Le groupe OCP réalise un  chiffre d’affaires de plus de 5 milliards de dollars en 2019

Le Groupe de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP)  a réalisé un  chiffre d’affaires de 5,62 milliards de dollars (54 milliards DH) en 2019 (5,95 milliards de dollars) en 2018, a annoncé mardi un communiqué de l’Office parvenu à APA.De son côté, le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA), il s’élève à 1,59 milliard de dollars (15,3 milliards DH) en 2019 contre 1,82 milliard de dollars (17 milliards DH) une année auparavant, précise la même source.

Selon le communiqué, l’OCP fait savoir qu’il a affiché de « bons » résultats annuels et une rentabilité « supérieure » à la moyenne du secteur, grâce à sa flexibilité industrielle et à son leadership en matière de capacités de production et sa maitrise des coûts, et ce, en dépit des conditions de marché moins favorables.

En 2019, les prix des engrais ont connu un recul de 35%, en raison de l’effet combiné d’une offre excédentaire, de la baisse des prix des matières premières notamment le soufre, des conditions climatiques défavorables, ainsi que de l’impact de la dévaluation du Yuan, précise la même source.

Dans ce contexte, OCP a su tirer profit de sa flexibilité industrielle et son agilité commerciale pour adapter son mix produit à la demande. Le Groupe a ainsi consolidé sa position d’acteur majeur à travers des exportations vers les plus importantes régions importatrices, plus particulièrement en Amérique Latine et en Europe, tout en développant la demande d’engrais sur les marchés émergents du continent africain, où les ventes ont connu une hausse de 11% par rapport à 2018, explique-t-on.

En 2019, le chiffre d’affaires sur le segment de la roche a baissé de 4% par rapport à l’année précédente et représente 18% du chiffre d’affaires total. Ce segment a été impacté par la baisse des volumes, principalement due à une demande en baisse en Amérique du Nord suite à la fermeture de capacités industrielles et au recul des ventes en Amérique latine, souligne OCP.

A fin 2019, le chiffre d’affaires des engrais a diminué de 4% par rapport à l’année précédente et représenté 54% du chiffre d’affaires total. La baisse significative des prix des engrais a été partiellement compensée par la hausse des volumes exportés, en particulier vers l’Amérique latine et l’Europe. En effet, la demande a augmenté au Brésil, sous l’effet des bas niveaux de stocks de départ, ainsi qu’en Argentine qui a bénéficié de subventions publiques.

Pour ce qui est du résultat d’exploitation de 2019, il s’est élevé à 663 millions de dollars (6,3 milliards de dirhams) contre 1,04 milliard de dollars (10 milliards de dirhams) en 2018, reflétant principalement des coûts d’amortissement plus élevés liés à la mise en production des nouveaux investissements réalisés. 

Quant à l’endettement financier net, il s’est chiffré à 4,74 milliards de dollars (45 499 millions de dirhams) avec un ratio de levier financier de 2,93 au 31 décembre 2019, précise le communiqué.

Cacao ivoirien: le prix bord champ pour la petite traite maintenu à 825 Fcfa/Kg

Le prix minimum garanti du cacao en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, a été maintenu à 825 Fcfa/Kg pour la campagne intermédiaire 2019-2020, a-t-on appris mardi auprès du Conseil café-Cacao, organe de régulation de la filière.Chaque 1er avril, débute sur l’étendue du territoire ivoirien, la campagne intermédiaire du cacao qui s’achève à la fin du mois de septembre. Pour cette petite traite, le prix bord champ décidé par le gouvernement est de 825 Fcfa le Kg.

Cette campagne intermédiaire intervient dans un contexte marqué par une crise sanitaire mondiale, la maladie du Coronavirus (Covid-19) qui affecte la Côte d’Ivoire qui enregistre aujourd’hui 168 cas confirmés dont six guéris et un décès.  

La pandémie du Covid-19 rend difficile l’exportation du cacao ivoirien. Le pays exporte 70% de sa production vers l’Union européenne contre 3% des exports en Chine, des espaces touchés par le virus.  

Le premier pays d’export de la Côte d’Ivoire dans l’espace Union européenne est les Pays-Bas, où son cacao atterrit au port de Rotterdam avant d’être distribué dans le reste de l’Europe selon les normes de l’UE, le plus gros bloc commercial mondial. 

Le prix de 825 Fcfa/Kg est le même qu’à la campagne principale qui a commencé le 1er octobre 2019 et qui prend fin ce 31 mars 2020. La campagne intermédiaire qui s’ouvre le 1er avril devrait s’achever le 30 septembre 2020, selon le calendrier de la filière.    

La Côte d’Ivoire est le premier producteur de cacao avec plus de 40% de l’offre mondiale de fèves. Le pays a atteint près de 2 millions de tonnes lors de la campagne précédente et ambitionne de transformer au moins 50% de sa production en 2020.    

Le Ghana prévoit 100 m $ pour lutter contre le Covid-19

Le ministre ghanéen des Finances, Ken Ofori Atta, a annoncé la mise en place d’un fonds national doté de 100 millions de dollars pour lutter contre le coronavirus dans le pays.S’exprimant lundi devant le Parlement à Accra, le ministre des Finances a déclaré aux législateurs que l’argent était prêt à être décaissé, conformément aux procédures et réglementations en vigueur pour la gestion des finances publiques du Ghana.

Ofori Atta a fait remarquer que contrairement aux sceptiques qui soutiennent que l’argent n’est pas disponible, « je tiens à vous assurer de la disponibilité du fonds et du décaissement imminent ».

Même si le gouvernement n’a pas communiqué sur l’origine du fonds,  le chef de la minorité, parlementaire, Haruna Iddrisu, semble s’opposer à l’exécutif qui a fait allusion à l’utilisation d’une partie du fonds du patrimoine pour lutter contre la maladie du Covid-19.

Le Fonds du patrimoine est un fonds spécial créé avec des revenus pétroliers épargnés pour les générations à venir et aucun gouvernement n’est autorisé à retirer une partie de cet argent.

Le ministre a expliqué que son département travaillait en collaboration avec tout son département pour fournir tout l’équipement nécessaire pour lutter contre la pandémie.

Covid-19 au Cameroun: vers une grève des transporteurs

Une vingtaine de syndicats des transports routiers du Cameroun ont adressé, au Premier ministre Joseph Dion Ngute, un préavis de grève illimitée pour décrier le «choc économique» né du durcissement des mesures anti-Covid-19.Rappelant l’adhésion du secteur auxdites mesures en vue de contenir la propagation du coronavirus, ainsi que la nécessité d’une rencontre en vue d’explorer les voies et moyens permettant de supporter ces contraintes, les leaders de ces organisations constatent qu’au mépris de leurs bonnes dispositions, le pouvoir «a davantage durci les mesures préalablement édictées, suscitant un grand désarroi au sein de la corporation».

«A notre grande surprise, et au grand désespoir des professionnels des transports, certaines mesures ont été davantage durcies et rendues publiques par le ministre des Transports, le 24 mars 2020», notent-elles, dont l’ stricte «va entraîner inéluctablement l’asphyxie de l’activité de transport des personnes, tous secteurs confondus». 

Les protestataires exigent, du gouvernement, de procéder à la baisse immédiate des prix du carburant à la pompe à hauteur de 400 et 350 FCfa le litre de super et de gasoil, contre 630 et 575 FCfa actuellement. 

On rappelle que le gouvernement, en dehors de l’exigence de la désinfection des véhicules de transport en commun a décidé, sous peine de sévères sanctions administratives et pécuniaires de la réduction de 4 à 3 passagers dans les taxis de ville, et de 70 à 50 passagers dans les cars de transport interurbain.

Covid19 au Kenya: Moody’s salue les baisses d’impôts

L’agence mondiale de notation Moody’s a salué mardi le train de mesures de politique monétaire et budgétaire prises par les autorités kenyanes pour atténuer l’impact de l’épidémie de coronavirus sur l’économie.L’agence de notation a déclaré qu’elle s’attend à ce que ces mesures atténuent l’impact négatif des perturbations économiques sur la qualité des actifs et la liquidité des banques.

« Des mesures monétaires telles que les réductions du taux de la banque centrale (CBR) et du ratio de réserve de trésorerie (CRR) permettront au crédit de continuer à affluer vers les entreprises et les ménages, et aideront le système bancaire à rester suffisamment liquide », a déclaré Christos Theofilou, analyste bancaire chez Moody’s.

Les mesures monétaires annoncées par la Banque centrale du Kenya la semaine dernière comprennent des réductions de 100 points de base du CBR à 7,25% et du CRR à 4,25%, ainsi qu’une extension de la durée des accords de rachat (repos) à 91 jours, contre 28 jours actuellement.

Les mesures visent à garantir que le crédit continue à circuler vers les entreprises et les ménages et que le système bancaire reste suffisamment liquide.

La réduction du CRR devrait libérer quelque 35,2 milliards de shillings (environ 332 millions de dollars) de liquidités, permettant aux banques d’étendre de nouveaux prêts ou de rééchelonner les facilités existantes aux emprunteurs concernés, condition pour que les banques accèdent à ces fonds.

Sénégal: légère hausse des dépenses de l’Etat

Les dépenses totales et prêts nets de l’Etat du Sénégal à l’issue du mois de janvier 2020 ont enregistré une légère hausse de 0,1% comparées à la même période de l’année 2019, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Ces dépenses  et prêts nets sont évalués à 376,1 milliards de FCFA contre 375,9 milliards de FCFA en janvier 2019, soit une augmentation de 200 millions de FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0016 dollar).

Selon la DPEE « ce résultat reflète les effets conjugués d’une hausse des dépenses courantes (+5,7%) et d’une contraction des dépenses d’investissement (-7,1%) ». 

Concernant les dépenses courantes, elles sont évaluées à 222,2 milliards de FCFA en janvier 2020, en hausse de 11,9 milliards par rapport à la même période un an auparavant. Leur progression reflète l’accroissement des charges de personnel (60 milliards) qui ont progressé de 8,6 milliards (+16,7%). De même, les autres dépenses courantes (125,3 milliards) se sont accrues de 6,2 milliards, en glissement annuel. A l’inverse, les charges d’intérêt sur la dette publique (36,9 milliards) sont en baisse de 2,9 milliards en janvier 2020. 

Pour leur part, les dépenses en capital sont évaluées à 153,9 milliards de FCFA à fin janvier 2020 contre 165,7 milliards de FCFA un an auparavant, soit une baisse de 7,1%, en liaison avec les investissements financés sur ressources internes qui sont passés de 126,2 milliards de FCFA  à 107 milliards de FCFA.

Ethiopian Airlines suspend plus de 80 destinations internationales

La compagnie aérienne Ethiopian Airlines a annoncé la suspension de ses vols vers plus de 80 destinations internationales à compter du 29 mars 2020, en raison de la pandémie du coronavirus.Selon un communiqué publié lundi, la compagnie nationale continuera à fournir des services de fret vers toutes les destinations desservies auparavant. 

Malgré une baisse de 50% du marché intérieur, Ethiopian Airlines continue également à exploiter tous ses services intérieurs.

Dans le même temps, le Premier ministre Abiy Ahmad a appelé le public à la collaboration et à faire preuve de discipline pour contenir la propagation du coronavirus (Covid-19) dans le pays.

Dans son allocution de lundi, le Premier ministre a déclaré que le nombre total de cas confirmés est passé à 23, dont deux guérisons et zéro décès.

 Cependant, les populations en ville ne semblent pas se conformer aux consignes d’hygiène et mesures de confinement édictées pour freiner la propagation du virus, a-t-il déploré.

 Le Premier ministre a appelé ses compatriotes à prendre leurs responsabilités en respectant toutes les mesures de prévention recommandées.

Coronavirus: l’étau se resserre sur le secteur informel sénégalais

Au prix de mesures strictes comme l’instauration d’un couvre-feu, le Sénégal s’est mis en ordre de bataille contre le coronavirus mais un pan entier de son secteur informel risque de s’effondrer.C’est le crépuscule à Ngor, une commune du district ouest de la capitale sénégalaise. Dans les rues, les passants se dépêchent pour regagner leurs maisons avant 20 heures : le début du couvre-feu.

Le président de la République Macky Sall, pour tuer dans l’œuf un début d’épidémie due au Covid-19, a récemment décrété l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire national.

Désormais, de 20 heures à 6 heures du matin, il est strictement interdit de circuler sauf dérogation. Les forces de défense et de sécurité se chargent tous les soirs de faire respecter cette mesure. Souvent à coups de matraque.

A Ngor, la vie nocturne s’arrête. Dans cette petite localité léboue (l’une des ethnies du pays), un silence de cathédrale remplace le vacarme habituel. Dans les ruelles étroites et parfois sombres, seuls les miaulements des chats violent le calme plat dans le 18ème arrondissement de Dakar.

Une situation qui plonge dans le désarroi de nombreuses personnes qui subvenaient à leurs besoins grâce aux activités nocturnes. Alpha Diallo est propriétaire d’une gargote installée non loin du terminus des bus Tata. Les pieds croisés, ce quinquagénaire est à bout.

« D’habitude, je vendais au minimum 180 sandwichs. Mais aujourd’hui, plus rien. Contrairement à d’autres, nous sommes très exposés ici. Et si l’on s’aventure à violer la loi, nous risquons gros », explique-t-il avec une mine déconfite.

Reconnaissant la nécessité du couvre-feu pour endiguer la propagation de la maladie, ce polygame et père d’une dizaine d’enfants estime néanmoins que son application sur une longue durée serait lourde de conséquences.

« Prions tous pour que cette maladie disparaisse au plus vite. Autrement, beaucoup risquent de sombrer dans une pauvreté chronique », redoute Alpha.

Comme lui, Alsséni Diallo s’est confiné durant trois jours avant d’être obligé de reprendre le travail. Pour ce vendeur de brochettes à la plage, c’est une question de survie. « Si les grands commerçants et autres patrons se plaignent déjà des effets du coronavirus, qu’en sera-t-il pour nous qui peinons à gagner 5000 F CFA par jour ? », s’interroge-t-il. Son épouse, assise à côté, lui reproche immédiatement de ne pas avoir appliqué ses conseils : « Je t’avais dit de chercher un local. Tu m’as répondu que tu resteras à la plage jusqu’au jour où on t’y chassera. Et voilà où cela nous a conduit ».

S’adapter pour survivre

A ce jour, 142 cas de Covid-19 ont été déclarés positifs au Sénégal. S’inspirant de la Chine voire de l’Occident, le gouvernement pourrait durcir les restrictions si le bilan s’alourdit. Prenant les devants, certains restaurateurs ajustent leurs horaires pour s’en sortir. C’est le cas notamment d’Idrissa. Son restaurant, niché à quelques encablures de la deuxième mosquée du village, ne désemplit pas.

Il est bientôt 20h et tous les clients n’ont qu’une seule envie : récupérer leurs sandwichs pour rentrer à temps. Fortement recommandées par les autorités sanitaires, les mesures de distanciation sociales ne sont plus une priorité.

« Je n’ai même pas encore effectué la prière du crépuscule à cause des clients qui m’ont envahi », lance-t-il, tout en regardant le poêle servant à faire des omelettes. Submergé, Idy comme le surnomme les acheteurs, a bousculé ses habitudes : « Maintenant, je travaille à partir de 15 heures. Toute personne qui veut acheter peut venir. Et c’est le mieux que je puisse faire pour mes clients ».

Aux premières nuits du couvre-feu, de jeunes Ngorois ont montré de la défiance à l’égard des forces de l’ordre. Finalement, aucune âme qui vit n’ose plus sortir dès le déclenchement du couvre-feu.

« C’est bien. Cela nous permet d’écouler tôt nos mets et de partir nous reposer. Comme ça, on se réveille plus facilement pour honorer la prière de l’aube », fait savoir Abdourahmane, un autre gérant de gargote dans le village.

A Dakar, où de nombreuses familles joignent difficilement les deux bouts, la restauration rapide nocturne s’est développée de façon exponentielle. A moindre coût, des citoyens mangent à leurs faims en espérant des jours meilleurs.

Mais ce secteur n’est pas le seul à être affecté par le couvre-feu en vigueur depuis lundi dernier. Debout devant sa voiture clando, Babou Guèye, vêtu d’un grand boubou bleu assorti à un couvre-chef noir, attend d’éventuels passagers désirant se rendre dans la commune voisine de Ouakam.

Comme nombre de ses collègues, il s’est résolu à effectuer le trajet de jour. « Nous avions l’habitude de travailler le soir. Il m’arrivait de rouler parfois jusqu’à 1 heure voire 2 heure du matin. Mais tout cela est révolu. Nous sommes obligés de venir concurrencer les autres transporteurs en commun. Et ce n’est pas facile vu qu’ils ont une tarification moins chère », regrette le jeune homme.

Dans les boutiques de quartier, certains vendeurs développent des stratagèmes pour continuer leurs activités durant le couvre-feu. « Je ferme à 19h 45, mais je n’éteins pas les lampes de la boutique. Tout client qui veut acheter un produit frappe à la porte. Je lui vends et referme immédiatement. Ça nous permet d’éviter des nuits blanches sans remplir le tiroir d’argent », révèle, sous le couvert de l’anonymat, un jeune.

Pour atténuer les effets de la crise sanitaire sur l’économie nationale, le chef de l’Etat Macky Sall a mis en place le fonds Force Covid-19 qui sera doté d’une enveloppe de 1000 milliards F CFA. Si les ressources de ce fonds serviront, entre autres, à soutenir les entreprises, les ménages et la diaspora, il n’en demeure pas moins que le secteur informel aura besoin d’appui pour se remettre de cette grippe.

Maroc : Les professionnels du tourisme tirent la sonnette d’alarme

Le secteur du tourisme au Maroc est durement touché par la pandémie du coronavirus avec des pertes estimées à plus de 3,2 milliards d’euros (34,1 milliards DH) en termes de chiffre d’affaires touristiques en 2020 et de plus de 1,3 milliards d’euros (14 milliards DH) de perte en termes de chiffre d’affaires pour l’hôtellerie, selon la Confédération nationale du tourisme (CNT).Dans son étude sur l’impact du Covid-19 sur le tourisme, la CNT prévoit une chute globale de près de 6 millions de touristes, qui occasionneront une perte totale de 11,6 millions de nuitées.

Pas moins de 500.000 emplois et 8.500 entreprises seraient menacés, dont des entreprises d’hébergement touristiques classées, des entreprises de restauration touristique, des agences de voyages, des sociétés de transport touristique et des sociétés de location de voitures.

La banque CFG Maroc a estimé les effets d’une baisse des arrivées touristiques à 39% en 2020 et des nuitées à 30% par rapport à 2019, en supposant que la contre-performance des touristes étrangers serait partiellement compensée par la performance des touristes nationaux.

Selon une note de la délégation européenne au Maroc, l’activité économique du Maroc sera incontestablement impactée par le  repli de l’économie européenne sachant que les échanges avec l’UE représentent plus de 58% des exportations marocaines. 59% du stock d’IDE, 70% des recettes touristiques et 69% des transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE).

En tant qu’économie axée sur la consommation, le commerce et le tourisme, le Maroc pourrait connaître des pertes importantes en 2020. Jusqu’à présent, les principaux secteurs touchés sont le tourisme, l’automobile et le textile.

Sur le plan de de la croissance, la note de la délégation européenne s’est basée sur de nouvelles données, à savoir la réunion trimestrielle du conseil d’administration de la Banque centrale marocaine, décidant de revoir à la baisse ses prévisions de croissance nationale pour 2020 de 3,8% à 2,3%.

Pour le volet consommation et investissement, la note relève une hausse du taux de chômage suite au gel des activités des entreprises ainsi qu’aux mesures sanitaires prises comme le confinement. Une baisse de la consommation des ménages et de l’investissement devrait être attendue, prévient la note.

Des risques d’approvisionnement au niveau du marché marocain en intrants importés et de baisse de la demande étrangère restent, néanmoins, envisageables. De plus, la crise pourrait impacter le commerce extérieur du Maroc qui représente 32% du PIB. Au niveau de la balance commerciale, un ralentissement des exportations reste aussi probable au vu de la perturbation des chaînes d’approvisionnement, de l’allongement des délais de traitement des dossiers et de la baisse de la demande étrangère adressée au Maroc.

Covid-19: à Bouaké, les marchés hebdomadaires dits «Lôgôdougou» interdits

A Bouaké, métropole du centre ivoirien, le maire de la ville, a, dans l’élan d’éviter la propagation du Coronavirus (Covid-19), interdit la tenue des marchés hebdomadaires dits « Lôgôdougou (ndlr village de marché en langue malinké) » et décidé de fermer les marchés de la commune à partir de 16 heures.Conformément aux mesures prises pour lutter contre la propagation du Coronavirus (Covid-19), la tenue des marchés hebdomadaires dits « Lôgôdougou » est strictement interdite sur toute l’étendue du territoire communal, annonce le maire Nicolas Djibo, dans une note signée le 28 mars 2020.  

Depuis le vendredi 27 mars 2020, le maire de Bouaké, a en outre fait savoir à ses administrés que « les marchés de la ville seront fermés chaque jour à 16h (GMT). Partant, tout contrevenant à ces dispositions, s’exposera aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur. 

En Côte d’Ivoire, chaque maire organise la tenue des marchés sur son territoire communal pour casser la chaîne de contamination du Covid-19. A Marcory, dans le Sud d’Abidjan, le marché est fermé dès 15h pour désinfecter l’espace.

Le constat dans les marches est que les populations ne respectent pas la distance de un mètre imposée par les autorités comme mesure barrière. Le non-respect de cette disposition, a conduit le maire de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, à fermer samedi le Grand marché de Gesco. 

Le nombre de personnes contaminées au  (Covid-19) en Côte d’Ivoire a atteint vendredi 101 cas avec cinq nouveaux cas enregistrés vendredi, selon le ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique, Aka Aouélé, indiquant que trois cas sont guéris.

La Beac n’écarte pas une récession en Afrique centrale

Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) table sur un scénario de forte baisse du taux de croissance, «voire une récession» dans la sous-région en raison de la crise sanitaire relative au Covid-19.Dans un communiqué parvenu samedi à APA, consécutif à une session tenue vendredi par visioconférence, il projette également une remontée des pressions inflationnistes, toutefois contenue sous le seuil communautaire de 3%, une dégradation du solde budgétaire, base engagements, qui redeviendrait négatif.

Le CPM envisage également un creusement significatif du compte courant et une augmentation de la masse monétaire pour un taux de couverture extérieure de la monnaie qui évoluerait lui aussi à la baisse.

Disposée à prendre toutes les mesures complémentaires pour assurer la stabilité monétaire interne et externe occasionnées par la pandémie du coronavirus, il annonce la révision à la baisse de 25 points de base du taux d’intérêt des appels d’offres, et de 100 points de base du taux de la facilité du prêt marginal.

Portant par ailleurs les injections de liquidités de 240 à 500 milliards FCFA dans la sous-région, avec possibilité de les relever en tant que de besoin, le CPM de l’Institut d’émission compte en outre élargir la gamme des effets privés admis comme collatéraux des opérations de politique monétaire, et revoir à la baisse les niveaux des décotes applicables aux effets publics et privés pour les opération de refinancement à la Beac.

Ces mesures d’atténuation de l’impact de la pandémie interviennent au lendemain de l’annonce, par la Banque centrale, du fait de la crise sanitaire actuelle liée à la pandémie du Covid-19 sur la liquidité du système bancaire sous-régional, qu’elle n’interviendra pas sur le marché monétaire au titre de son opération principale du 26 mars au 2 avril 2020. La Beac a cependant invité les établissements de crédit à besoins de financement à se diriger vers son guichet de la facilité de prêt marginal aux conditions usuelles.

Covid-19: des consommateurs en campagne à Abidjan contre des «prix anarchiques»

Des acteurs d’organisations de consommateurs ont lancé, vendredi dans des gares routières et marchés d’Abidjan, une campagne de sensibilisation en vue de l’adoption des gestes barrières pour éviter la propagation du coronavirus (Covid-19) et lutter contre les «prix anarchiques» des produits d’hygiène et des denrées alimentaires.La campagne,  selon Soumahoro Nfaly, président de la Coalition des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire (CNOC-CI, SOS vie chère), cette campagne dans les gares routières et marchés, est lancée ce jour jusqu’à ce que la pandémie du Covid-19 soit maîtrisée.

« Nous avons commencé à Abidjan ce matin et nous allons étendre cela aux autres communes », a dit M. Soumahoro Nfaly, déplorant « l’inconscience même des usagers » dont la plupart « n’est pas encore conscient du danger qui nous guette ».  

Il a fait savoir que sept fabricants de produits de gels à mains ont « arrêté avec le ministère du Commerce le prix usine jusqu’au consommateur final » selon la quantité, indiquant que la liste de ces entreprises seront collées devant les magasins afin de donner aux consommateurs les prix agréés.

« Maintenant, si nous voyons un magasin qui ne respecte pas les prix officiels, nous alertons immédiatement les agents assermentés au ministère du Commerce pour sévir pour que cela serve d’exemple aux commerçants véreux », a-t-il prévenu. 

Concernant la pratique des prix du gel hydro-alcoolique, «c’est le désordre total » et des produits gels contrefaits sont sur le marché déjà, ce qui peut être dangereux pour la santé, a fait observer M. Soumahoro Nfaly.

« Nous sommes en train de mener les enquêtes afin que tous ces produits contrefaits soient retirés du marché », a-t-il poursuivi. En tant que membre de la société civile, l’organisation veut jouer son rôle sur le terrain afin que les populations et entités commerciales adoptent les gestes barrières.  

Dans les gares routières, la coalition des consommateurs sillonne les magasins pour voir si les mesures sont respectées. M. Nfaly a dit avoir rappelé à l’ordre un « Gbaka », un mini car de transport en commun, qui a dû embarquer 12 personnes après avoir pris 16 passagers au détriment des consignes. 

Les gens, poursuivra-t-il, souhaitent qu’on mette gratuitement les gels hydro-alcooliques à leur disposition, et que des cache-nez soient réglementés et vendus à 100 Fcfa dans les pharmacies à défaut de les distribuer gratuitement.

La Côte d’Ivoire a enregistré jeudi 16 nouveaux cas de Coronavirus  (Covid-19), portant à 96 le nombre de cas confirmés dont trois déclarés guéris, selon le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Aka Aouélé.  

 

Vers la suspension provisoire des activités de la Camair-Co

Le Directeur général de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co), Louis Georges Njipendi Kuotou a suggéré, dans un courrier adressé au ministre des Transports (Mintransports), Jean Ernest Ngalle Bibehe, «la suspension provisoire de l’exploitation» de la compagnie aérienne nationale.Dans cette correspondance datée du 23 mars dernier et consultée par APA, il invoque la réduction drastique du flux de passagers due à la pandémie du Covid-19, suggérant par ailleurs la mise en chômage technique des personnels non essentiels, ou à défaut la dotation d’une subvention d’équilibre mensuelle de l’ordre de 2 milliards FCFA en cas de poursuite de l’exploitation durant la période que durera la pandémie du coronavirus.

En retour, le Mintransports indique que la dotation souhaitée «n’est pas envisageable, au regard des contraintes budgétaires de l’État». Plus encore, Ngalle Bibehe, par ailleurs président du conseil d’administration, et s’agissant de la suspension provisoire des activités de la Camair-Co, souhaite avoir une idée globale des personnels qui seraient concernés par la mesure, assortie d’éclairages quant au sort de la traite salariale qui leur sera réservée.

Cet échange épistolaire intervient au moment où, selon des sources proches du dossier, l’Autorité aéronautique nationale a suspendu l’exploitation, pour «défaillances techniques graves», de l’unique aéronef de la flotte de la compagnie aérienne nationale encore opérationnel jusqu’ici, un Bombardier Q400 acquis chez le sud-africain Cem Air.

En début mars, rappelle-t-on, le cabinet français EFAC avait été désigné par le gouvernement, au terme d’un appel d’offres international, comme adjudicataire en vue d’effectuer l’audit de la Camair-Co pour des honoraires d’un peu plus de 59 millions FCFA.

À capitaux 100% publics et qui croule sous un endettement de près de 35 milliards FCFA ainsi que de nombreux mois d’arriérés de salaire à son personnel, le transporteur n’a jamais véritablement pris son envol depuis son lancement, le 28 mars 2011.

Dans un préavis de grève illimitée qui devait prendre effet depuis le 26 février, le Syndicat des travailleurs des transports aériens (STTA) dénonçait pêle-mêle le risque très élevé de cessation d’activités, la menace très sérieuse de perte du certificat de transporteur aérien (CTA), un cadre institutionnel défavorable.

Il pointait aussi une exploitation réduite au point le plus bas, un personnel traumatisé et terrorisé, un organigramme non connu et/ou non pourvu, l’absence de vision, de missions, d’objectifs et de valeurs claires, la perte drastique et dramatique de la clientèle, le surendettement, mais aussi des locations et acquisitions inappropriées du matériel et des aéronefs.

Avec 6 directeurs généraux nommés en l’espace de 8 ans, la Camair-Co avait déjà, en 2016, fait l’objet d’une proposition de plan de redressement du cabinet américain Boeing Consulting, validée par le président Paul Biya et qui ne semble pas avoir prospéré.

Cette stratégie prévoyait notamment, outre l’apurement de la dette, l’injection de 60 milliards FCFA, le redimensionnement du réseau ainsi que la modernisation du parc d’aéronefs à 14 appareils. Il était également question, outre la reprise des vols domestiques, de l’ouverture de 5 dessertes intercontinentales et de 13 destinations régionales.

Covid-19/couvre-feu: pas de fermeture des stations en Côte d’Ivoire «avant 19h»

Le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé a indiqué jeudi avoir instruit les gérants de stations-services de « ne pas fermer avant 19h » suite au couvre-feu instauré pour éviter la propagation du coronavirus (Covid-19).« Nous avons demandé à chacune des stations de ne pas fermer avant 19h00, le couvre-feu est à 21h et  nous leur avons demandé qu’aucune fermeture ne se fasse avant 19h » pour permettre à l’ensemble des usagers et des populations de pouvoir se ravitailler en produits pétroliers, a dit M. Abdourahmane Cissé.

Le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables s’exprimait face à la presse à la suite une visite de stations-services à Abidjan, pour constater si les mesures sanitaires pour éviter la propagation du Coronavirus étaient respectées et traduites sur le terrain dans le secteur des hydrocarbures. 

Vu les regroupements des populations dans le pays, dans les lieux de loisirs, en dépit de la progression des cas confirmés du Covid-19, le chef de l’Etat Alassane Ouattara, a décrété un couvre-feu sur une période de 15 jours de 21h00 à 5h00 du matin.

« Donc, avant 19h, aucune station ne doit être fermée », a insisté M. Abdourahmane Cissé qui a invité les populations à lui remonter l’information en cas de non-respect de cette disposition. Il s’est dit « satisfait » du lavage des mains dans les stations-services.

Il s’est félicité qu’à chaque fois qu’il doit être utilisé le terminal pour le paiement, il y a un lavage automatique qui est effectué, ainsi que le port de gants par tous les agents au niveau des stations.

« Nous avons écrit aux gérants des stations pour leur demander de respecter les règles d’hygiène », a-t-il fait savoir, tout en appréciant les gestes barrières, notamment le « lavage systématique » des mains qui est effectué lorsque les usagers vont par exemple dans les boutiques des stations-services. 

Concernant l’approvisionnement du pays en produits pétroliers dans ce contexte de ralentissement de l’activité économique dû à l’épidémie du Covid-19,  M. Abdourahmane Cissé a rassuré que la Côte d’Ivoire dispose aujourd’hui de « plus d’un mois de stock de produits pétroliers ».

En plus de cela, dira-t-il, les activités continuent avec l’arriée de bateaux, la poursuite des activités de la Société ivoirienne de raffinage (SIR, publique) qui fonctionne normalement. En outre, son ministère fait un « suivi régulier de l’approvisionnement en stock » des produits pétroliers.

« Je lance un message, un appel à l’ensemble de nos concitoyens de respecter ces mesures, car cela y va de l’intérêt de la Nation », a-t-il déclaré, insinuant que l’usager reste dans son véhicule et l’agent de station lui donne le gel pour se désinfecter les mains.

Cette visite des stations-services intervint après celle du secteur de l’énergie. La Côte d’Ivoire prend des dispositions afin de casser la chaîne de propagation du Coronavirus (Covid-19) qui a atteint à ce jour 80 personnes dont trois déclarées guéries. 

Côte d’Ivoire/Electricité: 70% des paiements de factures se font à travers les moyens digitaux (Ministre)

Plus de 70% des paiements des factures d’électricité se font à travers les moyens digitaux en Côte d’Ivoire, a indiqué jeudi à Abidjan, Abdourahmane Cissé, le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables.« (…) Aujourd’hui je suis satisfait, il y a plus de 70% des paiements qui se font à travers les moyens digitaux. J’invite la population à souscrire à l’application +Ma CIE+ et de l’utiliser pour que nous puissions réduire les interactions humaines et ça facilite aussi la vie aussi», a estimé M. Cissé au terme d’une visite dans une agence de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) à Cocody (Est d’Abidjan) où il est allé s’enquérir du niveau d’application des mesures de prévention contre le Coronavirus (Covid-19).

Poursuivant, M. Cissé qui dit souhaiter pour cette période (de crise sanitaire) «le moins d’interactions humaines possible»  a insisté sur la nécessité pour les clients de cette compagnie d’utiliser les moyens digitaux.  

«Il y a un couvre-feu qui a été instauré. Mais,  entre 21h00 et 05h00 (heure du couvre-feu),  il peut avoir des coupures d’électricité. Des efforts sont faits pour réduire le nombre de coupure», a assuré dans la foulée M. Cissé, annonçant qu’un « travail est en cours » pour améliorer le temps moyen de coupure d’électricité dans le pays.

A ce propos, il a rappelé les énormes efforts qui ont été consentis ces dernières années par le gouvernement ivoirien pour améliorer le temps de coupure de l’électricité.

Auparavant, le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables a appelé les populations au respect des mesures de prévention prises par le gouvernement ivoirien en vue de lutter contre la propagation du coronavirus.

Il s’agit notamment du lavage régulier des mains, de l’utilisation du gel hydroalcoolique,  de la distanciation sociale d’un mètre, d’éviter les lieux de rassemblement humain…

Depuis lundi dernier, en plus d’une série de mesures de prévention contre cette pandémie,  le président ivoirien Alassane Ouattara a instauré un couvre-feu de 21h à 05h du matin sur l’ensemble du territoire ivoirien. En Côte d’Ivoire, à ce jour,  80 cas de maladie à coronavirus ont été officiellement confirmés par les autorités sanitaires.

Covid-19: le cimentier LafargeHolcim Côte d’Ivoire annonce la suspension des prestations de ses fournisseurs

L’entreprise de cimenterie LafargeHolcim Côte d’Ivoire a annoncé mercredi dans une note circulaire adressée à ses fournisseurs, la suspension des prestations de ceux-ci en raison des mesures de prévention de la maladie à Coronavirus ( COVID-19).« (…) En ce qui nous concerne et au regard de l’évolution de la situation qui prévaut, nous serons amenés dans les jours à venir à réduire et au besoin suspendre plusieurs de vos prestations en attendant un retour à la normale », indique cette note parvenue à APA. 

Par ailleurs, le cimentier a invité ses fournisseurs à « limiter au maximum » les visites sur ses différents sites sauf pour les cas où leur présence est indispensable. « (…) Des mesures particulières ont été prises concernant le traitement de vos factures.  Nous vous invitons désormais à nous transmettre numériquement vos différentes factures », conseille la société. 

Le président ivoirien Alassane Ouattara a décrété lundi l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire national avec plusieurs mesures dont l’instauration d’un couvre-feu de 21h à 05h du matin. En outre,  les autorités ivoiriennes ont pris plusieurs mesures de prévention pour lutter contre la propagation du Coronavirus en Côte d’Ivoire où 80 cas ont été officiellement confirmés. 

Covid-19 : l’Afrique centrale invitée à revoir d’urgence ses priorités de dépenses publiques (étude)

Le secrétariat permanent du Programme des réformes économiques et financières a appelé les pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à revoir d’urgence leurs priorités en matière de dépenses publiques, en rapport avec la pandémie du coronavirus.Le Cameroun, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République centrafricaine et le Tchad sont ainsi invités à adopter, dans les plus brefs délais, des Lois de finances rectificatives 2020, à mettre en place d’un train de mesures de soutien au profit des entreprises frappées par la crise du Covid-19.

 Dans une étude intitulée «Incidences économiques et financières du Covid-19 sur les économies de la Cemac et esquisses de solutions », parvenue jeudi à APA, ils doivent également prendre un moratoire d’un an sur l’application des critères de surveillance multilatérale pouvant affecter le recours par les États à l’appel public à l’épargne, et à engager des négociations avec les principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux afin de rééchelonner les échéances courantes de la dette extérieure.

 Les autres mesures préconisées visent la stabilité monétaire et celle du système financier, ainsi que le renforcement à moyen terme la résilience des pays de la sous-région dans la perspective des crises futures.

 «C’est donc le lieu de relever que si les pays de la Cemac ne luttent pas efficacement contre la pandémie du Covid-19 pour en limiter les conséquences économiques et financières, la situation macro-économique deviendrait insoutenable», prévient secrétariat permanent du Pref-Cemac.

 Les conséquences économiques et financières du Covid-19 sur les économies sous-régionales sont en effet de plusieurs ordres, prévoit l’étude qui table déjà sur une baisse significative des recettes budgétaires, une dégradation importante des comptes macro-économiques, une décrue des financements extérieurs, la perturbation des échanges intracommunautaires, la fragilisation de la stabilité externe et financière et un risque de montée des tensions inflationnistes.

 Les canaux de transmission de la crise actuelle sur les économies de la sous-région se caractérisent par la chute des termes de l’échange, qui diminueraient de 28,6% en un an, les contraintes d’offre qui accroîtraient les coûts de transactions et les conditions financières, perturbant plus directement le commerce, le tourisme, le transport et les transferts des migrants. Il est aussi prévu des contraintes de demande résultant de la montée de l’incertitude, une instabilité des flux et des marchés financiers.

 En cas de crise du Covid-19 transitoire et rapidement maîtrisée, la croissance baisserait de 3,3% dans le secteur réel, le solde budgétaire global, dons compris, deviendrait déficitaire à 0,9% du produit intérieur brut (PIB) sur les finances publiques, le déficit extérieur courant, transferts publics inclus, se creuserait à 4,7% du PIB sur le secteur extérieur, la situation monétaire se détériorant significativement à travers la baisse des avoirs extérieurs nets, des crédits à l’économie et de la masse monétaire.

 Dans le même temps, les difficultés de trésorerie des États devraient détériorer la qualité relative des portefeuilles de crédit des banques et leur profitabilité, à travers l’augmentation prévisible des créances en souffrance et du provisionnement des créances bancaires.

 Dans le cas d’une propagation rapide et de grande ampleur de la crise du coronavirus, la croissance baisserait de 3,3% dans le secteur réel, le solde budgétaire global de la Cemac, dons compris, se creuserait à -6,6% du PIB, contre un excédent de 0,9% du PIB dans le scénario de base initial, le déficit extérieur courant, transferts publics inclus, se creuserait à 10,3% du PIB, contre -1,7 % du PIB dans les projections antérieures.

 Le Pref-Cemac craint aussi que la situation monétaire se détériore davantage à travers la baisse des avoirs extérieurs nets, des crédits à l’économie et de la masse monétaire, la stabilité financière entraînant pour sa part des faillites bancaires majeures.

Covid-19 : L’UE s’engage à soutenir les plans de riposte des pays Africains

L’Union européenne (UE) annonce un soutien au Plan stratégique de préparation et de riposte contre le Coronavirus (Covid-19) lancé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au profit des pays Africains, dans une note transmise mercredi à APA.« Dans une période difficile, c’est la solidarité qui compte. Les Etats membres de l’UE sont fortement touchés, mais nous nous mobilisons pour soutenir la riposte internationale, en particulier en Afrique. Ça fait partie de la solidarité », déclare Jobst von Kirchmann, ambassadeur de l’UE. 

L’Union européenne a annoncé, le 24 février 2020, une contribution exceptionnelle d’un montant total de 113,5 millions d’euros (74,4 milliards de francs CFA) à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui appuie et conseille les gouvernements dans leur riposte face au coronavirus. 

L’organisation contribuera notamment au Plan stratégique de préparation et de riposte contre le Covid-19 lancé le 5 février par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont la Côte d’Ivoire fait partie des pays prioritaires, souligne le texte. 

En outre, l’UE prévoit 15 millions d’euros (9,8 milliards de francs CFA) devant être « directement consacrés à l’Afrique, notamment via un soutien à l’Institut Pasteur de Dakar et à son réseau (qui inclut la Côte d’Ivoire) pour mettre en place des formations d’experts.

Cette contribution devrait aussi permettre de diffuser des moyens de diagnostic rapide et renforcer la surveillance épidémiologique. Cela inclura, par ailleurs, l’utilisation du laboratoire mobile de l’UE hébergé à Dakar pour des formations avancées sur le Covid-19 pour tous les pays partenaires africains.

« En ce qui concerne le coronavirus, nous sommes tous dans le même bateau », fait observer Jobst von Kirchmann, ambassadeur de l’Union européenne, en soulignant que « le virus ne fait pas de différence en fonction de la couleur de peau ou de la religion ».

Quelque 100 millions d’euros (65,5 milliards de francs CFA) seront consacrés à des recherches en matière de diagnostic, de traitement et de prévention, afin de trouver des réponses thérapeutiques à la pandémie, qui bénéficieront au monde entier, annonce l’Union européenne. 

L’UE évalue actuellement comment elle soutiendra le Plan de riposte du gouvernement ivoirien contre le Covid-19, présenté lundi par le Premier ministre, poursuit la note, qui mentionne que « dans cette période difficile, l’UE est plus que jamais au côté de ses partenaires, notamment en Côte d’Ivoire », un pays phare en Afrique de l’Ouest.

Après avoir frappé l’Asie puis l’Europe et le continent américain, le nouveau coronavirus (Covid-19) touche de plus en plus de pays dans le monde, notamment en Afrique. Compte tenu des niveaux alarmants de contagion et de gravité de la maladie, l’OMS a qualifié le Covid-19 de pandémie. 

Covid-19: la Banque centrale de Mauritanie baisse son taux directeur

La Banque centrale de Mauritanie (BCM) a annoncé, mercredi, la baisse de son taux directeur de 6,5% à 5% et de celui de la facilité de prêt de 9% à 6,5% dans le cadre de mesures visant à contrer les effets du coronavirus (Covid-19) sur l’économie du pays.Ces baisses ont été décidées lors d’une réunion du Conseil de politique monétaire de la BCM au cours de laquelle celui-ci a passé en revue « les graves conséquences » du Covid-19 sur l’activité économique et financière mondiale, précise la BCM dans un communiqué.

Parmi ces mesures d’assouplissement monétaire, figurent aussi l’augmentation des ressources mises à la disposition des banques primaires pour leur permettre de maintenir et d’accroître le financement de l’économie.

Selon le communiqué, le Conseil de politique monétaire a également décidé d’élargir le champs des mécanismes à la disposition des banques primaires pour accéder au refinancement de la Banque centrale.

Lesdites mesures comprennent en outre la baisse du taux des réserves obligatoires de 7% à 5% et le gel du dépôt en ouguiyas sur les produits de première nécessité, initialement exigé pour les ouvertures de crédit documentaire et ce pour une période de deux mois renouvelables. Elles englobent enfin la mise en place d’un mécanisme de swap devises contre ouguiyas, au taux d’intérêt de 0%.

Selon la BCM, les banques primaires sont autorisées, à travers ce mécanisme, à donner en garantie des devises contre des ouguiyas MRU, pour une période n’excédant pas un mois renouvelable.

Deux cas seulement de Covid-19 ont été jusque là détectés en Mauritanie sur deux ressortissants étrangers (un homme et une femme).

Maroc/Covid-19 : La douane invite les concessionnaires à réduire au minimum leurs importations de véhicules

L’administration marocaine de la douane a invité les concessionnaires à travers leur association à réduire « au strict minimum » leurs importations de véhicules en négociant avec leurs fournisseurs un report.Cette mesure est motivée par la situation compliquée, relative à la pandémie du Covid-19 que traverse le Royaume et qui a impacté négativement sur la balance de paiements.

« Les recettes touristiques, les transferts des Marocains résidant à l’étranger et les recettes au titre des exportations commerciales et de services s’inscrivent d’ores et déjà en baisse très significative », explique l’administration de la douane.

Ainsi, chaque membre de l’association des concessionnaires est prié de transmettre à l’Administration de la douane un tableau mettant en exergue, et pour les prochains mois, les importations en cours et celles qu’il n’est pas possible de reporter ou d’annuler.

A ce jour, le Maroc a enregistré 225 cas contamination par le virus de Covid-19, dont six morts et sept personnes rétablies entièrement du virus.

Pour limiter la propagation du virus, le ministère de la santé appelle la population à respecter les consignes d’hygiène et de sécurité sanitaire, ainsi que les mesures préventives prises par les autorités marocaines, en faisant preuve de responsabilité et de sens du patriotisme.

Les autorités publiques ont pris des mesures drastiques pour enrayer la propagation du virus. Ainsi, un état d’urgence sanitaire a été décrété depuis vendredi 20 mars et jusqu’au 20 avril prochain.

Sénégal: hausse de 411 milliards de F CFA des créances intérieures

L’encours des créances intérieures des institutions de dépôts du Sénégal a connu une augmentation de 410,8 milliards de FCFA (environ 657,280 millions de dollars) en décembre 2019 comparé à la même période de l’année 2018, selon la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Cet encours est passé de 4742,80 milliards F CFA au mois de décembre 2018 à 5153,60 milliards de F CFA un an plus tard, soit une progression de 8,7% en valeur relative (1 FCFA équivaut à 0,0016 dollar).

Cette progression est essentiellement imputable aux créances nettes sur l’administration centrale qui ont enregistré un accroissement de 19%, passant de 467,8 milliards de FCFA en décembre 2018 à 556,9 milliards de F CFA en décembre 2019.

Les crédits détenus par les institutions de dépôts sur les autres secteurs de l’économie ont aussi contribué à la progression de l’encours global des créances intérieures, avec une réalisation de 4596,7 milliards de F CFA contre 4275 milliards de F CFA en décembre 2018 (7,5%).

Par rapport au mois de novembre 2019 où il s’élevait à 5193,8 milliards de F CFA, l’ encours des créances intérieures des institutions de dépôts s’est légèrement replié de 0,8% du fait des créances nettes sur l’administration (-5,7%) et dans une moindre mesure, des créances sur les autres secteurs (-0,1%).

Af’Sud: flambée des prix avant le confinement

Des commerçants sud-africains ont augmenté les prix des marchandises à la veille du confinement, a constaté APA mercredi à Johannesburg.La Commission nationale de la consommation a indiqué avoir reçu plus de 20 plaintes contre des hommes d’affaires qui surfacturent les clients pour des produits vendus dans leurs magasins à l’échelle nationale, à un moment où les Sud-Africains, pris de panique, se ruent vers les magasins pour faire des achats avant la date fatidique du confinement.

La ruée vers les magasins a été déclenchée par des consommateurs qui essaient de faire le maximum de provisions avant le confinement qui commence ce jeudi.

La Commission a indiqué qu’elle a reçu des plaintes de plusieurs provinces du pays, depuis que le président Cyril Ramaphosa a décrété un confinement de trois semaines, dans le cadre des efforts de son gouvernement pour arrêter la propagation du coronavirus qui a maintenant infecté 709 personnes.

La mesure de confinement oblige tous les Sud-Africains à rester chez eux car, seuls ceux qui sont chargés de fournir des services essentiels seraient autorisés à quitter leur domicile.

Covid-19 : la BEAC suspend son opération principale sur le marché monétaire (officiel)

La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a annoncé, par voie de communiqué parvenu mercredi à APA la suspension, «pour cause de crise sanitaire actuelle liée à la pandémie du Covid-19 sur la liquidité du système bancaire» sous-régional, qu’elle n’interviendra pas sur le marché monétaire au titre de son opération principale du 26 mars au 2 avril 2020.L’Institut d’émission a cependant invité les établissements de crédit à besoins de financement à se diriger vers son guichet de la facilité de prêt marginal aux conditions usuelles.

 L’opération principale d’injection de liquidité, entrée en vigueur en juin 2018 en droite ligne du nouveau cadre opérationnel, est un appel d’offres à taux multiples permettant à la Banque centrale de disposer d’argent frais qu’elle met à la disposition des établissements financiers. Plus exigeante en matière de prévisions de liquidité, cette technique d’adjudication présente, selon la BEAC, l’avantage d’inciter lesdits établissements à dynamiser la gestion de leur trésorerie.

 Reste que cette mesure s’inscrit à l’opposé des récentes préconisations de l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (APECCAM), qui depuis le 20 mars a invité la Banque à renoncer, temporairement, à la décision de réduction des liquidités dans le système bancaire, une décision prise en février 2020 dernier.

 Pour cette corporation, la BEAC devrait plutôt envisager de faciliter l’accès des banques au marché monétaire par la baisse de ses taux d’intérêts et l’augmentation des plafonds de refinancement en cas de pression de liquidités, de manière à permettra aux établissements de crédit de la sous-région d’anticiper sur les difficultés de leurs économies en rapport avec la pandémie du coronavirus.

Covid-19: les banques ivoiriennes aménagent leurs horaires, les établissements ouverts de 8h à 14h

L’Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI), a annoncé mardi un aménagement des horaires d’ouverture à la clientèle, qui entre en vigueur dès mercredi avec l’ouverture à 8h00 et la fermeture à 14h00 (GMT).« En raison des mesures d’urgences annoncées par le chef de l’Etat, les horaires d’ouverture à la clientèle appliqués par les banques et établissements financiers, à compter du mercredi 25 mars 2020 : ouverture à 8h00 et fermeture à 14h00 », indique l’APBEF-CI.  

Cette mesure intervient au lendemain d’un message du chef de l’Etat ivoirien à la nation, annonçant huit mesures additionnelles pour lutter contre la propagation du Coronavirus, entre autres un couvre-feu de 21h à 5h du matin et un confinement progressif.  

Covid-19: la croissance économique du Kenya va chuter à 3,4%

La croissance économique du Kenya devrait diminuer de manière significative en 2020, passant d’une estimation de base de 6,2% à 3,4%, en raison de la pandémie de coronavirus.Selon la Banque centrale du Kenya (CBK), la pandémie provoquera en grande partie le marasme économique, dû à la réduction de la demande des principaux partenaires commerciaux du pays, aux perturbations des chaînes d’approvisionnement et à la production nationale.

« Si l’ampleur des effets néfastes de la pandémie sur l’économie kenyane est encore inconnue, il est déjà évident que l’impact pourrait être sévère. Les préoccupations et les inquiétudes fondamentales portent sur l’impact sanitaire, les pertes d’emplois et la durée de la crise », a déclaré la CBK dans un communiqué.

L’inflation globale devrait rester dans la fourchette cible à court terme, reflétant la baisse des prix des denrées alimentaires avec des conditions météorologiques favorables, une baisse des prix internationaux du pétrole et des pressions de la demande atténuées, note le communiqué.

Le Kenya a confirmé hier lundi son 16e cas de coronavirus.

Maputo revoit à la baisse ses prévisions de croissance

Le Mozambique a révisé à la baisse ses prévisions de croissance économique pour 2020 de 5,5% à 2,2%, en raison de l’impact de la pandémie de coronavirus sur l’économie.Le ministre des Finances, Adriano Maleiane, a déclaré mardi que cette révision est rendue nécessaire par la besoin de déplacer les ressources des secteurs productifs vers le renforcement du système de santé publique.

« À la lumière des nouveaux développements du coronavirus, le gouvernement a dû réviser la croissance de cette année à 2,2%, en baisse par rapport à la prévision initiale de 5,5%, parce que l’allocation budgétaire pour 2020 de la santé publique est devenue une priorité », a déclaré Maleiane lors d’une réunion avec les partenaires au développement. 

Lors de cette réunion, le gouvernement mozambicain a demandé à ses partenaires étrangers 700 millions de dollars pour faire face à l’impact de la pandémie du Covid-19. 

Le Mozambique a enregistré son premier cas de Covid-19 dimanche dernier.

Coronavirus : l’Afrique se mobilise pour sauver son économie

Plusieurs Etats africains, frappés par le coronavirus, s’emploient à soutenir leurs économies afin de limiter l’effet dévastateur de la pandémie.Pas de doute. La crise sanitaire consécutive au Covid-19 va engendrer de graves conséquences économiques. L’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE), dans son rapport publié le 2 mars dernier, estime d’ailleurs que « la croissance annuelle du PIB mondiale devrait baisser globalement à 2,4 % en 2020, en partant du chiffre déjà faible de 2,9 % enregistré en 2019 et elle pourrait même être négative au premier trimestre de 2020 ».

En Afrique, celle-ci « devrait tomber à 1,8 % au lieu de 3,2 % en 2020, essentiellement à cause des interruptions dans les relations commerciales », selon la Secrétaire exécutive de la Commission Économique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe.

Bien plus pessimiste, l’économiste franco-béninois, Lionel Zinsou, dans une interview accordée à France 24, soutient que « la récession sera bien plus grande (pour le continent) que la crise économique de 2008 à laquelle l’Afrique avait échappé ».  

Face à ces tableaux sombres dressés par institutions et experts économiques, de nombreux pays africains appliquent une batterie de mesures. Objectif, éviter que les secteurs fortement malmenés par le Covid-19 ne sombrent. 

Agir en urgence

Dès l’apparition du premier cas sur son sol, le Royaume du Maroc, sur ordre du roi Mohammed VI, a mis en place un Fonds de gestion de la pandémie qui devait être doté de 10 milliards de dirhams (plus de 930 millions d’euros). Grâce aux diverses contributions, il a finalement atteint près de 30 milliards de dirhams. Ce fonds servira à financer la mise à niveau du système sanitaire, mais aussi à soutenir l’économie.

Les autorités marocaines ont également mis sur pied un Comité de veille économique pour suivre l’évolution de la situation et décider des mesures à prendre pour limiter les dégâts puis faciliter la reprise.  

Jugeant insuffisantes ces mesures, la Confédération générale des entreprises du Maroc (Cgem) avait demandé aux autorités de suspendre les charges fiscales au 31 mars et la déclaration du coronavirus comme cas de force majeure pour les marchés publics.  Le patronat marocain avait aussi proposé une indemnité de perte d’emplois pour les bas salaires à activer pour cause de licenciement économique.

Suite à ces demandes, les pouvoirs publics ont annoncé la suspension du paiement des charges sociales et l’acceptation d’un moratoire sur le remboursement des crédits bancaires par les entreprises.

Le 19 mars dernier, de nouvelles mesures sont venues s’ajouter à celles précitées. Il s’agit du versement, par le Fonds de gestion du coronavirus, d’un salaire mensuel net de 2000 dirhams (187 euros) aux employés affiliés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et qui sont en arrêt de travail, et l’octroi d’un moratoire pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les Très Petites Entreprises (TPE) pour les crédits et les leasings de trois mois.

Les TPE, dont l’activité se poursuit et qui souffrent de difficultés de trésorerie, pourront bénéficier d’une ligne de crédit supplémentaire grâce à une garantie qui sera prochainement mise en branle par la Caisse centrale de garantie.

Il est enfin prévu un report du décaissement fiscal pour les entreprises dont le chiffre d’affaires n’atteint pas 20 millions de dirhams. Pour les sociétés ayant un chiffre d’affaires dépassant ce seuil, rien ne change sur le plan fiscal. Le versement est maintenu au 31 mars prochain.

Tout comme le Maroc, la Tunisie va décaisser 2,5 milliards de dinars (environ 800 millions d’euros) pour atténuer l’impact économique et social de cette crise sans précédent. Pour les travailleurs dont le revenu ne dépasse pas 1000 dinars (315 euros), le remboursement des dettes bancaires est reporté.

De même, les services comme l’électricité, l’eau ou le téléphone ne seront pas coupés même en cas de factures impayées. Le gouvernement prévoit d’accorder des primes spéciales aux personnes les plus vulnérables et des mesures de soutien à la trésorerie des entreprises vont être diligentées. Il s’agit entre autres du report des mensualités des crédits, du paiement des impôts à partir du 1er avril, mais aussi des charges sociales et des taxes.

En ligne de front, le Premier ministre tunisien Elyes Fakhfakh a informé de la création d’un Fonds spécial de soutien aux entreprises en difficulté pour leur permettre de reprendre plus rapidement leurs activités après la crise. Les stocks de médicaments, de carburants et d’aliments sont renforcés grâce à une enveloppe exceptionnelle de 500 millions de dinars.

En Afrique du Sud, deuxième puissance économique du continent, la Banque centrale a décidé jeudi dernier de baisser son taux directeur de 1 %, en l’établissant désormais à 5,25 %. Cela devrait donner un peu plus de marge de manœuvre aux acteurs économiques et enlever un peu de pression sur les banques.

Elles pourront se refinancer pour moins cher et injecter davantage de liquidités dans l’économie du pays déjà en récession bien avant l’apparition du Covid-19.

Au Rwanda, la Banque centrale a assouplira les modalités de remboursements des prêts bancaires pour les entreprises et les particuliers affectés par la pandémie. Cinquante millions d’euros ont été débloqués pour venir en aide aux banques commerciales qui auraient besoin de liquidités supplémentaires.

En Côte d’Ivoire, le président Alassane Dramane Ouattara (ADO) a indiqué, lundi soir, la création d’un Fonds dédié d’un montant de 95,8 milliards F CFA (146 millions d’euros). En plus de l’instauration de l’état d’urgence, des mesures sont à l’étude pour soutenir l’économie et « soulager les populations », a fait savoir ADO.

Ce dernier a notamment instruit son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly d’évaluer, en concertation avec le secteur privé, « l’impact économique et financier » du coronavirus.

Pour sa part, le Sénégal s’est doté d’un Fonds de riposte et de solidarité d’un montant de 1000 milliards F CFA (1,5 milliard d’euros), a indiqué Macky Sall lundi soir lors de son discours à la nation.

De plus, le président sénégalais va consacrer « une enveloppe de 50 milliards F CFA (75 millions d’euros) à l’achat de vivres pour l’aide alimentaire d’urgence ». L’hôtellerie, la restauration, le transport et la presse vont aussi bénéficier de l’appui du gouvernement.

Le Trésor public ivoirien prend des mesures après un cas de contamination au COVID-19 dans ses services

Le Trésor public ivoirien a annoncé mardi une série de mesures d’urgence après la confirmation d’un cas de contamination au Coronavirus (COVID-19) portant sur un membre de son personnel soignant.Dans une note adressée à ses services et dont APA a obtenu copie, le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique Jacques Konan Assahoré a annoncé plusieurs mesures pour mitiger le risque de propagation de la maladie liée au COVID-19 dans son institution où un cas de contamination a été signalé lundi dernier par l’administration du Centre médical Paul Antoine Bohoun Bouabré du Trésor.

Ces mesures sont entre autres,  la fermeture immédiate du centre médical Paul Antoine Bouhoun Bouabré qui fera l’objet d’une désinfection totale sous la conduite de l’Institut national d’hygiène publique, l’identification en vue d’un confinement d’office d’une durée de 15 jours de tous les agents du Trésor s’étant rendu au centre médical ces deux dernières semaines pour y recevoir des soins ou ayant fait bénéficier l’un de leurs ayants-droits des prestations dudit centre durant la même période, le recensement par service, en vue de confinement, de toute personne ayant séjourné durant la quinzaine écoulée dans un pays étranger classé zone à risque.

Par ailleurs, M. Assahoré a annoncé l’instauration « dans la mesure du possible » du télétravail comme mode principal de fonctionnement des services de cette régie financière en vue de réduire au strict nécessaire les contacts entre agents.

 Auparavant, il a expliqué que c’est dans la matinée du lundi 23 mars 2020 que l’administration de ce centre médical du Trésor a signalé un cas de contamination au COVID-19 portant sur un membre du personnel soignant.

Au terme des investigations, a révélé le directeur général du Trésor, il s’agirait d’un cas importé au terme d’un récent voyage effectué dans un pays européen.

Le président ivoirien Alassane Ouattara a décrété lundi soir l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire ivoirien avec plusieurs mesures dont l’instauration d’un couvre-feu de 21h00 à 05h00 du matin. Le bilan de la maladie à coronavirus fait état de 25 cas confirmés en Côte d’Ivoire dont trois guéris.

Covid-19: marchés, bars et restaurants fermés à Ouagadougou

Les grands marchés de la ville de Ouagadougou et des communes environnantes seront fermés à partir de demain mercredi, annonce un communiqué du gouverneur de la région du Centre dont dépend la capitale burkinabè.Selon le gouverneur, Sibiri de Issa Ouédraogo, cette disposition qui prend effet du 25 mars au 20 avril 2020, entre en droite ligne des mesures prises par le président du Faso, dans son message à la Nation, le 20 mars dernier, en vue de lutter contre la propagation du Coronavirus dans le pays.

En plus de la fermeture des marchés, «les manifestations et/ou rassemblements de personnes dans les lieux et/ou endroits ouverts au public sont strictement interdits sur l’ensemble du territoire régional».

Le gouverneur suspend aussi «l’organisation de baptêmes, mariages (officiel, religieux) et tout autre évènement regroupant du public».

L’autre disposition concerne la fermeture au public des bars, maquis et restaurants. «Leurs tenanciers doivent servir uniquement des plats et/ou boissons à emporter», précise le communiqué. 

Sibiri de Issa Ouédraogo dit savoir «compter sur l’engagement citoyen de tous pour barrer la route à la chaine de propagation du Covid-19» dans la région du Centre.   

Depuis la détection de la maladie au Burkina Faso le 9 mars dernier, le pays a enregistré au total 114 cas confirmés, soit 41 femmes et 73 hommes, selon le bilan journalier dressé hier lundi. Le même bilan fait état de quatre personnes décédées de la maladie et de sept patients guéris.

Sénégal: détérioration du climat des affaires (enquête)

Le climat des affaires au Sénégal s’est détérioré de 8,6 points en variation mensuelle au terme du mois de janvier 2020, selon une enquête d’opinion réalisée par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) auprès des chefs d’entreprise.L’indicateur synthétique de ce climat des affaires, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, est passé de 99,5 points en décembre 2019 à 91 points un mois plus tard. Il est ainsi resté en dessous de sa moyenne de long terme qui est de 100 points. Selon la DPEE, « cette situation reflète l’orientation défavorable des opinions des industriels, entrepreneurs de bâtiments et travaux publics (BTP) et prestataires de services.

Dans l’industrie, la DPEE révèle que les difficultés de recouvrement des créances (37%), la concurrence supposée déloyale (34%) et l’insuffisance de la demande (34%) ont majoritairement constitué les principales contraintes à l’activité. 

Par ailleurs, le climat des affaires s’est dégradé (-9,9 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, sous l’effet des orientations négatives des soldes d’opinion relatifs à la production, aux commandes reçues et stocks de produits finis. La dégradation des soldes d’opinion relatifs aux perspectives de production, commandes et stocks de produits finis a, aussi, contribué à la baisse de l’indicateur du sous-secteur. 

Concernant le sous-secteur des BTP, les contraintes les plus citées par les entrepreneurs interrogés par la DPEE sont les difficultés de recouvrement des créances (86%), l’accès difficile au foncier (43%), la concurrence supposée déloyale (43%) et l’insuffisance de la demande (43%). 

En outre, le climat des affaires s’est tassé (-9,5 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, en liaison avec la détérioration des soldes d’opinion relatifs à l’activité et aux commandes privées. Le pessimisme des enquêtés quant aux perspectives d’activité et de commandes privées a, aussi, participé au repli de l’indicateur du sous-secteur. 

Au titre du sous-secteur des services, les interrogés ont majoritairement évoqué les difficultés de recouvrement des créances (53%), la concurrence jugée déloyale (47%), l’insuffisance de la demande (26%) et la fiscalité (21%) comme les principales entraves à l’activité, en janvier 2020. Par ailleurs, le climat des affaires s’est dégradé (-10,7 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel. Cette situation traduit la détérioration des soldes d’opinion relatifs aux tarifs pratiqués, commandes, chiffre d’affaires et perspectives de commandes.

Sur une base annuelle, le climat des affaires s’est tassé de 7,2 points, en janvier 2020.