Emmanuel Ramazani Shadary, le dauphin désigné mercredi par le président sortant Joseph Kabila Kabange, a déposé sa candidature à la présidentielle du 23 décembre 2018, quelques heures avant la clôture de la réception de traitement des candidatures (BRTC) de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a constaté APA.Il s’est fait accompagner à cette occasion par une foule nombreuse ainsi que par de nombreux cadres de sa famille politique, notamment le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Henri Mova Sakany et le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta.
Agé de 58 ans, Emmanuel Ramazani Shadary dont la désignation comme dauphin a créé une certaine surprise au sein de l’opinion est un ancien activiste des droits de l’homme devenu gouverneur de sa province d’origine du Maniema (centre-est du pays) à l’époque du président Laurent-Désiré Kabila.
Il sera élu député national en 2006 avant d’être réélu en 2011.
Il deviendra vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et de la sécurité en décembre 2016 et, à ce titre, il gèrera le délicat dossier des affrontements meurtriers dans l’espace du Kasaï, au centre de la RD Congo, entre les forces de l’ordre et les miliciens se réclamant du chef coutumier Kamwina Nsapu.
Le nom d’Emmanuel Ramazani Shadary est repris sur la liste des personnalités congolaises sanctionnées par l’Union européenne pour divers motifs dont les entraves au processus démocratique et les violations des droits de l’homme.
Licencié en sciences politiques et administratives de l’université de Lubumbashi, Emmanuel Ramazani Shadary est également détenteur d’un diplôme d’études approfondies de l’université de Kinshasa dans la même matière.
