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Sahel: Macron annonce des décisions prochaines sur la lutte antijihadiste

Emmanuel Macron a annoncé que des décisions seraient prises "dans les prochaines semaines" pour améliorer la lutte antijihadiste au Sahel,…

Emmanuel Macron a annoncé que des décisions seraient prises « dans les prochaines semaines » pour améliorer la lutte antijihadiste au Sahel, en recevant mardi à L’Elysée les présidents du Tchad, du Niger et du Mali.

« Nous avons avancé sur la situation sécuritaire » et sur « les décisions » qui seront annoncées « dans les prochaines semaines pour reconcentrer la force conjointe » G5-Sahel « sur le fuseau central » (terme militaire désignant la zone aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger), a déclaré le président français à l’issue du déjeuner avec ses homologues Idriss Déby Itno (Tchad), Mahamadou Issoufou (Niger) et Ibrahim Boubacar Keita (Mali).

M. Macron a ajouté qu’il serait également appelé prochainement à « repréciser le rôle de Barkhane », la force française au Sahel, et à « confirmer et conforter l’engagement » dans la région.

Relancé en 2017, le G5-Sahel compte 5.000 militaires de Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad, chargés de lutter contre les jihadistes. Poussée par la France, cette force pourrait remplacer à terme l’armée française dont les 4.500 militaires de l’Opération Barkhane combattent dans la région depuis 2014.

Emmanuel Macron a indiqué qu’il allait « rappeler à l’ordre » des pays partenaires « qui s’étaient engagés dans l’Alliance pour le Sahel et qui tardent parfois à livrer leur aide ». Des livraisons militaires sont attendues « en fin d’année et au début de l’année prochaines », selon lui.

Au cours du déjeuner, les quatre présidents ont également parlé de la situation problématique à Kidal, une ville du nord-est du Mali qui échappe à l’autorité de l’Etat.

Prise en 2012 par les rebelles jihadistes, elle est aujourd’hui, malgré la présence de bases française et des forces onusiennes, sous le contrôle d’ex-rebelles séparatistes touareg qui se sont soulevés contre le pouvoir central en 2012 avant de signer un accord de paix à Alger en 2015.

« Je souhaite redire très clairement que Kidal, c’est le Mali et l’Etat malien. A Kidal, c’est le drapeau malien, l’administration malienne et j’ai parfois entendu des messages contraires », a déclaré Emmanuel Macron.

Il a qualifié de « très bonne » la décision du président malien « d’envoyer le Premier ministre » prochainement dans cette ville.

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