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Sénégal : vers une plus grande implication du secteur privé dans les projets publics

Le gouvernement du Sénégal, sous l'impulsion du président de la République, Macky Sall, souhaite une plus grande implication du secteur…

Le gouvernement du Sénégal, sous l’impulsion du président de la République, Macky Sall, souhaite une plus grande implication du secteur privé local dans les grands projets de développement, a déclaré, lundi soir à Dakar, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.« Ce que nous souhaitons désormais est que nous puissions faire des projets PPP (partenariats public-privé) sans garantie de l’Etat du financement, même pour les projets sociaux, mais que l’Etat garantisse certaines choses qui permettront aux promoteurs privés de lever de l’argent auprès des marchés de capitaux », a notamment dit M. Hott qui s’exprimait à l’occasion d’une rencontre avec le secteur privé local.

De l’avis du ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, une croissance durable, créatrice massive d’emplois ne peut être portée que par le secteur privé. De même, a-t-il ajouté, l’Etat ne peut pas continuer à s’endetter pour faire des projets que peut porter le secteur privé.

« Cette croissance que nous souhaitons, si on la veut créatrice d’emplois, il faudra que notre secteur privé soit au cœur des actions qui seront menées et au cœur des projets. Et notre ministère sera là également pour aider le secteur privé à structurer les financements », a-t-il martelé.

Ainsi, pour permettre au secteur privé local de tirer un meilleur profit des opportunités offertes au niveau des différents secteurs, l’Etat compte développer une stratégie devant aboutir à une meilleure structuration des chaines de valeur et une meilleure organisation secteur privé. Cela, afin de lui assurer une insertion harmonieuse dans toutes les opportunités d’affaires notamment les PPP.

Insistant sur ce point, Amadou Hott a indiqué que la faiblesse des capacités financières individuelles ne doit pas être un frein et qu’il faut juste organiser les acteurs en les aidant à mutualiser les moyens à travers notamment des véhicules appropriés leur permettant de pouvoir mobiliser des ressources additionnelles et investir dans des projets rentables.

« Si notre secteur privé n’est pas assez fort, s’il n’est pas soudé, s’il n’est pas soutenu, la zone de libre-échange continentale ne sera mise en place que pour d’autres entreprises. Nous ne serons que des consommateurs et donc nous perdrons la création d’emplois », a par ailleurs averti le ministre avant d’ajouter que son département est déterminé à accompagner le secteur privé pour qu’il joue pleinement son rôle dans ce combat.

Au-delà de l’implication du secteur privé dans la marche de l’économie nationale, le ministère entend également intégrer dans sa démarche l’élaboration de stratégies devant permettre aux acteurs locaux de pénétrer les marchés des pays avec qui l’Etat du Sénégal entretient des relations de coopération assez dynamique.

Il a ainsi invité les opérateurs économiques locaux à nouer des partenariats gagnant-gagnant avec les entreprises chinoises lors du forum économique chinois prévu du 18 au 19 juin prochain à Dakar.

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