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Social et fiscalité dominent la Une des quotidiens marocains

Le lancement de la campagne de solidarité, la question de la fiscalité locale, le secteur des cliniques privées et l'extension…

Le lancement de la campagne de solidarité, la question de la fiscalité locale, le secteur des cliniques privées et l’extension de l’AMO aux parents sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+Le Matin+ rapporte que le Roi Mohammed VI a procédé, mercredi à Rabat, au lancement de l’opération nationale de soutien alimentaire « Ramadan 1440 », initiée par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité à l’occasion du mois sacré de Ramadan.

Mobilisant une enveloppe budgétaire de 70,242 millions de dirhams, l’opération « Ramadan 1440 » bénéficiera cette année à plus de 2,5 millions de personnes, établies dans 83 provinces et préfectures du Royaume et regroupées au sein de 500.300 ménages, dont 402.238 vivent en milieu rural.

+Aujourd’hui le Maroc+ estime prioritaire d’entreprendre une refonte du corpus fiscal local. Aujourd’hui, le taux de recouvrement des recettes fiscales locales n’est pas élevé et les collectivités ont encore plusieurs dizaines de milliards de dirhams sous forme d’impôts et de taxes locales qui sont exigibles mais non encore encaissés ou recouvrés, constate le journal.

Et quand bien même ce taux de recouvrement venait à s’améliorer, à quoi cela servirait-il finalement? Parce que, en aval, il y a aussi quelque 32 milliards DH qui dorment dans les caisses de l’Etat au titre des dépenses d’investissement non engagées par les collectivités locales.

Ces dernières ne souffrent donc pas d’un manque de ressources mais d’une incapacité à bien les utiliser en les injectant dans des projets de développement et non pas en les dépensant pour payer les salaires des fonctionnaires et les dépenses de fonctionnement, relève-t-il.

+L’Economiste+ estime que les cliniques privées devraient initier très rapidement « un chantier de réhabilitation d’une image sérieusement écornée auprès de l’opinion ».

C’est moins la logique implacable de la rentabilité que l’absence de garde-fous pour l’accompagner qui est reprochée. Elle alimente d’abord les interrogations des malades sur la qualité du service reçu, dans ce qui est devenu l’un des nombreux symptômes de la crise de la médecine privée au Maroc. Elle interpelle ensuite sur les déséquilibres dans les rapports soignants-soignés, rapports de la confiance censés jouer un rôle important, relève la publication.

Le secteur ne semble pas avoir compris que les usagers, de mieux en mieux informés, prennent de plus en plus de pouvoir au sein de la société, relève-t-il, déplorant que les indices d’un nouveau modèle de gestion des cliniques privées au Maroc ne soient pas encore très visibles.

+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que la trêve entre le gouvernement et les syndicats semble déjà terminée. Les deux parties, qui ont signé un accord social à la veille du 1er mai, sont aujourd’hui à couteaux tirés. Et pour cause. Le gouvernement veut accélérer l’adoption du projet de loi sur l’extension de l’assurance maladie aux parents des fonctionnaires.

Le texte, bloqué à la deuxième Chambre depuis 2016, risque de le rester encore longtemps en raison des divergences entre les syndicats et le gouvernement. Ainsi, pour la Confédération démocratique du travail (CDT), qui avait déjà refusé de signer l’accord du 25 avril dernier, il est hors de question de lancer le débat au Parlement autour du projet de loi avant qu’un consensus ne soit trouvé entre les partenaires sociaux dans le cadre du dialogue social. Le niet syndical est expliqué par la crainte de voir les salaires des fonctionnaires plombés par de nouvelles cotisations et ponctions.

Les syndicats estiment qu’une nouvelle hausse des cotisations, après celles appliquées dans le cadre de la réforme paramétrique des retraites, équivaudrait à vider la dernière hausse des salaires de son sens. C’est la raison pour laquelle les syndicats demandent de mettre le projet de loi, préalablement, sur la table des négociations dans le cadre du dialogue social. Cette polémique est de nature à retarder encore plus l’adoption du texte en question.

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