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RDC: un meeting d’opposition finalement interdit à Lubumbashi

Un meeting d'opposition initialement autorisé a été interdit in extremis samedi à Lubumbashi, deuxième ville de la République démocratique du…

Un meeting d’opposition initialement autorisé a été interdit in extremis samedi à Lubumbashi, deuxième ville de la République démocratique du Congo et ex-fief de l’opposant en exil Moïse Katumbi, à deux mois et demi des élections prévues le 23 décembre.

La mairie de Lubumbashi a ordonné vendredi soir le report « à une date ultérieure » de la manifestation « pour des raisons d’ordre sécuritaire ».

« Les organisateurs sont priés s’entrer en contact avec la mairie de Lubumbashi », ajoute le message d’une maire-adjointe de la deuxième ville congolaise. Les maires sont nommés par le pouvoir en RDC.

Les organisateurs et les leaders de l’opposition, parmi lesquels le candidat à l’élection présidentielle Martin Fayulu, ont appris l’interdiction alors qu’ils se trouvaient déjà à Lubumbashi (sud-est) depuis vendredi après-midi.

Tôt samedi, la police a été déployée dans une commune populaire de Lubumbashi où devait se tenir ce meeting.

Quelques personnes ont été brièvement interpellées. Jusqu’à la mi-journée des policiers quadrillent plusieurs coins de Lubumbashi, selon un correspondant de l’AFP dans la ville.

Un meeting de l’opposition avait été autorisé à Kinshasa il y a deux semaines et s’était déroulé sans aucun incident en présence de plusieurs milliers de personnes.

Les élections présidentielle, législatives et provinciales sont prévues le 23 décembre en RDC pour organiser la succession du président Joseph Kabila après 18 ans de pouvoir.

L’opposition s’oppose à l’utilisation de la « machine à voter », un écran tactile pour imprimer le bulletin dans le bureau de vote, et conteste la validité du fichier électoral.

L’interdiction du meeting de Lubumbashi « est un indice que nous n’avons pas affaire à un contexte politique pour des élections libres et crédibles », a protesté vendredi soir un proche de Moïse Katumbi joint par l’AFP, Delly Sesanga.

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