BAD: Il n’a pas été demandé à Adesina de démissionner (Bureau des gouverneurs)

Le Bureau du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD) n’a pris aucune décision demandant au président de l’institution, Akinwumi Adesina, de démissionner comme relaté dans certains médias, déclare sa présidente Kaba Nialé, dans une note.« En aucun cas, il n’a été demandé au président du Groupe de la Banque de démissionner », dément Mme Kaba Nialé dans une communication relative au traitement de la plainte de lanceurs d’alerte contre le président du Groupe de la BAD,  Adesina Akinwumi. 

La ministre ivoirienne du Plan et du développement, Kaba Nialé, qui préside le Bureau des gouverneurs, souligne qu’ « il n’y  a pas de crise institutionnelle au sein du Groupe de la Banque Africaine de développement », institution dont le siège se trouve à Abidjan. 

Accusé par une frange du personnel de la Banque africaine de développement (BAD) de favoritisme au profit de ses compatriotes, selon le journal français Le Monde, Adesina Akinwumi, président de l’institution, avait qualifié cela d’« allégations », dans un communiqué. 

Les soupçons portent également sur des cas de « violation du code de conduite » et d’« entrave à l’efficacité (…) affectant la confiance dans l’intégrité » de la Banque africaine de développement, poursuit dans ses écrits le journal Le Monde. 

Le Comité d’éthique du Conseil d’administration de la banque a conduit une enquête interne et rendu sa décision dans un rapport, où il mentionne que les actes de gouvernance du président de la BAD n’entachent pas la crédibilité de l’institution et ne présentent pas de menaces internes.   

Le 26 mai 2020, le Bureau du Conseil des gouverneurs du Groupe de la BAD a tenu une réunion à l’effet d’examiner cette affaire découlant d’une plainte des lanceurs d’alerte contre le président de la BAD qui a été traitée par le Comité d’éthique du Conseil d’administration de la banque.

Mme Kaba Nialé dit avoir « reçu des lettres de certains actionnaires exprimant des points de vue différents ». Selon des sources proches du dossier, Washington a demandé une enquête indépendante n’impliquant aucune entité interne aux fins que cette affaire soit élucidée.  

« Le Bureau que je préside tient à rassurer le public qu’il s’est saisi de l’affaire et qu’il la traite avec la plus grande rigueur et avec tout le sérieux qu’elle mérite. Toutefois, le bureau informe le public qu’ aucune décision n’a été prise tel que faussement véhiculé dans certaines publications », souligne Mme Kaba Nialé. 

Selon la présidente du Bureau du Conseil des gouverneurs de la BAD, « chacun doit permettre au bureau de faire son travail et laisser le processus d’instruction de ce dossier suivre son cours. (Car) l’avis de tous les gouverneurs sera sollicité pour son bon aboutissement ».   

Suite à la réunion, plusieurs publications dans la presse nationale et internationale ont été portées à l’attention de la présidence du bureau des gouverneurs, concernant le contenu des délibérations de ladite réunion. « Ce qui amène à effectuer des clarifications pour éviter tout malentendu », dit-elle. 

A la tête de la Banque africaine de développement depuis 2015, le Nigérian Akinwumi Adesina rempile pour un second mandat quinquennal. L’élection, prévue pour août 2020 pourrait être reportée si l’affaire ne trouve pas de dénouement avant l’Assemblée générale élective. 

Covid-19: le gouvernement ivoirien envisage d’un soutien aux entreprises publiques

L’Etat de Côte d’Ivoire qui envisage de soutenir les Établissements publics nationaux (EPN), a instruit mercredi les dirigeants des entreprises publiques à « présenter l’évolution de leur trésorerie, le manque à gagner potentiel, et le soutien attendu de l’Etat » afin de maintenir, face à la pandémie de la Covid-19, les performances de leur portefeuille.Le Conseil des ministres a adopté une communication invitant notamment les dirigeants des entreprises publiques à « présenter l’évolution de leur trésorerie, le manque à gagner potentiel, et le soutien attendu de l’Etat, le cas échéant ».   

Il leur est également demandé d’ « ajuster leurs prévisions budgétaires afin d’apprécier judicieusement l’incidence du ralentissement ou de l’arrêt de certaines activités économiques sur leurs performances financières ». 

A fin décembre 2019, les ressources globales mobilisées par les EPN s’élèvent à 478,9 milliards FCFA pour une prévision annuelle de 562,1 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 85,2%. Ce montant comprend des ressources propres à hauteur de 29,70%, des ressources fiscales affectées de 15,53% et des subventions de l’Etat de 54,77%. 

Parallèlement, les dépenses exécutées par les EPN se chiffrent globalement à 452,1 milliards FCFA pour une prévision annuelle de 562,1 milliards F CFA, soit un taux d’exécution de 80,4%, sensiblement identique à celui de 2018 (80%). Elles se décomposent en dépenses de fonctionnement (85,3%) et en dépenses d’investissement (14,7%).

Pour un budget de 562,1 milliards de F CFA alloué aux EPN pour la gestion 2019, il ressort un résultat budgétaire excédentaire de 26,8 milliards de FCFA en lien avec l’efficacité du contrôle qui n’autorise les engagements de dépenses qu’en tenant compte du niveau de réalisation des ressources.

En 2019, 24% des EPN du pays ont réalisé plus de ressources que prévu, avec un excédent cumulé de 9,1 milliards FCFA, soit 34% du résultat budgétaire, tandis que 71% des EPN ont réalisé, par contraction des dépenses d’investissement, un excédent cumulé de 17,7 milliards FCFA, soit 66% du résultat budgétaire. 

L’année 2019 a été marquée par une bonne dynamique des résultats des entreprises publiques observée sur ces derniers exercices. Le portefeuille public affiche un résultat provisoire excédentaire de 56,1 milliards de francs CFA contre 15,9 milliards de francs CFA en 2018.

Cette bonne performance réalisée en 2019 est principalement portée par les Sociétés d’Etat, avec une réalisation estimée à 49,1 milliards FCFA , soit un taux de réalisation de 85% par rapport aux objectifs budgétaires de l’exercice. 

Cette performance est consolidée par les Sociétés à Participation Financière Publique Majoritaire qui affichent un excédent de 7 milliards de francs CFA. Cependant, des contreperformances ont été enregistrées au niveau de quelques entreprises publiques, cumulant une perte à l’atterrissage 2019 plus prononcée que le déficit prévu en début d’exercice.  

Dans l’optique de contenir la dégradation de la situation financière des entreprises présentant des risques budgétaires, ainsi que celles dont l’équilibre reste fragile, le Conseil prévoit diverses mesures financières et non financières, ainsi que des mesures spécifiques liées à l’impact de la pandémie de la Covid-19, pour maintenir la dynamique globale des performances du portefeuille. 

Sénégal: baisse de 15,5 milliards FCFA des actifs extérieurs des banques

Les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts du Sénégal ont enregistré une baisse de 15,5 milliards FCFA (environ 24,800 millions de dollars) au mois de février 2020 comparés à la même période de l’année 2019, a appris APA jeudi auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Ces actifs sont passés de 1847,1 milliards FCFA au mois de février 2019 à 1831,6 milliards FCFA un an plus tard, soit un léger repli de 0,8% en valeur relative (1 FCFA équivaut à 0,0016 dollar). Cette hausse est occasionnée par les banques primaires dont la position s’est affaissée de 13% à 514,9 milliards FCFA contre 591,5 milliards FCFA en février 2019.

Quant à la Banque Centrale, sa position s’est rehaussée de 4,9% à 1316,7 milliards FCFA contre 1255,6 milliards FCFA au terme du mois de février 2019.

Comparés au mois de janvier 2020 où ils se situaient à 1806,6 milliards FCFA, les actifs extérieurs nets ont enregistré une augmentation de 25 milliards FCFA en valeur absolue et 1,4% en valeur relative du fait principalement de la position des banques primaires (+12,5%) tandis que celle de la BCEAO se replie de 2,3%.

Côte d’Ivoire: la production brute d’électricité en hausse de 6,16% en 2019

La production brute d’électricité en Côte d’Ivoire a connu une hausse de 6,16% en 2019 par rapport à son niveau de 2018, avec une production totale d’énergie électrique qui s’élève à 10 613,13 GWh dont 67,2 % issue du thermique et 32,8 % de l’hydraulique, indique une communication du Conseil des ministres tenu mercredi.La production d’électricité de source thermique a nécessité l’achat de combustibles évalué à 199,054 milliards de F CFA dont 196,137 milliards de F CFA de gaz naturel, souligne cette communication relative aux informations sur les flux physiques et financiers du secteur énergie au 31 décembre 2019.

Le secteur de l’électricité en Côte d’Ivoire ressort pour 2019 un solde positif de 9,223 milliards de francs CFA pour des recettes de 643,906 milliards de francs CFA contre des dépenses de 634,683 milliards de francs CFA. 

Quant à la production de pétrole brut et de gaz, sur la période du 1er janvier au 31 décembre 2019, elles s’établissent respectivement à « 13 194 133 barils et 73 790 603 MMBTU, correspondant à un débit journalier de 36 148 barils de pétrole brut et de 202 166 MMBTU de gaz naturel ». 

Elles enregistrent une hausse de 11,96% et 6,80% par rapport aux résultats obtenus en 2018 respectivement, du fait de la mise en production de nouveaux puits forés pendant la phase 4 de développement (2018-2019) du gisement Baobab et de l’amélioration de la production du bloc CI-11.

La valorisation de la part Etat de pétrole brut et de gaz naturel s’élève à 200,111 millions US Dollars, soit environ 117,211 milliards de F CFA, en hausse de 1,45% par rapport aux performances de 2018 et de 12,99% par rapport aux prévisions de revenus.

Ces hausses s’expliquent par les effets conjugués de l’augmentation de la production sur les blocs CI-11, CI-27 et CI-40. Au niveau des produits pétroliers, la production totale, importations de bases incluses, est de 3 770 298 TM, soit une hausse de 15,74 % comparée à fin décembre 2018.

Les ventes totales réalisées par la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR, publique) enregistrent une progression en volume de 13,5 % et en valeur de 7,8 % due essentiellement à la croissance du marché Terre.

En 2019, les droits émis sur les produits pétroliers sont de 372,444 milliards de francs CFA contre 295,134 milliards de francs CFA à la même période en 2018, soit une hausse de 26,2% due à la taxation.

Le patron de la BAD clame son innocence des accusations portées contre lui

Le président de la Banque africaine de Développement (BAD), Akinwumi A. Adesina s’est dit innocent des accusations de prévarication portées contre lui par un groupe de « lanceurs d’alerte » anonymes.« Malgré les tentatives sans précédent de certains de ternir ma réputation et de porter préjudice aux procédures de gouvernance de la Banque (ndlr – BAD), je maintiens mon innocence des allégations de prévarication qui visent injustement à porter atteinte à mon honneur et à mon intégrité, ainsi qu’à la réputation de la Banque africaine de développement », a-t-il soutenu mercredi dans une lettre, parvenue à APA.

Le président de la BAD s’est dit convaincu que des processus justes, transparents et justes qui respectent les règles, les procédures et les systèmes de gouvernance de la Banque, et l’état de droit, prouveront finalement que « je n’ai pas transgressé le code d’éthique de cette institution extraordinaire », a-t-il écrit dans cette lettre.

Au cours des dernières semaines et surtout ces derniers jours, M. Adesina s’est dit avoir été « submerger » par l’énorme soutien reçu du monde entier. « J’ai une confiance absolue dans l’intégrité de la Banque que je dirige et ses systèmes, règles et procédures de gouvernance », a-t-il encore souligné.

Pour le moment, il s’est dit convcaincu, qu’en fin de compte et en tant que collectif, la Banque « émergera plus forte qu’auparavant et continuera à soutenir la dynamique de développement de l’Afrique ».

« Je continuerai donc à travailler avec chacun de nos actionnaires pour veiller à ce que la BAD maintienne sa réputation mondiale durement gagnée et que nos systèmes institutionnels et de gouvernance crédibles et qui fonctionnent bien soient renforcés », a-t-il assuré.

Lundi, les Etats-Unis ont demandé à la BAD de lancer une enquête indépendante sur les accusations de prévarication contre son président Akinwumi Adesina, dans une lettre du secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.

Faisant part de ses « sérieuses réserves » sur la décision de la BAD de blanchir son président de toutes les accusations, Steven Mnuchin demande « une enquête approfondie sur ces allégations par un enquêteur extérieur indépendant », dans son courrier adressé à la présidente du bureau du conseil des gouverneurs de la BAD, la ministre ivoirienne du Plan et du développement Kaba Nialé.

Sur recommandation de son comité d’éthique, la BAD avait totalement disculpé M. Adesina de multiples accusations telles que « comportement contraire à l’éthique, enrichissement personnel et favoritisme », formulées début avril par des « lanceurs d’alerte » anonymes se présentant comme un groupe d’ « employés inquiets ».

Ancien ministre nigérian de l’Agriculture, devenu président de la BAD en 2015, M. Adesina, 60 ans, est seul candidat à sa réélection pour un nouveau mandat de cinq ans. L’institution panafricaine de développement doit élire son nouveau président fin août – le scrutin initialement prévu fin mai ayant été reporté à cause de l’épidémie de coronavirus.

« Considérant l’étendue, la gravité et la précision des allégations contre le seul candidat au leadership de la Banque pour les cinq prochaines années, nous pensons qu’une enquête plus approfondie est nécessaire pour que le président de la BAD bénéficie du soutien et de la confiance complets des actionnaires », précise le secrétaire américain au Trésor.

Dans une lettre longue et détaillée, les « lanceurs d’alerte » reprochaient à M. Adesina diverses malversations, ainsi que son favoritisme dans de nombreuses nominations de hauts responsables, en particulier de compatriotes nigérians. Il était aussi accusé d’avoir nommé ou promu des personnes soupçonnées ou reconnues coupables de fraudes ou de corruption, ou de leur avoir accordé de confortables indemnités de départ, sans les sanctionner.

Affirmant « avoir procédé à un examen point par point de toutes les allégations contenues dans la plainte », le Comité d’éthique de la BAD avait conclu qu’elle « ne reposait sur aucun fait objectif et solide ». Les lanceurs d’alerte avaient alors réclamé une enquête indépendante.

La BAD, une des cinq principales banques multilatérales de développement au monde, a réalisé en octobre 2019 une augmentation de capital géante de 115 milliards de dollars, considérée comme un succès personnel pour le président Adesina.

La BAD compte 80 pays actionnaires, dont 54 pays africains et 26 non africains, d’Europe, d’Amérique et d’Asie.

Covid-19: le Trésor ivoirien organise la première cotation virtuelle à la BRVM

Le Trésor ivoirien a organisé, mardi à Abidjan, la première cérémonie virtuelle de la première cotation des emprunts obligatoires TPCI 5,80% 2020-2027 (TPCI.O41) et TPCI 5,90% 2020-2030 (TPCI.O42), à la salle de cotation de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM).D’un montant indicatif de 110 milliards F CFA, cette opération de la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique de Côte d’Ivoire, lancée du 12 au 25 février 2020, a été réalisée en deux tranches (A et B) pour des montants respectifs de 80 milliards F CFA et 30 milliards F CFA.

A l’issue du processus, il ressort selon une note d’information du Trésor ivoirien, la mobilisation d’un montant total de 124,2 milliards F CFA, à raison de 86,4 milliards F CFA pour la tranche A et 37,8 milliards F CFA pour la tranche B, soit un taux de réalisation ressorti à 112,91%.

En raison des contraintes liées à l’actualité sanitaire, la cérémonie de cotation, organisée en collaboration avec la BRVM et les Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI), a lieu sous une forme virtuelle, mentionne le texte.

A travers la cotation en bourse, le Trésor public ivoirien entend, par le biais de la BRVM, donner la possibilité aux investisseurs qui désirent acquérir ou céder des titres, de le faire dans des meilleures conditions avec une garantie de liquidité nécessaire à la couverture de leurs besoins.

Pour cette première cotation virtuelle, 100 volumes ont été échangés au prix de 10 000 F CFA, soit une valeur nette de coupons d’un million de FCFA pour chaque tranche, contre 200 volumes échangés pour deux millions de FCFA.

A l’occasion de la cérémonie de cotation, le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Jacques Konan Assahoré, a remercié tous les acteurs du marché pour leur engagement aux côtés du Trésor public en cette période marquée par la pandémie de la Covid-19.

« Dans ce contexte de crise sanitaire mondiale, vous n’avez cessé de répondre à nos appels sur les marchés monétaire et financier. Je voudrais donc compter à nouveau sur votre engagement afin de relever les défis qui nous attendent », a-t-il dit.

« C’est ensemble que nous réaliserons les objectifs du gouvernement traduits en investissements contenus dans le Programme national de développement (PND) 2016-2020 », a ajouté le directeur général du Trésor ivoirien.  

Dans le cadre du financement du budget de l’Etat au titre de l’exercice 2020, relèvera-t-il, « les ressources mobilisées au 22 mai 2020 représentent 26,56% de l’objectif de 1 494,4 milliards de FCFA contre 33,18% pour la même période en 2019 ».

Dans un contexte difficile marqué par la pandémie à la Covid-19, l’État de Côte d’Ivoire, poursuivra M. Assahoré, est pleinement attaché à adopter les mesures nécessaires permettant d’atténuer l’impact de cette crise sur les populations et sur l’activité économique du pays. 

Le directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Amenounve, a réaffirmé l’engagement des structures centrales du marché financier régional à accompagner fortement les Etats de l’Union économique et monétaire (UEMOA) dans le financement de la reprise de la croissance post-crise.

Pour contenir l’impact socio-économique de la pandémie, l’Etat ivoirien a mis en place un Plan de riposte sanitaire de 95,9 milliards F CFA le 23 mars dernier, complété le 31 mars par l’annonce d’un Plan de soutien économique, social et humanitaire évalué à 1700 milliards F CFA, soit environ 5% du Produit intérieur brut (PIB).

Maroc/Douane : Des recettes record de plus de 10 milliards de dollars en 2019

La douane marocaine a battu tous ses records de recettes en recouvrant 10,58 milliards de dollars (103,7 milliards de dirhams) en 2019 contre 10,2 milliards de dollars (100,8 milliards DH) en 2018, soit une hausse de 3%, précise le rapport d’activité 2019 de l’Administration des douanes et impôts indirects (ADII).Cette performance est due principalement à une évolution remarquable des importations. Pour ce qui des recettes douanières budgétaires encaissées, elles ont affiché une progression de 3,1% à 94,6 milliards DH (1 dollar = 9,8 DH), ajoute la même source.

Hormis la redevance gazoduc, tous les droits et taxes recouvrés par l’ADII ont enregistré une évolution positive.

Au détail, le rapport fait ressortir que la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a représenté 58% du montant global des recettes budgétaires, suivie de la taxe intérieure de consommation (TIC) avec 31%, puis du droit d’importation (10%).

Les recettes de TVA ont en effet augmenté de 3% à 56,1 milliards DH, selon la douane, qui attribue cette performance à une quasi-stagnation des recettes de TVA sur les produits énergétiques, contrebalancée par une hausse de la TVA sur les autres produits de 3%.

Les recettes encaissées au titre de la redevance gazoduc se sont établies à 1 milliard DH, en repli de 34,2% par rapport à 2018. Ce résultat est attribué à la baisse de 45,7% du volume, atténuée par l’augmentation du prix de 6,4%.

S’agissant de la TIC, elle a progressé de 6% par rapport à l’année écoulée, en raison de la bonne performance de l’ensemble des rubriques de cette taxe, à savoir les tabacs manufacturés (+5%), les produits énergétiques (+6%) et autres produits (+11%).

Le Maroc, pays africain le plus intégré dans le domaine macroéconomique (rapport ONU)

Le Maroc est le pays africain le plus intégré dans le domaine macroéconomique, selon l’indice de l’intégration régionale en Afrique édition 2019, par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA-ONU), la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission de l’Union africaine (CUA).Avec un score de 0,809, le Maroc se positionne loin devant le second du classement, à savoir Maurice, dont le score est de 0,633, l’Egypte, le Rwanda et le Mali, avec des scores de 0,632, 0,570 et 0,542, respectivement, précise l’Indice dans édition 2019 publiée sur le portail de la CEA-ONU.

Les meilleures performances sont généralement les pays dont les monnaies sont facilement convertibles en d’autres devises. C’est le cas du dirham marocain et le franc rwandais, relève le rapport.

Le Maroc, l’Egypte et Maurice sont les pays qui mettent actuellement en œuvre le nombre le plus élevé de traités bilatéraux d’investissement, autre facteur qui renforce leur position dans ce domaine, souligne l’indice.

Au niveau de l’intégration des infrastructures, le Maroc figure à la 4ème place dans le classement des pays les plus performants en Afrique (54 pays). Le Royaume est classé aussi parmi les pays à performance élevée au niveau de l’intégration productive.

L’Indice d’intégration régionale en Afrique (édition 2019) fournit des données actualisées sur l’état et les progrès de l’intégration régionale en Afrique. Il permet également d’évaluer le niveau d’intégration de chaque communauté économique régionale et de leurs pays membres.

Covid-19 en Côte d’Ivoire: les critères pour bénéficier du Fonds de soutien aux PME connus

L’Etat de Côte d’Ivoire vient de définir les critères permettant aux Très petites entreprises (TPE) ou micro-entreprises et aux Petites et moyennes entreprises (PME) de bénéficier des fonds de soutien visant à atténuer l’impact de la Covid-19 sur ces entités économiques.Ces critères ont été élucidés par le président du comité de gestion Fonds de soutien aux PME, M. Antoine Mimba, face au secteur privé le 22 mai 2020, lors d’une exposition sur les dispositions mises en œuvre par l’Etat pour accompagner les Très petites entreprises (TPE) et les PME dans le cadre du plan de riposte contre la pandémie de Covid-19.   

M. Mimba, Conseiller technique du ministre de l’Economie et des finances, a indiqué que le temps d’attente imparti pour toutes les PME dont les dossiers ont été retenus, pour espérer encaisser leur chèque, est de dix jours.

Il a fait savoir que ce fonds est doté de 150 milliards F Cfa. L’invité spécial de la réunion du Comité Paritaire Technique/Covid-19 (CPT/Covid-19), instance de crise réunissant l’Etat et le secteur privé, initiée par le Comité de Concertation Etat-Secteur Privé (CCESP), a détaillé le dispositif d’aide aux PME.

Ce dispositif transitoire d’un mois prévu du 15 mai au 15 juin 2020, portant sur 10% de l’enveloppe, soit 15 milliards FCFA, a déjà enregistré cinq premiers bénéficiaires, a-t-il noté. Ces bénéficiaires ont reçu le 14 mai leurs chèques lors du lancement officiel des opérations de Fonds de soutien Covid-19. 

La cérémonie de remise de chèques s’était tenue à la Primature sous les auspices du ministre d’Etat, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko assurant l’intérim du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Les secteurs éligibles dans le cadre de la phase pilote, notamment ciblés par le Comité National de Sécurité (CNS), sont le tourisme, l’hôtellerie, la restauration et le commerce.

Le Fonds de soutien aux PME, à l’instar de tous les autres, est composé d’un comité de gestion ainsi que d’un secrétariat exécutif assuré par l’Agence Côte d’Ivoire PME. La Banque nationale d’investissement (BNI), membre du secrétariat, assure la gestion administrative et financière de ces fonds déposés dans ses écritures.     

Ce fonds cible trois catégories, à savoir les TPE ou micro-entreprises, dont le chiffre d’Affaires est inférieur à 30 millions FCFA, les petites entreprises dont le chiffre d’Affaires est entre 30 et 100 millions FCFA et les moyennes entreprises qui ont un chiffre d’Affaires de 150 à 1 milliard F CFA.

A chacune de ces catégories, correspondent trois guichets. Le premier est le guichet subvention, dont l’objectif est celui de la préservation de l’emploi et du salaire. Seules les micro entreprises sont éligibles à ce guichet, rapporte un document évoquant les critères d’octroi du Fonds de soutien aux PME. 

Le montant maximum attribué «gratuitement» est de 500 000 FCFA, a fait remarquer M. Antoine Mimba, mentionnant que cette somme a été calculée sur la base du Salaire minimum SMIG pour quatre travailleurs sur une période de deux mois. 

Le deuxième guichet est celui du prêt à taux 0. L’objectif étant de financer des besoins en fonds de roulement pour ces entreprises. Sont éligibles aussi bien les TPE que les petites entreprises pour un montant maximum de 5 millions FCFA pour les premiers et 10 millions FCFA pour les seconds. 

Le troisième instrument, quant à lui, est un guichet de prêts directs à un taux réduit de 2,5% destiné au financement des besoins en fonds de roulement. La cible est celle des petites entreprises pour un montant maximum de 15 millions FCFA et des moyennes entreprises pour 100 millions FCFA.  

Les entreprises qui auront à contracter ces prêts, disposent de huit mois de différé et entre 18 et 36 mois pour rembourser. Comme critères à remplir pour bénéficier de ces prêts, il faut être une entreprise qui opère sur le territoire national.

En outre, cette entreprise devrait enregistrer un chiffre d’affaires maximum de 1 milliard FCFA sur au moins un des trois exercices clos, à savoir 2017, 2018 qui seront certifiés par un Centre de gestion agréé, un cabinet d’expert-comptable ou même être attesté par la DGI et un état provisoire de 2019.

Elle doit être en activité effective et continue sur au moins deux années fiscales, c’est-à-dire 2018 et 2019, et être à jour des déclarations fiscales et sociales au 31 décembre 2019. L’attestation de régularité fiscale n’étant pas  exigée. 

Pour les prêts, l’entreprise devra aussi présenter un plan de continuité des activités illustré par un  compte d’exploitation prévisionnel sur au moins deux ou trois ans.

Le processus de soumission des dossiers est similaire à celui des grandes entreprises, avec une durée maximum de 10 jours pour l’obtention du financement, à compter de la date de soumission du dossier sur la plateforme *www.fspmeagencecipme.ci*

Les dossiers à fournir dépendent des critères, ensuite adresser une demande au président du fonds, produire d’autres documents que sont le Compte contribuable, la déclaration fiscale d’existence, décrire l’emplacement géographique de l’activité, une facture d’eau et d’électricité, le certificat de résidence du responsable, ainsi que les états financiers des trois dernières années.

Les requérants sont également invités à remplir un formulaire à travers lequel l’entreprise s’engage à ne pas licencier son personnel, jusqu’au 31 décembre 2020. Et si nécessaire, de réembaucher les personnes qui avaient été licenciées.

Le Fonds de soutien aux PME  est audité par le cabinet international Ernst & Young. Ce fonds est mis en place dans le cadre du plan de soutien économique, social et humanitaire visant à maintenir l’activité économique, préserver l’emploi et favoriser une reprise rapide post-crise sanitaire

Ce plan s’élève à 1 700 milliards  FCFA, soit 5% du PIB. Ledit plan s’articule autour de quatre Fonds. A savoir, le Fonds de soutien aux grandes entreprises, d’une dotation cible de 100 milliards de FCFA ; le Fonds de Soutien aux PME, doté de 150 milliards de FCFA.

L’Etat ivoirien a en outre mis en place le Fonds de soutien aux acteurs du Secteur Informel, doté de 100 milliards de FCFA; et le Fonds de Solidarité et de Soutien d’Urgence humanitaire, avec une dotation cible de 170 milliards de FCFA.

Sénégal: 1028 milliards FCFA de dépenses budgétaires au 1er trimestre

Les dépenses budgétaires de l’Etat du Sénégal ont été exécutées à hauteur de 1027,5 milliards FCFA (environ 1,644 milliard de dollars) au terme du premier trimestre 2020, selon les responsables de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Par rapport à leur niveau de la même période de 2019 où elles s’élevaient à 1014,8 milliards FCFA, ces dépenses ont connu une progression de 1,3%. « Cette augmentation reflète la progression des dépenses courantes, notamment la masse salariale et les charges de fonctionnement, atténuée, toutefois, par la baisse des intérêts sur la dette et la contraction des dépenses d’investissements », souligne la DPEE.

Les charges de fonctionnement (312,8 milliards) et la masse salariale (204 milliards) ont progressé respectivement de 6,5% et 11,7%. Cette hausse est atténuée, d’une part, par la contraction des intérêts sur la dette qui se sont repliés de 2,1 milliards FCFA pour s’établir à 113,9 milliards FCFA et d’autre part, par la réduction des dépenses d’investissements lesquelles ont baissé globalement de 6,1%, passant ainsi de 422,4 milliards FCFA à 396,8 milliards FCFA sur la période.

Selon la DPEE, ce repli est imputable, aussi bien, aux investissements financés sur ressources internes évalués à 208,8 milliards FCFA qu’aux investissements financés sur ressources extérieures de 188 milliards FCFA.

Post Covid-19: l’Afrique invitée à reconsidérer la place des jeunes

Le Sénégalais Sobel Aziz Ngom, Directeur exécutif de Social Change Factory, a invité les pays africains à reconsidérer la place des jeunes dans l’après Covid-19.« Notre grand défi post Covid-19 sera de reconsidérer la place des jeunes dans les affaires sociales, économiques et politiques de la société afin qu’ils fassent partie des solutions plutôt que d’en être seulement les bénéficiaires », a dit M. Ngom.

Il participait à un panel par visioconférence sur « Les Objectifs mondiaux pour le Développement Durable et le développement africain à la croisée des chemins », organisé ce 25 dans le cadre de la Journée mondiale de l’Afrique. A l’initiative du Groupe UBA, les débats ont vu la participation de plusieurs personnalités, dont le président libérien, George Weah, Peter Maurer, président du CICR et Achim Steiner, Directeur général du PNUD.

« Notre contexte nous impose un modèle inclusif car, la demande est trop grande et les ressources courantes trop faibles pour servir tout le monde. Nous devons capitaliser sur le leadership, la créativité et l’ambition des jeunes du continent », a poursuivi Sobel Aziz Ngom, par ailleurs membre du Comité directeur de « Generation unlimited », un regroupement qui œuvre pour de l’éducation, de la formation et l’emploi de la jeunesse.

Pour Peter Maurer, président du CICR, « nous devons voir la réponse à la crise de la Covid-19 comme une chaîne de valeur dans laquelle chacun d’entre nous doit apporter quelque chose ».

« Nous vivons un moment où il n’est plus question de se rejeter la faute les uns les autres, mais il est plutôt temps de faire des efforts et organisations pour lutter contre cette pandémie. Ce n’est pas le moment de pointer du doigt, mais plutôt celui des efforts de collaboration des gouvernements et des organisations pour lutter la pandémie à l’échelle mondiale », a dit pour sa part Tony Elumelu, PCA d’UBA Group.

Intervenant sur la fermeture des établissements scolaires à cause de la pandémie de la Covid-19, Achim Steiner, Directeur général du PNUD a estimé que « le digital pourrait être une opportunité pour connecter les écoles à travers le continent.

La Côte d’Ivoire désapprouve l’enquête d’un institut américain sur le travail des enfants dans le cacao

La Côte d’Ivoire qui dénonce des « insuffisances dans la méthodologie de l’enquête 2018/19» de l’Institut de recherche NORC de l’Université de Chicago (USA) sur le travail des enfants dans les zones de production de cacao du pays, clame ne pas approuver cette enquête dans sa version actuelle alors qu’elle devrait concourir à la publication d’un futur rapport, dans une déclaration dont APA a reçu copie lundi.« La Côte d’Ivoire ne peut approuver l’enquête 2018/19 dans sa version actuelle, qui comporte des failles », indique une déclaration du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS), dont la présidente du Comité national de surveillance est Dominique Ouattara, la Première dame de l’Etat ivoirien.

Cette déclaration intervient à un peu plus d’un mois de la publication du rapport d’enquête 2018/19 de l’Institut de recherche NORC, prévue le 29 juin 2020, et portant sur le travail des enfants dans les zones productrices de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana, deux pays voisins de l’Afrique de l’Ouest qui cumulent 62% du marché mondial de cacao.

Le rapport d’enquête NORC vise à évaluer la prévalence du travail des enfants dans les zones productrices de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana en comparaison avec les données des enquêtes 2008/09 et 2013/14 menées par l’Université de Tulane (États-Unis).

Ces enquêtes sont financées par le Département du travail des États-Unis (USDOL) dans le cadre de la mise en œuvre du protocole Harkin-Engel. Le projet de rapport de NORC fait état de la forte baisse du nombre moyen d’heures de travail réalisées par les enfants dans la production de cacao et la forte augmentation de la fréquentation scolaire des enfants des ménages agricoles.

Toutefois, l’Etat de Côte d’Ivoire se dit « très préoccupé par certains aspects fondamentaux du rapport en raison des lacunes largement reconnues de certaines des méthodologies utilisées dans le cadre de l’enquête de Tulane de 2013/2014 ».

Selon la Côte d’Ivoire, « ces lacunes qui comprennent l’échantillonnage et l’extrapolation ainsi que des problèmes liés à la période de référence pour la collecte des données, rendent impossibles toute comparaison précise entre certaines données clés de l’enquête de NORC  et celles de l’Université de Tulane et entraineraient probablement des conclusions trompeuses à tirer de n’enquête de NORC ».

Au cours des derniers mois, plusieurs ateliers techniques se sont tenus à Abidjan et à Washington D.C au cours desquels l’Etat ivoirien a fait part à NORC et à l’USDOL de ses préoccupations concernant les « insuffisances de la méthodologie de l’enquête 2018/19 ».

« Bien qu’ils aient reconnu ces erreurs et leur impact potentiel sur la crédibilité des conclusions de l’enquête 2018/19, NORC et l’USDOL n’ont jusqu’à présent pas voulu apporter les changements nécessaires, évoquant des contraintes de comparaison des données », fait observer l’Etat de Côte d’Ivoire.

Le gouvernement ivoirien est fermement engagé à éradiquer le travail des enfants dans le secteur de la cacaoculture. Selon le rapport de USDOL sur le travail des enfants publié l’année précédente, la Côte d’Ivoire fait partie des douze pays qui ont obtenu la plus haute évaluation des avancées significatives dans la lutte contre le travail des enfants dans l’industrie du cacao. La Côte d’Ivoire a obtenu cette désignation six années de suite.

Maroc/Covid-19 : Le gouvernement recourt à un endettement record  

Par Hicham Alaoui – Depuis que le gouvernement marocain ait adopté le texte de loi relatif au dépassement du plafond des emprunts extérieurs autorisé en raison de la crise sanitaire liée au coronavirus, la fréquence du recours aux prêts a augmenté que ce soit au niveau international ou arabe pour financer les mesures prises en vue de faire face à la pandémie et d’atténuer ses effets économiques et sociaux.A l’instar de l’ensemble des pays du globe, le Maroc est confronté à une contraction de son économie nationale, du fait qu’une part importante des revenus s’est évaporée en raison de l’arrêt d’un certain nombre de secteurs économiques et de la baisse des réserves en devises.

Force est de constater que le rythme des emprunts au Maroc a commencé par l’utilisation de la ligne de prévention et de liquidité (LPL) du Fonds monétaire international (FMI) d’un montant de 3 milliards de dollars afin de contrer l’impact socio-économique de la pandémie de la Covid-19, en maintenant de fortes marges de sécurité externes dans un contexte d’incertitude croissante.

Outre la LPL du FMI, le Maroc a obtenu un prêt de 100 millions d’euros de l’Union européenne avec pour objectif de soutenir le financement des activités sanitaires dans le contexte de la crise de la Covid-19, ainsi que de l’ambitieux plan de réforme porté par le ministère de la santé sur le moyen terme.

Ce financement tend à soutenir également les futures solutions post-crise Covid-19, en contribuant à rendre le secteur de la santé plus résilient face aux éventuelles crises sanitaires futures.

Courant cette semaine, le Royaume a bénéficié un prêt de 127 millions de dollars du Fonds monétaire arabe, destiné à fournir des ressources financières pour soutenir la situation financière, répondre aux besoins d’urgence et faire face à divers défis.

Au cours des dernières semaines, le Maroc a entamé des consultations avec les principaux bailleurs de fonds extérieurs pour déterminer les montants supplémentaires pouvant être mobilisés. Dans ce sillage, le ministère de l’économie et des finances a également entamé les préparatifs pour l’émission d’obligations internationales sur le marché financier international dans un futur proche.

Il est à signaler que le plafond de financement extérieur autorisé par la loi de finances 2020 a été fixé à 3,16 milliard de dollars (31 milliards de dirhams), mais cette exigence a été abandonnée en raison de la pandémie du Coronavirus, qui a imposé des dépenses publiques élevées et préfiguré une baisse significative des recettes de l’État.

Il est prévu que le recours aux emprunts externes et internes au cours de l’année en cours atteigne un niveau record, afin de faire face aux répercussions de la contraction qui devrait affecter durement l’économie marocaine en raison de la crise sanitaire qui n’a épargné aucun pays du monde.

La voie de l’emprunt restera inéluctable. Et pour cause, les mesures de confinement coûtent au Maroc plus de 100 millions de dollars (1 milliard de dirhams) par jour. Étant donné que l’état d’urgence sanitaire va durer 83 jours (du 20 mars au 10 juin), cela signifie que les pertes sont considérables et doivent être compensées.

Aujourd’hui, l’Etat est confronté à un défi consistant, d’une part, à l’augmentation des dépenses liées à la lutte contre le Coronavirus et à la reprise de l’activité économique, et d’autre part, à une baisse des recettes fiscales de l’Etat, en particulier l’impôt sur le revenu (IR) et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

Face à cette situation exceptionnelle, l’État devra reconsidérer les dépenses publiques en ne maintenant que ce qui est nécessaire et obligatoire, mais il devra néanmoins faire face à une augmentation du déficit budgétaire plus que prévu dans la loi de finances 2020, que la pandémie de la Covid-19 ait bouleversé toutes ses hypothèses.

Il est évident que le pays poursuit l’approche consistant à maintenir les dépenses et les investissements publics à un niveau plus élevé malgré les risques de déficits budgétaires et d’endettement élevé, l’objectif étant de garantir l’efficacité des efforts consentis pour faire face aux répercussions de la crise et réaliser un décollage économique post-Covid-19.

Journée de l’Afrique: ODD et développement au menu d’un panel

Pour célébrer la Journée Mondiale de l’Afrique le 25 mai, le Groupe UBA organise un panel sur le thème : « Les Objectifs mondiaux pour le Développement Durable et le développement africain à la croisée des chemins », annonce un communiqué reçu à APA.« Le 25 Mai de chaque année, la Journée Mondiale de l’Afrique est célébrée à travers le continent. Pour le Groupe UBA ainsi que ses filiales, cette date est l’occasion de célébrer l’héritage panafricain de la banque. Ainsi, UBA tiendra une grande conférence débat virtuelle sur les politiques intérieures, le développement régional et l’agenda international dont le thème retenu est +Les Objectifs mondiaux pour le Développement Durable et le développement africain à la croisée des chemins+ », explique le communiqué.

Un 1er panel d’intervenants sera composé, entre autres, du Dr Nalishebo Meebelo (Coordonnateur Principal au Secrétariat de la Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition de la Commission de l’Union africaine), Roland Kwemain (Président, Go Ahead Africa Ltd), Tolu Ogunlesi (Conseiller Spécial du Président nigérian sur les nouveaux médias et les médias numériques), Sobel Aziz Ngom (Fondateur et Directeur Exécutif, Social Change Factory).

Le 2eme panel verra la participation de Tony O. Elumelu, Fondateur de la Fondation Tony Elumelu et PCA du Groupe UBA. L’économiste, investisseur et philanthrope nigérian sera accompagné d’invités de renom notamment le Président de la République du Libéria, George Weah ; Amir Ben Yahmed (Président et fondateur, Africa CEO Forum) et le Professeur Benedict Okey Oramah (Président CA, AFREXIMBANK).

Afrique: pour des économies plus résilientes à travers l’intégration

La Commission économique pour l’Afrique (CEA), la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission de l’Union africaine (CUA) invitent les pays africains à approfondir leur intégration économique afin d’être plus résistants aux chocs comme la pandémie actuelle de Covid-19.Cet appel lancé à l’occasion de la publication de la deuxième édition de l’Indice d’intégration régionale en Afrique (ARII 2019, sigle anglais) à Addis-Abeba (Ethiopie) se justifie par le fait que dans l’ensemble, l’Indice montre que les niveaux d’intégration sur le continent sont relativement faibles avec un score moyen de 0,327 sur 1, souligne la CEA.

L’ARII « est à la fois un exercice de mesure et un appel à l’action pour construire des économies résilientes grâce à l’intégration. Il identifiera les solutions nécessaires visant réellement à construire une Afrique intégrée », a déclaré, à cette occasion, le Directeur de la Division de l’intégration régionale de la CEA, Stephen Karingi.

L’Indice classe l’intégration des pays africains au sein de leurs communautés économiques régionales respectives et également avec le reste du continent. Il compare cinq dimensions clés, à savoir le commerce, la capacité de production, la politique macroéconomique, les infrastructures et la libre circulation des personnes.

Et pour que l’Afrique concrétise ses efforts de longue date d’une intégration économique plus étroite, l’ARII 2019 recommande l’amélioration des réseaux régionaux de production et de commerce en renforçant les capacités de production, de distribution et de commercialisation des pays; le développement des cadres de chaînes de valeur régionaux innovants dans différents secteurs en utilisant une technologie améliorée, des intrants de meilleure qualité et des techniques de commercialisation actualisées.

Il demande également aux Etats de mettre pleinement en œuvre la ZLECAF pour supprimer les barrières non tarifaires, ce qui reste un défi majeur pour l’intégration régionale; d’améliorer les compétences des travailleurs africains pour les adapter à la technologie et aux capacités de production d’aujourd’hui et de demain pour garantir la prospérité dans l’économie mondiale; d’améliorer les infrastructures en renforçant les Partenariats public-privé, en puisant dans les ressources nationales et en utilisant les fonds de développement des infrastructures régionales et mondiales et d’autres outils de financement innovants, accompagnés par une concurrence rigoureuse et la transparence dans les processus d’approvisionnement et de construction.

Sénégal: vers un dispositif de suivi de l’impact du coronavirus

L’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) du Sénégal Lance, le 27 mai 2020, une enquête dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19, pour recueillir des données concernant l’impact socio-économique de la maladie sur les ménages, selon les dirigeants de cette structure basée à Dakar.« L’enquête, menée en partenariat avec la Banque mondiale, vise à produire des données à haute fréquence afin de mettre à la disposition des décideurs et du public des informations fiables et à jour pour éclairer les prises de décision et assurer une gestion optimale de la pandémie », ajoutent-ils.

A cet effet, l’ANSD a mis en place un système de collecte de données par téléphone mobile via son centre d’appels et selon une fréquence mensuelle.

Ce dispositif a pour but d’aider les décideurs à surveiller les canaux par lesquels la pandémie affecte les ménages et à évaluer son impact sur les conditions de vie des populations notamment celles plus vulnérables.

L’ANSD va ainsi cibler près de 2500 ménages sur l’étendue du territoire sénégalais pour faire partie du panel.

Maroc : Adoption des avoirs officiels de réserve comme indicateur de référence des réserves de change

La banque centrale du Maroc a annoncé vendredi l’adoption des avoirs officiels de réserve (AOR) comme l’unique indicateur de référence des réserves de change et ce, à l’instar des meilleures pratiques internationales en la matière.Dorénavant, les différentes publications de la Banque feront référence à cet indicateur pour le suivi des réserves de change, fait savoir un communiqué de la Banque centrale, notant que les séries historiques relatives aux AOR depuis 2001 sont disponibles sur le portail institutionnel de la Banque.

Selon l’institution monétaire, les AOR sont définis comme étant «les actifs extérieurs que les autorités monétaires contrôlent directement et dont elles peuvent disposer immédiatement pour répondre à des besoins de financement de la balance des paiements, pour intervenir sur les marchés des changes afin d’influer sur le taux de change, ainsi que pour d’autres besoins connexes ».

Ces AOR sont composés des avoirs en or monétaire et en droits de tirage spéciaux, des avoirs en devises convertibles de la banque centrale et de la position de réserve du Maroc auprès du FMI, ajoute la même source. L’Institut d’émission indique qu’auparavant, il publiait, en plus des AOR, les réserves internationales nettes (RIN).

Ces deux indicateurs présentent le même profil d’évolution, avec des niveaux quasi-similaires.

Les RIN ont été utilisées, depuis 2012 jusqu’au tirage de la ligne de précaution et de liquidité (LPL), le 07 avril dernier, comme une mesure définie avec le FMI dans le cadre du programme appuyé par la LPL, alors que l’indicateur AOR est un standard qui s’appuie sur un cadre méthodologique défini dans le manuel de la balance des paiements du FMI dans sa 6ème édition, et permet sa comparabilité à l’échelle internationale.

UEMOA: 1555 milliards FCFA de crédits alloués par la microfinance en 2019

L’encours des crédits alloués par les systèmes financiers décentralisés (SFD) de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) est ressorti à 1555,6 milliards de FCFA (environ 2,488 milliards de dollars) au terme du quatrième trimestre 2019, a appris APA vendredi auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Selon l’institut d’émission, cet encours s’est accru de 10% par rapport à son niveau à fin décembre 2018. Cette hausse est observée au Mali (+26,7%), au Togo (18,3%), en Côte d’Ivoire (+16,9%), au Sénégal (+5,0%), au Burkina (+4,6%) et au Niger (1,4%). Toutefois, une diminution a été notée en Guinée-Bissau (-29,1%) et au Bénin (-2,6%).

« Une part de 50,0% de l’encours des crédits des institutions de microfinance est constituée de concours à court terme », souligne la BCEAO. Les prêts à moyen et long termes représentent respectivement 31,3% et 18,6% sur la période sous revue. La clientèle masculine des SFD a bénéficié de 57,6% des crédits. La clientèle féminine et les groupements bénéficient respectivement de 30,3% et 15,6% des financements.

L’encours moyen des prêts par bénéficiaire a augmenté de 5,0%, pour s’établir à 106.893 FCFA à fin décembre 2019 contre 101.772 FCFA une année auparavant.

La Banque Centrale souligne que pour l’ensemble du secteur, l’encours des crédits représente 6,8% des créances consenties par les établissements de crédit de l’UEMOA.

L’examen des indicateurs d’intermédiation des SFD de l’Union fait ressortir une évolution relativement favorable à l’inclusion financière, avec un taux brut de dégradation du portefeuille qui s’est inscrit en baisse de un point de pourcentage, ressortant à 6,1% contre 7,1% à fin décembre 2018. La norme généralement admise dans la zone de l’UEMOA est de 3% dans le secteur.

Quant aux SFD en difficulté, 16 institutions de microfinance étaient sous administration provisoire à fin décembre 2019, dont 7 au Bénin, 2 au Burkina, 2 au Niger, 2 au Togo, une en Côte d’Ivoire, une au Mali et une au Sénégal.

La Covid-19, un déclic pour concevoir le « nouvel ordre mondial » (économiste)

La crise inédite résultant de la pandémie du coronavirus devrait inciter les acteurs du monde globalisé à jeter les bases d’un « nouvel ordre mondial », a soutenu l’éminent économiste marocain, Fathallah Oualalou.Le monde essaie de se dégager de l’étreinte du nouveau coronavirus. Pendant ce temps, certains analystes répètent que rien ne sera plus comme avant. L’après Covid-19 représente donc un horizon incertain tant l’infime virus a bouleversé l’équilibre du village planétaire.

« Un ordre nouveau implique non seulement des changements dans le mode de gouvernance mondiale, mais aussi et surtout des refondations et des mutations pour y introduire de nouveaux centres d’intérêt : préservation de la vie, meilleur partage des ressources et sauvegarde de l’environnement », a expliqué le célèbre économiste Fathallah Oualalou dans une chronique intitulée « Mondialisation avancée et imprévisibilité ».

Dans cette réflexion transmise à APA, l’ex-ministre marocain de l’Economie et des Finances défend l’idée selon laquelle la sortie de la crise actuelle constitue « un moment de projection sur l’avenir pour en gérer, à court terme, les conséquences et, à partir de là, bâtir un monde nouveau ».

L’Afrique, au vu du rythme de circulation du virus dans le monde, n’est pas le continent le plus impacté. Pour ce penseur, elle doit s’affirmer au moment de la redistribution des cartes. En se présentant comme une opportunité et non un handicap pour un monde en refondation, ce continent pourrait, avec l’Europe, former un nouveau pôle.

A en croire Fathallah Oualalou, cela implique au préalable certains arbitrages, avec idéalisme mais aussi réalisme, entre les enjeux et les défis de l’heure. Pour lui, l’économie mondiale pourrait rebondir dès 2021 à condition que tous les pays réussissent leur déconfinement.

En clair, Oualalou, qui est aussi chercheur au très réputé Policy Center for the New South (PCNS), a fait remarquer que cette crise est unique en son genre puisqu’elle est le produit du confinement appliqué par de nombreux pays afin de juguler le virus dont le berceau est Wuhan (Chine).

« Contrairement à la crise de 2008, elle n’est née ni d’un déséquilibre au niveau de l’offre (pas de surproduction), ni de l’effondrement de la demande. De plus, la situation des banques est aujourd’hui beaucoup plus saine et les taux d’intérêt directeurs se situent à un niveau particulièrement bas », a-t-il ajouté.

Poursuivant son raisonnement, l’universitaire a rappelé que la crise économique de la précédente décennie « a révélé les dérives de la mondialisation par la financiarisation abusive de l’activité économique et l’accentuation des inégalités sociales produites par la suprématie du néo-libéralisme ».

Tout compte fait, M. Oualalou a souligné que le monde a désormais besoin « d’une réelle sérénité, d’un nouvel ordre, d’une nouvelle cohérence et d’une refondation en termes de mode de gouvernance et de centres d’intérêt ».

Toutefois, a-t-il avancé, ce changement de paradigme ne peut s’opérer que si « toutes les parties reconnaissent que le monde de demain doit devenir multipolaire. Son fonctionnement doit tenir compte de l’apport de tous les pays, de toutes les grandes cultures et de toutes les civilisations ».

Selon l’auteur de l’ouvrage « La Chine et nous », si l’on s’appuie sur les idéaux « de partage, de solidarité et d’équilibre », le monde nouveau sera débarrassé des inégalités et des injustices pour être capable « d’anticiper et de maîtriser l’imprévu ».

En outre, l’ancien ministre marocain a indiqué qu’ « en deux décennies, les deux premières du 21e siècle, le règne de l’imprévisible s’est installé, révélant la fragilité de notre monde mondialisé et incapable d’anticipation ».

Dans sa prospective, il a déduit que l’évolution des rapports de force sur notre planète permettra certainement au pôle asiatique d’améliorer sa position. Au sortir de cette crise sans précédent, a prévenu Fathallah Oualalou, les pays ayant démontré une grande cohérence dans la gestion de la pandémie, vont prendre une avance dans la construction du monde de demain.

Se penchant sur le cas de l’Afrique, il a fait savoir que la période post Covid- 19 posera le problème, à court terme, de l’endettement. M. Oualalou est convaincu que sa résolution passe inéluctablement par une concertation avec les pourvoyeurs occidentaux et chinois de financements extérieurs. Dans l’immédiat, le G20 a recommandé la suspension du remboursement des services de la dette. Mais pour une année seulement.

A moyen terme, l’Afrique doit également améliorer ses performances dans le domaine agricole, élargir ses marchés domestiques, mettre en marche la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf), promouvoir l’électrification et réaliser de grands progrès en matière de formation.

Tout cela ne peut se faire sans un bond en avant dans la gouvernance politique des pays. Le challenge essentiel est d’arriver à diversifier les tissus productifs dans toutes les régions du continent avec le but d’avoir un meilleur positionnement dans les chaînes de valeur mondiales.

Dans le cadre de la multipolarité future, une approche de régionalisation avec l’Europe voisine est à explorer parce que la Méditerranée constitue un trait d’union naturel. « Le Maroc, qui appartient à cette aire afro-euro-méditerranéenne, aura certainement à être actif », a analysé M. Oualalou.

Tunisair impose l’obligation du port du masque pour les passagers

La compagnie d’aviation civile tunisienne, Tunisair a annoncé, jeudi, que le port du masque sera obligatoire, à partir de vendredi, pour les passagers transportés sur ses vols.« Tous les voyageurs doivent respecter la distanciation sociale et porter un masque. L’accès aux terminaux de départ de l’aéroport, l’enregistrement et l’embarquement à bord des avions sera refusé à toute personne qui ne portera pas de masque de protection », a précisé la compagnie tunisienne dans un communiqué sur page facebook.

La compagnie a fait savoir qu’aucune carte d’embarquement ne pourra être délivrée aux passagers ne portant pas de masques, ce qui entraînerait alors le refus de l’accès à bord”.

La compagnie a, par ailleurs, fait savoir qu’elle peut refuser l’embarquement aux passagers qui ont refusé de se soumettre à un contrôle de température.

Pour ce qui est du bagage en soute et en cabine, Tunisair a fait savoir que « tous les bagages doivent être enregistrés afin d’être transportés en soute, de manière à fluidifier et à simplifier les procédures d’embarquement et de débarquement ».

En ce qui concerne les passagers à destination de la France, la compagnie exige à ce que “tout passager présente, avant son embarquement, une déclaration sur l’honneur attestant qu’il ne présente pas de symptôme d’infection au Covid-19. A défaut, il n’a pas droit de monter à bord de l’avion”.

Elle a noté, dans ce cadre, que des restrictions d’accès à la France métropolitaine et aux collectivités d’Outre-mer ont été mise en place, en raison de l’état d’urgence sanitaire en France.

Cacao ivoirien: l’organe de régulation engage 6 milliards Fcfa pour recenser les vergers et les producteurs

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a engagé le recensement des vergers de cacao et des producteurs, y compris dans les forêts classées, une opération financée à hauteur de 6 milliards Fcfa par le Conseil du café-cacao, organe de régulation de la filière, selon un bilan partiel de l’Initiative cacao forêts allant de 2018 à 2019. «Le Conseil du café-cacao finance, à hauteur de 6 milliards de F CFA, l’opération de recensement des vergers cacao et des producteurs sur l’ensemble du territoire national, y compris les forêts classées », indique un bilan partiel de la phase pilote de l’Initiative cacao forêts «janvier 2018–décembre 2019», transmis jeudi à APA. 

Cette opération de recensement des vergers et des acteurs de la filière s’inscrit dans le cadre du projet Initiative cacao forêts (ICF), qui vise à éliminer la déforestation dans la chaîne d’approvisionnement du cacao. En novembre 2017, le ministère ivoirien des Eaux et forêts et le ministère ghanéen des Terres et des ressources naturelles, ont signé à cet effet, le Cadre d’action  commune (CAC) de cette initiative. 

Les signataires du CAC se sont engagés à mobiliser davantage de ressources techniques et financières pour la protection et la restauration des forêts, par la recherche de mécanismes financiers innovants, y compris la création d’un fonds public-privé pour le financement des activités de l’ICF.

Les actions préparatoires pour honorer cet engagement ont consisté à élaborer le budget de la phase pilote de l’Initiative cacao et forêts. Pour cette phase pilote, il est prévu un budget de 126 milliards de FCFA, soit 210 millions dollars (193 millions d’euros), adopté en novembre 2018 par le Comité de pilotage.  

Ce budget ne prend, cependant, pas en compte les budgets des entreprises signataires, non disponibles en novembre 2018. Le budget de la phase pilote de l’ICF est intégré dans le budget total, sur 10 années, de la Stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts, pour un montant de 616 milliards de FCFA, soit environ 1 milliard de dollars ou 939 millions d’euros.  

La stratégie devrait permettre une agroforesterie et au pays de disposer à l’avenir, de plantations de cacao plus résilientes au changement climatique. Ce sont « plus de 60 millions d’arbres qui seront introduits dans les vergers cacaoyers dans les quatre prochaines années afin de reconstituer le couvert forestier». 

Traçabilité et cacao durable 

« Pour ce qui est du système national de traçabilité, nous avons mobilisé les fonds nécessaires à la réalisation d’une étude de faisabilité de la mise en place d’un système qui soit techniquement, économiquement, financièrement et socialement viable », assure le directeur général du Conseil café-cacao, Yves Brahima Koné. 

En parallèle, insinue-t-il, le Conseil mène sur fonds propres, l’importante opération de recensement des producteurs de cacao et de leurs vergers sur l’ensemble de la zone de production. Cette opération prévue s’achever en 2020, constitue le socle d’un système de traçabilité fiable.

Elle devrait permettre de s’assurer que le cacao ne provienne pas d’aires protégées, en conformité avec les engagements des signataires de l’Initiative cacao et forêts  (ICF), rapport-il. 

Les entreprises du secteur développent par ailleurs des modèles financiers innovants notamment, des contrats de Paiements de services environnementaux (PSE). Avec les PSE, les producteurs sont encouragés à protéger et à restaurer les zones forestières moyennant paiement. Les entreprises ont à ce jour soutenu 1 340 producteurs au moyen de contrats PSE. 

En outre, ces entreprises promeuvent l’inclusion financière pour améliorer l’accès des producteurs, particulièrement, les femmes, à des fonds de roulement et d’investissement. Elles fournissent aussi des produits financiers à 120.000 producteurs, notamment au moyen d’Associations villageoises d’épargne et de crédits (AVEC) qui soutiennent des producteurs.

L’ensemble des financements mobilisés par le secteur privé, dans le cadre de l’ICF pour l’année 2019, a été évalué par la WCF à 14,7 milliards de FCFA. Le Conseil du Café-Cacao finance également l’étude de faisabilité de mise en place de la traçabilité du cacao d’origine Côte d’Ivoire ainsi que les ateliers de lancement et de validation à hauteur de 125 millions FCFA.

Impacts du Covid-19 

« La situation sanitaire due à la pandémie à coronavirus aura certainement un impact sur la mise en œuvre des actions prioritaires identifiées », estime le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi, qui veut mettre en focus des actions prioritaires et une feuille de route actualisée.  

« Le plus grand défi pour nous, est la mobilisation des fonds nécessaires pour la mise en œuvre de la Stratégie de Préservation, de Réhabilitation et d’Extension des Forêts et du plan d’action de l’Initiative Cacao et Forêts », mentionne le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi.  

Le financement nécessaire est d’environ 616 milliards de francs CFA, soit 939 millions d’Euros sur 10 ans, y compris le coût de la phase pilote de l’Initiative Cacao et Forêts. Il fait toutefois observer qu’ « il est évident que le budget de l’État ne peut pas tout financer ». 

Pour lui, l’achèvement de la phase pilote et le déploiement de la phase active requiert la recherche de solutions aux défis majeurs, notamment la mobilisation des ressources financières requises pour la mise en œuvre d’actions concrètes. 

En outre, recommande-il, le renforcement de la transparence et de la confiance entre les parties prenantes et la coordination et la synergie des actions menées par toutes les parties prenantes pour l’aboutissement de l’ICF.  

« J’ai la conviction que les signataires du Cadre d’Action Commune conjugueront leurs efforts pour les relever. Ce faisant, nous montrerons au monde entier l’exemple que le secteur public et le secteur privé peuvent accomplir, ensemble, des actions concrètes nourries par le respect et la confiance mutuels pour le bien de l’industrie, de la forêt et, surtout, pour le bien-être des communautés rurales. », poursuit-il. 

En vue de mobiliser les ressources financières requises pour la mise en œuvre de la Stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts et de l’ICF, l’Etat de Côte d’Ivoire a prévu une table ronde des bailleurs de fonds en 2020, mais la pandémie de Covid-19 pourrait ruiner cet espoir. 

En ce qui concerne la création du Fonds ICF, des consultations sont en cours afin de définir la vision et le schéma national du Fonds à créer pour répondre à l’ensemble des besoins de financement des actions de protection et de conservation des forêts ainsi que de préservation de l’environnement en Côte d’Ivoire. 

Le Secrétariat exécutif permanent de la commission nationale REDD+ a été mandaté pour le suivi-évaluation de l’Initiative Cacao et Forêts. L’Etat de Côte d’Ivoire ambitionne de recouvrer 20 % de son couvert forestier national à l’horizon 2030.

Covid-19: l’extrême pauvreté menace 60 millions de personnes (BM)

La pandémie du Coronavirus et la mise à l’arrêt des économies avancées pourraient faire basculer jusqu’à 60 millions de personnes dans l’extrême pauvreté, selon David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale.« Le groupe de la Banque mondiale s’est mobilisé rapidement et résolument pour organiser des opérations de riposte d’urgence dans 100 pays, assorties de mécanismes permettant aux autres donateurs d’étendre sans délai les programmes », a-t-il ajouté.

M. Malpass est convaincu que pour renouer avec la croissance, la Banque doit apporter des réponses rapides et modulables qui permettront de faire face à l’urgence sanitaire, mais aussi de fournir un appui financier et d’autres ressources extensibles dans le but de protéger les plus démunis, préserver l’activité du secteur privé et renforcer le redressement et la résilience économique.

La Banque mondiale révèle que 39 des 100 pays concernés sont situés en Afrique subsaharienne et pratiquement un tiers des projets sont déployés en faveur de pays en situation de fragilité et de conflit, comme l’Afghanistan, Haïti, le Niger ou le Tchad. La Société financière internationale (IFC) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) ont également accéléré leurs opérations de soutien aux entreprises des pays en développement, y compris à travers des crédits commerciaux et le financement des fonds de roulement pour préserver l’activité privée, les emplois et les moyens de subsistance.

Selon les responsables de la Banque, le moratoire sur le service de la dette bilatérale, approuvé par les gouverneurs du Groupe, viendra compléter les dons, les prêts et les participations déployés en soutien aux pays. Les pays éligibles à l’Association internationale de développement (IDA) qui en font la demande récupéreront ainsi des ressources pour gérer la pandémie de COVID-19 et financer des mesures d’urgence destinées à sauver des vies.

« La suspension du remboursement du service de la dette bilatérale va permettre de libérer des moyens vitaux pour financer la riposte d’urgence face à la pandémie, précise David Malpass. Mais, avance-t-il, de leur côté, les pays doivent au plus vite renforcer la transparence autour de leurs engagements financiers. Ce faisant, ils renforceront la confiance des investisseurs, qui seront davantage enclins à s’engager dans des opérations plus bénéfiques et à mobiliser des ressources supplémentaires.

Au niveau de cette institution de Bretton Wood, on souligne que la réponse opérationnelle du Groupe de la Banque mondiale va venir consolider les systèmes de santé, protéger les ménages les plus pauvres et installer les conditions propices à la préservation des moyens de subsistance et de l’emploi des populations les plus durement touchées. De plus, les opérations menées à l’échelle des pays s’attacheront à apporter une aide aux familles les plus démunies, à travers des transferts monétaires et un soutien à l’emploi, préserver la sécurité alimentaire, la nutrition et la continuité des services essentiels, comme l’accès à l’eau potable et l’éducation. La Banque entend aussi cibler les groupes les plus vulnérables, parmi lesquels les femmes et les communautés déplacées qui risquent d’être particulièrement éprouvées.

La France entérine la fin du franc CFA

Le Conseil des ministres en France a adopté ce mercredi le projet de loi qui entérine la fin du franc CFA, a annoncé la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.Très attendu par les pays de l’Union monétaire ouest-africaine, ce texte valide la transformation du franc CFA, qui deviendra l’Eco en maintenant la parité fixe avec l’Euro, ainsi que la fin de la centralisation des réserves de change des Etats d’Afrique de l’ouest auprès du Trésor français, conformément à l’accord conclu fin décembre entre la France et les Etats de l’Union monétaire ouest-africaine.

« Cette fin symbolique devait s’inscrire dans une renouvellement de la relation entre la France et l’Afrique et écrire une nouvelle page de notre histoire », a-t-elle déclaré.

Le 21 décembre 2019, huit pays d’Afrique de l’Ouest et la France avaient décidé de cette réforme d’envergure du franc CFA, qui va changer de nom pour devenir  l’Eco en 2020, avait annoncé le président ivoirien Alassane Ouattara en présence du président français.

Il a été également décidé que la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ne devra plus déposer la moitié de ses réserves de change auprès de la Banque de France, avec le retrait de celle-ci des instances de gouvernance dans lesquelles elle était présente.

La parité fixe avec l’euro du franc CFA, le futur Eco, doit être maintenue (1 euro = 655,96 francs CFA). Ce point est appelé à évoluer lorsque la monnaie commune ouest-africaine verra le jour.

A signaler que cette réforme a été négociée entre la France et les huit pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Il s’agit du  Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo. Elle ne concerne pas pour l’instant les six pays d’Afrique centrale (Gabon, Guinée Equitoriale, qui utilisent le franc CFA mais forment une zone monétaire distincte.

Maroc/Covid-19 : Les entreprises appelées à reprendre leurs activités la semaine prochaine

Le ministre de l’économie et des finances, Mohamed Benchaâboun, a appelé, mardi, les entreprises à reprendre leurs activités « directement après les journées de la fête d’Aïd Al fitr (fin du mois du Ramadan)», soit le 26 mai courant.Intervenant devant la chambre haute du parlement, le ministre a expliqué que cet appel à la reprise de l’activité ne concerne pas les entreprises qui font l’objet de mesures administratives décidées par les autorités publiques.

Lors de son passage, le ministre a fait le point sur les recettes et les dépenses du Fonds spécial dédié à la lutte contre le coronavirus et rappelé toutes les mesures prises en faveur des entreprises, des salariés et de larges couches sociales.

Selon le ministre, les recettes dudit Fonds ont atteint près de 3 milliards d’euros (32,7 milliards de dirhams) à la date du 18 mai. Quant aux dépenses, plus de 2,2 milliards DH (1 euro = 10,7 DH) ont été réservés au secteur de la santé alors que 11,5 milliards ont été absorbés par les mesures prises par le comité de veille économique au profit des entreprises et des salariés.

 D’après lui, 950.000 salariés ont été déclarés à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) au mois d’avril, alors qu’au mois de mars, les personnes au chômage ou en chômage partiel à cause de la crise et déclarés à la CNSS sont au nombre de 701.000 salariés. En tout, les aides financières aux salariés coûtent 2 milliards de dirhams par mois au fonds Covid-19.

Environ 4 millions de ménages dont les chefs travaillent dans le secteur informel devraient bénéficier des aides prévues par le gouvernement. Des aides qui, en les cumulant, atteignent la somme de 4,2 milliards de dirhams. Depuis le 15 mai, date de lancement de l’opération, un million de ménages ont déjà pu en bénéficier, rassure le ministre.

Maroc/Covid-19 : Un plan de décollage économique à partir de la semaine prochaine

Un plan de décollage et de relance des différents secteurs économiques sera mis en place juste après la fête de l’Aïd Al-Fitr (fin du mois de Ramadan) au Maroc, annonce un communiqué conjoint des ministères de l’intérieur, de la santé et de l’industrie.

 En vue de réunir les conditions adéquates pour dynamiser l’économie nationale, les autorités publiques soulignent qu’elles sont soucieuses d’effectuer une évaluation régulière sur le terrain et un suivi minutieux de l’ensemble des développements quotidiens à même de mettre en place un plan de décollage économique et de relancer les différents secteurs économiques après l’Aïd el-Fitr, lit-on dans le communiqué.

Dans le cadre du renforcement des mesures préventives pour contrer la propagation du nouveau coronavirus et au vu de la conjoncture actuelle qui exige de veiller à l’adéquation des mesures prises avec le développement de la situation épidémiologique dans les différentes régions, préfectures et provinces du Royaume, et en vue de préserver la santé et la sécurité des citoyennes et citoyens, les autorités publiques annoncent la prolongation de « l’état d’urgence sanitaire » sur l’ensemble du territoire national jusqu’au 10 juin 2020 à 18h00, précise le communiqué.

De même, les autorités publiques exhortent tout un chacun à respecter toutes les mesures préventives en vigueur, y compris l’interdiction du déplacement entre les préfectures et les provinces sauf en cas de nécessité extrême ou dans le cadre des déplacements des personnes travaillant dans les secteurs économiques ouverts, outre le transport des marchandises et des produits de base.

Selon le communiqué, les autorités publiques affirment également que le niveau d’adhésion des citoyens demeure déterminant durant l’étape suivante pour revoir les différentes restrictions imposées par l’état d’urgence sanitaire.

Pour rappel, les deux mois de confinement (20 mars – 20 mai), imposé par le nouveau coronavirus (Covid-19), coûteraient à l’économie marocaine une perte de plus de 101 millions de dollars, soit 6 points de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB), selon le ministre de l’économie et des finances.

Les chiffres ne sont pas près de tourner au vert, d’après le ministre. Le confinement aura ainsi coûté environ 8,14 milliards de dollars (80 milliards DH) une fois à son terme, le 10 juin prochain. Ce déficit pourrait s‘aggraver si le confinement est de nouveau prolongé.

Covid-19: l’Egypte prolonge son interdiction des vols internationaux

L’Egypte a annoncé une prolongation de son interdiction de tous les vols internationaux vers le pays, dans le but de renforcer les mesures déjà en place pour contrer la poursuite de la propagation du coronavirus.Mardi, l’Egypte comptait 12.764 cas enregistrés de Covid-19, dont 3.440 cas de guérison et 645 décès.

Le Premier ministre Mostafa Madbouly a déclaré dans un communiqué que tous les passagers internationaux se voyaient interdire de se rendre en Egypte à un moment important de sa lutte avec la maladie, dont le nombre de cas ne cesse d’augmenter.

L’interdiction prolongée des vols se poursuivra indéfiniment, selon le communiqué du PM.

Le 19 mars, l’Egypte a fermé ses aéroports à tous les vols en réponse à cette grande épidémie  de Covid-19 qui a envahi le pays des Pharaons.

AfSud: les sociétés minières invitées à retirer leurs lettres de licenciement

Le gouvernement sud-africain a ordonné aux sociétés minières de retirer les lettres de licenciement adressées aux mineurs sous prétexte que le secteur traverse une mauvaise passe commerciale pendant le confinement en cours dans le pays, a déclaré mardi le ministre des Ressources minérales et de l’Energie, Gwede Mantashe.Mantashe a déclaré qu’il avait convoqué quatre sociétés minières à son bureau et leur avait dit « qu’elles ne peuvent pas prendre la période de confinement comme excuse pour licencier leurs travailleurs ».

« Je leur ai dit d’aller retirer toutes les lettres de licenciement sans exception. Et elles (les sociétés minières) les ont retirées (mardi) », a indiqué le ministre.

L’industrie minière est l’un des deux secteurs, aux côtés de l’agriculture, qui ont été autorisés à reprendre les travaux dans le cadre de l’assouplissement de niveau 4 du confinement.

L’assouplissement a entraîné le retour de 1,5 million de travailleurs dans les mines et les exploitations agricoles la semaine dernière, première étape vers la réouverture de l’économie, alors que le pays continue de faire des efforts pour contenir la pandémie de coronavirus.

Cependant, certains des travailleurs ont reçu des lettres de licenciement au motif que l’industrie minière avait été gravement touchée par la pandémie de coronavirus.

Les cas confirmés de Covid-19 en Afrique du Sud s’élèvent à 16.433 des 475.071 tests effectués.

Le nombre de morts s’élève à 286 personnes depuis le début de la pandémie dans le pays en mars dernier.

Une société offre plus d’un milliard FCFA à l’Etat ivoirien pour lutter contre la Covid-19

Le Groupe Pierre Fahkoury Operator ( PFO), l’un des leaders du bâtiment et des travaux publics en Côte d’Ivoire, a offert à l’État ivoirien, un important don d’une valeur totale de 1,1 milliard FCFA pour l’aider à lutter contre la Covid-19, rapporte une note d’information transmise mardi à APA.Ce don constitué entre autres de 10 pick-up, 9 000 blouses de chirurgiens, 40 000 tabliers médicales, 200 lits médicaux, 19 000 charlottes bleues, deux respirateurs, ainsi que, des masques trois plis entre autres et un chèque de 200 millions FCFA,  vise à aider les autorités ivoiriennes à « réduire l’impact» de cette maladie sur les populations vulnérables.

Le ministre ivoirien auprès du premier ministre chargé de la Coordination des grands projets, Claude Isaac Dé qui a réceptionné ce don en présence de son collègue de l’Economie et des finances Adama Coulibaly a dit la gratitude du gouvernement ivoirien au donateur, saluant sa participation dans la construction des infrastructures contre la Covid-19.

« L’originalité de ce geste est qu’il prend en compte, les questions de mobilité dans  les centres de dépistage de proximité, et  les rend fonctionnels en donnant un cadre de travail adéquat pour le personnel médical », s’est félicité M. Dé.

« C’est un geste qui nous marque au plus haut point et qui rappelle l’importance de la solidarité en cette période de crise où notre pays a besoin de la contribution de tous ses fils. Votre entreprise est connue pour la qualité de ses travaux et là encore vous montrez que vous êtes un vrai partenaire de l’Etat », a ajouté pour sa part Adama Coulibaly, le ministre de l’Economie et des finances. 

De son côté, le directeur général du Groupe PFO Africa, Clyde Fakhoury a soutenu que le « scénario catastrophe » relativement à cette pandémie « n’est pas à l’ordre du jour» en Côte d’Ivoire « grâce au travail » du président ivoirien Alassane Ouattara.

« Il est de notre devoir de rassembler les dons utiles au gouvernement pour faire face à la Covid-19 (…)  Notre seul pouvoir est d’aider notre économie », a indiqué M. Fakhoury. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 2119 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 1040 guéris et 28 décès.

Sénégal: la Covid-19 a ralenti la pêche artisanale (chercheure)

L’état d’urgence décrété par les autorités sénégalaise pour endiguer la propagation du coronavirus a mis au ralenti la dynamique des systèmes de pêche artisanaux, soutient la Chercheure junior à l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR), Rouguyatou Ka.« Les mesures d’atténuation du choc sanitaire au Sénégal, notamment l’état d’urgence et la fermeture des frontières, ont eu la particularité de bouleverser le fonctionnement des systèmes de pêches artisanaux, par là même l’économie sénégalaise », fait remarquer Mme Ka dans une contribution parvenue ce mardi à APA.

En effet, poursuit-elle, les systèmes de pêche artisanaux sont tributaires d’un ensemble de conditions notamment la libre circulation des pêcheurs dans les eaux maritimes sénégalaises, l’accès aux centres de débarquement à certaines heures, la fluidité des systèmes de transports inter-régionaux, inter-territoriaux et aéroportuaires.

Des conditions qui ont toutes été remises en cause par les différentes mesures prises pour enrayer la propagation du virus sur le territoire national.

La stratégie habituelle des pêcheurs qui est d’embarquer au milieu de la nuit pour débarquer tôt le matin sur les quais de pêche afin de s’assurer le bon déroulement du mareyage à l’intérieur du pays s’est vue limitée par le couvre-feu instauré entre 20h et 6h du matin (depuis le 1er mai, il est passé de 21h à 5h du matin).

A cela s’est ajoutée la fermeture partielle et/ou l’ouverture alternative des quais de pêche et espaces de débarquement au profit des opérations de désinfection et de nettoyage.

Toutes choses qui font dire à la Géographe des dynamiques territoriales que « la +vulnérabilisation+ des pêcheurs est ainsi actée si l’on sait que le virus s’est introduit au Sénégal en pleine campagne de pêche et que les acteurs de la pêche artisanale, par ailleurs totalement dépendants des banques pour financer les intrants, avaient déjà contracté des prêts qu’ils devront rembourser avec ou sans campagne de pêche ».

« Ainsi, la vie de plus 70 000 pêcheurs (DPM, 2018) est hypothéquée par la Covid-19 », se désole-t-elle.

Par ailleurs, souligne la Doctorante à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord), les revers de l’Etat d’urgence sont tous aussi pesants sur la dynamique des Systèmes halieutiques artisanaux (SHA).

Car, note la pensionnaire de l’UGB, les systèmes de mareyage interne qui ravitaillait près de 43% la région de Dakar en produits frais et assuraient l’acheminement et la répartition d’une bonne partie des produits transformés et frais à l’intérieur du pays ne suivent plus leur cours.

Conséquence, certains systèmes de mareyage dépendant de ces dynamiques inter-territoires de pêche sont mis « au point mort ».

Une situation qui profite, selon la chercheuse de l’IPAR, aux usines exportatrices de poissons surgelés qui remplissent leurs stocks, et à la région de Dakar qui semble assez bien protégée de la crise du secteur par l’existence de centres de pêche non moins importants.

L’autre segment affecté par cette crise est celui de la transformation artisanale qui occupe 92% du marché des exportations des SHA avec une orientation essentiellement sous régionale (52%.

Partant de tous ces constats, elle conclut que « les revers de la Covid-19 se lisent dans les SHA en termes de mévente, difficultés d’accès et instabilité alimentaire et socio-économique. (…) Et qu’un après-Covid-19 incertain se dessine dans les centres de pêche artisanale sénégalais ».

« Il est (donc) essentiel d’anticiper sur la crise économique qui se profile à l’horizon pour éviter certains scénarios catastrophes qui exigeraient des réponses financièrement lourdes à engager considérant la faiblesse des allocations budgétaires que l’l’Etat a toujours consenti au secteur », suggère Rouguyatou Ka.

«Bons Covid-19»: plus de 1000 milliards FCFA mobilisés sur le marché financier de l’UEMOA

Pour atténuer les impacts négatifs de la pandémie liée au coronavirus, les États membres de l’UEMOA en concertation avec les partenaires techniques et financiers ont validé un programme d’émissions de « Bons Social Covid-19 » d’environ 1 172 milliards de FCFA, a appris APA mardi.Ce nouvel instrument, mis en place par l’Agence UMOA-Titres en collaboration avec la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), devrait permettre aux États de l’Union économique et monétaire ouest africain (UEMOA) de mobiliser les ressources financières leur permettant de faire face aux urgences liées à la lutte contre la pandémie.

Les « Bons Social Covid-19 » sont des Bons Assimilables du Trésor de maturité 3 mois émis par voie d’adjudication à des taux précomptés inférieurs ou égaux à 3,75%. Ils bénéficient non seulement de l’accès au guichet classique de la BCEAO, mais aussi de l’accès à un guichet spécial COVID de refinancement à 3 mois au taux directeur fixe de 2,5% sur toute leur durée de vie.

A en croire l’institution financière régionale, l’exécution du programme des « Bons Social Covid-19 » au cours des mois d’avril et mai 2020, a connu un franc succès avec la participation de 85 investisseurs de l’UEMOA, une moyenne globale de couverture des émissions de l’ordre de 368% et un taux moyen pondéré des émissions de 3,1433%. La dispersion des taux autour de cette moyenne pondérée, varie entre 2,7574% et 3,5208%.

Le niveau important de la mobilisation des investisseurs en un temps relativement court, démontre non seulement de l’engagement des acteurs pour le développement du Marché des Titres Publics de l’UEMOA, mais aussi et surtout du niveau élevé de leur responsabilité sociale face à l’ampleur de la crise sanitaire qui ébranle le monde, s’est réjouie l’UMOA-Titres.

Pour cette dernière, la « réussite » de ce programme de Bons Social Covid-19 vient confirmer des perspectives radieuses à travers des réformes adaptées qui permettront l’approfondissement du marché primaire à travers la naissance de nouveaux produits, mais aussi une dynamisation du marché secondaire des titres publics de l’UEMOA.