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Soudan: des proches d’ex-responsables détenus réclament leur libération

Des dizaines de proches d'anciens hauts responsables soudanais, détenus depuis la destitution du président Omar el-Béchir en avril, ont réclamé…

Des dizaines de proches d’anciens hauts responsables soudanais, détenus depuis la destitution du président Omar el-Béchir en avril, ont réclamé mercredi leur libération et dénoncé le mouvement de contestation ayant conduit à la chute du régime.

Arrêté en avril de même que plusieurs responsables de son régime, M. Béchir, détenu à Khartoum, est le seul à être jugé pour l’instant, pour corruption.

« Liberté pour les détenus, justice pour tous », ont scandé des proches de ces responsables devant le bureau du nouveau Premier ministre Abdallah Hamdok dans le centre de Khartoum, a constaté un journaliste de l’AFP.

« A bas les Forces pour la liberté et le changement (FLC) », a crié la foule, en référence au groupe qui a été le fer de lance du mouvement de contestation qui est parvenu à faire chuter M. Béchir, après 30 ans de pouvoir.

Munis de drapeaux, les manifestants ont aussi brandi des portraits de plusieurs détenus, dont Ahmed Haroun et Ali Osman Taha, deux proches de l’ancien président.

« Nous sommes ici car nous voulons la libération de nos détenus parce qu’ils sont emprisonnés depuis longtemps », a déclaré à l’AFP Musab Ali Osman, le fils d’Ali Osman Taha.

Les manifestations qui ont éclaté contre le triplement du prix du pain en décembre 2018 s’étaient rapidement transformées en un mouvement national de contestation contre le pouvoir autoritaire de M. Béchir.

Le mouvement de contestation affirme que plus de 250 personnes ont été tuées dans le soulèvement. Les autorités ont donné un nombre plus faible de morts.

Inculpé en août de possession illégale de fonds étrangers et utilisation frauduleuse de ces fonds, M. Béchir pourrait passer plus d’une décennie en prison.

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