Le Collectif citoyen des usagers de l’autoroute à péage (CCUAP) a décrié, vendredi soir à Dakar, la non effectivité de la baisse des tarifs de l’autoroute à péage, telle que annoncée par les autorités sénégalaises, avant la date du 31 juillet dernier. »Le Collectif citoyen des usagers de l’autoroute à péage (CCUAP) a constaté qu’à la date du 1er Août 2018 que l’engagement pris par le Président de la République et réitéré à deux reprises par son ministre des infrastructures, M. Abdoulaye Daouda Diallo, quant à la baisse des tarifs du péage n’a pas été respecté », a soutenu le co-coordonnateur du collectif, Cheikh Tidiane Dièye en conférence de presse avec ses camarades.
Là où la « parole d’un président où d’un ministre (devait être) sacrée », M. Dièye considère que ces autorités ont tout bonnement « violé » la leur.
Pour lui, « rien ne justifie de payer 3000 FCFA » pour faire un aller simple à Diamniadio, localité desservie par l’autoroute et située à 30 km du centre ville de Dakar. »C’est de la prédation ! », a-t-il coupé court, dénonçant « l’incapacité de l’Etat » à gérer les « dérives » du concessionnaire français Eiffage.
Poursuivant, Cheikh Tidiane Dièye a dénoncé également le coût déclaré de »7 milliards FCFA » qui a servi à construire chaque kilomètre de cette autoroute, sans que le »contrat » entre »l’entreprise prédatrice Eiffage » et l’Etat du Sénégal ne soit toujours »pas publié ».
»Il y a anguille sous roche, du moment qu’on ait caché le contrat. Tant que le contrat n’est pas signé, il n’est pas du peuple sénégalais », a dit l’activiste, s’offusquant par ailleurs de la non réaction des députés pour »interpeller le gouvernement » sur cette question.