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Syriza contre Nouvelle Démocratie: programmes électoraux comparés

Le parti conservateur grec Nouvelle Démocratie promet d'accélérer la croissance grecque en attirant plus d'investissements étrangers. Syriza, le parti de…

Le parti conservateur grec Nouvelle Démocratie promet d’accélérer la croissance grecque en attirant plus d’investissements étrangers.

Syriza, le parti de gauche du Premier ministre Alexis Tsipras, veut lui remettre sur pied l’Etat social mis à mal par l’austérité.

Deux modèles qui s’offrent dimanche aux électeurs de Grèce pour les élections législatives anticipées.

– Emploi

La Nouvelle Démocratie promet des « emplois, des emplois et des emplois » mais pas dans le secteur public comme Syriza que le parti conservateur accuse d’avoir augmenté la masse salariale de deux milliards d’euros au cours des quatre dernières années.

Le parti conservateur veut mettre au point des évaluations pour les fonctionnaires et externaliser certains services publics – des mesures qui risquent de provoquer la colère des puissants syndicaux du public.

L’actuel Premier ministre Alexis Tsipras a promis en juin de créer 500.000 emplois, dont 25.000 dans les secteurs de la santé et de l’éducation, et d’augmenter encore le salaire minimum de 15% d’ici à 2021, après l’avoir revalorisé à 650 euros en janvier.

– Imposition

La Nouvelle Démocratie promet de baisser de 30% sur les deux prochaines années la taxe foncière appelée « ENFIA » et honnie des Grecs, mise en place par un précédent gouvernement conservateur pendant la crise.

Le parti propose aussi de réduire le seuil d’impôt sur le revenu et de progressivement diminuer de 8% l’impôt sur les bénéfices des entreprises.

Syriza souhaite également baisser de 30% la taxe foncière, mais en diminuant davantage le fardeau des plus défavorisés.

En mai, Alexis Tsipras a annoncé une diminution de la TVA sur l’alimentation et sur l’énergie. Le ministre des Finances sortant de Syriza, Euclide Tsakalotos, a admis que le gouvernement n’avait pas été en mesure de maintenir les revenus autrement que par une forte imposition, en raison de la politique d’austérité imposée par les créanciers du pays.

– Migrations

La Nouvelle Démocratie veut renforcer la protection aux frontières et accélérer le retour des migrants économiques en Turquie, mais cela dépendra aussi de la bonne coopération d’Ankara.

Syriza souhaite persuader ses partenaires européens d’accueillir plus de réfugiés et promouvoir un programme d’intégration pour 20.000 demandeurs d’asile se trouvant sur le territoire grec.

– Sécurité

La Nouvelle Démocratie plaide pour une politique dure contre le vandalisme de groupes anarchistes s’attaquant aux ambassades et aux entreprises. Le parti voudrait aussi changer une loi sur l’asile dans les universités pour s’attaquer à la petite délinquance et aux trafics de drogue qui peuvent s’y développer.

L’entrée de la police dans les universités est un sujet controversé en Grèce depuis la dictature des colonels lorsque des chars étaient entrés de force à l’école Polytechnique en faisant des blessés et des morts. Syriza s’oppose au retrait de cette loi.

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