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Soudan: plusieurs militants arrêtés lors d’une nouvelle marche dispersée

Des militants et membres de l'opposition soudanaise ont été arrêtés jeudi par les services de sécurité tandis que des centaines…

Des militants et membres de l’opposition soudanaise ont été arrêtés jeudi par les services de sécurité tandis que des centaines de manifestants tentaient de marcher en direction du palais présidentiel à Khartoum avant d’être dispersés, ont indiqué des témoins et un responsable.

Aux cris de « Liberté, paix, justice », des manifestants, emmenés par des militants de la contestation antigouvernementale qui secoue le Soudan depuis deux mois et par des opposants, ont convergé vers le centre de la capitale. Ils ont alors été la cible de tirs de gaz lacrymogènes de la part des forces anti-émeute, a-t-on indiqué de mêmes sources.

Plusieurs militants ont été interpellés par des agents de sécurité en civil, a-t-on ajouté.

Rabah al-Mahdi, du principal parti d’opposition Al-Oumma, a de son côté affirmé qu’au moins 26 membres, dont des cadres, de l’opposition avaient été arrêtés dans le centre de Khartoum.

L’Association des professionnels soudanais (APS), qui regroupe notamment enseignants, médecins et ingénieurs, et mène la contestation avait une nouvelle fois appelé les manifestants à se diriger vers le palais pour remettre à la présidence une note réclamant la démission du président Béchir.

D’autre part, des employés des opérateurs de téléphonie mobile MTN et Zain ont tenu jeudi des sit-ins séparés en solidarité avec les manifestants à Khartoum, a-t-on appris auprès de témoins.

En plein marasme économique, le Soudan est le théâtre depuis deux mois de manifestations quasi quotidiennes déclenchées par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain.

La contestation s’est vite transformée en un mouvement réclamant la chute du président Béchir, qui tient le pays d’une main de fer depuis 1989 et semble inébranlable face à ce qui constitue, selon des experts, son plus grand défi en trois décennies.

Les services de sécurité emploient la force pour disperser les rassemblements.

Selon un bilan officiel, 31 personnes sont mortes depuis le 19 décembre. L’ONG Human Rights Watch (HRW) évoque le chiffre de 51 morts, dont des enfants et des personnels médicaux.

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