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Sénégal : l’Etat invité à réguler les écoles de formation professionnelle

Le président de l'ONG Action des Droits Humains et l'Amitié (ADHA), Adama Mbengue plaide en faveur d'une régulation du fonctionnement…

Le président de l’ONG Action des Droits Humains et l’Amitié (ADHA), Adama Mbengue plaide en faveur d’une régulation du fonctionnement des écoles de formation privée afin qu’elles proposent des curricula qui répondent à la demande du marché de l’emploi.« Chaque année, 265 000 nouveaux jeunes diplômés arrivent sur le marché du travail et seuls 30 000 trouvent du travail », a notamment dit Mbengue, invitant au passage l’Etat à impliquer davantage le secteur privé national dans ses appels d’offre afin de résorber le problème de l’employabilité des jeunes.

Il s’exprimait, mercredi à Dakar, à l’occasion d’une journée de concertation et de réflexion autour du thème : « La qualité de l’enseignement supérieur et l’employabilité des diplômés : le cas spécifique des écoles de formation professionnelle ».

Prenant la parole lors de cette rencontre, le sociologue Djiby Diakhaté a invité les écoles de formation à « améliorer » l’offre de formation afin de développer l’employabilité chez les jeunes.

« Il faut un enseignement de qualité qui soit constamment évalué de manière à être réadapté, revu et corrigé pour prendre en charge les attentes de la communauté », a préconisé M. Diakhaté.

Pour sa part, l’entrepreneur Eugène Ndiaye a rappelé la nécessité pour les nouveaux diplômés d’être « opérationnels » dès la fin de leur formation, soulignant que les entreprises « n’ont pas le temps » de jouer le rôle des écoles de formation professionnelle.

Et pour ce faire, le journaliste Mame Less Camara a conseillé aux étudiants d’« être rationnels aussi bien dans la quête de l’emploi que dans la création d’entreprises, à rester eux-mêmes, tout en ayant l’habitude d’énoncer l’idée du professeur avec vos propres mots ».