Maroc : Plus de 22,5 millions passagers dans les aéroports marocains en 2018

Les aéroports marocains ont accueilli un total de 22.534.771 passagers, en hausse de 10,43% par rapport à l’année 2017, selon les données de l’Office national des aéroports (ONDA).Au niveau du trafic international, le nombre des passagers s’est établi à 20.081.890 passagers, en augmentation de 9,97%, alors que le trafic national a totalisé 2.452.881 passagers, en hausse de 14,33%.

Avec quelque 15.770.142 passagers accueillis en 2018, le trafic aérien avec l’Europe, qui représente plus de 78% du trafic aérien international, a enregistré une croissance soutenue de 11,55%, relève l’ONDA.

Cette croissance concerne également les segments du Moyen et Extrême Orient, l’Amérique du nord et l’Amérique du sud, qui affichent des taux d’évolution respectifs de +6,23%, +11,69% et +18,93%.

L’aéroport Mohammed V, qui accapare plus de 43% du trafic aérien global, a accueilli 9.732.044 passagers, avec une croissance de +4% environ. De fortes performances ont été signées par les aéroports d’Agadir (+24,48%), Marrakech (+20,92%), Fès (+17,33%), Dakhla (+20,23%), Essaouira (+25,38%) et Ouarzazate (+36,94%).

De même, les mouvements d’avions enregistrés dans les aéroports marocains se sont accrus de +7,77%, en s’établissant à 189.784 mouvements. Le trafic des avions commerciaux ayant survolé l’espace aérien marocain a affiché, en 2018, une hausse de +3,8%, s’établissant à 238.965 mouvements contre 230.131 mouvements en 2017.

Quant au fret aérien, il  a enregistré, durant l’année 2018, une croissance de +7,47% en comparaison avec 2017, pour atteindre 88.209,65 tonnes contre 82.079,89 tonnes.

Bénin : 22.000 entreprises créées en 2018 (officiel)

Vingt-deux mille entreprises ont été créées au Bénin en 2018, a annoncé le directeur de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (Apiex).Selon Laurent Gangbes qui dialoguait avec les internautes à travers la plateforme Askgouv, cette performance est le fruit d’une croissance de 12 à 15% amorcée depuis 2016.

«L’Etat à travers l’Apiex, a mis en place un dispositif d’accompagnement pour faciliter la création d’entreprises par la jeunesse. On peut citer les coûts faibles, la simplification des procédures, du conseil, de l’accompagnement, la mise en place de la banque des PME pour permettre l’accès aux crédits », a indiqué le directeur de l’Apiex.

A en croire M. Gangbes, d’autres mesures sont prises par le gouvernement dans le sens de baliser le terrain aux investisseurs.

Elles portent, selon lui, sur « la révision du code des marchés publics pour le rendre beaucoup plus souple et transparent, l’assouplissement du code du travail surtout l’encadrement du droit de grève, la réforme du code foncier renforçant le droit à la propriété privée».

A ces mesures incitatives s’ajoutent, d’après le directeur de l’Apiex, « la mise en place des tribunaux de commerce, la mise en place des structures de médiation s’agissant de contentieux fiscaux et douaniers, la loi sur le crédit-bail, l’amélioration du code des investissements pour stimuler les transformations locales et l’adoption d’un code du numérique ».

Sénégal : hausse des créances intérieures en octobre 2018

L’encours des créances intérieures des institutions de dépôts du Sénégal a connu une hausse 567,30 milliards de FCFA (environ 964,410 millions de dollars) au terme du mois d’octobre 2018 comparé à la même période de l’année 2017, a appris mardi APA auprès de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Cet encours est passé de 3906 milliards de FCFA en octobre 2017 à 4473 milliards de FCFA un an plus tard, soit une progression de 14,5% en valeur relative (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar). Cette embellie est essentiellement imputable aux créances sur les autres secteurs de l’économie qui sont passées de 3611,30 milliards de FCFA en octobre 2017 à 4191 milliards de FCFA un an plus tard (plus 16,1%).

Quant aux crédits détenus par les institutions de dépôts sur l’administration centrale, ils ont enregistré une contraction de 4,2% à 282.30 milliards de FCFA contre 294,70 milliards FCFA en octobre 2017.

Le Cameroun veut lever 7 milliards sur le marché de la Cemac

L’État du Cameroun procèdera, demain mercredi, à l’émission par voie d’adjudication de bons du Trésor assimilables (BTA) pour un montant de 7 milliards F CFA sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), annonce un communiqué du ministère des Finances dont APA a reçu copie.Cette opération de titres dématérialisés, avec une valeur nominale unitaire de 1 million F CFA, se déroulera auprès de 16 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) du pays émetteur, du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad.

Il s’agit de la deuxième émission de titres publics pour 2019, année au cours de laquelle le Cameroun compte mobiliser 260 milliards F CFA issus d’appels publics à l’épargne et d’emprunts obligataires.

Au terme de la première émission de BTA de l’année, effectuée le 16 janvier dernier pour un montant de 7 milliards F CFA, l’État du Cameroun a enregistré un taux de souscription de l’ordre de 317 %.

Sénégal : les ressources de l’Etat évaluées à 2018 milliards de FCFA en novembre

Les ressources mobilisées par l’Etat du Sénégal à fin novembre 2018 sont évaluées à 2018 milliards de FCFA (environ 3,430 milliards de dollars), selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Elles sont constituées de recettes budgétaires à hauteur de 1781,90 milliards de FCFA, de dons pour 205,5 milliards de FCFA et des ressources du fonds de soutien au secteur de l’énergie (FSE) pour 30,6 milliards de FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

Par rapport à fin novembre 2017, ces ressources connaissent une progression de 4,6%, en glissement annuel.  Selon la DPEE, cette hausse est due notamment à l’augmentation de 3,7% des recettes fiscales.

« Cette situation traduit les évolutions contrastées des différentes lignes de recettes, marquées d’une part, par les progressions respectives de l’impôt sur le revenu, des taxes sur la consommation hors pétrole ainsi que des droits de porte, et d’autre part, par la baisse de la TVA sur le pétrole, de l’impôt sur les sociétés et du FSIPP (Fonds de sécurisation à l’importation des produits pétroliers) », souligne la DPEE.

Précisément, l’impôt sur le revenu (305,1 milliards de FCFA), les droits de porte (244,70 milliards de FCFA) et les taxes spécifiques sur la consommation hors pétrole (51,1 milliards de FCFA) ont respectivement augmenté de 11,4%, 7,1% et 18,8%. Cette hausse a été renforcée par la mobilisation des droits d’enregistrements et de timbre (+plus 13,5%), collectés à hauteur de 67,4 milliards de FCFA.

Toutefois, des réductions respectives des recettes mobilisées au titre de la TVA intérieure sur le pétrole (5,5 milliards de FCFA) et du FSIPP (15,8 milliards de FCFA) sont notées. Par ailleurs, la faible progression de 1,7% de la TVA intérieure, du fait du niveau élevé des certificats de détaxe (41,5 milliards de FCFA), a contribué au ralentissement de la mobilisation des ressources.

Ouattara plaide pour une « flexibilité » des programmes du FMI en Afrique

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a plaidé lundi pour une « flexibilité » des programmes du Fonds monétaire international (FMI) en Afrique en tenant compte des situations conjoncturelles, lors d’un séminaire de représentants de l’institution à Abidjan.« La question de la flexibilité, ce n’est pas pour échapper à la  rigueur et à la cohérence, dans nos pays africains en général, il y a  beaucoup de rigidité dans l’administration, que ce soit dans l’économie  elle-même, même dans le secteur privé, et quand il y a des  bouleversements, il faut vraiment que le fonds fasse preuve de  flexibilité », a estimé M. Ouattara.  

Il a  soulevé la problématique de la lutte contre le terrorisme qui,  aujourd’hui, demeure une question majeure. En Côte d’Ivoire, des «  dépenses extraordinaires » ont eu lieu en très peu de temps à la suite  de l’attaque de Grand-Bassam, au sud-est d’Abidjan. 

Des  investissements imprévus ont été faits pour la formation des soldats,  pour les équipements de nouvelles technologies pour lutter contre le  terrorisme, a fait observer le chef de l’Etat ivoirien, devant les  représentants de la Région Afrique du FMI. 

«  Nous avons investi des ressources considérables dans les questions de  sécurité.  Je plaide un peu pour les pays saheliens comme le Niger (où)  le montant alloué à la lutte contre le terrorisme est quelque chose  d’exceptionnel », a-t-il soutenu. 

En ce qui  concerne la Côte d’Ivoire, dira-t-il, le pays s’est engagé à maîtriser  les effectifs de l’armée. Avec 24.000 militaires et à peu près 18.000  gendarmes et 18.000 policiers en 2011, le pays affichait au 31 décembre  18.500 militaires et envisage 20.000 gendarmes en 2020.  

De  ce fait, l’Etat ivoirien a acquis « près de 1.000 caméras » pour la  ville d’Abidjan. Ce qui sans doute a contribué à stabiliser le déficit  budgétaire à 4% du Produit intérieur brut (PIB) en 2018. L’Etat de Côte  d’Ivoire envisage de réduire ce taux à 3%. 

Le  Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a fait savoir que pour  la mise en œuvre du premier Programme national de développement (PND,  11.000 milliards Fcfa) et le second estimé à 30.000 milliards Fcfa, le  pays à dû recourir à l’emprunt. 

En termes de  ratio, le stock de la dette sur le PIB donne un taux de 46%, a-t-il  poursuivi. Le risque de l’endettement menace d’ailleurs plusieurs pays  africains, selon les représentants du FMI qui encouragent les États à  augmenter les ressources domestiques.  

Pour la  question d’arrimage à l’euro, M. Ouattara a réagi,  insinuant qu’ « il y  a toujours un débat » dans la zone franc. Il a assuré que « cet  arrimage est la meilleure chose qui pouvait arriver » aux pays ayant le  partage du franc CFA quand on voit le taux d’inflation au Zimbabwe et  dans d’autres pays. 

« Si nous considérons que  cela ne nous convenait pas, les chefs d’Etat de l’Uemoa m’ont confié la  présidence de l’organisation, je serais le premier à aller dire au  président Macron que cet arrangement ne nous convient pas et il  comprendrait que nous voulons changer », a-t-il déclaré. 

Pour  cet ancien gouverneur de la Bceao, l’union « n’a pas de raison de  changer parce que c’est un arrangement convenable » et l’Uemoa fait des «  ajustements qui sont nécessaires au fur et à mesure ce qui permet de  maintenir le taux d’inflation bas » grâce à un cadrage macroéconomique. 

Ouattara menace d’appliquer la réciprocité pour « les pays qui n’accueillent pas les entreprises ivoiriennes »

Le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a menacé lundi d’appliquer la réciprocité pour « les pays qui n’accueillent pas les entreprises ivoiriennes », lors d’un séminaire des représentants de la Région Afrique du Fonds monétaire international (FMI), à Abidjan.« J’ai même été obligé au dernier Sommet de la Cedeao, le 22 décembre, à Abuja de dire clairement que si les autres pays n’appliquent pas à la Côte d’Ivoire les facilités que nous appliquons aux entreprises des autres pays, nous allons faire la réciprocité », a dit M. Ouattara.

Et ce, parce que « la Côte d’Ivoire à une économie très ouverte », que ce soit dans le domaine des routes, de l’électricité, de l’eau, le pays enregistre des entreprises de tous les pays voisins dans différents secteurs, a-t-il expliqué.   

« C’est quasiment impossible pour les entreprises ivoiriennes d’exporter dans certains pays de la sous-région qui sont dans la Cedeao ; si ça ne change pas, nous allons tout simplement appliquer la réciprocité », a-t-il fait savoir.

M. Ouattara a fait remarquer que certains pays ont des banques en Côte d’Ivoire, « mais il n’y a pas de banques ivoiriennes dans les autres pays à part les pays de l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine) » et cela « ne peut pas être à sens unique ».

La Côte d’Ivoire, poursuivra-t-il, « ouvre ses frontières aussi bien pour la circulation des personnes, pour les investisseurs, pour les biens, pour les services » et malheureusement les entreprises ivoiriennes ne peuvent pas aller dans les autres pays.  

Le chef de l’Etat ivoirien a, dans ce sens, invité le Fonds monétaire international à avoir un regard sur la « surveillance régionale » pour faciliter les échanges entre les pays en Afrique.

Ouattara compte « accentuer encore plus» la lutte contre la corruption d’ici à 2020

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a exprimé lundi sa volonté d’« accentuer encore plus» la lutte contre la corruption d’ici à 2020 malgré la présidentielle, lors d’un séminaire à Abidjan des représentants de la Région Afrique du Fonds monétaire international (FMI).La lutte contre les détournements de deniers publics « sera accentuée encore plus malgré le fait que nous avons des élections (présidentielles) en 2020 », a déclaré M. Ouattara, au cours d’un séminaire des représentants de la Région Afrique du FMI sur la gouvernance des économies africaines.

« Nul n’est au-dessus de la loi en Côte d’Ivoire, ce n’est pas la peine de téléphoner au Premier ministre, au vice-président ou au ministre de la Justice pour plaider pour quelqu’un, ça ne va pas marcher parce qu’au finish je suis la personne qui est responsable », a-t-il dit.

Dans cet élan « le ministre de la Justice et le procureur savent que quand il y a des interférences de ce genre, ils doivent me saisir automatiquement et je leur dis faites votre travail, il n’y a pas de passe-loi pour qui que ce soit », a-t-il affirmé, avant d’ajouter : «  nous essayons d’inculquer cela dans les mentalités et ce n’est pas facile ».

Le gouvernement a décidé d’ « accélérer depuis quelques temps la lutte contre les détournements des deniers publics, certaines personnes ont été démises de leur fonction » et des poursuites engagées, mais « la politique s’en mêle parce qu’on pense que c’est une affaire destinée contre des gens », a-t-il fait savoir.

Pour M. Ouattara, « si la justice s’intéresse à quelqu’un, c’est qu’ il y a quelque chose de précis ». Cependant, « dans les mentalités quand la question est réelle qu’ il y a eu des détournements de fonds de milliards, on ne voit plus cet aspect, c’est la question politique ». 

 « C’est nécessaire d’assainir (les finances publiques) et aller de l’avant, ça peut avoir un impact sur l’adhésion politique mais nous considérons que nous avons un programme à moyen et long terme pour notre pays et nous avons une adhésion de plus en plus forte », a-t-il poursuivi. 

« Nous avons eu dans nos pays une culture du pardon, c’est-à-dire qu’on peut faire des bêtises et après on vous dit qu’on vous pardonne, il ne faut pas recommencer et on revient faire la même bêtise, à un moment donné il faut sanctionner et c’est ce que nous faisons maintenant », a-t-il lancé. 

En dépit des implications politiques, le président ivoirien considère qu’ « il est importants qu’ il y ait un assainissement » des établissements publics, qui aujourd’hui enregistrent une baisse de leur déficit depuis quatre à cinq ans parce que les gens savent qu’il y aura les sanctions.

L’ex-maire du Plateau (centre des affaires d’Abidjan) Akossi Bendjo,  soupçonné de détournement de deniers publics, a été révoqué. Le député Jacques Ehouo, du même parti, inculpé dans l’affaire n’a pas encore été investi malgré qu’il a gagné l’élection municipale dans cette circonscription.

Cameroun : vers l’abandon d’un projet hydroélectrique par le marocain Platinum Power

La société de droit marocain Platinum Power, aujourd’hui confrontée à de sérieuses difficultés de trésorerie, est sur le point d’abandonner le projet de complexe hydroélectrique, d’un coût de 500 milliards FCFA dans la localité camerounaise de Makay (centre), a appris APA lundi de source proche du dossier.Cette information est confirmée par des médias du royaume chérifien pour qui le groupe, avec une trésorerie sinistrée et manifestement sans solutions, vivrait probablement ses dernières heures.

C’est en début juin 2015, rappelle-t-on, que l’opérateur s’était engagé à construire et à exploiter la centrale de Makay, conçu sur la base d’un partenariat public-privé et portant non seulement sur l’infrastructure elle-même, mais aussi dans le transport de l’électricité y associé.

D’une capacité estimée à 400 mégawatts, l’unité, dont la mise en exploitation est annoncée en fin 2020, devrait permettre l’accès à l’énergie électrique en faveur d’une population supplémentaire de 6 millions d’âmes et contribuer à la capacité totale installée dans le pays à hauteur de 30%.

Le projet Makay a été amorcé en janvier 2014 avec la signature d’un protocole d’accord entre Platinum Power et l’État du Cameroun.

Forte baisse de la production de coton au Sénégal

La production de coton du Sénégal durant les onze premiers mois de l’année 2018 a enregistré une forte baisse de 52,1% comparée à la même période de l’année 2017, a appris lundi APA auprès de la société de développement des fibres textiles du Sénégal (SODEFITEX).Selon cette structure, la production s’est établie à 6.400 tonnes contre 13.363 tonnes au terme des onze premiers mois de l’année 2017, soit un important repli de 6.963 tonnes en valeur absolue.

Cette contreperformance est occasionnée principalement par les ventes à l’exportation qui se sont repliées de 2,9% à 7.266 tonnes contre 7.064 tonnes à fin novembre 2017.

Cameroun: l’agrément de Bank of Africa déclaré caduc

La Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) a déclaré caduc l’agrément du groupe Bank of Africa (BOA) pour ouvrir une filiale au Cameroun, a appris APA, lundi, auprès du régulateur du secteur bancaire en Afrique centrale.« La caducité de l’agrément de Bank of Africa (BOA) Cameroun a été prononcée par la Commission bancaire lors de sa session du 20 septembre 2018. Les données de cette banque ne sont pas prises en compte dans la note » explique le régulateur dans son rapport 2018 portant sur la politique monétaire dans les six pays de la sous-région : Cameroun, Centrafrique,  Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad.

La BOA ne pourra donc plus déployer son enseigne dans le pays malgré l’obtention de l’agrément de la Commission bancaire de l’Afrique centrale en 2016 et dont l’autorisation du gouvernement camerounais remonte au 8 mai 2017.

Cette situation s’explique d’après un responsable de l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (APECCAM) par des « mutations internes que traverse actuellement le groupe bancaire marocain ».

La BOA avait annoncé disposer d’un capital de 10 milliards de francs CFA comme l’exige la réglementation communautaire et entendait déployer une vingtaine d’agences et bureaux au cours des deux premières années d’activité.

Dans cette nouvelle banque, la BOA comptait détenir 76% et les 24% restant devant revenir à des partenaires au rang desquels des investisseurs camerounais.

Le Cameroun recherche sept milliards f cfa sur le marché de la BEAC

Le Cameroun procèdera le mercredi 23 Janvier 2019, à l’émission, par voie d’adjudication, des Bons du Trésor assimilables (BTA) de 7 milliards de francs CFA sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), indique le chronogramme des activités publié lundi par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).D’une maturité de 26 semaines, ces titres sous forme dématérialisée sont émis avec la participation de seize banques en activité dans la zone CEMAC agissant en Spécialistes en valeurs du Trésor (SVT).

Cette deuxième opération de l’année rentre en droite ligne des dispositions de la loi de finances 2019 qui prévoit de mobiliser 260 milliards de francs CFA d’emprunts obligataires et d’émissions de titres publics.

Des fonds qui participent au financement des projets de développement prévus dans la loi de finance en vue de combler un gap de 482,6 milliards F CFA du budget global de l’année dont les recettes qui s’élèvent à 3 991,1 milliards F CFA sont supérieurs aux recettes estimées à 3 508,5 milliards F CFA.

La CEMAC a perdu des positions concurrentielles à l’international (BEAC)

Le taux de change effectif réel (TCER) composite de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), qui mesure de la compétitivité-prix, s’est inscrit à la hausse au 3ème trimestre 2018, indiquant une perte de positions concurrentielles sur les marchés internationaux par rapport au 2ème trimestre de la même année, selon la dernière note d’analyse de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).En moyenne trimestrielle, ledit taux global s’est apprécié de 1,8%, le francs CFA, la monnaie sous-régionale, en terme réel, s’étant dépréciée par rapport au dollar (-3,1%) et à l’euro (-0,3%).

Entre les 2ème et 3ème trimestre de l’année dernière, la sous-région a également enregistré une légère dépréciation des exportations de l’ordre de 0,3%, une inversion de tendance, comparée à la période précédente, s’expliquant par une appréciation du taux de change effectif nominal (TCEN) sous-régional d’environ 1,9%, en même temps que les pressions inflationnistes poursuivaient leur tendance haussière, tout en restant néanmoins contenues sous la norme communautaire de 3,0% en moyenne annuelle.

Le taux d’inflation en moyenne annuelle est ainsi passé de +0,6% à fin septembre 2017 à +1,5% à la même période en 2018, après +1,4% au 30 juin 2018, et ce alors que l’appréciation nominale du franc CFA se traduisait par une perte de compétitivité sur les marchés internationaux des principaux produits exportés par les pays de la CEMAC, particulièrement le bois, le cacao, le manganèse, le bétail et le coton.

Ainsi, au 3ème trimestre 2018, l’indice global des cours des produits de base exportés par la CEMAC s’est contracté de 0,3% par rapport au trimestre d’avant, du fait d’une baisse générale des cours des produits hors produits énergétiques.

D’une manière générale, les cours des produits de bases ont enregistré des tendances diverses pendant la période étudiée, marquées par une hausse des prix des produits énergétiques (1,2%) mais une baisse générale des cours des autres produits, notamment agricoles (-8,6%), de la pêche (-3,8%), forestiers (-3,8%), métaux et minéraux (-1,5%).

Sénégal: aucune notification à Marylis BTP pour le retrait des travaux de l’Université Amadou Moctar Mbow (PDG)

La filiale du Groupe SNEDAI, Marylis BTP chargée des travaux de construction de l’Université Amadou Moctar Mbow de Diamniadio au Sénégal n’a reçu à ce jour «aucune notification» du gouvernement sénégalais pour le retrait de ce projet construction à cette entreprise, a annoncé, vendredi à Abidjan, son Président directeur général, l’Ivoirien Adama Bictogo.Interrogé par des journalistes en marge d’une cérémonie d’échanges de vœux avec le personnel de son Groupe, Adama Bictogo a démenti l’information parue dans un journal sénégalais qui a annoncé que le président Macky Sall a donné des instructions pour que ce projet de construction de l’Université Amadou Moctar Mbow de Diamniadio soit retiré à Marylis BTP.

« Je voudrais d’abord m’inscrire en faux sur cette information erronée publiée par le journal Libération pour dire qu’on continue de travailler sur le chantier. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que depuis pratiquement neuf mois, nous sommes en négociation de réévaluation avec le gouvernement sénégalais », a-t-il expliqué.

«Il y a deux ans lorsque nous avons obtenu ce marché, c’était sur la base d’un APS, les projets sommaires. Donc ça veut dire que l’étude n’était pas finie. Et à l’application, on s’est rendu compte qu’on était face à un sol argileux. Naturellement pour construire une université, il fallait donc faire des fondations plus solides », a poursuivi M. Bictogo.

De 2 milliards FCFA, a-t-il ajouté, « nous sommes passés à des fondations qui nous ont coûté 15 milliards FCFA. Donc, il y a eu un surcoût. On a donc pris sur nous de refaire l’étude. Dans la réalisation de l’étude, on s’est rendu compte que le projet était sous-évalué. Néanmoins, nous avons entrepris et nous avons à ce jour réalisé environ 35% des travaux ».

« Au mois de juin, j’ai rencontré les autorités sénégalaises, notamment le ministre des finances et le ministre de l’enseignement supérieur pour leur dire, le projet est sous-évalué, il nous est difficile de continuer la construction de l’Université qui initialement était prévue pour 128.000 m2 et on se retrouve à construire 250 000m², soit une augmentation de 50% de surface à construire », a encore expliqué le PDG de Marylis BTP.

Selon lui, ils ont tous reconnu que « le projet était sous-évalué ». « La question qui s’est posée c’était de savoir si on réévaluait le marché, est-ce que nous étions prêts à renforcer notre équipe technique pour rattraper le retard accusé », a encore expliqué M. Bictogo qui dit avoir accepté de « renforcer l’équipe pour que le retard accusé puisse être rattrapé».

Mais pour cela, a précisé le Président directeur général de Marylis BTP, « il aurait fallu que le ministère de l’enseignement supérieur qui a été saisi par au moins 10 courriers pour plancher sur la réévaluation du marché, nous réponde. Ça n’a pas été fait ».

« Compte tenu des relations d’amitié entre nos deux pays, compte tenu des relations et du respect que j’ai pour le président Macky Sall, j’ai quand même continué sur fonds propres à réaliser les travaux. Mais évidemment, on ne peut pas aller au-delà parce qu’on n’a pas encore reçu de réponse bien qu’on se soit accordé sur le principe de la réévaluation », a-t-il ajouté, relevant qu’ «on n’a pas reçu de réponse officielle du gouvernement à pouvoir poursuivre les travaux sur la nouvelle nomenclature financière ».

Dès lors que le projet a connu un surcoût d’environ 50% du fait de l’état du sol, du fait de l’augmentation de la surface de construction, naturellement les fonds mis à disposition ne pouvaient pas suffire pour atteindre le niveau escompté, a insisté Adama Bictogo.

« Donc pour l’heure, nous sommes sur le chantier. Je suis surpris que la presse produise cet article diffamatoire alors qu’à aucun moment, le gouvernement nous a notifié, une quelconque mise en garde encore moins une notification de retrait du marché », a-t-il encore expliqué.

Poursuivant, M. Bictogo rappelle que « c’est un marché qui a été gagné sur appel d’offres. Pour qu’il y ait une notification, il y a des dispositions juridiques dans la convention qui nous emmènent à un arbitrage et l’arbitrage, c’est le tribunal de Paris ».

Mais pour l’heure, a-t-il précisé, « on n’en est pas là. Mais moi je n’ai pas besoin qu’on en arrive au tribunal de Paris compte tenu des relations que j’ai avec le Sénégal. Si le gouvernement m’invite à engager une négociation, on peut rediscuter de ce marché. Mais on n’est pas dans une position où une notification nous a été transmise ».

« La réduction de notre intervention sur le chantier est due au fait que nous avons introduit un courrier de réévaluation et que pour le moment, l’État ne nous a pas encore répondu et par conséquent, nous ne pouvons pas continuer d’y injecter énormément d’argent », a-t-il dit.

« A aucun moment, nous ne sommes responsables d’une quelconque défaillance. Il peut avoir une responsabilité partagée par les deux parties. Mais à aucun moment nous n’avons le sentiment d’avoir été défaillants », a conclu Adama Bictogo, en rassurant que les « bâtiments qui relèvent de Marylis BTP, nous allons les finir mais sur la base du prix réévalué ».

Ces travaux de construction de l’Université Amadou Moctar Mbow de Diamniadio ont été attribués à un groupement d’entreprises composé de Marylis BTP, la sénégalaise Lahad Ka et la portugaise Monofasica.

Créé en 2007 par l’Ivoirien Adama Bictogo, SNEDAI Groupe compte à ce jour plus de 800 employés. Il intervient dans quatre secteurs d’activité que sont la biométrie, le transport, le bâtiment et l’énergie à travers l’Afrique de l’Ouest.

La filiale de SNEDAI Côte d’Ivoire obtient la certification à la norme ISO 9001 version 2015

La filiale de SNEDAI Côte d’Ivoire a obtenu la certification à la norme ISO 9001 version 2015 après son audit par l’organisme britannique BSI, a appris APA de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.L’information a été donnée, vendredi à Abidjan, par le Président directeur général du Groupe SNEDAI, l’Ivoirien Adama Bictogo au cours d’une cérémonie d’échanges de vœux de nouvel an avec le personnel des différentes filiales de son Groupe.

Selon cet homme d’affaires, « la filiale de SNEDAI Côte d’Ivoire a obtenu la certification à la norme ISO 9001 version 2015 le 17 janvier 2019 », et ce après « son audit réalisé du 14 au 16 janvier 2019 par l’organisme britannique BSI ».

M. Bictogo qui a imputé ce résultat au travail de l’ensemble du personnel de la holding, espère que cette certification contribuera à impulser davantage les activités et services du Groupe SNEDAI dans les prochaines semaines.

Avec plus d’un million de certificats dans le monde, la norme ISO 9001 reste incontestablement la norme de management la plus déployée et reconnue au plan international. C’est l’outil le plus utilisé pour piloter l’organisation et les activités d’une entreprise ou une organisation.

La certification ISO 9001 constitue un socle pour optimiser le fonctionnement interne, maîtriser ses activités, détecter les signaux du marché, réduire les coûts et gagner en compétitivité.

Elle démontre l’aptitude à fournir régulièrement un produit ou un service conforme aux exigences des clients et aux exigences légales et réglementaires applicables, et à l’engagement d’une entreprise  à accroître la satisfaction des clients.

Créé en 2007, le Groupe SNEDAI compte à ce jour plus de 800 employés. Il intervient dans quatre secteurs d’activité que sont la biométrie, le transport, le bâtiment et l’énergie à travers l’Afrique de l’Ouest.

La pression fiscale «encore plus oppressante» au Cameroun (Patronat)

Les chefs d’entreprises camerounaises ont, au 3ème trimestre 2018, accusé la tendance lourde, «encore plus oppressante» que les trois mois d’avant, de la pression fiscale qui devrait aller croissant, selon le tableau de bord de l’économie que vient de publier le Groupement interpatronal (Gicam).
Anticipant une pression encore plus sévère pour le dernier trimestre de l’année qui vient de s’achever, 50% des managers interrogés considèrent que leurs activités ont été en baisse pendant la période considérée, et 58% à dire avoir subi une pression fiscale plus forte au 3ème trimestre comparativement au second de 2018.

Dans l’ordre, les marqueurs dont les perceptions se dégradent dans le pays sont le chiffre d’affaires, la trésorerie et les stocks avec des opinions défavorables de l’ordre de 50%, 40% et 38% respectivement, avec une chute notable de la proportion des entreprises exprimant une opinion favorable à la hausse du chiffre d’affaires (33%, contre 42% précédemment).

En même temps, plus de la moitié des créateurs de richesse déclarent que la difficulté d’accès aux devises, l’insécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie à un conflit sécessionniste, la concurrence déloyale, les retards de paiement y compris les remboursements des crédits de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), «ont impacté de façon très importante la conduite des affaires».

Pour les mêmes, les tracasseries administratives représentent par ailleurs, pour près de 50%, une contrainte majeure à la bonne marche des affaires.

Des cinq facteurs retenus par le Gicam, seuls la stabilité des prix et la qualité des ressources humaines semblent bénéficier d’un avis positif pour une proportion importante des entreprises, la facilité d’accès à la matière première paraissant en outre comme un facteur de force et d’opportunités important pour 95% des entreprises du pays.

La Chine annonce l’allègement de la dette du Cameroun (officiel)

Le représentant spécial du président Xi Jinping, membre du bureau politique du Comité central du parti communiste chinois (PCC) et directeur du bureau de la Commission des affaires étrangères de ladite formation, Yang Jiechi, a annoncé l’allégement de la dette sans intérêt du Cameroun envers son pays à l’échéance de la fin 2018.Le dignitaire de l’Empire du milieu, qui venait d’être reçu en audience vendredi en fin d’après-midi par le chef de l’État Paul Biya, n’a toutefois pas précisé le montant en jeu pour une enveloppe totale aujourd’hui estimée à quelque 3000 milliards FCFA.

À la présidence du Cameroun, on rappelle que le président de la République avait, lors 3ème sommet du Forum de coopération Chine-Afrique (FOCAC), tenu en septembre dernier à Beijing, plaidé pour cet allègement.

La visite de travail de deux jours de Yang Jiechi au Cameroun, en dehors d’une visite de courtoisie au ministre des Relations extérieures Lejeune Mbella Mbella et d’une réception officielle offerte par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, avait pour point d’orgue sa rencontre avec Paul Biya.

La BAD prévoit un taux de croissance au Maroc de 4% en 2020

La Banque africaine de développement (BAD) prévoit la poursuite de la décélération de la croissance du PIB réel au Maroc qui devrait s’établir à 2,9% en 2019, avant d’afficher une hausse pour situer à 4% à partir de 2020.La BAD, qui vient de livrer l’édition 2019 des « Perspectives économiques en Afrique » relève que le déficit budgétaire, estimé à 3,9% en 2018 contre 3,7% en 2017, devrait baisser graduellement, « sous l’effet de la consolidation budgétaire et des réformes fiscales, la rationalisation des dépenses publiques, et une mobilisation accrue des recettes ».

Bien qu’elle reste positive à moyen terme, la croissance du PIB réel connaît une baisse, pour s’établir à 3,1% en 2018 contre 4,1% en 2017, en lien avec « une pluviométrie moins abondante en 2018 qu’en 2017 ».

Le ralentissement projeté en 2019 serait attribuable au léger recul de la valeur ajoutée du secteur primaire, soutient la BAD.

Dans son rapport, la BAD loue l’introduction en 2018, par la Banque centrale du Maroc, du régime de taux de change flottant contrôlé, « perçue comme un signe positif par les investisseurs et une étape importante vers une grande flexibilité du régime de change ».

Lors des huit premiers mois de l’année 2018, le cours du dirham s’est apprécié de 1,9% contre l’euro et s’est déprécié de 0,9% face au dollar américain.

Dans ce contexte, l’endettement du Maroc reste « soutenable » et devrait diminuer à moyen terme, relève le document. Néanmoins, la croissance n’a pas été suffisamment inclusive, et recule l’atteinte du stade de pays émergent, selon la même source.

Pour rappel, « L’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique » est le thème choisi pour l’édition 2019 du rapport de la BAD sur les perspectives économiques et les projections de croissance de l’ensemble du continent.

Éthiopie : vers la construction de six mégaprojets solaires

Un appel d’offres international pour la construction de six mégaprojets solaires d’une valeur d’environ 800 millions de dollars va bientôt être lancé, a annoncé vendredi un haut fonctionnaire.S’adressant aux journalistes, le ministre des Finances de l’Etat, Teshome Tafesse a déclaré que des offres ont été préparées pour les six mégaprojets solaires sur les 16 projets qui seront construits via un Partenariat public privé (PPP).

M. Tafesse a indiqué que des études de faisabilité pour des projets hydroélectriques, six projets solaires et trois projets routiers ont été réalisées et que des entreprises locales et internationales ont été invitées à soumissionner pour ces projets solaires.

« Ces projets solaires seront mis en œuvre dans les États régionaux d’Oromia, du Tigré, d’Afar et de Somalie », a-t-il déclaré.

Selon Teshome, un conseil d’administration composé de sept membres du secteur public et de deux du secteur privé a été mis en place pour faire appliquer la proclamation du PPP et faciliter les projets identifiés.

« Comme il est devenu difficile pour le gouvernement de répondre à la demande croissante d’infrastructures par le biais des seuls organes publics, il est fortement engagé dans la consolidation du cadre des PPP », a ajouté le ministre des Finances de l’Etat, Teshome Tafesse.

Technologie: la banque centrale populaire lance une nouvelle application

La Banque centrale populaire (BCP) a lancé en Afrique subsaharienne, à travers son réseau une nouvelle application dénommée « Atlantique Mobile ».Selon un communiqué  de la banque, transmis vendredi à APA, l’application « permet à ses usagers, au-delà des services classiques de consultation et de transaction, de piloter leurs cartes ainsi que leurs comptes bancaires en toute sécurité ».

Parmi les nombreuses fonctionnalités innovantes que propose cette application figurent l’authentification biométrique, la reconnaissance faciale, la modification du plafond de la carte, l’activation et la désactivation de celle-ci, le service de transfert d’argent sans carte bancaire «Mobile to GAB » vers n’importe quel bénéficiaire ou encore le service de transfert « Cash-Out » opérationnel sur l’ensemble des GAB du réseau Banque Atlantique couvrant les 8 pays de la zone UEMOA.

 Le Directeur général du groupe BCP en charge de l’international, Kamal Mokdad, indique que sa structure, avec « Atlantique Mobile », « devient le premier groupe financier de l’espace UEMOA à proposer une application totalement gratuite, centrée sur l’utilisateur, intégrant des fonctionnalités inédites et exclusives allant de la reconnaissance faciale à la modification du plafond de la carte ».

Vingt-deux milliards de FCFA dans les caisses du trésor public nigérien

Le trésor public du Niger a obtenu jeudi auprès des investisseurs opérant sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) une enveloppe de 21,923 milliards de FCFA (environ 37,269 milliards de FCFA) à l’issue de son émission d’adjudication de bons assimilables du trésor (BAT) à 12 mois , a appris vendredi APA auprès de l’agence UMOA-Titres basée à Dakar.L’émetteur qui sollicitait 20 milliards FCFA, s’est vu proposer 29,803 milliards FCFA de soumissions globales (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar). Ce qui donne un taux de couverture du montant mis en adjudication de 149,02%.

Tous les pays de l’UEMOA ont participé à l’opération, à l’exception de la Guinée-Bissau et du Togo.

Le taux moyen pondéré se situe à 6,23% et le taux marginal à 6,45%. Pour sa part, le rendement moyen pondéré s’est établi à 6,65%

Selon l’agence UMOA-Titres, les titres émis sont remboursables le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixé au 16 janvier 2020. Quant aux intérêts, ils sont payables d’avance et précomptés sur la valeur nominale des bons qui s’élève à un million FCFA.

Le PIB de l’Afrique devrait atteindre 4% en 2019 contre à 3,5% en 2018 (rapport BAD)

Le Produit intérieur brut (PIB) du continent africain devrait s’établir à 4% en 2019 contre 3,5% en 2018, selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD) intitulé « Perspectives économiques en Afrique 2019 » rendu public jeudi au siège de l’institution à Abidjan.Les performances économiques de l’Afrique s’améliorent avec un PIB  estimé 4% en 2019 et 4,1% en 2020 contre 3,5% en 2018, taux « comparable  » à celui de 2017 (2,1 % enregistré en 2016), a indiqué Hanan Morsy,  directrice en charge du département des politiques macroéconomiques, des  prévisions et de la recherche de la BAD.

Elle a  relevé que les économies du continent ont maintenu leur rythme de  croissance, mais bien qu’inférieure à celle de la Chine ou de l’Inde, la  croissance de l’Afrique devrait être supérieure à celle d’autres pays  émergents et en développement.  

La croissance  du continent a été soutenue par les investissements et les exportations  plutôt que de la consommation comme précédemment, ainsi que par  l’amélioration de l’environnement macroéconomique et un « relèvement  modeste des prix des produits de base », a-telle relevé.  

Toutefois,  dira-t-elle, « des risques externes persistent y compris l’impact de la  normalisation des taux d’intérêt internationaux sur le continent ainsi  que la capacité de financement et de refinancement de la dette » et la «  tension entre la Chine et les États-Unis ».

Mme  Hanan Morsy a soulevé en outre la problématique de volatilité des cours  des matières premières qui demeure un « problème » pour le continent  africain, de même que le manque de diversification des produits, la  sécurité, la maîtrise de la dette, une clé pour renforcer la résilience  de ces économies.  

Les perspectives  économiques en Afrique 2019 montrent que la stabilisation  macroéconomique et les résultats en matière d’emploi sont meilleurs  lorsque l’industrie tire la croissance, ce qui suggère que  l’industrialisation est un vecteur puissant de création rapide  d’emplois. 

Le rapport note que des changements  structurels sont certes en cours, mais marqués par un secteur des  services qui se caractérise par l’informalité, sa faible productivité,  et son incapacité à créer des emplois décents pour les jeunes qui  devraient atteindre 100 millions sur le marché de l’emploi en 2030.  

Pour  éviter le piège de l’informalité et le chômage chronique, l’Afrique  devrait s’industrialiser et créer de la valeur ajoutée pour ses  abondantes ressources agricoles et minérales, et ses autres ressources  naturelles, recommande le texte.  

Selon  l’institution financière, la décision sans doute la plus importante  prise par les dirigeants politiques africains l’année dernière aura été  leur volonté collective de faire avancer l’intégration économique de  l’Afrique. 

« Une Afrique sans frontières n’est  pas seulement un idéal politique. Elle pourrait également constituer le  fondement d’un marché continental concurrentiel pour accélérer la  croissance et rendre le continent plus compétitif dans le commerce  mondial et les chaînes de valeur », souligne le rapport.  

De  ce fait, l’intégration devrait permettrait le développement  d’industries transfrontalières, offrant ainsi des économies d’échelle  aux investisseurs opérant alors dans de larges marchés intégrés, ce qui  stimulerait la compétition entre les entreprises et faciliterait la  croissance des petites entreprises. 

Elle  contribuerait en outre à éliminer les situations de monopole tout en  renforçant les retombées transfrontalières entre les pays côtiers et les  pays enclavés, par l’intégration régionale, une soupape de  sécurité  pour l’économie des Etats africains, poursuit le rapport.   

L’Afrique  de l’Est est en tête avec une croissance du PIB estimée à 5,7 % en  2018, suivie de l’Afrique du Nord à 4,9 %, de l’Afrique de l’Ouest à 3,3  %, de l’Afrique centrale à 2,2 % et de l’Afrique australe à 1,2 %. 

Cette  performance reste toutefois insuffisante pour réduire le chômage et la  pauvreté. Sur les 4 % de croissance projetés pour l’Afrique en 2019,  l’Afrique du Nord devrait représenter 1,6 point de pourcentage, soit 40  %. 

Quant à la croissance moyenne du PIB en  Afrique du Nord, elle est « irrégulière » en raison de l’évolution  rapide de la situation économique de la Libye. La croissance de la  région de l’Afrique de l’Est, qui est la plus rapide, devrait atteindre  5,9 % en 2019 et 6,1 % en 2020. 

La croissance  en Afrique centrale, elle se rétablit progressivement, mais elle reste  inférieure à la moyenne de l’Afrique dans son ensemble. Elle est  soutenue par la redressement des prix des produits de base et une  meilleure production agricole, rapporte le texte. 

En  Afrique australe, la croissance devrait rester modérée en 2019 et 2020,  après une légère reprise en 2017 et 2018. Cette croissance modeste de  la région est principalement due au faible niveau de développement de  l’Afrique du Sud qui affecte les pays voisins. 

Impôts: les entreprises ivoiriennes ayant un chiffre d’Affaires de plus de 50 millions Fcfa soumises au télépaiement

Les entreprises en Côte d’Ivoire réalisant un chiffre d’Affaires de plus de 50 millions Fcfa sont désormais soumises au télépaiement, système électronique visant à prélever directement un montant sur un compte bancaire, a indiqué jeudi à la presse le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara.« Désormais, pour les entreprises qui réalisent plus de 50 millions Fcfa de chiffre d’Affaires, elles sont au télépaiement », a dit Abou Sié Ouattara, lors d’une conférence de presse à Abidjan sur la présentation des principales mesures de l’annexe fiscale 2019.   

 Il a expliqué qu’à la déclaration en ligne, le télépaiement « impacte automatiquement » le compte bancaire permettant aux services des impôts de recevoir l’argent émis à la différence du virement où l‘on a besoin d’un document physique du contribuable pour valider l’opération.  

Dans le cas du virement, si la banque ne débourse pas de fonds, « vous avez sur votre écran de l’argent qui est en attente et ça peut durer un, deux ou trois mois », a fait observer M. Ouattara, qui évoquait les difficultés de recouvrement liées à cet ordre bancaire.   

Le directeur général des impôts a déclaré que «désormais ceux qui ont moins de 50 millions de chiffre d’Affaires peuvent continuer à payer leurs impôts par virement, par mobile money, mais au-delà de 50 millions, c’est le prélèvement automatique sur le compte, qu’on appelle le télépaiement ».      

Cette mesure, notera-t-il, résulte d’un constat issu du fait que « lorsque la procédure de déclaration et de paiement des impôts est engagée par voie électronique, certains contribuables ne la poursuive pas jusqu’à son terme, notamment en matière de virement ».    

Le procédé de télépaiement consiste à payer ses impôts par le biais des téléphones mobiles, mais également par Internet (e-impôt, télédéclaration), a-t-il poursuivi, insistant que « la déclaration doit être accompagnée du paiement effectif quel que soit le mode de paiement utilisé par le contribuable ».  

« Nous avons dans nos écritures aujourd’hui des entreprises qui ont fait des virements en octobre, novembre, décembre qui ne sont pas dénoués tout simplement parce que l’entreprise fait la déclaration en ligne, elle fait le virement or pour être exécuté il faut un ordre », a-t-il renchéri.

L’objectif de l’Etat ivoirien assigné aux impôts pour l’année 2018 était 2.170 milliards Fcfa. Au 31 décembre 2018, la direction générale a réalisé 2.146 milliards soit 99%. Quant à l’impôt sur le bénéfice, il a affiché un rendement de 102%. 

Tchad : mise en place d’une agence de production de titres sécurisés

L’Agence nationale des Titres sécurisés du Tchad (ANATS) va bientôt imprimer des titres sécurisés parmi lesquels, le passeport, la carte nationale d’identité, les cartes grises, les permis de conduire, ont rassuré, jeudi, ses responsables, au cours de la visite du ministre de l’Administration du Territoire, de la Sécurité Publique et de la Gouvernance Locale, Mahamat Abali Salah.Pendant sa visite, le ministre de la sécurité publique, Mahamat Abali Salah a déclaré que le Tchad doit se douter d’un système sécurisé de délivrance de tous ces documents compte tenu des crises sociopolitiques que traversent les pays voisins.

« Toutes ces différentes situations risquent de mettre en péril la stabilité politique du Tchad. Le gouvernement se doit de développer une forte capacité de résilience. Nous allons capitaliser une partie du matériel électoral qui a duré de décembre 2013 à août 2016 et qui a vu l’introduction de la biométrie afin de mettre en place un système sécurisé », a rassuré le directeur général de l’ANATS, Mahamat Oumar Kessou.

Créée en 2015, l’ANATS dispose actuellement de 11 centres d’accueil des usagers.

« L’industrialisation de l’Afrique est capitale », selon Macky Sall

La problématique de l’industrialisation reste capitale pour une Afrique qui aspire à l’émergence et au développement socio-économique, a déclaré, jeudi à Diamniadio (périphérie de Dakar), le président de la République du Sénégal, Macky Sall.« L’Afrique, en quête d’émergence, ne peut se résigner à la seule exportation des matières brutes souvent mal rémunérées et à des prix aléatoires. L’Afrique qui émerge est une Afrique qui transforme ses matières premières pour créer des chaînes de valeurs, générer des emplois et vaincre le chômage endémique des jeunes », a dit le chef de l’Etat sénégalais.

Il présidait la cérémonie d’ouverture de la 3ème Conférence internationale sur l’émergence en Afrique (CIEA-III) dont le thème est : « Emergence, Secteur privé et inclusivité ».

Il appelle ainsi les pays africains à réformer, innover et poursuivre les efforts d’amélioration de l’environnement des affaires pour attirer plus d’investissements privés et saisir des opportunités de délocalisation d’entreprise.

« Les politiques publiques de nos pays devraient continuer à soutenir la naissance et l’épanouissement d’un secteur privé national viable et compétitif. C’est aussi un impératif de premier ordre sur la voie de l’émergence », a-t-il encore dit.

Le président Macky Sall a profité de cette tribune pour plaider en faveur « d’un accès raisonnable » au crédit pour les pays africains en soulignant qu’ « on ne peut pas tout le temps nous reprocher des risques ».

De l’avis du chef de l’Etat, « il n’y pas plus de risque en Afrique que dans certains pays développés puisque le continent noir paie sa dette malgré les difficultés ».

En outre, le président Macky Sall dit préférer les crédits à longue durée et à des taux raisonnables dans une collaboration « où tout le monde gagne parce qu’aujourd’hui, si nous construisons des centrales électriques en Afrique, les technologies ne sont pas africaines ».

A en croire le président de la République, avec cette dépendance technologique, « il y aura une croissance externe pour les pays maîtrisant la technologie. Toutefois, il faut qu’il y ait un transfert de technologies pour que dans 5 ou 10 ans, on puisse les domestiquer pour être capables demain de construire nos centrales électriques ».

S’exprimant lors de cette rencontre, Akinwumi Adesina, le président du groupe de la Banque africaine de développement (Bad) ainsi que Mahathir Mohamad, le premier ministre malaisien ont plaidé pour plus de stabilité politique dans les Etats africains.

Forum mondial de l’eau : « Dakar 2021 » sur une dynamique d’engagements » (officiel)

Le neuvième Forum mondial de l’eau (FME), prévu en 2021 dans la capitale sénégalaise, entend s’inscrire, dans sa phase préparatoire, « sur une dynamique d’engagements » à travers des projets structurants et novateurs qui devront répondre à des critères de labellisation, des modalités de soumission ainsi que des mécanismes de gouvernance, a déclaré jeudi à Dakar, cheikh Sène, directeur de cabinet du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement.« Durant la phase préparatoire, une sélection de projets nationaux, régionaux et internationaux pertinents, innovants, structurables et duplicables, produisant des résultats à court terme, à impact durable autour des priorités du forum, est envisagée. L’idée étant d’accrocher le forum sur une dynamique d’engagements à travers les projets labellisés apportant des réponses à fort impact socio-économique », a soutenu l’officiel sénégalais lors d’un atelier organisé ce matin sur le processus préparatoire du FME 2021.

Cette phase intitulée « Initiative Dakar 2021 » devra être finalisée « dans le premier trimestre de 2019 », selon le président du comité préparatoire, Abdoulaye Sène, qui souligne que ce forum « est une grande opportunité pour l’Afrique, mais un grand défi pour » son pays, le Sénégal.

Ainsi si les huit forums de l’eau passés « ont permis de faire avancer la cause de l’eau » sans pour autant relever certains « défis importants » en raison de « l’ampleur de la crise de l’eau », « Dakar 2021 entend corriger cette lacune en mettant en perspective le processus préparatoire », a dit le directeur de cabinet du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement.

Ainsi, certains membres de l’équipe préparatoire du Dakar 2021 sont revenus de fond en comble sur les différents axes de l’« Initiative Dakar 2021 », notamment les critères de sélection desdits projets, leurs modalités de soumission, d’accompagnement et de suivi et leurs mécanismes de gouvernance.

Le postulant devra exercer une activité en relation avec l’une des quatre thématiques majeures de Dakar 2021, à savoir « la sécurité de l’eau, la coopération, l’eau pour le développement rural et la boîte à outils et moyens regroupant les questions cruciales du financement, la gouvernance, la gestion des connaissances et les innovations ».

Le champ de couverture des projets, qui seront procédés par appel à projets, prendra en compte la « dimension africaine » pour une meilleure ouverture à l’international.

Les partenaires membres pour le mécanisme de gouvernance sont la Banque africaine de développement et Africa Investment program, sans compter l’Afrique du Sud et l’Ile Maurice au niveau des pays.

Au niveau des groupes d’acteurs membres de l’« Initiative Dakar 2021 », la société civile, les départements ministériels et les collectivités locales seront aussi représentés.

Le FME est le plus grand événement international sur l’eau dont la mission est de sensibiliser et renforcer l’engagement politique et d’impulser des actions sur les problèmes critiques de l’eau à tous les niveaux, afin de faciliter la conservation, la protection, le développement, la planification, la gestion et l’utilisation efficaces de l’eau dans toutes ses dimensions sur une base écologiquement durable pour le bénéfice de toute vie, selon la définition du Conseil mondial de l’eau.

C’est en mars 2018 que le Conseil a attribué au Sénégal l’organisation du FME, à Brasilia, la capitale fédérale brésilienne qui a accueilli la dernière édition (8e) à cette période (18 – 23 mars 2018).

Côte d’Ivoire: près de 40% des entreprises privées créées par des jeunes de moins de 35 ans

Près de 40% des entreprises privées créées en Côte d’Ivoire «aujourd’hui», ont été mises en place par des jeunes de moins de 35 ans, a révélé jeudi à Abidjan, le Secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargé de la promotion de l’investissement privé, Emmanuel Esmel Essis.« Ce qui est important,  c’est que nos statistiques indiquent qu’aujourd’hui près de 40% des entreprises privées ont été créées par des jeunes de moins de 35 ans. Et ça, c’est un très bon signe car cela signifie que les jeunes sont en train de se mettre de plus en plus en position d’entrepreneur», s’est satisfait M. Essis lors d’un forum sur le thème « Entrepreneuriat et incitation fiscale ».

 Il s’exprimait à la « tribune de l’Agence ivoirienne de presse » (AIP), un forum d’échanges et d’informations sur l’actualité nationale et internationale,  en compagnie de son collègue, Sidi Touré, le ministre ivoirien de la communication et des médias.

Selon M. Essis, « il est possible de se réaliser en Côte d’Ivoire parce que les dispositifs existent ». «Les dispositifs institutionnels existent avec des structures comme le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire ( CEPICI),  L’institut ivoirien de l’entreprise (INIE) et  l’agence Côte d’Ivoire PME ».

« Il suffit pour les jeunes et les femmes d’approcher ces institutions. Le gouvernement appelle les jeunes à cultiver l’esprit entrepreneuriale », a ajouté M. Essis, soulignant que son département ministériel travaille à l’amélioration de l’employabilité des jeunes.

Poursuivant, il a déploré le fait que les entrepreneurs ivoiriens n’utilisent pas suffisamment le nouveau code des investissements du pays qui contient pourtant de nombreuses avancées au bénéfice des opérateurs économiques.

« Ce nouveau code des investissement fait la place à l’initiative privée. Tout investissement, même de 200.000 FCFA est éligible au code des investissements en Côte d’Ivoire», a-t-il fait savoir rappelant que pour les deux prochaines années, le président ivoirien. Alassane Ouattara a instruit son gouvernement afin que l’accent soit mis sur le social.

« L’idée dans le nouveau code des investissements, c’est de rendre efficace l’utilisation de la dépense fiscale », a dit M. Essis parlant des incitations fiscales à l’investissement en Côte d’Ivoire.

« Nous sommes passés de 200 à 300 milliards FCFA à peu près d’investissements agréés il y a quatre ans à 700 milliards FCFA en 2018», a-t-il par ailleurs souligné, insistant que le  gouvernement a mis en place des mesures d’incitation fiscale.

« L’entrepreneuriat se porte bien en Côte d’Ivoire. Mais, il y a encore des poches d’amélioration. l’État veut toucher l’Ivoirien dans son quotidien et le gouvernement y travaille », a assuré le secrétaire d’État appelant les jeunes à s’investir davantage dans « l’emploi entrepreneurial ».

Côte d’Ivoire: « pas de taxe sur les transferts d’argent » dans l’annexe fiscale 2019 (DG des impôts)

L’annexe fiscale 2019 en Côte d’Ivoire ne comporte « pas de taxe sur les transferts d’argent », a dit jeudi le directeur général des impôts, Ouattara Abou Sié, indiquant que la taxe spécifique exigible aux sociétés de téléphonie et aux entreprises de transferts d’argent demeure.« La taxe spécifique sur les téléphonies, la télécommunication téléphonique et les technologies de l’information (Internet…), est à la charge de l’émetteur, du fournisseur d’accès, et elle demeure applicable, mais ce n’est pas sur les transferts d’argent », a expliqué Abou Sié Ouattara face à la presse.  

M. Ouattara qui affirme avoir entendu depuis la promulgation de l’annexe fiscale 2019 et lu que « la taxe sur les transferts d’argent aurait été retirée », a fait savoir qu’ « elle n’a jamais été introduite dans l’annexe fiscale 2019 » et « n’est pas passée à l’Assemblée nationale ».   

 La taxe sur les activités de téléphonie, soulignera-t-il, est « une revue technique ». Et ce, après un « contentieux » en 2018 avec les entreprises du secteur de la téléphonie. Cette imposition « était supposée s’appliquer à l’ensemble des activités réalisées par les entreprises de téléphonie ».

Toutefois, s’est-il trouvé que ces entreprises ont « estimé à tort ou à raison que les activités qui n’étaient pas directement liées à l’opération de téléphonie (notamment les transferts d’argent) ne devraient pas être soumises à la taxe », a-t-il poursuivi.

Cependant, « dans l’entendement de la direction générale des impôts, même l’activité de transfert d’argent se réalise à travers l’outil des téléphones ». Pour ainsi mettre fin aux « contestations », le texte a été nouvellement rédigé en précisant le champ de la taxe sur les activités de téléphonie.

Selon le directeur général des impôts, la taxe spécifique sur les activités de téléphonie « s’applique bel et bien à l’ensemble du chiffre d’affaires réalisé par l’opérateur de téléphonie sans distinction des branches à l’intérieure ». 

  

Le texte dans sa rédaction initiale mentionne que « la taxe est assise sur les activités de téléphonie », a-t-il insisté. Or, pour  les acteurs du secteur, les activités de transfert d’argent n’étaient pas soumises à cette imposition, ce qui a créé « quelques contentieux avec les entreprises de téléphonie».

Les transactions financières quotidiennes via mobile money représentent un volume de plus de 17 milliards FCFA en Côte d’Ivoire.

L’Afrique est résolue à regarder l’avenir et à aller de l’avant (Macky Sall)

L’Afrique, en gardant à l’esprit la mémoire du passé, est résolue à regarder l’avenir et à aller de l’avant pour entrer en fin dans l’ère de l’émergence et du développement, a déclaré, jeudi à Diamniadio (périphérie de Dakar), le chef de l’Etat Sénégalais, Macky Sall.« Plus que tout autre, l’Afrique est le continent qui a le plus subi le poids écrasant de l’histoire. Malgré ce fardeau handicapant, nous sommes résolus en gardant la mémoire du passé à regarder l’avenir et à aller de l’avant », a notamment dit Macky Sall qui présidait la cérémonie d’ouverture  de la troisième édition de la Conférence Internationale sur l’Emergence de l’Afrique (CIEA-III).

« Nous avons à l’esprit que le développement ne peut se construire par l’aide internationale et que l’émergence ne se décrète pas,  mais elle se conquiert par une vision et des actes de tous les jours », a ajouté le président Sall, qui mise sur les efforts des pays africains d’abord, mais aussi sur la vitalité des partenariats équilibrés, respectueux des intérêts de toutes les parties pour soutenir les projets de développement.

Et à ce propos, estime le chef de l’Etat sénégalais, il est de la responsabilité des gouvernements et peuples d’Afrique, dans cette quête de l’émergence et du développement, de « labourer le champ de tous les possibles pour conforter cette dynamique d’émergence et de la rendre irréversible. Il n’y a pas d’alternative et c’est le sens même de l’histoire ».

Revenant sur les efforts à mener, il a appelé à plus d’équité fiscale en luttant notamment pour l’acquittement équitable de l’impôt par tous les redevables et la limitation du congé fiscale abusif.

« L’impôt doit être payé là où l’activité crée de la richesse et du profit », a-t-il encore dit, soulignant que l’Afrique perd chaque année entre 40 et 80 milliards de dollars de taxes, selon les estimations de la Commission indépendante pour la réforme de l’impôt international sur les sociétés.

« Il faut en finir avec l’immunité fiscale indue. Si l’impôt dû à l’Afrique était payé, le débat sur l’aide publique au développement ne se poserait pas », a-t-il encore lancé, appelant à nouveau à agir fermement contre l’évasion fiscale et les flux financiers illicites.

Ainsi, le président Macky Sall plaide pour une révision du système fiscale international qui devrait inclure, d’après lui, trois priorités essentielles : l’assistance technique en matière d’identification des besoins de réformes et de planification stratégique, le renforcement des capacités des administrations fiscales y compris le soutien à la dématérialisation des procédures de formalités et en fin le soutien à la révision des codes miniers et de codes des hydrocarbures pour des contrats plus équitables qui rémunèrent l’investisseur et génère des ressources conséquentes pour l’Etat. 

Ouverte ce matin, la Conférence Internationale sur l’Emergence en Afrique dont le thème est « Emergence, Secteur privé et inclusivité » vise à approfondir le débat sur la robustesse de la croissance et l’inclusivité dans les plans d’émergence en Afrique à travers notamment, un meilleur positionnement du secteur privé soutenu par de solides partenariats avec l’Etat pour favoriser une croissance forte, résiliente, inclusive et qui valorise les potentialités de tous les territoires.

Cameroun : l’Etat vise 260 milliards F CFA en émissions de titres publics

L’Etat du Cameroun prévoit de mobiliser 260 milliards F CFA cette année dans le cadre des émissions de titres publics afin de financer des projets de développement, selon des données obtenues jeudi auprès de la Direction générale du Trésor, de la coopération monétaire et financière (DTCMF) du ministère des Finances.Ces fonds qui s’élèvent à 3 991,1 milliards F CFA seront supérieurs aux recettes estimées à 3 508,5 milliards F CFA.

Pour se prémunir d’un éventuel déficit et en vue de combler un gap de 482,6 milliards F CFA du budget global de l’année, l’Etat devrait faire recours à diverses actions parmi lesquelles les émissions de titres publics.

A la Direction générale du Trésor, de la coopération monétaire et financière, 260 milliards F CFA devront être collectés sur le marché financier, à travers notamment les emprunts obligataires et les émissions de Bons du trésor assimilables (BTA) et les Obligations du trésor assimilables (OTA).

En tout cas, le Directeur général du Trésor, Moh Sylvester Tangangho, est optimiste quant à la capacité du Cameroun à lever ces fonds.

« Nous avons collecté en moyenne 7 milliards F CFA toutes les deux semaines et sommes parfois allés jusqu’à 10 milliards F CFA grâce à des taux d’intérêts attrayants. De plus, pour l’emprunt obligataire lancé en octobre 2018, où nous cherchions 150 milliards F CFA, les souscripteurs se sont prononcés pour 207 milliards F CFA mais nous n’en avons retenu que 200 pour le financement des certains projets », a-t-il indiqué.

En plus de permettre le financement des projets de développement, les emprunts obligataires et émissions des bons du Trésor permettent également d’amortir la dette de l’Etat ou d’éponger les arriérés dus notamment aux petites et moyennes entreprises.