« Abidjan Medical City », un projet visant 40 000 touristes médicaux annuels en Côte d’Ivoire

L’Etat de Côte d’Ivoire, à travers le projet « Abidjan Medical City », vise quelque 40 000 touristes médicaux annuels dans le pays, dans sa première phase, avec des spécialités diverses et offres de séjours sur mesure.Ce projet s’inscrit dans la stratégie de développement touristique du pays dénommée « Sublime Côte d’Ivoire », visant à faire d’Abidjan un hub médical, à travers « Abidjan Medical City », l’un des neuf projets structurants de ladite stratégie.       

Dans cette optique, des membres du Cabinet du ministère ivoirien du Tourisme et des loisirs, des agents des structures sous-tutelles et directions rattachées, ont pris part à une conférence sur les cancers du sein et du col de l’utérus, assortie d’une séance de dépistage.  

Dans la perspective de « Abidjan Medical City », le personnel féminin a été sensibilisé et dépisté des cancers du sein et du col de l’utérus.  Une initiative intervenant dans le prolongement de l’opération « Octobre Rose ».

Le ministère du Tourisme et des loisirs à travers sa Direction des ressources humaines a permis cette conférence ponctuée d’une séance de dépistage, autour du thème « Les femmes du ministère du Tourisme et des loisirs face aux défis du cancer de sein et du col de l’utérus ».   

Représentant le ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, à la conférence le jeudi 5 décembre 2019, à l’immeuble Sciam d’Abidjan-Plateau, M. Camille Kouassi, son directeur de cabinet, a insisté sur l’opportunité et l’enjeu d’une telle initiative. 

L’action a été portée par la direction des Ressources humaines du ministère, dirigée par Florentine Assari. Le directeur de cabinet s’est félicité de ce que cela rime avec la mise en œuvre de la stratégie de développement touristique du pays, « Sublime Côte d’Ivoire ». 

L’Etat ivoirien veut faire du tourisme le 3è pôle de développement économique et social de la Côte d’Ivoire, en atteignant plus de 5 millions de touristes internationaux d’ici à 2025, en positionnant le pays dans le peloton de tête des destinations africaines. 

Dr Henri-Jacques Akaffou, oncologue en service au Centre national de radiothérapie Alassane Ouattara du CHU de Cocody, a fait savoir que « le cancer du col de l’utérus est après le cancer du sein, un des cancers les plus fréquents chez la femme ».

« Il est responsable de près de 2059 cas par an en Côte d’Ivoire, alors qu’environ 95 % pourraient être évités grâce à un dépistage régulier » notamment par la mammographie, l’échographie mammaire, la palpation et, plus généralement, par une hygiène de vie, en ce qui concerne le sein », a-t-il ajouté. 

Quant au cancer du col de l’utérus, il est généralement détecté lors du bilan gynécologique annuel ou au cours de la surveillance médicale d’un état inflammatoire. Selon Dr Akaffou, le vaccin dès l’âge de neuf ans pour les petites filles reste le meilleur moyen préventif.

Dégradation de la confiance des ménages sénégalais (Enquête)

La confiance des ménages s’est dégradée de 12,3 points au troisième trimestre 2019 par rapport au deuxième trimestre 2019, selon une enquête d’opinion réalisée par la Direction de la prévision et des études économique (DPEE).Selon cette structure, l’indicateur synthétique de cette confiance s’est situé à 92,6 points contre 104,9 points au deuxième trimestre 2019. Sur une base annuelle, la confiance des ménages s’est dégradée de 9,3 points avec un indice synthétique passant de 101,7 points au troisième trimestre 2018 à 92,6 points un an plus tard.

En détail, la DPEE souligne concernant l’évolution de la situation économique du pays, que les ménages sont pessimistes au troisième trimestre 2019 comparativement au trimestre précédent.

« Les soldes d’opinion correspondants à leur niveau de vie présente et futur se sont respectivement contractés de 16,4 points et 11,6 points sur la période, restant en dessous de leurs moyennes respectives de long terme », relève cette structure. En outre, elle avance que les craintes des ménages sur une éventuelle hausse du chômage se sont accrues (+1,5 point), le solde associé ressortant au-dessus de son niveau moyen.

Au titre de leur situation financière, l’opinion des ménages est mitigée. Selon la DPEE, les soldes correspondants à leur capacité d’épargne présente et future ont respectivement diminué de 5,8 et 5 points alors que celle relatif à l’opportunité de faire des achats importants a augmenté de 5,9 points. Toutefois, la DPEE signale que ces différents soldes demeurent au-dessus de leurs moyennes respectives de long terme.

Vente de pétrole et de gaz au Cameroun : une taxe de 392,6 milliards perçue en 2019

Le Trésor public du Cameroun a collecté 392,66 milliards FCFA dans la vente du pétrole et du gaz en 2019, soit une augmentation de 19,52% par rapport à ses recettes d’octobre 2018, informe un communiqué de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) parvenu jeudi APA.L’État camerounais a également perçu une enveloppe de 5,53 milliards FCFA représentant les impôts sur les sociétés, alors qu’une augmentation de la production nationale de pétrole brut de 4,18% était enregistrée par rapport aux réalisations de l’année 2018.

Selon la SNH, les quantités de pétrole brut vendues pour le compte de l’État se sont inscrites à la hausse de 17,92% entre fin octobre 2018 et 12 mois plus tard. Cependant, relativise l’entreprise publique, dans le sillage des cours internationaux du pétrole et malgré l’amélioration des différentiels des bruts camerounais, le prix moyen de vente a reculé de 11,42% contre une baisse de 12,38% pour le brut de référence, pour s’établir à 64,40 dollars par baril.

Par ailleurs, le budget des associations pétrolières, consacré à la production d’hydrocarbures, a été révisé à 463,96 millions de dollars pour l’exercice 2019, en croissance de 134,61% par rapport aux réalisations de 2018.

S’agissant du gaz, au 31 octobre dernier, la production nationale a connu une hausse de 28,29% par rapport aux réalisations de l’exercice 2018, dont 2,295 millions de mètres cubes ont été exportés avec une hausse de 33,15% par rapport au prix moyen enregistré au 31 octobre 2018.

Pour sa part, ajoute la SNH, le pipeline Tchad-Cameroun a généré des recettes de l’ordre de 29,97 milliards FCFA au titre du droit de transit. Cette enveloppe représente une hausse de 23,03% grâce au relèvement des quantités transportées des champs pétrolifères de Komé au terminal portuaire de Kribi, qui couvre une distance totale de 1080 kilomètres dont environ 900 en territoire camerounais.

 

Banque: «Trade advance», une offre de BIA Niger destinée aux acteurs du commerce extérieur

BIA Niger, une filiale du Groupe Banque centrale populaire (BCP) du Maroc, a dévoilé le 29 octobre 2019, à Niamey, une offre dénommée «Trade advance», une solution adaptée visant à fournir aux opérateurs du commerce extérieur de la liquidité en devises pour honorer leurs engagements. « Trade Advance » a été présentée à la clientèle à l’occasion de la 4ème rencontre du cycle «Journée Trade », sous le thème « Sécuriser vos opérations de Commerce International », initiée par les filiales sub-sahariennes du groupe BCP.

Cette solution confirme l’engagement de la banque à accompagner les opérateurs du commerce extérieur en leur fournissant de la liquidité en devises leur permettant d’honorer leurs engagements à temps vis-à-vis de leurs fournisseurs ou d’anticiper l’encaissement de leurs créances à l’exportation.

La rencontre a été organisée par les équipes de BIA Niger avec à leur tête Mme Nana Aissa Ango, directeur général de BIA Niger, avec l’appui de M. Anicet Yeman, responsable Trade d’Atlantic Business International, la holding subsaharienne du Groupe. 

L’évènement a rassemblé une trentaine du Top 50 des clients Corporate et Entreprises de la banque. Le thème de la rencontre a été présenté à travers 4 modules portant à la fois sur le dispositif opérationnel de l’activité « Trade Finance » et l’offre « Trade Advance » ainsi que les autres moyens de paiement à l’international et la réglementation relative aux transferts.

Forte de sa position prééminente sur les segments de clientèle Corporate et Institutions Internationales, BIA Niger, entend jouer un rôle majeur dans l’accompagnement des entreprises confrontées à la problématique de la sécurisation des opérations de Commerce International.

BIA Niger s’appuie dans ce cadre sur l’expertise et le réseau de correspondants de la maison mère, le groupe BCP qui est présent dans 28 pays. Créée en 1944, cette banque est la plus ancienne institution bancaire du pays.

Engagée à accompagner les pouvoirs publics dans leurs ambitions de développement, la banque participe au financement de plusieurs projets structurants au niveau national. Elle occupe le 3ème rang des institutions bancaires du pays en termes de parts de marchés sur les dépôts, et compte un réseau de 17 agences en développement, réparties sur l’ensemble du territoire nigérien.

Le groupe BCP est présent dans 12 pays Africains et 13 autres pays dans le reste du monde.

Côte d’Ivoire: baisse des exonérations fiscales et douanières de 243,4 à 222,8 milliards FCFA

Les coûts des exonérations fiscales et douanières accordées par l’État de Côte d’Ivoire ont baissé, passant de 243,4 milliards FCFA à fin septembre 2018 à 222,8 milliards FCFA à fin septembre 2019, soit une baisse de 8,5%, a annoncé mercredi le gouvernement ivoirien.«A la fin septembre 2019, les coûts des exonérations fiscales et douanières s’établissent à 222,8 milliards FCFA contre 243,4 milliards FCFA enregistré à fin septembre 2018, soit une baisse de 8,5%. Elles représentent 8,6% des recettes brutes mobilisées par les administrations fiscales et douanières contre 10% à fin septembre 2018», a indiqué Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien à l’issue d’un conseil des ministres présidé par le président Alassane Ouattara.

« Les exonérations accordées à fin septembre 2019 au titre de la fiscalité de porte se chiffrent à 127,5 milliards FCFA, soit 57,2% de la dépense fiscale et en régime intérieur à 95,3 milliards FCFA représentant 42,8%», a ajouté M. Touré qui est également le ministre de la communication et des médias.

« Ces exonérations ont été particulièrement importantes en matière de TVA, de droits de douanes et d’impôts sur le bénéfice dont les montants cumulés se chiffrent à 171,5 milliards FCFA,  soit 77% des exonérations globales », a ajouté le ministre de la communication et des médias.

Poursuivant, il a précisé que les secteurs d’activités ayant bénéficié  d’exonérations sont principalement l’industrie, les BTP, les services et l’administration.

Douala : Bolloré gagne aux points en justice contre l’Autorité portuaire

La chambre administrative de la Cour suprême du Cameroun a, mercredi en fin de journée, rejeté le pourvoi en cassation formé par le Port autonome de Douala (PAD), la métropole économique, au sujet de l’éviction irrégulière du consortium franco-danois Bolloré-Maerks (APMT) de l’exploitation du terminal à conteneurs, a appris APA de source judiciaire.Le 25 octobre dernier, le président Paul Biya avait, en attendant l’aboutissement des procédures judiciaires engagées par le groupement, exerçant dans le pays sous le label de Douala International Terminal (DIT), suspendu l’attribution à compter du 1er janvier prochain de l’exploitation dudit terminal à l’opérateur italo-suisse Terminal Investment Limited (TIL). 

APMT avait, au départ, saisi les tribunaux compétents pour dénoncer sa mise à l’écart de la phase de pré-qualification pour le recrutement d’un nouvel opérateur dans cette plateforme, où il exerce depuis 2005. Par la suite, le groupe Bolloré avait saisi le chef de l’État camerounais en vue de solliciter son arbitrage sur des «traitements injustes», subis de la part du PAD, souhaitant par ailleurs la reprise de l’appel à sélection «sur une base équitable». 

Ces derniers jours, dans la perspective du départ de l’exploitant, en outre soupçonné de vouloir «saboter» les réseaux informatiques avant de plier bagages, l’Autorité portuaire avait réquisitionné des dizaines d’éléments de la gendarmerie et de la police, transformant du coup la zone en un camp sous couvre-feu.

Vers le désengorgement des rues de Conakry

Le ministre guinéen des Transports, Aboubacar Sylla a annoncé, mercredi à Conakry, une série de mesures pour désengorger les rues de la capitale.S’exprimant au cours du symposium des transports routiers et de la mobilité urbaine, le ministre Sylla a affirmé que la Guinée possède « tout ce qu’il faut » pour améliorer la situation des transports et la mobilité urbaine, avant d’annoncer la tenue d’une table ronde pour trouver des moyens financiers permettant de désengorger les rues de Conakry.

« Nous avons mis en place un dispositif pour assurer la sécurité et le contrôle technique automobile en Guinée qui se traduit par la réalisation d’un centre pilote situé à Kouria. Aujourd’hui, nous avons un plan national de sécurité routière ainsi qu’une lettre de politique sectorielle dans notre pays », a indiqué Aboubacar Sylla, soulignant que des moyens existent pour mener à bon terme cette nouvelle politique de désengorgement des rues de Conakry.

« Nous avons une agence de sécurité routière, une structure de transport urbain de Conakry, bref nous avons toutes les structures qui sont nécessaires ainsi que les lois et les décrets d’application », a-t-il ajouté.

 « Des projets ont été identifiés et font l’objet d’étude (pour ces opérations de désengorgement). Il n’y a plus qu’à trouver le financement nécessaire pour que la circulation change à Conakry », a conclu Aboubacar Sylla.

Côte d’Ivoire: augmentation du capital de la Banque nationale d’investissement

Le gouvernement ivoirien a adopté mercredi à Abidjan, un décret autorisant l’augmentation du capital social de la Banque nationale d’investissement (BNI) qui passe de 20,5 milliards FCFA à 25,3 milliards FCFA, soit une hausse de 4,8 milliards FCFA, appris APA de source officielle.«Le Conseil a adopté un décret relatif à l’ouverture du capital social de la Banque nationale d’investissement (BNI). Le capital social de la BNI passe ainsi de 20,5 milliards FCFA à 25,3 milliards FCFA avec une prime d’émission totale de 15,1 milliards FCFA pour 80, 84%, du capital détenu par l’État et 19,6% par la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS)»,  a fait savoir Sidi Tiémoko Touré, le ministre ivoirien de la communication et des médias, par ailleurs, porte-parole du gouvernement au terme d’un Conseil des ministres présidé par le Chef de l’État Alassane Ouattara. 

«Ce décret autorise l’augmentation du capital social de la BNI de 4,8 milliards FCFA par l’émission de 485 885 actions nouvelles détenues par l’État au profit de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) pour une valeur nominale de 10 000 FCFA chacune assortie d’une prime de 31 162 FCFA par action», a conclu M. Touré sur ce chapitre.

Côte d’Ivoire: l’échangeur de l’amitié Ivoiro-Japonaise sera inauguré le 16 décembre prochain (officiel)

L’échangeur de l’amitié Ivoiro-Japonaise, un ouvrage qui a été financé par le gouvernement Japonais, situé au carrefour Solibra dans le Sud d’Abidjan, sera inauguré le 16 décembre prochain plus de deux ans après le lancement des travaux de construction.L’annonce a été faite, mercredi à Abidjan, par Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil des ministres présidé par le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara.

 Les travaux de construction de cet échangeur qui est un don du Japon à la Côte d’Ivoire, ont été lancés officiellement en novembre 2016. La construction de cet ouvrage d’envergure de la capitale économique ivoirienne a coûté environ 25 milliards FCFA.

L’ITFC octroie un prêt de 1,1 milliard de dollars pour financer les importations des produits de première nécessité

La Société islamique de financement du commerce (ITFC), un organisme de la Conférence islamique, a octroyé, mercredi, un prêt de 1,1 milliard pour financer, durant l’année 2020, les importations des produits de première nécessité tels le pétrole et le gaz, mais également les produits de base comme le blé, le riz, l’huile et le sucre.Ce prêt s’inscrit dans le cadre  de l’accord-cadre signé entre le ministère égyptien de l’investissement et de la coopération internationale et l’ITFC pour financer le commerce en Egypte pour 3 milliards de dollars.

Ce fonds de 1,1 milliard de dollars assure la garantie de la disponibilité du financement et permet d’éviter toute rupture dans la chaîne d’approvisionnement.

L’Egypte, avec ses 100 millions d’habitants est l’un des plus gros importateurs de céréales dans le monde, denrée à laquelle sont consacrés 1,5 milliard de dollars chaque année.

Le pays est également déficitaire en produits pétroliers, ce qui l’avait poussé à signer en 2016 un contrat portant sur 23 milliards de dollars avec la Saudi Aramco, la compagnie saoudienne, à raison de 700.000 tonnes de brut par mois, à des conditions financières avantageuses.

La BCEAO salue l’accroissement rapide des recettes budgétaires des Etats

La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) s’est félicitée, mercredi à Dakar, de l’accroissement rapide des recettes budgétaires des Etats de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) au cours des neuf premiers mois de l’année 2019.Selon M. Blohoue Toussaint Damoh, Directeur de la conjoncture économique et des analyses monétaires de la BCEAO, qui rendait compte à la presse de la réunion de son comité de politique monétaire (CPM), l’exécution des opérations financières des Etats membres de l’Union a été marquée durant cette période par « un accroissement plus rapide des recettes budgétaires par rapport aux dépenses de 18,3% contre 12,5% en 2018 ».

A ses yeux, cette évolution a induit une réduction du déficit global qui s’est situé à 2,7% du produit intérieur brut (PIB) contre 3,3% sur la même période de l’année 2018.

« Au regard de ces performances, le CPM encourage les Etats à poursuivre les efforts entrepris pour contenir le déficit budgétaire à 3% du PIB au maximum en 2019 et le maintenir en dessous de ce seuil pour les années à venir, en ligne avec les objectifs communautaires », a soutenu le Directeur de la conjoncture économique et des analyses monétaires de la BCEAO.

Analysant la conjoncture de l’UEMOA, les membres du CPM ont relevé que le dynamisme de l’activité économique observé depuis le début de l’année, s’est renforcé au troisième trimestre 2019. C’est ainsi que le taux d’accroissement du PIB, en termes réels, est ressorti à 6,6% après 6,4% au deuxième trimestre 2019. « Pour l’ensemble de l’année 2019, les projections de la BCEAO situent le taux de croissance économique de l’UEMOA à 6,6% comme en 2018 », a laissé entendre M. Damoh.

A propos de la situation monétaire de l’UEMOA, les membres du CPM ont relevé une légère décélération de la masse monétaire au troisième trimestre 2019 en liaison avec le ralentissement des créances intérieures. Les réserves de change se sont, de leur côté, consolidées sur une base annuelle, assurant ainsi 4,8 mois d’importations de biens et services à fin septembre 2019.

Sur le marché monétaire le taux d’intérêt moyen trimestriel est resté quasi stable à 2,70%.

Au niveau du taux d’inflation, M. Damoh a avancé qu’il est ressorti à moins 1% contre moins 0,7% au deuxième trimestre 2019. Selon lui « cette situation est liée à la poursuite de la baisse des prix des produits alimentaires dans la plupart des pays de l’UEMOA, en particulier les prix des céréales ». A l’horizon de 24 mois, le taux d’inflation est projeté par la BCEAO à 1,6% en ligne avec l’objectif de stabilité des prix qu’elle poursuivit.

« C’est sur la base de ces analyses, avance M. Damoh, que le CPM a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt minimum de soumission aux appels d’offres d’injection de liquidité à 2,50% et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal à 4,50% ». Il ajoute que le coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l’UEMOA demeure fixé à 3,0%.

Maroc: La ZLECAF, levier de la croissance durable et de la création d’emplois, thème d’une conférence du 5 au 7 décembre à Rabat

La capitale marocaine, Rabat abritera, du 5 au 7 décembre courant, une conférence sur un thème d’actualité à savoir « la Zone de libre-échange continentale et intégration régionale en Afrique (ZLECAF), en tant que levier de la croissance durable et de la création d’emplois », à l’initiative de la Chaire de l’OMC, Université Mohammed V de Rabat.Organisée en partenariat avec le Programme des Chaires de l’OMC, la Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies (Bureau de Rabat) et l’Institut Africain de Développement Economique et de Planification de Dakar, cette rencontre scientifique sera animée par des universitaires émérites marocains et étrangers qui se focaliseront sur une multitude d’axes se rapportant notamment au multilatéralisme commercial à l’épreuve du régionalisme et du plurilatéralisme, aux méga accords régionaux et ZLECAF et à la transformation structurelle en tant que levier d’intégration régionale en Afrique.

D’autres thématiques meubleront les travaux de ce conclave. Il s’agit de la consolidation et synchronisation des communautés régionales (CER) en Afrique, de la facilitation des échanges internationaux et réduction du coût de commerce en Afrique, des nouveaux paradigmes de développement et croissance inclusive et des dimensions institutionnelles et politiques de la ZLECAF.

Ainis, la conférence se propose de favoriser l’interaction et l’échange entre les chercheurs africains et du pourtour méditerranéen sur l’intégration régionale, la diversification des économies, et la transformation structurelle et institutionnelle comme leviers de développement durable et de confronter les résultats des études théoriques et empiriques sur l’évolution économique récente des pays africains et sur l’expérience d’autres régions en matière d’émergence et développement.

Les participants auront également à analyser le rôle de l’intégration régionale et des chaines de valeur régionales dans le processus de transformation et de diversification des économies, à explorer les potentialités de la coopération multilatérale en matière d’accompagnement du processus de transformation et de diversification des économies africaines et enfin à identifier les défis à relever par l’implémentation de la ZLECAF.

La conférence, initiée aussi en collaboration avec le Centre Africain de Politique Commerciale et le Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD, Université de Toulon), consacrera la jorunée du 07 décembre à l’organisation d’un séminaire d’études doctorales ouvert à de jeunes chercheurs travaillant soit sur la problématique du colloque, soit sur des questions économiques, sociales et politiques intéressant les pays de la rive sud-méditerranéenne ou africains.

Entrée en vigueur le 30 mai 2019, la mise en place de la Zone de Libre Echange Continentale en Afrique, vise à réduire les barrières tarifaires et non-tarifaires au commerce dans un espace économique aussi hétérogène que fragmenté qu’est le continent africain. Elle a pour premier objectif donc d’encourager l’ouverture des marchés et la facilitation du commerce, et à harmoniser les règles de commerce à travers le continent africain.

Un grand challenge lorsqu’on sait que vu le nombre de pays participants, la ZLECAF est la plus grande zone de libre-échange au monde depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), couvrant un marché potentiel de 1,2 milliard de consommateurs pour un produit intérieur brut (PIB) cumulé de plus de 2.500 milliards de dollars.

Dans un monde incertain et instable en raison de la succession des crises économiques et financières et des développements géostratégiques récents  (printemps arabe, aggravation des risques sécuritaires de l’espace sahélo-saharien, etc.), les pays d’Afrique du Nord se trouvent confrontés à de nouveaux défis, au premier rang desquels l’édification d’économies diversifiées résilientes aux chocs externes, à même d’assurer un développement durable et inclusif, lit-on dans une présentation de la conférence.

Outre les facteurs extérieurs, le ralentissement de la croissance dans ces pays (plus de 10% en 2003 pour la zone Moyen Orient-Afrique du Nord selon le FMI, contre seulement 3 à 5% entre 2005 et 2018) est en partie attribuable au manque de diversification de leurs économies, au faible degré de sophistication de leurs systèmes productifs, et à la dépendance à l’égard d’un nombre restreint de partenaires.

En outre, la qualité des institutions et de la gouvernance n’ont pas permis de constituer un cadre propice aux dynamiques de croissance et de développement. La transformation structurelle et institutionnelle apparaît ainsi comme l’une des priorités politiques dans la région.

Dans ce contexte, le rôle de l’intégration régionale comme levier de la diversification et de sophistication des économies sud-méditerranéennes et subsahariennes, et donc d’une meilleure insertion dans l’économie mondiale, constitue un objet d’étude d’intérêt majeur.

Pour ne pas enfermer les économies dans une spécialisation peu porteuse, une progression dans l’échelle des avantages comparatifs, par remontée de filières et création d’activités nouvelles dans les secteurs à haute valeur  ajoutée, est nécessaire. Une politique industrielle coordonnée orientée vers la sophistication des processus de production et des exportations pourrait alors constituer le levier d’un changement structurel en mesure d’assurer la stabilité sociale et la transition politique pacifique.

Le franc Cfa en quelques dates

Le franc CFA est né le 26 décembre 1945, jour où la France ratifie les accords de Bretton Woods et procède à sa première déclaration de parité au Fonds monétaire internationale (FMI). Il signifie alors « franc des Colonies Françaises d’Afrique ».Il prendra par la suite la dénomination de « franc de la Communauté Financière Africaine » pour les Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), et « franc de la Coopération Financière en Afrique Centrale » pour les pays membres de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC).

Parité FCFA:

-Création du FCFA 26 décembre 1945 (1 FCFA = 1,70 FF)

-Dévaluation du franc Francais (FF)17 octobre 1948. (1 FCFA = 2,00 FF)

-Instauration du nouveau Franc Français 1er janvier 1960(1 FCFA = 0,02 FF€

-Dévaluation du FCFA12 janvier 1994 (1 FCFA = 0,01 FF)

Arrimage du FCFA à l’euro1er janvier 1999 (655,957 FCFA = 1 euros)

-Convertibilité garantie en franc français par le Trésor Français

– Possible en devises à travers le marché des changes de Paris, avec le franc français comme étalon

-Liberté totale des transferts au sein de la Zone Franc ;

-2 août 1993 : suspension par la BCEAO du rachat des billets de son émission exportés hors du territoire des pays africains membres de la Zone franc.

-17 septembre 1993 : entrée en vigueur de la décision des Autorités de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) de suspendre le rachat des billets de leur émission exportés en Zone UMOA ;

-20 décembre 1993 : suspension par la BCEAO du rachat des billets de son émission détenus en Zone UMAC.

Togo: GTA Assurances équipe deux écoles primaires en blocs sanitaires

GTA Assurances, une filiale du groupe Banque centrale populaire ( BCP) du Maroc a offert deux blocs sanitaires entièrement équipés aux écoles primaires publiques d’Assahoun et de Kévé gare, deux localités de la préfecture de l’Ave à une cinquantaine de kilomètres de Lomé au Togo, rapporte un communiqué transmis mardi à APA.« A travers ce don, GTA Assurances matérialise son engagement en faveur de l’éducation permettant à plus de 400 enfants de bénéficier d’un cadre scolaire salubre. Ces installations visent également à améliorer de façon substantielle les conditions de travail au sein de ces deux établissements», explique le communiqué.

 La remise de ce don, précise le texte,  fait suite à la signature de convention qui s’est tenue le 08 février 2019 entre MM.Tawuim Titora, Secrétaire Général représentant le Ministre togolais en charge de l’Enseignement primaire, M. Theo Awity, Président du Comité de développement à la base de la préfecture de l’Ave et M. Jean-Marie Koffi Tessi, Directeur général de GTA Assurances. 

Créée en 2001, GTA Assurances est spécialisée dans l’assurance des dommages et de la santé. Filiale du Groupe BCP du Maroc, GTA Assurances fournit depuis plus de 18 ans, des solutions de la protection de responsabilité et des biens ainsi que la couverture maladie aussi bien pour les personnes physiques que les entreprises.

Faut-il en finir avec le franc Cfa ?

Héritage colonial, le Franc CFA divise encore 75 ans après sa création. ExplicationsQuand on lui tend plusieurs pièces de monnaies africaines, Fatou n’en reconnaît qu’une seule. Cette vendeuse de cacahuètes, dans une rue de Dakar, capitale du Sénégal, désigne cette monnaie comme « argent du Sénégal ».

Fatou n’a pas vraiment tort, mais n’a pas tout à fait raison. Le franc Cfa qui lui sert de monnaie d’échange et de paiement dans son pays est aussi utilisé par les citoyens de treize autres pays africains. Certains en Afrique de l’Ouest, d’autres en Afrique Centrale.

Les premiers réunis au sein d’une Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Leur Institut d’émission est la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), créée en 1962 et dont le siège est à Dakar.

Les seconds organisés dans le cadre d’une Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sont le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad. Eux aussi disposent d’un l’institut d’émission : la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), créée en 1972 et dont le siège est à Yaoundé.

Les billets et pièces de monnaie en usage dans ces deux zones sont distincts. Mais les perceptions au sein des opinions dans les deux aires de cette monnaie qui doit son nom initial au Francs des Colonies Française en Afrique (CFA), ont toujours été les mêmes, malgré la mutation opérée après les indépendances du Cfa en francs de la communauté financière africaine.

Entre partisans et adversaires de cette monnaie, la polémique est souvent rude. Ce « symbole de servitude », selon les mots des détracteurs les plus virulents de cette monnaie, est d’ailleurs aujourd’hui un sujet central dans les grands débats qui agitent les sociétés africaines concernées.

La preuve : même les chefs d’Etats naguère très pudique sur le sujet, n’hésitent plus à l’aborder sans tabou. Dans une récente interview sur France 24, le président béninois, Patrice Talon a par exemple créé la surprise en demandant à ce que le Trésor français qui garantit le franc Cfa ne puisse plus garder les réserves de change des pays membres.

Avant lui, Idriss Déby Itno, le président tchadien pointait du doigt en 2017 la « parité fixe du CFA avec l’euro » qui, à ses yeux est un « frein au développement des pays membres ».

Dans ce contexte, l’idée d’une nouvelle monnaie longtemps oubliée a brusquement surgi un peu partout dans les deux zones monétaires du franc Cfa. La dernière fois, c’était lors d’une réunion entre les chefs d’Etats des six pays de la (CEMAC), réunis en sommet extraordinaire à Yaoundé le 22 novembre dernier. Les présidents de ces pays ont alors affiché de leur volonté d’aboutir à une indépendance monétaire en disposant d’une monnaie commune stable et forte.

Discours de circonstance ou déclaration sincère ? Habitués aux déclarations sans lendemain de leurs hommes politiques, les africains croient-ils à cette promesse ?

Créée par la France alors puissance coloniale en 1945, le franc Cfa s’appelait initialement franc des Colonies Françaises d’Afrique. 15 ans plus tard, à la faveur des indépendantistes de ces colonies, il devient le franc de la Communauté financière africaine en Afrique de l’Ouest et franc de la Coopération financière en Afrique centrale dans cette région.

Avant l’apparition de l’euro en 2001, le franc CFA était indexé sur le franc français avec une parité fixe, qualité dont il bénéficie aujourd’hui auprès de la monnaie commune européenne. Comme à l’époque du franc français, les réserves de change des pays utilisant le franc Cfa sont déposées auprès de la Banque de France. Ce dépôt garantit une convertibilité illimitée du franc Cfa avec l’euro. Les pièces et les billets du franc Cfa sont imprimés à la Banque de France près de Clermont-Ferrand dans le centre de la France.

.Ce « paternalisme » de l’ancienne puissance coloniale dénoncé aujourd’hui par une grande partie des africains trouve pourtant ses défenseurs. Selon eux, le Franc Cfa est un gage de stabilité monétaire dans la zone parce qu’elle facilite les échanges entre les pays membres et présente une crédibilité internationale du fait de son arrimage à l’euro.

Est-ce suffisant comme arguments ?

« Les populations doivent être associées dans la gestion de la monnaie en Afrique» (Expert)

Le débat sur le franc CFA a refait surface ces dernières semaines. Cette monnaie commune à quatorze pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre doit-elle disparaître ? Kako Nubukpo ancien ministre togolais chargé de la Prospective et de l’Évaluation des politiques publiques et co-directeur de l’ouvrage « Sortir l’Afrique de la servitude monétaire. A qui profite le Franc CFA ? » livre son analyse.Vous êtes un des premiers africains à avoir critiqué le FCFA, Pourquoi ?

 J’ai été cadre de la Banque Centrale entre 2000 et 2003, donc j’ai eu à évaluer les impacts des taux d’intérêt direct de la Banque centrale des états de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) sur la croissance économique dans la zone UEMOA, je me suis rendu compte qu’il n’y a pas eu d’impact. Alors je me suis posé la question à savoir pourquoi les instruments monétaires qu’on avait à notre disposition à la Banque centrale n’étaient pas opératoires ?

Le principal objectif de la Banque centrale c’est la défense des taux de change entre l’euro et le franc Cfa. Tandis que pour moi l’objectif de la politique monétaire doit être de financer l’économie réelle. Je pense que BCEAO devrait se préoccuper plus de croissance et de création d’emplois. Le système du franc Cfa ne s’occupe pas suffisamment de financement de l’économie des pays membres de la zone franc à long terme.

 Que doit faire la France à votre avis sur la question ?

 Le rôle de la France sur cette question doit être un accompagnement pour les économies de la zone franc, améliorer le financement des Petites et moyennes entreprises (PME) de la zone franc. Avoir des taux d’intérêts faibles pour les prêts, comme à Paris où l’on peut emprunter avec un taux d’intérêt de moins de 1% .

 Certains pays africains disposent de leur propre monnaie pourtant leur situation économique n’est pas meilleure que ceux des pays de la zone franc. Etes-vous d’accord ?

 Ces pays qui gèrent leur monnaie, sont dans un processus d’apprentissage, ils gèrent mal mais ils pourront mieux administrer contrairement aux autres pays accompagnés par la France. Les gouvernants africains ont une vraie responsabilité qui est réellement de gérer nos économies. C’est ce qui va donner une crédibilité à notre monnaie. La contrepartie de la souveraineté est la bonne gouvernance et la crédibilité. La responsabilité des dirigeants et des élites africaines est engagée.

 Quelles solutions préconisez-vous pour sortir de la zone FCFA ? Le projet d’une monnaie unique ECO de la CEDEAO est-elle une solution ?

 La monnaie ECO est une très bonne initiative. Elle va renforcer l’intégration que porte la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les trois points qui me paraissent importants sont la solidarité budgétaire, la vision que l’on a de l’intégration, qui est la création massif d’emplois qui doit être au cœur de notre intégration régionale, il faut associer les populations dans la gestion monétaire.

 Comment doit-on associer les populations dans la gestion de la monnaie ?

 Il faut que nos banques apprennent à nous rendre compte, par exemple quand vous allez au Nigéria, chaque semaine, le gouverneur de la Banque centrale qui rend compte. Quels sont les objectifs de la politique monétaire, quels sont ses difficultés et quels sont ses défis ? Nos gouverneurs doivent répondre à ces questions devant nos assemblées nationales pour mieux associer les populations.

La parité de l’ECO et la compétitivité des économies, enjeux d’une monnaie

La parité de l’ECO, la future monnaie de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), regroupant 15 pays, et la compétitivité des économies de l’organisation régionale, s’affichent comme un gage de réussite de ce moyen de change.Dans une interview à Radio France internationale (RFI), le président ivoirien Alassane Ouattara, a soutenu l’idée de la parité fixe. Le franc CFA bénéficie d’une parité fixe (conversion de devises) avec l’Euro grâce à un mécanisme soutenu par le trésor Français. 

« Le fait que nous (Uemoa, Union économique et monétaire ouest-africaine) sommes arrimés à l’Euro, si nous empruntons des Euros, les moments de les rembourser dans cinq ou dix ans, le taux est fixe, c’est au même taux qu’on rembourse », a-t-il déclaré.

Toutefois, « si nous avons une monnaie flexible, c’est très bien, mais l’Uemoa bénéficie d’une parité fixe. Si les pays membres de l’Uemoa n’ont pas tellement de problème de dette, c’est grâce à cette parité fixe », a-t-il renchéri.   

L’Uemoa, dira-t-il, a de ce fait, un taux de croissance les plus élevés avec 6,6% (période 2012-2018), ainsi qu’un taux d’inflation plus bas, une dette publique la plus basse avec un taux de 50% de dette pour l’ensemble de l’Uemoa. En outre, l’espace respecte tous les critères de convergence.  

Interrogé par APA, Ange Ponou, économiste à Sika finance, une structure d’information financière spécialisée dans la thématique bourse-finance, note que la première force de l’ECO, est qu’elle a été décidée par les chefs d’Etat de la CEDEAO et sera partagée par 15 pays réunis au sein de l’Union.

Compte tenu des intérêts géopolitiques, les chefs d’Etat devront décider si l’arrimage de l’ECO reposera ou pas sur l’Euro qui était arrimée au franc CFA. Cependant,  que ce taux de change soit fixe ou flottant, les pays de la CEDEAO devront contenir les flux par la compétitivité de leurs économies.

Les pourfendeurs du franc CFA estiment que l’arrimage était décidé par la France, et de ce fait, les pays avaient obligation de laisser une importante quantité de leur réserve au Trésor public français. Pour eux, les pays membres de l’ECO devraient désormais assurer leurs réserves.   

Le Ghana et le Nigeria, deux pays anciennes colonies anglaises, ne comptent pas céder sur la question de l’indépendance monétaire face à une puissance occidentale, fait observer M. Ponou, pour qui l’ECO est un élément catalyseur pour booster le commerce inter-régional, jugé faible.

Avant d’aller à la mise en place de l’ECO, Justin Koné Katinan, économiste ivoirien, proche de l’ancien président Laurent Gbagbo, estime qu’il faut préparer l’écosystème afin que cette monnaie favorise l’accélération de l’intégration économique, dans une récente analyse sur sa page Facebook.

 « La structure encore coloniale de l’économie des pays de la CEDEAO pose à l’ECO des problèmes majeurs », à savoir les faibles échanges commerciaux intracommunautaires et la forte demande des pays en devises étrangères, mentionne l’économiste ivoirien.

Pour lui, la faiblesse du commerce intracommunautaire rame contre l’ECO.

« La monnaie est un bien vide que la production remplit », cite-t-il l’économiste Camerounais, le professeur Joseph Tchundjang Pouemi.    

M. Katinan soutient que la dette nigériane a une particularité qui la distingue de celle des pays de l’Uemoa. En plus d’être relativement faible, elle est majoritairement libellée en monnaie locale (70%) et non en devises comme la dette des pays de l’Uemoa. Une situation qui procure des avantages au Nigéria.

D’une part, sa dette échappe aux éventuelles fluctuations des termes de change, et d’autre part, le remboursement de celle-ci se fait en monnaie locale (Naira). Le pays préserve le stock de ses réserves de change qui s’élèvent à environ 13 mois d’importations. Et il est très peu probable que le Nigéria accepte de partager cette réserve avec une puissance étrangère au nom d’une quelconque stabilité monétaire. 

Selon M. Katinan, « casser le lien exclusif de parité du FCFA avec l’Euro, c’est la condition première qui s’impose aux pays de l’Uemoa pour gagner la confiance des autres membres » de la Cedeao, notamment le Ghana et le Nigeria. Pour le président béninois, Patrice Talon, la monnaie a une dimension psychologique qui la rattache à la souveraineté.

L’économiste Koné Katinan estime qu’il « urge de fixer un plan commun d’industrialisation de l’espace Cedeao, indispensable pour diminuer la dépendance de la zone vis-à-vis de l’extérieur pour ses besoins en produits manufacturés ».

« Le succès de l’ECO dépendra de la capacité de la Cedeao à assurer en interne l’essentiel de ses besoins vitaux. Moins les Etats auront besoin de devises pour acheter les produits de première nécessité, plus l’ECO se renforcera », insiste-t-il. 

L’aspect sécuritaire ne devrait pas être négligé afin de ne pas annihiler tous les efforts vu la recrudescence du terrorisme dans la région, relève M. Ange Ponou. Ce qui devrait amener la Cedeao à penser un plan sécuritaire d’ensemble qui préserve les économies des Etats membres.  

Côte d’Ivoire: un cimentier récompense les meilleurs franchisés de son réseau de distribution

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, entreprise spécialisée dans la cimenterie, initiatrice de ce prix, a entamé depuis quelques jours une tournée dans le pays pour récompenser les meilleurs franchisés de son réseau de distribution à travers son concept des « Binastore Awards 2019″.La tournée qui a débuté par Yamoussoukro, la capitale politique, le 23 novembre 2019, s’est poursuivie avec Korhogo, dans le Nord ivoirien le samedi 30 novembre. Les prochaines étapes seront Abengourou pour l’Est le 06 décembre, Abidjan le 14 décembre et pour l’Ouest, Daloa le 20 décembre.  

A travers les Binastore Awards, la société de cimenterie, LafargeHolcim Côte d’Ivoire, célèbre chaque année ses meilleurs franchisés en reconnaissant la valeur ajoutée de leur travail. Pour l’édition 2019, la troisième, toutes les régions du Nord au Sud devraient être visitées.  

Binastore est un réseau de distribution du Ciment Bélier en Côte d’Ivoire depuis 2015. Il récompense l’ensemble des franchisés de LafargeHolcim lors des Binastore Awards. Et ce, depuis 2017 avec pour optique de rassembler les membres du réseau de distribution et les partenaires autour d’évènements pour clôturer l’année.   

A cela s’ajoute un objectif plus concret pour l’entreprise, à savoir développer plus de proximité avec les franchisés, afin de mieux appréhender leurs réalités dans la perspective d’y apporter les solutions idoines, en donnant les orientations stratégiques majeures pour l’année suivante.  

Les Binastore Awards récompensent notamment les franchisés sur cinq catégories différentes alliant critères de performances, mais aussi les valeurs avec des prix décernés au regard de l’application des règles de santé et de sécurité par les franchisés.

Présent depuis près de 3 ans, Binastore se veut un réseau de franchises de distribution de « proximité » de LafargeHolcim Côte d’Ivoire. Cette toile a su s’implanter sur tout le territoire Ivoirien et représente désormais plus de 270 points de ventes.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, producteur du Ciment Bélier, est une filiale du groupe LafargeHolcim, leader mondial des matériaux de construction. Avec plus de 270 points de vente l’entreprise assure la distribution de 400 autres références produits à travers son réseau de franchises Binastore.  

Banane dessert: la Côte d’Ivoire, 1er producteur africain avec près de 450 000 tonnes en 2019

Avec une production de près de 450 000 tonnes de bananes desserts en 2019, la Côte d’Ivoire est en peloton de tête des pays producteurs africains, et enregistre un chiffre d’Affaires de 145 milliards de Fcfa, soit 7% du Produit intérieur brut (PIB) agricole et 3% du PIB national.En dépit de ces performances, des défis majeurs demeurent, indique une analyse de la compétitivité de la filière banane dessert établie par l’Observatoire national sur la compétitivité des entreprises (ONCE) en partenariat avec le Secrétariat exécutif du Comité de concertation Etat/Secteur privé.   

Selon l’analyse, une concurrence féroce des pays d’Amérique centrale et du Sud se dresse face à la Côte d’Ivoire, au regard de l’importante quantité de bananes desserts exportées par ces Etats vers l’Union européenne (4,6 millions de tonnes contre 1,2 million de tonnes pour les pays ACP) et du contexte de libéralisation des échanges.  

La filière banane dessert en Côte d’Ivoire représente 9 000 emplois directs et 35 000 emplois indirects. La faible consommation de la banane sur le marché local, le ratio de rendement à l’hectare encore faible (50 tonnes/hectares), et les coûts de production élevés (accès aux intrants, coûts de transports…) constituent des facteurs entravant la compétitivité de la filière.     

Face à ces différents défis, les  acteurs de la filière  réunis au sein de  l’Organisation des producteurs-exportateurs de bananes, d’ananas, de mangues et autres fruits de Côte d’Ivoire (OBAMCI)    souhaitent un soutien financier plus accru de l’Etat à l’endroit de la filière, une poursuite de la politique d’installation de nouveaux planteurs, une défiscalisation du carburant utilisé par les exploitants de la banane dessert et un accès facile aux intrants.

Vu la concurrence internationale dans la filière banane dessert marquée par la présence de plus en plus accrue des produits de l’Amérique centrale et du sud sur le marché européen, l’ONCE et les acteurs de la filière ont organisé le 21 novembre 2019 un atelier en vue de relever les défis et garantir la pérennité de la filière banane dessert en Côte d’Ivoire. 

L’ambiance vire au couvre-feu au port de Douala

Des dizaines d’éléments de la gendarmerie et de la police, lourdement armés ont investi, depuis vendredi dernier, le terminal à conteneurs du Port autonome de Douala (PAD) situé dans la métropole économique du Cameroun, à un mois de la fin de contrat du consortium constitué du groupe français Bolloré et de son partenaire danois Maerks (APMT), a constaté APA sur place.Les principaux accès au site sont placés sous haute surveillance, et des fouilles au corps sont pratiquées sur les travailleurs et les usagers. Quelques hommes en tenue, interrogés par le reporter, se sont refusés à tout commentaire sur ce déploiement massif, un pandore, sous le couvert de l’anonymat, ayant néanmoins glissé que cette présence armée avait été réquisitionnée par la direction générale du PAD.

Voici 4 jours, apprend-on, un agent d’entretien de Douala International Terminal (DIT), la filiale locale d’APMT, a été interpellé puis conduit en cellule, au prétexte apprend-on qu’il était soupçonné de transporter du matériel informatique. «L’ambiance n’est pas très bonne, les forces de sécurité déambulent dans les couloirs de la facturation, armes à la main. Ils suspectent tout le monde en lançant des regards méchants. L’ambiance n’est pas du tout bonne pour le business. Après tout, nous sommes des clients et nous devons être respectés», s’insurge Oumar A., transitaire.

Selon des sources concordantes, le climat s’est alourdi depuis que le PAD, gestionnaire de la place portuaire, soupçonne l’opérateur en fin de mandat de vouloir saboter le système informatique du terminal à conteneurs. APMT, rappelle-t-on, a installé sur cette place portuaire un logiciel dénommé «Oscar», en charge des plateformes informatiques de gestion.

En prévision de la fin du contrat dudit opérateur, l’autorité portuaire a acquis, indique une source proche du dossier, un logiciel dénommé «Navis TOS» à travers un marché de gré à gré passé, à hauteur de quelque 2 milliards FCfa, auprès de l’américain Port Technology AIS. La mise en fonctionnement du nouveau réseau pourrait toutefois s’avérer ardue, puisque nécessitant la formation du personnel ainsi que la mise à niveau du réseau, des opérations pouvant nécessiter 6 à 8 mois, selon les prévisions les plus optimistes.

La fébrilité notée au terminal à conteneurs semble en rapport avec l’attribution provisoire, finalement suspendue par le président Paul Biya, le 25 octobre dernier en attendant l’aboutissement des procédures judiciaires engagées par APMT, de l’exploitation de la place portuaire de Douala à l’opérateur italo-suisse Terminal Investment Limited (TIL). Le groupement franco-danois a en effet saisi les tribunaux compétents contre son éviction jugée, «irrégulière», du terminal à conteneurs qu’il exploite depuis 2005. D’ici le verdict, c’est le PAD qui aura en charge la gestion directe dudit terminal.

Par ailleurs, lundi, au cours d’une réunion restreinte présidée pour le compte du PAD par le français Amar Rashedi, le gestionnaire de la place portuaire a, selon des sources introduites, indiqué qu’il reprendra une partie du personnel de DIT (440 emplois directs, 1360 indirects et 1542 induits) le 1er janvier 2020 à ses conditions, consistant à minimiser les coûts d’exploitation, et à embaucher de bas salaires sans reprise d’ancienneté.

Ouverture à Charm El-Cheikh de la conférence économique africaine

La Conférence économique africaine, organisée chaque année par la Banque africaine de développement (BAD) s’est ouverte ce lundi à Charm el-Cheikh en Egypte, sous le thème « création d’emplois, entrepreneuriat et développement des capacités de la jeunesse africaine ».Par Mohamed Fayed

Selon  Charles Boamah, vice-président de la BAD, a souligné que le choix de l’Égypte pour abriter ce forum est dicté par le fait que ce pays présente un modèle africain fort et réussi, outre sa présidence de l’Union africaine (UA), ajoutant que cette conférence s’inscrit dans le cadre de l’agenda 2063 de l’UA, qui vise à éliminer le chômage des jeunes et à leur garantir un plein accès à l’éducation.

Il a indiqué que le soutien à la jeunesse africaine fait partie des préoccupations des institutions participant à la 14e Conférence économique africaine 2019, soulignant que la conférence se focalisera sur les moyens à même de créer 25 millions d’emplois directs à la jeunesse africaine.

Pour sa part, le gouverneur de la banque centrale égyptienne, Tarek Amer, a fait savoir que l’économie égyptienne a accompli  diverses réalisations telles que l’augmentation des réserves monétaires de l’Égypte dépassant les 45 milliards de dollars, la baisse du taux de chômage au plus bas et l’augmentation des d’investissements étrangers.

De son côté, la ministre égyptienne des Investissements et de la Coopération internationale, Sahar Nasr, relevé que les jeunes du continent africain représentent environ 62% de la population, constituant une énorme richesse pour l’Afrique, ce qui stimulera la croissance économique du continent.

Elle a estimé que la méthode suivie pour renforcer les capacités, encourager les investisseurs, créer des emplois et améliorer l’accès au financement est un processus continu visant à réaliser une croissance inclusive grâce à laquelle les jeunes peuvent tirer parti des réformes économiques, appelant à l’élimination de tout obstacle à la création d’emplois pour les jeunes en Afrique.

Prenant la parole, le Directeur de la Division Macroéconomie et Gouvernance à la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), Adam Hiraika, a souligné que l’Afrique compte le plus petit nombre de jeunes au monde, une opportunité énorme si elle était bien exploitée grâce à l’augmentation des investissements, à l’accès aux soins de santé, à l’éducation et aux compétences, ajoutant que l’Afrique dispose de tous les ingrédients nécessaires pour réaliser un essor économique.

Cette année, la 14ème édition de la Conférence réunit plus de 500 parties prenantes africaines, dont des représentants de la jeunesse, des dirigeants d’entreprises, des décideurs et des représentants des médias africains et du monde entier.

Elle offre aux chercheurs une tribune de choix pour débattre des questions relatives à l’emploi des jeunes, à leurs compétences et capacités d’entrepreneuriat, et pour évaluer les réformes et initiatives en cours visant à résoudre ces problèmes.

Les participants débattront des options politiques permettant d’optimiser les avantages de l’explosion démographique de la jeunesse africaine ; mais également de l’inadéquation des compétences des jeunes aux besoins du marché du travail.

À travers le partage de connaissances et d’études de cas sur les bonnes pratiques, les intervenants proposeront des stratégies et des recommandations concrètes pour accélérer la mise en œuvre des principales politiques de développement telles que l’Agenda 2063 de l’Union africaine et les ODD.

Le thème de cette année s’aligne également sur le programme de développement des partenaires de la Conférence, notamment la BAD, qui, entre 2016 et 2018, a créé 3,6 millions d’emplois directs grâce à des investissements de 10 milliards de dollars américains dans 102 projets réalisés dans 32 pays.

En outre, le Conseil d’administration de la Banque a récemment approuvé quelque 318 projets dans 48 pays africains, d’une valeur de 9,15 milliards de dollars et qui devraient générer 4,2 millions d’emplois directs.

Une banque lance au Sénégal une application et une carte offrant des privilèges

Dans l’optique du renforcement de sa stratégie à l’endroit des clients Premium, Banque Atlantique, filiale du Groupe banque centrale populaire (BCP), vient de lancer au Sénégal la carte World Elite, offrant des services et garanties exclusifs en partenariat avec MasterCard, et l’application Atlantique Priority, un réseau bancaire du groupe.La Banque Atlantique devient ainsi le premier établissement bancaire au Sénégal, à proposer cette carte de prestige. Quant à Atlantique Priority, sa nouvelle application de services et d’accueil, elle intègre ses clients prestiges dans le réseau bancaire du groupe BCP en Afrique de l’Ouest, après la Côte d’Ivoire.

Cette initiative s’affiche comme une première dans la sous-région. Elle a été présentée au cours d’une cérémonie officielle à Dakar, le vendredi 29 novembre 2019, en présence de M. Ahmed Benlafkih, directeur général adjoint, en charge du Retail d’Atlantic Business international.

Le directeur général adjoint de Banque Atlantique Sénégal, Mme Alexandra Awadi, a également pris part à cette cérémonie, à laquelle ont participé Arn Vogels, directeur régional pour l’Afrique Subsaharienne Francophone de MasterCard et de nombreuses personnalités du monde politique et des Affaires.

L’application Atlantique Priority, la nouvelle application de services et d’accueil de la banque est notamment destinée à ses clients Premium et accessible sur Google Play Store pour les dispositifs Android ainsi que sur Apple Store pour iOS, mettant la satisfaction du client au cœur de sa stratégie.

La Carte de prestige World Elite de MasterCard présente des services haut de gamme et exclusifs. Elle donne accès à des plafonds de retraits et de paiements élevés et personnalisables, utilisables dans le monde entier à travers le réseau international MasterCard, soit plus de 36 millions de points d’acceptation implantés dans plus de 210 pays et 2 millions de distributeurs de billets.

Le titulaire de cette carte premium bénéficie de nombreux services et privilèges, entre autres, l’accès illimité avec un invité à plus de 1000 salons d’aéroport Loungekey dans plus de 520 villes et 140 pays, l’assistance d’urgence partout dans le monde, en particulier, et l’octroi d’une carte de dépannage en cas de perte ou la mise à disposition de fonds en devises.

Des tarifs privilégiés sont également accordés au porteur de la carte World Elite grâce à des partenaires de MasterCard notamment voyagistes, acteurs de référence dans le domaine de location de véhicules, services de shopping et de Bien-être.

En outre, un service de conciergerie unique, inspiré des plus grands hôtels permet aux seuls titulaires de la carte de prestige World Elite, de vivre des expériences mémorables. De plus, World Elite de MasterCard offre des garanties d’Assurances et Assistance étendues.

L’application Atlantique Priorty, vient optimiser un accueil rapide et personnalisé dans le cadre de la gestion de la clientèle Premium au sein des agences dédiées « Almadies », « Cheikh Anta » et « Bourguiba ».

Banque Atlantique est le 3ème plus grand groupe bancaire de la zone Uemoa en termes de parts de marché. Elle est présente dans les huit pays de l’espace de l’Union (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo) et totalise plus de 13 ans de présence au Sénégal, où elle compte un réseau de 21 agences en développement.

Plus de 238 milliards FCFA de manifestations d’intentions d’investissements enregistrés au SARA 2019

Plus de 238 milliards de FCFA de manifestations d’intentions d’investissements ont été enregistrés à la cinquième édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA) qui s’est achevée, dimanche, au cours d’une cérémonie aux allures festives.Dans une allocution de clôture, le premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a relevé « le succès indéniable » de cette édition qui « contribuera à insuffler un dynamisme nouveau pour la relance des productions animales et végétales ».

« Au plan de la manifestation des intentions d’investissements dans ce secteurs éminemment stratégique pour notre économie, ce sont plus de 238 milliards de FCFA qui sont projetés en termes d’investissements pour les années à venir contre 140 milliards de FCFA lors de l’édition de 2017 » a déclaré M. Coulibaly.

« Les opportunités présentées sont de nature à attirer de nouvelles vocations »  surtout chez la jeunesse ivoirienne, a-t-il ajouté, se félicitant des « résultats probants auxquels nous sommes parvenus ». 

Au plan de la participation, ce sont 786 entreprises et organisations réparties dans 473 stands qui ont exposé contre 718 lors de la quatrième édition en 2017. « Nous avons également reçu 360 000 visiteurs au total contre 300 000 en 2017 », a encore dit le premier ministre.

Auparavant, la Commissaire générale du SARA, Diénébou Touré Condé a indiqué que 100 rencontres d’échanges, 75 conférences et ateliers ainsi que 20 panels et rencontres spécialisés ont été organisés au cours de cette édition 2019.

Quatre journées focus, des contacts d’affaires ainsi que 250 rencontres B to B ont également meublé cette édition qui a par ailleurs enregistré la participation de 29 pays  et de 13 ministres.

Le ministre de l’agriculture et du développement rural, Kobénan Kouassi Adjoumani a de son côté insisté  sur le Hackaton organisé avec le concours des partenaires de ce Salon, notamment Agreen et Digital Africa. Il s’inscrit dans le cadre de la modernisation de l’agriculture ivoirienne, avec l’utilisation de solutions numériques à chaque maillon de la chaîne des valeurs agricoles.

« Pendant quarante-huit  heures, soixante-quatre  jeunes ivoiriens et non ivoiriens ont planché, par équipe de trois ou quatre personnes, pour proposer des innovations numériques applicables au secteur agricole.  Ce sont donc à la fois, le travail individuel et collectif et le mérite de ces jeunes qui ont été reconnus à travers les prix décernés aux lauréats du Hackaton.

En outre, les récompenses des concours des animaux, culinaires, du meilleur stand, de la meilleure machine agricole et de l’innovation de même que des distinctions dans l’Ordre du mérite agricole ont meublé cette cérémonie de clôture. Cette édition du SARA 2019 s’est déroulée autour du thème, «agriculture intelligente et innovations techniques: quelles perspectives pour l’agriculture africaine? » avec la France comme pays à l’honneur.  

Côte d’Ivoire: le prix du carburant reste inchangé pour le mois de décembre

Resté inchangé pour le mois de décembre 2019, le prix à la pompe du super sans plomb, en Côte d’Ivoire, affiche 630 Fcfa le litre, de même que celui du gasoil, cédé à 615 Fcfa le litre, renseigne une note de la direction des hydrocarbures.Le litre à l’ambiant pour le super sans plomb indique notamment un prix de 630 Fcfa/litre contre 615 Fcfa pour le litre du gasoil. Quant au pétrole lampant, lui, conserve toujours son prix à 555 Fcfa, le litre à l’ambiant. Et ce, depuis plusieurs mois.  

Depuis cinq mois, le litre de l’essence super est de 630 Fcfa, beaucoup utilisé dans le transport, et celui du gasoil moteur à 615 Fcfa. Ce qui montre une stabilité des cours du pétrole sur le marché mondial.   

L’ajustement des prix à la pompe du carburant, en Côte d’Ivoire, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché international. 

Cameroun: 9,5 milliards FCFA pour booster les activités de Pamol

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a décidé par voie de décret d’allouer une enveloppe de 9,5 milliards FCFA à Pamol Plantations PLC, considérée comme l’un des fleurons de l’agro-industrie locale ruinée depuis trois ans par la crise sécessionniste anglophone.Cette annonce intervient au moment où cette unité de palmier à huile, d’hévéa et d’élevage, basée dans la région du Sud-Ouest, vit une situation de sinistre depuis que ses installations de production et son plateau technique ont été vandalisés par de présumés séparatistes. Ce qui fait que ses 2100 employés n’ont pas perçu de salaire depuis novembre 2017 et que les quelque 2000 petits planteurs, dont la survie économique dépend de l’entreprise, sont également dans le désarroi du fait d’une insécurité endémique.

Entre 2010 et 2016, l’agro-industriel croulait sous un déficit de plus de 8,2 milliards FCFA, une dette fiscale de 3,7 milliards FCFA et plus de 2,2 milliards FCFA dus à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). Son exploitation a en outre été plombée par une mesure, prise en octobre 2008 par les autorités, interdisant l’exportation de l’huile de palme alors que, dans le même temps, les salaires des employés de l’entreprise devaient connaître une augmentation automatique.

En 2015, l’État du Cameroun, qui détient 79,53% des actions de société sous responsabilité civile depuis novembre 2006, avait signé avec Pamol un contrat-plan de 14 milliards FCFA en vue de procéder à sa restructuration, des fonds jamais débloqués, selon des sources introduites.

Côte d’Ivoire: 200 000 tonnes d’anacarde seront enlevées à des prix rémunérateurs subventionnés

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé samedi à Katiola (430 km au nord d’Abidjan) dans le Centre-nord du pays, des mesures pour améliorer le prix bord champ de l’anacarde (Noix de cajou).«J’ai instruit le gouvernement de trouver des solutions pour améliorer le prix d’achat à nos parents paysans. Je peux vous dire que d’ores et déjà que pour atteindre cet objectif, le Conseil coton-anacarde et le Groupement des exportateurs des produits agricoles (GEPPA) enlèveront 200 000 tonnes à des prix rémunérateurs subventionnés», a indiqué M. Ouattara.

Selon le chef de l’exécutif ivoirien qui s’exprimait dans un meeting de clôture de sa visite d’État de quatre jours dans la région du Hambol (430 km au Nord d’Abidjan), cette mesure va impacter le marché international et local en mettant le prix bord champ au niveau minimum souhaité par le gouvernement.

«Par ailleurs, j’ai demandé au gouvernement de mettre un accent particulier sur la transformation locale de l’anacarde et des autres produits. Nous avons aussi procéder à une compensation par le prix du coton car dans certaines régions ici, les deux vont ensemble avec une subvention pour le coton de 21 milliards FCFA malgré la baisse du prix international », a ajouté M. Ouattara.

 A l’ouverture de la campagne 2019 en février dernier, le prix bord champ plancher a été fixé à 375 Fcfa/kg de la noix de cajou bien séchée, bien triée et exempte de matières étrangères. Pour cette année 2019, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, prévoyait une production de 800 000 tonnes contre 761 000 tonnes l’année précédente.

 En termes de volumes d’anacardes transformés, la Côte d’Ivoire a enregistré un peu moins de 69 000 tonnes de produits en 2018, en deçà des objectifs que le Conseil (régulateur) s’est fixé. Le régulateur envisageait de transformer notamment 100 000 tonnes.

Ce volume transformé reste toutefois une progression par rapport à 2017 où le pays a atteint un taux de 53%, représentant 44 000 tonnes.

Le Conseil coton-anacarde construit actuellement une «usine école » à Yamoussoukro, ce qui devrait hisser davantage la transformation.

L’objectif de transformation en 2019 est de 130 000 tonnes pour des capacités installées opérationnelles de l’ordre de 122 000 tonnes.

Cameroun : hausse de 101 milliards FCFA du budget 2020 (Pm)

Le budget du Cameroun devrait s’élever à 4951,7 milliards FCFA en 2020 contre 4850,5 milliards FCFA pour l’exercice qui s’achève, soit une hausse de 101,2 FCFA, selon les propositions contenues dans le Programme économique, financier, social et culturel présenté, vendredi au Parlement, par le Premier ministre Joseph Dion Ngute.Au plan des priorités pour l’année à venir, les pouvoirs publics annoncent notamment l’accélération des travaux liés à l’organisation du Championnat d’Afrique de football (CHAN) 2020 et de la CAN 2021.

Dans le même esprit, et en dehors de la reconstruction de la Société nationale de raffinage (Sonara), victime d’un grave incendie en fin mai dernier, le gouvernement entend densifier le processus de décentralisation et l’opérationnalisation du statut spécial des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

En rapport avec ce dernier aspect, la mise en œuvre dudit statut fait partie des résolutions Grand dialogue national (GDN), tenu du 30 septembre au 4 octobre 2019 dans la capitale, Yaoundé, avec pour objectif principal le retour à la paix dans ces zones en proie, depuis plus de trois ans, à une féroce guerre sécessionniste.

Dans la circulaire programmatique publiée en juin 2019, le président Paul Biya avait indiqué que le prochain budget de l’État camerounais serait élaboré sur la base d’un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de 4,5%, un taux d’inflation inférieur à 3%, un déficit budgétaire global dons compris de 1,5% du PIB et un déficit du compte courant transferts publics inclus de 3,3% du PIB.

Les objectifs budgétaires de 2020 viseront, quant à eux, l’élargissement de l’assiette fiscale par la rationalisation et la maîtrise des régimes fiscaux incitatifs, la sécurisation des recettes, la lutte contre la fraude fiscale et l’évasion fiscale internationale, l’amélioration de l’environnement fiscal et des affaires, la promotion du civisme et de la justice fiscale.

Au plan de la gouvernance, Paul Biya a prescrit au gouvernement la réduction du train de vie de l’État, la mobilisation des recettes non pétrolières, l’amélioration de la planification et la transparence budgétaire, l’amélioration substantielle de la qualité de la dépense publique ainsi que le renforcement du recouvrement des recettes budgétaires.

De même, 2020 devrait être marqué par l’intensification de la lutte contre la corruption et les atteintes à la fortune publique, la poursuite de l’assainissement du fichier solde de l’État, l’accélération de la mise en œuvre du système d’évaluation des performances des agents publics, l’amélioration de la transparence budgétaire, la réduction des délais de paiement, l’amélioration du climat des affaires, entre autres.

On rappelle que le budget 2020 du Cameroun doit prendre en compte les recommandations du Fonds monétaire international (FMI), avec lequel le pays est sous-programme triennal de réformes appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC). Lors de sa récente mission de revue, cette institution a constaté que les résultats financiers de l’année en cours étaient confrontés à des difficultés croissantes consécutives à la sécurité, à la mise en œuvre tardive des nouvelles mesures fiscales ainsi qu’aux difficultés financières de la Sonara.

Pour le FMI, les perspectives économiques du Cameroun à moyen terme restent positives, la croissance hors secteur pétrolier devant s’accroître progressivement de 6,0% après trois ans de ralentissement, grâce à l’achèvement des investissements dans les projets d’infrastructures et d’énergie ainsi que la résolution progressive de la crise sécuritaire.

Plus de 22 milliards FCFA de l’AFD pour soutenir les PME africaines via un accord avec l’African Guarantee Fund

L’Agence française de développement (AFD) a signé le 28 novembre 2019 à Paris, avec l’African Guarantee Fund, un accord de sous-participation de 30 millions de dollars USD, soit plus de 22 milliards Fcfa, visant à améliorer l’accès au crédit des Petites et moyennes entreprises (PME) africaines.Cet accord de sous-participation de 30 millions de dollars USD a été paraphé pour le compte de l’Agence française de développement (AFD) par son directeur général M. Rémy Rioux et pour la partie de l’African Guarantee Fund (AGF), par le directeur général du Groupe, M. Félix Bikpo.  

Il vise notamment à améliorer l’accès au crédit des Petites et moyennes entreprises (PME) sur l’ensemble du continent africain. La convention de sous-participation signée entre l’AFD et l’AGF vient renforcer le partenariat entre ces deux entités.

Selon le protocole, cette convention apporte à l’AGF une contre-garantie de 30 millions de dollars, grâce au mécanisme de partage des risques ARIZ : Accompagnement du risque de financement de l’investissement privé en zone d’intervention.

Il s’agit d’une garantie en perte finale proposée par l’AFD aux institutions financières pour couvrir 50% à 75 % d’un prêt individuel ou un portefeuille de prêts aux Petites et moyennes entreprises (PME) et aux institutions de microfinance (IMF), indique un document sur cet accord.

Grâce à son effet de levier, cette contre-garantie permettra à AGF d’accorder des garanties de 60 millions de dollars aux institutions financières locales, permettant ainsi à ces dernières de prêter un total de 120 millions de dollars aux PME africaines.

Ce volume financier, devrait en termes de prêts profiter à 1 800 Petites et moyennes entreprises et soutenir 5 400 emplois sur le continent, où l’accès au crédit demeure une problématique pour les micro entreprises et les startups. 

A l’issue de la cérémonie de signature, MM. Rioux et Bikpo ont discuté d’autres possibilités de collaboration dans un avenir proche. Un accent particulier a été mis sur l’amélioration de l’accès des femmes africaines au financement par le biais de l’Action de financement en faveur des femmes en Afrique (AFAWA) qui devrait être mise en œuvre par AGF. 

L’AFAWA a été officiellement lancée plus tôt cette semaine lors du Sommet mondial pour l’égalité femme-homme à Kigali, après avoir reçu l’engagement du Gouvernement français lors du Sommet de Biarritz en août 2019. L’AFD et AGF explorent actuellement différentes modalités d’appui à cette initiative.

Un accord de sous-participation consiste pour une banque à céder à un autre établissement créancier ses droits sur la dette d’une entreprise en difficulté avec un certain niveau de décote par rapport au montant facial. Cependant, le prêteur initial demeure juridiquement propriétaire de la créance à l’égard de son débiteur. Le créancier acheteur devient de ce fait le prêteur caché.

African Guarantee Fund est une institution financière panafricaine à caractère non bancaire dont le triple objectif est la promotion du développement économique, la lutte contre le chômage et la réduction de la pauvreté en Afrique par la mise à disposition de garantie et le renfoncement des capacités aux institutions financières dans l’optique de soutenir les PME en Afrique. AGF a obtenu la notation AA- par Fitch Ratings.

Le président Bio accélère la construction du pont Lungi-Freetown

Le président de la Sierra Léone, Julius Maada Bio, a déclaré que son gouvernement reste déterminé à accélérer l’exécution du projet de pont reliant la capitale Freetown à la ville aéroportuaire de Lungi dans le nord du pays.Bio a confié jeudi à un dirigeant de la Banque mondiale à Freetown que le pont est la clé du développement de la Sierra Léone car, il ouvrirait le pays aux investissements.

« Le pont Lungi, pour nous, est une transformation car, il est important d’ouvrir ce pays. Nous l’avons identifié et, comme il va ouvrir le pays, nous sommes toujours déterminés à le poursuivre. Nous sommes déterminés à améliorer la vie de notre peuple et nous créons un écosystème propice aux investissements », a-t-il déclaré lors d’une réunion avec des responsables de la Banque mondiale à State Lodge, sa résidence officielle.

Lungi, le seul aéroport international opérationnel de la Sierra Leone, est relié à Freetown par un fleuve. Le transport entre les deux sites est donc toujours fastidieux.

Le gouvernement affirme que cela affecte le tourisme en raison de l’expérience des voyageurs. Il espère que le pont ouvrira la circulation.

Mais le pont de Lungi est un projet alternatif à la proposition controversée de construire un nouvel aéroport sur le continent, une idée lancée par le prédécesseur de Bio.

Cette idée n’est pas du goût de la Banque mondiale et les bailleurs internationaux, comme le FMI, qui se sont exprimés ouvertement à son sujet.

Anne Kabagambe, Directrice exécutive du Groupe 1 de la Banque mondiale pour l’Afrique, a déclaré que la vision du gouvernement de construire le pont de Lungi serait l’une des plus grandes réalisations de la Sierra Leone.

Le Sénégal élu membre du comité exécutif du Bureau International des Expositions

Le Sénégal a été élu, vendredi à Paris (France), membre du Comité exécutif du Bureau International des Expositions (BIE), informe un communiqué de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex).« En marge de l’Assemblée générale du Bureau International des Expositions (BIE) qui se tient à Paris (France), le Sénégal est élu membre du cercle fermé du Comité exécutif du BIE, à travers son délégué permanent, le Directeur général de l’ASEPEX, Dr Malick Diop », écrit l’Asepex.

Elle souligne que le Sénégal, premier et seul pays africain à intégrer le Comité exécutif du BIE, est ainsi élu pour un mandat de 6 ans, à côté d’autres pays, à savoir la France, le Japon, la Finlande, la Hongrie, la Suisse, l’Espagne, l’Indonésie, la Nouvelle Zélande, l’Italie et la Russie.

« Cette élection du Sénégal au Comité exécutif du BIE est une réelle opportunité pour l’Afrique, mais surtout pour notre pays puisque la présence des entreprises sénégalaises sera renforcée sur les marchés internationaux et en termes d’échanges d’affaires. Le Sénégal aura de plus en plus d’occasions de présenter ses opportunités d’investissement au monde entier. Ce qui favorisera inéluctablement le développement des exportations sénégalaises et par ricochet, l’équilibre de notre balance commerciale », a réagi Dr Malick Diop cité par le communiqué.