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Syrie: quatre civils tués à Idleb dans des frappes du régime, selon une ONG

Au moins quatre civils dont deux mineurs ont été tués samedi dans des frappes de l'aviation syrienne, soutenue par Moscou,…

Au moins quatre civils dont deux mineurs ont été tués samedi dans des frappes de l’aviation syrienne, soutenue par Moscou, sur la région d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, soumise à d’intenses bombardements, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Au cours de la semaine écoulée, au moins 17 civils ont été tués mercredi, et au moins 20 le lendemain, à chaque fois dans des frappes attribuées au régime syrien par l’OSDH, qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays.

Selon cette ONG, les raids aériens menés samedi par Damas sur la province d’Idleb ont aussi fait une vingtaine de blessés, dont certains sont dans un état grave.

Le régime de Bachar al-Assad et son allié russe ont intensifié depuis fin avril leurs bombardements sur la région d’Idleb et des zones adjacentes dans les provinces d’Alep, de Hama et de Lattaquié, des territoires dominés par le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS, l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda).

Parmi les quatre morts, « les deux enfants tués aux abords de la localité de Maaret al-Noomane sont des frères qui travaillaient ensemble dans un garage, délibérément visé », a affirmé à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.

« Les bombardements menés par les aviations syrienne et russe se poursuivent », a-t-il précisé.

Frontalière de la Turquie, la région d’Idleb fait l’objet d’un accord conclu en septembre 2018 entre Ankara, parrain des rebelles, et Moscou, censé créer une « zone démilitarisée » afin de séparer les territoires contrôlés par les insurgés et les jihadistes des zones gouvernementales.

Mais les jihadistes de HTS refusent de se retirer de la « zone démilitarisée » et l’accord n’a jamais été appliqué dans son intégralité.

Les Nations unies ont averti que l’escalade dans la région d’Idleb, où vivent trois millions de personnes, pourrait provoquer l’une des pires catastrophes humanitaires depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.

D’après l’OSDH, les bombardements du régime et de l’allié russe ont tué plus de 460 civils depuis fin avril.

Plus de 23 centres médicaux ont été frappés et environ 330.000 personnes ont fui leurs foyers, selon l’ONU.

Mardi, le patron de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé Ankara et Moscou à « stabiliser la situation », déplorant que la population paie « un prix horrible ».

Le conflit syrien a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés.

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