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Report de la signature du document final du dialogue politique sur le code électoral ivoirien

La signature du document final sanctionnant les négociations entre le gouvernement ivoirien, les partis politiques et la société civile sur…

La signature du document final sanctionnant les négociations entre le gouvernement ivoirien, les partis politiques et la société civile sur la réforme du code électoral initialement prévue, jeudi, a été reportée à la semaine prochaine à la demande de Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) et la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), les deux principaux groupements de l’opposition ivoirienne, a appris APA jeudi sur place.L’annonce a été faite par Sidiki Diakité, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation lors d’une rencontre avec des formations politiques parties à ce dialogue politique qui avaient été conviées pour parapher ce document final.

Selon M. Diakité,  au terme d’une rencontre de ce dialogue politique mercredi, il avait été convenu que ce document final des négociations soit transmis aux différentes formations politiques en vue d’en prendre connaissance pour une signature définitive ce jeudi.

« EDS, CDRP, et Union républicaine pour la démocratie (URD) nous ont saisi par courrier ce matin pour nous exprimer leur souhait de prendre part à cette cérémonie de signature. Mais, ils souhaitent aussi que la rencontre de signature soit reportée pour leur permettre de s’entendre avant de signer le document. Il ne sont donc pas là aujourd’hui », a expliqué M. Diakité.

Il a ajouté que « pour demeurer dans l’esprit du dialogue politique », le gouvernement a accédé à cette requête de ces  trois groupements politiques en reportant la signature de ce document en «début de semaine prochaine ».

Certaines formations politiques de l’opposition présentes à cette rencontre se sont  offusquées de cette absence de la CDRP et de EDS acceptant toutefois le report de la signature de ce document. «Nous sommes assez représentatifs, on aurait pu signer le document. Mais comme vous l’avez dit, pour demeurer dans l’esprit du dialogue politique, nous allons accepter le report. Mais, on ne peut pas attendre indéfiniment », a averti Anicet Gnanzi, le président de l’Union démocratique et citoyenne (UDCY).

En retour, le ministre d’État en charge de la défense Hamed Bakayoko qui a présidé cette rencontre au nom du premier ministre ivoirien, a dit  aux uns et aux autres, de « faire confiance au gouvernement » qui saura prendre ses responsabilités si besoin en était.

Une distribution physique de ces documents aux partis et organisations de la société civile présents, a clôturé cette rencontre.

En janvier 2019, le gouvernement ivoirien avait ouvert une première phase du dialogue politique avec l’opposition et la société civile pour réformer la Commission électorale indépendante (CEI).

Cette première phase des discussions qui s’est achevée sans la participation de certains partis d’opposition dont le parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI),  s’est soldée par la mise en place d’une nouvelle CEI, un organe qui continue d’être rejeté par « l’opposition significative».

Depuis début janvier 2020, l’exécutif ivoirien a entamé la deuxième phase de ce dialogue pouvoir, opposition et société civile avec pour objet cette fois, la réforme du code électoral devant régir les prochaines élections.

 La CDRP, un groupement politique de l’opposition présidée par l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié et EDS, une coalition de l’opposition qui dit avoir pour « réfèrent politique », l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, avaient promis ne plus boycotter le dialogue avec le gouvernement.

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