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Social, coronavirus, économie et politique en couverture des journaux camerounais

La grève dans les hôpitaux publics, la mobilisation contre le coronavirus chinois, le clair-obscur sur le front de l'économie nationale…

La grève dans les hôpitaux publics, la mobilisation contre le coronavirus chinois, le clair-obscur sur le front de l’économie nationale et les échos de la campagne pour les législatives et municipales du 9 février, s’adjugent les faveurs des journaux camerounais parus mercredi.Comme annoncé par le Syndicat national des personnels des établissements d’entreprises du secteur de la santé (Synpems), les professionnels du secteur publics observent un arrêt de travail depuis mardi, annoncent en chœur Le Jour et Le Messager. Les deux quotidiens à capitaux privés, qui se sont rendus sur le terrain, résument ainsi les revendications des grévistes : un meilleur classement professionnel, l’allocation des primes et quotes-parts, la mise à jour des plateaux techniques et leur approvisionnement en intrants et médicaments essentiels, l’organisation des élections des délégués du personnel.

Et s’il trône en couverture de Le Quotidien et Mutations, le ministre de la Santé publique n’est pas venu répondre à ces requêtes : Manaouda Malachie y présente les dispositifs de riposte à une éventuelle épidémie de coronavirus, dont une bonne partie du matériel sera réceptionnée ce même 5 février dans la capitale, Yaoundé.

À cette logistique de prévention s’ajoute, renchérissent Le Quotidien de l’Économie et The Guardian Post, la suspension gouvernementale, jusqu’à nouvel ordre, de la délivrance des avis techniques d’importation d’animaux vivants, des produits d’origine animale et halieutique, frais ou congelés et non manufacturés provenant des pays abritant des foyers actifs de cette grippe pandémique ayant déjà fait des centaines de morts en Chine.

Un autre membre du gouvernement qui s’affiche chez Diapason et EcoMatin, c’est le patron des Finances, Louis Paul Motaze, dont on apprend qu’il n’exclut pas de voir, dans un futur proche, le capital de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) ouvert aux privés. Mais comment expliquer qu’ailleurs en Afrique, les compagnies aériennes fonctionnent bien ? Comment comprendre les difficultés de décollage de la compagnie aérienne nationale, malgré les flux financiers et les multiples changements de management ? s’insurge la première publication citée.

À fond sur la campagne électorale, qui selon le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune vient d’entamer sa dernière ligne droite, Ouest-Échos s’intéresse au boycott du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), actuellement l’un des piliers de l’opposition. Pour se demander, de même que Le Messager, si cette abstention pourrait avoir une véritable influence sur l’enthousiasme des électeurs dimanche prochain, ou si elle est plutôt de nature à profiter aux adversaires du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir).

Pendant ce temps, soupire Le Jour, il vaudrait mieux actuellement, pour les usagers, ne pas solliciter un service dans l’administration publique : le pouvoir de Yaoundé a vidé les bureaux, envoyé les fonctionnaires en campagne électorale où les moyens de l’État sont largement mis à contribution. Et comme si cela ne suffisait pas, prolonge Le Messager, le régime, à travers des dignitaires traditionnels, s’emploie à recenser des électeurs susceptibles de voter pour l’opposition sur fond de corruption.

Pendant ce temps, signalent Émergence et The Guardian Post, dans les régions anglophones du Nord-Ouest et le Sud-Ouest en proie à la guerre sécessionniste, les attaques contre les convois de propagande rythment la campagne électorale.

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