Sénégal: hausse de 8,3% du secteur secondaire

Le secteur secondaire au Sénégal s’est conforté de 8,3%, en variation mensuelle au terme du mois de décembre 2019 par rapport au mois précédent, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Selon cette structure, l’ orientation observée est, essentiellement, attribuable aux performances notées dans la fabrication de produits agroalimentaires (+11,3%), la construction (+18,3%), la fabrication de matériels de transport et les activités extractives (+18,6%).

En revanche, les branches de filature, tissage et ennoblissement textile (-15,8%), travail de cuir et fabrication d’articles de voyage et chaussures (-80,1%) et production et distribution d’électricité et de gaz (-4,6%) se sont, notamment, contractées sur la période.
 
Sur un an, le secteur secondaire a cru de de seulement 0,7% en décembre 2019, principalement porté par la fabrication de matériels de transport (+142,6%), la construction (+8,1%) et la fabrication de produits agroalimentaires (+2,8%).

Néanmoins, de faibles résultats sont observés, notamment, dans les branches de travail de cuir et fabrication d’articles de voyage et chaussures  (-86,3%), raffinage de pétrole et cokéfaction (-49,1%) et production de métallurgie-fonderie et fabrication d’ouvrage en métaux  (-15,8%).

Vers un plan de mise en œuvre des investissements saoudiens en Mauritanie

Les relations commerciales et d’investissement entre la Mauritanie et l’Arabie saoudite ne répondent pas aux aspirations des dirigeants des deux pays, a indiqué le ministre saoudien du Commerce et de l’Investissement, Majid Ben Abdullah Al-Qasabi.C’est pourquoi, « il a été convenu d’élaborer un plan de mise en œuvre spécifique en vue de soutenir » les opportunités d’investissements et de les commercialiser, a ajouté Al-Qasabi dans une déclaration à la presse après avoir rencontré le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, vendredi à Nouakchott.

Le responsable saoudien a rappelé que Riad a accueilli récemment une visite d’une délégation du patronat mauritanien, comprenant plus d’une centaine d’entreprises.

« Cette visite, a-t-il expliqué, a contribué à corriger les impressions et à présenter les opportunités et les défis existant dans les deux pays ».

Al-Qasabi a considéré que la Mauritanie est sans nul doute un pays qui possède tous les atouts naturels, comme une vaste façade atlantique de plus de 700 kilomètres ainsi que d’importantes potentialités agricoles, animales, touristiques, minières, énergétiques et autres.

Selon lui, la relation entre l’Arabie Saoudite et la Mauritanie est politiquement et fraternellement forte.

« Le principal pilier de cette relation est le secteur privé, qui est essentiel au développement des relations commerciales et d’investissement entre les deux pays », a-t-il souligné.

Le Trésor public ivoirien réalise plus de 95 milliards FCFA de recettes non fiscales

Le Trésor public ivoirien a réalisé en 2019, plus de 95 milliards de FCFA de recettes non fiscales sur un objectif annuel de 54,6 milliards de FCFA, soit une plus-value de près de 41 milliards de FCFA, a annoncé, vendredi à Abidjan, le directeur général de cette régie financière, Jacques Konan Assahoré.S’adressant à ses collaborateurs à la cérémonie de clôture de deux jours de travaux sur le bilan 2019 et les perspectives 2020 du Trésor et de la comptabilité publique en présence de Vasséko Bamba, directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Economie et des finances, M. Assohoré a salué les efforts des agents qui ont permis d’enregistrer des performances notables au cours de l’année écoulée.

«Vos efforts conjugués nous ont en effet permis d’enregistrer des performances notables en 2019 », a souligné le patron du Trésor, citant « la mobilisation de plus de 95 milliards de FCFA de recettes non fiscales sur un objectif annuel de 54,6 milliards FCFA, soit une plus-value de près de 41 milliards FCFA ».

Dans le même registre, il a relevé « la réalisation d’une plus-value de 60,1 milliards FCFA concernant  la mobilisation sur les marchés des capitaux ».  

Pour l’année 2020, Jacques Konan Assohoré a retenu deux chantiers majeurs qu’il a partagés avec ses collaborateurs.

« Il s’agit en premier lieu du maintien du certificat ISO 9001 version 2015 décerné au Trésor public depuis le 28 novembre dernier ».  A l’image du lauréat d’un grand Prix sur qui tous les yeux sont désormais fixés pour vérifier qu’il a mérité d’être distingué, le Trésor public certifié n’a pas droit à l’erreur », a prévenu le directeur général.

Aussi, a poursuivi M. Assahoré, « faudrait-il que chacun d’entre nous intègre l’idée que la certification globale n’est pas un point d’achèvement, mais au contraire un début. Le début d’un nouveau parcours dans notre marche vers les sommets de la performance ».

En second lieu, et parfaite cohérence avec l’exigence du maintien du certificat, il a évoqué le thème de l’année, à savoir, « la digitalisation, levier de performance des processus ».

« C’est l’occasion pour moi de faire appel à votre sens d’ingéniosité pour proposer des actions susceptibles de donner du contenu à cette thématique, afin de garantir davantage de qualité à nos prestations au service de l’intérêt général », a ajouté Jacques Konan Assahoré.

Par ailleurs, il a insisté que chacun s’engage à  s’approprier les recommandations formulées à l’issue des travaux et à entreprendre les efforts nécessaires pour rattraper avant la prochaine évaluation, les retards observés dans l’exécutions de certains chantiers majeurs.

Sénégal : vers une forte hausse des exportations en 2019 (ministre)

Les exportations sénégalaises, portées entre autres par les produits halieutiques, l’or ou encore le zirconium, ont nettement bondi en 2019, a annoncé ce vendredi lors d’un point de presse à Dakar, Aminata Assome Diatta, la ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises.« L’année 2019 sera, si les tendances sont confirmées, une année de forte hausse de nos exportations. Le cumul des exportations à fin décembre 2019 est ainsi ressorti à 1985,1 milliards F CFA contre 1670 milliards F CFA pour la période correspondante en 2018, soit un relèvement de 18,9% », a renseigné Aminata Assome Diatta.

Selon la ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises, « ces bons résultats, au-delà des produits phares à l’exportation, sont le fruit d’une action combinée de l’exploitation des préférences obtenues dans les négociations commerciales et de la forte action de promotion des produits “ORIGINE SENEGAL” ».

L’ancienne directrice du Commerce extérieur du Sénégal a indiqué que « le renforcement de la compétitivité des PME sénégalaises à l’export a permis d’accéder à certains marchés difficiles comme celui des Etats Unis où le Sénégal a commencé, depuis cette année, à exporter des produits textiles sous le régime Agoa (African growth and apportunity act) ».

En outre, a-t-elle fait noter, « des produits dits nouveaux ou délicats (mangue, noix de cajou, pomme de cajou, sésame, poisson) ont accédé à divers marchés : Belgique, Tunisie, Chine, Nigeria, Etats-Unis, Maroc, Espagne, Russie, Turquie, etc ».

Pour le seul mois de décembre 2019, les exportations sénégalaises de légumes frais ont atteint 4,1 milliards F CFA. Souhaitant « renforcer ces résultats » et s’adapter à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), le ministère du Commerce a mis en place, depuis l’année dernière, trois stratégies.

Il s’agit d’abord de l’élaboration d’une « stratégie nationale Zlecaf » dont le principal objectif est de conforter la présence commerciale du Sénégal sur le continent africain (son premier marché) et réaliser pleinement son potentiel de commerce estimé 306 milliards F CFA.

Le département du Commerce a ensuite mis sur pied une « stratégie de développement de l’offre de services à fort potentiel d’exportation, en mettant le focus sur les cinq secteurs de service à libéraliser ».

Enfin, il a développé « une stratégie globale en matière de commerce électronique au Sénégal englobant le développement du e-commerce et sa contribution à la promotion des exportations ».

Le Bénin recherche 80 milliards FCFA pour sa stratégie de développement

Le Bénin, à travers son trésor public, est à la recherche d’un montant de 80 milliards de FCFA (136 millions de dollars) au niveau des investisseurs opérant sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) en vue de soutenir sa stratégie de développement, a appris vendredi APA auprès de l’Agence UMOA-Titres basée à Dakar.Pour ce faire, le trésor public béninois procédera le 5 mars 2020, au lancement d’une émission simultanée d’obligations assimilables du trésor (OAT) avec des maturités longues de 5 ans, 7 ans et 10 ans.Pour les OAT d’une maturité de 5 ans, l’émetteur offre aux investisseurs un coupon à 6% dont paiement se fera annuellement à un taux de 6% l’an dès la première année. Le remboursement de ces obligations fera le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 06 mars 2025.

 Concernant les OAT de 7ans, leur  remboursement se fera aussi le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 06 mars 2027. Le paiement des intérêts se fera à un taux d’intérêt de 6,40% l’an dès la première année.

Quant aux OAT d’une maturité de 10 ans, le trésor public béninois s’engage à payer les intérêts annuellement à un taux de 6,50% l’an dès la première année. Par contre, le remboursement  de ces titres, se fera le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 06 mars 2030.

Sénégal: détérioration du climat des affaires

Le climat des affaires au Sénégal s’est détérioré de 0,5 point en variation mensuelle au terme du mois de décembre 2019 comparé au mois précédent, annonce la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Selon cette structure, l’indicateur qui synthétise ce climat des affaires, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, est resté en dessous de sa moyenne de long terme (100 points) à 99,2 points contre 99,7 points au mois de novembre 2019.

« Cette situation reflète l’orientation défavorable des opinions des prestataires de services », explique la DPEE.

Dans le sous-secteur des services en effet, les chefs d’entreprise interrogés par la DPEE ont majoritairement évoqué la concurrence jugée déloyale (69%), les difficultés de recouvrement des créances (62%) et la fiscalité (46%) comme les principales entraves à l’activité, en décembre 2019.

Par ailleurs, le climat des affaires s’est dégradé (-4,1 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel. Cette situation traduit le pessimisme des enquêtés quant aux perspectives de chiffre d’affaires, de commandes reçues et de tarifs pratiqués.

Sur une base annuelle, le climat des affaires au Sénégal s’est, en revanche, bonifié de 0,7 point, en décembre 2019.

Le Trésor public ivoirien réalise une plus-value de plus de 60 milliards de FCFA en 2019

Le Trésor public ivoirien a réalisé en 2019 une plus-value de plus de 60 milliards de FCFA, a appris APA jeudi à Abidjan où s’est ouverte une rencontre-bilan de l’exercice 2019 et de définition des perspectives 2020 de cette régie financière.Dans son allocution d’ouverture,  le ministre de l’économie et des finances, Adama Coulibaly s’est félicité de l’année 2019 qui a été « globalement satisfaisante », eu égard aux « résultats probants enregistrés »  par les services du Trésor et de la comptabilité publique.

« En effet, il convient de le noter pour s’en féliciter, le Trésor Public a exécuté à 100% les actions mises à sa charge au titre du Plan d’actions opérationnelles 2019  du ministère de l’Economie et des finances », déclaré M.  Coulibaly.

Le  Trésor public a récolté 1486, 6 milliards de FCFA sur un objectif de 1426,5 milliards de F CFA, soit une plus-value de 60,1 milliards de FCFA au titre de sa contribution au financement du budget de l’Etat en 2019.

 Le paiement à bonne date des créances des opérateurs économiques, favorisant ainsi le développement du secteur privé et la création d’emplois, figure également sur la liste des performances de cette régie financière.

Poursuivant, le ministre a en outre relevé la bonne mise en œuvre par le Trésor public de la Stratégie de gestion de la dette à moyen terme (SDMT), permettant ainsi de maintenir le déficit public à 3% du Produit intérieur brut (PIB ) et de contenir ainsi le niveau d’endettement de la Côte d’Ivoire en deçà de la norme communautaire qui est de 70%.

Par ailleurs, le ministre a félicité  le Trésor public pour l’obtention de la Certification globale à la norme ISO 9001 version 2015.

« Tous ces acquis méritent d’être salués. Je voudrais vous féliciter et vous exprimer mes encouragements dans votre ambition de conforter la place du Trésor public dans le giron des administrations de référence », a ajouté Adama Coulibaly.

S’agissant d l’exercice 2020, il a exhorté le Trésor public à accélérer et parachever les chantiers en cours, tout en poursuivant le financement des projets prioritaires en vue de soutenir la croissance conformément aux orientations du premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

Le Trésor public devra mobiliser 1494,4 milliards de F CFA sur le marché des capitaux au titre de sa contribution au financement du budget 2020.

Selon le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Jacques Konan Assahoré, les deux journées de travaux devraient permettre entre autres d’être situé sur l’état de fonctionnement de l’institution, d’apprécier les modifications des enjeux internes et externes pertinents du Système de management de la qualité, mais également de mesurer le niveau d’adaptation, d’appropriation et d’adéquation dudit système avec les orientations stratégiques.

La Côte d’Ivoire veut lever 230 milliards Fcfa sur le marché des Eurobonds

La Côte d’Ivoire envisage de lever 230 milliards Fcfa sur le marché des Eurobonds, a annoncé jeudi le Premier ministre ivoirien, chargé du Budget et du portefeuille de l’Etat, Amadou Gon Coulibaly, lors d’une conférence de presse à la Primature.L’Etat ivoirien devrait lever, pour l’exercice 2020, un volume de « 1.492 milliards Fcfa » sur le marché régional et international dont 230 milliards Fcfa « pour les Eurobonds », a indiqué M. Gon Coulibaly à la suite d’une question d’un journaliste.

En plus du marché régional des discussions sont en cours avec les banques pour accompagner l’Etat dans cette mobilisation de ressources, a fait savoir le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, insinuant que le gouvernement est en train de voir « la meilleure période ».   

Au niveau du déficit budgétaire, il a fait observer que la Côte d’Ivoire a atteint un taux de 3% du Produit intérieur brut (PIB) en 2019 et pour 2020 le pays envisageait un pourcentage « en dessous de 3% » du Produit intérieur brut.  

La dette de la Côte d’Ivoire en 2011 était, après la crise postélectorale, estimée à plus de 6.000 milliards de Fcfa. Le pays, avec ses énormes programmes de développement engagés dans plusieurs secteurs, cumule aujourd’hui un taux d’endettement de 48% du PIB (contre 66% en 2011).  

Ouverture à Abidjan d’un forum international pour booster l’investissement touristique en Afrique

Le premier forum mondial de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) sur l’investissement touristique en Afrique, une rencontre internationale visant à améliorer l’attractivité du continent, s’est ouvert jeudi à Abidjan au cours d’une cérémonie présidée par Daniel Kablan Duncan, le vice-président ivoirien, a constaté APA sur place.Cette rencontre qui réunira pendant soixante-douze heures plus de Cinq-cents participants venus des quatre coins du monde dont  des porteurs de projets touristiques et des investisseurs, a pour objectif majeur de concevoir des stratégies et de capter des investissements pour promouvoir le tourisme en Afrique. 

Pour le vice-président ivoirien, Daniel Kablan Duncan qui a relevé les défis de l’économie touristique sur le continent, le tourisme est « un puissant générateur » d’emplois et de ressources. Au nombre de ces défis, il a énuméré entre autres, l’enjeu sécuritaire et l’insuffisance des personnes qualifiées pour les activités touristiques en Afrique.

Malgré ces obstacles au développement touristique sur le continent, le vice-président ivoirien s’est dit optimiste se félicitant de l’embellie économique de son pays ces dernières années.

« Au niveau du secteur du tourisme, la Côte d’Ivoire est classée en Afrique à la 10è place en termes de tourisme de loisirs et à la deuxième place pour le tourisme d’affaires.  En terme de flux internationaux, le pays se classe aussi au deuxième rang en Afrique de l’Ouest après le Nigeria avec plus de 2 millions de voyageurs en 2018 auquel s’ajoutent 2 millions de touristes internes», s’est satisfait M. Duncan,  soulignant que le secteur touristique a réalisé un « bond spectaculaire » en Côte d’Ivoire ces dernières années.

 Il a également rappelé que la stratégie nationale de développement touristique dénommée « Sublime Côte d’Ivoire » a permis au pays d’identifier des « intentions d’investissement » de  2500 milliards FCFA à Dubaï aux Émirats arabes unis et environ 3800 milliards FCFA à Hambourg en Allemagne.

La vision de la Côte d’Ivoire, a fait savoir M. Duncan, est de faire du tourisme ivoirien le troisième pôle de l’économie du pays. Avant lui, Siandou Fofana, le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs a expliqué que ce forum est un cadre de mise en relation d’affaires entre les porteurs de projets, les investisseurs et bailleurs de fonds dans le but de capter des financements par l’intérêt que va susciter cette rencontre mondiale. 

« Le Continent a un riche patrimoine culturel encore intact, des plages à perte de vue, une faune et une flore fort variées, de nombreuses attractions naturelles et un capital humain certain fait d’hospitalité, d’accueil et de convivialité, valeurs en voie de disparition au plan mondial», a fait remarquer M. Fofana, appelant à une synergie d’actions entre les pays africains pour développer le secteur touristique.

Par ailleurs, il a encouragé les investisseurs  et les porteurs de projets à nouer des « contacts importants » estimant que «  le tourisme ne peut exister sans investissement privé».

Dans la même veine, Zurab Pololikashvili, le secrétaire général de l’OMT a soutenu que l’Afrique a besoin d’investissements en faveur du tourisme.

« Nous devons nous mettre ensemble pour promouvoir la culture africaine. Mon objectif principal, c’est de rendre la culture africaine plus visible dans le monde», a indiqué M. Zurab assurant sa disponibilité à soutenir la Côte d’Ivoire pour son développement touristique.

Selon l’OMT, le continent européen est la première destination touristique au monde avec  51% des arrivées internationales de touristes suivi de l’Asie-Pacifique 24 % et des Amériques 16 %. L’Afrique, quant à elle, ne compte que 5 % (soit 63 millions de touristes) et le Moyen-Orient, 4 %. 

Plus de 500 participants venus des pays membres ou non de l’OMT sont présents à ces assises qui dureront soixante-douze heures. Plusieurs activités dont  des rencontres B to B, des rencontres de présentations, des panels et une conférence ministérielle sont au menu de ce forum.

Les BIC de la CEMAC sous la menace de lourdes sanctions

Les bureaux d’information sur le crédit (BIC) d’Afrique centrale encourent désormais de lourdes sanctions pécuniaires en cas d’infractions dûment constatées, a appris APA jeudi au terme d’une instruction signée du gouverneur de la Banque centrale (BEAC), Abbas Mahamat Tolli.Classés en deux catégories, lesdits manquements seront désormais passibles d’amendes allant de 1 à 25 millions FCFA, et de 25 à 50 millions FCFA. En cas d’infractions multiples, le montant cumulé desdites sanctions ne pourra toutefois pas dépasser 100 millions FCFA, précise l’Institut d’émission.

C’est en mai 2019, rappelle-t-on, que la BEAC a mis sur pied un règlement fixant les conditions d’exercice, de contrôle et de supervision des activités des BIC, avec pour motivation affichée la lutte contre les crédits douteux dont se rendraient coupables, ou complices, ces entités morales agréées effectuant la collecte, la compilation, le stockage et le traitement de données et informations à partir de sources publiques ou reçues de fournisseurs d’informations sur le crédit.

Également en charge de la mise à la disposition des utilisateurs des rapports de solvabilité et de services à valeur ajoutée, ces structures ont pour tâche la vérification du respect des règles relatives aux données sur le crédit, de la qualité et de la fiabilité des informations fournies aux utilisateurs.

Les BIC se veulent, dans l’esprit de la Banque centrale, un outil efficace d’analyse, d’évaluation et de gestion des risques de crédit permettant d’anticiper le surendettement des emprunteurs, de réduire l’asymétrie de l’information entre les prêteurs et emprunteurs, d’augmenter le volume du financement bancaire, mais également d’améliorer la qualité du portefeuille des institutions de financement.

Congo: le port de Pointe-Noire inaugure ses nouveaux quais

Trois nouveaux quais sont mis en service au port autonome de Pointe-Noire (PAPN) dans le cadre la politique de modernisation et d’expansion de ses installations.« Ces trois quais sont longs de 1840 mètres. Le premier est nommé quai G, le deuxième quai D et le troisième quai multi fonction. Les travaux ont été réalisés par le groupement SAIPEM /SOCOFRAN. Ces infrastructures permettront au port de faire face à la forte demande observée ces dernières années », a déclaré le Directeur du PAPN, Séraphin Bhalat.

Il s’exprimait mercredi lors de l’inauguration de ces quais, en présence du chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso.

Depuis plus de dix ans, le gouvernement congolais s’investit dans l’amélioration des prestations du PAPN.

Selon Olivier Bolloré du groupe Bolloré, les résultats de ces investissements ont permis la réduction du temps d’attente des navires au port, qui est passé de trois semaines à deux, le développement du trafic des conteneurs qui est passé de 266.000 EVP en 2008 à 921.000 EVP en 2019, l’ambition étant d’atteindre le million en 2020.

Mise en service en 1939, le port de Pointe-Noire devenu port autonome de Pointe-Noire (PAPN), a connu une évolution graduelle lui permettant de devenir tête de pont de l’économie congolaise.

Congo: 20 milliards f cfa pour un complexe agro-industriel

Le groupe SOMDIAA a consenti un investissement de près de 20 milliards f cfa pour un complexe agro-industriel dénommé « Société des Grands Moulins du Phare », situé dans le port autonome de Pointe-Noire et qui aura une capacité de production de 320 tonnes par jour, selon Alexandre Vilgrain, président directeur général du groupe SOMDIAA.« C’est le moulin le plus abouti technologiquement aujourd’hui au monde. C’est un investissement de l’ordre de 20 milliards f cfa. Il permettra un développement considérable de la production du maïs congolais et de tout l’élevage car, nos produits répondent à tous les besoins », a déclaré, mercredi à Pointe Noire, M. Vilgrain, lors de l’inauguration de ce complexe par le président congolais, Denis Sassou N’Guesso.

Pour le ministre congolais de l’Industrie, de l’Economie et du Portefeuille public, Gilbert Ondongo, « ce complexe compte trois industries, à savoir l’industrie de transformation du blé en farine ; l’industrie de transformation du maïs en grits et l’industrie de production d’aliments de bétail ».

Suffisant pour qu’il exhorte les jeunes congolais à s’investir dans la culture du maïs afin de ravitailler ce complexe agro-industriel, soulignant que c’est là « une issue favorable pour réduire le chômage qui gangrène la jeunesse congolaise ».

Pour rappel, le groupe SOMDIAA est présent au Congo depuis près de quatre décennies et est actif au niveau de la SARIS-Congo, une société de raffinerie industrielle de sucre situé dans le Niari, au sud du pays.

La Mauritanie et le Sénégal réitèrent leur volonté commune d’œuvrer à la réussite de la ZLECAF

Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et son homologue sénégalais Macky Sall ont réitéré mardi soir à Nouakchott leur volonté commune d’œuvrer à la réussite de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), et plus globalement, la réalisation des objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.Dans le communiqué final sanctionnant la visite officielle de 48 heures de M. Sall en Mauritanie, les deux présidents ont également insisté sur la nécessité de mettre en place une large coalition continentale et internationale pour éradiquer le terrorisme et l’extrémisme violent, en Afrique, particulièrement au Sahel et en Libye.

Sur le plan de la sécurité, MM. Ghazouani et Sall ont promis d’approfondir la collaboration entre leurs gouvernements, afin de prévenir et de lutter plus efficacement contre la criminalité transfrontalière sous toutes ses formes, en particulier le terrorisme, l’extrémisme violent, la migration clandestine, le trafic illicite d’armes et de drogue, ainsi que le blanchiment d’argent.

Evoquant l’énergie, ils ont salué les efforts concertés entre les deux pays en vue de développer la coopération dans ce secteur, et exprimé leur volonté commune de les poursuivre, en les intensifiant.

Ils ont particulièrement appelé à revisiter les résultats géologiques obtenus à l’issue des recherches engagées, en collaboration avec les universités et les centres de recherche des deux pays.

Concernant la pêche, les deux chefs d’Etat ont donné des instructions aux ministres en charge de ce domaine à l’effet de prendre toutes les mesures nécessaires au renforcement de la coopération bilatérale dans ledit secteur.

Ils ont en outre engagé leurs deux gouvernements à initier des concertations sur la commercialisation du bétail, y compris 45 jours après la Tabaski, en vue de l’approvisionnement adéquat du marché sénégalais en moutons mauritaniens.

Par ailleurs, les deux présidents se sont réjouis des premières initiatives prises dans le cadre de la gestion concertée et durable du bassin aquifère sénégalo-mauritanien (BASM) qui regroupe la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal et ont, à cet égard, engagé les deux gouvernements à poursuivre leurs efforts, en rapport avec les autres parties, en vue de réaliser les objectifs convenus, précise le communiqué.

S’agissant de la question palestinienne, MM. Ghazouani et Sall ont réaffirmé leur soutien résolu à une solution pacifique, juste et durable du conflit sur la base des principes du droit international énoncés dans toutes les résolutions pertinentes des Nations Unies pour la création d’un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale.

Au menu des questions multilatérales, ils ont, en particulier, réitéré la nécessité d’une réforme globale du système des Nations Unies, y compris le Conseil de Sécurité, de façon à assurer la représentation équitable de tous les États membres, et refléter la réalité géopolitique actuelle.

Les deux chefs d’Etat ont, à cet égard, réaffirmé leur attachement à la position africaine commune exprimée dans le Consensus d’Ezulwini.

La visite de Macky Sall à Nouakchott vient « à point nommé » (économiste)

Le président sénégalais Macky Sall a effectué une visite officielle de 48 heures à Nouakchott, moins de six mois après l’élection à la présidence de la République Islamique de Mauritanie de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.L’économiste sénégalais Dr Thierno Thioune, maître de conférences titulaire à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar estime que cette visite est opportune compte tenu de l’enjeu à « parachever » les « importants » accords entre les deux pays sur les hydrocarbures et la pêche.

« La première chose qu’on peut attendre est cette signature concrète du contrat de partage de la découverte du gisement gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), faisant partie des 10 gisements les plus importants du continent », a-t-il déclaré dans un entretien avec APA.

Il y a moins de 10 jours, les deux pays ont signé à Dakar un contrat d’achat et de vente du gaz naturel liquéfié de la première phase d’exploitation du champ GTA.

Pendant cette période, ce gisement devra « produire au total environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, pour l’exportation, et 70 millions de pieds cubes par jour de gaz (environ 500 mégawatts) », expliquait le ministre sénégalais du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé, à la signature de l’accord avec son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Vetah.

Pour Dr Thioune, « l’accord de coopération intergouvernemental qui a été signé va permettre aujourd’hui de voir combien chaque pays pourra en bénéficier ». Sa « concrétisation » sera par ailleurs « la première retombée » de la visite du chef d’Etat sénégalais.

Lire aussi : Exploitation gazière : facteur de bon voisinage entre le Sénégal et la Mauritanie

Sécurité et organisation

Au-delà de ce secteur, il faudra aussi attendre des « ententes assez importantes » entre les présidents Sall et Ghazouani sur les ressources halieutiques. Ces complicités devraient permettre, d’après l’économiste, de « mieux sécuriser nos parents pêcheurs et organiser la pêche entre les deux pays ».

Il y a quelques jours, des pêcheurs sénégalais ont manifesté violemment à Saint-Louis (nord). Leurs revendications portaient notamment sur les difficultés qu’ils rencontrent dans les eaux mauritaniennes.

Le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications et son collègue de l’Elevage sont également de la visite à Nouakchott. Pour le premier nommé, cela s’explique par le fait que « le Sénégal est en avance sur ce domaine sur la Mauritanie ».

« Quand on parle d’échanges et d’axes de coopération, c’est du donnant-donnant. Au même moment où la Mauritanie nous permet de sécuriser et permettre à nos pêcheurs d’aller pêcher sur son territoire, nous lui offrons aussi des possibilités de pouvoir être +benchmarking+ en matière numérique dans notre pays », a expliqué l’économiste.

Lire aussi: Dakar et Nouakchott densifient leurs axes de coopération

Sur le plan de l’élevage, Dakar pourrait « aller aussi apprendre des leçons mauritaniennes en matière de croisement de bétail pour mieux améliorer la race bovine et autres que nous prisons pendant nos fêtes religieuses ».

Mais quoi qu’il en soit, l’économiste se réjouit du « raffermissement » de l’axe Dakar-Nouakchott, « assombri par les évènements de 1990 ».

« Aujourd’hui, les deux pays sont obligés d’aller sur la table de négociations compte tenu de l’enjeu du domaine qui les lie. On parle aujourd’hui de pétrole et de gaz, mais les plus grands enjeux de demain sont liés à l’eau, à la mer, à la frontière », a fait savoir Dr Thioune.

Exploitation gazière : facteur de bon voisinage entre le Sénégal et la Mauritanie

Contrairement aux remous diplomatiques suscités par quelques désaccords sur les pêcheries, le Sénégal et la Mauritanie ont adopté la « stratégie la plus intelligente » pour parvenir à une gestion commune de leurs ressources gazières au profit des deux peuples, a reconnu dans un entretien avec APA, Docteur Boubacar Mbodj, Conseiller énergie et environnement du président Macky Sall.Quand on sait que les ressources naturelles sont sources de litiges frontaliers, comment expliquez-vous l’entente du Sénégal et de la Mauritanie sur leur gisement commun de gaz ?

Il est vrai que les ressources naturelles, à cheval entre des pays, causent souvent des tiraillements voire des conflits. Pour ce qui est du champ Grand Tortue-Ahmeyin (GTA), situé à la frontière sénégalo-mauritanienne, les deux gouvernements ont très tôt entamé des négociations. Ils sont parvenus à un accord de partage de cette ressource.

Le Sénégal et la Mauritanie ont été aidés, dans cette démarche, par des organisations internationales comme la Banque Mondiale. Quand l’industrie pétro-gazière souhaite investir dans un champ prometteur, elle s’assure qu’il n’y aura pas de conflit. Pour cela, il faut que le cadre réglementaire soit sûr au préalable.

Les deux pays ont commis des compagnies très réputées dans ce domaine pour réfléchir sur la répartition du gaz. Et il y a eu un accord signé en 2017 pour un partage équitable de cette ressource.

Dans le contexte actuel de l’Afrique où l’on se bat pour sortir du sous-développement, quand il y a de pareilles opportunités, la stratégie la plus intelligente est de s’asseoir autour d’une table pour discuter d’une gestion commune au profit des deux peuples.

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Le Sénégal a beaucoup à apprendre de la Mauritanie dans l’exploitation gazière. Les deux gouvernements coopèrent-ils pour plus d’efficience ?

La Mauritanie est un peu plus en avance que le Sénégal dans l’exploitation des hydrocarbures. Au-delà de Grand Tortue-Ahmeyin (GTA), elle exploite déjà autre champ gazier. Il est possible d’y aller pour voir comment les choses se sont déroulées, les difficultés qu’ils ont rencontrées, les accueils qu’ils ont franchis et leur modèle d’organisation pour nous en inspirer.

Dans le domaine de la formation, l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG), basé à Dakar, a intégré des Mauritaniens dans sa deuxième promotion. En dépit de la proximité de nos Etats, nous ne nous sommes pas assez mélangés avec les Mauritaniens. Nous sommes voisins mais nous ne sommes pas très rapprochés. Nous devons surmonter les différences, avec souvent des préjugés, pour faciliter l’intégration économique.

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Quelles retombées peut-on attendre de l’exploitation du gaz prévue en 2022 pour ces deux pays ?

Le gaz va permettre d’ouvrir d’autres perspectives de coopération économique, sociale et même culturelle entre le Sénégal et la Mauritanie. Il y a de cela un an, ces deux pays ont retenu l’option, une fois que le gaz est à terre, de construire une grande centrale de 500 à 600 mégawatts.

Je pense qu’il y a tout un champ de collaboration à explorer à la faveur de la découverte du gaz pour un co-développement des deux pays voire de la sous-région. L’objectif doit être de doter la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) d’assez de ressources énergétiques nécessaires à un développement harmonieux. Il est illusoire de penser seulement au développement du Sénégal.

En matière de création d’emplois, de redressement de la balance commerciale, la mise en valeur des ressources naturelles à travers l’industrie va être incontournable dans notre marche vers le développement.

On a déjà voté une loi sur le contenu local. Le Sénégal et la Mauritanie veulent faire participer les entreprises locales à l’exploitation du gaz. Ces dernières peuvent capter une partie de la commande de l’industrie pétro-gazière.

Celle-ci a besoin de nombreux services d’appui. La loi sur le contenu local exige, en priorité, que les entreprises du Sénégal et de la Mauritanie soient sollicitées. Il faut néanmoins qu’elles soient capables de répondre au cahier de charges.

Dakar et Nouakchott densifient leurs axes de coopération

La Mauritanie et le Sénégal ont signé, ce mardi à Nouakchott, plusieurs protocoles d’accords portant notamment sur les infrastructures et les télécommunications.Ces protocoles d’accords ont été paraphés dans le cadre de la visite officielle qu’effectue en Mauritanie, depuis hier lundi, le président sénégalais Macky Sall.

Les ententes entre Dakar et Nouakchott sont constituées d’un traité fixant le régime fiscal et douanier appliqué au projet de construction du pont de Rosso (enjambant le fleuve Sénégal qui sépare le Sénégal de la Mauritanie) et d’un accord dans les domaines des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication mais aussi de la poste.

Les deux parties ont également signé un protocole d’accord dans le domaine de l’agriculture et un accord de coopération sur l’initiative « clean gas » (gaz propre en anglais) afin de limiter les émissions de carbone durant l’exploitation prochaine de cette ressource naturelle.

Par ailleurs, un accord technique de gestion de patrouilles et de manœuvres conjointes lie désormais les Marines mauritanienne et sénégalaise. Les deux pays limitrophes ont aussi convenu d’un avenant à leur protocole d’accord sur la pêche.

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En présence des chefs d’Etat, les ministres des deux pays ont apposé leur signature à ces documents. Le président Macky Sall a mis à profit son séjour pour inviter les hommes d’affaires mauritaniens à s’intéresser davantage au Sénégal. Pour ce faire, il leur a conseillé d’explorer, avec leurs pairs sénégalais, les opportunités d’échanges commerciaux.

S’adressant à Mohamed Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed, le président du patronat mauritanien, M. Sall a indiqué que « les hommes d’affaires des deux pays doivent accompagner les efforts des pouvoirs publics visant plus de complémentarité et d’intégration économique ».

Le président sénégalais a donné des gages aux patronats des deux pays en soulignant que « les secteurs privés (de la Mauritanie et du Sénégal) seront les premiers bénéficiaires des projets entrepris dans le domaine du gaz ».

Découvert en 2015 par Kosmos Energy, le gisement de gaz Grand Tortue-Ahmeyin (GTA) est à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie. Sa capacité est estimée à 450 milliards de mètres cubes. La production de gaz naturel liquéfié devrait commercer en 2022.

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Macky Sall et son homologue mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani ont eu un tête-à-tête, avant que la réunion ne soit élargie aux deux délégations. Ce cadre d’échanges a permis de passer en revue les différents domaines de la coopération sénégalo-mauritanienne.

Dakar et Nouakchott ont exprimé leur satisfaction pour les réalisations et réaffirmé leur volonté de poursuivre cette dynamique, notamment dans les secteurs de l’énergie, de la pêche et de la sécurité. Les deux présidents se disent satisfaits de « l’excellence des relations de fraternité, d’amitié et de bon voisinage qui lient les deux peuples ».

Sénégal: léger relèvement des prix à la consommation en janvier

Les prix à la consommation au Sénégal ont connu un léger relèvement de 0,1% au mois de janvier 2020 comparés au mois précédent, a appris APA mardi auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). »Cette évolution résulte d’une hausse des prix des services de  restaurants et hôtels, des services de  communication, des  articles d’habillement et chaussures ainsi que des  produits alimentaires et boissons non alcoolisées », explique l’ANSD. En variation annuelle, les prix à la consommation ont progressé de 2,0%.

Les prix des services de  restaurants et hôtels se sont accélérés de 1,1%, tirés par ceux des services de restaurants, cafés et établissements similaires (+1,5%).

Quant aux prix des services de  communication, ils ont augmenté de 0,8%, sous l’effet d’une hausse de ceux des services de la communication téléphonique (+1,3%) et des frais de connexion internet et assimilés (+1,5%).

De leur côté, les prix des  articles d’habillement et chaussures  ont progressé de 0,8% au cours de la période sous revue, en rapport essentiellement avec une hausse de ceux des vêtements de dessus d’hommes (+3,8%) et des chaussures de femmes (+1,3%).

Un relèvement de 0,2% des prix des biens et services divers est relevé par l’ANSD. Il a résulté notamment de celui des prix des articles de bijouterie et d’horlogerie (+1,1%), tirés par la valeur de l’or, ainsi que des autres effets personnels (+1,5%).

Les prix des  produits alimentaires et boissons non alcoolisées  ont augmenté de 0,1% en rythme mensuel. Cette évolution provient essentiellement d’un renchérissement des poissons frais (+6,9%), de la volaille (+3,9%), des céréales non transformées (+1,4%) ainsi que des farines, semoules et gruaux (+1,4%). Selon l’ANSD, les tensions notées sur les prix du riz, au cours du mois, ont fortement impacté sur les prix des céréales. Cependant, la chute des prix des légumes frais en feuilles (-18,5%), des légumes frais en fruits ou racines (-14,5%), des tubercules et plantains (-7,9%) ainsi que de la viande de mouton et chèvre (-4,5%) a modéré la hausse de ceux des produits alimentaires.

Concernant les prix des  meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer, ils ont enregistré une augmentation de 0,1%  résultant de celle des prix des articles de ménage en textiles (+0,6%) et du mobilier pour salle de séjour, salle à manger, bureau (+0,3%).

Les prix des services de  loisirs et culture  se sont repliés de 0,1%, par suite du recul de ceux des appareils de réception, enregistrement et reproduction (-0,2%) ainsi que du matériel de traitement de l’information et supports d’enregistrement de l’image et du son (-0,1%).

Les prix des services de  logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles  ont diminué de 0,2%, en liaison avec une baisse des prix des produits pour l’entretien et réparation courante (-0,5%) ainsi que des combustibles solides et autres (-0,8%).

L’inflation sous-jacente a progressé de 0,2% en rythme mensuel et de 1,1% en variation annuelle. Les prix des produits locaux ont reculé de 0,3% tandis que ceux des produits importés se sont bonifiés de 0,9% au mois de janvier 2020 comparativement au mois précédent. En variation annuelle, ils ont augmenté respectivement de 2,0% et 1,1%.

Sénégal : Hausse de 8,8% des embarquements de marchandises au port de Dakar

Les embarquements de marchandises au port autonome de Dakar (PAD) ont connu une hausse de 11,5% au terme des onze premiers mois de l’année 2019 comparés à la même période de l’année 2018, a appris lundi APA auprès de l’entreprise portuaire.Le cumul de ces embarquements s’est établi à 4.846.900 tonnes contre 4.456.400 tonnes en 2018, soit un accroissement de 390.500 tonnes en valeur absolue. Cette progression est occasionnée principalement par les embarquements de phosphates et ceux des produits de la mer qui ont augmenté respectivement à 20% à 740.300 tonnes et 17,8% à 258.100 tonnes.

Les marchandises diverses (+6% à 3.848.600 tonnes) ont aussi contribué à la hausse des embarquements.

En variation mensuelle ces derniers ont poursuivi cette tendance à la hausse, enregistré 11,5% à 450.900 tonnes au mois de novembre 2019 contre 404.400 tonnes un mois auparavant. Cette situation est due en grande majorité aux phosphates dont les embarquements ont cru de 95,1%  à 120.000 tonnes contre 61.500 tonnes au mois d’octobre 2019. Au niveau des produits de la mer, on note une hausse de 8,4% avec une réalisation tournant autour de 17.400 tonnes contre 16.000 tonnes en octobre 2019. Un repli de 4,1% est toutefois enregistré concernant les embarquements de marchandises diverses qui sont passés de 326.800 tonnes en octobre 2019 à 313.500 tonnes un mois plus tard.

Concernant les débarquements de marchandises, les données portuaires indiquent qu’ils se sont accrus de 2,6% avec un cumul sur les onze premiers mois de 2019 qui s‘est établi à 13,893 millions de tonnes contre 13,540 millions de tonnes un an auparavant. Cette hausse est soutenue par les hydrocarbures raffinées (+19,1% à 1.336.800 tonnes) et les produits de la mer (+11,2% à 283.800 tonnes). En revanche, les débarquements de pétrole brut se sont fortement repliés de 26,4% avec un niveau se situant à 639.800 tonnes contre 869.000 tonnes durant les 11 mois de 2018.

En glissement mensuel, les débarquements de marchandises ont évolué de 6,8% à 1,480 million de tonnes contre 1, 386 millions de tonnes.

La Guinée Equatoriale veut bénéficier de l’expertise du Maroc dans le domaine du développement minier

La Guinée Equatoriale veut bénéficier de l’expertise du Maroc dans le domaine du développement minier et de l’exploitation des hydrocarbures, notamment de l’expérience des techniciens marocains en la matière, qui pourraient effectuer des évaluations à même de permettre à la Guinée Équatoriale de se développer particulièrement dans les domaines de l’or et des minéraux, a souligné le ministre équato-guinéen des Mines et des hydrocarbures, Gabriel Mbega Obiang Lima.« Je suis au courant de l’expertise des compagnies marocaines comme le groupe Managem et je veux qu’on profite de celle-ci en Guinée Équatoriale parce que je crois que le développement des ressources naturelles est important pour notre pays », a-t-il relevé lors de ses entretiens avec son  homologue marocain, Aziz Rabbah, ajoutant qu’il préfère compter sur « un ami historique qu’est le Maroc » plutôt que « d’aller vers d’autres pays ».

De son côté, le ministre marocain de l’Énergie, des mines et de l’environnement,

a souligné que cette rencontre est une occasion pour prospecter les perspectives de coopération, présenter les expériences et mettre en évidence les moyens dont disposent le Maroc et la Guinée Équatoriale en la matière.

Il a, dans ce cadre, précisé que la Guinée Équatoriale manifeste un grand intérêt au sujet des mines et en particulier celui de l’accompagnement des petites et moyennes entreprises, l’encouragement de l’investissement et le partenariat entre les secteurs privés équato-guinéen et marocain dans ce domaine.

Macky Sall à Nouakchott avec une forte délégation

Le président sénégalais Macky Sall est arrivé lundi soir à Nouakchott pour une visite officielle, la première depuis l’accession au pouvoir de son homologue Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, en juin dernier, a appris APA de source officielle.M. Sall a été accueilli à sa descente d’avion par le président Ghazouani qui, lui, s’était déjà déplacé au Sénégal en novembre 2019 pour coprésider le Forum de Dakar sur la paix et la sécurité.

Il est accompagné d’une forte délégation composée de six ministres dont notamment ceux des Affaires étrangères, du Pétrole, de la Pêche et de l’Elevage.

Cette visite s’inscrit dans le cadre des relations d’amitié cordiale et de coopération multiforme entre les deux pays selon un communiqué publié par la présidence de la république sénégalaise. Macky Sall devra regagner Dakar mardi.

Avant son départ, les deux chefs d’Etat vont effectuer conjointement  une conférence de presse.

Déjà très solides à cause des liens de sang, de la religion et de voisinage, les relations sénégalo-mauritaniennes se sont davantage raffermies avec les découvertes du gigantesque champ de gaz Tortue/Ahmeyim, à cheval entre les deux pays dans les eaux de l’Océan atlantique.

La production effective du gaz dans ce champ est prévue en 2023.

Le 1er Forum mondial sur l’investissement touristique en Afrique s’ouvre jeudi à Abidjan

Le premier Forum mondial de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) sur l’investissement touristique en Afrique s’ouvre le jeudi prochain à Abidjan, a annoncé, lundi, le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana.Ce forum, annoncé à la faveur de la 23è Assemblée générale de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), en septembre 2019 à Saint-Pétersbourg (Russie), se tiendra à Abidjan, les 20, 21 et 22 février 2020.

Cette rencontre devrait rassembler «près de 800 délégués, des ministres, directeurs centraux et généraux d’offices et de hauts responsables de structures connexes au tourisme, au voyage, aux loisirs et infrastructures hôtelières », a indiqué le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs Siandou Fofana.

La Côte d’Ivoire accueille le premier forum de l’OMT sur l’investissement touristique en Afrique à la suite d’un lobbying du premier responsable du département du tourisme, Siandou Fofana, qui envisage de faire du pays un hub de transit régional.

Une conférence ministérielle, des panels sur notamment la formation et le financement ainsi que des présentations de projets touristiques de certains pays et des rencontres B to B meubleront ces assises de la capitale économique ivoirienne qui prendront fin par des visites sur des sites touristiques.  

Par ce bail de confiance de l’OMT, sous la férule de son secrétaire général Zurab Pololikashvili, qui a accepté la tenue de ce forum sur les berges de la lagune Ebrié, la Côte d’Ivoire accueillera organismes publics et privés, des fonds d’investissements et souverains pour échanger sur l’avenir du secteur touristique en Afrique.

Selon Siandou Fofana, l’engouement observé au niveau des investisseurs et de l’OMT pour la tenue du Forum d’Abidjan est clair, eu égard aux propos du secrétaire général, M. Pololikashvili:  «reproduire ce schéma à l’échelle du continent afin d’attirer plus d’investisseurs et stimuler les investissements touristiques en Afrique ».

 « Sublime Côte d’Ivoire », la stratégie nationale ivoirienne de développement touristique, trouve ainsi un terreau fertile en termes d’accompagnement financier par les bailleurs de fonds. Les 20 et 21 octobre 2019, plus de 5 milliards de dollars US (2500 milliards de FCFA), ont été annoncés par des investisseurs  à Dubaï (Emirats Arabes Unis).

En outre, le 20 novembre 2019, à Hambourg, en Allemagne, la stratégie a enregistré une captation de plus de 5, 8 milliards d’euros environ 6 800 milliards de FCFA. Le début de la mise en œuvre de ce projet s’amorce « à pas de géant », s’est félicité M. Fofana.

Cet évènement voulu par le ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a reçu à travers la convention paraphée à Madrid, l’aval du secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, ce qui témoigne de l’intérêt et des enjeux pertinents de « Sublime Côte d’Ivoire ».

Le Zimbabwe va importer du maïs ougandais (Mnangagwa)

Le président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa a annoncé, dimanche, la volonté de son gouvernement d’importer du maïs d’Ouganda qui a un surplus de céréales.Cité par le quotidien national +Sunday Mail+, le chef de l’Etat a dit avoir envoyé le ministre de l’Agriculture, Perrence Shiri, à Kampala pour finaliser les modalités de la transaction qui devraient permettre à l’Ouganda de vendre des millions de tonnes de maïs au Zimbabwe au cours des prochaines semaines.

« J’ai envoyé le ministre Shiri pour organiser l’achat de céréales en Ouganda », a déclaré Emmerson Mnangagwa.

Il a expliqué que la décision d’importer du maïs d’Ouganda fait suite à une offre du président Yoweri Museveni en marge du 33ème Sommet de l’Union africaine tenu les 9 et 10 février 2020 en Ethiopie.

Plus de 8 millions de Zimbabwéens sont confrontés à une faim aiguë, en raison des mauvaises récoltes au cours de la campagne 2018-19 et de l’exacerbation de la crise économique dans ce pays, jadis l’un des greniers de l’Afrique australe.

Le Cameroun veut lever 20 milliards FCFA sur le marché sous-régional

L’État camerounais procèdera, mercredi prochain à l’émission, par voie d’adjudication, de bons du Trésor assimilables (BTA) d’un montant de 20 milliards FCFA sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), selon un communiqué du ministère des Finances parvenu lundi à APA.Pour cette 5ème opération du genre pour l’année 2020, le pays entend s’appuyer sur un réseau de 19 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) situés sur son sol, mais aussi au Congo, au Gabon, en Guinée Équatoriale, en République centrafricaine et au Tchad. Les trois premières opérations, portant chacune sur un montant total de 80 milliards FCFA, ont reçu de confortables taux de soumissions.

Cette autre tentative de levée de fonds, note-t-on, intervient après une opération similaire ayant connu un succès mitigé. Le 12 février en effet, le Cameroun n’a pu recevoir que 94,50% de taux de soumission à une offre publique de l’ordre de 20 milliards FCFA sur le marché sous-régional, soit 18,9 milliards de propositions des souscripteurs pour un montant total servi de 5,2 milliards FCFA.

Pour toute l’année, le Cameroun ambitionne de lever 422 milliards FCFA sur le marché sous-régional et local des titres, contre 260 milliards FCFA l’année dernière, les fonds ainsi recueillis étant destinés au financement de projets de développement.

Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire: Cocody réalise un taux de 98% de remboursement

Les bénéficiaires du Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) de la commune de Cocody (Est d’Abidjan) ont réalisé un taux de remboursement de 98%, a appris APA samedi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.L’annonce a été faite par la ministre de l’Assainissement et de la salubrité Anne-Désirée Ouloto qui représentait la première dame Dominique Ouattara à une cérémonie de dons aux femmes de Blockhauss dans la commune de Cocody qui ont bénéficié d’une enveloppe supplémentaire de 100 millions FCFA, portant à 860 millions de FCFA le montant total reçu du FAFCI.

Cette cérémonie a été également marquée par la remise de dons en matériel d’une valeur de 100 millions de FCFA pour aider les femmes dans leur quête d’autonomisation.

« Le FAFCI est une opportunité pour réaliser votre autonomie », a déclaré Mme Ouloto, se félicitant du comportement exemplaire des femmes de Cocody qui ont réalisé à ce jour 98% du taux de remboursement des fonds reçus.

Avec ce résultat satisfaisant, la représentante de la première dame a exhorté les autres femmes à souscrire massivement à ce projet gratuit qui a déjà permis selon des témoignages à certaines femmes d’être autonomes et épanouies.

 D’un fonds de démarrage d’un milliard de FCFA, le FAFCI  mis en place en 2012, est aujourd’hui doté d’un capital de 12 milliards de  FCFA.

Le FAFCI, initié par la première dame Dominique Ouattara a entre autres pour objectifs de permettre aux femmes de Côte d’Ivoire d’accéder à des ressources financières à coût réduit en vue de créer ou de renforcer des activités génératrices de revenus.

Ce Fonds vise également à former et sensibiliser les femmes sur la gestion des activités génératrices de revenus et financer des activités génératrices de revenus des femmes, grâce à l’implication des Systèmes financiers décentralisés (SFD).

A Abidjan, 30% des revenus des ménages consacrés en moyenne au logement (BAD)

A Abidjan, la capitale économique ivoirienne, les ménages consacrent en moyenne 30% de leur revenu au logement et plus de 75% d’entre eux sont locataires, selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD) publié vendredi.« En moyenne, les ménages d’Abidjan consacrent 30% de leur revenu au logement et plus de 75% d’entre eux sont locataires », indique le rapport intitulé Diagnostic-pays sur le financement à long terme (LTF) pour la Côte d’Ivoire.

Bien qu’il existe des programmes gouvernementaux de soutien au logement, le financement du logement même à prix modique, constitue un casse-tête pour les ménages, souligne le rapport qui évoque des sources de financement à long terme pour la Côte d’Ivoire.

Le gouvernement met « un point d’honneur sur le secteur du logement dans sa politique sociale » avec pour objectif d’offrir à la majorité des Ivoiriens des logements décents à des coûts abordables, a dit le ministre de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, lors du lancement du rapport.

Malgré les réformes, l’offre de logement demeure « très faible faute de financements adéquats », a fait observer M. Adama Coulibaly, tout en soutenant qu’« il faut penser à de nouveaux types de financements qui soient innovants pour développer le secteur du logement en Côte d’Ivoire ».

Selon le Affordable Housing Institute, le déficit de logement en Côte d’Ivoire est estimé à 600 000 unités avec un besoin annuel estimé à 50 000 unités. Les besoins de logement neufs sont plus prononcés dans les villes avec un besoin annuel de 200 000 unités pour la seule ville d’Abidjan.  

Les prêts au secteur du logement représentent une très faible proportion des prêts bancaires en Côte d’Ivoire. La proportion de prêts au logement, elle, n’a représenté qu’environ 1% de l’ensemble des prêts bancaires entre 2012 et 2016.

En dépit d’une légère amélioration en 2017 (3,1%) et 2018 (2%), l’encours des prêts au secteur est estimé à seulement 0,2% du Produit intérieur brut (PIB). Les facteurs qui limitent la demande de logement sont « le faible niveau des revenus des ménages », note le rapport.

Le ratio prix/revenu élevé a entraîné une baisse du taux d’accession à la propriété immobilière à Abidjan, passant de 18,8% en 2002 à 13,7% en 2015, relève le rapport, qui note que « les logements neufs les plus abordables coûtent 21 739  dollars US (13,16 millions Fcfa)», plaçant la Côte d’Ivoire dans la médiane de ses pairs africains.  

Une analyse ressort que sur « 75 000 demandes de prêts présentées par les autorités ivoiriennes, plus de 60% des ménages peuvent voir leur demande de prêts rejetées par les banquiers et les promoteurs immobiliers ».

L’un des principaux obstacles à la promotion immobilière tient au manque de fonds pour la gestion des terrains nécessaires à l’officialisation de la propriété foncière, à la constitution de réserves foncières et au développement de l’infrastructure urbaine.

La BAD recommande une amélioration de l’efficacité de l’administration des droits de propriété et de l’administration foncière. Ce qui devrait permettre de réduire les coûts de transaction associés à l’enregistrement des droits de propriété foncière.

L’institution financière estime en outre qu’il faut « consacrer davantage de ressources à l’informatisation de l’enregistrement de la propriété foncière, investissement important qui suppose la numérisation d’un important stock de données et l’automatisation des processus pour réduire les délais de traitement et renforcer la sécurité ».

Côte d’Ivoire: le cacao estimé à 15% du PIB et plus de 50% des exportations (BAD)

Le cacao en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial avec près de 2 millions de tonnes, représente 15% du Produit intérieur brut (PIB) et plus de 50% des exportations du pays, selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD) publié vendredi à Abidjan.« Comptant pour plus de 50% du PIB des exportations, le cacao est le principal produit commercial de la Côte d’Ivoire. Ce produit représente 15% du PIB du pays et fournit de l’emploi à 7 millions d’Ivoiriens », indique le rapport.

Le rapport dénommé Diagnostic-pays sur le financement à long terme (LTF) pour la Côte d’Ivoire, montre que la production agricole s’est accrue ces dernières années grâce à l’augmentation des volumes de production de cacao et d’autres cultures d’exportation (noix de cajou, caoutchouc, ananas).  

Avec une population de plus de 24 millions d’habitants et « un Produit intérieur brut de 40 milliards de dollars US, la Côte d’Ivoire, un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure », est la 3e économie de l’Afrique de l’Ouest derrière le Nigeria et le Ghana.

L’économie de la Côte d’Ivoire est relativement bien diversifiée. La croissance économique du pays, qui enregistre un taux moyen de 8% depuis 2012, est tirée par les secteurs de l’agriculture (24% du PIB en 2016), de l’industrie (29% du PIB dont 6% dans le secteur minier) et les services (47% du PIB).

Le gouvernement entend accélérer la transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation, en renforçant le développement de l’infrastructure, dans l’ensemble de l’économie, notamment le secteur de l’énergie et en améliorant la qualité de la gouvernance et des institutions.    

ce rapport national sur le financement à long terme (LTF) en Côte d’Ivoire, finalisé en septembre 2019, est une initiative conjointe de la Banque, de la FSD Africa, de la GIZ et du partenariat « Making Finance Work for Africa (La finance au service de l’Afrique ».   

Il a été lancé par la Banque africaine de développement, en collaboration avec la Financial Sector Deepening Initiative in Africa (FDS Africa) et la Coopération allemande (GIZ), en présence du ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly.   

La Directrice générale du FMI attendue du 17 au 20 février au Maroc

La Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristina Georgieva, se rendra au Maroc pour une visite de quatre jours (17 au 20 février), la première du genre depuis sa nomination à la tête de cette institution financière.« La visite servira à discuter les préparatifs aux Assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale et du FMI prévues en octobre 2021, à Marrakech », a indiqué le directeur de la communication du FMI, Gerry Rice, lors d’un point de presse jeudi à Washington.

Ce déplacement est une opportunité, a-t-il indiqué, pour notamment « préparer la voie » à cette importante rencontre annuelle des deux institutions financières internationales.

La directrice générale du FMI aura des rencontres avec de hauts responsables marocains et prendra part également à une table ronde sur la gouvernance en présence de membres de la société civile et des jeunes, a ajouté M. Rice.

Le Maroc a été officiellement désigné en avril 2018 pour accueillir l’édition 2021 des Assemblées Annuelles du GBM et du FMI, au terme d’un long processus d’évaluation des candidatures déposés par 13 pays.

Rabat : Tenue de la 1ère réunion du Comité mixte maroco-congolais de coopération énergétique

Le Maroc et la République du Congo-Brazzaville ont tenu, jeudi à Rabat, la première réunion du Comité mixte maroco-congolais de coopération énergétique sous la présidence des ministres de l’énergie des deux pays.Selon le ministre marocain de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah, les deux pays sont déterminés à renforcer leurs relations de coopération dans le domaine de l’énergie, mettant en avant l’expérience du Maroc dans le développement de son propre modèle énergétique reposant essentiellement sur les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’intégration régionale.

À cet égard, M. Rabbah a fait part à la délégation ministérielle congolaise de la volonté de son département de partager son « expérience réussie » en matière d’électrification et de mise en place de systèmes de régulation électrique éolienne, évoquant également les avancées réalisées par le Maroc en matière de réformes institutionnelles relatives au secteur énergétique et de régularisation du marché des énergies.

« Le secteur de l’énergie en Afrique connait une forte demande internationale, a-t-il fait observer, plaidant, dans ce sens, en faveur du développement de la coopération entre les entreprises des deux pays pour saisir les opportunités d’investissement disponibles dans les deux pays, en proposant des solutions énergétiques optimales, créatives et efficientes.

Il a, par ailleurs, mis l’accent sur l’importance de valoriser le secteur miner africain et ce, dans l’optique d’attirer davantage d’investissements, estimant qu’il est temps de négocier l’installation des industries énergétiques en Afrique.

Pour sa part, le ministre congolais de l’Energie et de l’hydraulique, Serge Blaise Zoniaba a exprimé la ferme détermination de son pays à intensifier et diversifier ses relations de coopération avec le Maroc, en vue de traduire les objectifs des accords de coopération conclus dans le domaine de l’énergie en actions et projets concrets d’intérêt commun.

Dans ce cadre, il a exposé l’expérience de son pays en matière d’énergie, exprimant la volonté de son département de s’enrichir de l’expérience marocaine dans ce domaine et d’œuvrer conjointement pour rehausser le niveau de coopération énergétique entre les deux pays.

Le statut de l’entreprenant envisagé comme une solution au secteur informel en Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, des réflexions sont menées par des tiers spécialisés, notamment l’Ordre des experts comptables, qui étudie actuellement la transition pour faire basculer les acteurs du secteur informel vers le statut de l’entreprenant en vue de leur prise en compte juridique.Pour féconder les réflexions, l’Ordre des experts comptables de Côte d’Ivoire a initié, jeudi à l’occasion de sa première Matinale pour l’année 2020 des échanges autour de la thématique : «Modernisation de l’économie nationale : le statut de l’entrepreneuriat, une solution au secteur informel».

Il s’agit de «se pencher sur les questions du secteur informel et de voir s’il n’y a pas une forme juridique appropriée qui garde toute sa souplesse avec tous les éléments de protection des acteurs afin de pouvoir fournir un cadre de travail en tant qu’entreprenant », a dit Drissa Koné, président de l’Ordre des experts comptables de Côte d’Ivoire.   

Selon Dr Aboubacar Diarrah, le directeur des Affaires juridiques, de la documentation et de la communication du secrétariat permanent de l’OHADA (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires), le statut de l’entreprenant, c’est d’abord une personne physique qui exerce sur simple déclaration, et non sur une immatriculation ou activité commerciale.

L’entreprenant, dira-t-il, bénéficie de certains avantages d’ordre fiscal et d’ordre social, tels que l’accès au crédit, la sécurité sociale. De ce fait, le statut de l’entreprenant a pour but de permettre «l’inclusion de l’informel dans le formel ».

Les textes de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) consacrent un statut juridique à l’apprenant, une disposition qui permet même de faire la séparation du patrimoine, notamment entre le patrimoine personnel et le patrimoine public, des données importantes en affaires.

Les économies des Etats africains sont surtout dominées par le secteur informel, ce qui ne permet pas une prise en compte réellement de certains acteurs économiques et une nette évaluation de la richesse nationale parce qu’on n’arrive pas à tracer tous ces agents informels qui échappent aux impôts.

Pour M. Idrissa Koné, « il était nécessaire de trouver des mécanismes pour inciter ce secteur à pouvoir intégrer le circuit formel » via l’OHADA  qui a demandé aux Etats d’accorder à l’entreprenant un statut fiscal léger, pour lui faciliter l’accès au crédit facilité et même d’autres avantages sociaux.  

Avec le statut d’entreprenant, les experts comptables en tant que Conseil des entreprises, peuvent facilement accompagner les acteurs du secteur informel, voire, favoriser la mobilisation des financements grâce à des entreprises de capital-risque qui au bout d’un certain temps peuvent sortir du capital. 

Bamba Vassogbo, directeur de Cabinet adjoint représentant le ministre de l’Economie et des finances, a soutenu que le statut de l’entreprenant permet de « favoriser une information financière de qualité » et la fiabilisation des informations économiques.

Il a encouragé les experts comptables à s’engager dans ce processus de digitalisation via une plateforme propre à l’Ordre des experts comptables, en vue d’accompagner les entreprises dans le paiement digital de leurs impositions. 

Outre l’analyser du statut juridique de l’entreprenant, les experts comptables ont échangé sur les nouvelles disputions de l’annexe fiscale 2020. Pour M. Drissa Koné « les dispositions actuelles de l’annexe fiscale sont globalement bonnes ».

L’UA alerte les banques centrales africaines sur les conséquences économiques du coronavirus

Le professeur Victor Harison, Commissaire aux Affaires économiques de la Commission de l’Union africaine (CUA) a demandé, jeudi à Dakar, aux gouverneurs des Banques Centrales Africaines de faire attention aux conséquences économiques du coronavirus qui affecte actuellement plusieurs parties du monde.« Cette épidémie n’affecte pas pour le moment le continent, mais il faudra que nous fassions attention », a laissé entendre le professeur Harison, à l’occasion de la réunion du bureau de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA).

Selon lui, l’OPEP est en train de se réunir pour décider des niveaux de protection du pétrole, ajoutant qu’au regard de la place de la Chine par rapport aux échanges commerciaux des pays africains, les banques centrales africaines ont un rôle clé à jouer car il risque d’y avoir une récession économique au niveau mondial.

M. Harison a tout de même salué la performance du Pound égyptien et les obligations rwandaises. « Et nous espérons que l’avènement d’une monnaie unique qui correspond aux aspirations des pays de la CEDEAO marquera un grand pas dans le processus d’intégration régionale », a-t-il dit.

Sur un autre registre, le professeur Harison a laissé entendre ne pas pouvoir imaginer qu’une zone de libre-échange continental réussisse si les Etats africains continuent à faire des transactions en devises étrangères. Au passage, il a révélé qu’en collaboration avec la Banque Centrale du Nigeria, la Commission de l’Union africaine (CUA) a élaboré la structure des statuts de l’Institut monétaire africain (IMA).

« C’est mon plus grand souhait que cette structure commence ses activités cette année. Le nouveau gouvernement nigérian a déjà mis à disposition un bâtiment avec des bureaux », a affirmé le professeur Harison.

Un des points de l’ordre du jour de la réunion de l’ABCA est d’ailleurs est l’examen du projet de statuts de l’IMA dont l’objectif principal est d‘entreprendre tous les travaux préparatoires techniques, stratégiques, statistiques, institutionnels et juridiques nécessaires à la création de la Banque Centrale Africaine et de la monnaie unique au plan continental.

Même si les défis de développement sont énormes, le Commissaire aux Affaires économiques de la CUA reste convaincu que les pays africains doivent prendre en main leurs propres destins.