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Refondation des urgences: services d’accès aux soins, meilleure gestion des lits…les principales mesures

Service d'accès aux soins, meilleure gestion des lits, admission directe des personnes âgées... Voici les principales mesures, déjà annoncées ou…

Service d’accès aux soins, meilleure gestion des lits, admission directe des personnes âgées… Voici les principales mesures, déjà annoncées ou présentées lundi, qui composent le Pacte de refondation des urgences, chiffré à 750 millions d’euros.

Service d’accès aux soins (SAS)

En ligne ou par téléphone, 24 heures sur 24, ce service orientera les patients vers une consultation en ville ou une téléconsultation ou vers les urgences, éventuellement via l’envoi d’une ambulance.

Une concertation de « deux mois » va s’ouvrir entre médecins libéraux, professionnels hospitaliers et pompiers, pour discuter du sort des numéros d’urgences existants (15, 18, 112, 116-117).

Sa mise en place est prévue d’ici à l’été 2020 pour un coût de 340 millions d’euros.

Éviter les passages inutiles aux urgences

Il s’agit de favoriser le recours à la médecine de ville:

– mise en place de filières d' »admission directe » en service hospitalier pour les personnes âgées,

– développement d’une « vidéo-assistance entre les Ehpad et le (régulateur du) Samu », pour éviter des hospitalisations en cas de « pathologies bénignes »,

– possibilité d’envoyer une ambulance vers un médecin libéral,

– possibilité de réaliser certains examens de biologie dans les cabinets libéraux,

– développement des protocoles de coopération permettant un accès direct aux masseurs-kinésithérapeutes pour une entorse ou certaines prises en charge par des pharmaciens et infirmiers,

– une maison médicale de garde sera installée à proximité des plus importants services d’urgence.

Faciliter les sorties

– Chaque groupement hospitalier de territoire devra mettre en place un dispositif de gestion des lits dès 2020 pour faciliter l’hospitalisation des patients.

– l’hébergement temporaire en Ehpad (maison de retraite médicalisée) sera encouragé par une baisse du reste à charge, de 70 euros en moyenne à 20 euros par jour.

Quid des personnels paramédicaux

– dans le cadre de protocoles de coopération, les infirmiers auront le droit prescrire de la radiologie, faire des sutures, moyennant une « prime de coopération » de 80 euros net par mois.

– à plus long terme, le nouveau métier d’infirmier de pratique avancée, avec des compétences élargies, sera étendu à la spécialité « urgences », avec de premières formations à partir de l’automne 2020

– Une prime de 100 euros nets mensuels sera créée et versée aux assistants de régulation médicale à compter de novembre 2019

Financement

– la décriée tarification à l’activité deviendra minoritaire au profit d’une enveloppe forfaitaire dépendant notamment de la population prise en charge, selon une réforme prévue pour 2021.

– un forfait rémunérant la réorientation des patients non urgents vers les médecins libéraux sera expérimenté dans une vingtaine d’établissements pendant un an, en application du budget de la Sécurité sociale pour 2019.

Limiter le recours à l’intérim médical, coûteux

– Le cumul d’emplois sera interdit dans le secteur public au 1e semestre 2020 avec obligation pour les médecins intérimaires de fournir une attestation sur l’honneur lors de leur recrutement

– les médecins seront incités à intervenir dans plusieurs établissements d’un même territoire.

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