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Soupçons de corruption dans le processus électoral de la FECAFOOT

La Commission nationale anti-corruption (CONAC) du Cameroun a mis en garde, vendredi par voie de communiqué, les parties prenantes au…

La Commission nationale anti-corruption (CONAC) du Cameroun a mis en garde, vendredi par voie de communiqué, les parties prenantes au processus électoral de la Fédération nationale de football (FECAFOOT) contre des soupçons de corruption qui, selon «de nombreuses dénonciations», entachent le processus électoral en cours.Invitant les protagonistes «à tout mettre en œuvre pour que ce processus électoral soit conduit dans la plus grande transparence, gage des succès futurs pour cette discipline sportive, et de sérénité pour l’ensemble du mouvement sportif camerounais», l’institution publique dit se réserver le droit de mener des investigations sur les faits allégués, afin que les personnes dont la culpabilité sera établie soient traduites en justice et subissent les sanctions prévues par la loi.

L’avertissement de la CONAC, note-t-on, intervient au lendemain d’une sortie musclée de l’Association des clubs de football amateur du Cameroun (ACFAC), qui a fait état de plusieurs cas de monnayage de votes par le Comité de normalisation fédéral (CNF), à l’occasion de la récente assemblée générale extraordinaire d’adoption de nouveaux textes fédéraux.

Dans des médias locaux en effet, plusieurs délégués à ces assises ont témoigné, à découvert, affirmant que des offres financières, comprises entre 1 million et 700.000 FCFA, leur avaient été faites afin de rallier le plus grand nombre de votants au camp du «oui».

Au terme de l’assemblée générale, les 2/3 des membres, requis pour toute adoption des textes, n’avaient pas été atteints pour faire passer les nouvelles dispositions, mais l’ACFAC a non seulement dénoncé un passage en force du CNF, mais aussi a annoncé la saisine du Tribunal arbitral des sports (TAS) pour «violation de l’éthique».

Le président du Comité de normalisation, Dieudonné Happi, a pour sa part réfuté «les affirmations relatives à des propositions d’achat des vote reçues par plusieurs délégués», les qualifiant de «démarche ignoble» et invoquant le code éthique, soumis et adopté par les délégués à l’assemblée générale.

Mise sur pied le 8 septembre 2017, l’instance provisoire de la FECAFOOT, dont le mandat a par ailleurs été prorogé à deux reprises, a pour missions de gérer les affaires courantes, élaborer de nouveaux statuts en conformité avec les statuts et standards de la Fédération internationale de football association (FIFA) ainsi qu’avec la législation nationale, réviser les statuts des ligues régionales et départementales et s’assurer de leur conformité vis-à-vis des statuts fédéraux.

Les textes remaniés et controversés de la fédération, rappelle-t-on, concernent les statuts, le code électoral, les statuts-types des ligues décentralisées et spécialisées du code éthique, le règlement financier et le règlement de la chambre nationale de résolution des litiges.

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