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Réunion ministérielle des voisins de la Libye jeudi à Alger

L'Algérie accueille jeudi une réunion des chefs de la diplomatie des pays voisins de la Libye dans le cadre des…

L’Algérie accueille jeudi une réunion des chefs de la diplomatie des pays voisins de la Libye dans le cadre des efforts visant à favoriser un règlement politique dans ce pays en crise, ont annoncé les autorités algériennes mercredi.

« A l’initiative de l’Algérie », une rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye -la Tunisie, l’Egypte, le Soudan, le Tchad et le Niger, se tiendra dans la capitale algérienne, selon un communiqué des Affaires étrangères.

Le chef de la diplomatie du Mali assistera également à cette rencontre « au vu des implications de la crise libyenne sur ce pays voisin », a précisé le texte.

La réunion, prévue à partir de 07H00 GMT, « s’inscrit dans le cadre des efforts intenses algériens de concertation entre les pays voisins et les acteurs internationaux afin d’accompagner les Libyens dans la voie du règlement politique à travers un dialogue incluant toutes les parties », a-t-il ajouté.

Les ministres tenteront à Alger d’aider « les frères libyens à régler la crise loin de toute ingérence, quelle qu’en soit la nature », selon la même source.

Invité au sommet international qui a réuni dimanche à Berlin les principaux pays concernés par le conflit en Libye, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait proposé d’héberger un « dialogue » entre les parties libyennes.

Les participants au sommet de Berlin ont promis de respecter un embargo sur les armes et de ne plus interférer dans ses affaires intérieures.

Toutefois, les conséquences de cet engagement sur le terrain restent incertaines: les deux rivaux directs, Fayez al-Sarraj, le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU à Tripoli, et son rival qui contrôle l’est libyen Khalifa Haftar, ont refusé de se rencontrer à Berlin.

Et plusieurs pays africains s’étaient plaints d’avoir été tenus à l’écart du processus dit de Berlin.

Soucieuses de rester à égale distance des deux camps et hostiles à toute ingérence étrangère, les autorités algériennes ont multiplié les consultations pour tenter de contribuer à une solution politique en Libye.

Partagent près de 1.000 km de frontière avec ce pays et vue comme un acteur clé en vue d’un règlement des crises en Libye et au Sahel, l’Algérie a reçu mardi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian qui s’est félicité des « initiatives diplomatiques » algériennes.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui soutient le GNA en Libye, est attendu dimanche à Alger.

« L’Algérie a toujours appelé à impliquer les voisins de la Libye parce qu’ils subissent directement les effets collatéraux de la crise », a expliqué à l’AFP Abdelaziz Rahabi, expert et ex-diplomate algérien toujours influent.

« Ils la subissent en tant que menace militaire, ils la subissent également en tant que poids économique parce que cela mobilise de l’énergie et des armées. Cela se fait au détriment du développement des voisins de la Libye », a-t-il ajouté.

La Libye, qui dispose des plus importantes réserves africaines de pétrole, est minée par les violences et les luttes de pouvoir depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi après une révolte populaire.

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