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Répression d’une procession funéraire d’enseignants à Yaoundé

Une unité anti-émeutes de la gendarmerie a violemment dispersé, vendredi à Yaoundé, la capitale camerounaise, une procession d'enseignants qui venaient…

Une unité anti-émeutes de la gendarmerie a violemment dispersé, vendredi à Yaoundé, la capitale camerounaise, une procession d’enseignants qui venaient de procéder à la levée de corps d’un jeune collègue récemment assassiné par son élève, a constaté APA sur place.Partis de la morgue du Centre hospitalier universitaire, des dizaines de dispensateurs du savoir, suivis de nombreux curieux, les marcheurs avaient projeté de se rendre à l’École normale supérieure, centre de formation des professeurs de lycées et collèges, pour un dernier hommage académique à Maurice Njoni Tchakounté, tué le 14 janvier par son élève de 4ème en plein cours de mathématiques au lycée de Nkolbisson, dans la périphérie de la ville.

Au niveau du «Carrefour Emia», le convoi funéraire sera assiégé par plusieurs éléments de la gendarmerie n’hésitant pas à donner de la matraque et du gaz lacrymogène, en même temps que les canons à eau entraient en scène et que plusieurs manifestants étaient interpellés sans ménagement. Dans cette foule prise en tenaille et dans laquelle on dénombre plusieurs blessés, une enseignante, présentée comme asthmatique, s’est évanouie avant d’être transportée d’urgence dans un centre de santé de la place où son état était jugé préoccupant.

Alertée par la situation de grande tension, dans une zone située à proximité d’une école américaine, l’ambassade américaine à Yaoundé a, dans un communiqué, invité ses ressortissants «à éviter cette zone jusqu’à nouvel ordre».

Le Collectif des enseignants indignés a annoncé, pour la semaine prochaine, une série de mouvements d’humeur en vue de protester contre la montée des violences dans les établissements scolaires du pays.

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