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Sénégal : les journalistes en bouclier autour de l’APS

Plusieurs professionnels des médias, notamment des journalistes, ont pris part, mardi matin, à la journée de mobilisation organisée par le…

Plusieurs professionnels des médias, notamment des journalistes, ont pris part, mardi matin, à la journée de mobilisation organisée par le Syndicat des professionnels de l’information (SYNPICS) en faveur de l’Agence de presse sénégalaise (APS), en grève depuis le 6 septembre dernier, pour jouir de la « modernisation », promise depuis 9 mois par le chef de l’Etat Macky Sall.En dépit de la pluie tombée ce matin à la Maison de la presse, siège de l’APS,  l’appel à la mobilisation du Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication (SYNPICS) a trouvé beaucoup d’écho auprès des confrères venus en masse soutenir la doyenne des agences de presse subsaharienne, l’APS née le 2 avril 1959.

Arborant comme leurs confrères de l’APS des brassards rouges ou carrément des tee-shirts rouges, les participants à la manifestation n’ont pas ménagé leur soutien pour que cesse  « l’exécrabilité » de la situation que vit l’agence nationale, selon le mot employé par le secrétaire général de la section SYNCPICS de l’APS, Bamba Kassé.

D’après ce dernier,  à l’APS, il n’y a pas d’internet, la logistique automobile aussi laisse à désirer et plusieurs agents qui y ont travaillé des années durant attendent toujours d’être régularisés.

Et pourtant « outil principal des médias » et « grossiste de l’information » pour les journalistes des autres médias, l’APS a « traversé tous les régimes politiques, mais elle n’a pas bougé. Pendant 60 ans, les choses vont de mal en pis », déplore l’agencier qui ne veut rien d’autre « que l’APS soit plus performante et soit au service de la population ».

Malgré des « engagements » pris depuis vendredi par le ministère de la Communication, tutelle de l’APS, les agenciers ne semblent toujours pas convaincus, parce que ce département « ne dispose (même pas) d’une lettre de politique sectorielle. Et ça, c’est un blocage pour nous », dénonce Bamba Kassé.

Remerciant ses collègues pour cette forte mobilisation, le secrétaire général du Synpics, Ibrahima Khaliloullah Ndiaye, a demandé que soit remis à l’APS « ce qui lui revient de droit » car elle est « la mamelle nourricière de la presse » sénégalaise.

Manifestant par ailleurs « la solidarité » du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse au Sénégal (CDEPS) à l’APS, le président Mamadou Ibra Kane affirme qu’il ne « faut pas laisser cet outil, cette institution comme l’APS dépérir ».

Toutefois, le directeur du quotidien spécialisé Stades « espère » que la dotation de nouveaux moyens à l’APS « se fera avant (la célébration) de son 60e anniversaire », le 2 avril 2019, deux jours avant la 59e commémoration de la fête de l’indépendance nationale.

En attendant, les agents continuent de lancer ce cri de guerre : « Vive la presse ! ».

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