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Septième « urbi et orbi » de Noël pour le pape François

Le pape François doit adresser son traditionnel message "urbi et orbi" (à la ville de Rome et au monde, en…

Le pape François doit adresser son traditionnel message « urbi et orbi » (à la ville de Rome et au monde, en latin) à l’occasion de son septième Noël dans ses fonctions, mercredi au Vatican, pour un vaste tour d’horizon des zones de conflits.

Le souverain pontife, qui a fêté le 17 décembre ses 83 ans, prononcera son discours à la mi-journée devant des milliers de fidèles massés sur la place Saint-Pierre de la Cité du Vatican.

Cette bénédiction « urbi et orbi » revient deux fois par an, à Pâques et à Noël. A l’occasion de la précédente, le 21 avril, l’Argentin avait exprimé sa « tristesse » après les attentats au Sri Lanka qui avaient fait plus de 250 morts et près de 500 blessés, en ce dimanche pascal, se déclarant proche de « toutes les victimes d’une si cruelle violence ».

Le pape avait également lancé un appel à ce que « les armes cessent d’ensanglanter la Libye », où la guerre civile connaissait un regain d’intensité, déploré que le peuple syrien soit « victime d’un conflit qui perdure », et mentionné les enfants du Yémen « épuisés par la faim et la guerre ».

Ces pays restent enlisés dans des conflits meurtriers et pourraient de nouveau être cités par le chef des 1,3 milliard de catholiques dans le monde.

Aux Philippines, l’un des pays les plus fervents dans le catholicisme, ce sont beaucoup de sinistrés qui devraient écouter le message du pape. Le typhon Phanfone, qui a balayé le centre de l’archipel, y a provoqué d’importants dégâts mercredi.

Lors de sa traditionnelle homélie de Noël mardi soir, l’Argentin avait mis l’accent sur l’amour « inconditionnel » et « gratuit » face à la logique marchande. « Noël nous rappelle que Dieu continue d’aimer tout homme, même le pire », a-t-il souligné en célébrant la messe de la nuit de Noël dans la basilique Saint-Pierre de Rome.

« Son amour est inconditionnel » et « gratis » même si « tu peux avoir des idées erronées », insistait le pape, en soulignant que c’est « la gratuité » de ce type d’amour qui « répand la paix et la joie ».

« N’attendons pas que notre prochain devienne bon pour lui faire du bien, que l’Eglise soit parfaite pour l’aimer, que les autres nous considèrent pour les servir. Commençons les premiers », conseillait encore Jorge Bergoglio.

– « Changement d’époque » –

Quelques jours plus tôt, lors de ses traditionnels voeux à la Curie, le gouvernement de l’Eglise, le pape avait adopté un ton alarmiste quant à la perte d’influence du catholicisme.

« Nous ne sommes plus en chrétienté, nous ne le sommes plus! Nous ne sommes plus les seuls aujourd’hui à produire la culture, ni les premiers, ni les plus écoutés », avait-il lancé samedi dernier, tout en appelant à un « changement d’époque » obligeant à « un changement de mentalité pastorale ».

Parallèlement à l’office papal de mardi, la traditionnelle messe de Noël a également été célébrée à Bethléem, lieu de naissance de Jésus Christ selon la tradition chrétienne, une ville située dans les Territoires palestiniens.

« A Noël, le monde entier nous regarde, regarde Bethléem », a déclaré Pierbattista Pizzaballa, l’administrateur apostolique du patriarcat latin de Jérusalem, en célébrant la messe de minuit devant quelques centaines de fidèles dans l’église Sainte-Catherine, attenante à la basilique.

Cette année, les festivités sont marquées par le retour en Terre sainte de ce qui est considéré comme un premier fragment du berceau de Jésus, un don du pape François qui a été réceptionné à Jérusalem puis transféré en grande pompe fin novembre à Bethléem, après 1.300 ans en Europe.

« Cette structure de bois avait quitté la Terre sainte vers l’an 640 », selon le custode de Terre sainte, Francesco Patton.