La BCEAO maintient inchangés ses taux directeurs

La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a maintenu inchangé ses taux directeurs à l’issue de la réunion de son comité de politique monétaire (CPM), a déclaré Blohoue Toussaint Damoh.Selon le  Directeur de la conjoncture économique et des analyses monétaires de la BCEAO qui rendait compte de la rencontre du CPM, le taux d’intérêt minimum de soumission aux appels d’offres d’injection de liquidité est maintenu à 2,50% et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal à 4,50%. Quant au coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l’Uemoa, il est demeuré fixé à 3,0%.

Concernant la conjoncture, les membres du CPM se sont réjouis du maintien du dynamisme de l’activité économique de la zone au premier trimestre 2019. De l’avis de M. Damoh « la progression du produit intérieur brut (PIB) en termes réels, soutenue principalement par la vigueur de la demande intérieure, s’est élevée à 6,3% en glissement annuel après 6,4% le trimestre précédent ».

Au titre des finances publiques, M. Damoh a estimé que le CPM a relevé avec intérêt que le déficit budgétaire, base engagements, dons compris, est projeté à 2,9% du PIB contre 3,7% en 2018. « Le CPM encourage vivement les Etats à poursuivre les efforts dans la mise en œuvre des mesures pour assurer le respect de la norme communautaire d’un déficit budgétaire de 3% au maximum à fin 2019 », a affirmé le Directeur de la conjoncture économique et des analyses monétaires.

Sur le plan monétaire, le CPM a relevé une stabilité de la masse monétaire en raison d’une légère baisse des créances intérieures et d’une consolidation des réserves de change. Selon M. Damoh « le niveau de ces réserves assure 4,9 mois d’importations de biens et de services contre 4,7 mois à fin décembre 2018 ».

Sur le marché monétaire, le taux d’intérêt moyen trimestriel s’est situé à 4,50% contre 3,45% le trimestre précédent. Les membres du CPM ont cependant noté une détente des taux d’intérêt sur les deux premiers mois du deuxième trimestre 2019.

Concernant les prix, le CPM a relevé leur décélération au premier trimestre 2019 avec un taux d’inflation qui se situe à 0,1% après 0,9% un troisième plus tôt. Cette baisse est liée à celle des prix des produits céréaliers due à un approvisionnement satisfaisant des marchés.

A l’horizon de 24 mois, ce taux d’inflation est projeté à 1,3% en glissement annuel, en ligne avec l’objectif de stabilité des prix poursuivi par la BCEAO.

Ouverture à Lomé du premier forum économique Togo-Union européenne

Le président togolais Faure Gnassingbé a lancé, jeudi à Lomé, le premier forum économique Togo-Union européenne axé sur le thème : « Bâtir des relations économiques durables et pérennes entre le Togo et l’UE ».Cette rencontre « est une occasion supplémentaire de nous féliciter de la qualité de notre partenariat », a déclaré le chef de l’Etat à l’endroit des participants, ajoutant que « le rendez-vous de ce jour apparaît comme une heureuse réminiscence, au regard de la place privilégiée que tient Lomé notre capitale dans la relation de coopération entre l’Europe et nos États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique ».

De l’avis du chef de l’Etat togolais, ce forum est la meilleure traduction de la convergence de vues entre la Commission européenne et son gouvernement « sur la nécessité de consolider nos liens, en œuvrant ensemble à promouvoir davantage l’investissement et la création d’emplois, en vue de soutenir la croissance ».

Faire en outre mention du Plan national de développement (PND 2018-2022) dont le financement constitue l’un des enjeux de cet évènement, Faure Gnassingbé  a rappel que ce nouveau cadre de référence du gouvernement du Togo requiert un investissement d’au moins 4 622 milliards de F CFA (7 milliards d’euros), dont 65 % à mobiliser auprès du secteur privé.

« A travers la mise en œuvre du Plan national de développement, nous visons une profonde transformation économique pour accélérer la croissance et promouvoir un développement inclusif » a-t-il dit.

« Depuis quelques années, nous avons eu recours à l’investissement public pour répondre à nos objectifs de modernisation de l’économie, avec un accent sur la réhabilitation de nos infrastructures. Cela a produit, dans une mesure appréciable, l’effet escompté, en nous permettant de maintenir un taux de croissance stable », a poursuivi Faure Gnassingbé.

Désormais, a-t-il conclu, « nous voulons faire plus et mieux, en nous tournant vers le secteur privé dont les leviers restent, en définitive, plus efficaces pour soutenir le développement des secteurs porteurs ».

Co-organisé par les deux parties, le forum prend fin demain vendredi et regroupe, officiellement, près de 400 participants dont un peu plus de 150 entrepreneurs européens.

                                                                                  

Le Togo lance la construction d’une centrale thermique coûtant 77 milliards FCFA

Le Premier ministre togolais, Sélom Komi Klassou, a lancé mercredi soir à Gbétsogbé-Baguida, à environ 15 km au sud-est de la capitale Lomé, les travaux de construction d’une centrale thermique de 65 MW pour un coût de 77 milliards de FCFA.Dénommé « Kékéli Efficient Power », le projet va porter la capacité de production propre du Togo à plus de 200 MW, contre une demande nationale actuelle de 230 MW, selon le ministre des Mines et des Energies, Marc Ably-Bidamon.

Les travaux de construction sont confiés au groupe espagnol Grupo TSK (EPC), comme annoncé précédemment par le gouvernement.

Pour un coût de 77 milliards de FCFA, le projet est financé à 30% par Togo Invest et le groupe industriel Eranove. Ce dernier avait obtenu, l’an dernier, la concession pour le design, le financement, la construction, la mise en service, l’exploitation, la maintenance et le transfert en fin de concession de la centrale.

Le solde du financement sera assuré par une levée de fonds conduite par la BOAD, la banque ouest africaine de développement et le groupe bancaire Oragroup.

Selon Touré Tia Mansour, le Directeur général de Kékéli Efficient Power, la réalisation de ce projet est le fruit d’une collaboration solide entre les grandes entreprises européennes et l’État togolais. « Plus de 250.000 foyers vont bénéficier de cette énergie additionnelle », a-t-il indiqué.

Le budget de l’Etat ivoirien estimé à plus de 8 000 Fcfa pour 2020

Le budget de l’Etat ivoirien pour l’année 2020 s’établit à 8 048,4 milliards Fcfa, soit une hausse de 9,8% par rapport au niveau du budget actuel, a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres présidé par le président Alassane Ouattara.« Le budget de l’Etat pour l’année 2020 est prévu pour s’établir en  ressources et en charges à 8 048,4 milliards de Fcfa, soit une hausse  de 9,8% par rapport au niveau du budget actuel de l’Etat », a dit Sidi  Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres.

 Selon  le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, « ce niveau  devrait continuer de s’accroître pour atteindre 9.283, 1 milliards Fcfa  en 2022 ». 

Le Conseil a adopté un document de  programmation budgétaire et économique pluriannuel en abrégé  (DPBEP  2020-2022). Ce document présente les orientations budgétaires pour les  trois prochaines années conformément au principe de la pluriannualité  avec l’adoption du budget-programme.

Elle  indique notamment les ressources budgétaires, les projections des  dépenses budgétaires et les principaux domaines de l’intervention de  l’Etat sur la période 2020-2022,  a fait observer le porte-parole du  gouvernement ivoirien.

Cette nouvelle politique  budgétaire de l’Etat ivoirien vise l’efficacité et le recouvrement des  recettes intérieures,  la consolidation, la maîtrise des charges de  fonctionnement ainsi que la politique de lutte contre la pauvreté et des  investissements en vue d’une « croissance économique soutenue, forte et  inclusive ». 

La programmation budgétaire  prend appui sur « la priorité du gouvernement pour l’enseignement, la  santé, l’emploi, le logement, l’accès à l’eau potable et l’électricité  avec un accent particulier sur le renforcement de la sécurité et de la  lutte contre le grand banditisme », a souligné M. Sidi Touré.  

Gestion du commerce extérieur ivoirien: GUCE-CI remplace Webb Fontaine dès le 1er juillet

La Société Guichet unique du commerce extérieur de Côte d’Ivoire (GUCE-CI) remplace dès le 1er juillet 2019 Webb Fontaine dans la gestion du commerce extérieur ivoirien, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement Sidi Touré, après un Conseil des ministres.Le Conseil a « décidé de confier la gestion, l’exploitation et le  développement du GUCE (Guichet unique du commerce) à une nouvelle  société dénommée GUCE Côte d’Ivoire SA (GUCE-CI) avec une participation  de l’Etat à hauteur de 70% du capital », a dit M. Sidi Touré.  

Cette  nouvelle société, a-t-il ajouté, « sera opérationnelle dès le 1er  juillet 2019 » en remplacement de Webb Fontaine dont le contrat de  concession signé en février 2013 avec l’Etat de Côte d’Ivoire arrive à  terme le 30 juin 2019.  

Webb Fontaine avait  notamment en charge « le développement, la conception, le financement,  le déploiement, la maintenance, l’exploitation et la gestion du Guichet  unique du commerce extérieur (GUCE) ». 

Sénégal : l’ITIE pour un meilleur encadrement des conditions d’octroi des permis et licences dans le secteur extractif

Le Comité National de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives du Sénégal (CN-ITIE), dans un communiqué parvenu mercredi à APA, recommande un meilleur encadrement des conditions d’octroi des permis et licences dans le secteur extractif en précisant notamment les critères techniques et financiers à utiliser dans les procédures.Le CN-ITIE dit également suivre « avec beaucoup d’intérêt » l’actualité nationale relative à l’octroi et aux opérations de cession des blocs pétroliers et gaziers Cayar Offshore Profond et Saint Louis Offshore Profond et s’engage à apporter « sans réserve » son soutien à tout organe habilité à faire la lumière sur cette affaire.

Dans une enquête diffusée le 02 juin dernier, la BBC affirme, en effet, détenir les preuves qu’Aliou Sall, frère cadet du président de la République Macky Sall, aurait touché des pots-de-vin liés à l’attribution des deux champs pétroliers et gaziers précités à l’homme d’affaires Frank Timis, en 2012. 

Malgré le démenti d’Aliou Sall, l’affaire continue de défrayer la chronique et le ministre de la Justice a finalement saisi, lundi dernier, le procureur de la République pour enquêter sur l’ensemble des « faits allégués ». 

Le Comité National ITIE informe par ailleurs de la mise en place prochaine du registre public des propriétaires des entreprises extractives en vertu de l’exigence 2.5 de la Norme ITIE 2016. Ladite exigence permet de lutter contre les conflits d’intérêts, le blanchiment.

Le Comité National ITIE précise que l’ITIE n’a pas une vocation d’auditrice visant à établir la matérialité des faits ou à incriminer des personnes mais que sa mission principale est de veiller à la publication régulière de toutes les recettes tirées de l’exploitation des industries extractives ainsi que de tous les paiements versés à l’Etat par les sociétés extractives.

Le Comité National ITIE est également chargé de proposer au Gouvernement toutes réformes visant à améliorer la gouvernance du secteur extractif. 

 

 

Cameroun : le projet de loi de correction du budget 2019 devant le Parlement

Un projet de loi, portant ratification de l’ordonnance présidentielle du 29 mai 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi de finances de l’année en cours, sera déposé dans les prochains jours devant le Parlement camerounais, selon le texte y relatif consulté mercredi par APA et qui prévoit, entre autres, des dépenses d’investissement sur financements extérieurs de l’ordre de 158 milliards FCFA.Les autres lignes visées par ledit correctif concernent les dépenses liées à l’organisation des prochaines échéances électorales (30 milliards FCFA), le renforcement de la provision des dépenses liées au soutien du carburant à la pompe (20,3 milliards FCFA), le renforcement de la provision de sécurité (20 milliards FCFA), les prises de participations (10 milliards FCFA) et le relèvement de l’enveloppe nécessaire à la prise en charge des pensions (1 milliard FCFA).

Selon le gouvernement, à l’initiative du projet de loi, ces modifications devraient permettre, d’une part, de s’arrimer au nouveau cadre macroéconomique et budgétaire, et d’autre part de prendre en compte les recommandations de la dernière mission de revue du Fonds monétaire international (FMI), avec lequel le Cameroun est sous-programme triennal de réformes appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC).

En matière de recettes, le pays envisage ainsi une augmentation de l’ordre de 361,5 milliards FCFA, en hausse de 121,5 milliards FCFA de recettes propres, et 240 milliards FCFA d’emprunts et de dons.

S’agissant des dépenses, elles ont notamment trait à la réduction du stock important d’arriérés intérieurs, au relèvement des dépenses d’investissement sur financements extérieurs, à la recapitalisation de la Banque des petites et moyennes entreprises, à l’organisation des élections régionales et à la mise en place des régions, au soutien du prix des carburants à la pompe, à la sécurité ainsi qu’au relèvement de l’allocation dédiée à la prise en charge des pensions.

L’ordonnance présidentielle modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi de finances 2019 consacre, rappelle-t-on, le passage de 4850,5 à 5212 milliards FCFA du budget de l’État, soit une révision à la hausse de l’ordre de 361,5 milliards FCFA. Elle prévoit de nouvelles poches de recettes projetées à 121,5 milliards FCFA, dont 56 milliards FCFA de recettes pétrolières contre des prévisions initiales de 380 milliards FCFA, 24,5 milliards de recettes fiscales et 240 milliards FCFA d’emprunts.

De même, dans la nouvelle répartition, les dépenses budgétaires passent de 4756 à 5212 milliards FCFA, tandis que les émissions de titres publics bondissent de 260 à 350 milliards FCFA.

Au terme de sa 4ème revue du programme de réformes macroéconomiques, en début mai dernier, le FMI indiquait que les autorités locales ajustent leur budget 2019 de manière à tenir compte de la hausse des recettes attendues et à incorporer pleinement les besoins de dépenses liés aux prochaines élections et aux subventions aux carburants, tout en maintenant le déficit global à 2% du produit intérieur brut (PIB).

Le budget révisé du Cameroun prévoit également l’accélération de la mise en œuvre des projets d’investissement financés sur ressources extérieures, qui sont en cours sur la base d’un plan de décaissement dont les priorités sont bien établies, la hausse du financement extérieur devant permettre de reconstituer la marge de manœuvre budgétaire et de payer les arriérés sur dépenses qui se sont accumulés à la fin de 2018.

Selon l’institution financière de Bretton Woods, les perspectives économiques du Cameroun «demeurent favorables» à moyen terme, la croissance devant progressivement augmenter à 4,2% en 2019 contre 4% l’année d’avant, en raison de l’accroissement prévu de la production de pétrole, l’achèvement des projets liés à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2021 et la mise en exploitation de grands projets d’infrastructures, dans les secteurs de l’énergie et du transport, étant de nature à porter la croissance du PIB à moyen terme à environ 5-5 ½ %.

La qualité des infrastructures en Afrique au coeur d’un séminaire d’affaires à Abidjan

Un séminaire d’affaires sur la qualité des infrastructures en Afrique s’est ouvert mercredi à Abidjan pour préparer la participation de la Côte d’Ivoire à la septième édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique ( TICAD 7) prévue en août prochain à Yokohama au Japon, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Une vingtaine d’entreprises japonaises et plusieurs opérateurs  économiques ivoiriens participent à cette rencontre qui permettra de  finaliser des partenariats d’affaires entre les deux pays.

 « Cette  cérémonie consacre le lancement officiel de la participation de notre  pays à la TICAD 7. Spécifiquement cette rencontre est un prétexte pour  créer un cadre d’échanges et de partage d’expériences entre les  entreprises japonaises et les entreprises ivoiriennes et de créer des  partenariats d’affaires qui vont être finalisés pendant la TICAD 7», a  expliqué Souleymane Diarrassouba, le ministre ivoirien du commerce, de  l’industrie et de la promotion des PME qui a ouvert ces assises au nom  de son collègue du plan et du développement, Nialé Kaba.

 « Les  infrastructures sont à l’économie ce que la colonne vertébrale est pour  le corps humain » a estimé M. Diarrassouba déplorant la faiblesse des  infrastructures de transport en Afrique l’ouest. 

« Le transport routier  représente près de 90% des mouvements des personnes en Afrique de  l’ouest. Or l’espace de la communauté économique des États de l’Afrique  de l’ouest ( CEDEAO) demeure encore sous-equipé en terme  d’infrastructures routières », a regretté le représentant de la ministre  Nialé Kaba. C’est pourquoi, il souligné avec insistance que la TICAD  constitue une « véritable opportunité» pour le continent.

 « Cette  conférence est une véritable opportunité pour l’Afrique car elle  s’inscrit dans le cadre de la recherche de solution au problème de  financement des infrastructures et de l’énergie  auquel est confronté  l’Afrique», a indiqué M. Diarrassouba. Avant lui, au nom de la  Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire ( CGECI,  patronat ivoirien), M. Guy Koizan a fait savoir que ce séminaire  permettra de discuter des initiatives de développement de l’Afrique et  de la Côte d’Ivoire dans le domaine des infrastructures.

 En outre, il a  appelé « solennellement » les entreprises ivoiriennes  à s’associer à la  TICAD 7. La septième édition de la TICAD est prévue du 28 au 30 août  prochain à Yokohama au Japon. 

Cette conférence initiée par le Japon, est  un forum multilatéral qui réunira les pays africains, des organisations  internationales, des partenaires au développement… Elle a pour thème :  « Financement de la mise en oeuvre des projets et opportunités  d’investissement dans les infrastructures et l’énergie en Afrique ».

Ouverture officielle à Malabo de la 54è Assemblée annuelle de la BAD

La 54è Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) couplée à la 45è Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD) s’est ouverte, mercredi, au Centre de conférence de Sipopo dans la capitale équato-guinéenne, Malabo, autour du thème, «l’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique », a constaté sur place l’envoyé spécial de APA.Cette cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée en présence du président de la République de la Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et de ses homologues de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et du Roi du Lesotho, Letsie III a été ponctuée par trois allocutions.

Le ministre des Finances, de l’économie et de la planification de la Guinée Equatoriale, Cesar Agusto Mba Abogo, par ailleurs président du Conseil des gouverneurs de la BAD a insisté sur la résilience et l’utopie en Afrique. A ce propos, il a relevé les progrès réalisés par son pays en si peu de temps.

« La Guinée Equatoriale a cessé d’être l’un des pays les plus pauvres de la planète depuis les années 1980 et est devenue ce qu’elle est aujourd’hui » avec des « infrastructures modernes, fruit d’une gestion responsable » pour un « pays qui est un exemple de stabilité », a rappelé Cesar Agusto Mba Abogo, estimant que «la Guinée Equatoriale est aujourd’hui maître de son destin ».

Selon lui, cette transformation ne se cantonne pas seulement à Malabo, mais sur tout le pays. S’exprimant sur le thème de ces assises, le ministre des Finances, de l’économie et de la planification de la Guinée Equatoriale a souhaité que l’intégration régionale appelée de tous les vœux, bénéficie à tout le monde.

De son côté, le Président de la BAD, Akinwumi Adesina s’est félicité de la tenue de ces assises qui resteront une opportunité pour partager avec les différentes parties prenantes le bilan et les perspectives de cette institution de développement.

Poursuivant, il a rappelé les cinq priorités de la BAD intitulé « high five » (Eclairer l’Afrique et lui fournir de l’électricité – Nourrir l’Afrique – Intégrer l’Afrique – Industrialiser l’Afrique – et Améliorer la qualité de vie des Africains).

A travers le thème de cette année, l’Assemblée annuelle met l’accent sur le volet de l’intégration de l’Afrique, a-t-il poursuivi, ajoutant que « la BAD œuvre pour une intégration plus poussée ».

Saluant les autorités équato-guinéennes pour avoir accepté d’accueillir cette édition, M. Adesina a relevé l’exemplarité de la Guinée Equatoriale en matière d’infrastructures de classe mondiale.

« Votre jeunesse est votre meilleur atout.  Continuez d’investir dans la jeunesse avec la même détermination », a-t-il lancé au président Obiang qui à son tour a salué le choix de son pays pour abriter cette 54è Assemblée annuelle de la BAD.

« Nous apprécions votre présence ici (…) C’est un acte de coopération », a-t-il indiqué, en rappelant les différentes étapes de la modernisation de la Guinée Equatoriale qui de 1980 à 1990 était encore parmi les pays les plus pauvres du monde ».  Après la découverte du pétrole, ce pays s’est « radicalement transformé ».

« Nous organisons des conférences nationales pour décider ce que nous devrons faire avec l’argent du pétrole », a-t-il annoncé, prévenant les détracteurs de son pays que « personne ne peut nous dicter ce que nous devrons faire avec l’argent du pétrole ».

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo s’est également félicité de l’organisation de ces assises en Guinée Equatoriale dans un contexte de diversification de l’économie de son pays.

Cette cérémonie officielle d’ouverture a fait place à un dialogue présidentiel de haut niveau autour du thème, « stimuler l’intégration de l’Afrique ». Les travaux se poursuivent jusqu’à vendredi.

Sénégal : hausse de 7% des ressources mobilisées par l’Etat

Les ressources et dons mobilisés par l’Etat du Sénégal à fin avril 2019 ont connu une hausse de 6,9% comparés à la même période de l’année 2018, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Ces ressources et dons sont évalués à 719,80 milliards de FCFA contre 673,10 milliards de FCFA à fin avril 2018, soit une augmentation de 46,7 milliards de FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar). Selon la DPEE, cette progression «reflète l’augmentation des recettes budgétaires, partiellement contrebalancée par le repli des dons».

Les recettes budgétaires à hauteur de 680,70 milliards de FCFA, se sont accrues de 70,8 milliards de FCFA. Quant aux dons, d’un montant de 39,1 milliards de FCFA, ils ont diminué de 14,40 milliards de FCFA.

La DPEE explique la progression des recettes budgétaires principalement par leur composante fiscale (658,9 milliards) qui s’est confortée de 12,6%, à la fois portée par les impôts indirects (plus 17,1%) et directs (plus 6,3%).

Concernant les impôts indirects, leur accroissement est essentiellement du aux bonnes performances des recouvrements (droits et taxes) au cordon douanier (plus 33,5 milliards) et à la taxe spécifique pétrole (plus 20,1 milliards).

Au sujet des impôts directs, la DPEE note un raffermissement de 12,8 milliards de FCFA tiré par l’impôt sur le revenu (130,4 milliards) qui s’est accru de 12,9%.

Toutefois, la bonne orientation des recettes budgétaires a été atténuée par les replis respectifs des recouvrements de la TVA intérieure hors pétrole (75,4 milliards) et des dividendes (5 milliards) de 12,4 milliards et 2,1 milliards.

Le Béninois Romuald Wadagni primé meilleur ministre africain des Finances

Les lauréats de l’édition 2019 des Trophées African Banker ont été annoncés lors d’un dîner de gala, à Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale avec le Béninois Romuald Wadagni primé meilleur ministre africain des Finances.Les Trophées, qui ont lieu chaque année en marge des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) et du Fonds africain de développement (FAD), se sont progressivement imposés comme les Oscars de la banque africaine et rendent hommage à l’excellence dans les services bancaires et financiers sur le continent africain.

Le Béninois Romuald Wadagni a été élu Ministre des Finances de l’année. Il est parvenu à améliorer considérablement les indicateurs macro-économiques du Bénin et a entrepris des réformes structurelles de l’économie.

Aucune région n’a dominé les Trophées cette année, mais les organisateurs ont appelé à davantage d’inclusion dans le secteur bancaire, au niveau de la représentation des femmes dans les équipes de direction des banques, ainsi que dans le domaine de l’octroi de prêts aux petites et moyennes entreprises.

Cet appel a été repris par les deux principaux partenaires des Trophées, le Fonds africain de garantie et Bank of Industry, qui ont tous deux créé plusieurs instruments et mécanismes de crédit novateurs destinés au secteur des Petites et moyennes entreprises (PME).

Les deux principaux trophées sont revenus à des institutions de financement du développement. Afreximbank a été nommée Banque africaine de l’année tandis que le président de la Banque de commerce et de développement, l’Éthiopien Admassu Tadesse, a reçu le titre de Banquier africain de l’année.

La Banque de commerce et de développement a multiplié par cinq la taille de son portefeuille depuis qu’Admassu Tadesse a pris les rênes de l’établissement, développant sa présence en Afrique de l’Est et australe, où la banque exerce ses activités.

 De son côté, Afreximbank a lancé plusieurs produits novateurs ces dix-huit derniers mois.

Le Trophée de Carrière exemplaire a été remis au Président directeur général (PDG) de FirstRand Group, le Sud-Africain Sizwe Nxasana. Sous sa direction, la banque a dégagé un taux de croissance annuel de 20 %. Dans son discours, il a insisté sur la nécessité d’investir davantage dans le capital humain pour accélérer la croissance sur le continent.

Le prix African Banker Icon a été décerné à Mitchell Elegbe, fondateur d’Interswitch, le prestataire de services de paiement. On estime que sa société devrait devenir la première société africaine de technologie dont la valeur dépasse 1 milliard $.

Le gouverneur de la Banque centrale d’Égypte, Tarek Amer, a remporté le prix de Gouverneur de l’année, pour avoir su restaurer la confiance dans les marchés égyptiens et pour avoir contribué à faire du pays l’une des économies du monde à la croissance la plus rapide, et l’un des marchés émergents les plus florissants.

Les banques sud-africaines ont dominé les catégories Banque d’investissement et Deals de l’année. Absa a obtenu le prix Banque de l’année. Standard Bank et RMB ont gagné le trophée Deal de l’année – Acquisition, avec l’introduction en Bourse de Vivo Energy.

 Le Deal de l’année dans la catégorie Obligations est revenu à l’euro-obligation de 2,2 milliards d’euros du Sénégal, tandis que le financement de la plateforme flottante de GNL par le Crédit Agricole et TDB au Mozambique, a remporté le prix de Deal de l’année dans les infrastructures.

Ecobank a obtenu le trophée de Banque de détail de l’année ; la banque kényane KCB celui de l’innovation tandis qu’Equity Bank a reçu le prix de Banque socialement responsable. Enfin, la nigériane Bank of Industry a été récompensée pour ses efforts dans le domaine de l’inclusion financière.

Évoquant « les succès remarquables » des banques retenues pour les Trophées 2019, Omar Ben Yedder, éditeur du magazine African Banker a déclaré que « nous suivons le travail du secteur des services financiers depuis de nombreuses années ».

Selon lui, le secteur a affiché d’excellents résultats et l’année 2018 a été prospère pour les banques. « La fintech a été sans aucun doute le secteur le plus dynamique en matière d’investissements et nous n’avons pas encore vu l’impact qu’elle aura dans les années à venir », a-t-il expliqué.

Toutefois, malgré les accomplissements du secteur bancaire, les paroles du lauréat du Trophée du Banquier de l’année, prononcées lors du Forum des investissements en Afrique l’an dernier, résonnent encore : nous devons agir plus vite, à plus grande échelle et utiliser les synergies ».

Pendant longtemps, la Guinée Equatoriale était le pays d’Afrique à la croissance la plus forte, avec des investissements colossaux. Suite à l’effondrement du prix du pétrole, ce pays a décidé de mener des réformes structurelles pour transformer l’économie.

Les Trophées, sous l’égide de la Banque africaine de développement, sont financés par le Fonds africain de garantie (partenaire platine), la Banque de l’Industrie (partenaire or) et Coris Bank (partenaire associé). Cette année, le sponsor local était Banco Nacional de Guinea Ecuatorial, la première banque du pays en termes de bilan et de présence géographique.

Plus de 64 milliards FCFA de la BAD pour le financement du programme Kandadji au Niger

La République du Niger et la Banque africaine de développement ont signé, mardi, à Malabo un accord de financement de 128,8 millions de dollars américains (plus de 64 milliards FCFA) pour la réalisation du Projet d’appui au programme Kandadji de régénération des écosystèmes et de mise en valeur de la Vallée du Niger (PA-KRESMIN).L’accord a été paraphé par la ministre du Plan du Niger, Aïchatou Kane Boulama et Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale pour l’Afrique de l’ouest de la BAD, en marge des Assemblées annuelles 2019 de la BAD et du Fonds africain de développement (FAD) qui s’ouvrent officiellement, mercredi, dans la capitale équato-guinéenne. 

Mme Boulama a exprimé la gratitude du gouvernement nigérien à la Banque, relevant dans la foulée, le leadership dont a fait montre celle-ci dans le processus de développement du programme Kandadji.

« Nous voudrions saluer l’engagement fort de la Banque pour ce projet très important aux yeux des populations nigériennes. La signature de cet accord est un pas de plus vers sa réalisation, mais aussi vers la restauration de l’écosystème du fleuve Niger et l’aménagement de milliers d’hectares irrigués au bénéfice des Nigériens (…)», a souligné Mme Boulama accompagnée pour l’occasion du ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé du Budget, Ahmat Jidoud.

« C’est un rêve vieux de 100 ans qui voit enfin le jour et nous sommes heureux d’y avoir contribué », a renchéri Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale pour l’Afrique de l’ouest de la Banque, promettant que «nous sommes à vos côtés et nous le resterons ».

La mise en œuvre du projet Kandadji prévue sur six ans (2019-2025) passe par la réalisation d’un barrage à buts multiples qui devrait créer un véritable pôle de développement dans la région de Tillabéry, une des plus vulnérables du Niger, où vivent trois millions de personnes.

Le financement de la Banque, chef de file de la dizaine de partenaires impliqués dans ce programme, se compose d’un prêt de 65,1 millions de dollars, d’un don de 49,7 millions de dollars du Fonds africain de développement (FAD) ainsi que d’un prêt de 14 millions de dollars de la Facilité d’appui à la transition (FAT).

Le rôle des institutions financières africaines souligné à la 54è Assemblée annuelle de la BAD

Le rôle des institutions financières africaines dans le processus d’intégration régionale en Afrique a été souligné, mardi, à Malabo où les travaux de la 54è Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement couplée à la 45è Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD) ont démarré autour du thème, «l’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique ».A l’ouverture de l’atelier organisé par l’Association des institutions africaines de financement du développement (AADFI) en marge de ces assemblées annuelles, le vice-président de la Banque africaine de développement, en charge du secteur privé, des infrastructures et de l’industrialisation, Pierre Guislain, a insisté sur le rôle majeur des institutions financières africaines dans le processus d’intégration régionale en Afrique.

« Ces institutions financent le secteur privé, qui doit devenir le moteur de l’intégration régionale en Afrique », a déclaré M. Guislain.

L’AADFI, qui tient également sa 45ème Assemblée générale à Malabo, dans le cadre des Assemblées annuelles de la Banque, est une organisation panafricaine créée en 1975 sous l’égide de la Banque africaine de développement. Elle est composée de financiers du développement présents dans la plupart des pays du continent, qui peuvent être des « relais très efficaces pour la Banque », a estimé Pierre Guislain.

Le vice-président de l’AADFI, Lucas Mesos, a pris la parole en l’absence du président de l’association, Patrick Dlamini, pour mettre en valeur l’objectif de l’atelier consistant à réfléchir à des synergies entre les différentes institutions afin d’être plus efficaces ensemble.

« L’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) cette année justifie notre volonté collective », a-t-il indiqué.

La ratification récente de l’accord sur la ZLEC vise à créer à terme la plus grande zone de libre-échange au monde, avec un marché intégré de 1,3 milliard d’habitants et un PIB global d’environ 3 300 milliards de dollars américains.

Pour Pierre Guislain, « la réalité de l’intégration régionale est, avant tout, économique et sociale grâce aux entreprises qui contribuent à réaliser cette intégration, avec l’appui financier des institutions de développement ».

Le PDG de la Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur (BMICE), Noureddine Zekri, a abondé dans ce sens. « Nous finançons exclusivement le secteur privé dans les cinq pays du Maghreb, soit en direct avec les petites et moyennes entreprises, soit en passant par des établissements bancaires à qui nous accordons des lignes de crédit », a-t-il expliqué.

La Banque soutient ces institutions financières, nationales ou régionales, pour la plupart publiques, et membres de la Banque africaine de développement – en renforçant leurs capacités, en partageant le savoir et l’expérience qu’elle possède et, pour certaines d’entre elles, en les finançant directement sur des projets d’envergure.

Pour Mohan Vivekanandan, dirigeant de la Banque de développement d’Afrique Australe, « les gouvernements africains doivent accorder la priorité aux grands projets d’infrastructure impliquant plusieurs pays car ils sont cruciaux pour l’intégration régionale».

« Nous devons prioriser à la fois les efforts d’assistance technique et les provisions de financement à long terme pour que ces grands projets complexes se réalisent », a-t-il poursuivi.

La stratégie d’intégration régionale de la Banque africaine de développement repose sur trois axes principaux : la connectivité (transport, télécommunications, énergie), l’investissement et le commerce (libéralisation des marchés) et l’intégration des systèmes financiers.

En Afrique, cohabitent 54 systèmes financier assez isolés les uns des autres. Selon Pierre Guislain, « il faut trouver les moyens d’intégrer ces systèmes financiers, de permettre aux banques d’avoir un champ d’action plus large que leur marché national, de favoriser les liens entre marchés de capitaux et de développer l’émission d’obligations au niveau régional ».

La cérémonie officielle d’ouverture de ces assises de la BAD et du FAD est prévue, mercredi, en présence de plusieurs personnalités de haut rang dont le président de la République de Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

Le Congo attribue un permis d’exploitation d’hydrocarbures à une société nigériane

Un contrat de partage de production (CPP) du permis d’exploitation d’hydrocarbures liquides et gazeux Sounda a été signé, mardi à Brazzaville, entre le ministère congolais des Hydrocarbures, la société des pétroles du Congo (Snpc) et la société nigériane Pelfaco représentée par son directeur général, Gési Asamaowel.Le permis d’exploitation Sounda, d’une superficie de 134,20 km2 et d’une profondeur d’eau de 500 m est issu de l’ancien permis marin VI, situé dans la zone offshore au large de ville océane de Pointe-Noire.

Selon le directeur de cabinet du ministre congolais des Hydrocarbures, Marcelin Dibou, « la signature de ce contrat est l’aboutissement d’une longue période de discussions et de négociations avec un partenaire dont l’expertise aussi bien technique que financière est internationalement établie ».

Remis à l’Etat congolais en 1998 par la société Eni Congo qui était son détenteur en 1997, ce permis attribué à Pelfaco avait fait l’objet d’une demande de la part de la Snpc qui en avait bénéficié en avril 2015.

Un officiel sénégalais pour une meilleure surveillance du marché de la Cedeao

Dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), toutes les parties concernées doivent travailler à l’amélioration de la surveillance du marché, a prôné, mardi à Dakar, Adama Baye Racine Ndiaye, Secrétaire général du ministère du Développement industriel et de la Petite et Moyenne industrie.« La mise en œuvre des règlements techniques au sein de la Cedeao incombe aux structures nationales en charge des contrôles officiels, à savoir les structures en charge du contrôle qualité des produits à l’importation, de la production locale et dans la chaîne de distribution des produits. Mais force est de reconnaître que la pratique actuelle de la surveillance du marché dans l’espace Cedeao a besoin d’être améliorée », a dit M. Ndiaye à l’ouverture d’un atelier de validation des projets de documents relatifs à la procédure d’harmonisation des règlements techniques de la CEDEAO.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, M. Ndiaye a souligné que les organismes de surveillance du marché ne disposent pas d’un cadre d’échanges d’informations rapides entre eux pour le traitement des cas de non-conformité. « Il s’y ajoute, a-t-il indiqué, que les produits importés dans l’espace Cedeao sont testés à la fois par plusieurs organismes de surveillance du marché, sans aucune coordination ».

« Face à cette situation, le Conseil des ministres statutaire de juin 2017 a autorisé la création de l’agence de la qualité de la Cedeao (Ecowaq) dont l’une des missions est d’assurer la coordination et le secrétariat des différentes composantes de l’Infrastructure régionale qualité (Irq) au nombre desquelles un Comité communautaire de règlementation technique (Ecoreg) », a expliqué Adama Baye Racine Ndiaye, Secrétaire général du ministère du Développement industriel et de la Petite et Moyenne industrie.

Pour Mamadou Traoré, Commissaire de la Cedeao en charge de l’industrie et de la promotion du secteur privé, tenant compte de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), du Tarif extérieur commun (Tec) de la Cedeao ou encore des accords commerciaux en cours de négociation avec des partenaires clés comme l’Union européenne, il convient pour l’Afrique de l’ouest de disposer d’un mécanisme d’harmonisation et de règlementation technique consensuel.

« Ce mécanisme, a suggéré M. Traoré, doit être apte à permettre aux opérateurs économiques de la région de tirer le meilleur profit de toutes ces opportunités commerciales ».

La Côte d’Ivoire veut renforcer le cadre légal des activités pétrolières et gazières

Un atelier sur le contenu local des activités pétrolières et gazières en Côte d’Ivoire s‘est ouvert mardi à Grand-Bassam, au Sud-est d’Abidjan, avec pour objectif d’adopter un nouveau cadre légal et règlementaire visant à renforcer le développement du secteur.Cet atelier qui se déroule du 11 au 14 juin 2019, à Grand-Bassam, a  été officiellement ouvert par le ministre ivoirien du Pétrole, de  l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé. Il a réuni  plusieurs acteurs de l’industrie pétrolière et gazière.  

M.  Cissé a indiqué que cette réforme s’inscrit dans la « vision » du chef  de l’Etat qui veut faire en sorte que les jeunes et les entreprises  locales puissent effectivement bénéficier des fruits de la croissance et  participer au développement de la Côte d’Ivoire dans les secteurs  pétrolier et gazier. 

Cela, dira-t-il, « passe  nécessairement par le développement du contenu local qui n’est autre que  la promotion de la participation de la main d’œuvre, des biens, et des  entreprises locales, dans toute la chaîne de valeur de l’industrie  pétrolière et gazière en Côte d’Ivoire ». 

Il  s’agit notamment d’ « utiliser le potentiel des secteurs pétrolier et  gazier comme source directe de créations d’emplois pour les jeunes, de  transfert de technologie et de catalyseur pour le développement d’un  tissu industriel national dans le secteur pétrolier », a-t-il souligné.  

Ce  cadre de réflexion devrait  permettre de « prendre l’initiative  courageuse de définir des stratégies et politiques de contenu local  efficaces et appropriées au potentiel pétrolier et gazier de notre pays  », a-t-il poursuivi,  tout en insistant sur le maintien de la confiance  et l’attractivité du secteur vis-à-vis des investisseurs privés  notamment étrangers.   

L’Etat de Côte d’Ivoire  envisage,  à travers le contenu local qui constitue un instrument de  politique majeur, réduire le taux de chômage de la jeunesse ivoirienne  en favorisant l’augmentation de l’offre d’emploi directe et indirecte  dans le secteur.

Pour la mise en œuvre de cette  nouvelle politique, la direction générale des hydrocarbures a dressé un  état des lieux du contenu local dans le secteur pétrolier et réalisé un  benchmark des politiques de certains pays africains plus avancés, ce  qui devrait permettre d’adapter l’offre aux besoins de la Côte  d’Ivoire. 

Le directeur général des  hydrocarbures de Côte d’Ivoire,  Jean-Baptiste Aka, a fait savoir que   sur cette base, sa direction a « élaboré des projets de textes,  notamment un avant-projet de loi et un projet de décret d‘application »  sur le contenu local des activités pétrolières et gazières. 

Au  cours cet atelier, il s’agira en outre pour tous les acteurs et les  parties prenantes, de passer en revue l’ensemble des dispositions  contenues dans lesdits projets de textes proposés et de les amender, en  tenant compte des réalités et de l’environnement propres à la Côte  d’Ivoire. 

Les sociétés privées intervenant  dans le secteur pétrolier prennent part à cet atelier ainsi que les  acteurs en charge de la production pétrolière et gazière, les  distributeurs, les sociétés de service, les organisations syndicales  et  les autres ministères impliqués.   

Congo : 1,3 milliard F CFA du Japon pour reconstruire le Pool

Le Fonds japonais pour le développement social (JSDF) a mis à la disposition du Congo un financement de 1,3 milliard F CFA pour la mise en œuvre d’un projet d’appui à la promotion des moyens de subsistance durable dans le département du Pool (sud).« Ce projet permettra de fournir les matériaux nécessaires à 1920 ménages du département du Pool. Il sera non seulement le déclencheur de l’amélioration de la paix et de la stabilité, mais surtout le catalyseur pour l’utilisation optimale des potentialités agricoles du Pool afin qu’il soit le département le plus dynamique du Congo », a notamment déclaré Hirochi Karubé, l’Ambassadeur du Japon au Congo.

Le projet d’appui à la promotion des moyens de subsistance durable a été officiellement lancé par Euloge Landry Kolélas, le Haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, le 8 juin à Kinkala, chef-lieu du département du Pool, à environ 75 km au sud de la capitale Brazzaville.

Dans son discours, elle a indiqué que « ce projet permettra d’apporter un appui à la fois technique, matériel et financier aux ménages pauvres, aux femmes et aux jeunes organisés en coopératives dans les activités agropastorales telles que l’agriculture, le maraîchage, l’élevage, la pisciculture et la pêche ».

De son côté, Korotoumou Ouattara, la représentante résidente de la Banque Mondiale au Congo a estimé que ce projet va faciliter « l’accès de la population la plus vulnérable aux moyens de subsistance, en favorisant les opportunités économiques dans ce département meurtri par des guerres civiles à répétition, en vue de poser les jalons d’un avenir prospère ».

La phase pilote du projet sera mise en œuvre dans les villages de Koubola, Linzolo, Missafou, Yangui, Yalavounga et Matensama, tous dépendant administrativement des districts de Kinkala, Mindouli et de Goma Tsét-tsé.

Ouverture à Dakar du 17e sommet africain de l’énergie et du pétrole en Afrique

La 17ème édition de la Conférence & Exposition de l’énergie et du pétrole en Afrique (SIEPA) axée sur « l’avenir de la chaîne de valeur énergétique du Sénégal » s’est ouverte ce mardi à Dakar, a constaté APA.Organisée par l’Association pour le développement de l’énergie en Afrique en collaboration avec l’Association du Sénégal pour le développement de l’énergie en Afrique (ASDEA) et AME TRADE LTD, cette rencontre réunit 41 orateurs de l’industrie pétrolière et gazière pour débattre des nouvelles perspectives en matière d’énergie et d’hydrocarbures, ainsi que la stratégie à adopter à la suite des découvertes majeures de pétrole et de gaz aux larges des côtes sénégalaises.

Prévue jusqu’au 13 juin, la rencontre abordera différents thématiques liées entre autres au rôle des traders et des financiers dans le secteur pétrolier, le développement des capacités de production, la place des énergies renouvelables dans les politiques publiques, etc.

Présidant la cérémonie d’ouverture, le directeur de cabinet du ministre de l’Energie et du Pétrole, Abdoulaye Dia, s’est félicité de l’organisation de cette rencontre à Dakar et rappelé la vision de l’Etat en matière d’électricité.

Celle-ci consiste, d’après M. Dia, à satisfaire la demande au moindre coût à travers une utilisation du gaz local dans une stratégie « Gaz to Power » mise en place par l’Etat du Sénégal et qui a pour effet de protéger le secteur de l’électricité des chocs extérieurs liés aux variations des cours des matières premières comme le pétrole.

« Nous voulons ainsi sortir de la tyrannie du pétrole mais aussi diversifier la composition de la production d’énergie électrique en améliorant le mixte énergétique », a-t-il dit.

Abdoulaye Dia a, par ailleurs, souligné que l’Etat compte améliorer la « viabilité financière » du secteur et des entreprises du pays pour réduire voire supprimer les subventions faites aux consommateurs pour le gel des tarifs et permettre de dégager des ressources suffisantes pour atteindre l’accès universel de l’électricité en 2025.

De même, les pouvoirs publics envisagent une transformation industrielle et institutionnelle du secteur avec le don de 600 millions de dollars offert par le Millenium Challenge Account (MCA), a ajouté le directeur de cabinet du ministre de l’Energie et du Pétrole.

Légère hausse des importations du Sénégal

Les importations du Sénégal au cours du mois d’avril 2019 ont connu une légère hausse de 3,9% comparées au mois précédent, rapporte une note de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) reçue mardi à APA.Ces importations sont évaluées à 322,20 milliards de FCFA contre 310,10 milliards de FCFA au mois de mars 2019, soit un relèvement de 12,10 milliards de FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar). « Cette hausse est imputable à celle des achats à l’extérieur de maïs (4,8 milliards de FCFA contre 1,4 milliard de FCFA au mois précédent), de riz (plus 36,7%) et de métaux communs (plus 16,8%)», explique l’ANSD.

Par ailleurs, ajoute l’ANSD, l’absence d’importations d’huile brute de pétrole au mois précédent contre 21,8 milliards de FCFA au cours de la période sous revue a renforcé cette tendance à la hausse.

Toutefois, cette augmentation des importations a été modérée par le repli des achats à l’extérieur d’autres machines et appareils (moins 36,4%) et de produits pétroliers finis (moins 22,3%).

Comparées au mois d’avril 2018, les importations ont connu une hausse de 19,6%. Leur cumul à fin avril 2019 s’est établi à 1287,60 milliards de FCFA contre 1212,10 milliards de FCFA pour la période correspondante en 2018, soit une hausse de 6,2%.

Les principaux produits importés par le Sénégal, au cours de la période sous revue, sont les produits pétroliers finis (32,2 milliards de FCFA), les autres machines et appareils (25,3 milliards de FCFA), le riz (22,6 milliards de FCFA), les huiles brutes de pétrole (21,8 milliards de FCFA) et les métaux communs (17 milliards de FCFA).

Les principaux fournisseurs du Sénégal sont la France (18,4%), la Chine (9,1%), le Nigéria (6,8%), la Turquie (6,3%) et l’Inde (6,1%).

Démarrage à Malabo des travaux de la 54è Assemblée annuelle de la BAD

Les travaux de la 54è Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) couplée à la 45è Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD) ont démarré, mardi au Centre de conférence Sipopo de Malabo, a constaté sur place l’envoyé spécial de APA.Au cours de ces assemblées, le Conseil des gouverneurs examinera les activités de la Banque et du Fonds au cours de l’exercice précédent et donnera des orientations pour le prochain exercice, a expliqué Vincent Nmehielle, Secrétaire général de la BAD.

“Des décisions et conclusions pertinentes sur les activités de la Banque seront prises. Le Conseil examinera également, de manière plus poussée, l’impact et la mise de l’intégration régionale par la Banque, en tant que catalyseur du développement socio-économique de l’Afrique”, a-t-il ajouté.

Selon le Secrétaire général de la BAD, les réunions son une excellente opportunité pour partager les produits de connaissances au cours de sessions phares et parallèles qui faciliteront des échanges entre participants, mais aussi les opportunités d’affaires.

Ces assemblées annuelles se tiennent sous le thème, “l’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique”. A propos de la pertinence de ce thème, M. Nmehielle a souligné que l’intégration est le chemin le plus rapide et le plus sûr pour transformer les économies africaines. “L’intégration régionale symbolise le destin commun de nos pays membres régionaux”, a-t-il poursuivi.

La journée de mardi est meublée par l’Assemblée annuelle du Conseil de gouvernance de la Facilité africaine de soutien juridique (ALSF), l’atelier des chefs des Institutions de financement et du développement (IFD) et la réunion du Comité exécutif de l’Association des institutions africaines de financement du développement (AIAFD).

Le programme du jour prévoit également, la réunion du Bureau des Conseil de gouverneurs, la réunion du Comité mixte des Conseils des gouverneurs, la 18è réunion du Comité consultative des gouverneurs et la distinction du meilleur banquier africain.

Ces travaux sectoriels feront place, mercredi, à la cérémonie d’ouverture officielle de ces assises en présence de plusieurs personnalités de haut rang dont le président de la République de Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

Les années 2018-2019 ont été décisives en matière d’intégration avec la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) lancée en mars 2018, puis ratifiée en avril 2019. Les ministres  africains du commerce se sont donnés rendez-vous le 7 juillet prochain pour travailler à sa mise en œuvre.

La zone de libre-échange continentale (ZLEC), est un projet de zone de libre-échange. Elle regroupera la zone tripartite de libre-échange, qui doit inclure le marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et la communauté de développement d’Afrique australe (SADC), avec d’autre part la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe et la communauté des États sahélo-sahariens.

 Le projet vise à regrouper au total 55 Etats dans une zone de libre-échange pour 1,3 milliard de consommateurs.

Cameroun : le gouvernement confirme le regain de l’économie en 2018

Le ministère camerounais des Finances (Minfi) a confirmé, à travers un rapport parvenu mardi à APA, une amélioration de l’activité économique marquée, en 2018, par un taux de croissance estimé à 4,0% contre 3,7% en 2017 là où la projection était de 4,2%.S’agissant des recettes budgétaires totales (internes, emprunts et dons) recouvrées en 2018, elles connaissent une hausse de +12,0% par rapport à l’exercice précédent avec un taux de réalisation de 104,8%.

Pendant la même période, les recettes budgétaires internes recouvrées augmentent de +12,4% par rapport à 2017 sous l’effet d’une hausse des recettes pétrolières (+29,4%) et non pétrolières (+9,9%), soit un taux de réalisation de 103,4%.

Selon le gouvernement, ces recettes auraient été plus élevées si le recouvrement n’avait pas subi le contrepoids de l’accroissement des manques à gagner liés, notamment, à l’Accord de partenariat économique (APE) signé avec l’Union européenne, qui passent de 1,8 milliard FCFA en 2017 à 4,3 milliards FCFA en 2018 FCFA, mais aussi à la baisse du volume des échanges sous-régionaux et avec le Nigeria, du fait entre autres de la conjoncture économique défavorable dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où sévit un conflit sécessionniste depuis octobre 2016.

Et, alors que les valeurs du Trésor nettes se sont élevées à 302,0 milliards FCFA sur une prévision de 260,0 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 116,2%, une autre ombre au tableau concerne les recettes non fiscales liées aux cotisations pour la retraite, qui enregistrent en 2018 une réalisation en retrait de 11,9 milliards FCFA, par rapport aux 60 milliards FCFA prévus par la Loi de finances.

Selon le Minfi, des dépenses budgétaires imprévues ont par ailleurs grevé les dépenses exécutées à hauteur de 447,5 milliards FCFA pendant la période étudiée, leur dépassement étant dû aux contraintes intervenues après le collectif budgétaire.

De même, au terme de l’exercice 2018, les dépenses exceptionnelles se chiffrent à 276,1 milliards FCFA, soit un taux de 9,1% respectant le seuil escompté et, «même si l’objectif a été atteint, le volume demeure élevé, ce qui impacte négativement la sincérité budgétaire et le reporting financier».

D’une manière générale, le taux d’exécution des dépenses a été de 103,1% en 2018, soit un taux d’exécution de 100,8% pour les dépenses courantes, 111,2% pour les dépenses en capital et 98,2% pour la dette publique, les dépassements observés s’expliquant par les contraintes fortes ayant engendré des décaissements de fonds supplémentaires.

La qualité de l’exécution budgétaire a connu des avancées significatives en 2018, affirme le gouvernement, s’empressant toutefois d’ajouter que certaines problématiques mériteraient une attention particulière des autorités, notamment les financements extérieurs, les procédures dérogatoires, l’endettement et les contraintes sécuritaires.

Dans une note publiée en début mai dernier, consécutive à sa mission relative à la 4ème revue du programme appuyé par l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC), le Fonds monétaire international (FMI) avait déjà constaté que l’exécution du budget en 2018 avait été globalement conforme au programme, mais que les recettes et les dépenses, principalement l’investissement public, avaient été plus élevées que prévu.

De même, précise l’institution financière, en dépit d’un financement considérable, les dépôts nets du pays à la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) ont diminué de 0,5% du produit intérieur brut (PIB), les autorités ayant effectué des paiements élevés au dernier trimestre 2018 pour des ordres de paiement non exécutés remontant à des exercices précédents.

«Les réformes structurelles avancent, même si les progrès ont été plus lents en ce qui concerne des repères structurels déjà retardés dans le secteur financier», notait le FMI dans son communiqué de fin de mission.

UEMOA : hausse de 3,5% de la production industriell

La production industrielle a progressé de pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a progressé de 3,5% au mois d’avril 2019, a appris APA lundi auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Par rapport à son niveau de mars 2019 où elle avait enregistré une hausse de 2,0%, la production industrielle de l’UEMOA s’est bonifiée de 1,5 point de pourcentage.

Quant à l’indice du chiffre d’affaires du commerce de détail, il a également progressé de 5,0%, après 4,9% en mars 2019.

La même tendance haussière est notée concernant l’indice du chiffre d’affaires dans les services marchands qui est ressorti en hausse de 6,1% en avril 2019 contre 6,0% en mars 2019. 

La zone de libre-échange intégré constituera 1,3 milliard de consommateurs

La Zone de libre-échange continentale (ZLEC) constituera la plus grande zone de libre-échange intégré du monde avec 1,3 milliard de consommateurs et un Produit intérieur brut (PIB) combiné d’environ 3, 400 milliards de dollars, a appris APA lundi à Malabo, à la veille du démarrage des travaux des Assemblées annuelles 2019 de la Banque africaine de developpement (BAD) dans la capitale équato-Guinéenne.Dans une conférence de presse en prélude à ces assises,  le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a déclaré que «si l’intégration se passe bien, l’Afrique va se développer dans la dignité et la confiance ».

Il expliquait la pertinence du thème de cette édition  des Assemblées annuelles de la BAD portant sur «l’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique ». Pour lui, cette intégration a pris son envol avec l’accord conclu en mars 2018 sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC), et qui entrera en vigueur en juillet prochain.

La ZLEC constituera la plus grande zone de libre-échange intégré du monde, avec 1,3 milliard de consommateurs et un produit intérieur brut (PIB) combiné d’environ 3,400 milliards de dollars. Selon la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), la croissance du PIB de l’Afrique pourrait atteindre 6% par an sur un continent sans frontières.

Répondant aux questions de journalistes panafricains et internationaux, M. Adesina a affirmé que la Banque a investi environ un milliard de dollars pour soutenir plusieurs  initiatives, y compris des infrastructures transfrontalières, pour faire progresser les échanges commerciaux entre les pays africains. Ces investissements ont été faits, pour la plupart, aux petites et moyennes entreprises, moteur de la croissance économique.

Le ministre équato-guinéen de l’Économie, des finances et de la planification, Cesar Augusto Mba Abogo, qui a animé conjointement cette conférence de presse avec M. Adesina, a mis en évidence les efforts significatifs de son pays en matière de développement économique et d’infrastructures pour aider à intégrer la région d’Afrique Centrale.

C’est un réel privilège d’accueillir les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement, s’est-il félicité , soulignant que les grandes priorités de la Banque, +High 5+, sont  totalement en phase avec la stratégie de développement de la Guinée Equatoriale jusqu’en 2025.

Cesar Augusto Mba Abogo, a par ailleurs indiqué que le réseau routier à Malabo (île de Bioko) ainsi que sur la partie continentale du pays étaient en meilleur état que sur le reste du continent.

La Guinée équatoriale a investi dans une politique de  logement social et continuera à renforcer les capacités sur le plan humain par des programmes de formation, en gardant à l’esprit les  défis à relever en matière de compétence.

La Guinée équatoriale a été choisie comme pays hôte des Assemblées annuelles en raison de son potentiel économique et parce que l’Afrique Centrale tirera bénéfice de l’intégration régionale, a précisé le président Adesina dont les propos sont raportés par un communiqué de son institution remis à APA.

« Nous croyons que le potentiel est immense au regard du faible niveau d’intégration» , a-t-il avancé.

L’intégration régionale est l’une des cinq priorités stratégiques, +High 5+, de la Banque, et est considérée comme un point axial pour stimuler le développement économique de l’Afrique.

La Banque s’est engagée à accélérer l’intégration du continent. Au cours des cinq dernières années, la Banque a investi plus de 15 milliards de dollars américains dans les infrastructures d’énergie, de transport et de technologies de l’information et de la communication. 

Parmi ces projets, figure un prêt de 93,8 millions de dollars pour la construction tant attendue du pont +Sénégambie+, entre la Gambie et le Sénégal, qui entraînera une baisse de 50% des coûts du transport entre les deux pays, de santé et d’éducation pour 900 000 personnes vivant à proximité.

Lors d’un petit-déjeuner avec la presse, le président Adesina avait souligné, plus tôt dans la matinée, l’importance de l’intégration régionale en Afrique.

Si nous réussissons notre intégration, l’Afrique sera plus compétitive et pourra créer un nombre très important d’emplois, avait-il déclaré.

Les Assemblées annuelles de la BAD représentent une opportunité unique pour les experts, gouvernements, entreprises, représentants de la société civile, think tanks et universitaires de partager leurs points de vue sur les efforts à réaliser dans l’intégration régionale et d’échanger  sur les défis majeurs du développement en Afrique. Les travaux de ces 54èmes Assemblées annuelles de la BAD démarrent mardi, tandis que l’ouverture officielle est prévue mercredi.

Légère dégradation du climat des affaires au Sénégal

Le climat des affaires s’est dégradé de 0,8 point, en variation mensuelle au mois d’avril 2019 comparé au mois précédent, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).L’indicateur synthétique de ce climat des affaires, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, s’est établi à 98,3 points contre 99,1 points au mois de mars 2019.

Il est resté en dessous de sa moyenne de long terme qui est de 100 points. « Cette situation reflète les orientations défavorables respectives de l’opinion des entrepreneurs de BTP (bâtiments et travaux publics), des prestataires de services et des commerçants », souligne la DPEE.

Comparé à son niveau d’avril 2018 où il s’établissait à 96,9 points, l’indicateur du climat des affaires au Sénégal s’est cependant bonifié de 1,4 point.

Le Cameroun en quête de 50 à 100 milliards FCFA sur le marché de la BEAC

L’Etat du Cameroun repartira ce mercredi sur le marché de titres de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) dans l’objectif de lever entre 50 et 100 milliards de FCFA d’Obligations du trésor assimilable (OTA), rapporte lundi la Banque centrale dans son agenda d’émissions.L’annonce d’émission du ministère des Finances fait état de titres dématérialisés d’une valeur minimale de 10000 FCFA la valeur unitaire dont la date d’annonce et de souscription est prévue pour le 14 juin 2019.

D’une maturité de cinq ans, pour un taux d’intérêt de 5,6 %, cette émission rentre dans le cadre du programme gouvernemental visant à lever 150 milliards de FCFA d’Obligations du trésor pour le compte du deuxième trimestre de l’année.

Sur la base de ce calendrier, trois émissions de 50 milliards de FCFA chacune ont été programmées et dont les investisseurs et dix-sept banques en activité au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont été retenus en qualité de Spécialistes en valeur du trésor (SVT).

Les fonds levés seront affectés à la réalisation des projets de développement, dans plusieurs secteurs d’activité dont beaucoup sont inscrits dans la loi de finances 2019.

Lutte contre le blanchiment de capitaux: le Sénégal pour l’implication du secteur privé

Pour décloisonner l’action des autorités d’enquête et de poursuites, le secteur privé doit être impliqué dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (Lbc/Ft), a plaidé lundi à Dakar, Daouda Sembène, Directeur du Secteur financier et de la compétitivité au ministère sénégalais des Finances et du Budget. »La conjonction des efforts des secteurs public et privé participe au décloisonnement de l’action des autorités d’enquête et de poursuites, longtemps et à tort, considérées comme les seules à devoir s’investir dans la lutte contre la criminalité financière sous toutes ses formes », a dit M. Sembène.

Il ouvrait une réunion régionale conjointe secteur public-privé sur les questions émergentes du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme (BC/FT) organisée par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA).

Selon Daouda Sembène, au regard des questions émergentes de la Lbc/Ft relatives à la digitaliation des finances et à la monnaie virtuelle, c’est désormais à la fois par obligation, par devoir et par nécessité de coopérer avec le secteur privé en se diversifiant aux plans national, communautaire et international.

Toutefois, il  souligné que « la participation des acteurs privés au dispositif anti-blanchiment se traduit généralement par une contrainte car, étant assujettis, ils sont placés en situation de devoir, à la fois, développer leur activité et répondre aux exigences de la loi pour participer pleinement à la prévention et à la détection des transactions financières susceptibles d’être liées au blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme »

« Le secteur privé a donc un rôle à jouer, même s’il faut d’emblée constater un dénivellement dans le rôle effectivement joué par les institutions financières d’une part, et celui joué par les entreprises et professions non financières désignées, d’autre part », a dit Daouda Sembène, Directeur du Secteur financier et de la compétitivité au ministère sénégalais des Finances et du Budget.

Poursuivant, il a indiqué qu’il est constaté, après plusieurs décennies de lutte, que l’activité des criminels financiers n’a pour limite que les failles de nos dispositifs. « Autant dire que nous devons rester mobilisés. Dès lors, approcher les menaces émergentes permet d’aborder le présent comme le futur en étant mieux outillé et mieux préparés pour une lutte efficace », a-t-il encore dit.

Pour Buno Nduka, Directeur des programmes et des projets du Giaba, le caractère transnational du crime organisé, du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme exige une coopération et l’implication de tous les acteurs, y compris ceux du secteur privé. « Pour atteindre un nniveau de performance remarquable, il faut un engagement pour la mise en oeuvre des recommandations GAFI et une meilleure coordination de la lutte. Le secteur privé doit également être impliqué », a soutenu M. Ndidates.

La Société nationale des hydrocarbures reverse 157,5 milliards à l’Etat camerounais

La Société nationale des hydrocarbures (SNH) annonce, dans un communiqué reçu dimanche à APA, avoir reversé à l’Etat camerounais une enveloppe de 157,56 milliards de FCFA au cours des quatre premiers mois de l’année.Ces ressources représentent des transactions pétrolières et gazières menées par la SNH au nom de l’Etat dont il est le bras séculier en la matière, explique le communiqué, soulignant que l’opération a eu lieu malgré un contexte international marqué par une baisse des cours du pétrole brut et du gaz naturel liquéfié.

Au demeurant, la Société nationale des hydrocarbures qui, après déduction de ses charges, a remis au Trésor public « la somme de 157,56 milliards de FCFA au titre de sa contribution au budget de l’Etat », a vu ses recettes augmenter «de 28,51% par rapport à la même période de l’année dernière », note le communiqué.

Parmi les postes de recettes mentionnés, explique le communiqué, il y a le pipeline Tchad-Cameroun qui a «généré sur les quatre premiers mois de l’année, des recettes de 11, 58 milliards de FCFA au titre du droit de transit, soit une hausse de 38,19%, obtenue grâce au relèvement des quantités transportées». En ce qui concerne la production gazière, «elle est en hausse de 219,78%».

Dans les détails, 8,10 millions de barils de pétrole brut ont été produits au 30 avril, soit une baisse de 1,53% par rapport à la même période de l’exercice écoulé. Pour sa part, la production nationale de gaz naturel se chiffre à 26 414,04 millions de pieds cubes (747,96 millions de m3), soit une hausse de 219, 78%.

Baisse de l’emploi salarié au Sénégal

L’emploi salarié du secteur moderne au Sénégal a fléchi de 1,9%, en variation mensuelle, à la fin du mois d’avril 2019, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).La DPEE explique cette situation par les pertes nettes d’effectifs notées dans le secteur secondaire (moins 2,9%), notamment l’industrie qui enregistre une repli de 3,2%. En outre, l’emploi salarié du secteur tertiaire a légèrement reculé de 0,4%, sur la période, en liaison avec les services qui se sont contractés de 0,5%.

Sur un an, l’emploi salarié du secteur moderne a, en revanche, vigoureusement progressé de 7,4%, à fin avril 2019, simultanément porté par les secteurs secondaire (plus 8,2%) et tertiaire (plus 6,4%).

Fortes soumissions des investisseurs aux obligations du trésor sénégalais

Les investisseurs opérant au niveau du marché financier de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont fortement soumissionné à l’émission simultanée d’ obligations assimilables du Trésor (OAT) à 3, 5 et 7 ans organisée jeudi par la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor du Sénégal, a appris APA vendredi auprès de l’Agence UMOA-Titres basée à Dakar.Alors que l’émetteur recherchait 50 milliards de FCFA, l’agence UMOA-Titre a répertorié 129,004 milliards de FCFA de soumissions globales provenant des investisseurs (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

Ce sont les OAT à 5 ans qui ont enregistré le plus de soumissions avec 50,130 milliards de FCFA contre 43,231 milliards de FCFA pour les OAT à 3 ans et 35,642 milliards de FCFA pour les OAT à 7 ans.

 Le taux de couverture du montant mis en adjudication par les soumissions se situe à 258,01%.

Le trésor public sénégalais  a cependant retenu 55 milliards de FCFA et rejeté le reste des soumissions.

Après deux ans d’absence sur le marché financier de l’UMOA, le Sénégal y revient en force. Les autorités sénégalaises avaient précédemment privilégié en 2018 le marché international. C’est ainsi qu’en mars 2018, elles avaient levé 2,2 milliards de dollars d’Eurobond. 

La Nouvelle PSP de Côte d’Ivoire réalise 33,5 milliards FCFA de chiffre d’affaires en 2018

Le chiffre d’affaires de la Nouvelle pharmacie de la santé publique de Côte d’Ivoire ( Nouvelle PSP-CI), une institution qui assure la disponibilité des médicaments et autres intrants de santé à destination du service public sanitaire dans le pays, est passé de 27,9 milliards FCFA en 2017 à 33,5 milliards FCFA en 2018, a appris APA de source officielle sur place dans la capitale économique ivoirienne.L’information a été donnée vendredi à Abidjan par Pr Ange Désiré Yapi, le directeur général de cette institution qui a profité d’un atelier de formation des médias pour résumer l’évolution des indicateurs clés de la nouvelle PSP-CI .

Cet atelier visait notamment à  instruire les journalistes sur notamment le circuit de distribution de la Nouvelle PSP-CI. Poursuivant, M. Yapi a passé en revue quelques  résultats de son organisation sur la période 2014-2017.

A cet effet, relativement aux ressources humaines, il a souligné que l’âge moyen du personnel de la Nouvelle PSP-CI qui était de 35 ans, est passé à 39 ans en 2019. Dans la foulée, il a fait savoir les perspectives de son institution.

Au nombre de celles-ci, Pr Yapi a cité entre autres, la poursuite de la déconcentration des activités de distribution de la Nouvelle PSP-CI, le développement de la mise en place du centre de formation continue et la finalisation de la construction du système intégré de management QSE de la nouvelle PSP-CI.

La Nouvelle PSP Côte d’Ivoire est une association sans but lucratif (ASBL)  créée le 04 octobre 2013. Elle a une mission de service public à finalité sociale consistant à assurer la disponibilité des médicaments essentiels et intrants stratégiques de santé à destination du service public sanitaire sur toute l’étendue du territoire nationale et garantir l’accessibilité des médicaments essentiels et intrants de santé de bonne qualité aux populations en Côte d’Ivoire.

La Nouvelle PSP-CI ambitionne à l’horizon 2020 d’être un pôle d’excellence dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest africaine ( UEMOA) en matière d’achat, de stockage et distribution de médicaments aux structures publiques de santé.