Le Covid-19, une crise sanitaire et économique sans précédent pour l’Afrique (FMI)

L’Afrique subsaharienne est confrontée à une crise sanitaire et économique sans précédent, a estimé le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport sur les perspectives économiques régionales pour le mois d’avril.La crise menace d’inverser les récents progrès en matière de développement dans la région et pourrait peser sur la croissance dans les années à venir.

« Le monde est confronté à un sérieux défi, et l’Afrique subsaharienne ne sera pas épargnée », a déclaré Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique du FMI, dans un communiqué publié mercredi à Nairobi.

« La région est confrontée à une croissance mondiale en chute libre, à un resserrement des conditions financières, à une forte baisse des prix des principaux produits d’exportation et à de graves perturbations de l’activité économique dues aux mesures adoptées pour limiter la propagation de cette épidémie virale. En conséquence, nous prévoyons maintenant que l’économie régionale devrait se contracter de 1,6% cette année, le pire résultat jamais enregistré », a-t-il ajouté.

 Dans ce contexte, M. Selassie a appelé à des mesures décisives pour limiter les coûts humains et économiques de la crise.

 Le FMI exhorte maintenant les pays à adopter des politiques qui pourraient inclure des transferts en espèces ou un soutien en nature aux ménages vulnérables, notamment les travailleurs du secteur informel.

Pour les aider à mieux faire face aux chocs exogènes consécutifs à la pandémie, le FMI s’apprête à fournir quelque 11 milliards de dollars US à 32 pays subsahariens qui ont demandé une aide ces dernières semaines. Des versements ont déjà été effectués au Burkina Faso, au Tchad, au Gabon, au Ghana, à Madagascar, au Niger, au Rwanda, au Sénégal et au Togo.

UMOA: 1300 milliards FCFA d’émissions de titres publics pour le 2e trimestre

Le volume global prévisionnel des émissions de titres publics par adjudication des Etats membres de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) au titre du deuxième trimestre 2020 s’établit à 1300 milliards FCFA (environ 2,080 milliard de dollars), a appris APA mercredi auprès de l’Agence UMOA-Titres basée à Dakar.Ce volume comprend en majorité des obligations assimilables du trésor (OAT) pour 860 milliards FCFA là où les bons assimilables du trésor (BAT) s’élèvent à 440 milliards FCFA.

Le montant des émissions, tous titres confondus, diffèrent d’un pays à un autre. La Côte d’Ivoire est la locomotive de la zone avec un total de 335 milliards FCFA. Elle est suivie de loin du Bénin (230 milliards), du Mali (195 milliards), du Burkina (160 milliards), du Sénégal (150 milliards), du Niger (135 milliards), du Togo (75 milliards) et de la Guinée Bissau (20 milliards).

Ces émissions de titres publics interviendront dans un contexte de recherche de fonds pour la lutte contre la pandémie du coronavirus qui affecte à des degrés divers tous les huit Etats de l’UMOA.

Côte d’Ivoire/Fuite des produits agricoles: 110 tonnes d’anacarde saisies à la frontière avec le Ghana

La brigade de gendarmerie d’Agnibilekro, localité située dans l’Est ivoirien, annonce avoir saisi mardi 110 tonnes de noix de cajou transportées par trois camions remorques à Presso, à la frontière avec le Ghana, dans un rapport. « La cargaison d’un poids total de 110 tonnes a été saisie sur cette voie alors que les documents de transferts précisent Abidjan comme destination », indique dans un rapport la brigade de gendarmerie d’Agnibilekro.  

Cette action intervient dans le cadre de la lutte contre la fuite des produits agricoles vers les pays voisins. Assurant les contrôles de routine, des éléments de cette brigade de gendarmerie ont saisi mardi à 2 heures du matin, trois camions remorques chargés d’anacardes sur l’axe Presso- Ghana.

Outre les trois camions, deux véhicules personnels ont été saisis et 11 personnes interpellées, souligne le rapport qui relève que les contrevenants ont été mis à la disposition de la brigade de gendarmerie d’Agnibilékro.

La saisie de ce produit agricole a lieu dans un contexte d’isolement du Grand Abidjan. Pour éviter la propagation du Covid-19, les autorités ivoiriennes ont décidé d’isoler le Grand Abidjan, cependant les marchandises peuvent y entrer suite à une autorisation.

La Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial d’anacarde, projette une production d’environ 800 000 tonnes pour la campagne 2020 contre 761 000 tonnes pour la campagne précédente.

Covid-19 au Sénégal: les priorités de collecte de données revues

Devant la pandémie du Covid-19 qui affecte actuellement le Sénégal, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a décidé de revoir ses priorités en matière de collecte de données statistiques, ont annoncé mardi à Dakar les responsables de cette structure.« Dans ce contexte difficile, l’ANSD, en vue d’assurer la continuité de ses missions, a revu ses priorités et adapté ses méthodes organisationnelles et opérationnelles de travail », ont notamment souligné les dirigeants de cette structure statistiques. Ils ajoutent que pour les enquêtes qui sont maintenues, l’ANSD a plus que jamais besoin de la collaboration des ménages et des entreprises sollicités.

L’ANSD annonce ainsi qu’elle continuera d’assurer la gestion du répertoire national des entreprises et association(RNEA) qui est essentielle à l’organisation de la vie économique. En conséquence, les activités d’immatriculation des entreprises et associations au Numéro d’identification nationale des entreprises et associations (NINEA) sont maintenues à travers tout le pays. Les délais de délivrance du NINEA restent inchangés. 

Concernant les enquêtes auprès des ménages qui sont programmées et maintenues, elles seront réalisées par téléphone. « Par conséquent, souligne l’ANSD, les questionnaires de ces enquêtes seront fortement allégés. Il en sera ainsi pour les enquêtes programmées relatives, notamment, à la conjoncture sociale ». 

En revanche, les enquêtes nécessitant l’interrogation des répondants en face-à-face de manière intensive, telles que les enquêtes démographiques et de santé continues (EDS-Continues) sont provisoirement suspendues.

 De leur côté, les enquêtes de conjoncture menées auprès des entreprises sont maintenues compte tenu de leur schéma de collecte en vigueur. Il en est de même des achats de produits non standardisés pour le calcul de l’indice des prix à la consommation (IPC). 

En conséquence, l’ANSD assure que les indices statistiques, en l’occurrence, l’indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC), l’indice du coût de la construction (ICC), l’indice des prix de production industrielle (IPPI), les indices des prix de production des services (IPPS), l’indice harmonisé de production industrielle (IHPI), les indices du chiffre d’affaires (ICA) et l’indice des prix du commerce extérieur (IPCE) seront diffusés conformément au calendrier de publication.

 Toutefois, les responsables de l’ANSD précisent qu’au « cas où l’évolution de la situation socio-économique et les difficultés de recueil de l’information viendraient à dégrader la qualité de certains indicateurs, cela sera systématiquement documenté ».

Il sera également maintenu la production des comptes nationaux du Sénégal. 

Au plan de la gestion administrative et logistique, les responsables de l’ANSD soulignent qu’ils ont pris les dispositions pour assurer la sécurité sanitaire de leur personnel. C’est ainsi que les enquêteurs qui continuent à réaliser le travail sur le terrain sont dotés de moyens d’auto protection sanitaire et observent les règles de distanciation spatiale et sociale requises. 

De même, « le taux d’occupation des locaux de l’ANSD est réduit de 66 % : les deux tiers des agents sont soumis à un système présentiel de rotation hebdomadaire et le tiers restant travaille à domicile », précisent les responsables de l’Agence. Ils ajoutent que leurs agents restent, toutefois, joignables par email et téléphone.

L’ANSD a par ailleurs annulé les réunions externes, au niveau national et international. A défaut, elles se déroulent par vidéoconférence.

L’Afrique de l’Est invitée à préparer son économie à l’après-coronavirus

Le Secrétariat de la Communauté de l’Afrique de l’est a appelé mardi les Etats membres à commencer à élaborer des plans nationaux de relance économique après la pandémie mondiale du Covid-19.Les entreprises de tous les secteurs de la région, notamment l’agro-industrie et en particulier le secteur informel, souffrent en raison de la pandémie en cours qui a causé des effets mondiaux dévastateurs.

Les chaînes de valeur ont été perturbées et le tourisme, principale source de revenus dans la région, est au point mort.

« Alors que de nombreuses personnes ont déjà perdu leur emploi et peinent à nourrir leur famille, il existe une fenêtre d’opportunités pour se préparer à l’après-Covid-19 et pour éviter une autre catastrophe », a déclaré Christophe Bazivamo, Secrétaire général adjoint de la CAE, en charge des secteurs productifs et sociaux.

Il a notamment exhorté les pays de la CAE à renforcer leurs systèmes de production alimentaire en permettant aux activités agricoles de se poursuivre, soulignant que les Etats partenaires devraient plus que jamais, promouvoir l’utilisation de technologies et de solutions numériques pour améliorer la production agricole et le commerce des produits agricoles.

Covid-19 : la France propose l’annulation massive de la dette africaine

Le président français Emmanuel Macron a plaidé lundi soir, dans le contexte du Covid-19, d’aider les pays africains « en annulant massivement leurs dettes ».« Nous devons aussi savoir aider nos voisins d’Afrique à lutter contre le virus plus efficacement, à les aider aussi sur le plan économique en annulant massivement leurs dettes », a déclaré Macron dans une allocution télévisée, peu après avoir annoncé la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai dans son pays qui déplore près de 15.000 morts.

Certains chefs d’Etats africains comme le Sénégalais Macky Sall avaient déjà demandé l’annulation de la dette des pays du continent. Sur Twitter, le président Sall a remercié son homologue français « pour cette marque de solidarité internationale ».

En Conseil des ministres, le 8 avril denier, il avait prôné « une stratégie d’annulation de la dette des pays africains assortie d’un plan de rééchelonnement de la dette commerciale ».

La Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) avaient eux aussi appelé, à la suite du président sénégalais, « à agir pour alléger le poids de la dette des pays IDA (ou pays les plus pauvres de la planète) ».

« Nous ne gagnerons jamais seuls. Parce qu’aujourd’hui à Bergame, Madrid, Bruxelles, Londres, Pékin, New-York, Alger ou Dakar, nous pleurons les morts d’un même virus », a martelé le chef de l’Etat français. À en croire le locataire de l’Elysée, « notre monde, sans doute, se fragmentera. (Mais), il est de notre responsabilité de bâtir, dès aujourd’hui, des solidarités et des coopérations nouvelles ».

En outre, Emmanuel Macron a souligné que « nous sommes à un moment de vérité qui impose plus d’ambitions, plus d’audace, un moment de refondation ».

Ainsi, pour lui, nous devons saisir la « chance » offerte par cette crise en « nous ressoud(ant) et prouver notre humanité ».

Covid-19 : à Abidjan, le business du masque, rendu obligatoire, connaît un boom

A Abidjan, épicentre du Covid-19 en Côte d’Ivoire, le business du masque, rendu obligatoire dans la capitale économique et ses banlieues, connaît un boom.Pendant les courses au magasin, en promenade ou au travail, des populations arborent un cache-nez. Selon Rebecca Osée, il existe plusieurs sortes de masques. Elle et des amis proches, pour la circonstance, se sont investis dans la fabrication de ce sésame, rendu obligatoire jeudi par le Conseil national de sécurité.   

« On produit deux types de masques, l’un en pagne » et un autre avec un tissu médical qui ne dure que 24 heures, renseigne Rebecca, tout en rapportant que pour le masque en pagne « on double le pagne et ajoute un filtre en papier ou du sopalin », une sorte de papier absorbant.

Pour le pagne, Rebecca propose l’unité à 500 Fcfa, tandis que le masque à tissu médical, elle le fait à 200 Fcfa. La jeune Ivoirienne déconseille les masques en laine de fait de la qualité de ce type de tissu qui présente des trous infirmes.

Astou, commerciale dans une imprimerie, est l’interface des clients avec les posts publicitaires très attractifs sur la page Facebook de l’entreprise. Cette structure qui fait des impressions sur des t-shirts, offre des masques en coton étanche et avec des tissus importés.

Ses masques, elle les commercialise au prix de 1 500 Fcfa, mais à partir de cinq commandes (achat en gros), la jeune commerciale, basée à Adjamé, une commune abritant le plus grand centre commercial du pays, baisse le coût de l’unité à 1 000 Fcfa.

Certains couturiers ne manquent pas d’ingéniosité. Impliqués dans la lutte contre ce spectre, ils produisent en série des cache-nez, faits avec une couche de tissu. Ce qui importe, c’est d’avoir un masque, la production, ou la vente bien que soumise à un agrément, n’est pas contrôlée.  

Le masque dit chirurgical, selon les professionnels du secteur de la santé,  n’est efficace que sur une durée de trois à quatre heures. Ce genre de masque est notamment porté dans les blocs opératoires et a également pour vocation d’éviter de contaminer autrui.

Auparavant, le personnel médical, en contact rapproché avec les patients portait le masque, mais aujourd’hui, dans les rues d’Abidjan, la plupart des citoyens portent un cache-nez sous forme artisanal ou médical, les prix à la criée allant de 250 à 2 500 Fcfa.

 Pour casser la chaîne de propagation du Covid-19, le Conseil national de sécurité, présidé par le chef de l’Etat, a décidé jeudi de « l’obligation du port de masques » dans le Grand Abidjan, en veillant à leur disponibilité et leur gratuité  auprès du personnel de santé et des forces de défense et de sécurité. 

Covid-19 : l’Afrique pourrait perdre +14% de son bien-être social (BM)

La « coopération » entre les pays africains pourrait atténuer les « pertes » en bien-être social qu’ils vont subir à cause de la pandémie de covid-19, a déclaré jeudi un économiste de la Banque mondiale.« S’il n’y a pas de coopération entre les pays africains, si on ne permet pas à nos commerces interafricains de continuer même si on bloque les individus, si on ne permet pas surtout aux biens alimentaires de circuler, si on ne permet pas aux chaînes de valeur interafricaines de fonctionner, les pertes à un bien-être social pourraient être supérieures à 14% », a fait savoir Albert Zeufack.

L’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique analysait jeudi dans un live Facebook l’impact du nouveau coronavirus sur les économies des pays du continent, à la suite de la sortie d’un rapport de l’institution de Breton Wood soulignant que la pandémie « entraîne l’Afrique subsaharienne vers sa première récession depuis 25 ans ».

L’analyse de ses auteurs chiffre les pertes de production liées au Covid-19 entre 37 et 79 milliards de dollars en 2020, sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs : la désorganisation des échanges et des chaînes de valeur, qui pénalise les exportateurs de produits de base et les pays fortement intégrés dans les filières mondiales ; la réduction des flux de financement étrangers (transferts de fonds des migrants, recettes touristiques, investissements directs étrangers, aide étrangère) et la fuite des capitaux ; l’impact direct de la pandémie sur les systèmes de santé ; et les perturbations consécutives aux mesures de confinement et à la réaction de la population.

Par ailleurs, Albert Zeufack a noté que les trois plus grandes économies de la région (le Nigéria, l’Angola et l’Afrique du Sud) « vont être gravement touchées », risquant de voir la croissance de leur PIB s’abaisser « autour de -7% à -8% ».

Croissance « marginalement positive »

La violence du « choc » dans ces pays, selon l’économiste camerounais de la BM, s’explique à deux niveaux. D’abord, « l’Afrique du Sud était en récession et l’Angola avait des difficultés à maintenir le taux d’investissement. Plus grave, avec le choc sur les coûts des matières premières, l’Angola était déjà en difficulté. Et la croissance était très timide au Nigéria », a-t-il expliqué, avant de déplorer le fait que ces pays « dépendent beaucoup du pétrole, des minerais (qui) ne sont pas suffisamment diversifiés ».

En outre, a-t-il renchéri, la croissance restera « marginalement positive » dans certains pays comme l’Ethiopie, le Rwanda, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Ghana. Pour lui, ces nations « un peu plus diversifiées (…) tiraient encore la croissance en Afrique ».

Face à cette crise sanitaire, la BM a adopté une réaction et une assistance « différenciée » à l’égard des pays, tout en insistant sur « la nécessité d’une action collective ».

D’ores et déjà, elle a mobilisé plus de 160 milliards de dollars pour « assister » les pays au monde et « conseille aux pays africains de faire deux choses en parallèle ». L’urgence est de « sauver les vies » en mettant l’accent sur tous les programmes de santé et médicaux, a estimé M. Zeufack, qui appelle également à « protéger le train de vie des ménages et des entreprises » pour éviter un arrêt brutal des activités, un chômage massif et un effondrement des activités.

En outre, l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique a souligné le risque de « crise alimentaire » à cause de la baisse de la production agricole combinée avec une baisse des importations de produits alimentaires.

Cette contraction de la production agricole risque d’atteindre entre 2,6 % dans le scénario optimiste mais jusqu’à 7 % en cas de blocages commerciaux, précise un communiqué de la BM, ajoutant que les importations de denrées alimentaires vont elles aussi fortement reculer (de 13 à 25 %), plombées par des coûts de transaction plus élevés et une demande intérieure en baisse.

Toutefois, recommande Albert Zeufack, face à ce risque, les pays africains doivent « s’assurer que les chaînes de valeur alimentaire et la logistique pour les favoriser ne soient pas fermées, et s’assurer que les pays africains travaillent ensemble pour renforcer les chaines de valeur régionales ».

Covid-19/Afrique : Entre -2,1 et -5,1% de baisse de croissance en 2020 (BM)

Le rapport d’ Africa’s Pulse de la Banque mondiale du mois d’ avril 2020 lancé jeudi prévoit comme impact du Covid-19 une de baisse de la croissance économique de l’Afrique subsaharienne comprise dans une fourchette de -2,1 à -5,1 % en 2020 contre 2,4 % en 2019.Ce rapport est intitulé « Évaluation de l’impact économique du Covid-19 et des réponses politiques en Afrique subsaharienne ». 

Selon  l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique Albert Zeufack, cela constituera la première récession dans la région depuis 25 ans .

Dans le rapport, il est dit que les pertes de production dans la région pour 2020 vont se chiffrer entre 37 milliards et 79 milliards de dollars. La Banque mondiale note que la révision à la baisse de la croissance en 2020 reflète les risques macro-économiques découlant de la chute brutale de la croissance du PIB des principaux partenaires commerciaux de la région, particulièrement la Chine et la zone euro, de la baisse des prix des matières premières, de la réduction de l’activité touristique dans de nombreux pays ainsi que des effets des mesures destinées à maîtriser la pandémie mondiale du Covid-19 .

 Les auteurs du rapport mentionnent que les pays dépendants des exportations minières et pétrolières devraient être les plus durement frappés. La chute de la croissance pourrait atteindre jusqu’à 7 points de pourcentage dans les pays exportateurs de pétrole et jusqu’à 8 points de pourcentage dans les pays exportateurs de métaux, ceci par rapport à un scénario de base sans Covid-19.

 Quant aux pays ne disposant pas de grandes ressources naturelles, la croissance devrait ralentir, mais rester positive. Elle va s’affaiblir de façon substantielle dans les deux zones de croissance rapide que sont l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) où l’épidémie se propage rapidement, et la Communauté d’Afrique de l’Est, à cause de la faiblesse de la demande extérieure et des perturbations des chaînes de valeur et des productions nationales.

Les auteurs du rapport notent par ailleurs que l’activité dans les pays dépendants du tourisme devrait également se contracter fortement en réponse aux fortes perturbations dans les voyages et les activités touristiques.

« Dans le scénario de base et dans le scénario pessimiste, la croissance va tomber en dessous du taux régional moyen de croissance démographique de 2,7 % », souligne la Banque mondiale. Ce qui veut dire qu’en l’absence de mesures d’atténuation appropriées, l’épidémie de Covid-19 va avoir un impact profond sur le bien-être d’un grand nombre de personnes dans la région.

 Les auteurs du rapport se veulent formels. « Des stratégies ayant pour résultat des blocages des échanges sous-régionaux vont accroître les coûts de transaction et mener à des pertes de bien-être encore plus fortes ».  De même, si les pays devaient fermer leurs frontières au commerce les pertes de bien-être se montent à 14 % par rapport au scénario sans Covid-19. 

Covid-19 : l’Afrique pourrait perdre 14% de son bien-être social (BM)

La « coopération » entre les pays africains pourrait atténuer les « pertes » en bien-être social dues au coronavirus, a déclaré ce jeudi un économiste de la Banque Mondiale.« S’il n’y a pas de coopération entre les pays africains, si on ne permet pas à nos commerces interafricains de continuer même si on bloque les individus, si on ne permet pas surtout aux biens alimentaires de circuler, si on ne permet pas aux chaînes de valeur interafricaines de fonctionner, les pertes à un bien-être social pourraient être supérieures à 14% », a fait savoir Albert Zeufack.

L’économiste en chef de la Banque Mondiale (BM) pour l’Afrique analysait, cet après-midi dans un live Facebook, l’impact du nouveau coronavirus sur les économies des pays du continent, à la suite de la sortie d’un rapport de l’institution de Breton Wood soulignant que la pandémie « entraîne l’Afrique subsaharienne vers sa première récession depuis 25 ans ».

L’analyse de l’institution financière chiffre les pertes de production liées au Covid-19 entre 37 et 79 milliards de dollars en 2020, sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs : la désorganisation des échanges et des chaînes de valeur qui pénalise les exportateurs de produits de base et les pays fortement intégrés dans les filières mondiales ; la réduction des flux de financement étrangers (transferts de fonds des migrants, recettes touristiques, investissements directs étrangers, aide étrangère) et la fuite des capitaux ; l’impact direct de la pandémie sur les systèmes de santé et les perturbations consécutives aux mesures de confinement et à la réaction de la population.

Par ailleurs, Albert Zeufack a noté que les trois plus grandes économies de la région (le Nigeria, l’Angola et l’Afrique du Sud) « vont être gravement touchées », risquant de voir la croissance de leur PIB s’abaisser « autour de -7% à -8% ».

Croissance « marginalement positive »

La violence du « choc » dans ces pays, selon l’économiste camerounais de la BM, s’explique à deux niveaux. D’abord, « l’Afrique du Sud était en récession et l’Angola avait des difficultés à maintenir le taux d’investissement. Plus grave, avec le choc sur les coûts des matières premières, l’Angola était déjà en difficulté. Et la croissance était très timide au Nigeria », a-t-il expliqué, avant de déplorer le fait que ces pays « dépendent beaucoup du pétrole, des minerais (qui) ne sont pas suffisamment diversifiés ».

En outre, a-t-il renchéri, la croissance restera « marginalement positive » dans certains pays comme l’Ethiopie, le Rwanda, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Ghana. Pour lui, ces nations dont les économies sont « un peu plus diversifiées (…) tiraient encore la croissance en Afrique ».

Face à cette crise sanitaire, la BM a adopté une réaction et une assistance « différenciée » à l’égard des pays, tout en insistant sur « la nécessité d’une action collective ».

D’ores et déjà, elle a mobilisé plus de 160 milliards de dollars pour « assister » les États et « conseille aux pays africains de faire deux choses en parallèle ». L’urgence est de « sauver les vies » en mettant l’emphase sur tous les programmes de santé et médicaux, a estimé M. Zeufack, qui appelle également à « protéger le train de vie des ménages et des entreprises » pour éviter un arrêt brutal des activités, un chômage massif et un effondrement des activités.

En outre, l’économiste en chef de la Banque Mondiale pour l’Afrique a souligné le risque de « crise alimentaire » à cause de la baisse de la production agricole combinée avec une baisse des importations de produits alimentaires.

Cette contraction de la production agricole risque d’atteindre entre 2,6 % dans le scénario optimiste mais jusqu’à 7 % en cas de blocages commerciaux, précise un communiqué de la BM, ajoutant que les importations de denrées alimentaires vont elles aussi fortement reculer (de 13 à 25 %), plombées par des coûts de transaction plus élevés et une demande intérieure en baisse.

Toutefois, recommande Albert Zeufack, il faudra que les pays africains fassent deux choses face à ce risque : « s’assurer que les chaînes de valeur alimentaire et la logistique pour les favoriser ne soient pas fermées, et s’assurer que les pays africains travaillent ensemble pour renforcer les chaînes de valeur régionales ».

Covid-19 : l’Afrique subsaharienne vers sa première récession

La croissance économique en Afrique subsaharienne est considérablement affectée par l’épidémie actuelle de coronavirus et devrait chuter brutalement de 2,4% en 2019 à -2,1 à -5,1% en 2020.Cette récession est la première dans la région depuis 25 ans, selon le dernier rapport Africa’s Pulse qui est la mise à jour économique semestrielle de la Banque mondiale pour la région publiée jeudi.

 Les auteurs du Pulse recommandent aux décideurs politiques africains de se concentrer sur le sauvetage des vies et la protection des moyens de subsistance en renforçant les systèmes de santé et en prenant des mesures rapides pour minimiser les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement alimentaire.

Ils recommandent également de mettre en œuvre des programmes de protection sociale, notamment des transferts d’argent, la distribution de nourriture et des exemptions de taxes, pour soutenir les citoyens, en particulier ceux qui travaillent dans le secteur informel.

 « La pandémie du Covid-19 met à l’épreuve les limites des sociétés et des économies dans le monde entier, et les pays africains risquent d’être particulièrement touchés », a déclaré Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique.

L’mpact du Covid-19 dans la région permet d’estimer entre 37 et 79 milliards de dollars en pertes de production pour 2020 en raison d’une combinaison d’effets.

Parmi ceux-ci figure la perturbation des échanges commerciaux et de la chaîne de valeur, qui touche les exportateurs de produits de base et les pays ayant une forte participation à la chaîne de valeur.

 La crise devrait également réduire les flux de financement étrangers provenant des envois de fonds, du tourisme, des investissements directs étrangers, de l’aide étrangère, combinée à la fuite des capitaux ; et par le biais d’impacts directs sur les systèmes de santé, et de perturbations causées par les mesures d’endiguement et la réponse publique.

Si la plupart des pays de la région ont été touchés à des degrés divers par la pandémie, la croissance du produit intérieur brut réel devrait chuter fortement, en particulier dans les trois plus grandes économies de la région – le Nigeria, l’Angola et l’Afrique du Sud – en raison de la faiblesse persistante de la croissance et des investissements.

En général, les pays exportateurs de pétrole seront également durement touchés ; la croissance devrait également s’affaiblir considérablement dans les deux régions qui connaissent la croissance la plus rapide, à savoir l’Union économique et monétaire ouest-africaine et la Communauté d’Afrique de l’Est, en raison de la faiblesse de la demande extérieure, des perturbations des chaînes d’approvisionnement et de la production intérieure. Le secteur du tourisme de la région devrait se contracter fortement en raison de graves perturbations dans le domaine des voyages.

La crise du Covid-19, note le rapport, pourrait également déclencher une crise de la sécurité alimentaire en Afrique, la production agricole pouvant se contracter de 2,6% dans un scénario optimiste et jusqu’à 7 % en cas de blocages commerciaux.

Les importations alimentaires diminueraient considérablement (jusqu’à 25 % voire 13%) en raison de la combinaison de coûts de transaction plus élevés et d’une faible demande intérieure.

Les auteurs soulignent la nécessité d’une réponse politique adaptée pour refléter la structure des économies africaines (en particulier l’important secteur informel) et les contraintes particulières auxquelles les décideurs politiques sont actuellement confrontés, notamment la détérioration des positions budgétaires et la vulnérabilité accrue de la dette publique, ainsi que la faible capacité opérationnelle globale de réponse.

Sénégal: hausse de 147 milliards FCFA des actifs extérieurs des banques

Les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts du Sénégal ont enregistré une hausse de 146,5 milliards FCFA (environ 234,400 millions de dollars) au mois de décembre 2019 comparés à la même période de l’année 2018, a appris APA auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Ces actifs sont passés de 1823,8 milliards FCFA au mois de décembre 2018 à 1970,3 milliards FCFA un an plus tard, soit une progression de 8% en valeur relative (1 FCFA équivaut à 0,0016 dollar). Cette hausse est occasionnée par la BCEAO dont la position s’est rehaussée de 25,4% à 1468,8 milliards FCFA contre 1171,1 milliards FCFA au mois de décembre 2018.

Quant aux banques primaires, leur position a régressé de 23,2%  à 501,5 milliards FCFA contre 652,7 milliards FCFA à l’issue du mois de décembre  2018. 

Comparés au mois de novembre 2019 où ils se situaient à 1697,9 milliards FCFA, les actifs extérieurs nets ont enregistré une augmentation de 272,4 milliards FCFA en valeur absolue et 16% en valeur relative.

La Bad octroie 205 milliards FCFA au Cameroun pour des infrastructures

L’État du Cameroun et la Banque africaine de développement (BAD) ont procédé à la signature d’accords de prêt, d’un montant totale de 205 milliards FCFA, destinés à la réalisation de 4 projets locaux et sous-régionaux, annonce le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.Le plus gros de ces ressources, soit 147,5 milliards FCFA, est ainsi destiné au projet d’interconnexion des réseaux électriques du Cameroun avec le Tchad voisin et le second, en termes d’importance (55,10 milliards FCFA), concerne le développement des chaînes de valeur de l’élevage et de la pisciculture.

Quant au dernier projet, auquel seront affectés 4,92 milliards FCFA, il concerne le programme intégré d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger.

En fin octobre 2019, le Cameroun était présenté comme le premier bénéficiaire des financements de la BAD en Afrique centrale avec un portefeuille de 1340 milliards FCFA, pour 30 projets financés.

Covid-19 au Congo : marchés et transports interdits les mercredis et dimanches

Les autorités congolaises ont décidé, mercredi, d’interdire dans les grandes villes du pays les marchés et les transports les mercredis et dimanches.Cette mesure entre dans le cadre du renforcement des mesures visant le respect du confinement et des barrières sanitaires.

« Tous les mercredis et dimanches, durant les 30 jours du confinement à domicile décidé par le président de la République le 28 mars dernier et qui est rentré en vigueur le 31 mars sur l’ensemble du territoire congolais, les marchés sont fermés et le transport urbain suspendu dans les grandes villes du pays notamment Brazzaville et Pointe-Noire où sévit déjà la pandémie du Covid-19 », informe le gouvernement congolais.

Les ministres de l’Administration du territoire et celui de la Défense ont chargé leurs services à veiller au respect de cette disposition, en réprimant tout contrevenant.

Pour assouplir tant soit peu les conditions de vie de la population pendant ce confinement, les autorités congolaises ont annoncées la gratuité de l’eau et de l’électricité pendant deux mois (mars et avril 2020).

Au Congo, le Comité de riposte au Covid-19 fait état de 60 cas positifs, dont cinq guéris, cinq décès et 38 patients encore sous traitement. Au total, 106 personnes sont sorties de la quarantaine et 250 autres y sont encore.

Aucun cas n’a été enregistré en dehors des villes de Brazzaville et de Pointe-Noire.

L’argent mobile devient la voie de l’inclusion financière des pays à faible revenu (rapport)

L’argent mobile, avec 290 services en direct dans 95 pays et 372 millions de comptes actifs, est entré dans le courant dominant et devient la voie de l’inclusion financière dans la plupart des pays à faible revenus, selon le rapport annuel sur l’état de l’industrie du Mobile Money publié par le cabinet GSMA.Selon ce document parvenu mardi à APA, cette industrie a traité 2 milliards de dollars de transactions par jour en 2019, les transactions numériques représentant, pour la première fois, 57% des interactions de l’argent mobile dans le monde. 

L’argent mobile continue ainsi d’investir dans les réseaux de distribution, le nombre de points de vente ayant presque triplé au cours des 5 dernières années, la portée d’un agent d’argent mobile étant désormais 7 fois supérieure à celle des distributeurs automatiques de billets et 20 fois supérieure à celle des succursales bancaires, constate GSMA qui revendique plus de 750 opérateurs et près de 400 entreprises, appartenant à l’écosystème plus vaste du mobile dans le monde. 

Dans le même temps, des millions de migrants et leurs familles profitent des avantages vitaux des envois de fonds internationaux réputés plus rapides, plus sûrs et moins chers, une aide humanitaire en espèces étant par ailleurs fournie de manière plus rationnelle aux personnes en crise. 

Le rapport exprime néanmoins ses vives inquiétudes quant à certaines décisions politiques, à l’instar de la fiscalité sectorielle et des exigences de localisation des données, qui exercent une pression sur l’argent mobile et créent un risque réel d’impacts négatifs, à long terme, sur les gains d’inclusion financière, l’accès à des services innovants et la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (ODD).

Sénégal: léger relèvement des prix à la consommation

Les prix à la consommation au Sénégal se sont relevés de 0,1% au mois de mars 2020 comparé au mois précédent, a appris APA mardi auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). L’indice global de ces prix à la consommation est passé de 105,6 points au mois de février 2020 à 105,7 points un mois plus tard.  Selon l’ANSD, cette évolution résulte d’un renchérissement des services de  transports (+1,5%), des  meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer  (+0,3%), des produits alimentaires et boissons non alcoolisées  (+0,1%), des services de  restaurants et hôtels  (+0,1%), ainsi que ceux de  logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles  (+0,1%).

En variation annuelle, les prix à la consommation ont progressé de 2,5%.

L’inflation sous-jacente a progressé de 0,2% en rythme mensuel et de 1,8% en variation annuelle.

Les prix des produits locaux et importés ont augmenté respectivement de 0,3% et 0,1% au mois de mars 2020 comparativement au mois de février 2020. En variation annuelle, ils se sont accrus respectivement de 2,1% et 2,5%.

BAD: Adesina qualifie d’«allégations» des accusations de favoritisme au profit de ses compatriotes

Accusé par une frange du personnel de la Banque africaine de développement (BAD) de favoritisme au profit de ses compatriotes, selon le journal français Le Monde, Adesina Akinwumi, président de l’institution, qualifie cela d’« allégations », dans un communiqué.« Un article publié dans le Monde a été porté à ma connaissance. A la suite de cette publication, j’ai été littéralement submergé par les marques de soutien et de solidarité extraordinaires qui continuent de me parvenir », déclare M. Adesina Akinwumi dans un communiqué transmis à APA. 

Le président de la BAD se dit « totalement convaincu que sur la base de faits et de preuves, les procédures régulières d’examen et la transparence révéleront que tout cela ne constitue que des allégations fallacieuses et sans fondement ». 

Dans un article publié en ligne, le journal Le Monde indique que des employés de la BAD viennent d’alerter les gouverneurs de la banque sur des comportements « contraires à l’éthique » et des traitements de faveur au sein de l’institution panafricaine.  

« Une enquête interne, sensible et gênante, suit son cours à la Banque africaine de développement (BAD). En toute discrétion car elle vise son président, le nigérian Akinwumi Adesina », à la tête de la première institution de financement du développement d’Afrique depuis 2015, écrit Le Monde.

Les soupçons portent également sur des cas de « violation du code de conduite » et d’« entrave à l’efficacité (…) affectant la confiance dans l’intégrité » de la Banque africaine de développement, poursuit dans ses écrits le journal Le Monde.    

En réaction, M. Adesina clame que « la BAD jouit d’une très solide réputation de bonne gouvernance. Elle a été classée 4è institution la plus transparente au monde par Publiez ce que vous financez ». Ce qui montre « une grande confiance dans les systèmes de gouvernance de la banque mis en place par le Conseil des gouverneurs ». 

« Le Comité d’éthique du Conseil d’administration mène actuellement son action dans le cadre de ses systèmes d’examen interne (et) laissons le Comité achever son examen et ses travaux sans interférence de quiconque ni de quelque média que ce soit », fait-il savoir.  

« Je voudrais que tous les membres du personnel, les actionnaires et les partenaires de la banque, qui sont particulièrement dévoués, ne soient ni touchés ni ébranlés par ces allégations manifestement fausses », dit-il, avant d’ajouter « je resterai calme et résolu, je ne me laisserai pas distraire ».  

Pour lui, « aucun mensonge, quelle qu’en soit la propagation, ne pourra jamais dissimuler la vérité. Bientôt, la vérité éclatera au grand jour » et il continuera à s’acquitter de ses devoirs et responsabilités de président, avec le plus haut niveau de professionnalisme et dévouement.

Face à cette situation M. Adesina laisse afficher une « détermination inébranlable, pour diriger et soutenir la mission audacieuse de la banque en faveur du développement accéléré de l’Afrique, et pour aider à protéger le continent en cette période de pandémie de Covid-19 ».  

Baisse des activités de la microfinance au Cameroun (rapport)

Le total bilan des 418 établissements de microfinance (EMF) agréés du Cameroun a connu une baisse de l’ordre de -107,80 milliards FCfa entre fin décembre 2017 et fin décembre 2018, selon un rapport d’activités du ministère des Finances parvenu à APA.Dans le même temps, les dépôts collectés baissé de -23,50%, en glissement annuel, alors que les crédits octroyés chutaient de -79,10 milliards de FCfa, représentant une hausse de 17,00% en glissement annuel.
 
A fin décembre 2019, et selon le rapport, le total de bilan du secteur se situait à 32,80% de celui des banques commerciales, alors que les dépôts et crédits des EMF représentaient respectivement 18,50% et 22,90% des dépôts et crédits bancaires.
 
Par ailleurs, au même moment, et alors que le secteur bancaire du pays comptait 15 établissements en activité issues pour la grande majorité des grands groupes internationaux, leur total bilan s’élevait à 6472,40 milliards FCfa, les dépôts se situant à 487,00 milliards FCfa pour un montant total des crédits de 3664,40 milliards FCfa, le résultat net de l’ensemble desdites banques s’élevant à 75,5 milliards FCfa.

Le Cameroun veut lever 100 milliards FCFA sur le marché régional

L’État du Cameroun procèdera, le 8 avril prochain, à une émission d’obligations du Trésor assimilables (OTA) par adjudication d’un montant de 100 milliards FCFA, a appris APA aux termes d’une note d’information publiée vendredi par le ministère des Finances.Avec une maturité de 5 ans pour un taux d’intérêt de 5,7%, il s’agit de la première des 3 opérations de ce type afin de collecter un total de 220 milliards FCFA inscrits dans la Loi de finances de l’exercice 2020 arrêtée en recettes et dépenses à 4850,50 milliards FCFA, dont 350 milliards destinés au financement des projets d’investissements par recours aux émissions de titres publics.

Depuis 2010 et selon les données officielles, le pays a mobilisé un montant de 3112,751 milliards FCFA à travers ses diverses interventions sur le marché des capitaux dont 1867,401 milliards FCFA sur le marché de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), 1867,401 milliards FCFA de bons du Trésor assimilables (BTA) et d’OTA, 795 milliards FCFA mobilisés sur le marché financier national par emprunt obligataire, et 450,35 milliards FCFA à travers une émission d’Eurobond à l’international.

Selon la répartition par secteur, ces fonds ont été affectés à 39,50% à l’eau et à l’énergie, 35,31% aux infrastructures routières et ouvrages d’art, 11,32% à la construction et la réhabilitation des stades, 5,19% aux industries et services, 2,86% aux grands projets agricoles, 2,75% aux infrastructures portuaires, 2,54 aux projets miniers, et 0,53% au secteur des télécommunications.

Cameroun: la dette a augmenté de 67,2% en cinq ans (gouvernement)

Au 31 décembre 2019, l’encours de la dette publique et à garantie publique du Cameroun était estimée à 8424 milliards FCfa, représentant environ 37,3% du produit intérieur brut (PIB) contre 5039 milliards FCfa à fin 2015 soit 30% du PIB, représentant augmentation de 67,2% sur les cinq dernières années, selon un rapport du ministère des Finances (Minfi) parvenu vendredi à APACette «évolution relativement haussière», selon les termes du document, s’explique principalement par les tirages effectués sur les avances statutaires accordées par les partenaires au développement que sont le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD) et la France, mais aussi l’accélération des travaux des grands projets d’infrastructures.

 Selon sa composition, la dette publique et à garantie publique du pays était, à la période considérée, composée à 77,1% de dette extérieure évaluée à 6650 milliards FCfa, 22,5% de dette intérieure pour 1942 milliards FCfa et 0,4% de dette avalisée de l’ordre de 37 milliards FCfa.

 Concernant l’appréciation du risque de change à fin décembre 2019, le portefeuille de la dette publique du Cameroun était relativement diversifié avec une proportion de 76,3% de dette libellée en devise y compris 29,4% de dettelibellée en euro, la proportion de la dette publique effectivement assujettie au risque de change étant ainsi estimée à 46,9%.

 Le besoin d’endettement de l’État, y compris les appuis budgétaires pour la période 2020-2022, est de 3440 milliards FCfa, dont 1217 milliards à couvrir en 2020 destinés à la réalisation des projets et au financement des besoins de trésorerie à court terme, mais aussi aux appuis budgétaires.

Gambie : les populations vulnérables frappées durement par les mesures anti-Covid-19

Les mesures prises par le gouvernement gambien pour contenir la propagation du coronavirus commencent à faire des victimes parmi les personnes les plus défavorisées.Pour faire respecter l’interdiction de toute activité non-essentielle sur les marchés, la police effectue des descentes fréquentes à Old Yundum et dans les autres lieux de rassemblement.

Aujourd’hui, les hommes en uniforme sont tombés sur une vendeuse sur les trottoirs du marché.

Les yeux larmoyants, Aminatta Manneh reste confuse et impuissante quand elle voit la police saisir ses affaires.

La victime semble avouer la faute d’avoir bravé l’interdiction de vendre sur les trottoirs en cette période cruciale de lutte contre la pandémie du Covid-19.

La Gambie fait partie désormais des pays touchés par la pandémie du Covid-19 qui continue de faire des ravages avec plus de 50 000 décès déplorés dans près de 180 pays, depuis son apparition à Wuhan en Chine en décembre dernier.

Cette petite nation d’Afrique de l’Ouest compte à ce jour quatre cas confirmés dont un décès, en l’occurrence un prêcheur bangladais arrivé infecté à Banjul en février.

Actuellement, deux patients sont guéris et un seul est sous traitement. Cette propagation du virus, même si elle semble lente, suscite une psychose chez les Gambiens qui ne doutent pas de la porosité des frontières avec le Sénégal où 207 cas ont été confirmés, dont 66 guéris, en date du 3 avril 2020.

Dans le souci de prévention, le président gambien, Adama Barrow, a déclaré l’état d’urgence assorti d’une interdiction de toute activité commerciale non-essentielle liée à l’économie locale et susceptible de créer des rassemblements.

Ainsi, les marchands ambulants, les tailleurs, les menuisiers, les soudeurs, les mécaniciens, les vendeurs de bois de chauffage et autres commerçants de produits non-alimentaires ont été contraints de fermer et quitter les zones commerciales de la capitale. En attendant que les autorités médicales maitrisent la situation, ils devront rester à la maison et prendre leur mal en patience.

Surprise sur les lieux en compagnie d’autres vendeuses de nourriture, Aminata Manneh voit son ragout de haricots et ses baguettes de pain entre les mains de la police déterminée à faire appliquer les restrictions du gouvernement.

D’habitude, les trottoirs du centre-ville de Banjul sont pris d’assaut par des vendeurs et commerçants de tout genre. Une promiscuité qui ne favorise pas la distanciation sociale recommandée par les autorités sanitaires pour réduire les cas de contamination à travers les contacts interpersonnels.

 Mère de quatre enfants, la jeune dame est l’unique soutien d’une famille de dix membres dont ses deux sœurs et trois autres personnes à charge.

Cette veuve qui frise la quarantaine a perdu son mari il y a déjà trois ans, alors qu’il s’aventurait à rejoindre l’Europe dans l’espoir de meilleures conditions de vie pour sa famille.

Depuis la mort de son conjoint, Aminata s’investit jour et nuit pour le bonheur de sa famille, en vendant du pain accompagné de ragout de haricots à sa clientèle composée en majorité de maçons, chauffeurs, colporteurs et autres travailleurs informels.

“On nous demande de rester à la maison mais pour une pauvre femme comme moi, c’est suicidaire de ne pas travailler pour nourrir sa famille », martèle-t-elle en direction d’un policier qui fixait du regard une autre vendeuse soucieuse de protéger sa marchandise devant le bâtiment abritant le poste de police de Old Yundum, à 27km au sud de la capitale.

D’autres occupantes de lieux sont tentées de braver les forces de l’ordre, l’une d’entre elles s’est littéralement lancée dans une lutte acharnée avec deux policiers en civil qui avaient saisi sa marchandise.

Toutes ces vendeuses sont en majorité des soutiens de famille dont les maris étaient à l’étranger ou sans emploi, d’où leur vulnérabilité à l’impact des mesures de restriction.

« Allez dire (au Président) Barrow de nous donner quelque chose pour vivre si vous nous demandez de rester à la maison. Certains parmi nous ne peuvent pas survivre sans travailler ; sinon nous ne pourrions pas nourrir nos familles », se plaint l’une d’entre elles.

Parmi la foule de curieux, certains hochaient la tête pour approuver l’avis de la dame. Et la police leur demanda de déguerpir, tout en leur rappelant d’éviter les attroupements pour amoindrir les risques d’être infectés par un porteur du virus.

Alors la foule se désintégrait rapidement, le vacarme des vendeuses mécontentes de leurs marchandises saisies et la police déterminée à faire respecter les mesures résonnait dans l’environnement de Old Yundum où la circulation se réduisait à une poignée de véhicules et de piétons.

Si beaucoup de Gambiens touchés par les mesures du gouvernement n’ont pas voulu s’exprimer sur l’impact sur leurs commerces, d’autres travailleurs s’opposent amèrement à ces restrictions qui, selon eux, les réduiraient en nécessiteux en leur privant de leur pain quotidien.

 « Cette maladie de riche affecte les pauvres comme nous et de manière différente », a déclaré ce jeune vendeur de café ambulant depuis plus de trois ans qui pense que l’État aurait dû préparer une trousse d’accompagnement pour ceux qui seraient inévitablement privés de leur gagne-pain quotidien à cause des restrictions.

 Après quelques heures passées au poste de police, Aminata Manneh et d’autres vendeuses de nourriture ont finalement été libérées, mais à condition d’avoir accepté de ne plus retourner aux endroits susceptibles d’attirer des foules.

Suite à de nouvelles restrictions, les rassemblements de plus de cinq personnes sont interdits, tandis que les bars, restaurants, boîtes de nuit, gymnases, cinémas, salles de vidéo et autres centres sociaux ont reçu l’ordre de fermer pour une période de trois mois.

Pour Idrissa Gibba, vendeur de pommades médicinales dans la zone, il est inutile de faire des compromis avec les forces de l’ordre concernant son gagne-pain, surtout lorsque le gouvernement ne le soutient pas financièrement pendant cette période difficile pour prendre en charge sa famille.

D’un air défiant, Gibba soutient qu’il a été impliqué dans une altercation avec la police alors qu’il vendait des produits mentholés non prescrits ; un commerce qu’il pratique depuis plus de 15 ans.

« S’ils me donnent quelque chose pour nourrir ma famille pendant un mois, je leur rendrais dûment service et je resterais chez moi sans broncher », a-t-il confié à APA cet homme de 54 ans.  

 Selon des rumeurs qui circulent en Gambie, la communauté internationale aurait donné des millions de dollars au gouvernement pour aider les couches vulnérables à faire face à ces désagréments.

Il semble que de nombreuses personnes affectées par les nouvelles restrictions s’accrochent de plus en plus à cet espoir d’aide pour réduire l’impact des mesures qui les prive de leurs moyens de subsistance, une semaine après la prise de cette décision par le gouvernement.

« Le fait que ces restrictions soient pour une durée indéterminée rend encore la situation plus difficile », fustige Aminata Manneh désemparée, le regard hagard.

Convid-19: des mesures pour la promotion des paiements électroniques dans l‘UMOA

Dans le cadre de la mise en œuvre des mesures prises le 21 mars 2020, destinées à la lutte contre la propagation du COVID-19, des concertations entre la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), l’ensemble de la communauté bancaire et les établissements de monnaie électronique de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) ont permis d’arrêter une série de mesures pour encourager les populations à limiter les contacts physiques grâce à l’utilisation des paiements digitaux, a appris APA auprès de l’Institut d’émission.Ces mesures portent notamment  sur la gratuité, à l’échelle nationale, des transferts de monnaie électronique entre personnes pour les montants inférieurs ou égaux à 5.000 francs CFA (1 FCFA équivaut à 0,0016 dollar), y compris les virements de comptes bancaires vers les porte-monnaies électroniques, et vice-versa. Il y a également  la gratuité des paiements de factures d’eau et d’électricité, via la téléphonie mobile, pour les montants inférieurs ou égaux à 50.000 FCFA,  la suppression, par les émetteurs de monnaie électronique, des commissions payées par les commerçants sur les paiements marchands, adossés à la monnaie électronique.

 Une autre mesure qui n’est pas des moindres est la réduction de 50%, par les banques, des commissions payées par les commerçants sur les paiements marchands, adossés à la carte dans le réseau du Groupement Interbancaire Monétique de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (GIM-UEMOA).

Les échanges entre les acteurs du marché financier ont aussi abouti au relèvement du plafond de rechargement du porte-monnaie électronique de deux  à trois  millions FCFA et du cumul mensuel de rechargement de dix à douze  millions FCFA. « Cette mesure est applicable uniquement aux clients régulièrement identifiés », précise la BCEAO.

 Il a également  été question de la réduction de 50% des frais appliqués aux virements bancaires de la clientèle, traités via le Système Interbancaire de Compensation Automatisé de l’UEMOA (SICA-UEMOA), sans compter de l’assouplissement des conditions d’ouverture des comptes de monnaie électronique.

« A ce titre, souligne la BCEAO, les émetteurs de monnaie électronique sont autorisés, à activer les porte-monnaies électroniques sur la base des données de la téléphonie mobile, sous réserve de recueillir par tout moyen l’accord du client et de réaliser les diligences liées à l’identification à distance, dans la limite des plafonds réglementaires ».

 Une autre mesure qui va plaire aux clients est la baisse de 50% des frais de retrait par carte bancaire dans le réseau régional du GIM-UEMOA.

Sur un autre registre, la BCEAO a engagé la communauté bancaire à assurer la disponibilité et la qualité des services au niveau des guichets automatiques et des terminaux de paiements électroniques.

Ces mesures arrêtées entrent en vigueur à compter du 3 avril 2020, pour une période de 30 jours renouvelable en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.

Covid-19: Perte de 4mds $ pour les compagnies aériennes africaines – IATA

L’Association internationale du transport aérien (IATA) a appelé jeudi à une action urgente des gouvernements africains pour apporter une aide financière aux compagnies aériennes, à un moment où la plupart d’entre elles subissent d’énormes pertes en raison de la pandémie de coronavirus.Selon l’IATA, les compagnies aériennes du continent ont subi des pertes de l’ordre de quatre milliards de dollars en raison de la pandémie de Covid-19 en cours, et qui a interrompu le trafic aérien au cours des dernières semaines.

Par exemple, selon l’IATA, le Kenya a accueilli 2,5 millions de passagers de moins, ce qui a entraîné une perte de revenus de 540 millions de dollars, entraînant la perte de 137.965 emplois et une contribution de 1,1 milliard de dollars à l’économie du Kenya.

Les compagnies aériennes sud-africaines ont enregistré 10,7 millions de passagers en moins, ce qui a entraîné une perte de revenus de 2,29 milliards de dollars américains, tandis que la pandémie a entraîné 3,5 millions de passagers en moins pour les compagnies aériennes nigérianes, qui ont subi des pertes d’environ 760 millions de dollars américains, selon l’IATA.

Les compagnies aériennes éthiopiennes ont enregistré 1,6 million de passagers de moins en raison de la peur causée par le coronavirus, entraînant une perte de revenus de 300 millions de dollars US.

“Pour minimiser les énormes dégâts que ces pertes sont sensées avoir causé aux économies d’Afrique et du Moyen-Orient, il est vital que les gouvernements intensifient leurs efforts pour aider l’industrie”, a déclaré Muhammad Al Bakri, vice-président régional de l’IATA pour l’Afrique et le Moyen-Orient.

Il a noté que de nombreux gouvernements de la région dont il est responsable se sont engagés à atténuer les effets de Covid-19.

Un certain nombre de gouvernements africains ont commencé à accorder des allègements fiscaux, tels que le report des paiements de location d’avions par le gouvernement du Cap Vert et des allègements financiers des gouvernements du Rwanda et de l’Angola, a révélé al Bakri.

L’Association a également appelé les régulateurs africains du transport aérien à prendre des mesures pour assurer les opérations de fret aérien, y compris des procédures accélérées pour obtenir des permis de survol et d’atterrissage et pour exempter les membres d’équipage de la quarantaine de 14 jours.

Il a également appelé les gouvernements à accorder un allègement financier aux redevances et taxes d’aéroport et de contrôle du trafic aérien pour les compagnies.

Confinement: les résidents d’Accra font recours aux achats en ligne et aux services de messagerie

Les services de messagerie et de livraison sont en plein essor à Accra et dans d’autres villes ghanéennes sous confinement, dans le but de réduire la propagation du coronavirus.Les résidents, qui ont été invités à rester chez eux et les catégories de travailleurs exemptés, ont eu recours aux médias sociaux et aux plateformes en ligne pour acheter les articles dont ils ont besoin.

Les livreurs et les camionnettes appartenant aux opérateurs de ces services apportent divers articles comme la nourriture, les détergents, les médicaments et les désinfectants pour les mains sur les lieux de travail et au domicile des personnes qui les ont commandés.

Les services sont sollicités par les résidents des quartiers huppés, dont la zone résidentielle de l’aéroport, les districts de Cantonment, Labone et Dansoman, tous situés à Accra.

Covid-19 : les factures d’électricité des ménages pauvres coûteront 10 milliards FCFA à l’Etat ivoirien (Ministre)

La mesure de paiement des factures d’électricité des ménages ivoiriens pauvres annoncée par le gouvernement pour atténuer les conséquences sociales de la maladie à Coronavirus (Covid-19) dans le pays va coûter environ 10 milliards FCFA à l’Etat ivoirien, a annoncé mercredi à Abidjan, Abdourahmane Cissé, le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables.« C’est environ 10 milliards FCFA qui sont payés par l’Etat pour faire face à ces factures qui sont prises en charge… Cette mesure en faveur des ménages à faibles revenus bénéfice à 40% des abonnés à l’électricité, soit environ 6 millions de nos concitoyens », a fait savoir M. Cissé lors du point de situation quotidien lié à la crise sanitaire du Coronavirus.

Auparavant il a expliqué ces deux mesures sociales prises par le gouvernement ivoirien dans le secteur de l’électricité. En ce qui concerne la première mesure, notamment, le report pour l’ensemble des ménages, des dates limites de paiement d’avril et mai 2020 des factures d’électricité, le ministre a expliqué que les populations disposent d’un délai supplémentaire de trois mois pour s’acquitter de ces factures.

« Cette mesure signifie qu’aucune pénalité ne sera appliquée aux clients et qu’il n’aura aucune suspension de la fourniture d’électricité pour cause d’impayés à compter de ce jour et ce, jusqu’à ces nouvelles dates limites de paiement», a-t-il souligné.

S’agissant de la deuxième mesure qui est la prise en charge par l’Etat des factures d’avril et mai 2020 des abonnés au tarif social, M. Cissé a précisé que les ménages au tarif social ayant déjà réglé leurs factures reçues au mois de mars 2020, un avoir équivalent au montant de ladite facture leur sera octroyé sur la prochaine facture.

 Concernant les abonnés à l’électricité en mode prépaiement, le ministre a souligné que la prise en charge de l’Etat leur sera octroyée « dès la semaine prochaine » sous la forme d’un crédit d’énergie gratuit.

« Les modalités pratiques de ce crédit d’énergie gratuit seront communiquées par la Compagnie ivoirienne d’électricité», a-t-il ajouté.

Mardi soir dans une adresse diffusée sur les antennes de la radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI, service public), le premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, a annoncé plusieurs mesures économiques et sociales dont la prise en charge des factures des ménages pauvres par l’exécutif ivoirien en vue d’atténuer pour les populations les conséquences de la maladie à Coronavirus.

A ce jour, la Côte d’Ivoire, enregistre officiellement 190 cas confirmés de maladies à Coronavirus avec un décès et neuf cas de guérison.

Coronavirus: 18 mesures du patronat camerounais pour sauver les entreprises

Le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) a publié ses 18 premières propositions au gouvernement en vue de freiner l’impact de la pandémie du coronavirus sur les entreprises.Au plan fiscal et social, le patronat préconise la suspension des contrôles fiscaux ainsi que le gel des redressements fiscaux en cours, le report, sans pénalités, des délais des déclarations statistiques et fiscales pour autant que les soldes ont déjà été payés le 15 mars au plus tard, l’assouplissement des conditions de délivrance des attestations de non-redevance.

Dans cette catégorie, il demande aussi le report du paiement des acomptes de l’impôt sur les sociétés (IS), l’ajournement du paiement de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) sur les salaires, le renvoi du paiement des contributions au Crédit foncier et au Fonds national pour l’emploi, ainsi que celui du paiement des cotisations sociales pour les entreprises dans l’impossibilité de verser des salaires à leur personnel avec cependant le maintien des couvertures y relatives pour les salariés concernés.

Dans la sphère douanière, le Gicam demande l’assouplissement des mesures de quarantaine de 14 jours des navires pour les secteurs stratégiques et produits sensibles, la suppression, durant la période de crise, des surestaries et des frais de stationnement liés aux opérations de dédouanement, l’allègement et l’adaptation des procédures de dédouanement et de paiement des fournisseurs, mais également la suspension des contrôles douaniers après enlèvement des marchandises.

S’agissant du volet monétaire et financier, le gouvernement est invité à activer les leviers visant à approvisionner le système bancaire en liquidités à travers la baisse des taux d’intérêts, l’augmentation des plafonds de refinancement. Il s’agit également d’accompagner les banques et établissements financiers dans l’octroi des crédits de trésorerie aux entreprises et de geler, par voie règlementaire, les échéanciers de remboursement de crédits et de leasing des entreprises et des particuliers auprès des établissements de crédit, et de supprimer les pénalités et les coûts additionnels y afférents.

Au-delà d’autoriser la tenue des assemblées générales des entreprises au-delà de juin 2020, le patronat espère de l’État l’accélération des remboursements des crédits de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et de la dette intérieure, la suspension des pénalités pour d’éventuels retards dans l’exécution des marchés publics, ainsi que l’institution d’un fonds de soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) et à l’artisanat.

Voici une semaine, le Gicam a exprimé ses vives préoccupations et inquiétudes face aux répercussions, déjà perceptibles auprès de nombreuses entreprises, mais surtout sur le désastre économique, social et humain que pourrait entraîner la pandémie du Covid-19.

Son conseil d’administration a ainsi appelé non seulement à mobiliser en urgence l’ensemble des instruments de politique monétaire, budgétaire et commerciale, mais également à mettre en place des politiques inédites de soutien aux entreprises et aux ménages, afin de gagner la «guerre» contre le coronavirus.

Côte d’Ivoire: le prix de l’essence et du gasoil baisse respectivement de 30 FCFA et 20 FCFA

Le prix du carburant connaît une nouvelle baisse pour la deuxième fois consécutive en Côte d’Ivoire où le prix du litre de l’essence super sans plomb est passé de 625 FCFA à 595 FCFA, soit une réduction de 30 FCFA tandis que le litre du gasoil est passé de 610 FCFA à 590 FCFA soit une baisse de 20 FCFA sur la période du 1er au 30 avril 2020.L’information est donnée par le ministère ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables dans une note d’information transmise jeudi à APA. En ce qui concerne, le prix du litre à l’ambiant du pétrole lampant beaucoup utilisé en milieu rural, il a été maintenu à 555 FCFA comme le mois précédent.

Quant au gaz butane,  les prix des bouteilles de 6 kg et 12,5 kg restent inchangés respectivement à 2000 FCFA et 5 200 FCFA, là où la bouteille de 15 kg connaît une baisse, passant de 6 965 FCFA à 6 755 FCFA, soit une réduction de 210 FCFA.

Les prix des  bouteilles de 17,5 kg, 25 Kg et 28 kg connaissent également une baisse passant respectivement de 8 125 FCFA à 7 880 FCFA, de 11 610 FCFA à 11 255 FCFA et de 13 000 FCFA à 12 605 FCFA.

C’est la deuxième fois consécutive que le prix du carburant baisse en Côte d’Ivoire. Du 1er au 31 mars dernier, les prix du litre de l’essence super et du gasoil avait baissé de 5 FCFA. L’ajustement des prix à la pompe du carburant en Côte d’Ivoire se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

La Somalie devient le 182ème membre de la MIGA

La Somalie est, après avoir régularisé ses relations financières avec la Banque mondiale, le 182ème pays à adhérer à l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), une structure membre du groupe de la Banque mondiale.Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, l’adhésion de la Somalie lui offre de nouvelles opportunités pour attirer des investissements étrangers directs (IDE) et stimuler la croissance économique dans les années à venir.

« Je salue le gouvernement fédéral de la Somalie pour avoir rempli avec succès ses conditions d’adhésion à la MIGA », a déclaré le vice-président exécutif de la MIGA, Hiroshi Matano.

« Face à l’épidémie de coronavirus et à l’incertitude quant à la capacité de réaction de l’Afrique subsaharienne, l’adhésion de la Somalie à la MIGA marque une étape importante vers la réalisation des objectifs à long terme du pays, en matière de croissance économique et de prospérité », a-t-il ajouté dans un communiqué publié mardi à Nairobi.

La MIGA a noté que la Somalie avait un secteur privé dynamique et résilient, avec un fort potentiel d’investissement et de croissance, cependant, elle a également noté que ses défis actuels tournaient autour de la nécessité d’améliorer la réglementation des affaires, d’améliorer la facilitation et la transparence du commerce et de gérer les risques de sécurité.

« Le secteur privé dynamique de la Somalie est essentiel à notre développement national, à notre prospérité économique et à notre progrès social. L’adhésion à la MIGA assurera un soutien à notre secteur privé ainsi qu’aux investisseurs étrangers pour qu’ils se développent, investissent et créent des opportunités pour permettre le développement durable, à un moment crucial pour l’économie mondiale », a déclaré Abdirahman Duale Beileh, le ministre somalien des Finances.

La MIGA a déjà entamé des discussions avec des fonds intéressés à investir en Somalie, notamment dans les secteurs de l’agro-industrie et du financement des petites et moyennes entreprises. A moyen terme, elle explore des opportunités dans les technologies de l’information et de la communication et de l’énergie. La MIGA examinera également les opportunités avec la diaspora somalienne pour identifier les opportunités d’investissements étrangers à fort impact qui devront stimuler le développement économique et la croissance en Somalie.

Covid-19 : la croissance économique ivoirienne pourrait être réduite de moitié et s’établir à 3,6% à fin juin (PM)

La croissance économique ivoirienne estimée à 7,2% pour l’année 2020 pourrait être réduite de moitié et s’établir à 3,6%, dans l’hypothèse d’une maîtrise du Coronavirus (Covid-19) à fin juin 2020, a indiqué mardi le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, dans une déclaration.« Selon les données actuelles, la croissance économique (de la Côte d’Ivoire) estimée à 7,2% pour l’année 2020 serait réduite de moitié et s’établirait à 3,6%, dans l’hypothèse d’une maîtrise de la pandémie à fin juin 2020 », a dit M. Gon Coulibaly. 

M. Gon Coulibaly a fait observer que « l’Afrique quant à elle connaitrait, sur la base des données provisoires disponibles, une réduction de sa croissance au niveau du continent de 3,2 % à  1,8 %, tandis qu’au niveau mondial, il est projeté une récession ». 

L’impact de la crise sanitaire liée au Covid-19 est déjà perceptible sur l’économie ivoirienne qui connait une baisse d’activité. Pour prévenir la propagation de la pandémie, le gouvernement a décidé de la fermeture des restaurants, boîtes de nuit, des bars et même interdit l’accès aux plages.

« De nombreux secteurs clés de notre économie sont touchés, notamment, les exportations en particulier agricoles, les importations, les BTP, le tourisme, le commerce, l’hôtellerie, la restauration et le transport », a fait savoir le chef du gouvernement ivoirien.  

Les populations sont durement frappées au plan socio- économique  par les mesures de restriction liées à la pandémie. Par conséquent, le gouvernement a décidé de la mise en place d’un fonds de soutien au secteur privé pour un montant de 250 milliards de FCFA.

Le Premier ministre ivoirien a noté que ce fonds de soutien au secteur privé prend en compte le renforcement du soutien aux PME pour au moins 100 milliards de FCFA et la mise en place de fonds de garantie, afin d’avoir un effet de levier sur l’accès au crédit. 

Un plan pour atténuer l’impact de la crise sanitaire indique également la mise en place d’un fonds spécifique d’appui aux entreprises du secteur informel touchées par la crise  pour un montant de 100 milliards de FCFA. 

« Cette mesure sera pérennisée après la crise avec une fiscalité simple et des modalités novatrices de financement », a-t-il poursuivi, avant d’annoncer le soutien aux principales filières de l’économie nationale, notamment l’anacarde, le coton, l’hévéa, le palmier à huile, le cacao, le café, pour un montant de 250 milliards de FCFA. 

Il a aussi annoncé le soutien à la production vivrière, maraichère et fruitière pour un montant de 50 milliards de FCFA, dont 20 milliards au titre des intrants. Le gouvernement entend par ailleurs poursuivre le dialogue avec les principaux acteurs économiques.

Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly envisage de rencontrer les acteurs des faitières agricoles, les coopératives ainsi que des organisations de la société civile, afin d’améliorer le plus rapidement possible la reprise économique dans les meilleures conditions de succès.

 Avec 11 nouveaux cas confirmés au 31 mars 2020, la Côte d’Ivoire enregistre 179 personnes contaminées au Covid-19 dont sept guéries et un décès. Pour casser la chaîne de contamination, les autorités ont décidé de l’isolement du Grand Abidjan des villes de l’intérieur du pays depuis dimanche à minuit.

Côte d’Ivoire: 1700 milliards Fcfa pour «atténuer l’impact» du Covid-19

Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, en charge du Budget et du portefeuille de l’Etat, a présenté mardi le plan de riposte du gouvernement pour «atténuer l’impact » du Coronavirus (Covid-19) en Côte d’Ivoire, d’un coût de 1700 milliards Fcfa, soit environ 5% du Produit intérieur brut (PIB) du pays.« En complément au plan de riposte sanitaire, le gouvernement a engagé des consultations avec l’ensemble du secteur privé,  les différentes organisations professionnelles entre le 24 et le 30 mars 2020, ayant permis d’élaborer un plan de soutien économique, social et humanitaire évalué à 1700 milliards de Fcfa, soit environ 5% de notre PIB », a dit M. Gon Coulibaly dans une déclaration télévisée.

Ce plan, dira-il, permettra d’ «atténuer l’impact de la pandémie sur les populations et les acteurs économiques des secteurs formels et informels et permettra également de préparer une reprise rapide des activités à la fin de la pandémie ».

Il se décline en trois principaux axes, à savoir des mesures de soutien aux entreprises, les mesures d’appui à l’économie  et les mesures sociales en faveur des populations.

A court terme, les mesures de soutien aux entreprises visent à maintenir les activités économiques afin de soulager leur trésorerie et à préserver l’emploi. A cet égard, le gouvernement a décidé de suspendre les contrôles fiscaux pour une période de trois mois.

Le gouvernement a entrepris de reporter de trois mois le paiement des taxes forfaitaires des petits commerçants et artisans, notamment les maquis, les restaurants, les boîtes de nuit, les bars, les cinémas et les lieux de spectacles.

Sont également différées pour une période de trois mois,  le paiement des impôts, taxes et versements assimilés dus à l’État ainsi que des charges sociales du fait des difficultés de trésorerie des entreprises. En outre, le secteur du transport bénéficiera d’une réduction la patente à hauteur de 25%.

Le plan prévoit que soit différés pour une période de trois mois le paiement de l’impôt sur les revenus de capitaux (IRC) aux entreprises du tourisme et de l’hôtellerie qui éprouvent des difficultés, puis une exonération des droits et taxes de porte sur les équipements de santé, matériels et autres intrants sanitaires entrant dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.

Selon M. Gon Coulibaly, sont annulées les pénalités de retards dans le cadre de l’exécution des marchés et commandes publics avec l’État et ses démembrements durant la période de crise. L’Etat va rembourser les crédits de TVA sous un délai de deux semaines, grâce à un allègement des contrôles à priori et le renforcement des contrôles à posteriori.

En dépit de cette situation de crise sanitaire mondiale, la Côte d’Ivoire a décidé de continuer le paiement de la dette intérieure, notamment aux entreprises des sous-secteurs sinistrés du fait de la crise, en privilégiant les factures inférieures à 100 millions pour atteindre le maximum d’entreprises, en particulier les Petite et moyenne entreprises (PME) et les Très petites entreprises (TPE).

Il prévoit de réaménager en liaison avec les ports d’Abidjan et de San-Pedro (sud-ouest ivoirien) le paiement des frais de magasinage durant la période de la pandémie pour surseoir aux pénalités et suspendre la facturation de surestaries, c’est-à-dire les pénalités dues en cas de dépassement des délais de présence des navires.

A l’instar de plusieurs pays dans le monde, la Côte d’Ivoire fait face à la propagation de la maladie à Coronavirus (Covid-19) qui constitue un défi de santé publique à l’échelle de la planète. La pandémie touche plus de 200 pays dans le monde avec plus de 700 000 cas confirmés. 

Avec 11 nouveaux cas confirmés au 31 mars 2020, la Côte d’Ivoire enregistre 179 personnes contaminées au Covid-19 dont sept guéries et un décès. Pour casser la chaîne de contamination, les autorités ont décidé de l’isolement du Grand Abidjan des villes de l’intérieur du pays depuis dimanche à minuit.