Nigeria: le coronavirus plombe les hydrocarbures

Les exportations de pétrole brut et de gaz naturel liquéfié du Nigeria ressentent les contre coups du Covid-19 puisque les clients ne se bousculent pas.« Aujourd’hui, nous avons 50 cargaisons de pétrole brut et plus de 12 cargaisons de gaz naturel liquéfié bloquées sur le marché mondial sans aucun espoir d’être achetées à cause de l’effondrement brutal de la demande consécutif au coronavirus », a déclaré Mallam Mele Kyara, le Directeur Général de la Compagnie pétrolière nationale du Nigeria (NNPC, sigle anglais).

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M. Kyara, s’exprimant hier mercredi à Abuja, lors de la table ronde de la Banque centrale du Nigeria, a soutenu que « cela ne s’est jamais produit auparavant ». Pour amoindrir le choc, le premier pays africain producteur de pétrole compte appliquer des mesures visant à réduire le coût de la production de l’or noir.

« Cela devrait permettre au Nigeria de créer un marché pour la production nationale et de faire de notre pays une destination de choix pour les Investissements Directs à l’Etranger (IDE) », prévoit le DG de la NNPC.

Au Nigeria, le coût de la production de pétrole brut se situe entre 15 et 17 dollars le baril, alors qu’il oscille entre 4 et 5 dollars pour l’Arabie saoudite. A en croire Mallam Mele Kyara, seuls les pays qui dépensent moins dans la production en raison des incertitudes sur le marché mondial pourront s’en sortir.

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Pour survivre dans ce contexte de Covid-19, les Saoudiens et les Irakiens ont respectivement décidé d’accorder à leurs clients une remise de 8 et 5 dollars sur le baril de pétrole brut. De son côté, le patron de la NNPC dit travailler sans relâche pour porter la production quotidienne du Nigeria à trois millions de barils. Enfin, il a invité le gouvernement, les capitaines d’industries et les acteurs du secteur privé à s’adapter à la baisse des cours du pétrole brut.

Addis-Abeba : Report de la 53ème conférence des ministres africains des finances

La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA-ONU) a annoncé jeudi le report de la 53eme Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, prévue initialement le 18 mars courant à Addis-Abeba, siège de la CEA.«Suite aux préoccupations sanitaires mondiales liées au coronavirus, connu sous le nom de COVID-19 et au besoin d’une vigilance accrue et après consultation des partenaires, la CEA reportera toutes les réunions publiques jusqu’à nouvel ordre. Il s’agit notamment de la Conférence 2020 des ministres des finances, de la planification et du développement économique», précise la CEA-ONU.

La Commission affirme qu’elle contactera les ministres pour discuter des dispositions prises par les États membres.

La Conférence ministérielle qui devait se pencher sur l’industrialisation et la diversification durables de l’Afrique à l’ère du numérique, comprendra des débats sur la numérisation et ses incidences, notamment ses enjeux et la façon dont elle impose une transformation de la nature même de l’industrie technologique.

L’accent sera mis aussi bien sur la mesure dans laquelle la numérisation ouvre des possibilités dans les domaines de l’agriculture, des services et de l’énergie propre que sur la manière dont ces possibilités peuvent stimuler les processus d’industrialisation et de diversification, tout en offrant des solutions pour s’adapter aux changements climatiques, y compris des méthodes pour assurer la résilience, souligne la CEA-ONU.

Le Cameroun rebondit sur le marché des titres publics

L’État camerounais a enregistré un taux de souscription de l’ordre de 163,5% à l’émission, par voie d’adjudication, de bons du Trésor assimilables (BTA) d’un montant de 20 milliards FCfa effectué le 4 mars sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), selon un communiqué du ministère des Finances parvenu jeudi à APA.Pour la somme recherchée, le pays a ainsi reçu des propositions à hauteur de 32,7 milliards FCfa auprès de six spécialistes en valeurs du Trésor installés localement, mais aussi au Congo, au Gabon, en Guinée Équatoriale, en République centrafricaine et au Tchad.

 Ce rebond de confiance des souscripteurs, note-t-on, intervient après une opération similaire, pour le même montant recherché et qui, le 12 février dernier n’a pu recevoir que 94,50% de taux de soumission sur le marché sous-régional, soit 18,9 milliards de propositions des souscripteurs pour un montant total servi de 5,2 milliards FCfa.

 Pour toute l’année 2020, le Cameroun ambitionne de lever 422 milliards FCfa sur le marché sous-régional et local des titres, contre 260 milliards FCfa en 2019, les fonds ainsi recueillis étant destinés au financement de projets de développement.

Sénégal : Baisse de 72 milliards FCFA des importations en janvier

Les importations du Sénégal au terme du mois de janvier 2020 ont connu une baisse de 72,1 milliards de FCFA (environ 115,360 millions de dollars) a appris jeudi APA auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).Les importations du Sénégal au terme du mois de janvier 2020 ont connu une baisse de 72,1 milliards de FCFA (environ 115,360 millions de dollars) a appris jeudi APA auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).

Ces importations se sont établies à 345,9 milliards de FCFA durant cette période contre 418 milliards de FCFA au mois de décembre 2019, soit une contraction de 17,3% en valeur relative.

Selon l’ANSD, cette baisse est imputable à celle des achats à l’extérieur d’autres ouvrages en métaux communs (-62,4%), d’autres véhicules terrestres (-58,9%), d’autres machines et appareils (-48,7%) et de produits pétroliers finis (-15,8%).

Toutefois, le repli des importations a été modéré par l’augmentation des importations de papiers, cartons et applications (+65,5%) et de riz (+14,9%).

Comparées au mois de janvier 2019, les importations ont connu une hausse de 13,6%.

Les principaux produits importés, au cours de la période sous revue, sont les produits pétroliers finis (42,7 milliards de FCFA), l’huile brute de pétrole (37,4 milliards de FCFA), les autres machines et appareils (28,3 milliards de FCFA), le riz (23 milliards de FCFA) et les métaux communs (16,4 milliards de FCFA).

Les principaux fournisseurs du Sénégal sont la France (14,6%), le Nigéria (10,9%), la Chine (9,7%), les Pays-Bas (5,3%) et la Belgique-Luxembourg (5,2%).

Comores: l’ONG « 2 Mains » et Moroni Terminal signent une convention de partenariat

L’Organisation non gouvernementale « 2 Mains » et Moroni Terminal ont procédé à la signature d’une convention de partenariat en vue de la mise en œuvre du projet de potabilisation de l’eau de boisson dans quatre écoles de MoroniBambao et Mbadjini, rapporte un communiqué reçu mardi à APA.Le texte précise que la convention a été signée, le 06 février 2020 à Moroni,  par Ali Mohamed Nour EL Fikri, Président de « 2 Mains » et Didier Vandenbon, Directeur Général de Moroni Terminal.

« Le projet vise à fournir à près de 4000 élèves, une solution autonome et durable pour le traitement de l’eau de boisson au niveau des écoles. Il devra réduire le risque de propagation des maladies hydriques », explique le communiqué.

Moroni Terminal, filiale de Bolloré Transport & Logistics apporte ainsi son concours à « 2 Mains » qui a lancé en 2015, le programme « Eau potable pour tous » dans le but de faciliter l’accès à la ressource et de sensibiliser aux règles d’hygiène. Financé à hauteur de 30.000 euros (15 millions de francs comoriens) par Moroni Terminal, cette initiative s’inscrit dans la continuité de sa politique RSE et Mécénat de Bolloré Transport &Logistics.

« Pour qu’une entreprise se développe durablement et assure sa pérennité, elle doit assurer une mission économique, intégrer une dimension environnementale et garantir sa mission sociale envers ses salariés. Elle doit aussi s’intégrer dans une société globalisée et s’engager socialement en contribuant au développement de la société en général », estime le groupe Moroni Terminal.

Moroni Terminal, opérateur des activités de manutention du Port de Moroni depuis mai 2012, s’investit dans des actions de mécénat en cohérence avec la stratégie de Bolloré Transport & Logistics. Moroni Terminal, qui emploie plus de 200 collaborateurs directs comoriens et induit 800 emplois à travers ses activités, entend par ailleurs poursuivre ses engagements en matière de RSE & Mécénat en Union des Comores.

Le Cameroun invité à «faire attention à une accumulation» de sa dette

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a appelé les autorités camerounaises à «faire attention à une accumulation de la dette et à la vitesse d’endettement, du fait de son incidence négative immédiate» sur l’économie nationale et sous-régionale.Dans une étude publiée mardi, intitulée «Impact de la dynamique de la dette sur la croissance économique et l’inflation : cas du Cameroun», les auteurs estiment que la dette atteindra dans le long terme plus de 10% de la variation du taux d’inflation et plus de 20% de la variation du taux de croissance du PIB.

Toutefois, précisent-ils, la dette publique du Cameroun n’a pas d’effet ni sur l’inflation ni sur la croissance à court terme.

En outre, la BEAC souligne qu’une augmentation de 10% du ratio de la dette publique sur le PIB entraînerait à l’immédiat une baisse non significative de l’inflation et de la croissance du PIB, tandis qu’à long terme, elle améliorerait la croissance de 1% et réduirait l’inflation de l’ordre de 0,13%.

Si par ailleurs la dette publique du pays influencerait uniquement, à long terme, la variation du taux de croissance économique et du taux d’inflation, elle n’aurait pas d’effet à court terme. Mais l’Institut d’émission s’empresse de préciser que «ces résultats permettent de relever que le niveau de la dette publique du Cameroun devrait inquiéter les autorités étant donné l’influence, bien que mineure, de celle-ci sur l’économie».

Selon les données officielles en effet, en fin 2019, l’encours de la dette publique et à garantie publique atteignait un volume de 8384 milliards FCFA, représentant 37,4% du PIB. Mais cette dynamique de la dette amène la BEAC à s’interroger sur son incidence à la fois sur la croissance du pays et sur la politique monétaire commune de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) qu’elle mène.

En d’autres termes, s’interroge la Banque centrale, la dette publique du Cameroun contribue-t-elle effectivement à la croissance économique du pays, tout en étant sans effet néfaste sur la conduite de la politique monétaire de la BEAC eu égard à sa dynamique ces dernières décennies ?

Bien que respectant le critère de surveillance multilatérale de la sous-région, prévoyant un ratio inférieur à 70% du PIB, le rythme d’endettement du Cameroun pourrait, selon le rapport, interpeler les autorités budgétaires et la BEAC, mais aussi les acteurs internationaux.

L’étude rappelle aussi que le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale (BM) et la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) n’ont pas manqué, ces derniers mois, d’afficher leurs inquiétudes sur la dégradation du risque de surendettement du pays qui, en 2015, est passé de «modéré» à «élevé».

Côté d’Ivoire: les hommes appelés à être solidaires des femmes pour leur autonomisation

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a appelé mardi à Abidjan, les hommes à être solidaires des femmes pour favoriser leur autonomisation et leur participation à la prise de décision en Côte d’Ivoire.« L’homme et la femme sont inséparables, ils sont complémentaires. La solidarité des hommes est nécessaire au changement des mentalités vis-à-vis des femmes », a estimé Mme Koné, s’exprimant lors d’une cérémonie de célébration de la Journée internationale de la femme organisée par l’ambassadeur de l’Union européenne ( UE) en Côte d’Ivoire sur le thème de la solidarité homme-femme.

 Cette cérémonie aux allures festives a réuni plusieurs personnalités politiques, culturelles et sportives. Selon Mme Koné,  la promotion des femmes n’est pas un combat des femmes contre les hommes. Poursuivant, elle a salué l’action du gouvernement ivoirien avec la ratification et l’adoption de plusieurs instruments juridiques en faveur des femmes dans le pays.

Cependant, elle a appelé les décideurs à œuvrer davantage pour la mise en oeuvre de ces acquis afin de rendre plus concret l’égalité homme-femme. Relativement aux échéances électorales à venir en Côte d’Ivoire, Pr Mariatou Koné a exhorté les femmes à être « en première ligne » dans la protection de la vie.

« Hommes et femmes, engageons-nous pour des élections zéro mort, zéro blessé,  zéro dégât », a-t-elle invité. Commentant dans la foulée, la décision du président ivoirien Alassane Ouattara à ne pas briguer un troisième mandat, Mme Koné a estimé que cette décision est « un signal d’apaisement ».

Avant elle, Jobst Von Kirchmann, l’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire qui a organisé cette fête en l’honneur des femmes, a soutenu dans la même veine, que les hommes ont un grand rôle à jouer dans l’autonomisation des femmes.

« Quand on parle de l’égalité, on pense que c’est quelque chose qui est donné, mais ce n’est pas le cas», a affirmé le diplomate européen appelant les femmes « à oser dans la vie ». Selon lui, la scolarisation des filles ne suffit pas pour instaurer l’égalité entre les hommes et les femmes.

 C’est pourquoi, il a invité les hommes à plus de solidarité  envers les femmes. « Le genre est une approche de développement qui vise à réduire les inégalités entre les hommes et les femmes… Le genre, ce n’est pas le féminisme », a entre autres, expliqué pour sa part, le sociologue Ghislain Coulibaly qui dirige un réseau d’experts de différents domaines d’activités qui prônent une « masculinité positive».

La célébration officielle de la Journée internationale de la femme s’est tenue samedi dernier à Anyama ( Banlieue Nord d’Abidjan) sur le thème national « La promotion de la femme, un atout pour une paix durable en Côte d’Ivoire ».

Des banques panafricaines au chevet de l’économie congolaise

Pascal Oyima de BGFI, Benedict Okey d’Afreximbank, Tony Elumelu d’UBA et Lucien Ebata d’Orion-oil ont assuré, au terme d’une audience avec le chef de l’Etat congolais, qu’ils vont soutenir le pays dans le règlement de sa dette et la mise en œuvre de son programme avec le FMI, rapporte un communiqué de la présidence congolaise parvenu mardi à APA.« Aujourd’hui, nous annonçons que nous sommes disposés de tenir de manière forte l’économie du Congo », a déclaré le président du groupe BGFI Bank avant que son homologue de d’Afreximbank ne soutienne que « nous sommes disposés a apporté tout l’appui nécessaire au Congo ces trois prochaines années ».

 En effet, « la volonté des banques africaines à soutenir les économies du continent est une marque de confiance que ces banques ont désormais vis-à-vis des Etats », a ajouté Pascal Oyima à la fin de la réunion tenue dimanche 8 mars à Oyo, à 415 km au nord de Brazzaville.

 Secouées par la crise économique, les économies de beaucoup de pays de l’Afrique centrale comme le Congo ont eu recours au Fonds monétaire international (FMI). Brazzaville a en effet bénéficié du programme au titre de la Facilité Elargie du crédit de l’institution de Breton Wood.

 Ce programme a ainsi besoin comme moteur du soutien des institutions bancaires, d’où la présence de ces banques panafricaines.

 Insistant sur la nature de leurs prochaines initiatives, le président du groupe de UBA Bank a indiqué que sa structure pourrait « aider le  gouvernement congolais (…) à travers notre Fondation ».

 Saluant la discussion de « en long et large » qu’ils ont eue avec le président Denis Sassou Nguesso, Tony Elemelu a noté que « nous sommes prêts à regarder toutes les opportunités » qu’offre le Congo.

Bolloré transport & logistics ouvre une nouvelle filiale en Ethiopie

Le groupe Bolloré Transport et Logistics Ethiopie, dans un communiqué parvenu mardi à APA, annonce l’ouverture d’une nouvelle filiale dont les activités ont débuté depuis le 21 février dernier.Cette nouvelle filiale a été créée dans le cadre d’une joint-venture entre Bolloré Transport & Logistics et la société éthiopienne CLS Logistics, souligne la note. Cette nouvelle filiale entend faire bénéficier l’Éthiopie de ses capacités logistiques et de solutions globales afin de soutenir l’industrie, accompagner la croissance des entreprises et renforcer le développement de la logistique régionale, ajoute le document.

« Nous avons été l’agent exclusif de Bolloré Transport & Logistics en Éthiopie depuis 2008 et grâce à ce partenariat, nous avons pu réaliser avec succès de nombreux projets. Cette joint-venture va nous permettre de mettre au service de l’industrie locale davantage d’infrastructures, de technologies et d’équipements » a déclaré, à l’occasion, Teodros Abraham, fondateur et Directeur général de CLS Logistics, qui devient également Président du Conseil d’administration de Bolloré Transport & Logistics Éthiopie.

Soulignant la nécessité d’améliorer le secteur de la logistique qui est un pilier du développement industriel, le Directeur du Cluster Corne de l’Afrique chez Bolloré Transport & Logistics, Patrick Gerenthon, a déclaré qu’« Avec cette nouvelle agence, l’entreprise renforce sa présence en Afrique de l’Est tout en contribuant à la transformation logistique de l’Éthiopie avec qui elle partage une vision commune ».  

Avec ses 120 collaborateurs éthiopiens, Bolloré Transport & Logistics Éthiopie dispose d’un établissement dédié aux opérations de fret aérien à l’aéroport d’Addis-Abeba Bole, de 4000 m² d’entrepôt  s à Kaliti (Addis-Abeba) et des agences dans les parcs industriels à Hawassa, Bole Lemi et Kombolcha (nord), ainsi que des représentations dans les villes de Dire Dawa (est), Mekele (nord), Baher Dar (nord-ouest) et Moyale (sud).

CP/ard/cgd/APA

Côte d’Ivoire: le taux de rapatriement des recettes d’exportation estimé à 76% en 2019

Le taux de rapatriement des recettes d’exportation en Côte d’Ivoire s’est établi à 76% en 2019, selon une note de la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique ivoirienne qui projette atteindre le seuil réglementaire de 80%.Ce « bond qualitatif », enregistré depuis quelques années, a été impulsé grâce à  la mise en place d’un Comité national de suivi du rapatriement des recettes d’exportation (CNSRRE), en 2014, suite à une décision (en 2012) du gouverneur de la Banque centrale des Etat de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).   

Le CNSRRE a permis de relever considérablement le taux de rapatriement des recettes d’exportation du pays. De 9,06% en 2013, il est passé respectivement à 27,5% en 2016 ; 29,5% en 2017 ; 61,1% en 2018 pour se situer à 76,0% en 2019. 

En vue de mettre en œuvre des mécanismes visant à améliorer le taux de rapatriement des recettes d’exportation au sein de l’UEMOA, la BCEAO a souhaité que des Comités de suivi de rapatriement des recettes d’exportation soient créés au niveau de tous les Etats membres de l’Union. 

Ces performances enregistrées par le CNSRRE résultent notamment de la mise en œuvre d’actions en vue d’emmener les banques, intermédiaires agréés, et les opérateurs économiques à se conformer à la réglementation des relations financières extérieures des pays membres de l’UEMOA.

La Côte d’Ivoire entend poursuivre l’amélioration de ses résultats. De ce fait, le CNSRRE met le cap sur l’atteinte du seuil réglementaire de 80% du taux de rapatriement des recettes d’exportation qui joue un rôle important dans les échanges avec l’extérieur. 

Pour atteindre cet objectif, il convient de rendre opérationnel la centrale des incidents de rapatriement des recettes d’exportation, tout en contraignant, par des dispositions légales, les entreprises exportatrices à procéder au rapatriement de l’intégralité des recettes d’exportation.

Dans ce contexte, il s’agira d’établir une « liste rouge » des entreprises en défaut de rapatriement, qui servira de base objective à la mise en œuvre effective des sanctions prévues par les textes, mentionne la note du Trésor ivoirien.

Le rapatriement des recettes d’exportation alimente les réserves de change de la BCEAO, indispensables à un Etat car elles permettent au pays d’honorer ses engagements avec l’extérieur et d’assurer le règlement des factures d’importations, le service de la dette extérieure et le paiement des dividendes.

Auparavant, les statistiques en Côte d’Ivoire, affichaient un taux de rapatriement effectif « en deçà des exigences réglementaires », le défaut de cession des devises étant imputable aussi bien aux opérateurs économiques qu’aux banques. 

Ce pays, qui représente la locomotive de l’UEMOA ne pouvant pas se permettre d’être au bas du classement en termes de respect des dispositions réglementaires relatives au rapatriement des recettes d’exportation, a décidé d’améliorer le rapatriement de ses recettes d’exportation. 

Les réunions du Comité constituent, à cet effet, un cadre de concertation entre les assujettis à la réglementation, à savoir les banques et les exportateurs, et les autorités de régulation, notamment le Trésor public, les douanes et la BCEAO, pour le respect des dispositions réglementaires. 

Les mesures prises par les autorités tiennent toutefois compte des préoccupations des banques et des exportateurs, principaux acteurs dans le rapatriement des recettes d’exportation. Par ailleurs, la mise en place du Comité a instauré un climat de confiance entre assujettis et autorités de régulation.

Les actions réalisées par le Comité sont principalement la sensibilisation des banques et des exportateurs et la prise en compte de leurs préoccupations relatives au traitement de certaines opérations non prévues dans la réglementation.

Des séances de sensibilisation ont, dans cette dynamique, été organisées à l’intention du Groupement Professionnel des Exportateurs de Café et de Cacao de Côte d’Ivoire (GEPEX), de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat), de l’Union des Grandes Entreprises Industrielles de Côte d’Ivoire (UGCI).

Ces séances ont également impliqué l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI). Elles ont porté sur  les dispositions réglementaires relatives aux procédures de domiciliation et de traitement des dossiers d’exportation et aux procédures d’apurement desdits dossiers.         

Plusieurs actions de contrôles et de sensibilisations ont été menées en 2019, parmi lesquelles l’organisation d’une mission de contrôle auprès des entreprises, et une Journée de lancement de la 2ème phase pilote du module de suivi en ligne du rapatriement des recettes d’exportation via le Guichet Unique du Commerce Extérieur (GUCE).

La culture absorbe 8% de la population en situation d’emploi en Côte d’Ivoire (Officiel)

Les arts et la culture absorbent 8% de la population en situation d’emploi en Côte d’Ivoire avec 655 000 personnes, a révélé samedi à Abidjan, Daniel Kablan Duncan, le vice-président ivoirien qui s’exprimait à l’ouverture de la onzième édition du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (MASA).« …En ce qui concerne les emplois et selon les données du recensement général de la population et de l’habitat de 2014, les arts et la culture absorbent 8% de la population en situation d’emploi avec 655 000 personnes. Les personnes exerçant une profession en lien avec les arts et la culture représentent plus du triple du nombre de fonctionnaires et agents de l’Etat qui s’élève autour de 200 000», a fait savoir le vice-président ivoirien.

Se félicitant de l’impact de la culture dans l’économie nationale, il a ajouté que selon l’Institut national de la statistique (INS) de Côte d’Ivoire,  la part des activités culturelles dans le produit intérieur brut (PIB) est passée de 2,43% en 2012 à 4% en 2018.

La onzième édition du MASA, l’un des plus grands festivals culturels du continent s’est ouverte samedi à Abidjan avec plus de 2000 festivaliers. Plus de 40 pays participent à ce marché qui s’achèvera le 14 mars prochain.

Le Sénégal obtient 55 milliards FCFA sur le marché de l’UMOA

L’Etat du Sénégal a obtenu vendredi sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) un montant de 55 milliards de FCFA (environ 88 millions de dollars) à l’issue de son émission simultanée par adjudication d’obligations assimilables du trésor (OAT), annonce l’Agence UMOA-Titres basée à Dakar.Recherchant 50 milliards de FCFA, l’émetteur s’est retrouvé avec 94,210 milliards de FCFA de soumissions globales provenant des investisseurs. Ce qui donne un taux de couverture du montant mis en adjudication de 188,42%.

Sur le montant des soumissions, le trésor public a retenu 55 milliards de FCFA et rejeté les 39,210 milliards de FCFA restants, soit un taux d’absorption de 58,38%.

L’émission d’OAT dans tous les pays membres de l’UMOA vise à mobiliser l’épargne des personnes physiques et morales en vue d’assurer la couverture des besoins de financement du budget de l’Etat du Sénégal.

C’est la troisième émission réussie que les autorités étatiques sénégalaises réalisent depuis le début de l’année 2020 après celles du 10 janvier et du 7 février derniers qui leur ont permis de lever un montant global de 93,500 milliards de FCFA. Le cumul du montant des trois émissions s’élève ainsi à 148,5 milliards de FCFA.

L’objectif visé par les autorités sénégalaises qui est de lever 135 milliards de FCFA durant le premier trimestre 2020, se trouve ainsi largement dépassé.

La présente émission a concerné deux types d’OAT avec des maturités et taux d’intérêt différents. Le premier qui a une durée de 60 mois est remboursable en totalité le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 9 mars 2025. Le taux d’intérêt de 6% sera payé annuellement dès la première année.

Quant au second type d’OAT d’une durée de 84 mois, il est remboursable aussi en totalité le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 9 septembre 2027 avec un taux d’intérêt de 6,15% payable annuellement dès la première année.

La BEAC et le FMI annoncent un 2ème cycle de réformes économiques en zone CEMAC

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et le Fonds monétaire international (FMI) se sont accordés sur un 2ème cycle de programmes économiques et financiers dans la sous-région afin d’accélérer les réformes génératrices de croissanceDans une communication faite vendredi par la première institution citée, se référant à une concertation tenue du 14 au 17 janvier 2020, les parties ont convenu de «l’impérieuse nécessité» d’un 2ème cycle de programmes «résolument axés sur des objectifs de croissance et de réduction de la pauvreté». Engagées en 2016, les réformes macroéconomiques triennales et Afrique centrale, appuyées par la facilité élargie de crédit (FEC), bien qu’ayant enregistré des résultats positifs, «demeurent encore fragiles».

 En effet, au terme de leur sommet tenu le 22 novembre dernier dans la capitale camerounaise, Yaoundé, les dirigeants dudit pays, du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad avaient eu à déplorer un contexte mondial fortement marqué par des tensions géopolitiques, des incertitudes ainsi qu’une conjoncture économique encore difficile.

 Ils avaient alors renouvelé leur engagement pour une approche solidaire, cohérente et concertée dans l’élaboration, en accord avec les partenaires techniques et financiers, de nouveaux cadres de coopération à la fin des programmes économiques et financiers de 1ère génération soutenus par une FEC du FMI.

 Selon la BEAC et le FMI, la haute priorité sera désormais accordée aux politiques visant une relance économique inclusive et génératrice d’emplois. À cette fin, précise le gouverneur de l’Institut d’émission, un accès plus accru des pays de la sous-région aux ressources du Fonds, mais aussi d’autres partenaires au développement sera primordial afin de réaliser les investissements nécessaires à l’atteinte de cet objectif.

 

En matière d’accroissement des financements, la Banque centrale met notamment l’accent particulier sur les projets intégrateurs d’infrastructures routières et d’interconnexion électrique. Elle insiste également sur le desserrement des contraintes infrastructurelles et des barrières non tarifaires, considéré comme un levier d’accélération des échanges intra-régionaux.

 Les appuis financiers attendus, précise le gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli, seront «adéquatement calibrés, séquencés et coordonnés». Cette nouvelle génération de programmes sera, apprend-on, lancée au cours d’une conférence internationale de haut niveau annoncée comme imminente.

Lancement à Abidjan des travaux de la phase 4 d’extension de la centrale thermique d’Azito

Les travaux de construction de la phase 4 du projet d’extension de la centrale thermique d’Azito, dans la commune de Yopougon, à l’Ouest d’Abidjan ont été, lancés vendredi, par le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.La mise en service de cette phase 4 du projet Azito d’un montant total d’investissement de 331 millions d’euros, soit 217 milliards de FCFA, est fortement attendue par le gouvernement, a souligné le ministre Abdourahmane Cissé, ajoutant que « nous avons convenu que le premier Mwh soit disponible à partir de 2021».

Conformément à l’ambition du gouvernement de faire de la Côte d’Ivoire le hub énergétique de la sous-région, le pays a élaboré un plan de développement de ses capacités de production pour couvrir ses besoins nationaux et ses exportations vers les pays de la sous-région tout en respectant ses engagements en matière de lutte contre les changements climatiques.

« Notre capacité de production a augmenté d’environ 60% depuis 2011 pour s’établir aujourd’hui à 2 229 MW. L’objectif étant d’atteindre une capacité d’environ 4000 MW au cours des prochaines années et un mix énergétique de 42% d’énergie renouvelables à fin 2030 », a expliqué le ministre Cissé.

C’est dans cette optique, a-t-il rappelé, qu’au regard des 20 années d’expérience réussie en Côte d’Ivoire de la société Azito Energie, dans le développement et l’exploitation de centrale électrique sous la forme de producteur indépendant d’électricité, le gouvernement lui a renouvelé sa confiance en 2016 pour le développement du projet d’extension de la centrale thermique d’Azito (Phase 4).

« La Société Azito Energie contribue déjà à travers sa centrale existante, à hauteur d’environ 30% à la production nationale brute d’électricité qui s’est élevée à fin 2019 à 10 613 MWh »,  a poursuivi le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables.

Selon lui, le projet permettra la création d’environ 2 000 emplois directs et indirects en phase de construction. «L’accent sera mis sur la promotion des Petites et moyennes entreprises (PME) ivoiriennes dans la réalisation des travaux », a conclu M. Cissé.

Auparavant, le Représentant régional pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale  de la Société financière internationale (SFI), Aliou Maïga a au nom des bailleurs de fonds salué ce projet supplémentaire pour « répondre à la demande intérieure (en électricité) croissante ». Pour le Groupe de la Banque mondiale, ce projet est d’une importance capitale, a-t-il ajouté.

Cette phase 4 du projet d’extension de la centrale thermique d’Azito est financée notamment par la Société financière internationale (SFI) du Groupe de la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), Proparco qui est une filiale de l’Agence française de développement, l’Agence allemande de développement (DEG), l’Agence néerlandaise de développement (FMO), le Fonds de l’OPEP pour le développement international, le Fonds d’infrastructures pour l’Afrique et la Société belge d’investissement (BIO).

La BRVM s’engage à promouvoir le genre pour développer le secteur financier de l’UEMOA

La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), le marché financier régional de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ( UEMOA) s’est engagée vendredi à Abidjan, à promouvoir le genre pour un développement harmonieux du secteur financier de cette communauté.« L’appropriation par la BRVM du concept +Ring the Bell for gender equality+ depuis quelques années pour la célébration de la Journée internationale des droits de la femme marque son engagement à promouvoir le genre pour un développement harmonieux du secteur financier de notre union» a dit Dr Edoh Kossi Amenounve, le directeur général de la BRVM lors d’une cérémonie de célébration de la Journée internationale de la femme organisée par anticipation par son institution.

La BRVM a invité à cette occasion « Dynamique Excellence d’Afrique », une ONG panafricaine qui promeut la culture de l’excellence chez les jeunes filles issues des quartiers populaires. « Notre conviction est que l’égalité des chances ne se décrète pas. Elle se prépare. Cette préparation consiste à donner des chances égales aux jeunes filles et aux jeunes hommes afin de pouvoir lutter, compétir et se réaliser à l’âge adulte », a estimé Dr Amenounve.

Poursuivant, il a insisté sur sa détermination à œuvrer pour l’égalité Homme-femme au sein  de son institution prenant plusieurs engagements dont l’accroissement du nombre d’administrateurs féminins au sein des Conseils d’administration, l’accompagnement de l’ONG «Dynamique Excellence d’Afrique» et l’implication des femmes dans les nouveaux métiers de la finance sur le marché de l’UEMOA.

« Pour nous, la question de l’égalité doit se régler au niveau de la formation », a estimé pour sa part, Fognon Maïmouna Koné, la présidente de l’ONG « Dynamique excellence d’Afrique» qui encadre plusieurs jeunes filles, lycéennes pour la plupart dans la commune d’Abobo, un quartier populaire au Nord d’Abidjan.

« Nous avons décidé de rêver grand… Nous comptons promouvoir l’excellence chez les jeunes filles» a expliqué Mme Koné plaidant pour un appui technique et financier en faveur de son organisation.

Une présentation des productions de ces jeunes filles, notamment dans les domaines de la science et des technologies, a clôturé cette rencontre.

 La Journée internationale de la femme est célébrée le 08 mars de chaque année. Cette journée qui est organisée dans le monde  entier, fait la promotion des droits des femmes et l’égalité des chances.

Plus de 121 milliards FCFA mobilisés par le Trésor ivoirien sur le marché financier de l’UEMOA de janvier à fin février 2020

Plus de 121 milliards FCFA ont été mobilisés par le Trésor public ivoirien sur le marché financier régional de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de janvier à fin février 2020.L’information a été donnée vendredi à Abidjan par Bafétégué Sanogo, le directeur général adjoint du Trésor et de la comptabilité publique qui s’exprimait lors d’une cérémonie de première cotation de l’emprunt obligataire de son  institution sur le marché financier de l’UEMOA dénommé « TPCI, 5,80%, 2019-2026».

Cette activité consacre ainsi l’entrée en bourse des obligations émises par l’État de Côte d’Ivoire sur le marché financier de l’UEMOA pour un montant total de 224 milliards FCFA réalisé sur la période du 20 au 29 novembre 2019.

« Lors de la précédente cérémonie de cotation du 07 janvier 2020, il avait été annoncé pour cette année, un besoin de financement sur les marchés financiers de 1494,4 milliards FCFA dont 1001,5 milliards sur le marché financier régional… Grâce à votre intérêt remarqué par vos émissions, nous avons pu mobiliser à fin février 121,175 milliards FCFA sur l’objet annuel, soit un taux de réalisation de 8,11%», a indiqué M. Sanogo à cette occasion.

Poursuivant, il a appelé les potentiels investisseurs et acheteurs à s’offrir « sans hésitation », les titres de son institution proposés à la côte de la BRVM.

 « La BRVM va renforcer davantage, au cours de cette année, sa contribution au financement des économies de l’Union», a fait savoir pour sa part, Philippe Brizoua qui représentait le directeur général de la BRVM citant des actions visant à dynamiser le marché financier régional.

« Sur le plan de la mobilisation des ressources, nous mettrons l’accent sur l’attraction des ressources nouvelles comme les fonds de la diaspora mais aussi des ressources qui échappent encore au système financier formel par une meilleure inclusion de nos populations sur les marchés de capitaux», a expliqué M. Brizoua, également directeur de l’antenne nationale de la BRVM Côte d’Ivoire.

Il a conclu en appelant l’ensemble des acteurs du marché  financier régional à œuvrer de concert pour l’aboutissement de ces « projets innovants ».

La BM examine un nouveau cadre de partenariat avec Dakar

Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a examiné jeudi à Washington un nouveau cadre de partenariat (CPF) avec le Sénégal pour les exercices 2020-2024 et exprimé son total soutien aux réformes structurelles qui permettront au pays, grâce à une transformation économique réussie, d’accéder au statut d’économie émergente en 2035, ont annoncé les dirigeants de cette institution de Bretton Woods.« Le Groupe de la Banque mondiale entend ainsi maintenir et approfondir son appui à l’ambitieux programme de réformes des autorités sénégalaises », soulignent les responsables de la Banque. Le Conseil a pris acte de la volonté d’installer une croissance tirée par le secteur privé dans les secteurs de l’énergie et l’économie numérique et se félicite de l’engagement du cadre de partenariat-pays à accélérer la réduction de la pauvreté et s’atteler aux inégalités, à travers des investissements dans le capital humain, la création d’emplois et la transformation de l’économie.

Selon Nathan Belete, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, « le pays aborde la troisième décennie du 21e siècle avec des perspectives extrêmement prometteuses. Cette nouvelle stratégie de partenariat va aider le Sénégal à exploiter tous ses atouts pour surmonter des obstacles persistants et concrétiser les transformations qui lui permettront de parvenir au statut d’économie émergente en 2035 ».

Pour sa part Aliou Maiga, directeur régional d’IFC pour l’Afrique de l’Ouest et centrale est convaincus que le cadre de partenariat tirera pleinement parti de la stratégie d’IFC, qui anticipe un ambitieux programme de réformes en amont pour catalyser une hausse des investissements privés au Sénégal.

De son côté Hoda Atia Moustafa, directrice régionale du bureau de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA, une filiale de la Banque mondiale) en Afrique, avance que son institution va s’employer à susciter des investissements étrangers à travers ses instruments d’assurance du risque politique, y compris dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et des transports, tout en exploitant l’engagement de l’IDA et d’IFC. « Elle continuera par ailleurs à étudier les leviers à actionner pour étayer les investissements publics dans ces secteurs, grâce à son instrument de rehaussement du crédit », ajoute-t-elle.

Guidé par les priorités définies dans le Plan Sénégal émergent du gouvernement et son second plan d’action prioritaire (2019-23) ainsi que par les conclusions du dernier diagnostic pays systématique, le Groupe de la Banque mondiale a défini ses trois axes prioritaires d’intervention. Il s’agit de renforcer le capital humain pour améliorer la productivité, de stimuler la compétitivité et la création d’emplois et de bâtir des institutions et des communautés résilientes.

La stratégie prévoit également de généraliser les technologies numériques, notamment dans l’éducation, l’agriculture, la protection sociale et la finance pour aider le Sénégal à entrer de plain-pied dans l’économie moderne.

Le portefeuille de l’IDA au Sénégal comprend actuellement 18 projets, pour un financement total de 1,8 milliard de dollars, et neuf projets régionaux correspondant à une enveloppe de 346,5 millions de dollars. Celui d’IFC s’élève à environ 140 millions de dollars, avec des investissements importants dans le secteur de l’énergie et de la finance mais aussi en faveur des entreprises agro-industrielles locales. Quant aux engagements de la MIGA au Sénégal, ils ressortent à 306,2 millions de dollars. C’est son sixième plus gros encours en Afrique.

Mauritanie: 32 millions de dollars US du Koweït pour un projet routier

Le Koweït a consenti à la Mauritanie un accord de prêt pour le financement d’un projet de construction d’une route dans l’extrême sud-est du pays, a constaté APA à Nouakchott.Le montant du prêt s’élève à 10 millions de dinars koweïtiens, soit 32,6 millions de dollars américains.

Longue de 150 kilomètres en deux tronçons, la route en question devra soutenir le développement économique et social dans les zones bénéficiaires, et en facilitant notamment la circulation des personnes et des marchandises dans une partie quasi enclavée de la Mauritanie.

L’accord a été signé jeudi à Nouakchott par le ministre de l’Économie et de l’Industrie mauritanien, Abdel Aziz Ould Dahi, et le conseiller du président du Fonds Koweïtien de Développement Economique Arabe chargé des opérations, Marwane Abdallah El Ghanem.

Il s’inscrit dans le cadre des politiques de l’Etat visant à relier toutes les villes et villages du pays de manière à contribuer au développement économique et social global, a indiqué Ould Dahi dans son intervention lors de la cérémonie de signature.

Il a souligné l’importance économique, sociale et sécuritaire du projet eu égard à son impact positif sur les échanges commerciaux et les investissements ainsi que sur la création d’emplois.

Lancement à Abidjan de la 2è édition des Journées nationales de la microfinance

L’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire (APSFD-CI) et ses partenaires ont lancé jeudi à Abidjan la deuxième édition des Journées nationales de la microfinance (JNM) prévue les 07 et 08 avril prochains dans la capitale économique ivoirienne, a constaté APA sur place.Ces assises dont l’objectif général est de sensibiliser le public et les acteurs sur les enjeux de la microfinance et de présenter les opportunités d’accès au financement,  seront organisées sur le thème, « Contribution des Systèmes financiers décentralisés (SFD) au développement socioéconomique de la Côte d’Ivoire ».

Présentant à cette occasion, les performances du secteur de la microfinance en Côte d’Ivoire, Hélène Diarra, la vice-présidente de l’APSFD-CI a fait savoir que le nombre de clients  des systèmes financiers décentralisés ( SFD) qui s’élevait en 2017 à 1 241 000 clients est passé en 2019 à 1 880 093 clients, soit un taux de progression de 52%.

 « Le montant de l’épargne collectée est passé de 257 milliards FCFA en 2017 à 349 milliards en 2019, soit un taux de progression de 37%. L’encours de crédit s’est accru de 28% passant de 265 milliards FCFA  en 2017 à 341 milliard FCFA en 2019», a-t-elle ajouté.

 Au regard de ces performances, a poursuivi Mme Diarra, l’organisation des Journées nationales de la microfinance s’inscrit dans une démarche visant à faire connaître ce secteur afin de promouvoir davantage l’accès des populations aux services financiers. 

« Ces journées s’inscrivent résolument dans la vision de la stratégie nationale de l’inclusion financière», a-t-elle affirmé, estimant que la microfinance est « l’un des instruments clés» de lutte contre la pauvreté.

 Quant à Caroline Thioman, la représentante du ministre ivoirien de l’économie et des finances, elle a soutenu que ces Journées constituent un cadre de référence pour échanger sur la contribution des SFD dans l’économie nationale.

 Selon elle, la microfinance rend plus accessible les services financiers et offre des services adaptés aux populations vulnérables. « Les SFD jouent un rôle majeur dans l’inclusion financière», a souligné Mme Thioman, réaffirmant l’engagement de son département ministériel à accompagner les acteurs des SFD dans le pays.

 Des panels thématiques, des conférences-débats et des ateliers sont au menu de cette deuxième édition des JNM qui réunira les acteurs du système financier, les acteurs du secteur privé et le grand public.

La BAD recense les écueils de l’économie camerounaise

La Banque africaine de développement (BAD), dont une mission d’évaluation d’une semaine se trouve au Cameroun depuis lundi dernier, a recensé certains freins à l’essor de l’économie locale.Lors d’une séance de travail avec les responsables du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), la délégation de l’institution financière a ainsi pointé les lenteurs administratives et la bureaucratie, véritables facteurs bloquants de la fluidité des ressources pour l’exécution sereine de ses projets dans le pays.

Dans le même ordre d’idées, le contexte sociopolitique, marqué par de nombreuses crises sécuritaires notamment à l’Est avec l’afflux des réfugiés centrafricains, à l’Extrême-Nord avec les assauts de la secte islamiste Boko Haram et dans les régions anglophones, avec la bataille sécessionniste, empêche le respect des délais.

L’autre point de désaccords concerne le niveau d’endettement du Cameroun, rapporté au produit intérieur brut (PIB) et qui suscite de vives inquiétudes de la part des partenaires financiers. L’on note ainsi qu’en fin 2019 et selon les données officielles, l’encours de la dette publique et à garantie publique atteignait un volume de 8384 milliards FCFA, représentant 37,4% du PIB.

Mais, pour les dirigeants du Minepat, le taux d’endettement du Cameroun reste soutenable et, de loin, en deçà de la norme au sein la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cemac) qui est de 70%.

On rappelle qu’en fin octobre 2019, le Cameroun était présenté comme le premier bénéficiaire des financements de la BAD en Afrique centrale avec un portefeuille de 1340 milliards FCFA, pour 30 projets financés.

L’Administrateur de GAINDE 2000 appelle à miser sur l’intelligence artificielle

L’Administrateur général de GAINDE 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne invite l’Afrique à miser sur l’intelligence artificielle, estimant que cela peut lui permettre de réinventer une partie de sa fiscalité.« (…) l’Afrique peut réinventer une partie de sa fiscalité avec l’intelligence artificielle pour être plus proche de ce qui se passe sur le territoire », a notamment dit M. Diagne, en marge de l’ouverture de la 6ème Conférence Internationale Annuelle Fiscale tenue les 27 et 28 février 2020 à Dakar.

Les participants composés essentiellement d’experts ont planché sur le thème: « Mobilisation des recettes fiscales intérieures dans les pays de la CEDEAO : défis et perspectives ».

De l’avis de l’Administrateur général de GAINDE 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne, au Sénégal l’essentiel des transactions électroniques se passent dans les réseaux sociaux.

Abordant le thème sous l’angle de l’administration publique, il a souligné que dans le cadre de la Stratégie de recettes à moyen terme (Srmt), le gouvernement du Sénégal adoptera des initiatives visant à renforcer les paiements électroniques dans l’économie pour mieux contrôler les chiffres d’affaires réalisés par les contribuables.

« En ce sens, dit-il, l’Etat entend mettre en place un cadre légal et réglementaire pour accompagner les tendances actuelles de réduction des transactions en numéraire qui favorisent l’informel. En outre, le gouvernement mettra en service la solution M-Tax dont la mise en production permettra aux contribuables de déclarer et de payer leurs impôts par téléphone mobile. Dans le même sillage, l’administration des Impôts mettra en oeuvre des solutions numériques pour le contrôle en temps réel des factures afin de renforcer le contrôle sur les chiffres d’affaires et les déductions ».

De son côté, la présidente de l’Ordre national des experts du Sénégal, Marie Delphine Ndiaye, a invité les Sénégalais à payer leurs impôts. Le même appel est lancé à l’endroit des entreprises qui rechignent toujours à payer les impôts. « Si on payait les impôts régulièrement, l’État du Sénégal réduirait davantage sa dette parce que l’État contracte des dettes pour investir dans l’éducation, la santé », a soutenu Mme Ndiaye.

Sénégal: Baisse de 0,4% des prix des matériaux de construction

Les prix des matériaux de construction au Sénégal ont enregistré une baisse de 0,4% en janvier 2020 comparativement au mois précédent, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).

« Cette évolution résulte de celle des prix des matériaux de menuiserie, de plomberie et sanitaire, ainsi que de ceux pour le revêtement des murs et sols », explique l’ANSD.

Les prix des matériaux de menuiserie se sont en effet repliés de 1,8% au mois de janvier 2020, sous l’effet de la baisse des prix des articles en aluminium (-3,7%), des articles métalliques (-1,7%) et de ceux en bois (-0,7%).

Quant aux prix des matériaux de plomberie et sanitaire, ils ont reculé de 0,8%, par suite de la chute de ceux des matériaux pour sanitaire et WC (-1,2%).

De leur côté, les prix des matériaux pour le revêtement des murs et sols ont diminué de 0,3%, sous l’effet de la baisse des prix des carreaux sol (-0,5%).

Concernant les prix des matériaux pour la protection électrique, l’ANSD signale qu’ils ont enregistré aussi un repli de 1,0%. Il en est de même des interrupteurs et prises (-0,4%). L’ANSD explique ces replis par le fléchissement des prix des matériaux pour travaux d’électricité (-0,1%).

Les prix de la peinture n’ont pas connu de variations sensibles au cours du mois sous revue.

Par contre, les prix des matériaux de base se sont inscrits en hausse de 0,1% comparés au mois précédent, sous l’impulsion des prix du fer à béton (+1,1%). Toutefois, le repli des prix du ciment (-0,4%) a atténué cette évolution.

Une augmentation de 0,5% est notée au niveau des prix des matériaux d’étanchéité en janvier 2020, en rapport avec le renchérissement des prix du feutre de bitume (+1,1%).

En variation annuelle, les prix des matériaux de construction se sont réduits de 1,2%.

L’Africa CEO Forum 2020, prévu à Abidjan les 9 et 10 mars, reporté en raison du Coronavirus

La 8ème édition de l’Africa CEO Forum, le plus grand rendez-vous annuel du secteur privé africain, prévue à Abidjan les 9 et 10 mars 2020, est reportée à une date ultérieure en raison du coronavirus, annonce Amir Ben Yahmed, président de ce forum économique.« En raison des difficultés rencontrées dans l’organisation du CEO Forum et des préoccupations exprimées au sujet du COV-19 par nos clients, nous avons pris la difficile décision de reporter l’événement », écrit M. Amir Ben Yahmed dans une note transmise à APA.

« Nous restons tous mobilisés ces prochains jours pour assurer la reprogrammation du Africa CEO Forum dans les meilleurs délais et réussir une 8ème édition à la hauteur des attentes de tous », souligne le directeur général du Groupe Jeune Afrique.

L’équipe Event et lui, assure-t-il, seront à la disposition des invités pour leur porter les informations utiles, tout en remerciant l’ensemble des personnes « fortement mobilisées » ces derniers jours pour leur énergie et leur dévouement.

A cette 8ème édition de l’Africa CEO Forum, sont attendus 1 800 PDG, financiers et représentants politiques. Le forum mettra notamment en exergue le rôle du capitalisme africain en ces temps de disruption digitale et d’incertitudes politico-économiques mondiales.

Le cabinet français EFAC désigné pour l’audit de la Camair-Co (officiel)

Le cabinet français EFAC a été désigné, au terme d’un appel d’offres international, comme adjudicataire en vue d’effectuer l’audit de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co), a appris APA mercredi auprès de services compétents du ministère des Finances.Spécialisée dans la gestion sociale, de la paie et des ressources humaines, cette structure, à travers sa filiale locale, aura un délai de deux mois pour réaliser l’autopsie de la compagnie aérienne nationale pour des honoraires d’un peu plus de 59 millions FCfa.

 La Camair-Co, à capitaux 100% publics et qui croule sous un endettement de près de 35 milliards FCfa et de nombreux mois d’arriérés de salaire à son personnel, n’a jamais véritablement pris son envol depuis son lancement, le 28 mars 2011. Dans un préavis de grève illimitée qui devait prendre effet depuis le 26 février, le Syndicat des travailleurs des transports aériens (STTA) dénonce pêle-mêle le risque très élevé de cessation d’activités, la menace très sérieuse de perte du certificat de transporteur aérien (CTA), un cadre institutionnel défavorable.

 Il pointe également une exploitation réduite au point le plus bas, un personnel traumatisé et terrorisé, un organigramme non connu et/ou non pourvu, l’absence de vision, de missions, d’objectifs et de valeurs claires, la perte drastique et dramatique de la clientèle, le surendettement, mais aussi des locations et acquisitions inappropriées du matériel et des aéronefs.

 Voici deux semaines le patron des Finances, Louis Paul Motaze, s’interrogeait publiquement sur la viabilité du modèle économique de l’entreprise, ajoutant : «Est-ce que le problème n’est pas que, dès le départ, on est parti d’une solution d’une entreprise 100% publique ? Je n’en sais rien.»

 Avec 6 directeurs généraux nommés en 8 ans, la Camair-Co avait déjà, en 2016, fait l’objet d’une proposition de plan de redressement du cabinet américain Boeing Consulting, validée par le président Paul Biya et qui ne semble pas avoir prospéré. Cette stratégie prévoyait, outre l’apurement de la dette, l’injection de 60 milliards FCfa, le redimensionnement du réseau ainsi que la modernisation du parc d’aéronefs à 14 appareils. Il était également question, outre la reprise des vols domestiques, de l’ouverture de 5 dessertes intercontinentales et de 13 destinations régionales.

 Avec désormais deux petits porteurs en fonctionnement, dont un de location sur sept appareils pour les destinations intérieures, la compagnie a de nouveau remisé ses rêves d’étendre ses ailes à l’international et rappelé ses cadres au pays.

Douze milliards de dollars de la BM pour lutter contre le Covid- 19 en Afrique

Le Groupe de la Banque mondiale, dans un communiqué parvenu mercredi à APA, annonce la fourniture d’une aide rapide d’un montant allant jusqu’à 12 milliards de dollars dans le cadre des efforts nationaux de lutte contre le coronavirus (Covid-19) dans les pays en développement.Ce premier financement est conçu pour apporter un appui rapide aux pays en proie aux conséquences sanitaires et économiques de cette pandémie, et devrait également aider les pays membres de l’institution à prendre des mesures efficaces pour faire face et, si possible, atténuer les conséquences tragiques du Covid-19, souligne la note.

Ce nouveau mécanisme accéléré permettra au Groupe de la Banque mondiale d’aider les pays en développement à renforcer leurs systèmes sanitaires, notamment par l’amélioration de l’accès aux services de santé dans le but de protéger les populations de l’épidémie, le renforcement de la surveillance de la maladie, l’intensification des interventions de santé publique et la collaboration avec le secteur privé afin de minimiser les répercussions de l’épidémie sur les économies, ajoute le communiqué.

Ce financement mixte est composé des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de la Société financière internationale (IFC) et coordonné à l’échelle mondiale.

Selon l’institution financière internationale, le programme comprendra également des services de conseil et une assistance technique s’appuyant sur l’expertise mondiale et les connaissances de l’institution spécifiques aux pays.

Par ailleurs, informe la note, la Banque mettra en œuvre tous ses instruments opérationnels en vue du traitement accéléré des financements sous forme de dons et de crédits à faible intérêt de l’IDA en faveur des pays à faible revenu, et de prêts de la BIRD pour les pays à revenu intermédiaire. L’IFC, l’institution du Groupe de la Banque mondiale chargée des opérations avec le secteur privé, apportera quant à elle aux acteurs concernés l’appui leur permettant de poursuivre leurs activités et de préserver les emplois.

Les solutions ainsi envisagées s’inspireront des enseignements tirés d’événements antérieurs similaires avec pour but la réduction au minimum des conséquences négatives du coronavirus à l’échelle mondiale, sur le double plan économique et social, soutient la BM.

Les niveaux de risque et de vulnérabilité face au coronavirus variant d’un pays à l’autre, l’appui apporté aux uns et aux autres sera tout aussi différencié et ciblera en priorité les pays les plus pauvres ainsi que ceux les plus à risque et dépourvus de capacités suffisantes, affirme la BM.

Le Groupe de la Banque mondiale adaptera son intervention et les modalités d’allocation de ses ressources s’il y a lieu, en fonction de la propagation de la maladie et de l’évolution de ses effets, conclut la BM.

Côte d’Ivoire: 500 millions de Fcfa de l’UE pour financer des micro-initiatives

L’Union européenne (UE) a lancé mercredi à Abidjan un projet visant à financer des micro-initiatives d’intérêt communautaire pour un montant global de 500 millions de Fcfa, dans le cadre du projet Leadership et initiatives des acteurs non étatiques (LIANE 2).« Peu importe, n’importe qui, qui a une idée, une personne individuelle, une association qui veut faire quelque chose qui s’inscrit dans les valeurs des collectivités », peut présenter sa micro-initiative, a indiqué le chef de la délégation de l’UE en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann, à sa résidence.

Ce dispositif permet en outre de financer les micro-projets de toute organisation de droit ivoirien, notamment les initiatives contribuant à la cohésion sociale et au partage de valeurs : concerts, débats, exposition, conférences, initiatives collectives de quartier, promotion culturelle et sportive. 

Les activités à caractère religieux, politique ou lucrative ne seront pas retenues, mentionne un document déclinant les critères, qui relève que le financement se situe entre 2 et 5 millions Fcfa. Le postulant devra faire parvenir une lettre simple, une page, un e-mail présentant l’initiative (https://projetliane.com).

Un comité de sélection qui se réunira tous les mois, choisira cinq projets à financer chaque mois. Selon M. Kirchmann, le montant global n’est pas versé globalement et l’UE prend directement en charge certains coûts avec les fournisseurs ou prestataires que la structure sélectionnée aura identifiés.

Cette initiative intervient à la suite de  l’UE Magic Tour, une tournée destinée à promouvoir les valeurs communes de l’Union européenne et de la Côte d’Ivoire. L’UE a constaté au cours de la tournée une volonté des jeunes, des femmes et des associations de monter des projets axés sur des valeurs.

Pour répondre à ce besoin, l’UE et la Côte d’Ivoire ont décidé de mettre en place un dispositif de financement de micro-initiatives qui devrait permettre à la société civile de concrétiser ses projets grâce à de petits contrats de service ou de fourniture.

A’Salfo, lead vocal du mythique groupe Magic System, s’est réjoui de ce fonds, « une promesse » qui se concrétise et qui devrait donner aux jeunes de réaliser de « petits rêves » en terme d’entrepreneuriat. Il espère qu’ il sera utilisé à bon escient au profit de la collectivité.

La secrétaire d’Etat auprès du ministre ivoirien de la Femme, de la Famille et de l’Enfant,  Myss Belmonde Dogo, a indiqué que son département ministériel se tournera vers les ONG faisant observer qu’ il y a « plus de 5 000 femmes à former dans l’alphabétisation numérique ».

Les micro-initiatives qui s’inscrivent dans le cadre du projet LIANE 2 sont le résultat tangible de la feuille de route de l’UE pour l’engagement envers la société civile sur la période 2016-2020. Ils visent à améliorer la gouvernance démocratique et promouvoir le dialogue et la paix dans le pays.

Le Botswana envisage de renouveler sa coopération énergétique avec le Maroc

Le Ministre des Ressources Minérales, des Technologies vertes et de la sécurité énergétique du Botswana, Lefoko Moagi, est attendu au Maroc pour participer à un voyage d’étude de haut niveau sur les énergies renouvelables, à l’invitation de la Banque mondiale, a appris APA mardi.Selon le porte-parole du ministère, Moreri Moesi, l’objectif de ce voyage est d’explorer l’expérience du Maroc dans le domaine du développement de projets d’énergie renouvelable à grande échelle.

 « Bien que le Botswana soit actuellement fortement dépendant du charbon pour l’approvisionnement en électricité, il existe un fort intérêt pour le développement des ressources d’énergie renouvelable », a déclaré Moreri. 

 Au Maroc, le ministre devrait visiter un complexe solaire de 582 mégawatts et un parc éolien, et rencontrer les ministres marocains et le directeur de l’Agence des énergies renouvelables du pays.

 M. Moreri a indiqué que M. Moagi devrait être accompagné de ses homologues de Namibie et d’Afrique du Sud.

 La Namibie sera représentée par son ministre des mines et de l’énergie, tandis que Pretoria sera représentée par son ministre des ressources minérales, Gwede Mantashe.

Bénin : Raccordement gratuit à l’eau potable pour les Pme et Pmi

Les Petites et moyennes entreprises (Pme) ou Petites et moyennes industries (Pmi) béninoises, qui sont à jour vis-à-vis des impôts et qui sont propriétaires de leur site, peuvent bénéficier d’un raccordement gratuit à l’eau selon un communiqué de la Direction Générale de la Société Nationale des Eaux du Bénin (Soneb) dont APA a pu obtenir copie.« Dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires et pour accompagner le gouvernement dans la promotion des nouveaux investissements, la Soneb offre des facilités d’accès à l’eau potable aux petites et moyennes entreprises ou industries en rendant gratuit sur toute l’étendue du territoire national,  leur raccordement initial au réseau d’eau de la Soneb ».

L’opération qui coûtait 110 000 francs cfa est désormais gratuite et participe des réformes engagées par le gouvernement béninois au profit du secteur privé afin non seulement de faciliter la vie aux investisseurs mais aussi pour favoriser l’amélioration de la notation pays dans le rapport Doing business.

Ainsi, les réformes engagées dans le secteur se résument en trois points, dont  la simplification de la demande désormais possible sur le site Internet de la société, www.soneb.bj, à travers un formulaire de demande automatique ; la réduction du délai d’intervention selon un délai maximal de six jours et la gratuité du branchement.

L’économie sud-africaine en récession pour la deuxième année

L’Afrique du Sud est entré pour la deuxième année consécutive dans une phase de récession après une contraction de 1,4% de son produit intérieur brut au quatrième trimestre 2019, a appris APA mardi.Selon Statistics South Africa (Stats SA), la récession fait suite à une contraction révisée de 0,8% au troisième trimestre de 2019.

La mauvaise performance des trois derniers mois de l’année est le résultat des délestages qui a pesé sur les secteurs du commerce et des transports, a indiqué l’agence statistique.

Ce sont les plus gros inconvénients de la croissance au quatrième trimestre, qui se sont contractés de 3,8% et 7,2% respectivement, a ajouté Stats SA.

L’agriculture a également connu une croissance négative de 7,6%, en raison de la fièvre aphteuse et de la sécheresse dans certaines parties du pays, a encore indiqué l’agence.

Ethiopian Airlines remporte un prix international

Le Service de fret et de logistique d’Ethiopian Airlines a remporté le prix « International Air Cargo Marketer of the Year » (Distributeur international de fret aérien de l’année).La compagnie aérienne éthiopienne a été distinguée lors d’une cérémonie du prix international STAT 2020 pour l’excellence du fret aérien qui s’est tenu la semaine dernière à Mumbai, en Inde.

Le prix reconnait la contribution de la compagnie aérienne éthiopienne à l’industrie du fret aérien dans un marché hautement compétitif et l’un des marchés à la croissance la plus rapide au monde.

S’exprimant à propos de ce prix, le PDG d’Ethiopian Group, Tewolde Gebremariam a déclaré: « Nous sommes honorés d’avoir remporté le prix +International Air Cargo Marketer of the Year+ qui témoigne du rôle central de nos services de fret et de logistique en Afrique et dans différentes parties du monde, favorisant ainsi une croissance à multiples facettes dans toutes les régions que nous desservons ».

« Nous avons investi massivement dans des installations et des cargos, ce qui nous a permis d’étendre sans cesse nos services et de fournir des services de fret et de logistique sûrs, sécurisés, fiables et compétitifs dans le monde entier. Ce prix nous incitera à exceller davantage dans nos opérations », a-t-il poursuivi.

Ethiopian Cargo & Logistics Services a construit le plus grand terminal de fret en Afrique, avec une capacité d’accueil de près d’un million de tonnes par an. Elle offre des services de fret couvrant 57 destinations internationales en Afrique, dans le Golfe, au Moyen-Orient, en Asie, en Amérique du Nord, en Amérique latine et en Europe, avec dix avions B777F et deux appareils B737F.

Au cours de l’exercice 2018/19, Ethiopian Cargo & Logistics Services a transporté au total 432.417.404 kg de marchandises.