Le gouvernement et les rebelles du Soudan du Sud, jeune pays enfoncé dans une guerre civile depuis 2013, ont convenu de retirer leurs forces des « zones urbaines », dans le cadre d’un accord portant sur la sécurité signé à Khartoum vendredi par les deux parties.
« Toutes les parties ont convenu de retirer leurs forces militaires dans le cadre de l’accord de sécurité », a annoncé le chef des services de renseignements militaires soudanais, Jamal Omar.
Il s’exprimait lors de la cérémonie de signature au ministère de la Défense à Khartoum en présence du leader rebelle Riek Machar, de responsables sud-soudanais et de journalistes.
Un comité va être mis en place pour superviser l’application de cet accord de sécurité, a ajouté M. Omar.
Le président du Soudan du Sud Salva Kiir et son grand rival Riek Machar ont convenu le 27 juin d’un cessez-le-feu « permanent », un accord qui relance les espoirs de paix dans ce pays ravagé par la guerre.
Cet accord a été scellé à l’issue d’un nouveau round de discussions à Khartoum, alors que l’ONU avait donné aux parties en conflit au Soudan du Sud jusqu’à fin juin pour parvenir à « un accord politique viable » sous peine de sanctions.
Plusieurs précédents accords de cessez-le-feu ont volé en éclats, comme en 2016, l’année où M. Machar a fui son pays.
Deux ans après avoir obtenu son indépendance du Soudan, le Soudan du Sud s’est enfoncé dans une guerre civile en 2013 quand M. Kiir a accusé son ex vice-président, Riek Machar, de fomenter un coup d’Etat.
Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés. Des centaines de milliers de personnes ont trouvé refuge au Soudan, selon l’ONU.