InternationalAFP




Santé du président du Gabon: l’UA attachée au « strict respect de l’ordre constitutionnel »

L'Union africaine (UA) a indiqué samedi être attachée au "strict respect de l'ordre constitutionnel" dans un communiqué relatif au Gabon,…

L’Union africaine (UA) a indiqué samedi être attachée au « strict respect de l’ordre constitutionnel » dans un communiqué relatif au Gabon, où la Cour constitutionnelle a modifié mercredi la Constitution pour pallier l’absence du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, hospitalisé.

Une « mission d’information et d’écoute » sera dépêchée « dans les meilleurs délais » à Libreville, ajoute le communiqué du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat.

M. Faki Mahamat s’est dit « préoccupé par certains développements en rapport avec la situation sanitaire du chef de l’État », selon le texte qui appelle « l’ensemble des acteurs politiques et institutions du pays à conjuguer, en toute responsabilité, leurs efforts en vue de préserver l’unité, la paix et la stabilité ».

Dans un discours en ouverture du sommet de l’UA samedi à Addis-Abeba (Ethiopie), Paul Kagame, président rwandais et président en exercice de l’organisation, a souhaité à M. Bongo un « prompt rétablissement et une stabilité durable pour son pays, le Gabon ».

Mercredi, la Cour constitutionnelle du Gabon a modifié la Constitution afin de faire face à « l’indisponibilité temporaire » du président Bongo, hospitalisé depuis plus de trois semaines à Ryad.

La Cour a autorisé le vice-président, Pierre-Claver Maganga Moussavou, « à convoquer et à présider un Conseil des ministres ».

Avant d’être modifiée par la Cour, la Constitution gabonaise stipulait que seul le président pouvait autoriser son vice-président à organiser un Conseil des ministres.

Celui-ci s’est tenu vendredi à Libreville, le premier depuis l’hospitalisation de M. Bongo.

Ali Bongo est depuis le 24 octobre en Arabie saoudite où, selon la présidence à Libreville, il se trouve « dans une phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques » à la suite d’un « malaise », de « vertiges » et d’un « saignement ».

Une source étrangère a affirmé début novembre à l’AFP que M. Bongo « a eu un AVC » (accident vasculaire cérébral), la cause de son hospitalisation.

Dans la foulée de la décision de la Cour, l’opposition et la société civile ont dénoncé « un coup de force » et « un coup d’Etat constitutionnel » opérés par la présidente de la Cour, Marie-Madeleine Mborantsuo.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne