Cent millions d’euros de Berlin pour soutenir la réforme économique éthiopienne

L’Allemagne a accordé lundi une subvention de 100 millions d’euros à l’Ethiopie pour soutenir la réforme économique nationale dans ce pays de la Corne de l’Afrique.Admasu Nebebe, ministre d’État éthiopien des finances, et Mme Brita Wagner, ambassadrice d’Allemagne en Éthiopie ont signé l’accord de subvention lors d’une cérémonie virtuelle, conformément aux recommandations de l’OMS en matière de distanciation sociale.

 Cette enveloppe vise à soutenir le programme de réforme économique de l’Éthiopie, axé sur le développement du secteur privé en améliorant les conditions cadres pour les investissements et pour un meilleur accès aux services financiers pour les entreprises privées locales et étrangères.

 Le financement sera également utilisé pour la deuxième phase du programme de croissance et de compétitivité et permettra de supporter les dépenses orientées vers la réforme par le biais de l’aide budgétaire.

 Il faut rappeler que le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé ce week-end un don et un prêt de 500 millions de dollars pour soutenir la réforme économique de l’Éthiopie.

 Sur ce total, 250 millions de dollars sont des dons et les 250 millions de dollars restants sont des prêts, selon un communiqué de presse publié par la banque.

 Le fonds est destiné à financer la deuxième opération de la politique de développement de la croissance et de la compétitivité (OPD) de l’Éthiopie, qui vise à accélérer la croissance économique du pays et à réaliser sa vision de devenir un pays à revenu moyen inférieur.

 Cette opération est la deuxième d’une série d’OPD et fournit un soutien financier et technique aux réformes économiques de l’Éthiopie, indique le communiqué.

Covid-19: Air Côte d’Ivoire annonce la suspension de ses vols régionaux pour 30 jours

Air Côte d’Ivoire a annoncé lundi la suspension temporaire de tous ses vols régionaux pour une période de 30 jours en raison de la crise sanitaire du Coronavirus (Covid-19) et de la fermeture des frontières aériennes de la Côte d’Ivoire à l’in star d’autres pays du monde.La compagnie nationale indique avoir arrêté cette mesure « suite à la crise sanitaire mondiale du Covid-19 et à la décision de fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes de la Côte d’Ivoire à l’instar d’autres pays du monde ».

Cette suspension est pour « une durée initiale de 30 jours depuis le dimanche 22 mars 2020 », précise la compagnie aérienne,  qui relève toutefois que « les vols domestiques vers l’intérieur de la Côte d’Ivoire sont maintenus avec un programme réaménagé ».

Elle note en outre que les clients ayant un voyage régional prévu avec Air Côte d’Ivoire entre le 23 mars et le 22 avril 2020 disposent de deux options : le remboursement ou les changements de date de voyage, de même que la destination finale du billet par rapport à sa destination initiale. 

Air Côte d’Ivoire se prépare toutefois à la reprise de ses vols dès que la situation le permettra, assure la compagnie aérienne ivoirienne. 

Coronavirus : la Côte d’Ivoire annonce un plan de riposte national de 95 milliards FCFA

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé lundi soir le renforcement du dispositif opérationnel de lutte contre le coronavirus en Côte d’Ivoire avec un montant de 95,8 milliards FCFA destiné à briser la chaîne de transmission de cette maladie.« Nous allons renforcer le dispositif opérationnel de prévention et de prise en charge de la maladie à travers un plan de riposte national, d’un montant de 95 milliards 880 millions de FCFA, qui vise à briser a chaine de transmission de la maladie», a affirmé M. Ouattara dans une adresse solennelle à la Nation diffusée sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public).

Il a également expliqué que ce montant vise à garantir la meilleure prise en charge des malades, à isoler et à suivre les personnes qui ont été en contact avec ces malades.

« Ce  plan permettra aussi de poursuivre les efforts pour maintenir les populations à l’abri de la contamination», a ajouté le numéro un ivoirien.

En outre, M. Ouattara a également  déclaré l’état  d’urgence sur toute l’étendue du territoire ivoirien accompagné d’une série de mesures dont l’instauration d’un couvre-feu à partir du mardi 24 mars 2020 de 21h00 à 05h00 du matin.

« Nous devons être unis face à cette maladie en renforçant la sensibilisation autour de nous, auprès de nos enfants, de nos familles, de nos amis. C’est un appel à l’union sacrée que je veux lancer, pour sauver nos vies, pour sauver notre chère Côte d’Ivoire», a conclu le président ivoirien.

La Côte d’Ivoire qui  enregistre à ce jour, 25 cas confirmés de coronavirus a pris depuis début mars plusieurs mesures pour lutter contre cette pandémie. Le 16 mars dernier, le gouvernement ivoirien a pris 13 autres mesures complémentaires pour lutter contre la propagation de cette maladie dans le pays. Le bilan mondial de la maladie à coronavirus à ce jour fait état de près de 15 000 morts et plus de 330 000 cas d’infection.

Face aux impacts du Covid-19, l’Etat ivoirien envisage de soutenir les entreprises et soulager les populations

Au regard des conséquences négatives de la maladie à Coronavirus (Covid-19) sur l’environnement économique et financier, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a annoncé lundi, après une évaluation, un soutien à l’outil économique du pays et des actes pour soulager les populations, dans une déclaration.« J’ai instruit le Premier ministre de me faire une évaluation de l’impact économique et financier, en concertation avec le secteur privé, en vue de soutenir notre outil économique et soulager les populations », a déclaré M. Alassane Ouattara dans un message diffusé à la télévision nationale.  

Il a annoncé le renforcement du dispositif opérationnel de prévention et de prise en charge de la maladie à travers un plan de riposte national, d’un montant de 95,880 milliards de FCFA, qui vise à briser la chaîne de transmission de la maladie.

Ce fonds devrait en outre permettre de garantir une meilleure prise en charge des malades, d’isoler et suivre les personnes qui ont été en contact avec ces malades, et aussi de poursuivre les efforts pour maintenir les populations à l’abri de la contamination.

La pandémie du Covid-19 affecte l’économie internationale. L’on observe déjà un ralentissement du commerce avec des conséquences sur la production locale ou la fourniture de services, couplé avec les décisions prises par les entreprises et l’État pour réduire la chaîne de transmission du virus. 

La maladie du Covid-19 a entraîné par ailleurs la fermeture de certaines entreprises. Pour rompre la chaîne  de transmission du virus COVID-19, le Patronat ivoirien invite les acteurs du secteur privé à appliquer les mesures sanitaires édictées par l’État de Côte d’Ivoire. 

Le Patronat ivoirien a déjà invité les entreprises à lui remonter leurs préoccupations à travers une adresse e-mail: covid19@cgeci.ci qu’il a créé, exhortant toutefois les chefs d’entreprises à être de vrais leaders dans les actions visant à combattre la propagation du virus COVID-19. 

Mauritanie: le Covid-19 freine les activités des dibiteries

En Mauritanie, pays par excellence où la grillade de viande vendue dans les lieux communément appelés dibiteries est très prisée, les mesures prises dans le cadre de la lutte contre le coronavirus freinent les activités de ce secteur.
Dès l’apparition du second cas de coronavirus (covid-19) en Mauritanie, le 18 mars dernier, les autorités ont renforcé les mesures préventives pour y inclure de nouvelles dispositions touchant directement l’activité quotidienne des populations.

Parmi ces dispositions, figure la fermeture pure et simple de tous les restaurants et cafétérias sur l’ensemble du territoire. Une mesure visant à éviter toute présence concomitante en grand nombre de personnes dans un local fermé.

Mais cette décision n’est pas du tout du goût de Sidi Ould Ramdhane, dibitier de son état au quartier Ksar, l’un des plus anciens de la capitale Nouakchott.

« Figurez-vous que c’est mon unique gagne-pain par lequel je nourris, au quotidien, une nombreuse famille sans autres soutiens », s’est il lamenté, après avoir vu son lieu de travail fermé de force par des policiers en tenue.

Par « lieu de travail », comprenez une chambre unique dans laquelle il reçoit les clients le temps de déguster un morceau de méchoui (viande grillée aux braises de bois).

Devant cette chambre à murs ornés de photos de béliers majestueux, se trouve un petit four artisanal et des  parties d’un mouton dépecé accrochées à l’air libre pour éviter leur pourriture et attirer les passants.

« Ce n’est pas un restaurant, il ne doit pas être inclus dans les restrictions décidées », se défend l’homme qui dit réfléchir déjà à un autre métier pour subvenir aux besoins familiaux.

Selon lui, les dibitiers qui tirent leur unique revenu de ce métier pour lequel ils consacrent la totalité de la journée, sont les plus affectés par ces décisions.

La viande grillée aux braises de bois est un menu très prisé par les Mauritaniens qui gardent ainsi l’un des souvenirs de la campagne où le méchoui est inéluctablement servi sous la tente ou au pied d’un arbre.

C’est pourquoi, les dibiteries sont fréquentes dans les grandes villes comme Nouakchott où elles ravissent, le plus souvent, la vedette aux poulets rôtis dans les plus grands restaurants de la ville.

D’autant plus que les prix des morceaux de viande sont relativement bas la quantité de chair qu’ils contiennent.

Sidi Ould Ramdhane n’en revient pas : « Ceux qui mangent la viande achetée ensemble dans ma chambre sont rares (à peine deux ou trois) et beaucoup de clients s’en vont pour la consommer ailleurs ».

La Mauritanie a enregistré son premier cas de covid-19 le 13 mars 2020 avant de découvrir le second 5 jours plus tard. Les deux malades sont deux ressortissants étrangers arrivés au pays quelques jours avant leur dépistage positif.

Sénégal: chute de 17% du secteur secondaire

Le secteur secondaire au Sénégal a enregistré une chute de 17% en variation mensuelle au mois de janvier 2020, comparé au mois de décembre 2019 où une embellie de 8,3% avait été enregistrée, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Cette structure lie la contreperformance à la fabrication de produits agroalimentaires (-24,1%), les activités extractives (-25,1%), la fabrication de matériels de transport (-70,4%) et  la branche  Filature, tissage et ennoblissement textile  (-18,9%).
 
Toutefois, la construction (+8,6%) et la branche de production et distribution d’eau, assainissement et traitement des déchets (+5%) se sont bien comportées sur la période.
 
Sur une base annuelle, le secteur secondaire a enregistré un repli de 5%, au mois de janvier 2020, en liaison avec les contreperformances notées dans les activités extractives (-30,4%), la branche Travail du cuir, fabrication d’articles de voyage et de chaussures (-77,1%) et la métallurgie-fonderie et fabrication d’ouvrages en métaux (-32,6%).

En revanche, la construction (+6,5%), la production agroalimentaire (+2,1%) et le  travail du caoutchouc et du plastique  (+29%) se sont consolidés.

Le Cameroun mal côté sur le marché régional des titres

L’État du Cameroun a enregistré un taux de soumissions de l’ordre de 85,18%, lors de l’émission de bons du Trésor assimilables (BTA) de 10 milliards FCfa effectuée le 18 mars derniers sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), selon un communiqué publié lundi par le ministère des Finances.Ainsi, pour la somme recherchée, il n’a reçu que 8,5 milliards FCfa de propositions pour un montant finalement servi de 7,5 milliards FCfa auprès de 9 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) du pays émetteur, mais aussi du Congo, du Gabon, de Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad.

Cette contre-performance, note-t-on, intervient après une déconvenue similaire subie le 12 février dernier, où pour une opération de 20 milliards Fcfa le Trésor n’a pu recevoir que 94,50% de taux de soumission sur le marché sous-régional.

Le Cameroun ambitionne, pour toute l’année 2020, de lever 422 milliards FCfa sur le marché sous-régional et local des titres, contre 260 milliards FCfa en 2019, les fonds ainsi recueillis étant destinés au financement de projets de développement.

Cameroun : les milieux d’affaires déjà impactés par le Covid-19 (associations)

L’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam) a constaté que le choc externe lié au coronavirus, qui touchait déjà l’offre en perturbant l’approvisionnement des entreprises, s’étend désormais à la demande.Dans une note de conjoncture reçue lundi par APA, elle fait état de ces créateurs de richesse locaux qui annulent ou repoussent leurs commandes. Ce marasme, prévient l’organe corporatiste, va nécessairement impacter l’économie réelle et pourrait s’étendre au fur et à mesure que le pays se calfeutre.

 «La propagation prévisible du coronavirus pose un risque évolutif pour l’activité économique», alerte l’Apeccam. Afin de faire face à ce tableau peu reluisant, auquel il faut ajouter la fermeture des commerces, établissements scolaires et universitaires, elle appelle ses membres à examiner, avec une attention particulière, les situations individuelles de leurs clients impactés dans les secteurs d’activités les plus directement exposés en proposant des solutions les plus adaptées de financement à court terme.

 Les banques camerounaises devraient également envisager, avec leurs clients, les moyens compréhensibles de gestion classique de la renégociation des dettes afin d’accompagner et de soutenir les agents économiques qui auraient besoin de renégocier leurs contrats et leurs échéanciers de remboursement.

 Elles sont aussi encouragées à reporter, pour une période déterminée et d’accord parties, les remboursements de crédits pour les entreprises pour une période ne pouvant excéder un an dans un premier temps, à supprimer les pénalités et les coûts additionnels de reports d’échéances et de crédits des entreprises et enfin soutenir les clients, et à sensibiliser ceux-ci à l’usage du numérique afin de réduire la fréquence dans les guichets des banques.

 En contrepartie de ces efforts, les banques et leurs clients devraient être pleinement soutenus dans leurs démarches pour contrer cette pandémie. Prioritairement, l’Apeccam invite les pouvoirs publics et l’autorité monétaire à s’astreindre d’accélérer les règlements des factures et les créances de leurs fournisseurs locaux afin de ne pas paralyser leurs activités. Dans le même ordre d’idées, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) devrait renoncer temporairement à la décision de réduction des liquidités dans le système bancaire, afin de permettre aux établissements de crédit de la sous-région d’anticiper sur les difficultés des économies.

 De son côté, le Groupement interpatronal (Gicam) a exprimé ses vives préoccupations et inquiétudes face aux répercussions, déjà perceptibles auprès de nombreuses entreprises, mais surtout sur le désastre économique, social et humain que pourrait entraîner la pandémie du Covid-19.

 Son conseil d’administration a, lundi, appelé non seulement à mobiliser en urgence l’ensemble des instruments de politique monétaire, budgétaire et commerciale, mais également à mettre en place des politiques inédites de soutien aux entreprises et aux ménages, afin de gagner la «guerre» contre le coronavirus.

 Le patronat annonce ainsi qu’il portera instamment, auprès du gouvernement, l’ensemble des préoccupations soulevées par les entreprises et proposera des mesures exceptionnelles en soutien au secteur privé et à l’économie nationale.

Covid-19 : le Patronat ivoirien étudie des mesures de soutien aux entreprises

La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien), annonce être en concertation avec l’État en vue d’arrêter des mesures de soutien aux entreprises de tous les secteurs pour les aider à maintenir leurs activités face aux conséquences négatives du Coronavirus (Covid19).« La CGECI, après consultation de ses membres, et en concertation avec l’État réfléchit à des mesures de soutien aux entreprises de tous secteurs afin de les aider à maintenir autant que possible les emplois », indique le Patronat ivoirien dans une note relative à la pandémie du Covid-19.    

L’organisation souligne que le déplacement des salariés du domicile à leurs lieux de travail, le regroupement des équipes en nombre dans les bureaux, sont des sources de transmission, invitant les chefs d’entreprise à prendre des décisions appropriées pour «réduire » les salariés au strict nécessaire. 

La pandémie du Covid-19 va sans doute affecter l’économie internationale. L’on observe le ralentissement du commerce avec des conséquences sur la production locale ou la fourniture de services, couplé avec les décisions responsables prises par les entreprises et l’État pour réduire la chaîne de transmission du virus COVID-19.

Elle entraîne par ailleurs un ralentissement de l’activité économique allant jusqu’à la fermeture de certaines entreprises. Toutefois, pour rompre la chaîne  de transmission du virus COVID-19, la CGECI invite les acteurs du secteur privé à appliquer les mesures édictées par l’État de Côte d’Ivoire. 

La CGECI invite les entreprises à lui remonter leurs préoccupations à travers cette adresse e-mail: covid19@cgeci.ci qu’elle vient de créer et exhorte les chefs d’entreprises à être de vrais leaders dans les actions visant à combattre la propagation du virus COVID-19, poursuit le texte. 

Le Patronat ivoirien,  à travers ce moyen d’écoute des entreprises, envisage de mettre en place un système d’évaluation continue de la crise et de ses impacts sur l’activité du secteur privé. Et ce, pour soutenir l’activité économique du pays face au Covid-19.

La Côte d’Ivoire a enregistré dimanche huit nouveaux cas, passant de 17 à 25 personnes infectées du Covid-19 dont deux déclarées guéries. 

Covid-19 : la BCEAO prend des mesures pour soutenir les banques et les PME/PMI

Pour contenir les graves conséquences de la pandémie du Coronavirus (Covid-19) sur l’activité économique et financière de l’espace Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a pris des mesures pour permettre aux banques d’accéder au refinancement et pour soutenir les Petites et moyennes entreprises, et les Petites et moyennes industries (PME/PMI).Vu l’impact négatif que cette crise pourrait avoir sur le système bancaire et le financement de l’activité économique dans l’Union, la BCEAO a décidé d’ « augmenter les ressources mises à la disposition des banques afin de leur permettre de maintenir et d’accroître le financement de l’économie ». 

Pour ce faire « une première hausse de 340 milliards a été apportée au montant que la Banque Centrale accorde chaque semaine aux banques, pour le porter à 4 750 milliards Fcfa », annonce la BCEAO.

Elle a entrepris d’élargir le champ des mécanismes à la disposition des banques pour accéder au refinancement de la Banque centrale. Dans ce cadre, l’institution a pris l’initiative de faire la cotation de 1 700 entreprises privées dont les effets n’étaient pas acceptés auparavant dans son portefeuille.

Cette action permettra aux banques d’accéder à des ressources complémentaires de 1 050 milliards FCFA et aux entreprises concernées de négocier et bénéficier de meilleures conditions pour leurs emprunts, indique la BCEAO dans un communiqué.

La Banque centrale a également décidé d’affecter 25 milliards FCFA au fonds de bonification de la Banque ouest africaine de développement (BOAD) pour permettre à celle-ci d’accorder une bonification de taux d’intérêt et d’augmenter le montant des prêts concessionnels qu’elle accordera aux États pour financer les dépenses urgentes d’investissement et d’équipement dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.

La BCEAO invite par ailleurs les banques à l’utilisation des ressources disponibles sur le guichet spécial de refinancement des crédits accordés aux PME/PMI. Un guichet, sans plafond, créé pour promouvoir le financement des PME/PMI dans l’Union. 

Pour accompagner les entreprises affectées par les conséquences de la pandémie et qui rencontrent des difficultés pour rembourser les crédits qui leur ont été accordés, la BCEAO assure qu’elle sollicitera les banques pour qu’elles accordent les reports d’échéances appropriés, en particulier aux PME/PMI.

En tant qu’autorité de régulation des banques, la BCEAO veut mener des négociations avec les entreprises d’émission de monnaie électronique en vue de réduire les coûts des transactions et encourager les populations à une plus grande utilisation des moyens de paiement digitaux pour mieux limiter les contacts et les déplacements.

Au regard de la menace de la pandémie sur l’activité économique, la Banque centrale a décidé d’approvisionner les banques en billets en quantité et en qualité suffisantes, afin de leur permettre d’assurer un fonctionnement satisfaisant des guichets automatiques de banques (GAB).

 Ces dispositions devraient permettre d’organiser, au besoin, le réaménagement du calendrier d’émission des titres publics sur le marché financier régional, soutient la BCEAO, réaffirmant sa détermination à prendre toutes autres mesures qui s’avéreraient nécessaires, dans le cadre de sa mission, pour contrer les effets néfastes de la pandémie du Covid-19 sur les économies de l’Union.

Depuis le début de l’année 2020, le monde fait face à une grave crise sanitaire marquée par la propagation rapide de la pandémie du Covid-19. Cette pandémie qui engendre de nombreuses pertes en vies humaines, a de graves conséquences sur l’activité économique et financière mondiale.

Covid-19 : pour des mesures économiques urgentes au Sénégal

L’économiste sénégalais, Doudou Dieng appelle en urgence à un moratoire fiscal en faveur des entreprises.L’État du Sénégal doit accorder un moratoire sur la fiscalité aux entreprises locales pour qu’elles survivent au coronavirus. C’est la conviction de Doudou Dieng, enseignant-chercheur en Économie à l’Université Alioune Diop de Bambey (centre du Sénégal).

« Pour maintenir la confiance au niveau des décideurs économiques et en premier lieu les entreprises, la décision d’un moratoire fiscal doit être prise et le plus vite possible », soutient cet économiste sénégalais dans un entretien avec APA.

Pourtant, jeudi dernier lors d’une conférence de presse portant sur les conséquences du coronavirus sur l’économie du Sénégal, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, Amadou Hott a déclaré qu’« il est vraiment prématuré de penser à un moratoire sur la fiscalité ».

Mais pour M. Dieng, cette mesure est vitale : « L’économie fonctionne toujours sur la confiance. Si l’État demande aux entreprises de recourir, autant que possible, au télétravail, il faudrait en retour, et conformément à son rôle régalien de régulateur de l’économie, qu’il prenne des mesures incitatives » pour assurer la continuité de leurs activités, explique le chercheur.

Ce spécialiste des questions économiques met aussi en garde contre une potentielle « flambée des prix » des produits de première nécessité que pourrait causer une ruée des Sénégalais sur les marchés pour constituer des stocks alimentaires.

Nombre de pays touchés par le coronavirus ont déjà peaufiné des stratégies pour soutenir leurs économies durement affectées par la pandémie. Au Sénégal, les autorités ne s’empressent pas.

A en croire l’ancien directeur du commerce intérieur du Sénégal, El Hadj Alioune Diouf, l’Etat veut par-là « montrer que la crise n’a pas encore atteint un niveau grave dans notre pays, que notre économie est résiliente et que nous sommes en mesure de tenir pour le moment ».

Toutefois, relativise-t-il, « nous sommes obligés de faire attention et de comprendre que nous ne pouvons pas être les seuls à ne pas souffrir du coronavirus ». Par conséquent, il a invité le gouvernement à rester ferme sur les mesures d’hygiène et le respect des gestes barrières.

Le ministre de l’Économie a récemment annoncé la mise en place d’un Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19. Celui-ci, a indiqué Amadou Hott, « proposera une batterie de mesures, notamment en termes d’accompagnement des secteurs affectés par la pandémie tels que le tourisme, le transport aérien, les chaînes d’approvisionnement du commerce formel et informel et de l’industrie, dans le sens de préserver des emplois et d’atténuer les répercussions sociales de la crise ».

M. Hott a également affirmé que l’État du Sénégal n’envisage pas de suspendre « pour le moment » sa dette. Une « sage » décision selon l’enseignant-chercheur Doudou Dieng.

Ce dernier souligne que si l’Etat se retrouve dans l’impossibilité d’honorer ses engagements sur les intérêts du service de la dette, en ce moment, il pourra envisager une renégociation avec ses partenaires afin d’obtenir un moratoire sur les échéances de paiement.

Af’Sud : la Banque de réserve baisse ses taux d’intérêts

La Banque de réserve sud-africaine a réduit ses taux d’intérêt de 6,25 à 5,25%, a confirmé vendredi la gouverneure de la banque, Lesetja KganyagoL’abaissement du taux de 100 points de base est une mesure visant à alléger le fardeau des consommateurs du pays, a déclaré la gouverneure.

 Selon Mme Kganyago, la banque avait prévu que le coronavirus ralentirait la croissance économique mondiale et nationale pendant au moins le premier semestre de cette année.

 L’Afrique du Sud, pays le plus touché par le coronavirus sur le continent, a confirmé 202 cas de la maladie depuis son apparition dans le pays au début du mois de mars.

 Jusqu’à cette semaine, la plupart des victimes étaient des porteurs étrangers ou des locaux rentrés de vacances d’Italie, l’épicentre européen du virus dont le nombre de décès a désormais dépassé celui de la Chine – à l’origine de la dernière pandémie de coronavirus.

 Le pays compte désormais des victimes locales qui transmettent le virus à d’autres membres de leur communauté, a déclaré le ministre de la santé Zweli Mkhize. 

Covid-19 : fermeture du plus grand marché de portables en Mauritanie

Le plus grand marché de téléphones mobiles et accessoires dit « Noughta Sakhina » (Point Chaud) qui se trouve au cœur de Nouakchott a été fermé par les autorités mauritaniennes, constaté APA sur place vendredi.Cette fermeture intervient dans le cadre des mesures préventives destinées à stopper la propagation du coronavirus (COVID-19) dont deux cas ont déjà été découverts dans le pays.

Ce marché grouille généralement de monde, à toute heure de la journée, acheteurs et vendeurs s’entassent au coude à coude dans un espace exigu, donc hautement propice à la transmission du virus.

Une telle mesure est tombée au lendemain de l’instauration d’un couvre-feu nocturne et de la fermeture de tous les restaurants et cafétérias sur l’ensemble du territoire mauritanien.

Elle a déjà été précédée par d’autres mesures comprenant notamment la fermeture de l’ensemble des établissements scolaires et universitaires et la suspension de toutes les liaisons aériennes commerciales entre la Mauritanie et tout autre pays.

Cette décision a été prise pour réduire au strict minimum, le nombre de points de passages terrestres frontaliers avec les pays voisins.

Coronavirus: l’activité d’Air Côte d’Ivoire « en baisse de plus de 50% » (compagnie)

L’activité d’Air Côte d’Ivoire, ralentie suite aux mesures sanitaires imposées dans les pays de desserte, est « en baisse de plus de 50% actuellement», a appris jeudi APA auprès de la compagnie aérienne nationale.« L’activité (d’Air Côte d’Ivoire) est en baisse de plus de 50% actuellement », selon le chef du Département marketing de la compagnie aérienne, Fofana Yacouba, qui renseigne que «les estimations de pertes de revenus sont en cours » .

Suite aux limitations imposées par des pays de desserte pour prévenir la propagation du Coronavirus, Air Côte d’Ivoire annonce s’aligner sur les mesures restrictives en ajustant ses programmes. Les décisions de ces pays rentrent en vigueur les 18 et 19 mars 2020.

De ce fait, la compagnie aérienne annonce sur les lignes Abidjan-Douala et Abidjan-Yaoundé « aucun vol en raison de la fermeture de l’aéroport pour une durée non définie » puis la ligne Abidjan-Bamako «aucun vol en raison de la fermeture de l’aéroport» à partir du 19 mars 2020.

Concernant la ligne Abidjan-Niamey, la fermeture de l’aéroport s’étend sur une période connue, du 19 mars au 3 avril 2020, alors que pour la desserte Abidjan-Libreville il est prévu « 1 vol sur 7 suite à la limitation des fréquences par le gouvernement gabonais ».

« Au niveau des avions, la procédure de nettoyage a été renforcée avec des produits appropriés », a fait savoir M.  Fofana, soulignant qu’au plan social, plusieurs mesures sanitaires sont prises avec la distribution de gels hydro alcooliques aux employés, la sensibilisation sur les mesures  barrières et le renforcement des procédures de nettoyage des bureaux.

En Côte d’Ivoire, le Conseil national de la sécurité (CNS), a sous la présidence du chef de l’Etat, édicté jeudi 13 mesures restrictives pour prévenir la propagation de la maladie à Coronavirus dans le pays, où neuf cas confirmé sont enregistrés.

Coronavirus : le Sénégal décline son plan de lutte économique

Le gouvernement sénégalais a mis au point un plan de contingence pour que l’économie du pays résiste aux effets néfastes du coronavirus. « Dès le début de l’enregistrement des cas, un budget d’1,4 milliard F CFA, sur les ressources de l’Etat, a été mis en place pour préparer la riposte et gérer les premiers cas. Par la suite, avec l’évolution de l’épidémie, un plan de contingence a été élaboré. Il est chiffré, pour le moment, à 64 milliards F CFA », a informé Amadou Hott, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale.

Il s’exprimait, jeudi soir à Dakar, lors d’une conférence de presse portant sur les conséquences du Covid-19 sur l’économie sénégalaise. M. Hott, ancien vice-président de la Banque africaine de développement (Bad) en charge du Complexe énergie, croissance verte et changement climatique, a indiqué que « ce plan est financé essentiellement par le budget de l’Etat et par la contribution des partenaires au développement qui se sont déjà manifestés ».

D’après le dernier bilan du ministère de la Santé et de l’Action sociale daté du 19 mars 2020, le Sénégal a répertorié sur son territoire 38 cas positifs de coronavirus dont 5 guéris. A ce jour, 33 personnes sont encore sous traitement.

Le président de la République Macky Sall a pris, lors du Conseil des ministres tenu hier mercredi, de fortes mesures pour soutenir l’économie de son pays. Il s’agit premièrement de la mise en place d’un Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19.

« Ce fonds proposera une batterie de mesures, notamment en termes d’accompagnement des secteurs affectés par la pandémie tels que le tourisme, le transport aérien, les chaînes d’approvisionnement du commerce formel et informel et de l’industrie, dans le sens de préserver des emplois et d’atténuer les répercussions sociales de la crise », a explicité Amadou Hott.

La seconde structure, mise sur pied par le gouvernement du Sénégal, est le Comité de croissance et de veille économique Covid-19. L’une de ses missions consistera à « anticiper sur les répercussions économiques directes et indirectes de la crise ».

Poursuivant, l’ex-directeur de Millennium Finance Corporation pour l’Afrique, a détaillé que « ce comité sera composé de représentants des ministères, du secteur privé et de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao). Il se réunira autant de fois que de besoin et soumettra des propositions au Conseil des ministres ».

Le plan de guerre économique du Sénégal a pour but « d’atténuer les effets négatifs de la pandémie sur la croissance et les emplois », selon Amadou Hott. Dans son entreprise de riposte contre le coronavirus, « le gouvernement du Sénégal compte mobiliser des ressources à travers son budget, les partenaires au développement, les dons de sociétés, de fondations et de bonnes volontés ».

Face à la virulence du Covid-19, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale a plaidé pour le maintien voire l’élargissement de « l’élan de solidarité nationale déjà amorcé ».

L’ancien Directeur Général de UBA Capital (United Bank of Africa), pour rassurer les populations qui sont dans l’incertitude, a déclaré : « Ensemble, notre pays sera très fort pour venir à bout de la maladie et de ses effets négatifs sur notre économie. Avant la crise, nos fondamentaux économiques étaient très solides pour nous permettre de nous relever ».

Kenya: la Standard Chartered Bank fait un bénéfice de 11,4 millions USD

La Standard Chartered Bank-Kenya a annoncé, ce jeudi, un bénéfice avant impôts de 12,2 milliards de shillings (11,4 millions de dollars) pour l’exercice clos le 31 décembre 2019.Les produits d’intérêts nets sont restés globalement stables, tandis que les produits autres que les intérêts sont également stables, avec une contribution accrue des devises, cependant tempérée par un ralentissement du financement des entreprises, annonce la banque dans un communiqué de presse.

En attendant, les dépenses d’exploitation des banques ont augmenté de 8%, tirées par les investissements dans la technologie. En revanche, la dépréciation du crédit sur les prêts est passée de 1,4 milliard de shillings (9,5 millions de dollars) à 573 millions de shillings (5,4 millions de dollars) et est à son plus bas niveau depuis cinq ans.

«Nous avons franchi des étapes importantes sur nos priorités stratégiques en 2019. Notre investissement pour transformer la banque sur le plan  de son développement et la mise à l’échelle numérique de nouveaux modèles commerciaux et développer des compétences de valeur stratégique pour nos clients, continue de progresser», a déclaré Kariuki Ngari, son Directeur général.

«Les principales mesures d’adoption numérique des clients continuent de s’améliorer. Nous avons plus de 70 services et produits numériques sur notre application mobile, plus de 85% des transactions effectuées via des canaux non-succursales dans la banque de détail, et près de 90% de nos entreprises clientes utilisent notre Plateforme Straight2Bank », a-t-il précisé.

Les mesures de la BAD contre la propagation du Covid-19

La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé des mesures fortes en termes de sécurité sanitaire pour prévenir la propagation du Coronavirus (Covid-19) dans les pays où elle est présente, comme la Côte d’Ivoire où se trouve son siège.A l’occasion d’une vidéoconférence avec l’ensemble du personnel, hier mercredi, depuis le siège de l’institution à Abidjan, Akinwumi Adesina le président de la BAD a annoncé certaines mesures : télétravail, vidéoconférences à la place de réunions physiques, suspension des visites dans les bâtiments de la banque et annulation de tous les déplacements, réunions et conférences jusqu’à nouvel ordre.

« Ma principale responsabilité vous concerne. Elle consiste à m’assurer que vos familles et vous-mêmes êtes en sécurité et que vous pouvez travailler là où vous vous trouvez dans les meilleures conditions de santé et de sécurité possibles », a précisé Akinwumi Adesina.

Selon lui, toutes les mesures nécessaires étaient en train d’être prises pour assurer la continuité des opérations de la Banque, notamment celles afférentes à la documentation électronique et aux approbations de dossiers. Tous les membres du personnel de la BAD avaient travaillé chez eux mercredi pour tester la mise en œuvre des systèmes informatiques.

La Bad a déjà pris plusieurs mesures pour lutter contre la propagation du Coronavirus Covid-19, dont une mise en quarantaine volontaire des employés revenant de pays à haut risque. D’autres institutions multilatérales en Asie, en Europe et en Amérique latine ont pris des mesures similaires.

Au niveau de la Bad, on avance que depuis le début de l’épidémie de COVID-19 en décembre 2019 en Chine, la Banque a suivi de près la situation sanitaire à travers son centre médical, son équipe de gestion des urgences ainsi que ses comités exécutif et opérationnel pour les situations de crise. Les membres du personnel ont régulièrement reçu des conseils médicaux et des mesures de prévention ont été mises en place pour protéger le personnel et les familles contre la contamination par le virus.Un plan d’intervention à trois niveaux contre le Covid-19 a également été élaboré pour éviter, gérer et atténuer les effets de la pandémie sur les membres du personnel de la Banque et leurs familles, tout en assurant la continuité des activités en cas d’aggravation de la situation sur le continent.

« S’il vous plaît, ne paniquez pas, des mesures sont en train d’être prises », a demandé le président Adesina aux collaborateurs de la banque, ajoutant que « la situation nous appelle à changer la façon dont nous travaillons et le lieu à partir duquel nous travaillons ».

Le Conseil d’administration de la Bad étudie, en ce moment, la conception et l’agencement des Assemblées annuelles statutaires de l’institution, prévues du 26 au 29 mai 2020 à Abidjan.

Nigeria: baisse des prix de l’essence

La Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) a été chargée de réduire les prix de l’essence à la pompe, qui passent de 145 nairas à 125 nairas par litre, pour refléter les réalités actuelles du marché.Le ministre d’Etat aux Ressources pétrolières, Timipre Sylva, a confirmé cette évolution aux correspondants de la State House, commentant les résultats de la réunion du Conseil exécutif fédéral (FEC) tenue hier mercredi.

La réunion du Conseil a été présidée par le président Buhari dans la salle du Conseil de la Villa présidentielle à Abuja.

M. Sylva a révélé que la réduction des prix affecterait également d’autres produits pétroliers, notamment le kérosène et le diesel. Il a indiqué que la réduction est conforme à la volonté de l’administration de Buhari d’atténuer les difficultés rencontrées par les Nigérians. La réduction entre immédiatement en vigueur.

En attendant, un expert financier, le professeur Uche Uwaleke, a déclaré que la réduction du prix du carburant compléte le plan de relance annoncé par la Banque centrale du Nigeria (CBN) pour réduire les effets du Covid-19.

Uwaleke, membre du personnel de l’Université d’Etat, Keffi de Nasarawa, a déclaré que la réduction du prix à la pompe de l’essence de 145 nairas à 125 nairas par litre relancera les activités économiques.

« La réduction complète les plans de relance que vient d’annoncer la CBN. L’impact immédiat est une réduction des coûts de transport et peut-être de l’inflation alimentaire », a déclaré Uwaleke.

Le professeur, qui a félicité le gouvernement pour cette réduction, a déclaré que si elle est correctement mise en œuvre, la mesure baisserait le taux d’inflation, qui s’élevait à 12,20% en février. Il a ajouté qu’une baisse du taux d’inflation se traduirait par une amélioration du pouvoir d’achat et une baisse du coût de la vie.

Selon lui, la circulation des biens et des personnes entraînera une augmentation des activités économiques, se traduisant ainsi par une augmentation du produit intérieur brut.

Sénégal: baisse de 0,3% des prix à la consommation

Les prix à la consommation au Sénégal ont connu une baisse de 0,3% au mois de février 2020 comparé au mois précédent, annonce l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).Cette évolution provient du repli des prix des  produits alimentaires et boissons non alcoolisées  (-0,8%), des services de  restaurants et hôtels  (-0,3%) ainsi que des  articles d’habillement et chaussures  (-0,2%).

Cependant, l’ANSD souligne qu’en variation annuelle, les prix à la consommation ont progressé de 1,9%.

L’inflation sous-jacente a progressé de 0,2% en rythme mensuel et de 1,5% en variation annuelle. Les prix des produits locaux se sont repliés de 0,9%, tandis que ceux des produits importés se sont accrus de 1,0% au mois de février 2020 comparativement au mois de janvier 2020.

En variation annuelle, ils ont augmenté respectivement de 1,2% et 2,4%.

Cameroun : la Banque des PME croule sous les déficits (rapport)

La Banque camerounaise des petites et moyennes entreprises (BC-PME) a enregistré des déficits de l’ordre de -1,3 milliard FCFA en 2016, -1,15 milliard FCFA en 2017 et -1,1 milliard FCFA en 2018, d’après un rapport de la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR) parvenu mercredi à APALa situation financière de l’établissement se caractérise par un déséquilibre sur toute la période étudiée, avec des pertes importantes et un produit net bancaire insuffisant pour couvrir les charges globales d’exploitation, notamment les charges de personnel, indique le document. Son activité spécialisée vers ses cibles reste également mitigée à peine 10% des crédits octroyés étant des crédits à moyen terme alors qu’en moyenne le reste est constitué de crédits à court terme.

 En mai 2019 l’État, seul actionnaire, avait injecté 10 milliards FCFA pour doubler le capital de la BC-PME sur la base d’un nouveau modèle économique, s’appuyant sur le financement indirect et le cofinancement auprès d’autres établissements commerciaux, avec un abandon progressif du financement direct des PME au guichet. Ouverte en juillet 2015, l’établissement, qui ambitionne d’appuyer les investissements privés dans le domaine des PME, mais aussi de l’artisanat, devait par ailleurs s’appuyer sur l’expertise d’organismes privés pour la gestion des risques.

 Quelques mois plus tôt, le Fonds monétaire international (FMI) demandait au gouvernement la réorientation du plan d’affaires d’une structure en mal de ressources financières. Dans son rapport portant sur le plan directeur d’industrialisation du Cameroun, commandé par le gouvernement et publié en décembre 2018, le cabinet Basics International proposait pour sa part sa transformation en banque de financement et d’investissement ainsi que sa cotation en bourse, afin de transférer la majorité de son capital au privé et d’accroître ses fonds propres par une émission d’obligations.

Coronavirus: fermeture en Côte d’Ivoire des parcs publics et sites balnéaires pour un mois

Le ministère ivoirien du Tourisme et des loisirs, a ordonné mercredi la fermeture systématique de tous les parcs publics, sites balnéaires et centres de loisirs pour enfants et adultes pour une période de 30 jours, en raison de la pandémie du Coronavirus, dans un communiqué.Pour éviter la propagation du Coronavirus, dans les lieux de loisirs, le ministère du Tourisme et des loisirs « donne instruction pour la fermeture systématique de tous les parcs publics, sites balnéaires et centres de loisirs pour enfants et adultes pour une période de 30 jours », indique le communiqué.  

Cette décision intervient suite aux mesures de restrictions du Conseil national de sécurité sur la pandémie à Coronavirus. Au travers de cette note, le ministère du Tourisme et des loisirs invite l’ensemble des acteurs du secteur à se conformer strictement aux mesures de sécurité sanitaire notamment édictées par le gouvernement.

Le ministère du Tourisme et des loisirs appelle au « respect d’une distance d’au moins un mètre entre les personnes dans les grandes surfaces, les maquis, les restaurants, les entreprises, la zone aéroportuaire et les lieux publics », note le texte. 

Il invite également au « respect des mesures d’hygiène corporelle, comportementale, hydrique et alimentaire, à l’interdiction des salutations manuelles, les accolades et embrassades » ainsi qu’à la consommation de la viande de brousse.

Eu égard à cette pandémie, le gouvernement a aussi ordonné la fermeture des boîtes de nuit (pub, caves) des cinémas et des lieux de spectacle pour une période de 15 jours, et suspendu tous les événements sportifs et culturels nationaux et internationaux pour une période de 15 jours.  

La mise en place d’un système automatique de lavage des mains est désormais imposée dans les hôtels, restaurants, maquis, buvettes et autres lieux de restauration, de même que l’utilisation pour tous les usagers de solutions hydro alcooliques dans les hôtels, restaurants, maquis, agences de voyage. 

« Ces instructions sont applicables à compter de ce jour et seront renouvelées en cas de nécessité », mentionne le ministre du Tourisme et des Loisirs dans le communiqué, insistant sur un « strict respect des dispositions » tout en invitant tous les acteurs du secteur à un comportement responsable.

Buhari rencontre les décideurs économiques dans un contexte de Covid-19

Le président Muhammadu Buhari a rencontré le Conseil consultatif économique présidentiel (PEAC) où il a exprimé les défis économiques probables qui pourraient survenir à cause de la pandémie de Covid-19.

 

En dépit des problèmes probables, il a déclaré qu’il explorerait toutes les alternatives afin de protéger les Nigérians.

 M. Femi Adesina, conseiller spécial du président en communication, a déclaré dans un communiqué qu’avec le prix du pétrole qui oscille entre 29 et 30 dollars ces derniers temps, par opposition au seuil de 57 dollars pour le budget de l’année 2020, le président Buhari a déclaré : « nous verrons comment survivre à la chute des prix, puisque nous avons déjà envisagé le problème ».

 Il a expliqué que la protection de la population contre les aléas de la conjoncture économique internationale et la chute des prix du pétrole qui en découle est une priorité du gouvernement, « et nous ferons de notre mieux pour y parvenir ».

 Soulignant l’importance de l’éducation et des soins de santé, le président a affirmé que si les gens étaient suffisamment éduqués, « ils n’accepteraient aucune forme de mauvaise gestion de la part des dirigeants, ni ne se laisseraient manipuler par ceux qui promeuvent des sentiments ethniques et religieux ».

 Il a promis que les intrants dans l’agriculture, l’éducation et les soins de santé seraient maintenus autant que possible. Dans son briefing, le professeur Doyin Salami, qui dirige l’équipe des membres du PEAC, a présenté des scénarios qui donnent à réfléchir sur ce qui pourrait arriver à l’économie nigériane si la pandémie de Covid-19 dure trop longtemps.

 Il s’agit notamment d’un ralentissement de la croissance, car l’offre et la demande de l’économie mondiale seraient affectées de l’incertitude qui éroderait la confiance, de gouvernements agissant unilatéralement au lieu de coopérer, d’une nouvelle baisse des prix du pétrole et d’un verrouillage qui gagnerait du terrain dans le monde entier.

 Il y aurait également une surabondance de pétrole, un déséquilibre commercial, une baisse des réserves étrangères et une hausse du chômage.

 Constatant que de nombreux pays dans le monde risquent d’entrer en récession économique, le PEAC a préconisé de travailler dur pour que le Nigeria garde la tête hors de l’eau.

 Il a recommandé une éventuelle révision du budget 2020, avec des dépenses prioritaires pour les soins de santé, la redéfinition des priorités en matière de dépenses d’infrastructure et de se concentrer sur les projets en voie d’achèvement ayant des effets favorables aux populations démunies.

 M. Salami a également appelé à réduire les dépenses récurrentes, à mobiliser le secteur privé pour renforcer l’infrastructure du secteur de la santé et à augmenter les recettes publiques. Le PEAC a souligné que les projections peuvent sembler catastrophiques, mais que le pire peut être évité grâce à un travail acharné et à une mise en œuvre scrupuleuse des politiques.

Covid-19 : le président Kenyatta met en garde contre une hausse des prix des produits de base

Le président Uhuru Kenyatta a mis en garde les commerçants kenyans contre une hausse des prix des produits de base en raison de la pandémie de Covid-19 dans le pays où sept cas ont été signalés.Le dirigeant kenyan a déclaré que les commerçants devraient mener leurs affaires correctement et a ajouté que les forces de l’ordre ont commencé à prendre des mesures punitives contre les entreprises fautives.

 « Personne dans ce pays n’a jamais eu de problème avec les gens qui font des profits, mais il est en effet très immoral de profiter de cette situation malheureuse pour faire des superprofits », a déclaré Kenyatta lors d’une adresse à la nation faite depuis la présidence à Nairobi.

 Le gouvernement est ouvert et continuera à dialoguer avec toutes les parties prenantes afin de relever les défis auxquels sont confrontés les citoyens alors que le pays lutte contre l’épidémie, a-t-il déclaré.

 « Ce virus est une crise sanitaire et, en tant que pays, nous nous efforçons de le traiter comme une crise sanitaire. Il s’agit d’une crise qui aura inévitablement des répercussions financières et économiques négatives.  Nous, Kenyans, devons nous unir pour voir comment nous allons surmonter cette crise », a déclaré le président.

 Le Kenya a confirmé mercredi son septième cas COVID19.

 Cette maladie respiratoire a tué plus de 7.000 personnes dans le monde depuis qu’elle a été constatée pour la première fois à Wuhan, en Chine, en décembre dernier.

Le Covid-19: South African Airways annule 162 vols

La compagnie aérienne South African Airways a annoncé, mercredi, l’annulation de 162 vols prévus entre le 17 mars et le 31 mars en raison de la pandémie de coronavirus.« Sur un total de 162 vols annulés, 38 sont des vols internationaux et 124 sont des destinations régionales sur le continent africain », précise la compagnie dans un communiqué de presse.

« Malgré la baisse de la demande, SAA continue de revoir son programme de manière agressive afin d’adapter la capacité à la demande dans la mesure du possible. Dans la mesure du possible, nous envisagerons des options qui incluent l’annulation et la fusion des vols », poursuit le texte.

En dépit de ces revers, la compagnie aérienne a déclaré qu’elle continuerait à assurer des vols pour les passagers dont le voyage est essentiel et « ne peut être évité ».

La SAA offre également un changement de billet gratuit aux clients qui devront modifier leurs plans de voyage en raison de l’interdiction de voyager annoncée dimanche dernier par le président Cyril Ramaphosa.

Covid-19: l’Afrique pourrait perdre la moitié de son Pib (Cea)

La pandémie de coronavirus pourrait faire perdre à l’Afrique la moitié de son Pib, selon la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (Cea).« L’Afrique pourrait perdre la moitié de son PIB, la croissance passant de 3,2% à environ 2% pour un certain nombre de raisons, y compris la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales », a déclaré la Secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe.

S’exprimant lors d’une conférence de presse, ce week-end à Addis-Abeba (Ethiopie), elle a indiqué qu’après avoir fortement touché la Chine, qui est le principal partenaire commercial de l’Afrique, le Covid-19 affecte inévitablement le commerce impliquant l’Afrique.

La Secrétaire exécutive de la CEA a ajouté que l’interconnexion du continent avec les économies affectées de l’Union européenne, de la Chine et des USA cause des répercussions en chaîne. Ainsi, a-t-elle souligné, l’Afrique aurait besoin de près de 10,6 milliards de dollars d’augmentations imprévues des dépenses de santé pour empêcher le virus de se propager et que les pertes de revenus pourraient conduire à une dette insoutenable.

Le Covid-19, a déclaré Mme Songwe, pourrait réduire les exportations de pétrole brut du Nigeria en 2020 de 14 et 19 milliards de dollars.

La Cea estime que le Covid-19 pourrait entraîner une baisse des recettes d’exportation de l’Afrique, de l’ordre de 101 milliards de dollars en 2020.

Les envois de fonds et le tourisme sont également touchés car, le virus continue de se propager dans le monde entier, entraînant une baisse des flux d’investissements directs étrangers (IDE); la fuite des capitaux ; le resserrement des marchés financiers nationaux ; et un ralentissement des investissements, d’où des pertes d’emplois.

Les produits pharmaceutiques, importés en grande partie d’Europe et d’autres partenaires touchés par le Covid-19 de l’extérieur du continent, pourraient voir leurs prix augmenter et leur disponibilité réduite pour les Africains.

Etant donné que près des deux tiers des pays africains sont des importateurs nets de produits alimentaires de base, les pénuries devraient sérieusement affecter la disponibilité et la sécurité alimentaires.

De plus, les conséquences négatives devraient s’aggraver si le Covid-19 se transforme en une véritable épidémie en Afrique.

Par ailleurs, une baisse des prix des produits de base pourrait entraîner des pressions fiscales pour les puissances économiques africaines, à savoir l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Algérie, l’Egypte et l’Angola.

Signature d’une convention entre les communes ivoiriennes et une compagnie aérienne française

L’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (Uvicoci) a signé mercredi à Abidjan une convention avec une compagnie aérienne française, donnant droit aux maires, à leurs collaborateurs proches et aux employés des communes à des tarifs préférentiels sur la desserte Abidjan-Paris.Le protocole a été paraphé pour la partie de l’Uvicoci par son président Paulin Danho et pour le compte de la compagnie aérienne française Corsair par Ibra Birane Wane, directeur de l’agence générale de ventes, devant un parterre de personnalités dont plusieurs maires, lors d’une cérémonie qui s’est tenue le 11 mars dans un grand hôtel du Plateau, le quartier administratif et des affaires de la capitale économique ivoirienne, Abidjan.

Cette convention, d’une durée d’un an, devrait permettre des réductions sur les tarifs flexibles et les tarifs semi-flexibles y compris les tarifs promotionnels, aussi bien pour des déplacements professionnels que pour des déplacements privés.

Ces tarifs négociés et exclusifs permettent notamment aux maires et aux agents des communes d’embarquer au départ d’Abidjan à des tarifs attractifs, en classe Business, Premium et Economy.

Pour le président de l’Uvicoci, M. Danho, également ministre ivoirien des sports et loisirs, «cette convention a une portée à la fois symbolique et opérationnelle ».

« Les maires, les conseils municipaux et tous nos personnels sont souvent amenés à partir en mission et nous avons pour objectif qu’ils puissent optimiser leurs ressources au niveau des communes », a dit M. Paulin Danho, ajoutant que « cela facilitera la mobilité de l’ensemble des personnels communaux et celle de leur famille ».

Pour le président de l’Union des villes et des communes de Côte d’Ivoire, cette offre est « une belle opportunité pour remplir cet objectif », et devrait permettre à ces élus locaux de bénéficier de « packages intéressants » pour le prochain Sommet sur la ville durable prévu à Bordeaux.

«Nous fondons beaucoup d’espoir sur ce partenariat que nous voulons dynamique et respectivement fructueux » voire « ad vitam » a déclaré M. Danho face aux journalistes, rassuré sur le fait que « cette convention va bien marcher ».

Cet accord offre en outre à « l’employé de commune qui veut se déplacer en France pour motif personnel ou professionnel, la possibilité de bénéficier de réductions sur l’ensemble des tarifs proposés » a souligné Gilles Marigliano, directeur des ventes de la compagnie.

Face à la menace du Coronavirus, la compagnie aérienne française a pris des mesures pour protéger la santé de ses collaborateurs et des passagers. En outre, elle permet aux clients ayant fait des réservations avant le 1er mars 2020 de modifier leur date de réservation ou leur destination, une fois sans pénalité de changement jusqu’au 30 juin 2020 (date de départ).

 « Par ailleurs, pour tout billet acheté en mars 2020, nos clients ont la possibilité de reporter ou de changer de destination gratuitement une fois (sans frais de modification), pendant une durée de 12 mois, soit jusqu’au 28 février 2021 au plus tard» a-t-il poursuivi.

Depuis le changement d’actionnaire en mars 2019, la compagnie aérienne française est dans une forte dynamique de croissance. Elle prévoit d’augmenter sa flotte et de passer de 7 à 13 appareils en 2023, et 5 Airbus A330-900Neo viendront intégrer sa flotte. L’arrivée du premier Neo est attendue en août 2020.

Corsair développe également son réseau, notamment sur l’Amérique du nord. Après l’ouverture de Miami, en juin 2019, et l’élargissement de Montréal, la compagnie ouvrira Orly-New York à compter de juin 2020 avec un vol quotidien, en correspondance avec Abidjan.

A en croire M. Gilles Marigliano, Abidjan est « une route stratégique » pour l’entreprise qui opère sur la ligne Orly-Abidjan avec cinq à sept vols directs par semaine.

En signant cette convention avec l’Uvicoci, la compagnie aérienne envisage d’augmenter son portefeuille clients à travers les 201 communes en Côte d’Ivoire réparties sur le territoire pour « une population de 100 000 personnes ».

En décembre 2019, Corsair a signé à Abidjan un package médical en partenariat avec l’Hôpital américain de Paris, comprenant le billet d’avion et un bilan de santé. Elle permet ainsi aux personnes résidant en Côte d’Ivoire de faire leur check-up, en les acheminant depuis Abidjan vers la capitale française.

Exxon et Petronas veulent se retirer de l’oléoduc Tchad-Cameroun

Les opérateurs pétroliers américain ExxonMobil et malaisien Petronas travaillent, actuellement, sur la cession de leurs actifs dans l’exploitation de l’oléoduc Tchad-Cameroun dont ils détiennent respectivement 40% et 35% du capital, a appris APA samedi de sources proches du dossier.En activité depuis 2003, ledit projet va des champs pétroliers de Doba, au sud du Tchad, pour parcourir un pipeline long de 1080 kilomètres jusqu’au terminal maritime de Komé-Kribi, sur la côte camerounaise, où l’or noir est ensuite exporté vers les marchés internationaux.

Si ExxonMobil a conservé son permis d’exploration au Tchad jusqu’en 2050, après une grosse brouille avec les autorités de ce pays, Petronas, de son côté, semble désormais vouloir concentrer ses activités sur les Amériques.

La vente des participations des deux investisseurs, dans ce projet, pourrait valoir plus d’un milliard de dollars, indique la même source, précisant néanmoins que ces ambitions financières pourraient être compromises par la volatilité actuelle des prix du pétrole sur le marché mondial.

Mauritanie : 52 millions de dollars de la BM pour faire face à la pauvreté

La Banque mondiale a annoncé, dans un communiqué, que le conseil des administrateurs de son Groupe a approuvé deux dons d’un montant global de 52 millions de dollars pour aider la Mauritanie à faire face à la pauvreté.Approuvée conformément au plan défini par la Stratégie de la croissance accélérée et de la prospérité partagée (SCAPP), cette aide a pour but d’améliorer l’efficacité et l’efficience du système national de filets sociaux adaptatifs, précise le communiqué.

Elle élargira la couverture aux ménages pauvres et vulnérables par des transferts sociaux ciblés, notamment auprès des réfugiés et des communautés d’accueil, ajoute le document.

La Mauritanie accueille depuis plusieurs années une cinquantaine de milliers de réfugiés maliens ayant fui les hostilités dans leur pays.

Cité par le communiqué, Laurent Msellati, responsable des opérations de la BM pour la Mauritanie, a expliqué que les deux dons devront aider à étendre la couverture des programmes de protection sociale et à atteindre les populations vulnérables dans les régions les plus fragiles de Mauritanie.

Les régions ciblées se trouvent essentiellement dans l’est du pays.

Covid-19 : la prévention, choix naturel pour l’Afrique

L’Afrique, relativement touchée par le coronavirus, enclenche une course contre la montre pour briser les chaînes de transmission de ce virus mortifère.Le triste sort de l’Italie, entièrement mise en quarantaine, en dit long sur la puissance déstabilisatrice du Covid-19. Cette maladie, dont le berceau est la ville de Wuhan (centre de la Chine), a mis à genoux ce pays européen en un temps express.

« Le pire scénario est que nous ayons des centaines de cas », admet Aloyse Diouf, le Directeur de cabinet du ministre sénégalais de la Santé et de l’Action sociale. Pour ne pas arriver à ce stade critique, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise « une surveillance robuste pour trouver, isoler, tester et traiter chaque cas, afin de briser les chaînes de transmission ».

Ce conseil, s’il s’adresse au monde entier, trouve toute sa pertinence en Afrique où tous les pays ne disposent pas des équipements indispensables pour effectuer des tests fiables du coronavirus.

De plus, une frange de la population africaine n’a pas encore pris conscience de la gravité de la situation. Sur son compte Twitter, le président sénégalais Macky Sall, dont le pays compte 4 cas, appelle ses compatriotes « au respect strict des consignes des services de santé et de sécurité pour éviter la propagation de la maladie ».

Le médecin Aloyse Diouf, pour faciliter la détection précoce des cas, recommande de se rendre à la structure de santé la plus proche « quand vous avez des maux de tête, de la fièvre ou des courbatures ».

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La panique ambiante, notamment dans les pays développés, autorise à dire que l’Afrique a tout intérêt à contenir le Covid-19. Au-delà du virus, la peur s’est propagée comme une traînée de poudre sur la planète. Elle n’épargne même pas l’Australie voire les Etats-Unis.

Cela se matérialise par des mesures draconiennes comme la fermeture des frontières, l’interdiction de voyager dans les zones contaminées pour les ressortissants, l’entrée interdite pour les passagers en provenance ou ayant transité par une ou plusieurs zones contaminées.

Des pays africains, de peur de porter un coup à leur économie, tergiversent quant à la stratégie à adopter. « Actuellement, le Sénégal enregistre des cas importés. Mais ils peuvent se transformer en cas communautaires. Il faudrait limiter l’arrivée des populations en provenance des zones à risque », tranche Dr Amadou Yéri Camara, le Secrétaire Général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames).

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En tout cas, la Mauritanie, la Sierra Leone, la Somalie, Madagascar, l’Ile Maurice, les Comores et les Seychelles n’ont pas tardé à appliquer des restrictions de circulation. Au total, douze pays africains sont, en ce moment, concernés par la pandémie : Egypte (67 cas), Algérie (24 cas), Afrique du Sud (17 cas), Tunisie (7 cas), Maroc (6 cas), Sénégal (8 cas), Cameroun (2 cas), Burkina Faso (2 cas), Nigeria (2 cas), Togo (1 cas), République Démocratique du Congo (1 cas) et Côte d’Ivoire (1 cas).

Coronavirus: un couteau à double tranchant pour les économies africaines

Le coronavirus met à rude épreuve l’économie mondiale mais l’Afrique, jusque-là dépendante dans certains secteurs, a une bonne carte pour ne plus être trop extravertie.Dans son rapport intermédiaire de mars 2020, portant sur les perspectives économiques, l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) souligne que le coronavirus « est lourd de conséquences pour les perspectives économiques ».

L’organisation internationale note que les restrictions à la circulation des personnes, des biens et des services, et les mesures d’endiguement de la pandémie telles que les fermetures d’usines ont réduit sensiblement l’activité manufacturière et la demande intérieure en Chine, deuxième économie mondiale derrière les Etats-Unis.

Les répercussions sur le reste du monde s’accentuent, qu’elles soient liées aux voyages d’affaires et de tourisme, aux chaînes d’approvisionnement, aux produits de base ou au recul de la confiance, ajoute le rapport de l’OCDE.

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Pour l’économiste sénégalais Souleymane Astou Diagne, « cela nous montre le degré de dépendance de l’économie africaine par rapport à celle mondiale ». Malgré ce tableau sombre, ce Docteur en Sciences économiques de l’Université Paris XIII affirme que le Covid-19 pourrait constituer « une réelle opportunité » pour les économies africaines trop extraverties.

Concrètement, M. Diagne estime que la pandémie « devrait pousser nos opérateurs économiques, obligés de rester dans leurs pays respectifs, à trouver des produits de substitution au niveau sous-régional, régional voire africain. L’idée étant de réduire un peu la frontière de dépendance de nos économies par rapport à celles occidentales et booster l’industrialisation ».

Ce spécialiste des questions économiques est persuadé que ce changement fondamental devrait permettre aux pays africains de réduire significativement le chômage « en créant des emplois sur le continent et non en Chine ».

Tout compte fait, relativise l’enseignant-chercheur à l’Université Alioune Diop de Bambey (au centre du Sénégal), la souffrance des partenaires de l’Afrique « aura un impact plus négatif que positif » sur ce continent.

Pour parer à une telle éventualité, le Groupe de la Banque Mondiale, a annoncé la fourniture d’une aide rapide d’un montant allant jusqu’à 12 milliards de dollars dans le cadre des efforts nationaux de lutte contre le coronavirus dans les pays en développement.

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Ces derniers, essentiellement africains, risquent d’être durement affectés. Plusieurs d’entre eux supporteront difficilement un ralentissement prolongé de la demande en matières premières de la Chine, premier partenaire économique et commercial de l’Afrique.

Sur ce continent, où le tourisme est la deuxième source de devises pour bon nombre de pays comme l’Ile Maurice, le Sénégal, la Tanzanie ou le Cabo-Verde, mais aussi les Etats du Maghreb, le coronavirus risque de faire des dégâts.