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RSF pour la libération « immédiate» de l’ex-DG de l’audiovisuel public camerounais

L'organisation non gouvernementale Reporters sans frontières (RSF) a demandé, par voie de communiqué, «la remise en liberté immédiate» de l'ancien…

L’organisation non gouvernementale Reporters sans frontières (RSF) a demandé, par voie de communiqué, «la remise en liberté immédiate» de l’ancien Directeur général de la radiotélévision publique du Cameroun (CRTV), Amadou Vamoulké, victime, selon elle, d’une «cabale judiciaire» et dont «la détention provisoire s’éternise depuis le 29 juillet 2016».Aux affaires entre 2005 et 2016 et poursuivi pour des faits de détournement de près de 27,8 milliards FCFA, Vamoulké est à nouveau attendu à l’audience du 4 décembre prochain devant le Tribunal criminel spécial (TCS), après 14 renvois consécutifs.

Dénonçant l’accusation de distraction de fonds «non pas à des fins personnels, mais au profit de la chaîne de télévision publique qu’il a dirigée» formulée contre Vamoulka, RSF estime qu’aucun élément probant n’a été fourni par l’avocat général pour justifier les poursuites et le maintien en détention provisoire du journaliste.

De même, pour l’ONG, aucun rapport d’audit et aucun témoin n’ont appuyé ces accusations depuis le début du procès, de nombreuses personnalités ayant par ailleurs attesté de son intégrité, soulignent que l’accusé était de bonne foi et saluent la qualité de la gestion de la CRTV pendant la durée de son mandat.

Décrivant «un modèle de professionnalisme et d’intégrité», et rappelant en outre que le pays occupe la peu honorable 129ème place à son classement 2018, RSF demande de laver la justice camerounaise de cette tâche en abandonnant toutes les charges contre Amadou Vamoulké et en lui restituant sa liberté.

Le Cameroun, selon l’ONG, «ne peut plus être le seul pays de la région connu pour les placements arbitraires et à répétition de journalistes en détention».

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