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Retour à Abidjan de 189 exilés Ivoiriens du Ghana dont l’ex-ministre Léon Monnet

Cent quatre-vingt-neuf (189) exilés Ivoiriens dont l'ex-ministre Emmanuel Léon Monnet et proche de Laurent Gbagbo, réfugiés au Ghana, pays frontalier…

Cent quatre-vingt-neuf (189) exilés Ivoiriens dont l’ex-ministre Emmanuel Léon Monnet et proche de Laurent Gbagbo, réfugiés au Ghana, pays frontalier à la Côte d’Ivoire, ont regagné jeudi Abidjan, huit ans après la crise post-électorale qui a fait plus de 3 000 morts, de 2010 à 2011.Parmi ce contingent, se trouvent plusieurs enfants, qui ont déjà subi le système scolaire ghanéen. L’une des contingences de leurs parents, est une inscription rapide dans des écoles en Côte d’Ivoire, qui ont ouvert leurs portes début septembre 2019.

Avec bonne mine, M. Monnet, vêtu de pagne marron foncé, est descendu de l’un des cinq car transportant les exilés, venus du Ghana. Aux environs de 15H30 GMT, ils ont été accueillis à la Direction d’aide et d’assistance aux réfugiés et apatrides (DAARA), dans le quartier d’Angré, dans l’Est d’Abidjan.

« Traduisez à M. le ministre des Affaires étrangères toute notre joie de revenir et à travers lui les hautes autorités de ce pays », a dit l’ancien ministre des Mines et de l’énergie, Emmanuel Léon Monnet, dans un bref discours. Il avait à ses côtés son épouse, Agnès Monnet.  

« Nous sommes revenus chez nous et nous l’avons dit dès que nous avons franchi les frontières ivoiriennes et nous sommes venus parce que la réconciliation ivoirienne est en cours », a laissé entendre M. Monnet.

Pour nous, ajoutera-t-il, la réconciliation en Côte d’Ivoire a « véritablement commencé lorsque le président Laurent Gbagbo a été acquitté et c’est donc dans cette dynamique de la réconciliation que nous sommes revenus ».   

Il a fait un plaidoyer pour les enfants, tout en soulignant que c’est une préoccupation majeure déjà soumise aux autorités ivoiriennes, profitant de de cette aubaine pour appeler les instances compétentes à examiner ce dossier, avec diligence.  

« Ce sont des enfants qui pour la plupart ont fait l’école ghanéenne avec plusieurs langues et un système qui est différent du nôtre et il faut examiner ce dossier pour que ces enfants ne soient pas eux-aussi en exil dans leur propre pays », a-t-il insisté, avant de lancer « nous nous sentons vraiment chez nous à présent ».

Le représentant du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), Mohamed Touré, s’est félicité que tous, soient « dans une posture qui est dans une dynamique de réconciliation, de cohésion nationale », tout en assurant « nous sommes là pour vous aider et vous accompagner ».   

« Respectez votre décision, et nous espérons que votre retour sera suivie d’effets (…) le HCR a été avec vous aux premières heures de l’exil au Ghana et on est là aujourd’hui avec vous et on continuera d’être avec vous tant que le besoins sera », a-t-il dit.

La directrice de la DAARA, Mme Minata Dieket, a indiqué que sa structure procédera à l’enregistrement des exilés, une occasion pour ceux qui sont rentrés de poser leurs préoccupations, surtout pour ceux qui n’ont pas d’extrait de naissance, ou de pièce d’identité.

Cela devrait permettre à la DAARA d’adresser ces préoccupations aux différents ministères techniques concernés, a fait savoir Mme Dieket, qui a fait savoir qu’ils seront accompagnés dans le processus de réintégration sociale.     

Me Roger Dakouri, ancien greffier à la Cour d’Abidjan, également de retour, et président de l’Association des réfugiés Ivoiriens et de la diaspora (ARID), s’est réjoui que le gouvernement ivoirien ait accueilli avec « enthousiasme » les préoccupations des exilés.

Concernant la réconciliation nationale, il a estimé qu’il faut l’ «impulser de façon sensible afin que les Ivoiriens se déterminent car actuellement, on peut encore trouver 8000 réfugiés Ivoiriens au Ghana». Pour lui, il s’agit d’apporter une « part contributive à la réconciliation» et parce que Gbagbo est en voie de libération.   

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