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Sénégal : fécondité élevée chez les adolescentes âgées 19 ans (enquête)

La fécondité des adolescentes sénégalaises âgées de 19 ans est élevée, selon l'enquête intitulée « Violences basées sur le genre…

La fécondité des adolescentes sénégalaises âgées de 19 ans est élevée, selon l’enquête intitulée « Violences basées sur le genre et pouvoirs d’action des femmes- 2019 » réalisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) en partenariat avec ONU-Femmes.« Pour celles qui ont déjà une naissance vivante au moment de l’enquête, les adolescentes âgées de 19 ans constituent la proportion la plus élevée avec 28% et celles âgées de 15 ans la plus faible avec 1,1% », révèle l’ANSD. Cette structure constate par ailleurs que la fécondité connait une évolution ascendante avec l’âge.

Les adolescentes qui sont enceintes de leur premier enfant représentent 6,2% chez les jeunes femmes âgées de 19 ans et 4,6%, 4,3%, 3,4% et 0,7% respectivement chez celles âgées de 18, 17, 16 et 15 ans.

Pour le groupe d’âge 15-17 ans, l’ANSD révèle que 5,1% ont une naissance vivante au moment de son enquête, 2,8% sont enceintes de leur premier enfant et 8% ont déjà commencé leur vie procréative.

Les auteurs de l’enquête estiment par ailleurs que l’entrée dans la vie procréative est deux fois plus élevée chez les adolescentes du milieu rural. « En effet, avancent-ils, quelle que soit la modalité considérée, les adolescentes du milieu rural sont toujours surreprésentées par rapport à leurs homologues du milieu urbain ».

Au moment de l’enquête chez les adolescentes âgées de 15-19 ans, celles résidant dans le milieu urbain qui ont une naissance vivante représentent 7,8% contre 17,2% pour celles résidant dans le milieu rural. Les jeunes filles qui sont enceintes de leur premier enfant représentent 2,6% chez les adolescentes du milieu urbain et 5% chez leurs homologues résidant dans le milieu rural.

En considérant les adolescentes qui ont déjà une naissance vivante, l’ANSD note que celles qui résident dans les régions de Kédougou (Sud Est), Tambacounda (Est), Kolda (Sud), Kaffrine (Centre) et Sédhiou (Sud) occupent en termes de pourcentage les niveaux les plus élevés avec respectivement 33,6%, 25,5%, 22,5%, 20,2% et 19,8%. Les régions de Dakar, Saint Louis (Nord) et Thiès (70 km au Sud de Dakar) ont les pourcentages les plus faibles avec dans l’ordre 6,7%, 8,3% et 8,4%.

Chez les adolescentes qui sont enceintes de leur premier enfant, celles qui habitent dans les régions de Kolda, Matam (Nord) et Kaffrine ont les pourcentages les plus élevés avec 7,3%, 6,6% et 5,9%.

L’ANSD constaté que les adolescentes des régions de Ziguinchor (Sud), Dakar, Thiès et Louga représentent les proportions les plus faibles parmi celles qui sont déjà enceintes de leur premier enfant.

Pour les adolescentes qui ont déjà commencé leur vie procréative, celles qui résident dans les régions de Kédougou, de Tambacounda, de Kolda, de Kaffrine, de Matam et de Kaolack (Centre) dépassent de loin leurs homologues des autres régions avec respectivement 38,5%, 30,1%, 29,8%, 26,1%, 22,4% et 19,5%.

Le niveau d’instruction a aussi un lien avec la fécondité. Ainsi, l’enquête révèle que les femmes qui n’ont aucun niveau d’instruction occupent les niveaux de fécondité les plus élevés dans les trois catégories. Parmi les femmes qui ont donné une naissance vivante, 23, 9% d’entre-elles n’ont aucun niveau, viennent ensuite celles qui ont atteint le niveau primaire avec 12,3%. Celles qui ont atteint le niveau moyen/secondaire ou plus, en représentent 7%.

Sur les femmes qui ont commencé leur vie procréative, celles qui n’ont aucun niveau d’instruction représentent 30,1% et les autres respectivement 16,3% et 9,5% (respectivement des niveaux primaires et moyen/secondaire ou plus).

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