InternationalAFP




Réforme des retraites: quelles sont les professions mobilisées mardi

Des cheminots aux avocats en passant par les enseignants, petit tour d'horizon des différentes professions qui participent mardi à la…

Des cheminots aux avocats en passant par les enseignants, petit tour d’horizon des différentes professions qui participent mardi à la mobilisation nationale contre la réforme des retraites.

Transports

La mobilisation était en forte hausse mardi matin à la SNCF, où un tiers des cheminots (32,8%) étaient grévistes –contre 11,2% la veille– et 75,8% des conducteurs (61% lundi), selon la direction.

Parmi les personnels indispensables à la circulation des trains, 59,2% des contrôleurs et 34% des aiguilleurs étaient en grève, au 13e jour du mouvement.

Trois TER sur dix et un TGV sur quatre circulent. A Paris, huit lignes de métro sont fermées et 30% des liaisons en bus sont assurées.

La CGT des deux groupes et SUD-Rail à la SNCF rejettent en bloc un système de retraite par points. Pour la régie des transports parisiens comme pour la SNCF, l’Unsa souhaite une « clause du grand-père », excluant de la réforme les agents sous statut qui garderaient ainsi leur régime spécial de retraite. Une position partagée par la fédération CFDT des cheminots.

Du côté du ciel, les compagnies aériennes ont réduit de 20% leur programme de vols au départ et à l’arrivée de l’aéroport d’Orly, à la demande de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).

Enseignants

Chez les enseignants, le taux de grévistes est de 25,05% dans le primaire et de 23,32% dans le secondaire (collèges et lycées) selon le ministère, et de respectivement 50% et 60% d’après les syndicats.

Le mouvement est plus fort en Ile-de-France et notamment à Paris, où le ministre, Jean-Michel Blanquer, disait s’attendre mardi matin à 58% de grévistes dans les écoles.

Les enseignants dénoncent le fait que la réforme prendra en compte l’ensemble de la carrière dans le calcul des pensions, contre les six derniers mois actuellement. Pour compenser le manque à gagner, le gouvernement promet de revaloriser les salaires.

Hôpital

Après neuf mois de crise à l’hôpital public, des médecins, infirmières ou encore internes ont rejoint la mobilisation pour réclamer plus de moyens, d’effectifs et des hausses de salaires mais aussi pour dénoncer une réforme qui mettra fin aux départs anticipés à 57 ans pour les aides-soignantes et certaines infirmières du public.

A Paris, ils étaient un millier à avoir répondu à l’appel des syndicats qui avaient choisi la date du 17 décembre bien avant les opposants à la réforme des retraites.

Énergie

Des salariés des industries électriques et gazières (EDF, RTE, Engie, Enedis) sont aussi en grève contre la réforme, qui ferait disparaître leur régime spécial. A la mi-journée mardi, il y avait 26,3% de grévistes à EDF.

La CGT de RTE a revendiqué des coupures d’électricité et prévenu que le gouvernement devait « prendre ça comme un premier avertissement ».

Selon RTE, près de 50.000 foyers ont été privés de courant en Gironde dans la nuit de lundi à mardi, puis 40.000 foyers à Lyon mardi matin.

Mobilisation également dans les raffineries: les expéditions étaient bloquées mardi à Fos et perturbées à Donges, Feyzin, Grandpuits et La Mède.

Justice

A Paris, avocats, greffiers, éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et magistrats défilaient ensemble à l’appel de plusieurs syndicats et avec le soutien du Conseil national des barreaux qui représente les 70.000 avocats de France.

Selon la présidente du Syndicat des avocats de France (SAF, gauche) Estellia Araez, la réforme prévoit de doubler les cotisations des avocats (de 14 à 28%) et baisser le montant de leurs pensions (de 1.416 euros garantis par mois à 1.000 euros).

Personnel pénitentiaire

Des surveillants étaient rassemblés devant une dizaine de prisons à travers la France. Devant la maison d’arrêt d’Osny (Val-d’Oise), des palettes ont été brûlées. Il y a également eu des retards de prise de service dans une vingtaine d’établissements. Selon la direction de l’administration pénitentiaire, il n’y a cependant pas eu de blocage.

Le syndicat majoritaire FO Pénitentiaire appelle à se mobiliser contre la réforme pour défendre la spécificité liée à la pénibilité de leurs missions et qui leur permet de gagner une année de cotisation tous les cinq ans.

burs-al/jt/eb

Suivez l'information en direct sur notre chaîne