Covid-19 : l’Afrique exhortée à une relance économique résiliente

La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) exhorte les pays africains à adopter des mesures politiques qui encouragent les investissements verts visant à accroître la productivité pour faciliter une relance durable à la suite de la crise de coronavirus et parvenir à une industrialisation durable.« Les pays doivent également soutenir les Petites et moyennes entreprises (PME) et renforcer les systèmes de protection sociale pour revitaliser les moyens de subsistance », affirme Hopestone Kayiska Chavula, qui assure l’intérim de la Section d’analyse macroéconomique, de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance, de la CEA.

Il présentait son rapport axé sur les récents développements économiques et sociaux en Afrique présenté lors la 39ème réunion du Comité d’experts de la CEA dans le cadre de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, ouvert depuis mercredi dernier à Addis-Abeba (Ethiopie).

« Le renforcement des systèmes de santé, notamment par la création de centres de santé régionaux à la pointe de la technologie, est également essentiel », dit-il, ajoutant que les pays doivent également renforcer les systèmes de suivi et d’évaluation et les systèmes statistiques existants pour évaluer et affiner en permanence les mesures d’atténuation et de relance.

Selon M. Chavula, il faut un soutien de la communauté internationale pour faire face aux contraintes de liquidités et promouvoir la relance. Ce qui peut se faire grâce à de nouvelles émissions et réaffectations de Droits de tirage spéciaux (DTS), à une baisse du coût du crédit, à une restructuration ordonnée de la dette et à la recapitalisation des banques multilatérales de développement (BMD).

« Une grande partie des progrès réalisés ces dernières années en matière d’éducation, de santé et d’éradication de la pauvreté a été stoppée ou annulée par la pandémie de Covid-19 », Hopestone Kayiska Chavula, soulignant que la CEA estime qu’entre 49 et 161 millions de personnes tomberont dans une pauvreté profonde en raison de la crise.

On estime que le PIB de l’Afrique s’est contracté en 2020 malgré une relance aux 3e et 4e trimestres mais les perspectives pour 2021 sont positives.

Les déficits budgétaires se sont creusés en raison de l’augmentation des dépenses publiques visant à enrayer la propagation de la pandémie, et de nombreux autres pays africains risquent en conséquence d’être surendettés.

Des politiques monétaires accommodantes ont été maintenues pour amortir les effets négatifs de la pandémie sur l’activité économique malgré les pressions inflationnistes dans certains pays, déclare M. Chavula.

Le commerce africain a diminué mais connaîtra une hausse avec la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

La croissance du PIB réel est restée modérée sur le continent, principalement en raison des risques de baisse associés à la deuxième vague d’infections, à la baisse des prix des produits de base et aux risques budgétaires importants ainsi qu’aux conflits dans certains pays.

L’année 2021 s’annonce positive, indique M. Chavula, en raison de la disponibilité des vaccins contre la COVID-19 et de l’amélioration de l’activité économique au 4ème trimestre 2020, des dépenses pour les fêtes et les frais de voyage.

Banjul invitée à freiner l’expansion des usines de farine de poisson

Greenpeace Afrique appelle le gouvernement gambien à mettre fin à l’accaparement des terres et à l’expansion des usines de farine et d’huile de poisson.L’ONG explique qu’une usine chinoise de production de farine de poisson basée à Gunjur, en Gambie, a récemment décidé d’élargir ses installations en accaparant les terres des femmes productrices de légumes.

Les militants de Greenpeace Afrique dans la région confirment que la communauté vivant à proximité des usines de farine et d’huile de poisson est exposée à une pollution atmosphérique constante depuis six ans.

« Le fait de priver les femmes gambiennes locales de leur emploi montre que le peuple gambien n’est pas une priorité pour le gouvernement. Les agricultrices paient les frais de scolarité de leurs enfants et nourrissent leurs familles. Si leurs moyens de subsistance sont affectés, beaucoup plus d’enfants souffriront », a expliqué Mustapha Manneh, rédacteur régional pour l’Afrique de l’Ouest de China Dialogue.

« Mon fils est étudiant, et grâce à cette petite ferme, je suis en mesure de payer les frais de scolarité de son université. L’année dernière, j’ai gagné 35 000 dalasis et cette année, le potager est encore plus important. Maintenant, ils veulent nous enlever d’ici et le donner aux Chinois », a déclaré Awa Darboe, une maraîchère de Gunjur.

Selon Ibrahim Cissé, Chargé de campagne à Greenpeace Afrique, « il est grand temps de faire la lumière sur l’impact social, économique et environnemental des usines de farine et d’huile de poisson sur les populations les plus vulnérables ».

Faible taux du commerce intra-africain (rapport)

Les pays africains continuent de commercer plus avec l’extérieur qu’entre eux, selon un rapport d’évaluation de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).Le rapport qui porte sur les progrès réalisés en matière d’intégration régionale dans le contexte de la pandémie de Covid-19, a été présenté lors du 39ème Comité d’experts de la CEA, qui a débuté hier mercredi à Addis-Abeba (Ethiopie).

« L’Union européenne, indique le rapport, occupe la plus grosse part du marché, représentant 29,8% du commerce total en 2018. La tendance est cependant en train de changer après le Brexit et également en raison de l’augmentation des échanges entre la Chine et l’Afrique ».

Stephen Karingi, Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce, à la CEA, tout en présentant les conclusions du rapport, affirme que la Covid-19 a gravement perturbé la mise en œuvre des initiatives d’intégration régionale, y compris la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), en particulier le commerce à cause de la fermeture des frontières nationales.

« Les problèmes de gouvernance, de paix et de sécurité continuent entraver la mise en œuvre de l’intégration régionale. La numérisation est essentielle pour maintenir la compétitivité commerciale et permettre une participation effective au commerce électronique transfrontalier », déclare M. Karingi.

Le rapport montre qu’en 2018, l’Afrique ne représentait que 2,6% du commerce mondial, soit une légère augmentation par rapport à 0,2% par rapport à 2017.

Le commerce intra-africain est passé à 16,1% en 2018 (159,1 milliards de dollars), contre 15,5% en 2017. À l’échelle mondiale, la production a légèrement diminué à 3,6% en 2018, contre 3,8% en 2017.

Alors que des progrès continuent d’être réalisés dans la poursuite du programme d’intégration régionale du continent dans les huit Communautés économiques régionales (CER), des défis pour parvenir à une intégration plus approfondie demeurent. En particulier, la plupart des CER et des États membres ont du mal à réaliser des progrès dans le domaine de l’intégration productive.

M. Karingi note qu’avant la pandémie de Covid-19, le commerce intra-africain a augmenté, mais par rapport à d’autres régions, ce commerce est resté faible.

« Le commerce, la circulation économique des personnes et des services, les infrastructures, la gouvernance, la paix et la sécurité sont les principaux piliers de l’intégration régionale », fait-il remarquer, ajoutant que de nombreux pays font beaucoup pour mettre en œuvre la Zleca.

Selon lui, la paix et la sécurité créent des environnements propices à la poursuite de l’intégration régionale et à la réalisation d’objectifs de développement continental plus larges.

Le rapport présente une évaluation de l’état de l’intégration régionale en Afrique avec un accent particulier sur les progrès réalisés par les CER dans les dimensions clés de l’intégration régionale, y compris l’intégration macroéconomique, l’intégration productive, l’intégration commerciale, l’intégration des infrastructures, la libre circulation des personnes et la gouvernance, la paix et la sécurité.

Dans toutes les CER, déclare M. Karingi, l’intégration productive est la dimension la moins performante de l’intégration régionale.

« La plupart des communautés sont à la traîne en termes d’exportations et d’importations intermédiaires intra-régionales, et enregistrent un très faible indice de complémentarité du commerce des marchandises », dit-il, ajoutant que l’intégration productive est essentielle pour renforcer l’industrialisation et le commerce.

Selon le rapport, l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) occupent la tête de l’intégration productive, avec des scores d’indice de 0,449 et 0,434, respectivement, tandis que la CEDEAO est le bloc régional le moins intégré dans ce domaine, avec un score d’indice de 0,220.

Malgré la faible performance de la majorité des CER en matière d’intégration productive, plusieurs initiatives sont en cours pour améliorer la situation, dont certaines sont soutenues par la CEA.

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et la CAE sont les communautés les plus performantes en termes d’intégration macroéconomique, avec des scores d’indice de 0,684 et 0,660, respectivement.

BAD : Achraf Tarsim, nommé chef de bureau pays désigné pour le Maroc

La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, jeudi, la nomination du Tunisien Achraf Tarsim en qualité de Chef de bureau pays désigné pour le Maroc.Achraf Tarsim a rejoint la Banque en 2009, au sein du Département de la gouvernance et des réformes économiques et financières, indique un communiqué de la BAD publié sur son site.

Avant cette nouvelle fonction, Achraf occupait le poste de chef de division sectoriel régional pour l’Afrique du Nord, en charge de l’énergie, de l’infrastructure et du secteur financier. Il avait pour mission de mener le dialogue sectoriel avec les six pays d’Afrique du Nord et de concevoir de nouvelles opérations dans les secteurs susmentionnés.

Ayant une connaissance approfondie des opérations de la Banque, M. Tarsim a joué un rôle déterminant dans le lancement de projets structurants, en tirant parti des synergies entre les réformes et les investissements dans un large éventail de secteurs avec des parties prenantes publiques et privées. A ce poste,

Il a supervisé la structuration de plus de 20 nouveaux projets pour un montant de 2,2 milliards de dollars au Maroc (opération d’industrialisation et de politique financière, projet d’extension de l’aéroport de Rabat, projet de transport d’électricité) ; en Tunisie (soutien en amont du partenariat public-privé, programme de réformes du secteur financier, modernisation du réseau national d’électricité, projet de pont de Bizerte) ; en Égypte (programme de réformes du secteur de l’électricité, projet de modernisation des chemins de fer, projet de développement du marché des capitaux) ; en Mauritanie (soutien institutionnel de la banque centrale), ainsi que d’autres projets dans les pays de la région Nord. Il a également été responsable de la mise en œuvre d’un des plus larges portefeuilles de projets de la Banque.

M. Tarsim a, à son actif, une solide expérience et une connaissance approfondie des opérations. Il a conçu et mis en œuvre un large éventail de transactions dans divers secteurs (industrie, énergie, mines, finances, gouvernance, infrastructures…) dans plus de 20 pays africains, notamment dans des pays à revenu intermédiaire et des pays en situation de post-conflit.

Il a participé à l’élaboration et à la mise en œuvre de plusieurs stratégies de la Banque, notamment le plan d’action pour la gouvernance, la stratégie de développement du secteur financier et la stratégie d’industrialisation de l’Afrique. Il a également contribué à plusieurs documents de stratégies pour les pays qu’il a couverts.

M. Tarsim est titulaire d’un Diplôme d’études approfondies en économie internationale et développement de l’Université Paris Panthéon – Sorbonne (2005) en France, d’un Master en économie de HEC Liège – École de Gestion de l’Université de Liège (2004), d’un Master en droit de l’Université de Liège (2004) en Belgique et d’un diplôme de l’École royale militaire de Belgique (2000).

Il a également suivi plusieurs formations et obtenu diverses certifications, notamment en finance publique à la John F. Kennedy School of Gouvernement de l’Université de Harvard.

Commentant la nomination, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Dr. Akinwumi Adesina, a déclaré : « Achraf est un professionnel chevronné et accompli qui possède une connaissance approfondie de la région de l’Afrique du Nord. Ses solides résultats en matière de mise en œuvre sur le terrain et sa riche expérience dans la gestion de larges portefeuilles aideront la Banque à accélérer l’exécution des projets au Maroc ».

Une microfinance installe sa première agence dans le centre ivoirien

Le groupe Cofina, la première institution panafricaine dédiée à la microfinance, a ouvert lundi à travers sa filiale Fin’Elle, sa première agence de mésofinance dans le centre ivoirien notamment à Bouaké, dans la Région du Gbêkê.

A l’ouverture de cette agence, Mme Kady Traoré, directrice générale de Fin’Elle, a expliqué que Bouaké, la métropole du centre ivoirien, accueille cette succursale,  car la ville est un carrefour commercial important, une terre d’agriculteurs et de commerçants.

Pour la filiale, c’est un réel plaisir et un honneur d’inaugurer cette agence, la cinquième de son réseau, a dit Mme Kady Traoré, indiquant que l’objectif est la parité homme/femme, l’autonomisation financière de la femme et de la jeune fille.

Et ce, afin de les inscrire dans une dynamique de croissance durable, a fait observer Mme Kady Traoré, tout en insinuant qu’en s’installant à Bouaké, la filiale s’engage à « contribuer fortement à la reconstruction d’une ville de Bouaké plus dynamique ».

« Nous voulons voir nos  filles, nos sœurs, nos mères s’épanouir et créer de la richesse par leurs activités », a-t-elle lancé, car plus que jamais, le groupe veut les accompagner et valoriser leurs contributions au développement économique et durable du pays. 

Auparavant, le maire de Bouaké, Nicolas Youssouf Djibo s’est félicité du choix de sa commune pour abriter cette 5e agence de Fin’Elle.

Depuis sa création, en août 2018, la filiale a financé plus de 3 000 activités dans le pays pour une enveloppe de plus de 20 milliards FCFA. Mais, outre le service financier, elle soutient le renforcement des capacités techniques et managériales de sa clientèle.

Cette « finance pour elle » vient promouvoir la parité hommes-femmes et soutenir l’entrepreneuriat féminin à travers des offres d’épargnes et de crédits incluant un programme de renforcement de capacités techniques et managériales.

Elle compte aujourd’hui près de 9.000 clients et occupe la 9e position du classement des institutions de microfinance de Côte d’Ivoire. L’autonomisation de la femme étant au cœur de ses actions.

Au 31 décembre 2020, la filiale qui compte 78 employés a financé 3081 projets et enregistré un total bilan de 12,238 milliards de FCFA. Quant au montant total de crédit depuis le démarrage, il s’est établi à 22,231 milliards de Fcfa. 

Le directeur d’agence de Bouaké est M. Jean Jacques Toh. Il aura à charge avec ses équipes d’animer ce bureau dont l’une des visions est de construire de « belles réussites professionnelles et personnelles » de leurs clients.  

La cérémonie d’ouverture de l’agence s’est déroulée en présence d’élus, de notabilités religieuse et coutumière, à l’occasion de la journée internationale de la femme, comme pour « lancer un appel fort à l’action en faveur des femmes ».

Le Kenya interdit le maïs tanzanien et ougandais

Le Kenya a interdit le maïs de la Tanzanie et de l’Ouganda en raison de ses préoccupations concernant la baisse des normes de sécurité alimentaire, rapporte APA lundi.Selon le gouvernement tanzanien, il n’a pas été officiellement saisi de cette notification.

Mais l’Autorité kenyane de l’agriculture et de l’alimentation, par l’intermédiaire du commissaire des douanes de la Kenya Revenue Authority (KRA), a reçu des instructions pour refuser l’accès aux camions chargés de denrées alimentaires à destination du pays en provenance de la Tanzanie et de l’Ouganda.

Les responsables de la Kenya Food Authority ont affirmé que les produits alimentaires des deux pays contenaient « des niveaux élevés de mycotoxines qui dépassent les limites de sécurité ».

Les mycotoxines, en particulier les aflatoxines et les fumonisines, se sont avérées casinogènes et pourraient provoquer des maladies aiguës pouvant entraîner la mort.

Le vice-ministre tanzanien de l’Agriculture, Hussein Bashe, s’était rendu ce week-end au point de passage frontalier de Namanga pour confirmer l’interdiction des camions transportant du maïs vers le Kenya.

M. Bashe a déclaré que bien qu’il n’y ait pas eu de communication directe avec le Kenya au sujet de sa décision d’interdiction, son ministère abordera la question avec les autorités kenyanes.

Le secrétaire permanent de Bashe, Gerald Kusaya Kenya, n’a pas précisé quand et où les tests qui ont découvert les mycotoxines avaient eu lieu.

La Tanzanie cherche à impliquer la Communauté régionale de l’Afrique de l’est– à laquelle le Kenya est membre–, dans les négociations pour mettre fin à l’interdiction, ce qui pourrait affecter encore plus gravement l’économie du pays, déjà en difficulté du fait de la Covid-19.

Au deuxième trimestre de l’année dernière, le Kenya avait importé 44.740 tonnes métriques de maïs blanc des pays de la sous-région.

La Zambie étouffée par les dettes extérieures

La Zambie, lourdement endettée, « fait tout son possible » pour conclure un accord avec l’aide du Fonds monétaire international. Ces discussions avec le Fmi consiste à compenser le récent défaut de paiement d’une dette de 9 milliards de dollars en obligations européennes et de 3 milliards de dollars aux prêteurs chinois, a appris APA vendredi.

 En novembre, la Zambie est devenue le premier pays africain en situation de pandémie à faire défaut après avoir manqué le paiement de 40 millions de dollars sur l’une de ses 3 milliards d’euro-obligations.

 La Zambie s’est retrouvée dans ce bourbier économique en raison de son manque de prudence financière en empruntant des fonds auprès de prêteurs européens et chinois – par opposition aux prêteurs moins chers des institutions de Breton Woods et de la Banque africaine de développement.

 En outre, le régime défaillant et non réglementé du pays en matière de transferts de fonds à l’étranger depuis ses mines de cuivre en Zambie, qui font partie des investissements directs étrangers (IDE), n’a pas aidé Lusaka dans sa quête d’un équilibre sain au sein de son Trésor national.

 Les économistes ont noté que la réglementation financière en vigueur dans le pays permettait aux investisseurs miniers de remettre leurs bénéfices à l’étranger sans informer ou divulguer au gouvernement, par l’intermédiaire de sa banque centrale – la Banque de Zambie – le montant qu’ils avaient envoyé.

 Cela pourrait peut-être expliquer pourquoi les IDE dans l’extraction du cuivre ont attiré tant d’investisseurs en Zambie pour faire revivre les opérations minières autrefois abandonnées et non rentables, sachant qu’il s’agissait d’une situation sans issue.

 Cette relation économique étrange et déséquilibrée entre les investisseurs miniers étrangers et le gouvernement du pays hôte a été mise en cause, si l’on considère que le cuivre rapporte 73% des cours de change du pays, observent les économistes locaux.

 Et d’après les calculs des économistes, les transferts de fonds externalisés – qui restent non divulgués – étaient plus substantiels qu’ils ne dépassaient les recettes du gouvernement zambien, ce qui a conduit le pays à lutter pour payer sa dette.

 En novembre dernier, le gouvernement du président Edgar Lungu n’a pas effectué le paiement des 40 millions de dollars dus à ses prêteurs étrangers, ce qui a conduit les économistes à penser que le pays était sur le point d’être en défaut de paiement sur sa dette de plusieurs milliards de dollars. 

 Un appel à ses prêteurs européens pour prolonger le délai de paiement de 40 millions de dollars n’a pas reçu de réponse positive de la part des banquiers commerciaux européens qui ont prêté 9 milliards de dollars à la Zambie, selon des économistes connaissant bien le dossier.

 Les créanciers chinois ont cependant accepté de prolonger la date d’échéance du prochain paiement partiel jusqu’en avril pour la dette de 3 milliards de dollars qui leur est due, ont indiqué les économistes.

 Les critiques reprochent à Lungu la mauvaise gestion économique de la Zambie, affirmant que le système du pays consistant à laisser le contrôle complet des décisions financières du gouvernement à son bureau, et non au ministère des Finances, n’était pas propice à une bonne gestion financière.

 En fait, les critiques ont souligné que lorsque le parti au pouvoir, le Front patriotique de Lungu, a pris le pouvoir en 2011, la dette du pays était à un niveau gérable après l’annulation de la dette de la Zambie de 2 milliards de dollars US dans le cadre de l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale en 2005.

 Cependant, le PF, avec des promesses de campagne politique encore fraîches sur la planche à dessin, s’est lancé dans une frénésie d’emprunts pour financer des projets de développement comprenant des projets de plusieurs millions de dollars dans les domaines routiers, énergétiques et des infrastructures telles que des stades et des immeubles de bureaux modernes.

 Ces mégaprojets, dont certains ont été achevés et d’autres abandonnés par manque de fonds, n’ont pas permis au gouvernement d’obtenir beaucoup de recettes pour rembourser la dette contractée pour leur réalisation.

Ce cercle vicieux a atteint un point où le régime de Lungu est retourné vers les prêteurs pour emprunter à nouveau de l’argent afin de l’utiliser pour payer la dette initiale, ont expliqué les économistes, ce qui a abouti à la spirale actuelle des dettes impayées qui est au bord du défaut de paiement.

 Le ministre zambien des Finances, Bwalya Ng’andu, a déclaré qu’il s’attendait à obtenir un prêt du FMI pour soutenir les discussions sur la restructuration de la dette avec les créanciers extérieurs, en particulier les prêteurs européens, avant que le pays n’organise des élections en août.

 « Nous voulons un accord. Nous ne voulons absolument pas retarder les échéances jusqu’au moment des élections et nous espérons pouvoir parvenir à un accord avec le FMI », a déclaré M. Ng’andu.

Plus de 32 milliards Fcfa de la BEI à la BDEAC

La Banque Européenne d’Investissement (BEI) vient d’accorder un financement de 50 millions d’euros, soit 32,8 milliards francs CFA, à la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), a appris APA vendredi.L’accord paraphé le 03 mars dernier à Brazzaville (Congo) doit permettre la mise en place d’une ligne de financement à la BDEAC au profit du secteur privé de la Sous-Région Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

La mise en place de cette facilité, fruit d’une stratégie de mobilisation des ressources plus active de la BDEAC durant ces quatre dernières années, vise à soutenir les acteurs du secteur privé dont les activités contribuent à la diversification de l’économie sous-régionale et au développement du secteur social. L’objectif final est de renforcer la résilience des pays face à l’actuelle pandémie de la Covid-19.

Les projets qui seront financés dans ce cadre par la BDEAC auront ainsi de nombreux impacts socio-économiques dans la sous-région à savoir la création d’emplois, la croissance économique et le développement du secteur privé, souligne le communiqué parvenu à APA.

Par ailleurs, poursuit la note, ces ressources contribueront à la poursuite des engagements de la Banque, de plus en plus sollicitée, dans les secteurs éligibles à cette ligne de crédit comme ceux de l’agriculture, la pêche, l’industrie agroalimentaire, l’industrie manufacturière, la construction, le tourisme, les services, l’éducation et le commerce.

De plus, avec cet accord, la BEI renouvelle « de façon éclatante » sa confiance à la BDEAC qui bénéficie ainsi, pour la énième fois d’une ligne de cette Institution internationale de renom, renforçant ainsi le volet financier d’une coopération plus large entre les deux Institutions.

Pour les responsables de l’institution financière régionale, cela est également le signe « tangible » d’une crédibilité retrouvée de la BDEAC auprès des investisseurs et partenaires internationaux. Cela grâce aux vastes programmes de réformes entreprises depuis 2017 couvrant la gouvernance, la gestion des ressources humaines et les domaines opérationnels, pour s’arrimer aux standards internationaux.

«L’Afrique doit tirer profit de la Zlecaf» (expert)

Les pays du continent doivent tirer profit de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), affirme l’expert en affaires internationales, Me Pierre Djemis.« La Zlecaf est devenue réalité depuis 1er janvier 2021. C’est une zone énorme, c’est un marché énorme (…) que nous devons saisir. L’Afrique ne doit pas louper les opportunités de la Zlecaf. Elle permet par exemple de commercer (…) sans payer des droits de », a notamment dit Me Djemis, spécialisé en droit et pratique des affaires internationales.

Il s’exprimait, mardi à Dakar, en prélude à une formation de 300 entrepreneurs sénégalais sur l’accès à l’information relative aux financements des PME/PMI. Celle-ci entre dans le cadre d’une série de rencontres dénommées « Entreprendre en Afrique », visant à mettre en relation les porteurs de projet et un réseau de partenaires techniques et financiers.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, Me Pierre Djemis a indiqué que « nous devons faire en sorte que nos PME/PMI saisissent les opportunités de la Zlecaf qui est un projet innovant ». « C’est une opportunité à saisir par les PME/PMI », a-t-il renchérit.

Selon lui, « la plus grande richesse de l’Afrique réside bien dans sa jeunesse et sa soif d’entreprendre ».

« L’engouement pour l’entrepreneuriat n’a jamais été aussi puissant qu’aujourd’hui, l’entrepreneuriat est au cœur du développement en Afrique. Cependant, entreprendre en Afrique s’avèrera une stratégie payante à condition d’être parfaitement informé sur les spécificités des marchés et surtout d’avoir accès à des financements », a conclu Me Pierre Djemis.

Arise Infrastructures Services devient actionnaire d’Aera Group

Arise Infrastructure Services (ARISE IS), développeur et opérateur panafricain d’infrastructures est désormais actionnaire dans Aera Group, leader de l’ingénierie finance climat en Afrique, selon une note officielle.

ARISE IS vient d’investir dans Aera Group par l’acquisition de 35% des parts de la société sur la base d’une évaluation de 28,5 millions d’euros, mentionne cette note transmise à APA, mardi.

Avec cette transaction, Arise IS confirme son ambition de remédier au manque d’infrastructures en Afrique en s’engageant pour une croissante verte, grâce à des solutions innovantes qui soutiennent un développement économique responsable.

Cet investissement stratégique est une étape déterminante pour Arise IS qui vise la neutralisation des émissions de carbone dans ses projets, dans un contexte où la société accélère ses efforts pour une industrialisation durable de l’Afrique.

Ce nouveau partenariat devrait lui permettre de s’assurer que toutes ses activités, y compris les zones industrielles du Gabon, du Togo et du Bénin, atteignent la neutralité carbone et aient un impact positif sur le climat.

Aera Group vise par ailleurs « l’acquisition de 50 MT d’équivalent de réduction des émissions de CO2 en 2021 pour consolider son portefeuille, le plus important à ce jour en Afrique pour les certificats environnementaux (39 projets contractés dans 16 pays) ».

La société a également annoncé une extension de ses lignes commerciales pour couvrir la production d’énergie renouvelable, la protection de la biodiversité et les produits liés aux avantages de l’eau.

 « Cet accord est une reconnaissance du palmarès d’Aera dans le domaine de la création et du commerce de certificats environnementaux en Afrique », a déclaré Fabrice Le Saché, président de Aera Group.

Au cours des cinq dernières années, Aera Group a réalisé un certain nombre de performances sans précédent avec un nombre record de projets climatiques enregistrés dans le cadre de la certification carbone au volume record de certificats de réduction des émissions de CO2 échangés.

M. Fabrice Le Saché a fait savoir qu’avec Arise infrastructures et services, ils partagent « une vision commune à long terme sur les opportunités liées à la neutralité carbone ».

Pour lui « les certificats environnementaux peuvent débloquer des financements massifs pour intensifier l’action en faveur du climat ». De ce fait le climat a besoin de financement et c’est ce sur quoi Aera se concentrera.

Quant à Gagan Gupta, co-fondateur d’ARISE IS, « en offrant des solutions qui répondent aux défis rencontrés par les gouvernements, tout en créant des opportunités partagées sur tous (leurs) marchés, ARISE IS est devenu un partenaire de confiance pour une croissance durable ».

« Nous franchissons une étape supplémentaire avec cette transaction qui reflète les valeurs que nous défendons. Nous sommes profondément engagés à apporter une forte valeur ajoutée à tous nos partenaires africains en certifiant et en monétisant leurs actifs environnementaux », a-t-il ajouté. 

Dans cette démarche, joindre leurs forces à celles d’Aera est « une étape importante car leur expertise et leurs réalisations sont en phase avec nos investissements, notre stratégie et notre vision», a poursuivi M. Gupta.

En s’engageant à un impact climatique net zéro, ARISE IS fournit des infrastructures durables et sur mesure pour soutenir l’urbanisation rapide de l’Afrique et stimuler le commerce régional. Avec plusieurs investissements en cours au Gabon et au Togo, ARISE IS a une forte présence en Afrique de l’Ouest.

ARISE IS conçoit, finance, construit et gère des projets d’infrastructure à grande échelle qui répondent à des besoins critiques de développement en Afrique. Elle est en outre une joint-venture de l’Africa Finance Corporation (AFC) et d’Olam International Ltd.

Côte d’Ivoire: le prix du carburant maintenu à 600 FCFA

Le prix de l’essence super sans plomb et celui du gasoil restent inchangés à 600 FCFA en Côte d’Ivoire du 1er au 31 mars 2021 comme le mois précédent, indique une note d’information de la direction générale des hydrocarbures transmise lundi à APA.

Selon cette note, le litre à l’ambiant du super sans plomb reste fixé à 600 FCFA ainsi que le litre à l’ambiant du gasoil lui-aussi maintenu à 600 FCFA. Quant au pétrole lampant, le prix du litre est maintenu à 555 FCFA comme depuis plusieurs mois.

L’ajustement des prix à la pompe du carburant en Côte d’Ivoire, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

L’Ethiopie a réduit de 10% ses importations de véhicules (ministre)

Les voitures importées en Ethiopie ont vu leur nombre réduit de 10% au cours des six derniers mois.Selon le ministère du Commerce éthiopien, la nation de la Corne de l’Afrique a importé pour 10,7 millions de dollars de véhicules au cours du premier semestre de cette année budgétaire qui a débuté le 8 juillet 2020.

Le montant en dollars dépensé pour l’achat des véhicules s’est avéré dix fois inférieur aux plus de 105 millions de dollars dépensés par le pays pour les voitures importées l’an dernier, pour la même période.

La taxe d’accise élevée et la pandémie de Covid-19 ont été attribuées à la baisse du nombre de véhicules importés dans le pays.

Le gouvernement a perçu 4,9 milliards de birr de droits d’accise sur les voitures importées au cours de ce premier semestre de cette année budgétaire, soit une baisse de 20% par rapport à qu’il avait envisagé de tirer de cette activité.

En conséquence, le prix des véhicules neufs et d’occasion a augmenté sur le marché local, après que le gouvernement a perçu un droit d’accise de 500% sur les véhicules d’occasion importés.

De même, les importations de carburant ont diminué. Le pays a importé 37% de moins de carburant par rapport aux 147 millions de dollars de carburant importé au cours du premier semestre de l’année dernière.

Le fisc et les services des douanes de l’Ethiopie affirment que les véhicules commerciaux et privés importés dans le pays sont soumis à cinq types de taxes. Cependant, malgré la lourde charge fiscale, le nombre de voitures importées avait augmenté avant 2018.

OMC : Ngozi Okonjo-Iweala déjà à l’épreuve

La nouvelle directrice de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) a pris ses fonctions ce 1er mars pour un mandat de quatre ans.Une journée historique pour la Nigériane, devenue la première femme et la première Africaine à diriger l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Pour sa prise de fonction, ce lundi à Genève (Suisse), l’ancienne ministre des Finances du Nigeria a placé sa journée sous le signe de l’écoute.

Le successeur du Brésilien Roberto Azevedo, qui a quitté ses fonctions en août un an avant la fin de son mandat, aura comme premier chantier de nommer ses quatre nouveaux directeurs adjoints. Ces derniers auront pour mission de l’aider à redynamiser le mécanisme de négociation de l’organisation. « Je viens à Genève avec une nouvelle paire d’yeux pour jeter un nouveau regard », a dit récemment la nouvelle patronne de l’organisation dont l’élection avait été entérinée par consensus le 15 février par les 164 pays membres.

Bataille des superpuissances

Le deuxième chantier, et non moins important, concerne les réformes dans une institution minée par les conflits entre grandes puissances. Le combat s’annonce rude entre les Etats-Unis, l’Union européenne (UE) et la Chine. Les pays industrialisés n’admettent plus le statut de pays en développement de la Chine qui lui donne de nombreux avantages.

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Loin de cette bataille, l’Afrique, dont est originaire l’ancienne Directrice de la Banque Mondiale, n’a pas tiré profit de la mondialisation des échanges au cours des dernières décennies. La part du continent dans le commerce mondial est passée de 4,8 % au début des années 1970 à 2,5 % aujourd’hui.

Toutefois, la mission urgente de la nouvelle cheffe de l’OMC sera de donner son impulsion au dossier urgent lié à la pandémie de la Covid-19. Une large coalition de pays demande une dérogation des règles sur la protection de la propriété intellectuelle afin de pouvoir produire les vaccins en masse.

Fondée en 1995, l’Organisation Mondiale du Commerce a depuis joué le rôle du gendarme mondial des échanges. Elle gère, notamment, les conflits entre pays par le biais de son tribunal.

Maroc : le chiffre d’affaires consolidé du port Tanger-Med s’élève à plus de 271 millions de dollars en 2020

Le chiffre d’affaires consolidé du pôle portuaire Tanger-Med pour l’année 2020 du pôle portuaire est de 271,1 millions de dollars (2,418 milliards DH), en hausse de 1% par rapport à 2019, annonce vendredi l’autorité du port Tanger-Med dans un communiqué.Sur le quatrième trimestre 2020, le chiffre d’affaires s’est établit à 72,7 millions de dollars (649 millions DH), au même niveau que le quatrième trimestre de 2019.

L’activité portuaire du 4ème trimestre 2020 du pôle portuaire Tanger Med a été marquée par la croissance des principaux indicateurs de l’activité portuaire : 5.77 millions de conteneurs EVP (Equivalent vingt pieds) ont été manutentionnés à fin Décembre 2020 (soit +20% par rapport à 2019), et 1,3 millions de conteneurs EVP ont été manutentionnées sur le 4ème trimestre 2020 (soit +25% par rapport à 2019), précise la même source.

La performance en conteneur réalisée à fin 2020 représente un trafic jamais encore atteint par les ports du bassin méditerranéen. De même, la barre de plus de 500.000 conteneurs EVP manutentionnés par mois a été dépassée à 5 reprises en 2020, avec un nouveau record établi durant le mois de novembre 2020 de 553 164 conteneurs EVP traités.

Concernant le trafic des camions TIR, 357.331 unités ont été traitées à fin décembre 2020, un niveau semblable par rapport à 2019, et 103.684 unités ont été traitées sur le 4ème trimestre 2020, soit plus 9% par rapport à 2019, relève le communiqué.

Sénégal: 75 milliards Fcfa pour des projets de développement

Ce nouveau financement de l’UE, sous forme de prêt, vise d’une part l’amélioration de l’alimentation en eau potable et d’autre part la promotion de la gestion intégrée des déchets solides.Le projet « Sénégal Déchets Solides & Covid-19 », objet du financement de la BEI se focalise sur les villes secondaires de Saint-Louis (nord), Kaolack (centre) et Kolda (sud). Il soutient les efforts du gouvernement pour un développement équilibré de l’ensemble du pays, en réduisant les disparités géographiques pour une meilleure équité territoriale, informe un communiqué du ministère de l’Economie parvenu ce vendredi à APA.

« Aujourd’hui, le nouvel appui de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) dans ces deux secteurs contribue à préserver l’environnement et à renforcer la résilience du pays face à la pandémie et au changement climatique », a souligné le vice-président de la BEI, Ambroise Fayolle.

De son côté, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott a remercié la BEI pour les mesures opérationnelles d’urgence qu’elle a prises dans le contexte de sa réponse à la crise de la Covid-19. « Concrètement, les financements additionnels de la Banque permettent au gouvernement de renforcer ces moyens d’intervention en cette période de pandémie », a-t-il déclaré.

« La Banque répond présent dans les moments difficiles avec en 2020 quatre opérations Covid-19 représentant près de 210 millions € couvrant tous les aspects de la résilience (sanitaire, économique, sociale et environnementale) au Sénégal, à l’instar des deux opérations dans l’eau et la gestion des déchets aujourd’hui », a indiqué le président de la BEI, Werner Hoyer.

Ce dernier a par ailleurs annoncé que « 1.3 millions de doses de l’initiative Covax pour un accès mondial équitable aux vaccins contre le coronavirus seront livrées au Sénégal. »

Grâce à cet appui, quelque 634 000 habitants répartis entre Saint-Louis (nord), Kaolack (centre) et Kolda (sud), « auront un accès adéquat à l’eau potable ».

En outre, 35.000 branchements sociaux, soit 350.000 personnes bénéficiaires, seront subventionnés à l’échelle nationale, en plus des 4.000 branchements subventionnés déjà prévus dans les trois villes susmentionnées, poursuit le communiqué.

Il note également que dans le cadre des mesures opérationnelles d’urgence adoptées par la Banque dans le contexte de la pandémie, « la BEI finance ici exceptionnellement 90% des coûts du projet, contre 50% maximum habituellement. »

Le projet « Sénégal Déchets Solides & Covid-19 » se focalise sur les composantes régionales (nord, centre et Casamance) du Projet pour la promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (PROMOGED), cofinancé par la Banque Mondiale, l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Agence Espagnole pour la Coopération Internationale au Développement (AECID).

A terme, il devrait permettre une amélioration significative pour les villes concernées où le taux de collecte typiquement ne dépasse actuellement pas 20%-30%. Le projet bénéficiera à 20% de la population sénégalaise, soit 3.2 millions de personnes.

Mozambique : une subvention de la Bad pour le changement climatique

La Banque africaine de développement (Bad) a approuvé une subvention de 600.000 dollars américains pour aider à la mise en œuvre de projets de résilience au changement climatique dans la province du Zambèze au Mozambique, a annoncé la banque.Le représentant résident de la Bad au Mozambique, Pietro Toigo, a déclaré que la subvention était fournie par le Fonds africain pour le changement climatique, soutenu par la banque.

« Ce projet vise à contribuer à l’identification de modèles de résilience climatique au niveau communautaire, qui sont nécessaires pour nourrir le Mozambique », a déclaré M. Toigo dans un communiqué jeudi.

Il a indiqué que le projet vise à améliorer les moyens de subsistance des populations de dix communautés rurales et vulnérables vivant dans les zones côtières et marines de la province de Zambezia en promouvant un système intégré d’agriculture, d’agroforesterie, de pisciculture et d’apiculture.

Entre autres choses, le projet formerait les femmes et les jeunes à mettre en œuvre des initiatives « à faible émission de carbone et de récupération des écosystèmes dégradés », a déclaré M. Toigo.

Cette subvention s’inscrit dans le contexte d’une récente augmentation du nombre de situations d’urgence liées au changement climatique au Mozambique.

Parmi celles-ci, on compte au moins trois tempêtes tropicales qui ont frappé ce pays d’Afrique du Sud-est depuis le début de l’année.

La banque du Trésor ivoirien inaugure 7 guichets automatiques ultra-modernes

La banque du Trésor public de Côte d’Ivoire vient d’inaugurer sept nouveaux guichets automatiques ultra-modernes à Abidjan et à l’intérieur du pays.

La cérémonie d’inauguration des nouvelles installations s’est déroulée mercredi à Abidjan-Plateau, en présence de M. Vassogbo Bamba, directeur de Cabinet adjoint, représentant le ministre de l’Economie et des finances, M. Adama Coulibaly. 

Le représentant du ministre de l’Économie et des finances a fait savoir que le premier responsable de ce département ministériel était « heureux de noter que le Trésor Public a franchi un nouveau cap, dans sa belle dynamique de modernisation, à travers la mise en place de guichets automatiques ultramodernes ».

Le directeur général adjoint du Trésor public, M. Arthur Ahoussi, a relevé que l’acquisition de cet équipement s’inscrit dans le cadre de la modernisation des outils et des méthodes de gestion de la banque. 

Ce projet, dira-t-il, repose sur un axe stratégique majeur du Plan Stratégique de Développement 2016-2020 du Trésor Public qui en est, aujourd’hui, à sa phase d’évaluation.

« Dans la droite ligne de la réalisation de ce chantier, notre administration a bâti, depuis 2019, sa stratégie de digitalisation autour du triptyque : digitalisation des méthodes de travail, des moyens d’encaissement et des moyens de paiement », a-t-il relevé.

Présentant les caractéristiques des nouveaux guichets, M. Ahoussi a indiqué concernant les guichets intelligents, qu’en plus des opérations traditionnelles de retrait d’espèces et de demande de solde, ces guichets permettent d’effectuer des remises de chèques.

Ces guichets permettent en outre de faire des versements en espèces et d’éditer des relevés de compte. A terme, il devrait même être possible d’y faire aussi des ouvertures de compte et des virements personnels. 

S’agissant des guichets automatiques installés à l’intérieur du pays, ceux-ci visent surtout à soulager les fonctionnaires qui se sentaient lésés jusque-là.

Au cours de cette année 2021, la banque du Trésor prévoit de démarrer un vaste projet d’ouverture de 50 guichets automatiques dans ses 50 agences réparties sur toute l’étendue du territoire national. 

« La banque des dépôts du Trésor affiche plus que jamais sa stature de banque de proximité, prête à répondre davantage aux attentes de tous les fonctionnaires en service dans les villes de l’intérieur du pays, même les plus reculées, où le service bancaire est absent », a déclaré M. Ahoussi. 

La direction générale du Trésor et de la comptabilité publique, à travers sa banque des dépôts renforce son déploiement et sa modernisation au profit des populations. 

Après la mise en service de la banque en ligne dénommée ‘’e-banktresor », la banque des dépôts du Trésor innove à travers l’ouverture de sept nouveaux guichets automatiques dont deux de nouvelles générations appelés guichets automatiques intelligents implantés à l’agence principale de la banque à Abidjan-Plateau. 

Ces guichets automatiques intelligents font du Trésor Public, l’une des premières Administrations Publiques, membres du réseau GIM-UEMOA, à se doter d’un tel dispositif moderne et innovant au niveau de la sous-région, à travers sa banque. 

Les cinq autres nouveaux guichets automatiques sont installés à la cité financière d’Abidjan-Plateau et à l’intérieur du pays, notamment dans les villes de Botro, Bouna, Tabou, et Touba. 

Le directeur de la banque des dépôts du Trésor, M. Cissé Abdoul Kader a traduit sa joie de voir l’aboutissement de ce projet innovant ayant pour but une plus grande satisfaction des citoyens. 

Avec ses nouveaux guichets automatiques, la banque des dépôts du Trésor compte désormais un total de douze guichets automatiques.

Les échanges de biens Maroc-UE s’élèvent à 35 milliards d’euros en 2020

Les échanges de biens entre le Maroc et l’Union européenne (UE) sont estimés à 35 milliards d’euros en 2020, un montant qui s’inscrit en baisse par rapport aux 3 dernières années à cause de la crise sanitaire de COVID-19, indique l’ambassadrice de l’UE au Maroc, Claudia Wiedey.Ce montant est composé de 15 milliards d’euros d’exportations marocaines vers l’UE et 20 milliards d’exportations UE vers le Royaume, selon un document de la Délégation, remis mercredi aux journalistes en marge d’un point de presse de l’ambassadrice de l’UE à Rabat.

Dans les détails, le commerce Maroc-UE représente près de 60% des échanges extérieurs du Royaume, poursuit la même source, ajoutant que le Maroc est également le 1er partenaire de l’UE en Méditerranée du Sud.

Pour leur part, les échanges commerciaux agricoles entre le Maroc et l’Union ont atteint près de 4,6 milliards d’euros en 2020, représentant 13% des échanges totaux de biens entre les deux parties, relève la même source.

Les échanges agricoles ont ainsi maintenu leur progression, en dépit de la pandémie de Covid-19 qui a impacté les échanges commerciaux globaux en 2020.

Quant aux importations en provenance de l’UE, elles ont atteint 2,2 milliards d’euros, soit 11% des importations globales marocaines depuis l’UE et 1,8x celles enregistrées en 2012. Le Maroc affiche un surplus de balance commerciale agricole avec l’UE.

Le commerce de produits agricoles transformés représente 9% du commerce agricole bilatéral. Ces produits constituent 16% des importations en provenance de l’UE et 3% des exportations marocaines à destination de l’UE.

La BAD soutient la modernisation du CAFRAD

La Banque africaine de développement, en partenariat avec le Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement (CAFRAD), a organisé jeudi 25 février, un séminaire virtuel pour présenter la nouvelle stratégie de modernisation du CAFRAD.Sous le thème « Promouvoir la bonne gouvernance des organismes publics régionaux : l’exemple du CAFRAD », la rencontre a réuni des représentants des autorités marocaines, du secteur privé et d’institutions nationales partenaires.

Dans un contexte de pandémie de Covid-19, l’évènement a permis d’échanger sur les nouveaux défis auxquels font face les organismes publics régionaux en Afrique. Les échanges ont porté sur la présentation de la nouvelle stratégie de modernisation du CAFRAD qui définit son repositionnement stratégique à moyen et long terme.

Ce séminaire virtuel s’inscrit dans une série d’activités financées sur un don de 670 000 dollars américains de la Banque africaine de développement, à travers son Fonds d’assistance technique pour les pays à revenu intermédiaire. L’appui de la Banque avait pour objectifs de renforcer les capacités d’assistance technique du centre et d’améliorer la qualité de ses programmes de formation. Plus concrètement, cette opération a permis de réaliser un diagnostic institutionnel du CAFRAD, d’élaborer un plan triennal de transformation et de définir une stratégie de mobilisation des ressources, indique un communiqué de la BAD parvenu à APA.

« Le CAFRAD joue un rôle de catalyseur dans l’amélioration de la gouvernance africaine, en particulier dans le contexte actuel de crise. Un rôle primordial que le Royaume du Maroc a toujours appuyé », a déclaré Ahmed Laamoumri, secrétaire général du Département de la réforme de l’administration au ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration.

« L’Afrique est capable de compter sur ses propres ressources pour se développer. Cela n’est plus à démontrer. Il est important de doter le continent d’un cadre de gouvernance de plus en plus renforcé pour en optimiser la gestion, a affirmé le directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique du Nord, Mohamed El Azizi. C’est la priorité que nous poursuivons avec notre appui au CAFRAD, au bénéfice des institutions publiques africaines et, au-delà, les populations africaines. »

« Nous avons contribué, de manière significative, à renforcer les capacités humaines, institutionnelles et financières du CAFRAD. Notre objectif est d’asseoir son statut de centre africain de référence dans le domaine de la gouvernance publique », a souligné le directeur du Bureau de la gouvernance et de la coordination de la gestion des finances publiques à la Banque, Abdoulaye Coulibaly. « Nous remercions le Royaume du Maroc et la Banque africaine de développement qui nous ont accompagné dans cet important projet de modernisation du CAFRAD qui donne des résultats », s’est réjoui le directeur général du CAFRAD Monney Mouandjo.

Créé en 1964, le CAFRAD est une institution intergouvernementale panafricaine qui œuvre à l’amélioration des systèmes de gouvernance et d’administration publique en Afrique. Basé à Rabat, il compte à ce jour 37 États membres.

L’UE a débloqué 450 millions d’euros pour la promotion des secteurs vitaux au Maroc en 2020

En 2020, avec une rapidité et une capacité de réaction exceptionnelles, l’Union européenne (UE) a débloqué les 450 millions d’euros de subventions promis, pour la promotion de secteurs vitaux marocains, tels que la santé, la protection sociale et l’éducation, a souligné, mercredi à Rabat, l’ambassadrice de l’UE au Maroc, Claudia Wiedey.S’exprimant lors d’un point presse sur le bilan 2020 et les perspectives 2021 du partenariat Maroc-UE, la diplomate européenne a noté que l’année 2020 a été une « année remarquable où nous avons travaillé ensemble d’une façon exceptionnelle et efficace et nous sommes contents et fiers du résultat qu’on a réussi ».

Le Maroc a très bien réagi dès le début de la pandémie, a-t-elle dit, ajoutant que « nous ne sommes pas encore sortis de la crise mais nous commençons 2021 avec de bonnes perspectives ».

Au cœur de la crise sanitaire, l’UE s’est politiquement engagée à soutenir les efforts importants menés par l’Etat marocain depuis les premiers jours de la pandémie, a souligné la diplomate européenne.

« Nous abordons ensemble 2021 avec l’ambition commune d’un renouveau, dont les jalons ont été posés le 9 février dernier avec la communication de l’UE pour un nouvel agenda pour la Méditerranée », a-t-elle dit.

Cette communication, a-t-elle expliqué, sur laquelle le Maroc a été consulté avant sa publication, a proposé plusieurs orientations, dont le développement humain, la bonne gouvernance et l’état de droit, la résilience, prospérité et transition numérique, la paix et la sécurité, la migration et la mobilité, la transition écologique, ainsi qu’un plan économique et d’investissement.

Mme Wiedey a fait savoir que ce plan identifie un certain nombre de programmes-phares parmi lesquels figure en bonne place l’appui de l’Union européenne au Fonds Mohammed VI pour l’Investissement. Le Fonds européen pour le développement durable (EFSD +) sera mobilisé, ainsi que les autres Institutions financières européennes, pour contribuer aux opérations du Fonds Mohammed VI, a fait savoir la diplomate.

Au titre de la transition écologique, l’Union européenne et le Maroc viennent de formuler ensemble un « Partenariat Vert » qui détaille leur action commune sur le climat, mais également sur l’environnement et l’économie verte.

L’UE et le Maroc s’engagent ainsi ensemble à accompagner la relance post covid-19 avec la transition vers une société et des modes de consommation plus durables, un renforcement de l’ambition des politiques et la mise en œuvre des stratégies climatiques, la mise en avant des opportunités économiques d’une économie plus verte et propre et le renforcement de la coopération régionale.

Libérer le potentiel économique, s’adapter aux enjeux révélés par la pandémie, se saisir des opportunités afin de reconstruire en mieux en luttant contre le changement climatique, sont les ambitions que l’Union européenne partage avec le Maroc, a-t-elle relevé.

Interrogée sur la décision des Etats Unis de reconnaître la marocanité du Sahara, la diplomate a indiqué prendre bonne note de la décision du l’ancien président Donald Trump, relevant qu’il s’agit d’ « une décision d’un État important qui est membre permanent du Conseil de sécurité ».

Notant que la position de l’UE reste « avec la ligne des Nations Unies », Mme. Wiedey a émis le souhait que le processus politique redémarre le plus rapidement possible pour trouver « une solution politique durable et acceptable », qui sera pour le bien du Maroc, des parties impliquées et pour toute la région du Maghreb, qui demeure la moins intégrée du monde.

Et de relever que la perte économique de cette non intégration au Maghreb est énorme, estimant qu’on ne pourra réaliser les opportunités qui s’offrent qu’au moment où le conflit est réglé sur une base de compromis qui permet d’aller de l’avant.

Lancement à Abidjan d’un collège d’entrepreneurs pour fédérer les start-ups

Le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Mamadou Touré, a procédé mardi à Abidjan au lancement d’un collège d’entreprises technologiques et innovantes dénommé « Côte d’Ivoire Innovation 20 (#Ci20) » visant notamment à fédérer les start-ups.

L’organisation comprend 15 jeunes entrepreneurs dont 11 lauréats du Prix national d’excellence et plus de 85 prix nationaux et internationaux, avec pour ambition de faire briller le drapeau de Côte d’Ivoire en créant des milliers d’emplois et des champions nationaux.        

« Il s’agit en effet pour nous de célébrer le génie créatif des jeunes Ivoiriens», a dit M. Mamadou Touré, parrain de la cérémonie de lancement, tout en saluant « la pertinence de cette initiative » qui fédère les meilleures start-ups du pays.

Dans l’optique de les accompagner, « j’ai instruit mes services à l’effet de la mise en place d’un fonds spécial pour nos start-ups, et ce fonds va s’élever dans un premier temps à 500 millions Fcfa » comme fonds de départ, a annoncé M. Mamadou Touré.

Sur dix entreprises qui dirigent le monde aujourd’hui, sept sont des entreprises technologiques. En 2019, les start-ups africaines ont attiré 2 milliards USD d’investissements et 85% de cette manne financière va dans quatre pays : Nigeria, Kenya, Egypte et Afrique du Sud suivis par le Ghana.

« Nous nous sommes dits, pourquoi ne pas positionner la Côte d’Ivoire comme le prochain hub de captation de ces financements et de cette dynamique économique que représentent les entreprises tech », a expliqué Steven Bedi, le président de l’association CI20, constituée de 15 membres.  

« Aujourd’hui, la CI20, c’est 15 membres fondateurs. Nous arrivons à cumuler un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros et 300 emplois », a souligné M. Steven Bedi, mentionnant que l’organisation aspire à devenir la fédération de l’écosystème des start-ups pour pouvoir parler d’une seule voix.

Le CI20 a défini un programme qui dure deux ans par cohorte, les membres fondateurs constituant la première cohorte. Le but, selon Steven Bedi, « c’est de créer au bout de ces deux années 2 000 emplois avec 30% d’impacts sur les femmes ». Un programme estimé à 4 millions d’euros (2,62 milliards Fcfa).  

Son objectif est de faire en outre la promotion de 100 champions nationaux dans cinq ans, renforcer les capacités des start-ups et structurer les entreprises aux standards internationaux afin d’avoir accès au financement et le « plébiscite institutionnel », a-t-il poursuivi.    

Invité, le ministre-Délégué général à l’Entreprenariat rapide des femmes et des jeunes à la présidence de la République du Sénégal, Papa Amadou Sarr, s’est dit « très heureux » de participer au lancement de Côte d’Ivoire Innovation 20 qui crée un pont entre les entrepreneurs technologiques.   

Pour M. Papa Amadou Sarr, l’avenir, ce sont les start-ups. Et dans cette vision, le Sénégal qui a mis sur pied, il y   deux ans, un organe d’accompagnement des start-ups, ambitionne de faire du pays « une start Nation à l’horizon 2030 ».    

Le Sénégal a investi de 2018 à 2020 environ 3 milliards Fcfa au profit de plus de 120 start-up dont 30% sont détenues totalement ou en partie par les femmes, a fait savoir le ministre-Délégué général à l’Entreprenariat rapide des femmes et des jeunes.

Aujourd’hui, le D-Hub, structure qui accompagne les start-ups au Sénégal se veut un constructeur d’écosystème et un acteur clé dans le développement de l’innovation technologique. 

Le ministre ivoirien de la Promotion de la Jeune et de l’emploi des jeunes, M. Mamadou Touré a assuré travailler avec son homologue Sénégalais dans le cadre d’une synergie sous régionale pour soutenir les start-ups.   

La Côte d’Ivoire prépare une loi start-up qui devrait permettre d’accompagner les innovations technologiques des jeunes.  

Le Maroc sort définitivement de la liste grise de l’UE

Le Maroc ne figure plus sur la liste grise de l’Union européenne (UE) des juridictions non coopératives à des fins fiscales, annonce un communiqué du ministère marocain de l’Economie et des Finances, parvenu à APA.Cette décision a été prise lors du Conseil des affaires étrangères de l’UE, tenue lundi et qui a adopté ses conclusions sur les juridictions non coopératives à des fins fiscales, ajoute le ministère, soulignant que les Conclusion du Conseil de l’UE, sont l’étape finale et définitive de la procédure qui suit le feu vert des ambassadeurs des Etats membres de l’UE et confirme que le Royaume sort définitivement de la liste grise de de l’UE et devient donc « Green Listed ».

Ce développement témoigne que les réformes entreprises par le Royaume en matière fiscale sont en ligne avec les conditions de l’UE et aux normes internationales, et illustre parfaitement la coopération positive entre le autorités marocaines et européennes sur ce sujet.

Pour rappel, le Maroc fait partie des pays qui se sont engagés à mettre en conformité leurs systèmes fiscaux avec les normes de bonne gouvernance, dans le cadre de l’amélioration de la transparence fiscale au niveau mondial.

A ce titre, plusieurs dispositions législatives ont été adoptées selon la nature de chaque régime fiscal dans le cadre du processus de réformes entamées depuis la loi de finances pour l’année 2018. 

Tout au long du processus d’évaluation de son système fiscal, le Maroc se félicite d’avoir réussi à convaincre l’OCDE et ses partenaires européens du réalisme de sa vision qui consiste d’une part à prouver sa ferme détermination à se conformer aux normes de bonne gouvernance fiscale en prenant les mesures nécessaires de manière transparente et graduelle et d’autre part à veiller à la sauvegarde de ses intérêts socio-économiques.

Au terme de ce processus d’évaluation, le Maroc note avec satisfaction la décision de sortir définitivement de la liste « grise ». Cette décision témoigne que les mesures prises sont accueillies favorablement par ses partenaires et que les efforts consentis et les actions entreprises, s’inscrivent parfaitement dans la lignée de la bonne gouvernance fiscale, conformément aux normes d’internationales, conclut le ministère.

Du cacao, le chocolatier ivoirien Axel, extrait un fond de teint matifiant

Dans son atelier à Abidjan, l’artisan chocolatier ivoirien Axel-Emmanuel Gbaou, prépare un fond de teint en poudre 100% cacao qui matifie la peau, une substance par ailleurs comestible, qu’il s’apprête à distribuer à grande échelle sur le marché.

Premier artisan chocolatier ivoirien, Axel-Emmanuel Gbaou veut démocratiser la consommation du chocolat dans son pays et sur le continent africain. Après le tri des fèves de cacao, il extrait les graines propices à la préparation de ce make-up.

Après le concassage des fèves, il fabrique dans son « laboratoire » du lait de corps, des crèmes hydratantes ou du savon au chocolat. Sa marque, devenue aujourd’hui un label, porte une signature visuelle inspirée de tissus traditionnels africains qui vient renforcer l’offre.

A quelques encablures de son atelier situé à Cocody-Alocodrome, un quartier huppé dans l’Est d’Abidjan, Axel tient une boutique avec une façade en baie vitrée. Vêtu d’un pantalon jean et de son t-shirt, il affiche une sérénité dans cette aventure de la transformation du cacao.

Devant l’une de ses commerciales, l’artisan chocolatier, souriant, arbore sa dernière création, ce fard maquillant conçu sous forme de poudre matifiante, « sans produit chimique et 100% cacao », qui selon lui peut s’utiliser pour différents types de peaux, des carnations et de teintes. 

Dans les boutiques duty free de l’aéroport d’Abidjan et dans la sous-région, ce jeune banquier qui a quitté en 2015 son poste pour devenir artisan chocolatier, exhibe ses produits, également vendus en Europe et en Asie avec sa propre marque : « le chocolatier ivoirien ».   

Ce fond de teint matifiant est un maquillage « naturel » et même pour ceux qui travaillent dans l’audiovisuel et « il s’adapte à plusieurs types de teintes pour les femmes blanches, asiatiques, métisses, noires, claires. C’est une recette qui fonctionne et on est très ravi », lance-t-il.

Mariah Kouassi-Le Noir, une jeune dame, apprécie cette texture qui renferme des apports nutritifs et rajeunit la peau. En quelques secondes, martèle-t-elle, la peau est matifiée à l’extrême et nul besoin de superposer plusieurs couches pour obtenir un make-up réussi.

A Treichville, une cité cosmopolite dans le Sud d’Abidjan, Mariam Gueye, une Sénégalaise de la trentaine, installée au Grand marché de la commune, et diplômée d’un institut de beauté, explique que les fonds de teint matifiants dissimulent les brillances du visage.

Ils camouflent les rougeurs en plus d’apporter de la clarté au visage, dit-elle, avant d’ajouter qu’il existe des crèmes et des poudres issues de substances chimiques qui peuvent assécher certaines peaux, c’est pourquoi il est préférable d’opter pour un produit léger et hydratant.

Axel surfe sur le succès depuis quelques années. Engagé dans la transformation, il récolte des lauriers. Champion de Côte d’Ivoire et vice-président d’Afrique « chocolat pâtisserie » 2014, il est aussi lauréat du prix de la Fondation Jack Ma, figurant parmi les dix meilleurs entrepreneurs du continent.

Son savoir-faire, il le transmet. Pour lui, c’est absurde de voir un pays comme la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de fèves de cacao avec près de 2 millions  tonnes, et pas une seule tablette de chocolat au label ivoirien en rayon.

De 2016 à ce jour, Axel a formé plus de 2.000 femmes de planteurs avec qui il travaille à la transformation du cacao en milieu rural. Aujourd’hui, celles-ci peuvent scolariser leurs enfants et gagner un revenu complémentaire à celui de leurs maris. Une immense fierté pour l’artisan.

La Côte d’Ivoire dont la production représente 40% de l’offre sur le marché mondial de cacao, ne transforme que 33% de sa production. Le pays envisage à court terme de transformer 50% de sa production et Axel-Emmanuel veut être un acteur avant-gardiste.

« L’industrie chocolatière représente 100 milliards de dollars () dans le monde et les paysans qui maintiennent cette industrie sont très misérables. Ils gagnent 200 dollars par an, soit moins de 1 dollar par jour », s’insurge-t-il.

Sandrine Misaokivu et son partenaire Xavier Bowekomi viennent de Kinshasa. Avec Aminata Koumbassa, qui elle vient de Conakry, Axel leur montre quelques architectures gustatives du chocolat dans une auberge à Abidjan. Pour lui, la formation est un leg de sa passion.  

Avec un début difficile, Axel commence tout petit et emploie aujourd’hui une vingtaine de personnes, dont une dizaine en laboratoire puis une dizaine au packaging et à la vente pour une masse salariale mensuelle autour de 2 à 3 millions de FCFA.

E-commerce : l’Administrateur de Gainde 2000 plaide pour l’émergence de champions africains

Invité du magazine « Comprendre l’Economie » animé par le journaliste Abdou Diaw, l’Administrateur de Gainde 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne, a souligné l’importance pour l’Afrique d’avoir des champions du E-commerce. Ce qui permettra, selon lui, aux acteurs de capter les valeurs ajoutées de ce marché et d’exister économiquement.« La crise a été un formidable accélérateur du E-commerce ». C’est une certitude pour l’Administrateur de Gainde 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne. Invité du magazine « Comprendre l’Economie », sous le thème « commerce en ligne dans le contexte de la Covid-19 », M. Diagne a souligné durant son intervention la nécessité pour le continent d’avoir un champion africain pour capter les valeurs ajoutées de ce marché. A l’en croire cela permettra d’éviter d’enrichir les entreprises étrangères au détriment des acteurs locaux. « Lorsque nous ouvrirons nos portes à ceux des autres continents, nous fermerons la porte à nos propres champions. L’Afrique doit inventer son champion du E-commerce parce que si nous ne le faisons pas, ceux des autres continents viendront capturer la valeur ajoutée en Afrique. Nous nous contenterons du prix des produits, laissant échapper la valeur ajoutée », a soutenu l’Administrateur de Gaindé 2000.

Pour lui, cette organisation relève d’un enjeu stratégique, car rappelle-t-il, il est impossible d’exister économiquement et faire exister sa jeunesse et ses entrepreneurs, si on n’a pas de champion. « Si dans 20 ans, nous n’avons pas la capacité de créer des entreprises, nous serons enfermés dans un cercle infernal où nous dépendrons uniquement de l’aide bilatérale et multilatérale pour survivre alors que nous avons les moyens et les compétences pour permettre à nos économies de construire des valeurs ajoutées qui peuvent nous mettre dans un confort, les années à venir », avertit Ibrahima Nour Eddine Diagne. 

Estimant que chaque année perdue sans construction stratégique est une année qui ne se rattrape pas, le spécialiste considère que c’est le moment de porter le débat économique sur cette question, pour que chacun d’entre nous fasse en sorte de faire émerger une entreprise sénégalaise pour qu’elle soit plus forte et capable d’en créer d’autres.

Côte d’Ivoire: la première zone industrielle de cajou opérationnelle « au plus tard début 2022 » (ENTRETIEN)

La première zone industrielle de cajou en Côte d’Ivoire, dont les travaux débutent la semaine prochaine à Bondoukou, dans l’Est du pays, devrait être opérationnelle « au plus tard début 2022 », assure le Directeur Général du Conseil du Coton et de l’Anacarde, Dr Adama Coulibaly, dans un entretien à APA.

Q : Quel a été l’impact de la Covid-19 sur la campagne 2020 ? 

R : La Covid-19 a beaucoup impacté la filière et notamment la commercialisation. Il a fallu donc recourir à l’intervention de l’Etat sous la forme de subvention pour pouvoir maintenir les prix bord-champ à 400 Fcfa le Kg, l’équivalent de 0,75 dollars US. C’est ainsi que la filière a pu se sortir des difficultés de commercialisation liées à la baisse des prix internationaux induite par la pandémie de Covid-19.

Nous avons été donc à un moment donné obligé de constater que la réalité du marché international était en déconnexion avec les prix que nous avions fixé en début de campagne. Or, l’analyse du marché international ressortait au démarrage de la campagne, des prix relativement intéressants en direction de la Côte d’Ivoire.

Un mois après l’ouverture de la campagne de commercialisation de l’anacarde, la pandémie de Covid-19 est survenue et a commencé à se répandre dans le monde entier entre février et mars, sans épargner la Côte d’Ivoire, où le premier cas a été déclaré le 11 mars 2020.

Nous avons proposé au gouvernement de maintenir le prix bord-champ à condition qu’il accepte de subventionner le prix plancher et c’est ce qui a été fait. Ainsi, le gouvernement a décaissé 35 milliards de Fcfa pour soutenir le prix bord-champ à hauteur de 400 Fcfa le Kg.

Q: Les cours connaissent une fluctuation à l’international, peut-on savoir les variations ?

R: Au démarrage de la campagne 2020, lorsque nous fixions les prix, les offres en direction de la Côte d’Ivoire étaient comprises entre 1300 dollars (703 769 Fcfa) et 1450 dollars (757 905 Fcfa) la tonne, ce qui nous a permis de considérer un prix de référence CAF (Coût -Assurance-fret) de 1 300 USD (703 769 Fcfa) par tonne, soit de l’ordre de 741 Fcfa/Kg.

Sur cette base, nous avons donc proposé un prix minimum de 400 Fcfa le Kg, que le gouvernement a entériné. Car, un mois après l’ouverture de la campagne, la pandémie s’est répandue dans le monde entier, impactant le secteur du négoce international.

Les offres en direction de la Côte d’Ivoire se sont effondrées à des niveaux de l’ordre de 900 dollars (487 224 Fcfa) à 1 100 dollars (595 497 Fcfa) la tonne. Le gouvernement, face à cette situation, a réagi en apportant une subvention de 35 milliards de Fcfa pour pouvoir soutenir les producteurs et maintenir le prix bord-champ à 400 Fcga/Kg. Et nous avons ainsi pu sauver la filière.

Pour la campagne 2021, quel est alors l’accompagnement de l’Etat ?

R : L’Etat a pris en compte l’évolution du marché international, parce que la pandémie est encore présente. L’Etat a consenti à fixer un prix de 305 FCfa/Kg. Passer de 400 Fcfa l’année précédente à 305 Fcfa comme prix bord-champ, c’est une décision extrêmement difficile, ce qui n’est pas dans la philosophie normale du président de la République et du gouvernement.

A l’ouverture de la campagne, globalement, les offres sur le marché international se sont établies entre 900 dollars (487 224 Fcfa ) et 1400 dollars (757 905 Fcfa) la tonne. Mais, cela dépend de la qualité du produit et aussi de l’origine du produit, car certaines origines sont mieux cotées que d’autres.

En Côte d’Ivoire, nous faisons du volume. Nous produisons beaucoup et pour le client, acheter beaucoup avec un prix élevé, comprenez que pour lui, il négocie toujours là où il achète un volume important et quand l’offre est importante, il a tendance à négocier à la baisse.  

 L’Etat de Côte d’Ivoire est dans une dynamique de la transformation des produits agricoles avec pour ambition de faire du pays une agro-industrie forte et puissante. Premier pays producteur de cajou, troisième africain de coton graine, premier producteur africain d’huile de palme, le défi aujourd’hui est de transformer la production pour capter une plus-value.

Q : Quel est l’objectif de production pour la campagne cajou 2021 ?

R : Nous comptons reproduire la performance de 2020, à savoir rester dans les mêmes proportions de production, autour de 850.000 tonnes. La campagne a été ouverte officiellement le 5 février 2021, et les quelques achats qui se font sont actuellement entre 300 et 500 Fcfa le Kg selon les régions.

La transformation, c’est l’objectif principal que nous poursuivons. Nous envisageons de transformer le maximum de volumes sur place, parce que transformer, c’est capter de la valeur. Il est important de réussir cette transformation et nous comptons sur les investisseurs nationaux et internationaux.

Dans la chaîne de valeur de la noix de cajou, nous avons la production qui représente 20%, la transformation 40% et la distribution qui représente 40%. Rester au niveau de la production crée un manque à gagner en termes financier et au niveau des emplois créés.

Le pays veut accroître les plus-values liées à la transformation. Aujourd’hui, nos plus gros acheteurs sont le Vietnam et l’Inde. Mais, de temps à temps quelques petits volumes vont vers d’autres destinations telles que la Chine, le Brésil et le Maroc. Le Vietnam et l’Inde, eux, représentent entre 96% et 99% de nos achats selon les années.

Q : Quels sont les projets au niveau de la transformation en Côte d’Ivoire ?

R : Le gouvernement nous a instruit de faire des zones industrielles totalement dédiées à la transformation de l’anacarde (noix et pommes de cajou). C’est dans le cadre de la mise en œuvre de cette vision que nous allons lancer les travaux de la première zone, celle de Bondoukou (Est ivoirien), dès la semaine prochaine à l’effet de la rendre disponible dès la fin de cette année ou au plus tard au début de l’année 2022.     

La zone industrielle de Bondoukou s’étendra sur une superficie de 15 hectares pour un objectif de production selon la capacité des usines qui vont s’installer. La zone peut absorber entre trois et cinq unités de transformation de noix de cajou. Après celle de Bondoukou, on aura les travaux de la zone industrielle de Korhogo (25 ha) et de Séguéla dans le Nord du pays puis de Bouaké (25 ha) dans le centre.

Si, par exemple, chaque unité prend trois ou quatre hectares, pour transformer 30.000 tonnes, vous voyez déjà, nous ne serons pas loin de 100.000 tonnes à transformer déjà sur place à Bondoukou.

Le gouvernement, pour réussir cette transformation, a pris un certain nombre de mesures de facilitation en faveur des transformateurs. Ces mesures vont de l’exonération totale (0% de taxe) sur les équipements qui sont importés et des crédits d’impôts.

Au-delà de la zone industrielle, l’Etat de Côte d’Ivoire a décidé de subventionner les transformateurs. On a une subvention de 400 Fcfa sur chaque kilo d’amande qui sort des usines. Et quand vous avez des amandes que vous exportez, vous payez zéro taxe et sans Droit unique de sortie (DUS) contrairement aux autres produits.

Nous accompagnons en outre tous ceux qui veulent s’installer dans la zone industrielle de Yamoussoukro, où nous avons construit un Centre d’innovations et de Technologies de l’Anacarde (CITA), inauguré le 1er octobre 2020 par M. Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire.

Ce centre comprend une usine de transformation de 6.000 tonnes par an, un centre de formation aux métiers de production et de perfectionnement. Et ce, pour promouvoir la compétitivité de la chaîne de valeur du cajou.

Maroc Telecom compte 73 millions abonnés en 2020

L’opérateur marocain de téléphonie compte 73 millions abonnés en 2020, soit une progression de 8,1% par rapport à l’année d’avant, a annoncé le Groupe.Cette hausse s’explique notamment par la croissance des parcs des filiales Moov Africa et du Fixe au Maroc, précise Maroc Telecom dans ses résultats consolidés de 2020.

Dans le détail, le parc Mobile au Maroc compte 19,5 millions de clients à fin 2020, en baisse de 2,8% sur un an, fait savoir la même source, notant que le chiffre d’affaires mobile a reculé de 6,5% par rapport à la même période de 2019, à 13,351 milliards de dirhams (1 euro = 10,6 DH), impacté par les effets de la pandémie de Covid-19 et le contexte concurrentiel.

Le groupe fait en outre savoir que le parc Fixe a maintenu sa bonne dynamique, en affichant une progression de 6,6% à 2 millions de lignes, notant que le parc haut débit compte désormais 1,7 million d’abonnés, en hausse de 10,4%. Les activités Fixe et Internet au Maroc continuent d’améliorer leur performance et génèrent un chiffre d’affaires de 9,52 milliards DH, en hausse de 2,8% par rapport à 2019.

A l’international, le parc mobile a dépassé les 49,22 millions de clients répartis sur la Mauritanie (2,64 millions), Burkina Faso (9,38 millions), Gabon (1,63 million), Mali (9,68 millions), Côte d’ivoire (10,05 millions), Bénin (4,68 millions), Togo (3,38 millions), Niger (3 millions), Centrafrique (189.000) et Tchad (4,577 millions).

Près de 160 milliards Fcfa du MCC consacrés au Projet Abidjan transport

Près de 160 milliards de Fcfa sont consacrés au Projet Abidjan transport dans le cadre du Compact Côte d’Ivoire, a indiqué vendredi Florence Rajan, la directrice pays du Millennium challenge account (MCA), organe en charge de la gestion des activités.

« Le Projet Abidjan transport, en termes de montant financé par le MCC (Millennium challenge corporation), c’est à peu près 300 millions de dollars UDS (292.340.000 $) sur les 525 millions de dollars (283,52 milliards Fcfa) », a dit Mme Florence Rajan, lors d’une conférence de presse.

Les objectifs, relèvera-t-elle, sont de plusieurs ordres, entre autres, « diminuer le coût d’exploitation des véhicules, les temps de parcours sur les axes principaux dans Abidjan (…) et améliorer la mobilité des personnes mais aussi des biens » dans la ville.

Ce projet devrait en outre permettre de « sécuriser les accès et les déplacements en ces lieux, des piétons et des véhicules » tout en améliorant la compétitivité de la ville d’Abidjan qui est un poumon économique pour le pays et la sous-région.

Il s’exécutera en deux volets, l’un concernant les infrastructures et un autre nommé activité deux, gestion du transport et planification. Selon Mme Rajan, la première activité du premier volet, ce sont les axes qui vont être réhabilités avec ce don.

Elle a évoqué quatre axes principaux, pour un total de 33 Km de voies. Ce qui devrait permettre de réduire considérablement les embouteillages dans le District d’Abidjan, où le trafic aux heures de pointe est ralenti.  

L’activité de gestion et de planification du transport et l’institution d’un programme d’enseignement supérieur en gestion des infrastructures conçu par Polytechnique Montréal, en partenariat avec Michigan state university, l’INHB et l’ENSEA.

Un Master en gestion des infrastructures est prévu dans les activités. « La semaine dernière, nous avons enregistré quasiment 80 candidatures avec des femmes », a-t-elle souligné, encourageant les femmes dans ce métier dit d’homme.

Le Compact Côte d’Ivoire comprend en outre un Projet compétence pour l’employabilité et la productivité pour un montant de 154.950.000 dollars UDS. L’Etat ivoirien et le MCC ont identifié le manque de capital humain comme un obstacle à la croissance économique.

Le projet ciblera le développement de compétences clés essentielles à la croissance de l’Emploi en Côte d’Ivoire, notamment des compétences de base, et celles plus techniques répondant aux besoins du secteur privé.

Il intègre l’activité d’enseignement secondaire qui vise à accroître l’accès et la qualité de l’enseignement au premier cycle du secondaire. Les investissements devraient permettre la construction de 84 nouveaux collèges de proximité dans les zones rurales périurbaines.  

La directrice pays du MCC, Laura Rudert, a précisé que le Compact est un traité international, tandis que le MCC fournit l’assistance avec une contribution du gouvernement ivoirien, ajoutant qu’il reste trois ans et demi pour achever le programme.

Le MCC a signé en novembre 2017 avec l’Etat ivoirien un accord de don de 524,7 millions dollars  (283,5 milliards Fcfa),  une subvention sur cinq ans, qui devrait bénéficier à plus de 11 millions de personnes. A ce jour, 8% du budget a été utilisé.

Les projets qui sont en phase de conception devaient connaître leur vitesse de croisière en 2021 et 2022 sur toute l’étendue du territoire. 

La Namibie et le Bostwana renforcent leurs liens commerciaux

Le Botswana et la Namibie ont convenu de renforcer leur coopération bilatérale.Ces relations commerciales touchent les domaines de l’agriculture, de la santé, du commerce et de l’immigration, a déclaré le ministre des Affaires internationales et de la coopération, Lemogang Kwape.

S’exprimant lors de la cérémonie de clôture d’une réunion ministérielle virtuelle de la 6e session de la Commission permanente mixte de coopération Botswana-Namibie, jeudi soir, M. Kwape a déclaré que le Botswana attache une grande importance à ses liens bilatéraux et à sa coopération stratégique avec son voisin occidental.

« Nous sortons de cette réunion encore plus unis et plus forts, avec des résultats positifs, qui témoignent tous de notre amitié toujours croissante », a déclaré le ministre.

Il a déclaré que l’objectif de la réunion était de renforcer encore les engagements bilatéraux en offrant l’opportunité de discuter des questions qui sont pertinentes pour le développement socio-économique des deux pays.

Il s’agit notamment de l’agriculture, de la santé, de l’immigration, du commerce et de l’investissement, de l’exploitation minière, de l’environnement et du tourisme, a-t-il déclaré.

La réunion a eu lieu quelques mois après que les pays voisins ont été plongés dans une crise diplomatique suite à la fusillade mortelle de quatre ressortissants namibiens par des membres de la Force de défense du Botswana en novembre 2020, soupçonnés d’être des braconniers.

L’incident a provoqué une certaine tension entre Gaborone et Windhoek, ce qui a entraîné des discussions de haut niveau entre les responsables des deux pays.

Attijariwafa bank et l’AMCI s’associent pour promouvoir l’excellence à l’échelle africaine

Le groupe Attijariwafa bank et l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) ont décidé d’associer leurs initiatives dans le cadre d’un partenariat stratégique destiné à promouvoir l’excellence à l’échelle africaine.Ce rapprochement entre les deux institutions traduit leur volonté de contribuer activement à l’essor du continent à travers des actions structurantes orientées vers le développement des compétences des jeunes, leur éducation et leur insertion professionnelle.

Cette convention de partenariat s’inscrit pleinement dans la mise en œuvre des grands axes de la volonté royale qui prône la création de synergies autour de l’accompagnement de la jeunesse africaine qui constitue une richesse inestimable pour le continent.

Le groupe Attijariwafa bank et l’AMCI ont l’intime conviction que les entreprises africaines doivent appuyer la jeunesse en lui permettant de jouer pleinement son rôle comme un réel vecteur de développement et de croissance. C’est pourquoi, les deux établissements ont mis en place un agenda de collaboration qui leur permettra de structurer leurs actions communes autour de l’amélioration des capacités des jeunes.

Il s’agit du développement de l’insertion professionnelle des jeunes étudiants étrangers, boursiers de l’AMCI à travers des recrutements réalisés au sein du groupe Attijariwafa bank au Maroc pendant une durée allant de 12 à 36 mois, à l’issue de laquelle, les talents rejoignent les différentes filiales du Groupe en Afrique.

Cet agenda porte également sur l’accueil en stage des étudiants étrangers, boursiers de l’AMCI au sein du groupe Attijariwafa bank au Maroc et le développement de synergies autour de la plateforme « Morocco-Alumni » lancée en décembre 2019 par l’AMCI en coordination avec le ministère des Affaires étrangères afin de détecter des talents expérimentés à l’échelle continentale.

Il prévoit aussi la création d’une dynamique intellectuelle auprès des étudiants avec l’organisation d’ateliers d’accompagnement, conférences et tables rondes sur des thématiques d’actualité à l’échelle continentale.

Plusieurs actions sont également prévues dans le cadre de la convention de partenariat qui permettront au groupe Attijariwafa bank et à l’AMCI de créer une dynamique positive autour de la montée en compétences des jeunes et le développement de leurs aptitudes professionnelles.

Le TPLF détruit le réseau électrique du Tigré

Une panne de courant s’est produite au Tigré après que des rebelles du Front de libération du peuple rebelle du Tigré (TPLF) ont détruit, ce jeudi, le réseau électrique de l’Etat, a indiqué l’Ethiopian Electric Power (EEP, publique).La panne d’électricité est le résultat d’attaques délibérées contre un grand réseau électrique qui fournit du courant à plusieurs villes, dont Alamata, Mehoni et Mekelle, a déclaré l’EEP dans un communiqué.

Le TPLF en déroute avait détruit le même réseau électrique en novembre 2020 alors que les troupes fédérales avançaient vers la capitale de l’Etat, Mekelle, la dernière destination pour mettre fin à ce que le gouvernement a décrit comme une « opération d’application de la loi » dans l’Etat.

L’EEP a déclaré qu’il était en train de réparer le réseau électrique endommagé pour restaurer le service d’électricité dans le Tigré.

La semaine dernière, l’EEP a déclaré que le TPLF avait causé plus de 240 millions de Birr de dommages sur les infrastructures électriques dans l’Etat régional du Tigré pendant l’opération pour le retour de la loi et de l’ordre.