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Recrudescence des attaques de « bandits » dans le nord-ouest du Nigeria

Le nord-ouest du Nigeria fait face depuis plusieurs jours à une forte augmentation du nombre d'attaques perpétrés par des groupes…

Le nord-ouest du Nigeria fait face depuis plusieurs jours à une forte augmentation du nombre d’attaques perpétrés par des groupes armés, après des mois de montée de l’insécurité dans cette région, ont alerté des chefs traditionnels et gouverneurs d’Etat.

« Nous vivons dans la peur », a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’émir de Birnin Gwari (Etat de Kaduna, nord). « Les cas de kidnappings sont quotidiens et les ravisseurs demandent des rançons de plus de 2 millions de nairas pour chaque victime » (5.500 USD), a ajouté Isah Muhammad Galadima.

« Ils tuent à l’envi. Nous perdons des vies chaque jour (dans notre district). Dans ma région, on connaissait déjà des violences, mais depuis que les opérations militaires ont commencé la semaine dernière à Zamfara (l’Etat voisin), les attaques ne cessent d’augmenter », a rapporté M. Galadima.

L’armée de l’air nigériane bombarde l’Etat de Zamfara, où sont habituellement retranchés ces groupes armés, qui terrorisent les populations et volent le bétail. Mais selon plusieurs sources contactées sur place, ils se sont désormais éparpillés dans les Etats voisins.

Lundi, après une rencontre avec les forces de sécurité et de renseignement, le gouverneur de l’Etat de Katsina, Aminu Masari, a déclaré que les « populations de Katsina dorment désormais avec un oeil ouvert dans tous les districts de l’Etat. Nous sommes dans une situation dangereuse. Nous sommes en état de siège ».

Le gouverneur Abdulaziz Yari (Etat de Zamfara) a rencontré le président Muhammadu Buhari jeudi à Abuja, la capitale fédérale, où il a imploré le gouvernement de venir en aide aux communautés rurales, fort soutien électoral du chef de l’Etat à quelques semaines de l’élection présidentielle de février.

Les communautés d’agriculteurs et d’éleveurs de l’Etat de Zamfara sont terrorisées depuis des années par des groupes armés qui volent le bétail et pratiquent des kidnappings de masse contre rançon mais le degré de violence s’est largement dégradé courant 2018 faisant des centaines de morts.

Candidat à sa propre succession en février prochain, l’ancien général Muhammadu Buhari fait face à un bilan sécuritaire très critiqué.

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