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Révision constitutionnelle : Talon renonce au référendum

Le chef de l'Etat, Patrice Talon a, dans un message à la Nation mardi soir à Cotonou, à la veille…

Le chef de l’Etat, Patrice Talon a, dans un message à la Nation mardi soir à Cotonou, à la veille de la célébration fête nationale de l’Indépendance, annoncé qu’il n’organiserait pas le référendum pour procéder à la révision de la constitution du 11 décembre 1990.« J’ai décidé, chers compatriotes, de ne pas organiser de référendum ». C’est l’annonce forte faite par le président Talon. Après que la proposition d’amendement de la constitution faite par les députés proche de la mouvance a échoué, par le vote favorable de 62 députés sur les 82 que comptent l’Assemblée nationale, au lieu des 66 suffrages nécessaires, le chef de l’Etat béninois a décidé de renoncer au référendum, non pas parce que l’initiative de la réforme constitutionnelle n’est pas pertinente, mais parce que le référendum est inopportun », a dit le président Talon.

Selon Patrice Talon, les raisons de ce choix sont liées, entre autres, à la loi organique sur le référendum qui ne me permet pas d’y recourir sans méconnaître cette disposition essentielle, mais aussi parce que le coût de l’organisation d’un référendum mettrait à contribution la trésorerie de l’Etat pour un montant incompatible avec la volonté du gouvernement de consacrer les ressources actuelles aux besoins vitaux de la population. La dernière raison est liée à l’organisation dans quelques mois des élections législatives.

« Un référendum coûte cher », a reconnu le Chef de l’Etat, avant de saluer l’initiative prise par les députés de sa majorité d’introduire la proposition d’amendement de la constitution qui se résume en quatre points, dont l’inscription de l’abolition de la peine de mort dans la constitution pour lui donner une valeur supérieure à celle que lui confère le code pénal et la création de la cour des comptes pour assurer la rigueur et la transparence dans la gestion des fonds publics afin de permettre aux Bénin de se conformer aux différents traités internationaux signés.

Les autres points sont relatifs à l’amélioration de la présence des femmes à l’Assemblée nationale par une disposition particulière permettant l’élection d’un nombre minimum de femmes et au couplage autant que possible des élections sans remettre en cause la durée du mandat du président de la République afin de réduire leur impact sur les ressources de l’Etat.

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