La Britannique contaminée à l’agent innervant Novitchok est décédée dimanche soir à l’hôpital de Salisbury (sud-ouest de l’Angleterre) où elle avait été admise il y a huit jours, a annoncé la police qui a ouvert une enquête pour meurtre.
« La police a ouvert une enquête pour meurtre après que la femme exposée à l’agent Novitchok à Amesbury, dans le Wilstshire, est décédée dimanche 8 juillet au soir », a annoncé Scotland Yard. Dawn Sturgess, âgée de 44 ans, était originaire de Durrington, a précisé la police, confirmant son identité pour la première fois.
La Première ministre Theresa May a immédiatement réagi à cette annonce. « Je suis horrifiée et choquée par la mort de Dawn Sturgess », a-t-elle déclaré dans un communiqué. « Mes pensées et mes condoléances vont à sa famille et à ses proches ».
« La police et les agents de sécurité travaillent pour établir les faits de manière urgente », a-t-elle ajouté. « Le gouvernement apporte tout son soutien à la population locale, confrontée à cette tragédie ».
Neil Basu, le chef de la police antiterroriste, en charge de l’enquête, a déclaré: « Dawn laisse derrière elle sa famille, ses trois enfants, nos pensées et nos prières sont pour elles dans cette période extrêmement difficile ».
« Cette terrible nouvelle ne servira qu’à renforcer notre détermination à résoudre cette enquête, identifier et traduire en justice les responsables », a-t-il ajouté.
Scotland Yard a précisé que l’homme âgé de 45 ans qui a été hospitalisé le même jour que Dawn Sturgess à Salisbury après avoir été lui aussi contaminé au Novitchok, était toujours dans un état critique.
Un de ses amis a affirmé à l’AFP qu’il s’agissait de Charlie Rowley, et qu’il était en couple avec Dawn Sturgess.
Les deux quadragénaires avaient été hospitalisés après avoir manipulé un « objet contaminé », avait indiqué la police en fin de semaine.
Leur contamination est survenue quatre mois après la tentative d’empoisonnement au Novitchok qui a visé l’ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia à Salisbury, une ville située à une dizaine de kilomètres seulement d’Amesbury, où les ambulances avaient pris en charge le couple de Britanniques.