Le Burkina Faso construit sa plus grande centrale solaire

La mise en service de l’infrastructure énergétique est prévue pour août 2022. Le Burkina Faso dope la part du renouvelable dans son mix énergétique. Le pays vient de lancer la construction de la centrale solaire de Kodeni Solar, près de Bobo-Dioulasso, la grande ville de l’ouest du pays à 356 km de la capitale, Ouagadougou.

Avec une capacité installée de 38 MW, Kodeni Solar sera la plus grande centrale solaire du pays ainsi que le premier partenariat public-privé à atteindre son closing financier. Ses promoteurs ont signé un contrat d’achat d’électricité (PPA) de 25 ans avec la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (Sonabel).

La construction a été confiée au spécialiste français INEO par EQUANS, une société du groupe Engie. Le projet créera 150 emplois directs pendant la phase de construction et 35 emplois permanents pendant la phase d’exploitation.

La production annuelle de la centrale solaire sera de 73 000 MWh. Elle fournira une énergie propre, fiable et abordable à près de 115 000 foyers. Elle réduira également la dépendance du pays aux combustibles fossiles et évitera l’émission de 41 000 tonnes de CO2 chaque année, aidant ainsi le Burkina Faso à lutter contre le changement climatique.

Selon le ministre burkinabè de l’Énergie, Bachir Ismaël Ouédraogo, ce « projet est un essentiel pour l’autonomie énergétique du Burkina Faso. L’énergie solaire est la source d’électricité la moins chère et la plus abondante pour le pays. Kodeni Solar démontre également que le cadre mis en place par le gouvernement pour encourager les partenariats public-privé commence à porter ses fruits. Plus de 500 MW de capacité seront installés à l’horizon 2025 à un prix extrêmement compétitif, au bénéfice de la population et des entreprises burkinabè. »

Le développement du projet a été entrepris par Africa REN avec le soutien du Seed Capital Assistance Facility, une initiative du Programme des Nations Unies pour l’environnement, qui a cofinancé la phase de développement du projet.

FMO, la banque de développement néerlandaise, Access to Energy Fund (un fonds géré par FMO au nom du gouvernement néerlandais) et Interact Climate Change Facility (ICCF), un mécanisme conjoint des institutions européennes de développement, ont fourni la dette à long terme.

« Kodeni Solar est l’un de nos premiers investissements au Burkina Faso, un pays qui nous a réservé un accueil exceptionnel et où il existe d’énormes possibilités dans le secteur des énergies renouvelables. Avec nos partenaires dans le pays et dans la région au sens large, nous sommes ravis de nous engager dans un avenir plus vert pour le Sahel à un moment où un tel investissement est plus que jamais nécessaire », a déclaré le directeur de l’énergie chez FMO, Huub Cornelissen.

Côte d’Ivoire: des collectivités formées sur le nouveau Code des marchés publics

Les acteurs des collectivités du District d’Abidjan étaient formés mercredi sur le nouveau dispositif des marchés publics, en vue d’une maîtrise des mécanismes afférents, lors d’un séminaire à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.

Cette formation était organisée par le Projet d’appui à la gestion économique et financières (Pagef), soutenu par la Banque africaine de développement (BAD). Il vise un projet à soutenir la mise en œuvre du schéma directeur de réformes des finances publiques en Côte d’Ivoire.

Selon le coordonnateur national du Pagef, Ngaladjo Bamba, cette session a pour but de donner la pleine connaissance des nouveaux mécanismes à ces acteurs au regard des nouvelles modifications apportées dans le système de la direction des marchés publics.

Le professeur N’Galadjo Bamba, représentant du ministre de l’Economie et des finances, a souligné que ce nouveau dispositif donne à la direction des marchés publics de se retirer pour jouer un rôle d’arbitre.

Cela, ajoutera-t-il, va mettre les acteurs impliqués dans les passations des marchés publics face à  leur responsabilité, toute chose qui nécessitera une plus grande maîtrise de l’ensemble des procédures de passation des marchés. 

« Il faut les former, les sensibiliser, les amener à pouvoir vraiment maîtriser les processus afin qu’ils puissent avoir de la célérité », a-t-il dit, relevant que pour ce qui concerne les communes de l’intérieur le projet envisage de former au moins de 220 personnes dans un premier choix.

« Nous pensons qu’il est important d’étendre cela à l’intérieur du pays », a-t-il renchéri,  faisant observer que les innovations introduites au nouveau code des marchés renforcent la transparence et la compétition entre les différents soumissionnaires. 

Par ailleurs, ce qui est recherché au-delà de l’efficacité, c’est surtout pouvoir aller au juste coût des prestations qui sont réalisées, a indiqué M. Ngaladjo pour qui le Code des marchés publics vise outre la célérité, à préserver les deniers publics qui sont engagés. 

Le dispositif des marchés publics est encadré par un texte qui commande le libre accès et l’égalité de traitement de tous les candidats et soumissionnaires ainsi que la transparence des procédures et la libre concurrence. 

Le  nouveau Code des marchés publics introduit un dialogue compétitif entre le pouvoir adjudicateur et les soumissionnaires. L’Etat définit ses besoins, émet un avis de marché et les entreprises apportent les arguments pour réaliser les projets dans un esprit de compétitivité.  

Secteur pétrolier ivoirien: Petroci Holding redevient une société d’Etat

Petroci Holding, une société anonyme à participation financière publique opérant dans le secteur pétrolier ivoirien, redevient une société d’Etat, à la suite d’une récupération du capital de 5% destiné aux salariés, selon un décret.

« Petroci Holding n’est plus une société anonyme à participation majoritaire de l’Etat, (elle) redevient une société d’Etat au capital détenu entièrement par l’Etat de Côte d’Ivoire », a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres. 

Ce changement de statut intervient à la suite d’un décret portant abrogation des dispositions des articles 2 et 3 du décret du 12 septembre 2001 portant extension de l’objet social de Petroci Holding qui l’a transformé en société anonyme par la cession de 5% de son capital au bénéfice de ses salariés.

La disposition cédant une part de 5% au profit du personnel du Petroci Holding « n’a jamais été mise en œuvre », a fait savoir le porte-parole du gouvernement ivoirien, ajoutant que « cela lève toute confusion judiciaire ».

Avec le statut de société anonyme, Petroci Holding « ne pouvait pas avoir certaines prérogatives comme les sociétés d’Etat », a fait observer M. Amadou Coulibaly, également ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie.  

Cette décision a lieu après que la firme italienne Eni et la société nationale ivoirienne Petroci Holding ont fait, en septembre, une découverte de pétrole dans le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire, estimée à environ 1,5 à 2 milliards de barils de pétrole brut.

Le volume de ce gisement pétrolier équivaut en outre à « environ 1800 à 2400 milliards de pieds cube de gaz associé », selon le ministère des Mines, du pétrole et de l’énergie qui se félicite de ce qu’il vient accroître les réserves prouvées du pays ainsi que sa production pétrolière et gazière dans les années à venir.

Le budget de l’Etat ivoirien pour 2022 estimé à 9 901,1 milliards Fcfa

Le gouvernement ivoirien a adopté mercredi un projet de loi qui établit le budget de l’Etat pour 2022 à 9 901,1 milliards Fcfa, soit une progression de 17,9%, selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.

« Il s’équilibre en ressources et en dépenses à 9 901,1 milliards Fcfa et enregistre une progression de 17,9% par rapport au budget initial de 2021 », a dit M. Amadou Coulibaly, indiquant que « cet équilibre devrait évoluer pour atteindre 10 555,8 milliards Fcfa en 2023 et 11 616,6 milliards en 2024 ». 

Le budget pour l’année 2022 est structuré en 30 dotations et 150 programmes budgétaires déclinés au sein des institutions et ministères, a fait savoir M. Coulibaly, ajoutant qu’ il vise à juguler les impacts négatifs liés à la Covid-19 et à poursuivre les objectifs de développement. 

L’année 2020 a été marquée par l’impact de la crise sanitaire liée à la Covid-19 qui a négativement affecté l’activité économique mondiale. Les actions entreprises ont d’ailleurs permis d’éviter la récession économique du pays.  

La croissance économique, estimée à 6,5% en 2021 contre 2% en 2020, a été portée au niveau de l’offre dans le secteur de l’agro-alimentaire, des BTP et des produits pétroliers et au niveau de la demande par la consommation et les investissements, a-t-il poursuivi.  

La croissance de l’économie nationale devrait pouvoir se consolider en 2022 avec un taux qui ressortirait  à 7,1% soutenu par les performances du secteur de la production agricole, des industries manufacturées, de l’extraction minière, de l’énergie, des Transports, des Télécoms et du commerce, a-t-il dit. 

Les prévisions des finances publiques en 2022, en Côte d’Ivoire, tablent sur une amélioration du solde budgétaire globale qui devrait permettre de ramener le déficit à 4,7% en 2022 contre 5,6% estimé en 2021. Et ce, grâce aux « réformes » économiques et financières. 

Un deuxième projet de loi portant règlement du budget de l’Etat ivoirien pour l’année 2020, arrêté à 8061, 1 milliards Fcfa et adopté sous le format de budget programme, a été exécuté dans un environnement économique marqué par la pandémie de la Covid-19.

En cours de gestion, ce budget a été révisé et le niveau porté à 8 415,4 milliards Fcfa par une loi de finance rectificative en décembre 2020 en vue de prendre en compte l’impact de la crise sanitaire de Covid-19 sur les finances publiques. 

Le montant définitif des encaissements des recettes s’établi à 8 566,3 milliards Fcfa, soit un taux de recouvrement de 90,2%, a noté le porte-parole du gouvernement ivoirien, mentionnant que le montant des ordonnancements des dépenses s’établit à 8678,3 milliards Fcfa soit un taux d’exécution de 91,4%. 

Le solde global de l’ensemble de ces opérations ressort un déficit budgétaire de 112,1 milliards Fcfa lié essentiellement à l’accroissement des dépenses induites par les actions de lutte contre les effets négatifs de la Covid-19, a souligné M. Amadou Coulibaly, face à la presse.    

Sénégal : l’ITFC renfloue les caisses de la Senelec

La Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) aide la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) à assurer son approvisionnement en produits pétroliers.

Au Sénégal, le secteur énergétique a de beaux jours devant lui. Après l’obtention des 600 millions de dollars du Compact énergie du Millennium Challenge Corporation, le pays vient de bénéficier de 100 millions d’Euros de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC).

Cet accord Mourabaha est destiné à couvrir 19 % des besoins de financement de la Senelec pour l’achat de produits pétroliers raffinés. La Mourabaha, ou vente avec marge bénéficiaire, est un contrat de vente où la banque acquiert sur demande d’un client un bien d’une tierce partie, en vue de le revendre au client moyennant une marge de profit convenue d’avance.

L’objectif global est de soutenir les efforts du gouvernement sénégalais qui visent à réduire la pénurie d’électricité et de fournir l’énergie nécessaire au développement de l’économie. Cela, tout en contribuant à la réalisation de l’ODD7 « Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable » et de l’ODD 8 « Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein-emploi productif et un travail décent pour tous. »

« Nous voyons ce nouveau financement mis à la disposition de la Senelec comme une contribution à la fourniture d’un besoin si essentiel. Nous avons de très bonnes relations avec le Sénégal depuis notre création et nous continuerons notre soutien au pays dans sa quête de croissance économique et de développement », a déclaré le Directeur Général de l’ITFC, Hani Salem Sonbol.

Bolloré veut développer des robots mobiles autonomes

Bolloré Logistics Singapour et Botsync se sont associés pour mettre au point MAG300, une nouvelle solution d’automatisation basée sur les Robots Mobiles Automatisés (AMR).Soutenue par Enterprise Singapore (ESG), cette nouvelle solution est le fruit d’une collaboration d’un an entre Bolloré Logistics Singapour et Botsync, informe un communiqué de l’entreprise.

L’objectif est de faciliter l’automatisation de deux processus logistiques (le réapprovisionnement et la préparation des commandes) grâce à la réduction du mouvement des marchandises habituellement réalisé par des collaborateurs.

MAG300 se différencie des autres solutions robotiques conventionnelles grâce à son logiciel qui lui permet de s’adapter rapidement aux opérations dynamiques de l’entrepôt.

Avec cette nouvelle solution, les opérateurs pourront facilement définir n’importe quelle permutation d’itinéraire entre les points de ramassage et de débarquement via le tableau de bord de Botsync accessible depuis une tablette.

Par ailleurs, MAG300 intègre un chariot unique qui peut être facilement manipulé par un collaborateur, un équipement de manutention de matériel traditionnel (MHE) ou le robot lui-même. Cette solution d’automatisation permet de passer facilement des opérations manuelles à l’automatisation sur les sites avec un minimum de modifications et de perturbations des processus.

« Nous voulons aller au-delà de ce que les bots conventionnels peuvent faire et créer en toute flexibilité et évolutivité. Prendre le temps de concevoir une solution au travers d’un mode collaboratif permet de fournir une réponse optimale à une problématique », a déclaré Pierre Matheron, Chef de Projet Innovation chez Bolloré Logistics à Singapour.

Equipé de plusieurs capteurs à l’avant et à l’arrière, le système anti-collision du MAG300 est capable de détecter tout objet en mouvement ou immobile jusqu’ à cinq mètres et de réajuster rapidement son itinéraire pour l’éviter.

L’AMR peut fonctionner pendant 8 heures en continu avant de retourner automatiquement à la station de charge. Avec une charge utile de levage maximale de 300 kg, le MAG300 AMR peut déplacer jusqu’à 300 caisses par heure à une vitesse de déplacement maximale de 6,3 km/h. Ceci réduira considérablement les opérations manuelles existantes de transport de bacs ou de boîtes et augmentera l’efficacité de l’entrepôt en évitant jusqu’à 90 heures de travail par mois.

« L’automatisation doit être simple à implémenter pour nos clients. Nos produits sont conçus pour s’adapter facilement à l’environnement de nos clients. Cette collaboration marque notre engagement à accompagner Bolloré Logistics dans ses projets d’automatisation et les soutenir dans l’excellence opérationnelle », a affirmé Prashant Trivedi, cofondateur et responsable de l’offre commerciale chez Botsync.

Le concept ayant été entièrement personnalisé et conçu pour répondre aux besoins de Bolloré Logistics, il peut être facilement étendu à tous les autres hubs sans entraîner d’investissements supplémentaires majeurs. La mise en œuvre complète de la solution d’automatisation MAG AMR au sein de Blue Hub aura lieu d’ici le premier trimestre 2022. Les deux sociétés envisagent par ailleurs d’étendre l’utilisation d’autres processus impliquant des mouvements de stock afin d’obtenir une utilisation complète de l’AMR.

Dette cachée du Mozambique : une banque suisse condamnée

Crédit suisse est accusé de n’avoir pas réussi à gérer correctement le risque de criminalité financière au sein de ses activités sur les marchés émergents.Le combat continue pour la bonne gestion de la dette mozambicaine. La banque d’investissement Crédit Suisse est condamné par l’Autorité chargée du comportement financier (Financial Conduct Authority, FCA) du Royaume-Uni à payer 147 millions de livres sterling (environ 202 millions de dollars américains) d’amende pour son implication présumée dans le scandale de la « dette cachée » du Mozambique.

La FCA a déclaré que le Crédit Suisse a fait « de graves manquements à l’obligation de diligence en matière de criminalité financière liés à des prêts d’une valeur de plus de 1,3 milliard de dollars, qu’il a organisés » pour le compte du Mozambique.

« Ces prêts, ainsi qu’un échange d’obligations, ont été entachés de corruption », selon la structure britannique.

Des responsables du Crédit Suisse sont accusés d’avoir accepté et payé des pots-de-vin pendant qu’ils arrangeaient des prêts pour l’industrie de la pêche au thon du Mozambique.

« Le Crédit Suisse a également convenu avec la FCA d’annuler 200 millions de dollars de dette de la République du Mozambique, en raison de ces prêts douteux », a ajouté l’Autorité chargée du comportement financier du Royaume-Uni.

Les allégations soulignent qu’entre octobre 2012 et mars 2016, Crédit Suisse n’a pas réussi à gérer correctement le risque de criminalité financière au sein de ses activités sur les marchés émergents.

Pourtant, la FCA estime que la banque disposait d’informations suffisantes à partir desquelles elle aurait dû apprécier le risque inacceptable de corruption associé aux deux prêts mozambicains et à un échange d’obligations lié à des projets parrainés par le gouvernement.

L’entrepreneur engagé par le Mozambique pour les projets aurait secrètement versé des pots-de-vin, estimés à plus de 50 millions de dollars, à des membres de l’équipe de négociation du Crédit Suisse, dont deux directeurs généraux, afin d’obtenir les prêts à des conditions plus favorables.

Plusieurs fonctionnaires mozambicains sont actuellement devant les tribunaux pour avoir obtenu frauduleusement des prêts d’une valeur de plus de 2,2 milliards de dollars auprès d’institutions financières internationales pour des entreprises privées, en se servant de l’Etat comme garant.

Ces derniers, parmi lesquels figure l’ancien ministre mozambicain des Finances, Manuel Chang, n’auraient pas demandé l’approbation du Parlement pour de telles transactions.

Ethiopie : 11.000 infections au VIH chaque année

Les jeunes sont les plus touchés par ces nouvelles infections selon le chef du Bureau fédéral de prévention et de contrôle du VIH/Sida (HAPCO).Les projections du bureau pour 2021 montrent qu’au moins 622.000 personnes vivent avec le virus en Ethiopie et que le virus provoque 12.000 décès par an.

« Les jeunes représentent 67% de toutes les nouvelles infections au VIH », a déclaré mardi, le Dr Tsigereda Kifle, responsable du HAPCO, lors d’une réunion d’évaluation du rapport trimestriel de son bureau.

Selon le Dr Tsigerda des « améliorations remarquables » ont été notées dans l’utilisation des médicaments antirétroviraux.

Actuellement, son bureau estime que 86% des Éthiopiens vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique et 94% d’entre eux reçoivent actuellement une thérapie antirétrovirale.

Une majorité d’entre eux (94%) ont réussi à réduire leur charge virale dans leur organisme au niveau souhaité et mènent une vie saine, a-t-elle ajouté.

Le pays a également connu une baisse significative de la transmission du VIH de la mère à l’enfant au cours des deux dernières décennies.

Le Dr Tsigereda a attribué cette « baisse significative » du taux de transmission à la décision prise en 2013 de fournir gratuitement des médicaments antirétroviraux aux femmes enceintes vivant avec le VIH.

Selon le rapport 2018 de l’ONUSIDA, 92% des femmes enceintes vivant avec le VIH ont eu accès à ce médicament, ce qui a permis d’éviter 3.700 nouvelles infections par le VIH chez les nouveau-nés.

RDC: Bolloré offre du matériel informatique offert à des étudiants congolais

Le Marathon Day s’est déroulé cette année du 23 au 30 septembre dans un format à la fois virtuel et physique.Les collaborateurs de Bolloré Transport & Logistics dans le monde entier se sont rassemblés avec un même objectif : parcourir le plus grand nombre de kilomètres en marchant, courant, en pédalant ou en dansant.

Au total, 12.267 participants issus de 91 pays ont relevé le défi aux quatre coins du globe et ont parcouru tous ensemble 334.357 kilomètres.

Plusieurs dons ont été remis à des associations de soutien à la jeunesse et aux populations vulnérables dans les pays ayant réussi à mobiliser le plus grand nombre de participants au prorata de leurs effectifs. En République démocratique du Congo (RDC), une salle multimédia équipée d’une douzaine d’ordinateurs avec connexion internet à haut débit a été gracieusement mise à disposition des étudiants de l’École Supérieure de Commerce et de Gestion (DGC) Congo pour faciliter leur apprentissage.

Pour Christophe Pujalte, Directeur Régional de Bolloré Transport & Logistics en RDC, « la pandémie de Covid-19 a bouleversé les modes de fonctionnement et accéléré l’usage d’internet et des outils collaboratifs. Le don que nous avons fait à DGC Congo va permettre aux étudiants de l’établissement de poursuivre leur formation en disposant des dernières technologies et de réunir toutes les conditions pour favoriser leur réussite scolaire. »

Créé en 2016 à l’initiative de Cyrille Bolloré́, Président-directeur général du Groupe Bolloré, le Marathon Day réunit chaque année au mois de septembre l’ensemble des collaborateurs du Groupe Bolloré à travers le monde. Plus de 500 collaborateurs de Bolloré Transport & Logistics Congo, Congo Terminal, Terminaux du Bassin du Congo, GVA Congo et Canal + ont participé à cet évènement à Brazzaville et Pointe-Noire.

Maroc: Le gouvernement table sur un taux de croissance de 3,2%

Le Conseil de gouvernement, réuni lundi sous la présidence du Chef du gouvernement, M. Aziz Akhannouch, a examiné les grandes lignes du projet de Loi de finances (PLF) pour l’année 2022 qui table sur un taux de croissance de 3,2% et un déficit budgétaire de 5,9% du PIB.Le projet de loi de Finances 2022 prévoit la création de 250.000 emplois directs en deux ans.

Les hypothèses de la Loi de Finances 2022 ont été annoncées lors d’un point de presse tenu à l’issue du Conseil de gouvernement par le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement, Porte-parole du gouvernement, M. Mustapha Baitas, la ministre de l’économie et des Finances, Mme Nadia Fettah Alaoui et le ministre délégué chargé du budget, M. Faouzi Lekjaa.

Selon les responsables, ce projet de loi de finances a été élaboré sur la base de l’hypothèse d’une campagne agricole estimée à 80 millions de quintaux et d’un cours moyen de gaz butane de 450 dollars la tonne.

Le PLF pour l’année à venir traduit l’orientation du gouvernement à consacrer l’effort social du Royaume.

Covid-19: les Etats africains en quête d’alternatives pour mobiliser des ressources (ENTRETIEN)

Les États africains, confrontés à une nette diminution de leur budget dans le sillage de la pandémie de Covid-19, cherchent des alternatives aux grandes institutions financières pour mobiliser des ressources afin de parer aux conséquences de la crise et garantir le remboursement de leur dette, note Bernard Ayitee, CEO d’Obara Capital, premier hedge fund africain, dans un entretien.

En Afrique, la crise de Covid-19 a aggravé une situation déjà tendue pour les créanciers des Etats. Quel est le panorama de la dette souveraine sur le continent ? 

Comme partout dans le monde, les Etats africains ont été impactés à la fois par une diminution des recettes et par l’augmentation des dépenses pour répondre aux effets de la pandémie.

Aujourd’hui, la dette cumulée du continent atteint 1 400 milliards de dollars et le taux d’endettement public s’élève à 60% du PIB en Afrique subsaharienne. Parer aux conséquences de la crise et garantir le remboursement de leur dette constitue un double défi qui plaide pour le recours aux investisseurs privés.

La marge de manœuvre des États africains est faible, car ceux-ci sont limités dans leurs ressources propres et leur capacité d’emprunt sur les marchés financiers, du fait du niveau élevé de la prime de risque ou de l’absence d’appétit des investisseurs.

Ce qui a poussé certains pays comme la Zambie, l’Ethiopie et le Tchad à demander une restructuration de leur dette. Cela dit, il est difficile de dégager des grandes lignes en matière d’endettement, chaque Etat suivant une trajectoire différente en la matière, dépendant plus ou moins de sa situation financière et de ses équilibres budgétaires propres.

Dans quelle mesure le paysage de l’endettement a-t-il évolué ces dernières années ?

Incontestablement, il s’est transformé ces vingt dernières années : il est loin le temps où la plupart des pays africains dépendaient quasi exclusivement de l’aide au développement.

Progressivement, des créanciers du secteur privé ont fait leur apparition. Au moment de la crise de 2008, les banques, les fonds d’investissement et les fonds de pension ont commencé à prêter directement aux pays africains.

Pour les Etats africains, qui cherchent de plus en plus des alternatives aux grandes institutions financières, c’est aussi une manière de s’émanciper d’une ombre tutélaire parfois contraignante.

Les créanciers privés représentent visiblement une réponse de plus en plus prisée par les Etats africains. Qu’est-ce qui explique cela ?

C’est exact : la part des créanciers privés dans le poids de la dette publique externe des pays africains est passée de 12% en 2012 à près de 43% en 2021 (selon l’International Debt Statistics, 2021).

Ces investisseurs qui regroupent des fonds d’investissement, banques ou encore assureurs sont de fait les principaux créanciers du continent et détenaient près de 115 milliards d’euro-obligations issues de 21 pays africains en 2020 (M&G Investments).

Quelle place occupent les hedge funds  (fonds de couverture) dans cette offre ? Obara Capital est-il positionné sur ce créneau ? 

Les investisseurs internationaux spécialisés ayant une appétence pour les titres de créances libellés en monnaie locale interviennent de manière crescendo sur les marchés obligataires locaux.

Ces derniers campent un rôle important en assurant une meilleure liquidité sur les marchés secondaires avec pour effet de dynamiser les places boursières africaines.

Si les hedge funds restent de timides financiers des Etats, ils contribuent néanmoins, par leur dynamisme sur les marchés des capitaux, de façon significative à l’attractivité de la dette africaine.

C’est là par ailleurs un positionnement en parfait accord avec l’orientation alternative qui fonde leurs stratégies d’investissement.

À ce jour, la stratégie d’Obara Capital en tant qu’investisseur se caractérise plus par le financement de besoins de trésorerie à court terme, que par une activité spéculative sur les marchés des capitaux.

Nous n’investissons donc pas dans la dette obligataire africaine. Ceci-dit, dans le cadre de nos activités de sovereign advisory, nous conseillons les gouvernements en matière d’émission, gestion et restructuration de dettes. 

Nous mêlons à la fois techniques d’ingénierie financière sophistiquées, compréhension fine des marchés financiers et prise en compte des enjeux liés à la gestion des finances publiques. 

Ce qui nous permet de fournir un appui technique indépendant et de haute qualité, c’est une offre fiable pour les décideurs qui veulent optimiser les conditions de leurs financements.

La spéculation sur les dettes souveraines ne risque-t-elle pas d’amplifier la crise ?

Les croyances populaires relatives à la spéculation sur les dettes souveraines méritent d’être déconstruites. Si des fonds spéculatifs ont à certaines occasions pu peser sur les finances publiques d’états déjà en difficultés, ces derniers ne sont que très rarement en prise directe avec les gouvernements lors d’émission de dettes publique. L’impact direct qu’ils pourraient avoir est donc marginal.

Dans le même temps, une frénésie spéculative pourrait entrainer une modification des conditions de financement pour l’Etat emprunteur avec une hausse des taux d’intérêts dans certains cas.

L’activité spéculative serait cependant plus le symptôme que la cause du renchérissement du coût du financement dans ce type de situations. Les modalités de financement des Etats africains dépendent en grande partie du cadre macroéconomique ainsi que la cohérence de la gouvernance et des politiques publiques menées.

De même, le Conseil financier mandaté y tient un rôle crucial de par sa capacité à mettre en musique besoins en financements et promesses de rentabilité aux investisseurs. La spéculation actuelle sur les dettes souveraines africaines tant par sa nature que par son volume, ne semble pas de nature à accentuer la morosité économique ambiante.

Quel risque représente pour les créanciers privés un potentiel allégement de la dette ? Ont-ils pu faire entendre leur voix à travers le Groupe de travail des créanciers privés en Afrique (AfricaPCWG) mis en place en mai 2020 ?

L’allègement de la dette peut avoir au moins deux impacts majeurs pour les créanciers privés. Tout d’abord, et de la façon la plus évidente, un allègement de dette supposerait que ces derniers se voient plus ou moins contraint de renoncer à une partie de leurs attentes de retour sur investissement.

Le risque ici, est donc celui d’une perte immédiate pour les porteurs de titres. Autre péril envisageable, une baisse de la valeur des titres de dettes sur le marché secondaire que l’annonce d’un programme d’allègement de dette précipiterait. Cette perte en valeur ne serait cependant constatée qu’en cas de cession des créances détenues.

L’Africa Private Creditor Working Group (AfricaPCWG) a effectivement su obtenir de ses interlocuteurs des concessions au profit des créanciers privés internationaux qu’elle représente.

Elle a par exemple obtenu que les possibles allègements de dettes soient discutés à l’échelle nationale et non pas continentale, ce qui a mécaniquement réduit la marge de manœuvre des pays africains, notamment des plus petits.

Ici encore, le rôle des Conseils financiers sera crucial pour les Etats et déterminera en partie leur capacité à pouvoir négocier des accords avantageux face à ces géants de la finance qui totalisent plus de 9 000 milliards de dollars US sous gestion.

Le Comité dialogue public-privé de Bouaké lance ses activités en décembre

Le Comité local de dialogue public- privé de Bouaké, la deuxième ville ivoirienne, lancera ses activités en décembre prochain.

L’information a été donnée à l’issue de la seconde mission préparatoire de l’implémentation de la Plateforme locale de dialogue Etat- secteur privé qui s’est déroulée du 06 au 09 octobre 2021.

Cette mission a permis la mobilisation des directeurs régionaux et chefs de services de l’administration publique de la ville de Bouaké en prélude au lancement officiel des activités du Comité local de concertation Etat-secteur privé (CLCESP)  de Bouaké, rapporte une note d’information transmise, vendredi à APA. Ce lancement sera marqué par le début des activités du Comité local. 

Bénéficiant de l’appui technique de la  Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI), le Secrétariat exécutif du Comité de concertation Etat-secteur privé (SE-CCESP) a eu en marge de cette mission, des échanges avec les faitières du secteur privé de Bouaké et les membres élus de la Chambre de commerce et d’industrie de la ville.

Ces échanges ont été l’occasion d’aborder des questions liées à la nature des préoccupations susceptibles d’être traitées par le Comité local de concertation Etat-secteur privé.

 Des questions liées la fraude et à la contrefaçon dans le domaine du textile ainsi que les besoins liés au renforcement des capacités concernant des sujets tels que l’annexe fiscale, les critères et conditions d’accès aux  fonds covid-19 ont été également au menu des échanges.

Dans le cadre de ses actions de développement économique, l’Etat de Côte d’Ivoire s’est engagé dans un dialogue avec le secteur privé autour d’une plateforme appelée Comité de concertation Etat-secteur privé (CCESP).

 

Sierra Leone : deux tracteurs électriques pour Freetown Terminal

Bolloré Ports a commandé deux nouveaux tracteurs portuaires électriques Gaussin et une station multi-charge pour équiper Freetown Terminal.Le tracteur APM75T HE est l’aboutissement d’une mise en synergie des expertises de Gaussin dans la production de véhicules de manutention, de Blue Solutions, filiale du Groupe Bolloré, dans la production de batteries électriques et de Bolloré Ports dans la logistique portuaire, explique l’entreprise dans un communiqué de presse. 

Elle souligne que ce modèle 100 % électrique permet notamment de réaliser d’importantes économies d’énergies et de contribuer à une logistique portuaire totalement décarbonée, mais aussi de réduire les coûts de maintenance tout en renforçant la productivité, la sécurité et le confort de conduite.

L’acquisition de ces nouveaux équipements s’inscrit pleinement dans le processus de labellisation Green Terminal lancé par Bolloré Ports en juin 2021 avec l’objectif de décarboner progressivement le transport de conteneurs et de véhicules roulants dans ses terminaux portuaires. 

Cette démarche, couvrant l’ensemble des préoccupations environnementales, s’appuie sur une méthodologie complète déclinée à travers huit piliers fondamentaux. L’intégralité du processus, depuis la définition du projet jusqu’à la conduite des audits, a été validé par Bureau Veritas, l’un des principaux leaders mondiaux des essais, de l’inspection et de la certification.

« La mise en application du processus de labellisation Green Terminal se poursuit dans le réseau opéré par Bolloré Ports. Cette nouvelle acquisition pour équiper Freetown Terminal nous permettra de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de façon significative et d’améliorer notre productivité grâce à la technologie développée en synergie avec Blue Solutions et Gaussin », a déclaré Olivier de Noray, Directeur général Ports et Terminaux de Bolloré Ports.

« Le terminal à conteneurs de Freetown a bénéficié récemment d’importants travaux d’extension et a également investi dans de nouveaux équipements ultramodernes pour accueillir des navires de grande capacité. Nous poursuivons aujourd’hui nos investissements pour intégrer les enjeux environnementaux dans notre stratégie de développement et ainsi contribuer à réduire l’impact de nos activités sur l’environnement », a pour sa part indiqué Bertrand Kerguelen, Directeur général de Freetown Terminal.

Maroc: Le CMC table sur une croissance de 7,1% en 2021 avant un retour au « calme » en 2022

Le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) vient de publier son rapport annuel consacré à la relance économique.Dans ce document, le CMC affiche un optimisme sans précédent, tablant sur un taux de croissance de 7,1% au titre de l’année 2021.

« L’amélioration des conditions sanitaires, la cadence soutenue de la campagne de vaccination, l’engouement des opérateurs pour la reprise de l’activité, l’excellente campagne agricole et la forte croissance qui se profile pour l’économie mondiale sont autant de facteurs qui présagent un relèvement appréciable de l’économie nationale en 2021 », indique le Centre dans un communiqué.

Le CMC affirme qu’un début de redressement semble se dessiner depuis le début de l’année, ce qui permettrait, à terme, de retrouver les performances d’avant la crise. Toutefois, cette reprise doit « être accompagnée par la mobilisation du système financier pour permettre au système productif de consolider sa marche vers l’émergence économique, condition sine qua none à toute amélioration du niveau de vie de la population », ajoute le Centre.

Pour autant, ce souci de relancer la machine productive ne doit pas négliger les risques macroéconomiques susceptibles de surgir en 2021 et en 2022, met en garde le Centre, précisant que l’année 2022 sera marquée par un retour au calme de la croissance qui devrait se situer aux alentours de 4,1% au regard d’un scepticisme qui persistera dans l’esprit des opérateurs économiques.

En effet, le CMC ne manque pas de relever les incertitudes quant aux performances attendues l’année prochaine. « Les grosses vagues de craintes et d’incertitudes engendrées par le Coronavirus devraient, en effet, s’aplanir avec l’avancée des mesures prophylactiques, mais le climat de confiance ne se serait pas entièrement rétabli. Le doute et la peur d’un retour de manivelle devraient persister dans les esprits des opérateurs économiques », prévient le Centre. 

Ces attitudes « compréhensibles et légitimes sont les traces d’une année et demie de traversée du désert caractérisée par une énorme instabilité des situations et un va-et-vient sinusoïdal de la propagation du virus ». 

Pour le CMC, l’apaisement de cet état de psychose ne peut s’opérer et ramener la sérénité dans les comportements des agents économiques que par une avancée forte et généralisée des campagnes de vaccination dans toutes les régions de la planète.

South African Airways reprend ses vols vers l’île Maurice

South African Airways va reprendre ses vols vers l’île Maurice en novembre, dans le cadre des efforts visant à regagner des marchés après plus d’un an de difficultés opérationnelles.Annonçant la reprise jeudi, SAA a déclaré qu’elle reprendrait ses vols vers la capitale mauricienne Port Louis à partir du 21 novembre.

« Nos vols seront initialement programmés deux fois par semaine, les mercredis et les dimanches », a déclaré la compagnie aérienne.

SAA avait mis la clé sous la porter depuis mars 2020, date à laquelle la compagnie aérienne est entrée en procédure de faillite. Elle a repris ses vols intérieurs le 22 septembre, avec un vol entre l’OR Tambo International de Johannesburg et Le Cap.

COP26 : plaidoyer pour une transition énergétique juste et équitable

Les dirigeants mondiaux doivent se réunir pour la Conférence des Parties signataires de la Convention Climat.A quelques jours de cet événement prévu du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow (Ecosse), des acteurs soulignent que le manque d’investissements en faveur des énergies propres met à mal la lutte contre le changement climatique et la pauvreté. De nouvelles recherches montrent que d’ici à 2030, le manque chronique de financements dont pâtissent l’Afrique subsaharienne et l’Asie empêchera plusieurs milliards de personnes d’accéder à l’électricité et à des moyens de cuisson non polluants.

Ainsi, la dernière série de rapports Energizing Finance élaborés en partenariat avec la Climate Policy Initiative (CPI) révèle que, pour la septième année consécutive, les investissements mondiaux sont sérieusement inférieurs aux niveaux requis pour garantir à tous l’accès à l’énergie d’ici à 2030.

Le suivi des financements alloués à l’électricité a même permis de montrer qu’en 2019, avant l’irruption de la pandémie de Covid-19, les 20 pays comptant 80 % de la population mondiale avaient des problèmes d’électricité.

Autrement dit, les pays à fort impact avaient subi une baisse d’investissements de l’ordre de 27%. On anticipe déjà une baisse supplémentaire des investissements en faveur de l’accès à l’énergie pour 2020 et 2021, en raison des difficultés économiques liées à la Covid-19.

Le niveau de financement pour les moyens de cuisson non polluants reste désespérément bas. Les combustibles de cuisson polluants sont à l’origine de plusieurs millions de décès prématurés chaque année et représentent le deuxième facteur de dérèglement climatique, derrière le dioxyde de carbone.

Pourtant, sur la base des investissements enregistrés en 2019, seuls 133,5 millions de dollars américains ont été consacrés au développement de moyens de cuisson non polluants cette année-là. Un montant très en deçà des 4,5 milliards de dollars US annuels dont on estime avoir besoin pour garantir un accès universel aux moyens de cuisson non polluants (et qui ne couvrent que l’achat de foyers de cuisson non polluants).

« Nous nous trouvons à une étape cruciale du débat sur l’énergie et le climat », explique Damilola Ogunbiyi, présidente-directrice générale et représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour l’énergie durable pour tous et coprésidente d’ONU-Énergie.

Selon elle, il semble désormais établi que l’objectif « zéro émission nette » ne sera atteint qu’au moyen d’une transition énergétique juste et équitable, donnant accès à une énergie propre à un coût abordable aux 759 millions de personnes privées d’électricité et aux 2,6 milliards de personnes dépourvues de moyens de cuisson non polluants.

« Cela, a-t-elle soutenu, passe par le déploiement de ressources pour lutter contre le changement climatique, créer de nouvelles opportunités de développement économique et permettre aux populations du monde entier de vivre dans la prospérité ».

En 2018, 50 % de l’ensemble des financements consacrés à l’électricité ont été investis dans les combustibles fossiles raccordés au réseau au sein des pays à fort impact, contre 25 % en 2019.

Il s’agit d’une évolution positive pour le climat, selon l’étude. Cette dernière révèle en même temps une baisse des investissements alloués aux technologies hors réseau et aux mini-réseaux, qui ne représentaient plus que 0,9 % des sommes consacrées à l’électricité.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire annonce la production du ciment blanc en 2022

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, une firme opérant dans la cimenterie, produira au deuxième trimestre de 2022, du ciment blanc, jusque-là importé dans le pays, a annoncé mardi à Abidjan son directeur général, Rachid Yousry, lors d’un échange avec la presse.

« On va lancer, en 2022, l’année prochaine un autre produit qui est le ciment blanc », a indiqué M.  Rachid Yousry, le nouveau directeur général, lors d’une rencontre avec là presse. La filiale deviendra la première cimenterie en Côte d’Ivoire à fabriquer ce type de ciment.  

M. Yousry a été nommé directeur général de cette filiale en juin 2021. Ingénieur informaticien de formation, spécialisé dans l’analyse des données, il est titulaire d’un MBA de l’école des ponts Business school de Paris, et totalise plus de 30 ans d’expériences en commerce et logistique.

Il prend la tête de la société dans un contexte de crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Cela a agi sur le prix du ciment qui a connu de nombreuses variations depuis le début de l’année 2021.   

Ensuite, le rationnement de l’électricité d’avril à juin 2021, en Côte d’Ivoire, a impacté la capacité de production et de facto les prix, sans oublier la congestion du port qui pose d’importantes difficultés à l’industrie du ciment. 

Sur le marché international, le coût du clinker, matière première principale du ciment, a connu depuis le second trimestre une augmentation de près de 80% à cause de la flambée du coût du transport.

Cette situation, associée à la baisse du prix du ciment depuis la fin de la période de rationnement en électricité, vient affecter la rentabilité de l’entreprise. Cependant, elle s’attache à ses valeurs intrinsèques de faire de la qualité. 

« Notre ambition est claire, c’est d’être le fournisseur de référence de l’industrie du ciment en Côte d’Ivoire, à travers nos services », en apportant des solutions aux clients, a déclaré M. Rachid Yousry.  

En termes de services, la firme se positionne comme la seule entreprise qui dispose de solutions digitales permettant aux clients de passer leur commande en un seul click. Elle met ainsi le client au coeur de ses intérêts et de ses stratégies.  

Mme Philomène Tsoh, la DRH, en charge de la communication de l’entreprise, a demandé au port d’avoir des quais de déchargement supplémentaires disponibles qui permettraient de réduire le temps d’attente des bâteaux, pour éviter d’avoir un impact sur les frais portuaires, une sollicitation de l’ensemble de l’industrie du ciment en Côte d’Ivoire.  

Avec un portefeuille très diversifié de produits qui couvrent toutes les implications du ciment, la filiale se veut une entité respectueuse de la règlementation locale, de l’environnement et de la sécurité au travail.

Le groupe organise chaque année des Journée santé, sécurité et environnement. En Côte d’Ivoire, « ces journées vont s’organiser à partir de la semaine prochaine dans tous nos sites pour renforcer le message sur la santé, la sécurité et l’environnement dans nos opérations », a assuré M. Yousry. 

Concernant la Responsabilité sociale de l’entreprise (RSE), la société a fait des dons de materiels de salubrité, des kits de santé pour la lutte contre la Covid-19, des opérations de collecte de sang, la sensibilisation à la sécurité routière et de forage hydraulique à pompage solaire. 

Elle compte par ailleurs lancer des projets générateurs de revenus dans un avenir proche. L’un de ses points focaux est la sécurité environnement au cours des opérations afin d’assurer la sécurité des employés, des sous-traitants et des chauffeurs qui viennent se servir à l’usine.

La part de marché de la filiale sur le marché ivoirien se situe autour de 20% pour l’année 2020″. Avec une capacité de production de 2,5 millions de tonnes par an (sur 12 millions de tonnes en Côte d’Ivoire), la filiale distribue le ciment Bélier dans le pays et dans la sous-région africaine. 

LafargeHolcim est une filiale du Groupe Holcim, leader mondial de la construction durable, qui est présent dans 80 pays. L’année 2022 marquera ses 70 ans de présence sur le marché en Côte d’Ivoire.

L’Etat ivoirien veut élaborer sa situation patrimoniale

L’Etat ivoirien, qui depuis quelques années a commis des agents à la comptabilité des matières, aux fins d’élaborer la situation de son patrimoine, forme actuellement de nouveaux gestionnaires du patrimoine.

Dans ce contexte, la direction du patrimoine de l’État a initié un séminaire de formation de gestionnaires de patrimoine. Cette session se déroule sur trois jours, notamment du 12 au 14 octobre 2021, à Bingerville, à l’Est d’Abidjan. 

« Les enjeux de cette formation, c’est vraiment de mettre à niveau nos nouveaux gestionnaires du patrimoine de l’Etat », a déclaré à la presse le directeur général du patrimoine de l’Etat, M. Ali Sissoko. 

Aujourd’hui, fera-t-il observer, au plan international, les décideurs et les bailleurs de fonds vont « au-delà des situations financières des États pour regarder la situation patrimoniale de l’Etat, en termes de biens immeubles et d’autres biens incorporels ». 

« Il s’agit de donner les rudiments et les instruments, ainsi que les méthodes pour que nos gestionnaires dans les différents départements ministériels puissent recueillir les biens de l’Etat », a-t-il indiqué.

La direction générale du patrimoine de l’Etat, en tant que gestionnaire, a pour mission de « coordonner toutes ces informations en vue d’informer le ministère des Finances à travers le ministère du Budget qui va donc élaborer la situation patrimoniale de l’Etat », a-t-il dit. 

Au-delà de la situation financière, les bailleurs de fonds « regardent votre potentiel en termes de situation de biens, ce qui montre la capacité de l’Etat et du développement d’un pays », a poursuivi M. Ali Sissoko.  

Dans ces biens, « il y a les routes, les ponts, les centres de santé, les écoles (…). Et ce, parce que l’Etat aujourd’hui veut connaître sa valeur au delà de l’aspect financier », a relevé le directeur du patrimoine de l’Etat. 

M. Théodore Gnamien Konan, un formateur, a souligné que deux modules de formation sont prévues, à savoir le cadre de gestion des biens de l’État et les procédures de gestion des matières. Il assurera la formation avec Mme Godé Zihon Nadège épouse Atté.  

L’objectif de cette formation est de permettre aux gestionnaires de patrimoine des institutions, ministères et autres Etablissements publics nationaux de s’approprier les outils de gestion de la comptabilité des matières et de gérer les biens de l’État mis à leur disposition. 

La formation se tient à l’Institut des finances, anciennement École supérieure interafricaine d’électricité (ESIE) de Bingerville. Mme Claudie Rigaut, chef du Projet Institut des Finances, a au nom du Conseiller Bamba N’Galadjo, coordonnateur du Projet Institut des Finances, salué cette initiative. 

« Avec la mise en place des budget-programmes, et le passage d’un budget de moyens à un budget de résultats, la quête de performance touche tous les secteurs de la gestion des finances publiques », a-t-elle ajouté. 

L’Institut des Finances, une structure de renforcement des capacités des agents des administrations économiques et financières et il a pour coeur de métier « les finances publiques ». Depuis le démarrage de ses activités en 2013, il a accueilli 15 408 agents.

Nigéria : Ethiopian Airlines reprend ses vols vers Enugu

La compagnie aérienne nationale d’Ethiopie est l’un des plus anciens transporteurs à destination de ce pays d’Afrique occidentale.Le service à destination d’Enugu a été suspendu pendant deux ans car l’aéroport desservant la ville était en rénovation. Il a repris le 9 octobre, et les vols sont désormais assurés le mercredi, le vendredi et le samedi.

La compagnie dessert le pays depuis 1960 et renforce les liens commerciaux, culturels et touristiques entre le Nigeria et le reste du monde.

Grâce au vaste réseau d’Ethiopian Airlines et à sa flotte moderne, les passagers d’Enugu bénéficieront de liaisons directes vers de nombreuses destinations en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, en Amérique du Sud et en Europe.

Le Président directeur générale du groupe Ethiopian Airlines, Tewolde GebreMariam a déclaré que le Nigeria est l’une des « destinations importantes de la compagnie en Afrique occidentale ».

« Nous améliorons continuellement nos produits et services pour répondre aux attentes de nos clients et la reprise des services vers Enugu est essentielle pour atteindre nos clients dans différentes régions du Nigeria », a-t-il ajouté.

Maroc : La croissance économique serait de 5,7% (FMI)

Le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la hausse le taux de croissance pour l’économie marocaine en 2021.Dans son rapport intitulé «World Economic Outlook», rendu public ce mardi, le FMI s’attend désormais à ce que le taux de croissance économique du Maroc pour l’année 2021 atteigne 5,7%, soit 1,3 points de plus que le taux prévisionnel annoncé en avril dernier.

Les statistiques du FMI montrent que le Maroc devrait afficher le taux de croissance le plus vigoureux des pays de la région MENA. Le Maroc fait mieux en particulier que l’Egypte (3,3%), la Tunisie (3%), l’Algérie (3,4%), les Emirats arabes unis (2,2%), ainsi que la Jordanie (2%).

L’institution de Bretton Woods souligne, en outre, que le chômage devrait grimper à 12% en 2021 avant de légèrement reculer à 11,5% l’an prochain. L’indice des prix à la consommation restera stable et se situera respectivement à 1,4% en 2021 et 1,2% en 2022, selon les mêmes projections.

Au niveau mondial, le FMI a légèrement abaissé ses projections de croissance, tablant désormais sur 5,9 % cette année et 4,9 % en 2022, tout en relevant la persistance à court terme des répercussions de la pandémie et ses effets divergents.

Bolloré présente sa nouvelle société PRISM

Bolloré Transport & Logistics annonce le déploiement de PRISM, une société 4PL de nouvelle génération. Elle est créée pour répondre aux besoins spécifiques de ses clients engagés dans la transformation de leur supply chain.

Implantée sur tous les continents, PRISM s’appuie sur une solide expertise en transport et douane pour développer une offre intégrée de services et de conseil. Elle propose également des solutions digitales personnalisables, soit au travers de sa propre solution de pilotage LINK 4PL soit au travers de solutions réversibles disponibles sur le marché.

Dans une logique d’excellence opérationnelle, PRISM va ainsi sélectionner objectivement les meilleurs prestataires du marché, contribuer à la stratégie d’achat de fret et gérer les flux de bout en bout, tout en cherchant à optimiser les coûts et les délais de mise sur le marché.

Selon les besoins exprimés, elle va également mettre en place des plans de transport optimisés pour réduire l’empreinte carbone des opérations de transport.

PRISM est une structure globale avec une présence sur tous les continents. Elle compte aujourd’hui près d’une centaine de collaborateurs répartis dans des hubs opérationnels situés en Amérique (Mexique), en Europe (Portugal) et en Asie (Malaisie), ainsi qu’au travers de son réseau de centres d’expertise en France (Toulouse et Puteaux où est également implanté son siège social) et en Suisse (Genève). PRISM offre une couverture sur 3 fuseaux horaires avec une disponibilité 24h/7j, pour plus de proximité avec ses clients.

« Les entreprises attendent de la part de leurs prestataires logistiques stratégiques un engagement de performance et une parfaite maîtrise des risques opérationnels, tout en plaçant l’adaptabilité et la transparence au cœur de la collaboration. C’est pourquoi, afin de répondre à ces problématiques, Bolloré Transport & Logistics a créé PRISM, une société neutre et indépendante qui accompagne ses clients en s’engageant à une obligation de résultats, notamment en termes de compétitivité économique et d’excellence opérationnelle », a expliqué Alain Cohen, Directeur général de PRISM.

Lesotho : la Bad finance un important projet hydroélectrique

La Banque africaine de développement (Bad) a approuvé un prêt de 86,72 millions de dollars pour cofinancer la deuxième phase du Lesotho Highlands Water Project.Les travaux d’extension du Lesotho Highlands Water Project peuvent enfin démarrer. La Bad vient d’approuver le financement nécessaire pour lancer les travaux. Scindé en plusieurs phases, ce projet fournira de l’eau à la région du Gauteng en Afrique du Sud et produira de l’hydroélectricité pour le Lesotho.

A cet effet, il est prévu la construction d’une série de barrages qui exploiteront les eaux de la rivière Senqu/Orange dans les hautes terres du royaume lesothan.

La Trans-Caledon Tunnel Authority, une entité publique sud-africaine chargée de financer et de mettre en œuvre des projets d’infrastructure d’eau brute en vrac, utilisera les fonds pour construire le barrage et le réservoir de Polihali, les infrastructures de télécommunications et d’étendre l’électricité et d’autres infrastructures de développement au Lesotho.

La nouvelle construction viendra compléter les installations bâties lors de la première phase du projet. La Lesotho Highland Development Authority mettra en œuvre la partie du projet qui se situe à l’intérieur de ses frontières.

« Le partenariat des deux gouvernements sur ce projet autour des ressources en eau partagées du bassin de la rivière Orange-Senqu sert les intérêts de leur programme de développement mutuel et approfondit également l’intégration régionale », a déclaré la vice-présidente de la Bad pour l’agriculture, le développement humain et social, Dr Beth Dunford.

« L’intervention sera le premier grand projet financé par la Banque dans le secteur de l’eau en Afrique du Sud et elle complétera l’appui actuel de la Banque dans le secteur de l’énergie et des transports, diversifiera le portefeuille de la Banque et consolidera le partenariat solide de la Banque avec le pays », a-t-elle ajouté.

Une fois achevé, le projet devrait porter la capacité de transfert entre Mesura et Pretoria à 1 260 millions de mètres cubes/an, contre 780 millions de mètres cubes/an actuellement. Il permettra aussi une production supplémentaire d’énergie hydroélectrique au Lesotho.

Les avantages attendus du projet comprennent une plus grande sécurité de l’eau dans la région du Gauteng et une impulsion au développement socio-économique du Lesotho grâce à l’amélioration des infrastructures et à l’augmentation de la capacité hydroélectrique.

Ces développements devraient avoir un impact positif sur 26 millions de personnes au pays de l’arc-en-ciel et stimuler une région qui représente 60% de la production économique du pays.

Au Lesotho, le projet bénéficiera à plus de 85 000 personnes dans la zone du projet et générera plus de 6 000 emplois au cours des six prochaines années. L’économie du pays bénéficiera également des paiements de redevances qu’il recevra pour les transferts d’eau.

Le projet, d’un coût total de 2,171 milliards de dollars, bénéficie également d’un financement de 213,68 millions de dollars sous forme de prêts de la New Development Bank, basée à Shanghai (Chine). Le gouvernement sud-africain apportera 1,871 milliard de dollars ainsi qu’une garantie de prêt. La première phase du projet a été achevée en 2003 et inaugurée en 2004.

Ethiopian Airlines dément transporter des armes

Ethiopian Airlines a rejeté vendredi les informations de la chaine américaine CNN, selon lesquelles, elle aurait transporté des armes vers les ports érythréens de Massawa à partir d’Addis-Abeba en novembre 2020.« Ethiopian Airlines réfute fermement les récentes allégations de CNN et souhaite confirmer qu’à sa connaissance et selon ses archives, elle n’a transporté aucune arme de guerre sur aucune de ses routes par aucun de ses avions », a déclaré la compagnie aérienne dans un communiqué.

Elle a expliqué que les lettres de transport aérien mentionnées dans l’enquête de CNN diffusée le 6 octobre dernier, montrent clairement que la nature des marchandises transportées sur les vols présumés était « des produits alimentaires et des recharges », comme indiqué sur le document, conformément aux normes de l’IATA. « Les photos alléguées ne sont pas connues d’Ethiopian Airlines », a ajouté la compagnie aérienne d’Etat.

« Nous aimerions également confirmer que nous n’avons aucun employé suspendu ou licencié en raison de son origine ethnique. Il n’y a aucun employé d’Ethiopian Airlines suspendu ou licencié en raison de son origine ethnique. Cela peut être vérifié à partir de nos dossiers de ressources humaines », a-t-elle poursuivi.

« Nous tenons donc à assurer à tous nos passagers et au public que Ethiopian Airlines se conforme strictement à toutes les réglementations et normes internationales relatives à l’aviation, qu’elle ne déroge à aucune réglementation de l’aviation civile dans toutes ses opérations et qu’elle n’a jamais été engagée dans le transport d’armes ».

La société civile ivoirienne veut renforcer l’élan de la cohésion sociale

La 3e édition des Journées de consensus national (JCN), organisée par la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) s’est ouverte jeudi autour de réflexions visant à renforcer l’élan de la cohésion sociale.

Ces assises qui se tiennent du 12 au 15 octobre 2021, à Abidjan, ont essentiellement pour objectif, selon le coordonnateur national de la CSCI, M. Mahamadou Kouma, de « contribuer au processus de réconciliation nationale et à la cohésion sociale en Côte d’Ivoire ». 

Citant le premier président ivoirien, feu Félix Houphouët-Boigny, le coordonnateur national de la CSCI, M. Kouma a soutenu que « le préalable à tout développement, c’est la paix, et quand il n’y a pas de paix et d’harmonie sociale, aucun projet n’a de chance de réussir ».

La commissaire générale des Journées nationales de consensus, Mme Solange Koné, a fait observer que la société civile, constatant l’atmosphère socio-politique qui est à l’apaisement, veut que toute la population soit engagée dans cette dynamique de recherche de la paix et de la construction nationale.

Elle a fait remarquer que les hommes politiques sont engagés à aller à la paix et à la cohésion, en allusion aux récentes rencontres entre M. Alassane Ouattara avec M. Laurent Gbagbo et ce dernier avec l’ex-président Henri Konan Bédié. 

A l’ouverture des travaux, les membres du directoire des Journées nationales de consensus,  au nombre de huit, ont été présentés, parmi lesquels figurent le roi Amon Tanoé, le président du Cosim, l’Imam Ousmane Diakité, le pasteur Dion Robert.

Le directoire comprend également le président de la Conférence des évêques de Côte d’Ivoire, la Chaire Unesco, Mme Euphrasie Yao, la sociologue Tenin Diabaté et le président de le président de la CSCI. 

Cette 3e édition des Journées de consensus national se déroule du 12 au 15 octobre 2021 à Abidjan autour du thème : « Quelle approche inclusive pour une réconciliation nationale vraie en Côte d’Ivoire? « .

Elle se tient en collaboration avec l’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines  (ASCAD), ce qui devrait permettre aux participants de mettre en relation les productions universitaires et les thématiques liées à la réconciliation.

La CSCI espère alors parvenir à « une solution globale à ces crises qui perdurent depuis plus de trois décennies », avait déclaré M. Kouma, ajoutant que des sujets sociopolitiques qui alimentent les débats quotidiens des Ivoiriens seront abordés.  

Il sera abordé la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), le découpage administratif, le code électoral et l’environnement juridique des élections ainsi que la remise en cause de l’autorité de l’Etat par des actes d’atteinte à la sûreté de l’Etat.

Les participants discuteront en outre des attaques armées perpétrées aux frontières de la Côte d’Ivoire, les conflits intercommunautaires,  le phénomène des enfants en conflit avec la loi, des procès à relents politiques, le retour au pays de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo.  

Le phénomène des enfants en conflit avec à loi, la cherté de la vie, l’accès aux soins de santé, l’éducation, la corruption, la violation des libertés individuelles sur les réseaux sociaux et les fake news, seront aussi débattus. 

Ces journées visent notamment à mettre en place les conditions d’une « réconciliation nationale vraie afin que le pays puisse amorcer sa marche véritable vers une croissance économique inclusive, distributive, une industrialisation effective et la création d’emplois ». 

Impôts ivoiriens: des agents visés par des plaintes pour malversations

Des agents des services des impôts en Côte d’Ivoire, reconnus « coupables de cas de malversations et de mauvaise gouvernance » sont visés par des plaintes, selon le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara.

« Les personnes qui ont été identifiées et qui ont été reconnues coupables de cas de malversations et de mauvaise gouvernance, ces personnes là font l’objet de mesures disciplinaires », a indiqué jeudi M. Abou Sié Ouattara.

Le directeur général des impôts s’exprimait, en marge d’un séminaire bilan des services des impôts, à Abidjan. Il ressort des résultats que 743,6 milliards Fcfa ont été collectés au 3e trimestre 2021 pour un objectif de recettes de 660,2 milliards, soit un écart positif de 83,4 milliards. 

Selon M.  Abou Sié Ouattara « à partir du moment où un dossier est dans le circuit disciplinaire, il n’est plus du ressort du directeur général des impôts, il s’agit des personnes contre lesquelles le directeur général des impôts a porté plainte ». 

De ce fait, « nous laissons les autorités compétentes traiter de ces questions là et donner les réponses qui sied. Si les réponses qui sont issues de ces délibérations là donnent lieu à des sanctions, elles seront appliquées dans toute la rigueur de la loi », a-t-il ajouté. 

Il a fait savoir que de nombreux dossiers disciplinaires sont sur la table du Conseil de discipline. Par conséquent, « les brebis galeuses qui sont identifiés seront traités comme tel » afin que « les agissements d’une minorité ne jettent pas l’opprobre sur toute une corporation ».  

Notre corporation, rappellera-t-il, consiste à collecter les deniers publics pour le compte de l’Etat afin d’assurer le bien-être des populations et le développement du pays, et se doit d’être irréprochable dans sa mission. 

M. Abou Sié Ouattara a invité à porter à la connaissance de la direction générale les « cas avérés », assurant qu' »automatiquement les mesures sont prises ». Il s’est refusé de citer les personnes faisant l’objet de plaintes.

L’Etat ivoirien, engagé dans la lutte contre la corruption, a mis en place un ministère dédié à la lutte contre la corruption et de la promotion de la bonne gouvernance. Plusieurs entités publiques font actuellement l’objet d’audit et d’investigations.  

Le Sénégal veut réajuster la prime fixe sur l’électricité

Le ministère du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries va mener une étude pour identifier les secteurs éligibles à une diminution ou une suppression de cette taxation supplémentaire sur le coût de l’énergie.Les industriels la présentent comme un frein à la compétitivité. A juste mesure. Au Sénégal, la prime fixe sur l’électricité coûte 4 000 mille CFA alors qu’au Maroc elle est à 2 600 FCFA, soit une différence de 1 400 FCFA.  Un avantage considérable pour les entreprises du royaume chérifien car bénéficiant d’un coût de production moins élevé avec des produits finis plus accessibles sur le marché.

Pour pallier ce gap, le ministère du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries va mener très prochainement une étude pour identifier les secteurs de l’industrie devant bénéficier d’un réajustement de la prime fixe sur l’électricité.  

« Il nous faut aller vers une réflexion plus approfondie pour voir l’ensemble des branches de l’industrie où il faut procéder à un allègement de cette prime fixe. Nous ne disons pas qu’il faut la supprimer partout, mais il nous faut déterminer là où il faut la supprimer, la diminuer ou encore la maintenir », a déclaré le Secrétaire général dudit ministère, Adama Baye Racine Ndiaye.

Il s’exprimait, vendredi, à l’occasion de la présentation des résultats à mi-parcours de l’atelier intensif de structuration du plan de relance du secteur pharmaceutique.

Ce dernier vise à garantir la souveraineté du Sénégal en matière de médicaments essentiels, en réduisant la dépendance aux importations de produits pharmaceutiques par l’accélération de la production et de la distribution locale de médicaments et de consommables.

Concrètement, la stratégie de développement de l’industrie pharmaceutique du Sénégal vise à relever le défi d’une production locale de médicaments de 30% d’ici 2030 et 50% d’ici 2035.

Revenant sur les raisons de la rencontre du jour, M. Ndiaye a indiqué qu’il s’agit d’un moment fort d’échanges, de partage et de réflexion sur une problématique d’actualité qui est la relance de l’industrie pharmaceutique occasionnée essentiellement par la pandémie de Covid-19. 

« L’axe trois de la nouvelle politique industrielle validée par le Chef de l’Etat porte sur le développement de l’industrie pharmaceutique et de la pharmacopée », a-t-il dit. Cet exercice mené par le BOS permettra de « tracer le chemin à suivre pour développer l’industrie pharmaceutique », a ajouté Adama Baye Racine Ndiaye.

Afrique: instabilité des marchés des produits de base (CEA)

La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) soutient que les marchés des produits de base en Afrique resteraient volatils dans les mois à venir,Cette situation est causée par la persistance des défis de la pandémie de Covid-19 dans la chaîne d’approvisionnement et d’autres pressions économiques mondiales.

Dans un communiqué publié jeudi, Stephen Karingi, Directeur de la division de l’intégration régionale et du commerce à la CEA, a déclaré que les économies africaines restaient largement dépendantes des exportations de produits de base.

« Bien que le secteur des produits de base dans la plupart des économies africaines soit une source importante de revenus nationaux, la forte dépendance à l’égard de ce secteur signifie une grande vulnérabilité aux aléas des marchés internationaux et à la volatilité des prix répercutée sur les marchés locaux », a déclaré M. Karingi.

La session, qui était intitulée « Commodity prices amid Covid-19 : Prospects and policy implications for African economies », a également révélé que les marchés des matières premières en Afrique avaient fortement réagi à la Covid-19 au début de 2020 en raison des restrictions, du ralentissement économique et des perspectives incertaines. A partir de la mi-2020, un rebond significatif des prix des produits de base les a portés au-dessus de leurs niveaux d’avant Covid-19, avec des volatilités à court terme partiellement soutenues par des politiques macroéconomiques expansives.

« La forte dépendance vis-à-vis des produits de base est associée à des indicateurs de développement humain plus faibles dans l’ensemble du monde en développement. Une diversification limitée et la dépendance à l’égard des secteurs des matières premières sont préjudiciables au développement à long terme des pays riches en ressources », a ajouté M. Karingi.

Oliver Chinganya, Directeur à la CEA dont le rôle est d’encourager la coopération économique entre ses États membres, a noté que si les effets macroéconomiques sont bien connus, les tendances des prix des produits de base et leur influence sur les revenus des pays africains nécessitent une analyse plus approfondie pour bien comprendre la situation.

Impôts ivoiriens: 743,6 milliards Fcfa collectés au 3e trimestre 2021

Les services des impôts de Côte d’Ivoire ont collecté 743,6 milliards Fcfa au 3e trimestre 2021 pour un objectif de recettes fixées à 660,2 milliards de Fcfa, soit un écart positif de 83,4 milliards Fcfa.

« Au cours du 3e trimestre de l’année 2021, les recouvrements effectués s’élèvent à 743,6 milliards Fcfa pour un objectif de recettes fixées à 660,2 milliards Fcfa », a indiqué jeudi le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, lors d’un séminaire bilan.

Les services des impôts dégagent ainsi, pour la période du troisième trimestre 2021, un écart positif de 83,4 milliards Fcfa, soit un écart positif de 83,4 milliards Fcfa, soit un taux de recouvrement de 112,6%, a souligné M. Abou Sié Ouattara.

Il a félicité l’ensemble du personnel pour le travail accompli, invitant les agents à poursuivre dans cette dynamique afin de consolider ces performances au soir du 31 décembre 2021. Pour le 4e trimestre, il est fixé un objectif de 606,6 milliards Fcfa,  en baisse de 32,1 milliards Fcfa par rapport à 2020. 

Le directeur de Cabinet du ministère du Budget et du portefeuille de l’Etat, Adama Sall, qui représentait le ministre, a ouvert les travaux du séminaire bilan. Il a adressé des encouragements aux agents des impôts pour la mobilisation de ces recettes.

Toutefois, dira-t-il, de nombreux défis sont encore à relever afin de permettre au gouvernement de mener à bien son ambitieux programme de développement et de faire face à ses engagements vis-à-vis des partenaires. 

M. Sall a fait observer que le taux de pression fiscale de la Côte d’Ivoire s’établit en 2020 à 12,3%, en deçà de la norme de l’UEMOA fixée à 20%. Elle était précédemment de 16% et à chuté consécutivement au rebasage du PIB, qui a conduit à une augmentation de 38,2% de cet agrégat.

Concernant l’élargissement de la population fiscale, les statistiques font ressortir que la population oscille autour de 130.000 contribuables assujettis aux impôts divers hors impôts fonciers, soit un ratio de 1 contribuable pour environ 125 personnes.

Ce ratio, montionnera-t-il, est « encore faible comparé aux ratios de pays avancés du continent qui sont autour de 1 pour 8, voire 6 ». Par conséquent, des mesures vigoureuses doivent être prises dans ce sens. 

« Je voudrais faire observer que le coût des exonérations est estimé à environ 400 milliards Fcfa par an. Il en résulte une réduction manifeste de l’assiette fiscale », a-t-il ajouté, appelant les services des impôts à réfléchir sur un élargissement de l’assiette. 

Côte d’Ivoire : Express Automation Limited épinglée pour fraudes

L’entreprise ivoirienne et ses filiales sont exclues des marchés de la Banque africaine de développement (Bad) pour une période de trois ans.La Banque africaine de développement continue sa croisade contre les sociétés fraudeuses. Après celles du Kenya et du Nigéria, c’est au tour d’Express Automation Limited de la Côte d’Ivoire d’être épinglée par le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption (PIAC) de l’institution financière régionale.

Une enquête menée par ledit bureau a établi qu’Express Automation Limited « s’était livrée à des pratiques frauduleuses lors d’un appel d’offres pour la mise à niveau de la sécurité technique du Centre régional de la Banque pour l’Afrique de l’Est à Nairobi, la capitale du Kenya ».

L’entité ivoirienne et ses filiales sont inéligibles, pour 36 mois, à participer à des projets financés par le Groupe de la Bad. La mesure d’exclusion a pris effet depuis le 18 août dernier, rapporte le communiqué parvenu ce jeudi à APA.

Cette mesure est éligible à une exclusion croisée de la part d’autres banques multilatérales de développement en vertu de l’Accord pour l’exécution mutuelle des décisions d’exclusion, notamment la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque interaméricaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale.

À l’expiration de la période d’exclusion, Express Automation Limited ne pourra reprendre sa participation aux projets financés par le Groupe de la Banque africaine de développement qu’après avoir mis en œuvre un programme de conformité à l’intégrité conforme aux directives de la banque.

Agence africaine d’assurance du commerce: le Cameroun devient actionnaire

Le Cameroun se réjouit d’entrer officiellement dans le capital de l’ACA.Ce pays d’Afrique centrale devient ainsi le 19e État membre de l’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique (ACA) avec une contribution au capital souscrit de 11,37 millions d’euros, grâce au soutien financier de la Banque européenne d’investissement (BEI).

L’adhésion du Cameroun lui permettra de bénéficier des garanties de l’ACA pour soutenir le développement des exportations, d’attirer davantage d’investissements étrangers et d’améliorer le commerce régional et international, explique l’ACA dans une note parvenue ce jeudi à APA.

Le texte souligne que l’adhésion des Etats membres à l’ACA est soutenue par la Banque européenne d’investissement qui, à ce jour, a accordé un total de 94,11millions d’euros (environ 110 millions d’USD) de prêts concessionnels pour accélérer l’adhésion des pays de l’Afrique centrale et de l’Ouest à la structure.

« L’adhésion à l’ACA arrive à point nommé puisqu’elle est inscrite dans la stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) du Cameroun, qui vise notamment à faire du Cameroun un pays émergent par le développement de ses exportations et à l’ouverture de ses marchés locaux aux investissements étrangers. Le nombre des projets prioritaires du gouvernement soumis à l’examen de l’ACA constituerait une bonne base pour la mise en œuvre de son plan de stratégie nationale SND30 », poursuit le communiqué.

« C’est un évènement important pour notre pays, qui est résolument tourné vers l’appel et l’accompagnement des investisseurs nationaux et étrangers. L’ACA nous offre des garanties supplémentaires à ce sujet. Ceci étant, nous comptons sur l’ACA, par la vulgarisation de ses prestations, pour intéresser à la fois notre Gouvernement, tout le réseau des assureurs basés au Cameroun, ainsi que les investisseurs, à la plus-value réelle que leur offre cette adhésion », a dit Sylvester Moh Tangongho, Directeur général du Trésor, de la Coopération financière et monétaire du ministère des Finances.

De son côté, Manuel Moses, Directeur général de l’ACA a promis de « travailler en étroite collaboration avec le gouvernement et le secteur privé pour identifier les projets prioritaires et offrir nos solutions d’atténuation des risques pour la reprise économique post-pandémique et les initiatives de financement du développement du Cameroun. »