Fitch attribue la note BB à la Côte d’Ivoire

L’agence de notation financière Fitch vient d’attribuer la note BB à la Côte d’Ivoire, ce qui accroît davantage la signature du pays auprès des investisseurs.

Sur l’échelle de notation, cela est « important parce qu’au niveau africain nous nous comparons à l’Afrique du Sud et au Brésil », a commenté le ministre ivoirien de l’Économie tu des finances, Adama Coulibaly, au JT de 20h sur la RTI 1, la télévision nationale.  

« Nous sommes la troisième meilleure notation financière sur le continent », a-t-il déclaré, soutenant que les leviers ayant favorisé cela sont « les performances économiques enregistrées maintenant depuis une dizaine d’années ».  

Ensuite, dira-t-il,  les réformes politiques ont également  favorisé ce résultat ainsi que « la bonne tenue des finances publiques et la bonne gestion de la dette ».

Fitch note la Côte d’Ivoire depuis 2014, au moment où l’Etat ivoirien a fait sa première émission d’eurobond. A l’époque le pays était à B, mais a évolué pour se retrouver en 2016 à B+, avant de passer à un cran supérieur BB.

Concernant le déficit budgétaire, la Côte d’Ivoire a atteint, à cause de la Covid-19, un niveau en 2020 qui se situe « entre 5 et 6% là où des pays industrialisés sont à 8% voire 9% », a-t-il poursuivi. 

Le climat socio-politique a beaucoup concouru à cette note financière, de même que les récentes élections législatives organisées en mars de façon « inclusive, transparente et libre », a-t-il renchéri.  

Aujourd’hui, la dette de la Côte d’Ivoire est autour de 48%. Avec cette note, le pays pourra bénéficier d’un coût de financement plus bas parce que la signature de l’Etat ivoirien est crédible. 

Une notation souveraine est l’appréciation de la capacité d’un pays à pouvoir honorer ses engagements. Elle donne au pays une notoriété et mesure sa capacité à faire en sorte que les investisseurs soient dédommagés pour les prêts qui lui sont faits. 

Ethiopie : la Bad finance de nouveaux projets

Le Groupe de la Banque africaine de développement et le gouvernement éthiopien ont signé deux accords de subvention d’un montant de 118 millions de dollars pour de nouveaux projets économiques.Les dons relèvent du guichet de prêts concessionnels du Groupe de la Banque, le Fonds africain de développement, informe le communiqué de l’institution financière parvenu ce vendredi à APA.

Ils iront au projet d’amélioration de la productivité à l’appui des parcs agro-industriels et de l’emploi des jeunes d’une valeur de 47 millions de dollars, et au projet de deuxième interconnexion électrique Éthiopie-Djibouti de 71 millions de dollars, qui vise stimuler les échanges d’électricité entre l’Éthiopie et Djibouti voisin.

Le projet de parcs industriels et de jeunesse verra le développement d’infrastructures d’irrigation et de gestion de l’eau autour des parcs agro-industriels intégrés, offrant aux « agri-entrepreneurs » diplômés des opportunités de créer des entreprises agro-connexes et commercialement viables.

Dans le cadre de ce programme, 12 607 ha de terres irriguées seront aménagés et environ 3 000 jeunes recevront une formation en agronomie/agriculture et en développement commercial.

L’infrastructure d’irrigation renforcera les associations d’usagers de l’eau ; protéger les bassins versants autour des périmètres irrigués ; aller vers la formation des agriculteurs et des jeunes agro-entrepreneurs sur les pratiques de conservation des sols et de l’eau, la production agricole, la valeur ajoutée et la commercialisation ; et aider les jeunes PME établies à accéder au crédit.

Le projet sera mis en œuvre sur une période de cinq ans (2021-2026) sous la tutelle du ministère de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Énergie et de la Commission de développement de l’irrigation du pays.

Le deuxième projet d’interconnexion électrique Éthiopie-Djibouti fait suite à un précédent projet d’interconnexion électrique financé par la Bad entre les deux pays et s’appuie sur les avantages accumulés au cours des 10 dernières années.

Il permettra la construction d’environ 300 km de lignes d’interconnexion, 170 km de lignes de transmission pour renforcer le réseau en Éthiopie, ainsi que la construction et l’extension de nouvelles sous-stations dans les deux pays.

A Djibouti, les bénéfices attendus incluent une augmentation de 65% des connexions clients et une forte réduction de l’utilisation des centrales thermiques de 100% à environ 16%.

En Éthiopie, le projet entraînerait une augmentation des revenus du commerce de l’électricité qui, au cours des 10 dernières années, s’élevait à plus de 275 millions de dollars de revenus provenant des exportations d’électricité.

Une fois terminé, les revenus de l’Éthiopie provenant des exportations d’électricité augmenteront, tout en renforçant l’accès de Djibouti à une électricité fiable, abordable et propre et en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre.

« En renforçant les liens économiques grâce à l’augmentation du commerce transfrontalier de l’électricité et à l’amélioration de la compétitivité économique, le projet contribuera à exploiter la paix et la stabilité régionales et à remédier à la fragilité régionale », a déclaré le directeur général adjoint, Développement régional et prestation d’affaires en Afrique de l’Est, Dr Abdul Kamara.

Maroc : Baisse de plus de 78% du trafic des passagers au premier semestre 2021

Les aéroports marocains ont enregistré un volume de trafic commercial passager de 2.473.988 passagers durant le premier semestre 2021, contre 11.669.548 passagers au cours de la même période de l’année 2019, soit une baisse de l’ordre de 78,8%, selon un communiqué de l’Office national des Aéroports (ONDA).L’aéroport Mohammed V de Casablanca, qui représente la moitié du trafic passagers global, a ainsi accusé de janvier à juin 2021, une baisse de 73,48% par rapport à la même période de 2019, soit 1.238.912 passagers contre 4.670.924 passagers accueillis durant le S1-2019, précise l’ONDA.

Durant la période allant du mardi 15 juin 2021 jusqu’au mercredi 30 juin 2021, les aéroports marocains ont accueilli 476.542 passagers à travers 4.704 vols, fait savoir la même source, ajoutant que ce trafic représente 45% du trafic international passagers accueilli durant la même période de 2019.

Par ailleurs, l’ONDA indique que le trafic aérien domestique, avec 652.147 passagers accueillis durant le 1er semestre 2021, a enregistré une régression de l’ordre de 53,68% par rapport à la même période de l’année 2019.

En baisse de 82,25% par rapport au premier trimestre de 2019, le trafic aérien international qui représente presque 74% du trafic global, a enregistré 1.821.841 passagers.

Ce résultat en baisse concerne tous les marchés, notamment celui de l’Europe qui représente plus de 72% du trafic aérien global, avec une régression de 83,88% par rapport à la même période de 2019.

Durant le 1er semestre 2021, il y a eu 30.091 mouvements aéroportuaires, en baisse de -69,54% par rapport à la même période de l’année 2019. La part de l’aéroport Mohammed V est de 49,94% de ce trafic, Tanger Ibn Battouta (9,64%) et Marrakech Menara (9,09%).

Le fret aérien a accusé durant le 1er semestre 2021 une réduction de -27,64% par rapport au à la même période de 2019. Il s’est établi à 35.236,72 tonnes contre 48.696,31 tonnes le 1er semestre 2019.

Côte d’Ivoire: adoption d’un projet de loi créant un Pôle pénal économique et financier

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi un projet de loi instituant un pôle pénal économique et financier, visant à lutter entre autres, contre le financement du terrorisme, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Le Conseil a adopté « un projet de loi portant création, compétente organisation et fonctionnement du pôle pénal économique et financier, spécialisé en matière économique et financière » a dit M. Amadou Coulibaly à la presse. 

« La création de cette juridiction spécialisée vise à mettre le cadre institutionnel de la répression, de la corruption et des infractions assimilées, du blanchiment de capitaux, du financement du terrorisme et des infractions financières connexes », a-t-il ajouté.  

Ce projet de loi est libellé « en cohérence avec les engagements internationaux de la Côte d’Ivoire notamment sur la Convention des Nations unies pour la lutte contre la corruption et divers autres instruments régionaux et sous-régionaux ».   

Côte d’Ivoire: le gouvernement annonce une « révision sur la norme du pain »

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi une « révision sur la norme du pain » avec l’introduction d’autres intrants produits localement, à l’issue d’un Conseil des ministres. »Dans l’ensemble des dispositions qui ont été annoncées, il a été question notamment de revoir la norme du pain en Côte d’Ivoire, de façon à ce qu’on puisse autoriser l’introduction d’autres intrants produits localement », a dit M. Amadou Coulibaly à la presse. 

Cela, dira-t-il, vise à « réduire la teneur en blé sans pourtant changer la qualité » du pain. Une fois que ce travail technique sera fait, les consommateurs seront « rassurés d’avoir du pain de qualité avec un coût de revenu qui soit moins élevé ».  

Les acteurs du secteur de la boulangerie avaient menacé d’augmenter le prix du pain au mois de mai dernier, face au coût élevé de la farine et qui ne leur permettait pas de rentrer dans dans leur fonds.

Le ministère du Commerce et de l’industrie avait rencontré les acteurs du secteur suite aux velléités de hausse du prix du pain afin qu’ils ne relèvent pas le coût de la baguette de pain, demandant aux meuniers de « géler les prix de la farine boulangère de type 55 ». 

Le prix de la tonne de blé est passé de 250 euros en janvier 2021 à 300 euros en juillet 2021, soit une hausse de 20%, combinée à une hausse du coût de fret de 20%, alors que le prix de la tonne de farine de blé n’a augmenté que de 5% entre janvier et juillet 2021. 

Un engagement historique de 1 milliard USD de la Banque mondiale auprès de Madagascar

L’Etat de Madagascar a signé avec la Banque mondiale (BM) quatre accords de partenariats d’envergure pour un montant global de 490 millions USD dans le cadre d’un engagement historique de l’institution financière auprès du pays à hauteur de 1 milliard de dollars USD.

Ce partenariat s’inscrit dans le cadre d’un engagement encore inégalé de la Banque mondiale auprès de Madagascar. Il a été paraphé en présence du président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, et de la représentante de la Banque mondiale à Madagascar, Marie-Chantal Uwanyiligira, au Palais d’État d’Iavoloha.  

L’appui de 490 millions USD de la Banque mondiale  vise à soutenir le développement de Madagascar et devrait permettre de débuter de nouveaux projets au profit du pays. Il vient  en outre renforcer les efforts du gouvernement face à la pandémie de Covid-19 et à relancer l’économie. 

Le partenariat, qui acte un soutien financier de 490 millions USD, s’inscrit dans un engagement plus global de la Banque mondiale auprès de Madagascar au titre de l’année fiscale 2021 (allant du 1er juillet 2020 au 30 juin 2021), à hauteur d’1 milliard USD, rapporte le protocole paraphé entre les deux parties.  

Il marque ostensiblement une avancée d’envergure pour le développement économique de l’île, dans les domaines de la santé, de l’infrastructure, de l’agriculture et de la transformation économique.   

Un engagement historique 

Cette signature intervient une semaine après la rencontre entre M. Andry Rajoelina et le directeur général des opérations de la Banque mondiale Axel van Trotsenburg, lors de la réunion pour la 20e reconstitution des ressources de l’Association Internationale de Développement (IDA) à Abidjan, en Côte d’Ivoire.  

Lors de la signature, le président malgache a loué la volonté et la détermination de la Banque mondiale à appuyer son pays dans l’expansion des programmes sociaux et économiques, notamment dans le cadre du soutien de la résilience de la population face aux impacts socio-économiques considérables de la Covid-19. 

Ce soutien financier est attribué à quatre projets structurants de développement, approuvés au préalable par le Conseil d’administration de la Banque mondiale, qui viendront soutenir les efforts engagés par le gouvernement.  

« Nous avons le devoir et l’obligation de laisser à nos enfants et petits-enfants un héritage d’espoir et de prospérité, dans l’esprit de la durabilité, les routes et les infrastructures, les améliorations que les fonds empruntés auront apportées pour le développement durable du pays » a déclaré M. Andry Rajoelina.  

Quant à Mme  Marie-Chantal Uwanyiligira,  elle a assuré que « la Banque mondiale reste aux côtés du Gouvernement et du peuple malagasy en période normale et surtout en période de crise ».

 La banque appuie les programmes de moyen et long terme, autant elle est flexible pour assister les pays en période de crise, a-t-elle ajouté, indiquant que dès le début de cette pandémie, la banque a réajusté son portefeuille pour soutenir les efforts du gouvernement à sauver les vies humaines, préserver les emplois et aider à la reprise économique. 

Les projets et les subventions allouées 

Le protocole comprend un projet d’appui à l’acquisition de vaccins contre le Covid-19 et au renforcement du système de santé, à hauteur de 100 millions USD, qui en plus, permettra également le renforcement des systèmes de santé.

Il va permettre la réalisation d’un projet de transformation économique pour la croissance inclusive (PIC3), à hauteur de 150 millions USD, qui soutiendra davantage la diversification économique pour une croissance inclusive tout en appuyant la reprise économique à la sortie de cette crise. 

Ce projet s’adressera particulièrement aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) et entrepreneurs dans les secteurs du tourisme, agribusiness et numérique dans les régions de Diana, Anosy, Atsimo-Andrefana, l’île de Sainte-Marie et la région d’Analamanga pour  l’appui au secteur numérique. 

Par ailleurs, prévoit-il  un projet de développement durable du secteur routier de Madagascar, à hauteur de 200 millions USD, qui renforcera la capacité des institutions gouvernementales en charge de la gestion du réseau routier ainsi que la maintenance afin d’assurer la longévité, la sécurité et la résilience climatique de 1 200 km de routes à Madagascar.

Le pays pourra aussi bénéficier d’un fonds additionnel, à hauteur de 40 millions USD, pour le projet d’agriculture durable par une approche paysage (PADAP), qui viendra consolider les fonds du PADAP, utilisés au préalable pour la mise en œuvre du Plan Multisectoriel d’Urgence du Gouvernement en riposte à la pandémie de COVID-19. 

Ceci permettra d’assurer que des ressources adéquates soient affectées à ce projet qui utilise une approche paysage innovante pour appuyer les efforts des communautés en milieu rural en faveur d’une agriculture productive et résiliente.

« Il faut saisir l’opportunité de la sortie de cette pandémie de COVID-19 pour accélérer les réformes nécessaires pour bâtir mieux et plus vite l’économie malagasy pour le bien de toute la population », a déclaré Marie-Chantal Uwanyiligira, Représentante de la Banque mondiale à Madagascar.

Sauver des vies et maintenir les moyens de subsistance ne sera durable que si le Gouvernement jette les bases d’une meilleure reconstruction. C’est dans ce contexte que la Banque finance aujourd’hui ces projets afin d’aider le pays à se remettre sur les rails pour atteindre les objectifs de développement durable. 

L’Afrique invitée à recourir à l’énergie solaire hors réseau

Le recours à ces technologies solaires doit permettre de réduire le nombre d’Africains qui n’ont pas accès à une source d’énergie fiable et abordable, selon une nouvelle étude.Le document publié ce mardi 20 juillet 2021 par la Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Alliance solaire internationale proposent ainsi des solutions pour surmonter les principales difficultés liées à l’investissement et à l’accessibilité financière qui freinent les investissements dans le secteur de l’énergie solaire hors réseau dans toute l’Afrique.

« Il est essentiel d’intensifier le recours aux technologies solaires hors réseau dans toute l’Afrique pour exploiter une énergie propre et abordable et transformer la vie de millions de personnes », indique le texte, soulignant qu’à l’heure actuelle, plus de 120 millions de ménages en Afrique n’ont pas accès à une énergie fiable et abordable, et 60 millions d’entre eux devraient rester privés d’électricité jusqu’en 2030 si aucune mesure d’urgence n’est prise.

L’étude associe l’expérience et le savoir-faire acquis grâce au déploiement réussi d’installations hors réseau pour illustrer comment des investissements peuvent être mobilisés pour renforcer l’accès à l’énergie solaire. 

« Cette analyse novatrice montre comment une coopération plus étroite entre les partenaires africains, européens et mondiaux peut mobiliser des investissements et lever des obstacles techniques qui freinent le développement durable et la transition verte », a déclaré Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement.

Pour Dr. Ajay Mathur, directeur général de l’Alliance solaire internationale, l’étude décrit la voie à suivre pour ouvrir l’accès à l’énergie solaire hors réseau en Afrique. Elle s’appuie sur des succès avérés, les connaissances de spécialistes et l’expérience du marché pour repérer et pallier les déficits d’investissement, et lever les obstacles financiers freinant le recours à l’énergie solaire hors réseau.

« L’étude détaille ce qui peut être fait pour améliorer l’accès des zones rurales hors réseau à l’énergie propre, mais aussi des camps de réfugiés, des zones urbaines et des villages reculés d’Afrique », a expliqué Dr. Ajay Mathur.

Selon le document, il est essentiel de partager les meilleures pratiques permettant de mobiliser des investissements et de lever les obstacles techniques freinant l’énergie solaire hors réseau pour accroître le recours à cette source d’énergie, permettre aux communautés vulnérables et éloignées d’avoir accès à une énergie propre et atteindre l’objectif de développement durable relatif à l’accès universel à une énergie fiable et abordable.

Sénégal : la Senelec appuie des groupements féminins

Au total, des matériels estimés à 83 millions f cfa ont été octroyés à des groupements féminins du département de Guédiawaye (banlieue dakaroise).Ce don de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) entre dans le cadre du Projet d’appui au secteur de l’électricité (PASE), cofinancé par la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement (BEI), l’Agence française de développement (AFD) et l’Union européenne.

Ce premier lot de matériels composés de trois moulins à céréales, trois décortiqueuses à céréales, d’un moulin à disque, d’une chaîne de transformation d’arachide et des équipements électroménagers, vient en soutien aux femmes de la banlieue dans la transformation de céréales locales et de fruits et légumes, l’aviculture et le commerce de poulets et le maraîchage.

Lors de son allocution, le Directeur général de Senelec, Papa Mademba Bitèye a rappelé qu’à travers ce don, Senelec vient exprimer sa solidarité et son soutien à une frange importante de la population : les femmes.

« A travers cette démarche, Senelec poursuit un double objectif à savoir contribuer à la promotion de la femme à travers un usage productif de l’électricité et favoriser l’accès universel à l’électricité », a dit M. Bitèye dans un communiqué reçu à APA.

Selon lui, l’accès universel à l’électricité ne saurait être réalisé sans opérer une discrimination positive à l’égard des femmes. « L’accès des femmes à l’électricité est une condition sinequanone pour atteindre l’accès universel à l’électricité. Ces objectifs sont en droite ligne avec la vision d’émergence promue par Son Excellence le Président de la République Macky Sall et les engagements de notre pays dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD) », a indiqué Papa Mademba Bitèye.

Il a ajouté : « Aussi, Senelec en raison de son rôle pivot dans le développement de notre pays entend pleinement jouer sa partition. C’est pour cette raison que, Senelec, dans le cadre du Projet d’appui au secteur de l’électricité (PASE), a réservé un traitement particulier aux femmes avec la mise en œuvre d’un ambitieux programme, destiné à améliorer les conditions de vie des ménages vulnérables, accroître les usages productifs de l’électricité et contribuer à l’autonomisation économique des femmes ».

En outre Papa Mademba Bitèye a saisi l’occasion pour annoncer la livraison très prochaine d’un poste injecteur pour le département pour un coût global de 13 milliards. D’après lui, ce poste injecteur réalisé dans le cadre du PASE va davantage sécuriser et densifier l’alimentation en électricité pour toute la banlieue avec l’appui des bailleurs.

Toutes les initiatives de Senelec dans le département ont été saluées positivement par le Maire de Guédiawaye Aliou Sall qui a félicité l’entreprise pour sa responsabilité sociétale et surtout pour ses efforts dans l’amélioration des conditions de vie de la population de Guédiawaye.

Pillages : l’Afrique du Sud relance son économie (Ramaphosa)

L’Afrique du Sud est en train de se reconstruire après les récents pillages et violences, selon son président Cyril Ramaphosa.Dans son message hebdomadaire à la nation après les pires troubles dans le pays depuis la fin de l’apartheid, M. Ramaphosa a soutenu que son pays « en train de relancer son économie ».

Les événements de la semaine dernière suite à l’emprisonnement de l’ex-président Jacob Zuma « sont un rappel brutal de la profondeur des problèmes et du chemin qu’il nous reste à parcourir ».

« Ces événements doivent nous conduire à agir avec plus de détermination et de diligence », a déclaré Ramaphosa.

Il a fait remarquer que les récents troubles ont entraîné la mort de 212 personnes et le pillage de biens publics et privés, la destruction d’infrastructures à hauteur de plusieurs millions de dollars et la suspension de services essentiels dans les provinces du Kwazulu-Natal et du Gauteng.

« Alors que nous nous efforçons de stabiliser le pays, de sécuriser les fournitures et de protéger les infrastructures essentielles, nous devons également travailler ensemble pour atténuer les effets de ces troubles sur les personnes les plus vulnérables de la société », a ajouté le président.

Il a évoqué l’urgence de transformer l’économie, de créer des emplois et de partager les richesses du pays pour tirer des millions de Sud-Africains des affres de la pauvreté.

« Nous devons transformer fondamentalement notre économie et notre société, en intensifiant nos efforts pour créer des emplois, sortir des millions de personnes de la pauvreté et faire en sorte que les richesses du pays soient partagées entre tous ses habitants », a-t-il poursuivi.

Le dirigeant sud-africain a encouragé les entreprises à offrir des mesures de bien-être et d’autres formes de soutien aux employés qui ont été touchés par les violences.

« Nous sommes appelés à contribuer à l’aide alimentaire et à soutenir les entreprises en détresse. Nous sommes appelés à rejoindre de petites équipes de bénévoles pour aider à nettoyer les communautés touchées, s’il nous est possible de le faire, tout en ayant à l’esprit de la pandémie et ce que nous devons faire pour rester en sécurité », a conclu le président.

Mauritanie : dix millions d’euros de la Bad pour la relance économique

La Banque africaine de développement (Bad) a accordé cette ligne de crédit à la Banque mauritanienne pour le Commerce et l’Industrie (BCI) pour qu’elle appuie les Petites et Moyennes Entreprises du pays.La pandémie de Covid-19 affecte toutes les économies du monde. La lutte pour sauver des vies s’accompagne de stratégies pour relancer la machine économique grippée. Avec l’octroi de ce financement, la Banque africaine de développement (Bad) permettra, selon un communiqué reçu lundi à APA, à la Banque mauritanienne pour le Commerce et l’Industrie (BCI) de « disposer de liquidités en devises ».

Cet argent servira à « préfinancer l’acquisition de machines, d’intrants, d’équipements, de biens de consommation, de denrées alimentaires et de matériaux au profit des secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’industrie, de la construction, de la transformation du poisson et des aliments et de l’artisanat ».

Le Conseil d’administration de la Bad a approuvé l’opération vendredi dernier à Abidjan, en Côte d’Ivoire. De l’avis de Malinne Blomberg, Directrice Générale adjointe de la Bad pour l’Afrique du Nord et responsable-pays pour la Mauritanie, l’objectif est de « faciliter encore plus l’accès au financement pour les PME mauritaniennes ».

Poursuivant, elle a affirmé que l’ambition de l’institution financière est d’ « offrir de nouvelles perspectives en incitant (ces entreprises) à se lancer sur des marchés porteurs pour relancer rapidement la croissance et créer des emplois durables ».

C’est la troisième ligne de financement dont bénéficie la BCI. En 2008 et 2016, elle avait perçu au total environ 16 millions de dollars US. Pour Stefan Nalletamby, Directeur du département du développement du secteur financier à la Bad, le contexte est difficile pour les banques mauritaniennes car « l’accès au financement des PME, qui a toujours constitué un défi, se trouve aggravé par la crise actuelle et par l’accès difficile aux devises étrangères, indispensables pour régler les opérations du commerce international ».

Dans sa politique, la Bad vise cinq grandes priorités sur le continent. A travers le financement de la BCI, l’institution financière dit en atteindre quatre : « nourrir », « industrialiser » et « intégrer l’Afrique » avec un effet catalyseur sur l’atteinte de l’objectif « améliorer la qualité de vie des populations africaines ».

Cherté de la vie: l’Etat ivoirien va encadrer les prix

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a indiqué dimanche que son département prendra des mesures d’encadrement des prix sur le marché face à la cherté de la vie, en cas de nécessité.

« Nous poursuivons la concertation avec les différents acteurs (pour) trouver des solutions durables qui n’obèrent pas le pouvoir d’achat des populations. En cas de nécessité, nous allons prendre des mesures d’encadrement des prix », a dit M. Souleymane Diarrassouba, lors d’une conférence de presse. 

Depuis quelques jours, l’on assiste à de nombreuses plaintes des populations relativement à ces hausses qui ont été relayées et amplifiées par les médias et les réseaux sociaux. 

M. Souleymane Diarrassouba a appelé les citoyens « au calme, à la sérénité, et à ne pas céder à la panique et à éviter de diffuser des informations qui sont de nature à perturber le marché ». 

« Face au cri de cœur de la population auquel le gouvernement est sensible, il était donc important pour le département dont j’ai la charge de rencontrer la presse pour informer les populations sur la réalité de la situation », a-t-il ajouté. 

Le ministre du Commerce a expliqué que « les augmentations constatées ne sont pas spécifiques à la Côte d’Ivoire ». Car, partout dans le monde, avec la reprise économique caractérisée par une reprise de la demande beaucoup plus forte que prévue, après une année 2020 marquée par la pandémie à coronavirus, et les tensions sur les matières premières, l’inflation reprend de la vigueur. 

L’Indice des prix alimentaires de la FAO, soulignera-t-il, a progressé pour le 12e mois consécutif et s’établit à 127,1 points, avec un bond de 5,8 points, la plus forte hausse mensuelle depuis 2010.

De ce fait, les prix internationaux de la plupart des produits ont augmenté au deuxième semestre 2020 et ont encore marqué un fort rebond au premier semestre de 2021. 

Il a noté, par exemple, que le prix du maïs a été multiplié par plus de deux, et ceux du soja, du sucre et du blé ont augmenté respectivement de 61%, 52% et 26%, à la suite d’une forte demande d’aliments pour animaux en Asie et les contraintes sur la croissance de la production agricole mondiale ont alimenté la hausse des prix.

Le prix de l’huile de palme raffinée étant aligné sur le prix « AIPH » du régime de palme ou de l’huile brute, le prix du régime de palme a augmenté de 47,44 F/kg en décembre 2020 à 61,14 F/kg en janvier 2021, puis à 77,75 F/kg en juillet 2021, soit une hausse de 62%. 

Quant à l’huile de palme brute, le prix est passé de 399F/kg en décembre 2020 à 497 F/kg en janvier 2021, puis à 627 F/kg en juillet 2021, soit une hausse de 57% tandis que le prix de l’huile raffinée de 25 L est passé de 19600 F en décembre 2020 à 22500 F en juillet 2021, soit une hausse de 14,79%.

Le prix de la tonne de blé, lui, est passé de 250 euros en janvier 2021 à 300 euros en juillet 2021, soit une hausse de 20%, combinée à une hausse du coût de fret de 20% alors que le prix de la tonne de farine de blé n’a augmenté que de 5% entre janvier et juillet 2021. 

« Face à la hausse des prix de certains produits de première nécessité, différentes mesures ont été prises pour préserver le pouvoir d’achat des ménages », a-t-il poursuivi, rappelant que la détermination des prix relève du marché selon la loi de l’offre et de la demande et du jeu de la concurrence. 

La mission du gouvernement est d’assurer la surveillance du marché et d’encadrer les prix en cas de dysfonctionnements du marché et de pratiques spéculatives avérées, a fait savoir le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie. 

Il a mentionné que son ministère a renforcé la concertation avec les acteurs des secteurs concernés. En janvier 2021, à l’issue de discussions, les industriels et son département ont convenu de suspendre les hausses de prix de l’huile de table raffinée, intervenues au mois de janvier 2021 et de geler les prix de la farine boulangère type 55.

« En mai 2021, en accord avec les acteurs, nous avons pris des mesures de fixation de prix maxima convenus sur la période de la crise énergétique pour la viande de bœuf (avec et sans os), le ciment, et le maintien du prix de la baguette de pain à 150 FCFA », a-t-il également rappelé. 

« Le rationnement des entreprises et ménages en électricité étant désormais terminé, nous avons donc déjà noté une tendance à la baisse des prix au détail de certains produits, notamment les matériaux de construction », a-t-il fait observer.

La botte de fer qui était vendue à 52000 FCFA en 2019, puis à 47000 FCFA en décembre 2020, entre 52000 FCFA et 54000 FCFA de janvier à avril 2021, puis entre 56000 FCFA et 60000 FCFA pendant le rationnement a baissé à 54000 FCFA aujourd’hui, a-t-il fait remarquer.  

Le sac de ciment CPJ 42.5 au détail coûtait 4200 FCFA en décembre 2020, puis 4000 FCFA entre janvier et avril 2021 et entre 5000 FCFA et 6000 FCFA pendant la période de rationnement de l’électricité, est vendu aujourd’hui entre 4200 FCFA et 4500 FCFA, presqu’au prix de décembre 2020, a-t-il assuré. 

En Côte d’Ivoire, les évolutions des prix des produits de première nécessité ont été « globalement maîtrisées » au cours du premier trimestre de 2021 comparativement à la même période de 2020, a soutenu M. Souleymane Diarrassouba. 

Relance du projet soja visant 450 ha dans le nord ivoirien

Un projet de la culture du soja devant être développé sur 450 hectares dans les régions du Bafing et du Kabadougou (nord ivoirien), notamment freiné par la crise sanitaire de Covid-19, vient d’être relancé.

Pour évaluer l’état d’avancement du Projet soja, une délégation du ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural a effectué une mission du 12 au 17 juillet 2021 sur les sites, dans les régions du Bafing et du Kabadougou. 

Cette mission était conduite par le directeur de l’Evaluation des projets, M. Silué Sionseligam, qui s’est dit « satisfait » de l’évolution des travaux en cours sur les différents sites.  

« Nous sommes venus faire le suivi et l’évaluation des activités de démarrage de la campagne 2021. À savoir le labour, le pulverisage, le hersage, et le semis », a précisé M. Silué Sioseligam.  

La délégation repart « satisfaite, car n’eût été le problème de pluie toutes les parcelles seraient déjà semées, mais avec les pluies qui s’annoncent tout sera fini dans quelques jours », a rassuré M. Silué. 

« C’est une joie immense pour nous de revoir le projet (…). Nous avons beaucoup souffert de l’arrêt du projet mais grâce au président de la République le projet est de retour. Nous lui disons grand merci ainsi qu’au ministre de l’Agriculture », a déclaré Viviane Sahoua, porte-parole des productrices de soja dans la région du Bafing. 

Elle a relevé que c’est « un réel espoir qui naît en (eux) avec la reprise du projet soja ». Ce projet devrait permettre une production massive du soja dans le cadre de la sécurité alimentaire et de créer des emplois. 

 « C’est un projet de développement de la région et nous devons saisir l’opportunité que l’État nous donne. Je demande à la jeunesse du Bafing de ne pas rester dans les grins de thé ou kiosques à café »,  a lancé M. Silué.  

Les producteurs ont émis quelques doléances relatives notamment à l’acquisition de moissonneuses batteuses afin de faciliter la récolte ainsi qu’une unité de transformation du soja à Touba pour commercialiser des produits à valeur ajoutée. 

Le directeur de l’évaluation des projets, Silué Sionseligam, a fait savoir que ces préoccupations ont été prises en compte dans la vision de développement du secteur agricole ivoirien et la stratégie de transformation des produits locaux.  

Le projet prévoit également la réhabilitation de toutes les fermes semencières, des pistes menant aux parcelles, la construction d’infrastructures de conservation et de contrôle de la qualité des semences (laboratoire d’analyse), l’identification de nouvelles terres pour l’extension du projet. 

L’Etat prévoit la construction d’une unité de transformation du soja « avec la création d’une usine de transformation du soja à Touba dont les travaux débuteront en 2022 », a dit M. Silué,  ajoutant que « ce sont au moins 15000 emplois directs qui seront créés pour les jeunes et les femmes ».

Le projet soja permettra de créer une économie agricole intégrée génératrice de revenus équitablement partagés entre les différents acteurs de la chaîne de valeurs, de réduire l’exode rural et d’améliorer la qualité de vie des populations.

Les prochaines campagnes dans les régions de la Bagoué, du Folon et du Poro seront concernées par cet important projet qui vise à lutter contre la pauvreté dans nos régions. Le projet a été officiellement lancé le 24 octobre 2019. 

Sénégal : la première étape de structuration du Hub Minier Régional bouclée

Dans la deuxième phase d’exécution du projet, l’accent sera essentiellement mis sur les études de faisabilité des quatre décisions majeures actées, vendredi à Dakar, à l’issue d’un atelier d’orientation stratégique.C’est un pas de plus vers la concrétisation du Hub Minier Régional (HMR) du Sénégal. « Un tournant décisif » selon le Directeur Général du Bureau Opérationnel de Suivi Du Plan Sénégal Emergent (BOS/PSE), El Ousseyni Kane.

En effet, après plusieurs mois de travail intense ayant impliqué l’administration, les acteurs privés des secteurs des mines et des hydrocarbures,  l’opérationnalisation  de ce programme phare du PSE entre dans sa deuxième phase.

Durant les deux mois à venir, les acteurs autour du projet « se sont engagés, selon El Ousseyni Kane, à poursuivre les études de faisabilité  » des quatre décisions majeures arrêtées au sortir de la rencontre de ce jour.

Celles-ci portent entre autres sur l’intégration partielle du volet hydrocarbure et gazier dans le hub, son caractère multidimensionnel intégrant la partie logistique, les services et la composante académique, l’implantation du hub central à Kédougou (Sud-Est) ou Tambacounda (Est) et la mise en place de mini-satellites de hub dans les régions de Thiès (Ouest), Dakar (Ouest) et Matam (Nord). La finalité étant de pouvoir travailler en synergie avec l’ensemble des acteurs.

« Toutes ces décisions ont été validées avec l’ensemble des acteurs par un système de vote démocratique », a assuré M. Kane, ajoutant que les acteurs vont se « retrouver dans trois mois pour faire le Lab (atelier intensif) durant cinq semaines pendant lesquelles l’ensemble des acteurs vont réfléchir pour sortir la feuille globale pour opérationnaliser le Hub Minier Régional ».

Le HMR a pour objectif de faire du Sénégal un centre de ressources pour les mines en Afrique de l’Ouest. Il se veut aussi le point de rayonnement et d’expansion de l’industrie minière sénégalaise.

Il s’agit de la mise en place d’une plateforme assurant la disponibilité des équipements, des services et des ressources humaines qualifiées pour les exploitations minières de la sous-région.

Pour ce faire, a indiqué le ministre en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), Abdou Karim Fofana, il importe que le ministère des Mines et de la Géologie mette en place un écosystème favorable, compétitif pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et attractif pour les fournisseurs de référence de services miniers.

Cette démarche va s’articuler, selon lui, autour de trois composantes essentielles. C’est d’abord la création d’un « hub de services ». Il permettra de réaliser les actions de sous-traitance opérationnelle y compris le service traiteur, matériaux de base et gestion des installations et de l’analyse des échantillons.

Abdou Karim Fofana préconise ensuite « l’implantation du hub logistique » qui va disposer de centres de distributions stockant et offrant des consommables, pièces de rechanges et équipements.

Enfin, le ministre en charge du suivi du PSE suggère la construction d’« un hub académique » pour mettre à la disposition des opérateurs de la sous-région un personnel qualifié répondant aux besoins des métiers miniers.

Pour mener à bien ce projet, le Secrétaire Général du ministère des Mines et de la Géologie, Ibrahima Guèye, a invité le BOS et ses partenaires à davantage travailler sur l’identification des facteurs de performance, les choix pertinents de sites et les partenaires à impliquer. Car « c’est à ce prix que nous atteindrons nos objectifs », a-t-il dit.

A en croire M. Guèye, la structuration du projet devra également prendre en compte des réformes en cours sur l’environnement et portées par d’autres départements.

Il s’agit, souligne-t-il, de l’accès au foncier, l’alignement de la formation sur les besoins de l’économie, la révision du Code des investisseurs et la mise en place d’un Fonds d’amorçage des projets de 60 milliards F CFA.

Côte d’Ivoire: lancement des Journées économiques des PME de Bouaké

Les Journées économiques des Petites et moyennes entreprises (PME) de la Région du Gbêkè (Bouaké), prévues du 26 au 27 juillet 2021, ont été lancées jeudi à Bouaké, la métropole du centre ivoirien.

Plus de 243 entreprises étaient présentes au lancement des Journées économiques des PME de la Région du Gbêkê autour du thème « potentialité et atouts de la Région du Gbêkê pour le développement des PME ».

Selon les organisateurs, ces assises tenues sous ce thème proposé par la Fédération ivoirienne des PME (FIPME) pour la Région du Gbêkê, visent à renforcer le dynamisme des entreprises locales pour accroître leurs productions.

Fort du constat de la faible participation des PME locales à l’essor économique de la Côte d’Ivoire, la FIPME entend au travers de ces journées économiques, renforcer les capacités techniques et managériales des PME de la Région du Gbêkê.

Cette plateforme vise également à doter les PME de la Région d’instruments de référence en matière de gouvernance et apporter les informations sur les fonds de soutien aux PME.

La FIPME s’est imposée comme le chef de file des PME en Côte d’Ivoire avec à son actif 40 faîtières et associations professionnelles regroupant plus de 90% des principales grandes organisations du secteur des PME.

Ces journées économiques régionales tournantes sont prévues être organisées dans chacun des huit Pôles économiques nationaux, le but étant d’impliquer davantage les PME dans les défis de la qualité et de la compétitivité.

 Le lancement officiel des Journées économiques des PME de la Région du Gbêkê  eu lieu à la préfecture de la région. Le Préfet de région Tuo Fozié était représenté par le préfet de Béoumi.

Côte d’Ivoire: la SFI lance un Programme pour l’accès aux équipements médicaux

Le directeur général de la Société financière internationale (SFI), Makhtar Diop, a lancé vendredi à Abidjan le Programme pour faciliter l’accès aux équipements médicaux pour la Côte d’Ivoire, en présence du Premier ministre ivoirien Patrick Achi.

Le Programme pour l’accès aux équipements médicaux en Afrique (AMEF) pour la Côte d’Ivoire vise à répondre à aider les hôpitaux, les cliniques, les laboratoires et les centres d’imagerie médicale à acquérir du matériel de pointe. 

La SFI partage le risque avec l’établissement bancaire. Un mécanisme qui vient soutenir le portefeuille de la banque afin d’octroyer du crédit aux PME du secteur de la santé qui peinent à obtenir des prêts bancaires pour acheter ou louer des équipements médicaux essentiels. 

M. Makthar Diop a fait savoir que « les investisseurs veulent utiliser le secteur de la santé comme étant un secteur qui permettra de créer les emplois, de la richesse mais également de satisfaire à la demande sociale ».

Les besoins en matière de santé deviennent de plus en plus importants avec l’allongement du cycle de vie active et l’espérance de vie qui s’accroît dans les pays. De ce fait, la SFI veut accompagner le secteur de la santé pour s’équiper en matériels de pointe.

Le directeur général de la SFI, la branche de la Banque mondiale en charge du secteur privé, a fait observer que « le secteur bancaire n’est pas familier avec l’appréciation du risque dans le secteur de la santé ».

Ce programme « permettra au secteur bancaire en général de se familiariser à l’appréciation du risque dans le secteur des services qui à mon avis augmente de façon exponentielle dans les pays africains », a-t-il ajouté.

Ensuite, dira-t-il, « on se rend compte que quand on va dans les services de santé (en Afrique) on constate qu’il y a un équipement de qualité qui a été utilisé pour une année ou deux et qui est maintenant dans une arrière cour, qui n’est pas maintenue et qui ne sert plus à rien ».

Le Premier ministre Patrick Achi a souligné l’importance pour les acteurs du secteur de la santé de traiter directement avec les équipementiers médicaux pour assurer une maintenance continue de leurs appareils, voire installer une succursale dans le pays. 

M. Patrick Achi a relevé que les difficultés pour les PME pour croître sont « réels », assurant que l’Etat est disposé à apporter « des solutions rapides », entre autre, un fonds de garantie pour accompagner ce programme. Toute chose qui permettra de créer des champions nationaux.

Le directeur général de Nsia Banque Côte d’Ivoire, Léonce Yacé, a admis que les banques ont des difficultés à accompagner les PME quand il y a un problème de gouvernance ou une asymétrie de l’information financière. C’est pourquoi les banques exigent le visa comptable. 

« Le Premier ministre à tenu des propos qui nous rassurent », a déclaré le président de la Fédération des PME ivoiriennes (FIPME), Dr Joseph Boguifo, également président de l’Association des cliniques privées en Côte d’Ivoire. 

L’AMEF est une plateforme conçue par la SFI pour mettre en relation des entreprises du secteur de la santé qui ont besoin d’équipements médicaux avec des fabricants d’équipements et des institutions financières. 

L’objectif est d’améliorer la qualité des soins dans le secteur médical privé et d’aider les petits acteurs du secteur à renforcer leur capacité d’action face à la pandémie de Covid-19 et aux autres défis sanitaires majeurs. 

Energie : appel à candidatures pour les start-up africaines

Les jeunes entreprises du continent peuvent bénéficier d’un financement en participant au concours « Salon de l’énergie et du développement durable (SEDD for Innovation) » organisé par l’association Light On.Deux semaines. C’est le temps qu’il reste aux start-up africaines pour soumettre leur projet. En effet, la réception des candidatures sera close le 31 juillet prochain. Pour espérer décrocher l’un des prix mis en jeu par Light On, les innovateurs devront proposer des solutions énergétiques hors-réseaux innovantes. La finalité étant d’améliorer les conditions de vie des populations du continent noir.

Cette compétition vise donc à promouvoir l’inventivité et la créativité « made in Africa » dans les domaines du développement durable et de l’énergie par la mise en place de formations et de financements de projets innovants.

Elle cible les start-up proposant des solutions pour éclairer durablement les ménages non raccordés au réseau électrique national ou développant des solutions pour l’efficacité énergétique.

Cinq pays (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal et Togo) sont concernés par le concours. Le prix décerné dans chaque catégorie est doté d’une enveloppe de trois millions F CFA, plus des formations, de la visibilité et des contacts avec des professionnels et de potentiels investisseurs. Les étudiants peuvent également y participer pour tenter de remporter jusqu’à un million F CFA.

Lancement à Abidjan du 9e forum économique Cgeci Academy

La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), a lancé jeudi à Abidjan la 9e édition de la Cgeci Academy, le forum économique annuel du Patronat ivoirien, prévu du 28 au 29 octobre 2021.

« L’édition 2021 de la Cgeci Academy nous réunira les 28 et 29 octobre prochains autour du thème +Crises et Résilience des Entreprises en Afrique+ », a annoncé M. Philippe Eponon, vice-président de la Cgeci, à la Maison de l’entreprise, à Abidjan.  

Justifiant le thème, M. Eponon a indiqué que cela vise l’atteinte des objectifs des éditions précédentes, entre autres, l’amélioration de l’environnement des affaires, l’industrialisation, la promotion de l’entrepreneuriat et l’émergence des champions nationaux. 

Le développement, dira-t-il, « ne peut être assuré si nous n’avons pas l’assurance  de la capacité de nos économies en générale et en particulier le secteur privé, moteur de la croissance économique, à faire face à l’accroissement de l’avènement des crises multiples et multiformes ». 

M. Lucien Agbia, président du Comité scientifique de la Cgeci Academy 2021, a expliqué que cette thématique a pour objectif « d’identifier les crises » susceptibles de freiner la croissance des entreprises et créer des « outils de résilience durables ».

Il s’agit de mettre en place des moyens de riposte, de prévention et de relance, a-t-il fait savoir, énumérant  quelques crises: crise sanitaire, financière, énergétique, crise industrielle, technologique ou dans la chaîne agricole.

Le forum consistera également à sensibiliser les acteurs du secteur privé, surtout sur les impacts des crises majeures et préparer des stratégies de résilience face aux crises. 

Ces crises affectent le développement de nos États et sapent tous les efforts entrepris pour la compétitivité et la croissance des entreprises », a fait observer M. Eponon. 

En 2019, le thème de la Cgeci Academy était: « Environnement des affaires : quel modèle à privilégier pour le développement des entreprises en Afrique ? ».  

Cette édition a été marquée par la participation effective de M. Paul Kagamé, président de la République du Rwanda qui a partagé l’expérience de réussite sur l’environnement des affaires de son pays.

« Quant à la Covid-19 qui sévit depuis plus d’un an dans le monde, elle a eu des répercussions importantes sur l’économie ivoirienne, faisant passer le taux de croissance du PIB de 6,9% en 2019 à 1,8 en 2020 (FMI, Octobre 2020). Cette situation a aussi touché plusieurs entreprises qui ont vu leurs activités ralentir, voire s’arrêter », a-t-il poursuivi.

L’année précédente, les contraintes liées aux mesures de restrictions sanitaires de la Covid-19 n’ont pas permis l’organisation de la Cgeci Academy. Un manuel de survi devrait être ensuite édité et distribué.

Subventions à la pêche : le Sénégal pour l’interdiction, mais à conditions

La ministre sénégalaise du Commerce et des PME, Aminata Assome Diatta, a réitéré, jeudi à Dakar, l’engagement de son pays en faveur d’un accord flexible sur l’élimination des subventions à la pêche.Le poisson se fait de plus en plus rare. Un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle en anglais) alerte sur le risque d’effondrement des stocks de poissons dans de nombreuses régions du monde.

Selon ce document, 34 % des réserves mondiales sont aujourd’hui surexploitées contre 10 % en 1974. Comment faire donc pour ne pas épuiser si rapidement les ressources halieutiques dont dépendent des communautés ?

Pour la ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises, la solution réside dans « l’interdiction claire et simple des subventions qui contribuent à la surpêche ». Aminata Assome Diatta s’exprimait lors d’une visioconférence de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) portant sur ce sujet.

Dans son intervention, l’ancienne Directrice du Commerce extérieur du Sénégal a néanmoins prôné « un traitement spécial, différencié et approprié pour les pays en voie de développement et les pays les moyens avancés ». A cet effet, elle a soutenu que  son pays reste ouvert au dialogue pour trouver si nécessaire des compromis.

Il s’agit d’abord, selon la ministre du Commerce, de l’exclusion de la pêche artisanale des disciplines sur les subventions. Objectif : ne pas couler les pêcheurs traditionnels déjà vulnérables.

Ensuite, poursuit Aminata Assome Diatta, il faut clarifier le contenu et la portée de la démonstration visée à l’article 5.1 du Code de conduite pour une pêche responsable. A l’en croire, le Sénégal a déjà fait des propositions textuelles dans ce sens et reste disponible à s’engager sur ces bases avec les membres de l’OMC.  

« L’accord final sur les subventions à la pêche devrait nécessairement inclure ces deux éléments », a-t-elle plaidé, non sans souligner le vœu du Sénégal de parvenir à un accord « équilibré et respectueux des droits internationaux et nationaux de la mer et de la souveraineté des membres ».

Les négociations sur les subventions à la pêche au sein de l’OMC ont été lancées en 2001 à la Conférence ministérielle de Doha (Qatar). A terme, l’ambition consiste à « clarifier et améliorer » les disciplines existantes.

Ce mandat de l’OMC a été développé en 2005 à la Conférence ministérielle de Hong Kong avec notamment une incitation à interdire certaines formes de subventions à la pêche qui favorisent la surcapacité et la surpêche.

À la Conférence ministérielle de Buenos Aires (Argentine) tenue en 2017, les ministres sont tombés d’accord sur un programme de travail pour conclure les négociations. Dans le but d’atteindre l’Objectif de Développement Durable 14.6, un accord sur les subventions à la pêche devrait être adopté à la prochaine Conférence ministérielle.

La SFI veut « développer un secteur privé africain fort »

La Société financière internationale (SFI), une branche de la Banque mondiale, veut « développer un secteur privé africain fort », a assuré jeudi à Abidjan son directeur général, Makthar Diop.

« Le rôle de la SFI sera de développer un secteur privé africain fort. Sans un secteur privé africain fort, il n’y aura pas de création d’emplois en Afrique », a déclaré M. Makthar Diop, lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet sur la 20e reconstitution de l’Association internationale de développement (IDA).

La SFI, dans sa stratégie 3.0, vise entre autres, le secteur industriel, les petits producteurs, les éleveurs, les planteurs de cacao, dans l’optique de stimuler les différentes chaînes de valeurs afin de créer des emplois. 

Ensuite, l’institution envisage de réduire les risques attachés à l’investissement en Afrique tout en assurant que les investisseurs institutionnels qui disposent de grandes liquidités puissent investir plus dans les infrastructures afin de créer une dynamique de croissance.

Avec la crise sanitaire de Covid-19, « l’espace fiscal s’est fortement réduit », a-t-il noté, mentionnant que des budgets nationaux ont été fortement impactés sur le continent en dépit des efforts des gouvernements, ce qui requiert une collaboration accrue entre le secteur public et privé. 

L’Afrique est en passe de s’imposer comme une importante zone de libre échanges. Mais, pour la SFI, les conditions de cette intégration régionale accrue va exiger la mise en œuvre des décisions prises par l’ensemble des chefs d’Etat du continent.

L’institution veut changer de paradigme pour capitaliser sur les opportunités émergentes en phase avec les réformes mises en oeuvre pour une reprise plus résiliente. Dans ce contexte, la SFI a lancé sa stratégie 3.0 qui met le focus sur le développement économique et social.

« Il s’agit d’intervenir à un stade plus précoce du développement des projets afin de défricher des possibilités d’investissements et qu’il soit crées des marchés là où ça n’existe pas encore », a ajouté le directeur général de la SFI.

L’objectif est de « libérer le potentiel du secteur privé pour créer de la valeur ajoutée ainsi que des millions d’emplois, ce qui permettra également de générer des ressources internes pour investir dans les infrastructures », a-t-il poursuivi. 

La mise en oeuvre de cette stratégie nécessite une approche holistique et coordonnée entre l’Etat, le système financier et les partenaires au développement, a relevé le directeur général de la SFI, Makthar Diop. 

Avant la crise de Covid-19, le déficit de financement des PME en Afrique subsaharienne était estimée à « 330 milliards de dollars ». Depuis, 25% des entreprises ont été contraintes d’arrêter leurs activités et près de 90% ont subi des pertes de revenus. 

« Il faudra créer 20 millions de nouveaux emplois chaque année, d’ici à 2030 pour absorber la croissance de la population en âge de travailler. Ceci est notre défi collectif », a fait observer le directeur général de la SFI. 

Dans le cadre d’une alliance pour l’entrepreneuriat en Afrique, la SFI prévoit une enveloppe de financement de 2 milliards de dollars pour accélérer les réformes afin d’améliorer le climat des affaires en Afrique stimuler le financement du commerce intra-africain. 

Après deux décennies de performance économique notables, l’Afrique a été interrompue dans son élan par la pandémie de la Covid-19. Elle a connu la pire contre-performance jamais enregistrée au cours des dernières 25 ans années avec un taux de croissance de -2% et une augmentation de 25 à 30 millions du nombre de chômeurs et 40 millions de personnes en situation d’extrême pauvreté.

IDA 20: l’Afrique plaide pour au moins 100 milliards de dollars

Les dirigeants africains ont plaidé jeudi à Abidjan pour une mobilisation d’au moins 100 milliards de dollars dans le cadre de la 20e reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA-20).

« Nous réitérons notre appel lancé lors du Sommet sur le financement de l’Afrique à Paris, le 18 mai 2021, pour un soutien accru au continent en vue de mieux se reconstruire après la crise découlant de la pandémie de Covid-19 », indique la déclaration lue au terme d’une réunion sur la reconstitution de l’IDA-20.   

Cette déclaration dite « déclaration d’Abidjan », exhorte « les donateurs de l’IDA à soutenir une reconstitution ambitieuse et importante des ressources de l’IDA 20 pour une mobilisation d’au moins 100 milliards de dollars américain » d’ici à la fin de l’année 2021″. 

Toutefois, les pays africains sont invités à travailler à accroître leur capacité d’absorption des ressources pour une exécution diligente des projets ». Ils se sont engagés à utiliser de façon transparente les ressources mobilisées tout en renforçant la gouvernance. 

La réunion vise notamment à mobiliser dans le cadre de cette 20e reconstitution des ressources de l’IDA au moins 100 milliards de dollars US pour une relance inclusive et soutenable des économies africaines.

« Je lance un appel à nos partenaires afin qu’ ils s’approprient cette déclaration d’Abidjan et augmentent de manière significative leurs contributions au profit de l’IDA pour lutter contre les inégalités et contribuer au financement des économies les plus démunies », a dit M. Alassane Ouattara, le chef de l’Etat ivoirien. 

L’Afrique Subsaharienne a connu en 2020 la contre performance économique la plus importante jamais enregistrée depuis plusieurs décennies en raison de la crise sanitaire de la pandémie de Covid-19.

Le taux de croissance économique de la région s’est établi à -1,9% en 2020 selon le dernier rapport sur les perspectives économiques régionales du Fonds monétaire international contre 3,6% initialement prévu. 

L’emploi a reculé d’environ 8,5% en 2020, tandis que plus de 32 millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté. La crise a davantage exposé certaines vulnérabilités de l’Afrique, notamment au niveau de la sécurité alimentaire.

Les ressources de l’Association internationale de développement devraient permettre de relancer les économies africaines et aider à soutenir le secteur privé afin de créer davantage d’emplois pour les jeunes et les femmes. 

Covid au Sénégal : 12 millions d’euros pour soutenir les PME

La Société islamique pour le développement (Sid) et la Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE-Sénégal) ont signé un accord de ligne de financement en faveur des Petites et Moyennes Entreprises dont les activités sont perturbées par la Covid-19.L’accord conclu s’inscrit dans le cadre d’une enveloppe globale de 211 millions d’euros (250 millions de dollars) que la Société islamique pour le développement du secteur privé (Sid) consacre à la résilience des Petites et Moyennes Entreprises.

Dans un communiqué, reçu ce jeudi à APA, la Sid, branche de la Banque islamique de développement (Bid), a souligné que le financement octroyé est « conforme à la charia » (loi islamique) et répond « à (une) demande croissante » pour la concrétisation de projets et la relance des industries touchées par la Covid-19.

Ayman Amin Sejiny, Président Directeur Général de la Sid, a déclaré que la collaboration entre la BNDE et son institution financière permettra de « maintenir les entreprises ouvertes et préserver les emplois ». En y arrivant, a-t-il précisé, la Sid va honorer « ses  engagements envers le Sénégal ».

Pour sa part, Thierno Seydou Nourou Sy, le Directeur Général de la BNDE, a affirmé qu’avec ce partenariat « des projets dans divers secteurs vitaux tels que la production, l’agriculture, la construction et les transports » sont financés.

Ouverture à Abidjan du Sommet sur la 20e Reconstitution de l’IDA

La réunion de plaidoyer de la 20e Reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA-20), s’est ouverte jeudi à Abidjan en présence de plus d’une dizaine de chefs d’Etat africains.

Cette reconstitution, dont la Côte d’Ivoire accueille les travaux, vise à soutenir une relance forte suite à la crise engendrée par la pandémie de Covid-19 et à aider le continent africain à poursuivre sa transformation économique.  

La Covid-19 a entraîné une crise sanitaire sociale et économique sans précédent, et freiné la dynamique de croissance amorcée par le continent, a fait observer le président ivoirien Alassane Ouattara, à l’ouverture de la réunion. 

Dans ce contexte, dira-t-il, l’Afrique Subsaharienne a connu en 2020, en plus des attaques terroristes sa contre performance la plus importante jamais enregistrée avec un taux de croissance négatif de 1,9% et une augmentation de 32 millions de personnes vivant dans l’extrême pauvreté. 

Moins de 3% de la population totale de l’Afrique a reçu une première dose de vaccin anti-Covid-19 contre environ 54% aux États-Unis et dans l’Union européenne  (UE), a relevé M. Ouattara.

Il a indiqué avoir insinué à la directrice générale du Fonds monétaire international que c’est « injuste que les pays africains soient limités dans leur financement,  pas de plateformes de déficit, qui sont totalement irréalistes au regard de la lutte contre le terrorisme et de la Covid-19′ ».

Le président ivoirien Alassane Ouattara a, de ce fait, invité le FMI à augmenter le plafond de déficit dans les pays en Afrique au Sud du Sahara comme cela a été fait pour l’Europe. 

« Je suis totalement contre cette volonté de maintenir les déficits à 5 ou 6% alors que les pays Européens sont à 8 ou 9% et les États-Unis sont à 9% de déficit », a martelé M. Ouattara.  

Le Fonds monétaire international a estimé le besoin de financement en Afrique Subsaharienne à 285 milliards de dollars sur les prochaines années pour lutter contre la pandémie de Covid-19. 

M. Ouattara a en outre demandé à la Banque mondiale d’augmenter les ressources concessionnelles pour permettre de financer les déficits plus importants dans les pays africains, ce qui explique cette rencontre d’Abidjan.

Concernant l’accompagnement du secteur privé, il a appelé à des mécanismes de financements innovants. Dans ce contexte, la Société financière internationale (SFI) a mis en place la stratégie 3.0 visant soutenir le secteur privé. 

Il a plaidé pour que les principaux donateurs de l’IDA mobilisent au moins 100 milliards de dollars en vue de financer les économies africaines, ce qui serait le montant le plus important jamais mobilisé à ce jour.

 M. Axel Van Trotsenburg, directeur général des opérations de la Banque mondiale, a fait savoir qu’ à ce jour un engagement de 25 milliards de dollars avait été obtenu auprès des bailleurs de fonds.

Il a assuré que la Banque mondiale allait accorder les deux tiers des fonds à l’Afrique. 

L’IDA, une institution du Groupe de la Banque mondiale, est l’une des plus importantes sources de financement pour lutter contre l’extrême pauvreté dans les pays aux revenus les plus faibles du monde. Elle accorde des prêts et des subventions à taux zéro ou faible à ces pays.

L’objectif de ce mécanisme de financement est de stimuler la croissance économique, de renforcer la résilience et d’améliorer la vie des pauvres dans le monde. Depuis 1960, l’IDA a fourni environ 422 milliards de dollars US pour des investissements dans 114 pays.

Plus de 110 milliards Fcfa de la BM à la Côte d’Ivoire pour promouvoir l’emploi

L’État de Côte d’Ivoire et la Banque mondiale (BM) ont signé mercredi un accord de 200 millions de dollars (110,9 milliards Fcfa) visant à promouvoir l’emploi dans le pays.

« Aujourd’hui, nous avons signé un accord de 200 millions de dollars qui vise à promouvoir l’emploi », a déclaré le directeur général des opérations de la Banque mondiale, Axel Van Trotsenburg.  

« Nous voulons accompagner activement la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre du programme présidentiel Vison 2030 en vue de la transformation structurelle du pays », a ajouté M. Axel Van Trotsenburg.

La signature de cet accord intervient dans le cadre du Projet de promotion des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET). 

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, s’est réjoui de cet appui de l’institution financière internationale qui vise à relancer l’économie du pays, impacté par la Covid-19.  

Avec ce fonds, la Côte d’Ivoire devrait créer davantage d’emplois décents et plus productifs dans le secteur de l’agriculture et de l’agro-industrie.  

La partie ivoirienne était représentée par le ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly, qui a paraphé l’accord de financement avec la directrice des Opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, Coralie Gevers.

Le directeur général de la Caisse de dépôt et de consignation de Côte d’Ivoire, Lassina Fofana, a également paraphé l’accord de financement accordé par l’Association internationale de développement (IDA). 

M. Axel Van Trotsenburg prendra part jeudi  à Abidjan au Sommet des chefs d’Etat africains sur la 20e reconstitution des fonds IDA en vue d’une relance résiliente à la crise économique de la Covid-19 et aider le continent à poursuivre sa transformation économique.

La Banque mondiale soutiendra la « Vision 2030 » de la Côte d’Ivoire

Le Groupe de la Banque mondiale soutiendra la mise en œuvre du programme de développement « Vision 2030 » de la Côte d’Ivoire.

L’annonce a été fait, mercredi à Abidjan, par son Directeur général des Opérations de la Banque mondiale, Axel van Trotsenburg à l’issue d’une audience avec  le Premier ministre Patrick Achi et de la signature d’accords relatif au Projet de Promotion des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET).

«Aujourd’hui, nous avons signé un accord de 200 millions de dollars qui vise à promouvoir l’emploi. Nous voulons accompagner activement la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre du programme présidentiel « Vison 2030 », en vue de la transformation structurelle du pays », a expliqué Van Trotsenburg, cité par une note d’information du Centre d’information et de la communication gouvernementale (CICG).

Le Directeur général des Opérations de la Banque mondiale a par ailleurs souligné l’excellence des relations entre son institution et la Côte d’Ivoire.

Le Chef du gouvernement ivoirien a salué l’engagement du Groupe de la Banque mondiale auprès de la Côte d’Ivoire et rappelé les performances économiques extraordinaires obtenues par le pays ces dernières années.

Afin de maximiser les effets de cette croissance, a-t-il dit, la Côte d’Ivoire devra créer davantage d’emplois de meilleure qualité et plus productifs, notamment dans le secteur de l’agriculture et dans l’agro-industrie, au profit des femmes et des jeunes. Toute chose qui justifie, selon lui, cet appui financier de la Banque mondiale.

Après la signature de l’accord de financement avec le ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly, la Directrice des Opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, Coralie Gevers, a également paraphé l’accord de projet avec la partie ivoirienne représentée par le Directeur Général de la Caisse de Dépôt et de Consignation, Lassina Fofana.

20e Reconstitution de l’IDA: 14 chefs d’Etat africains attendus à Abidjan

Quatorze (14) chefs d’Etat africains sont attendus jeudi à Abidjan dans le cadre de la réunion de haut niveau sur la 20e Reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA-20), selon une note de la présidence ivoirienne.

Cette reconstitution, dont la Côte d’Ivoire accueillera les travaux le jeudi 15 juillet 2021, vise à soutenir une relance forte suite à la crise engendrée par la pandémie de la Covid-19 et à aider le continent africain à poursuivre sa transformation économique.  

Plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement sont annoncés à cette réunion de haut niveau, notamment Patrice Talon (Bénin), Roch Marc Kaboré (Burkina Faso), Sahle-Work Zewde (Ethiopie), Alpha Condé (Guinée), Umaro Sissoco Embalo (Guinée-Bissau) et George Weah (Liberia).

Prendront part également à cette session M. Andry Rajoelina (Madagascar), Mohamed Ould El-Ghazouani (Mauritanie), Filipe Niusy (Mozambique), Mohamed Bazoum (Niger), Paul Kagamé (Rwanda), Macky Sall (Sénégal), Abdallah Hamdok (Soudan) et Faure Gnassingbé (Togo).

Selon cette note, interviendront à l’ouverture de la réunion M. Axel Van Trotsenburg, directeur des opérations de la Banque mondiale et M. Makhtar Diop, directeur général de la Société financière internationale (SFI), sur le financement de la relance économique, du capital humain et de l’emploi.   

Les allocutions du président de la Commission de l’Union africaine, M. Moussa Faki Mahamat et le discours d’ouverture du président Alassane Ouattara, inscrites dans le déroulé de la réunion, ouvriront officiellement les débats.  

Les chefs d’Etat et les chefs de délégation se retrouveront ensuite pour une session à huis clos portant sur les priorités de développement, l’impact de la Covid-19, le plan de relance économique, les besoins de financement des Etats, le rôle de l’IDA-20 et le partage d’expériences, poursuit la note.

Au terme des discussions entre les chefs d’Etat africains, les responsables de l’IDA et d’organisations partenaires, il est prévu en début d’après-midi une cérémonie de clôture au cours de laquelle une déclaration dite « la déclaration d’Abidjan » qui sera lue, viendra mettre fin à la réunion.  

L’IDA, une institution du Groupe de la Banque mondiale, est l’une des plus importantes sources de financement pour lutter contre l’extrême pauvreté dans les pays aux revenus les plus faibles du monde. Elle accorde des prêts et des subventions à taux zéro ou faible à ces pays.

L’objectif de ce mécanisme de financement est de stimuler la croissance économique, de renforcer la résilience et d’améliorer la vie des pauvres dans le monde. Depuis 1960, l’IDA a fourni environ 422 milliards de dollars US pour des investissements dans 114 pays.

Sénégal : les produits agricoles face au défi de la commercialisation à grande échelle

Plusieurs facteurs comme le déficit d’infrastructures de stockage, la régulation du marché ou encore la qualité des produits plombent l’écoulement normal des récoltes.D’année en année, la production agricole atteint des chiffres record au Sénégal. Selon le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé, la production de graminées est évaluée à 3,64 millions de tonnes au terme de la campagne 2020-2021. Ce volume est en hausse de près d’un million de tonnes par rapport à la saison précédente (2,7 millions de tonnes).

Si les moissons sont abondantes, la commercialisation à grande échelle est une autre paire de manches. Dans cette phase, le non-respect des règles du marché par les producteurs sénégalais est noté.

Or, explique le directeur de l’exploitation de l’Agence de Régulation des Marchés (ARM), Babacar Sembène, « ce volet demande beaucoup d’investissements, de concertations pour que les producteurs puissent y trouver leurs comptes » et se conforment à la législation. 

Selon M. Sembène, qui s’exprimait récemment lors d’un atelier du Conseil national de commercialisation des productions agricoles, l’autre obstacle est la faible implantation d’infrastructures de stockage dans les zones de production.

A ce propos, Aminata Assome Diatta, a indiqué que « le gouvernement travaille à mettre en place des infrastructures de stockage très rapidement ». Aujourd’hui, a souligné, la ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises, nous avons une forte production, mais si elle ne peut pas être conservée, les problèmes seront toujours entiers.

Elle a ainsi invité le secteur privé à investir dans « les infrastructures de stockage et leur gestion afin que toute la chaîne de valeur soit bien structurée et produise les résultats escomptés ».

Enfin, la troisième difficulté, et non des moindres, a trait à la conformité des produits locaux aux demandes notamment des industries. Donnant l’exemple du maïs importé massivement de l’Argentine et du Brésil, Babacar Sembène a plaidé pour une recherche axée sur les variétés dont les industriels ont besoin puisque « c’est le marché qui détermine la production ».

Protéger les petits producteurs

Durant la rencontre du Conseil national de commercialisation des productions agricoles, la question de la cohabitation entre les petits producteurs et les agrobusiness-men a également été abordée. A ce sujet, le directeur de l’exploitation de l’ARM a estimé qu’« il faut œuvrer à stocker la surproduction dans des magasins et essayer de différer la commercialisation ».

De son côté, la ministre du Commerce et des PME a reconnu qu’il y a un problème d’équité dans ce sous-secteur. « Autant on peut essayer de réguler l’importation de ces produits, autant c’est difficile entre deux Sénégalais de dire à l’un qu’il faut vendre et à l’autre d’attendre. Mais nous essayons toujours de trouver des terrains d’ententes », a-t-elle dit. Aminata Assome Diatta reste cependant convaincue qu’avec une bonne disponibilité d’infrastructures de stockage, une grande partie du problème serait résolue.

Côte d’Ivoire: le capital du FAFCI passe à 25 milliards FCFA

Le capital du Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) qui est passé de 1 milliard en 2012 à 20 milliards Fcfa, en neuf ans, a été accru de 5 milliards Fcfa, pour s’établir à 25 milliards Fcfa, a annoncé mardi Mme Dominique Ouattara, lors d’une cérémonie.« J’ai le plaisir de vous annoncer que le président de la République a décidé que le capital du FAFCI soit augmenté de 5 milliards à compter de ce jour. Il s’élèvera donc à 25 milliards, ce qui permettra à encore plus de nos sœurs, d’adhérer au FAFCI », a annoncé Mme Dominique Ouattara.

Après neuf années de succès, le fonds a atteint 20 milliards de F CFA. Elle s’est félicitée de cette performance et du « taux de remboursement national de 98%, ce qui est un exploit par rapport aux autres programmes similaires en Côte d’Ivoire ».

La Première dame de Côte d’Ivoire a relevé qu’en 2012 les femmes étaient 10 000 bénéficiaires pour un capital de démarrage de 1 milliard de FCFA. Aujourd’hui, le bilan ressort 49,77 milliards Fcfa prêtés aux femmes pour 26 1450 bénéficiaires.

Le retour sur investissement, lui, est estimé à 29,77 milliards Fcfa, selon les résultats, qui rapportent que 148 agences de micro-finances en Côte d’Ivoire opèrent sur ce projet visant à l’autonomisation des femmes ivoiriennes.

En perspectives, le fonds envisage de continuer la mise en place de crédits au profit des micro-finances, de mobiliser les ressources au niveau de l’Etat et d’autres partenaires et d’augmenter le nombre d’agences dans les régions du pays.

Les projections indiquent également la construction avec l’appui du gouvernement de marchés dans plusieurs localités, la signature de partenariats pour la prise en charge des bénéficiaires (CMU et CNPS) au niveau de la protection sociale.

« Au-delà d’un rêve, créer un Fonds de micro-finance pour aider mes sœurs Ivoiriennes à être autonomes était un défi que je m’étais assigné de relever », a déclaré Mme Dominique Ouattara. Ce voyage a débuté le 08 novembre 2012, après la création de ce fonds par décret.

Depuis neuf ans, les adhérentes au FAFCI saisissent cette opportunité pour réaliser des activités économiques, s’est-elle réjoui. Dans la majeure partie des cas, elles sont parvenues à améliorer leurs conditions de vie et celle de leur famille.

Dix-sept femmes ont reçu des diplômes d’honneur FAFCI pour s’être distinguées dans leurs domaines d’activités respectifs. Leur porte-parole, Mme Yolande Boahéné Adjoua, a salué la Première dame pour ses actions en faveur des femmes de Côte d’Ivoire.  

L’intégration commerciale, un levier de croissance (expert)

L’Afrique peut s’appuyer sur l’intégration commerciale pour booster sa croissance économique, selon un expert du Comité inter-État de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS).« L’intégration commerciale est un puissant levier de croissance, de développement et de réduction de la pauvreté », a dit le colonel Aliou Diouf.

Le Secrétaire permanent du Comité national du CILSS du Sénégal (CONACILSS) s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de formation (13-15 juillet 2021) des organisations socioprofessionnelles et acteurs privés partenaires des Systèmes d’information sur les marchés (SIM). Les participants viennent des pays d’intervention du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS) : Burkina Faso, Gambie, Mali, Mauritanie ; Niger, Sénégal et Tchad. Ils sont initiés notamment sur l’utilisation des outils de commerce en ligne (bourse virtuelle, E-commerce et M-commerce).

Poursuivant sur l’importance de l’intégration commerciale, le colonel Aliou Diouf a dit que c’est pourquoi, « les pays africains se sont engagés à Malabo (Guinée équatoriale) en 2014, à tripler d’ici 2025, le niveau des échanges intra-africains de produits et services agricoles ».

« Certes des actions ont été menées à divers niveaux, mais les défis à relever pour venir à bout des besoins en matière d’intégration du commerce régional interpellent les différents acteurs, notamment les puissances publiques et les acteurs privés », a indiqué le Secrétaire permanent du CONACILSS, dans son discours parvenu à APA.

Le Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS) est une initiative multinationale et concerne les pays membres du CILSS.

Il a été conçu pour faire face au nombre en constante augmentation de personnes souffrant d’insécurité alimentaire et nutritionnelle chronique, de pauvreté, et de vulnérabilité aux effets pervers du changement climatique au Sahel. Il vise le développement de la résilience au changement climatique, le financement à long terme du secteur agricole, et le développement du commerce et de l’intégration régionale.

Le projet 1 du P2RS pour le Sénégal est financé par la Banque africaine de développement (Bad), l’Etat du Sénégal et les bénéficiaires pour un montant total de 19,5 milliards Fcfa.

Coopération : l’axe Dakar-Nouakchott se renforce

Plusieurs accords de coopération ont été signés entre le Sénégal et la Mauritanie à l’occasion d’une visite officielle qu’effectue le président Macky Sall à Nouakchott.Le Sénégal et la Mauritanie raffermissent leurs liens. Depuis hier soir, le président Macky Sall est l’hôte de son homologue Mouhamed Ould El-Ghazouani. Les deux hommes ont eu un tête-à-tête au Palais de la République islamique de Mauritanie où sept accords de coopération ont été signés dans plusieurs domaines tels que la Justice, l’Environnement, le Transport routier…

Dans le domaine de la Justice, partenariats scellés portent sur le transfèrement des personnes condamnées, l’entraide judiciaire en matière pénale civile ou encore commerciale et l’extradition. S’agissant de l’environnement, le document paraphé a pour but de déterminer les modalités de collaboration et d’échanges d’expériences entre les deux pays.

Quant à l’accord sur le transport routier, il abroge la convention signée le 15 février 2005 entre les deux pays. Par ailleurs, une convention en matière de pêche et d’aquaculture a également été signée.

Le dernier séjour du président Macky Sall en terre mauritanienne remonte à février 2020. Lors de cette visite de 48 heures également de nombreux accords avaient été signés par les deux pays dans divers domaines.

Un rapport sur les impacts de la ZLECAF sur six pays lancé

Un rapport technique lancé virtuellement lundi fournit les conséquences économiques potentiels de la ZLECAF sur six pays africains, notamment la Côte d’Ivoire, l’Egypte, la Guinée, le Mozambique, la Tunisie et l’Ouganda.

Ce rapport technique a été lancé par la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC), membre de la Banque Islamique de Développement (BID), et son partenaire le Centre de Recherches Statistiques, Economiques et Sociales et de Formation pour les Pays Islamiques (SESRIC).

Il porte notamment sur les impacts potentiels de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) sur une sélection de pays membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), à savoir la Côte d’Ivoire, l’Egypte, la Guinée, le Mozambique, la Tunisie et l’Ouganda. 

La ZLECAf vise à intégrer, rentabiliser et industrialiser les économies africaines d’environ 1,3 milliard de personnes avec un « Produit intérieur brut (PIB) de 2,5 trillions de dollars US  en prix courants sur la base de la parité du pouvoir d’achat (PPA) ». 

L’événement virtuel a été organisé avec la participation de M. Hani Salem Sonbol, directeur général de l’ITFC, M. Nabil Daboor, directeur général du SESRIC, Mme Ngone Diop, directrice de l’UNECA – Bureau sous-régional de l’Afrique de l’Ouest.  

M. Saliou Sow, négociateur en chef de la ZLECAf pour la Guinée a également participé au lancement, de même que Mme Astou SY, négociatrice en chef adjointe de la ZLECAf pour le Sénégal et M. Chaouki Jaballi, directeur de la coopération avec les pays arabes et l’Union africaine.    

Le rapport ressort des sujets importants tels que la facilitation d’investissements dans les infrastructures de production pour renforcer la compétitivité des entreprises nationales et la nécessité de créer des chaînes de valeur régionale. 

Il évoque le soutient d’investissements dans des infrastructures intelligentes afin d’améliorer la connectivité et de permettre une circulation plus fluide des biens et des personnes ou encore la protection des segments vulnérables des sociétés afin de parvenir à une croissance plus équilibrée . 

 « La ZLECAf est une importante opportunité pour l’Afrique de s’intégrer davantage et de créer une valeur transfrontalière qui se reflétera dans la croissance socio-économique du continent », a déclaré M. Hani Salem Sonbol, directeur général de l’ITFC. 

L’ITFC, assurera-t-il, s’engage à aider les membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) à tirer le meilleur parti de l’accord, non seulement pour stimuler le commerce, mais aussi pour créer des emplois durables et développer les industries locales, autant d’éléments cruciaux pour les économies continentales et mondiales de l’après Covid-19.   

M. Nebil Dabur,  lui, a estimé que « la Zone de libre-échange continentale africaine est une étape critique dans l’amélioration de la coopération et de l’intégration économiques parmi les pays africains ». 

Pour que les pays partenaires tirent profit des opportunités et relèvent les défis associés à cette initiative révolutionnaire, des politiques, des outils et des ressources appropriés seront nécessaires afin de mettre en œuvre efficacement ces politiques, a-t-il fait observer. 

Le 1er janvier 2021, la ZLECAf est devenue opérationnelle avec la ratification de 34 États membres de l’Union africaine (UA), qui est ensuite passée à 37 au 7 Juillet 2021 selon le dernier rapport du Trade Law Centre (TRALAC).  

Il s’agit d’une étape importante pour le développement du commerce régional et de l’intégration économique entre les pays africains. La ZLECAf devrait faciliter, harmoniser et coordonner mieux les politiques commerciales et éliminer les problèmes liés au cumul des accords commerciaux sur le continent. 

L’accord devrait permettre de soutenir une plus grande intégration économique, favoriser la compétitivité des industries nationales, une meilleure allocation des ressources et contribuer à attirer davantage d’investissements directs étrangers.