InternationalAFP




Syrie: 25 morts dans de nouveaux bombardements du régime dans la région d’Idleb

De nouveaux bombardements des forces du régime syrien ont tué 16 civils et 9 combattants mercredi dans une région du…

De nouveaux bombardements des forces du régime syrien ont tué 16 civils et 9 combattants mercredi dans une région du nord-ouest de la Syrie en guerre, dominée par des jihadistes, a indiqué l’Observatoire syrien des droits humains (OSDH).

Onze civils ont péri dans des frappes aériennes du régime sur un village dans la région de Jabal al-Zawiya, située dans le sud de la province d’Idleb, a rapporté l’Observatoire.

Le bombardement a détruit des commerces et déchiqueté des corps, a constaté un photographe de l’AFP qui a trouvé des restes humains à une centaine de mètres du lieu touché.

Des secouristes étaient à l’oeuvre pour retirer les corps ensevelis sous les décombres, de même source.

Quatre civils ont été tués dans des raids aériens sur des localités et villages voisins dans le sud de la province, tandis qu’un civil a péri dans d’autres frappes aux abords de la ville d’Idleb, a ajouté l’OSDH.

Dans le nord de la province voisine de Hama, des tirs de roquettes du régime ont tué 9 jihadistes, au lendemain de violents affrontements ayant fait au moins 55 morts dans les deux camps dont 14 morts parmi les forces du régime, selon la même source.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit mardi « profondément préoccupé par l’aggravation des combats à Idleb ».

« J’appelle en particulier les garants (du processus) d’Astana, et notamment la Russie et la Turquie, signataires de l’accord (de désescalade) de septembre 2018 pour Idleb à stabiliser la situation sans retard », a-t-il déclaré.

« Nous sommes confrontés à une catastrophe humanitaire », a pour sa part affirmé au Conseil de sécurité le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock.

L’accord de septembre 2018 était censé créer une « zone démilitarisée » avec pour objectif d’éviter une offensive d’envergure du régime, mais il n’a jamais été appliqué dans son intégralité, les jihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS) refusant de se retirer du secteur appelé à devenir la « zone démilitarisée ».

Le régime et la Russie ont intensifié fin avril leurs bombardements sur la région d’Idleb et les zones adjacentes dans les provinces d’Alep, Hama et Lattaquié, des territoires dominés par le groupe HTS, formé par l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda.

Selon l’OSDH, les violences dans une région où vivent environ trois millions de personnes, dont un million d’enfants, ont tué plus de 400 civils depuis fin avril.

Déclenchée en 2011, la guerre en Syrie a déjà fait plus de 370.000 morts et plusieurs millions de déplacés.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne