Mauritanie : les pêcheurs artisanaux protestent contre leur transfert vers un nouveau port

Plusieurs dizaines de pêcheurs artisanaux en Mauritanie ont participé, jeudi à Nouakchott, à une manifestation devant la Présidence de la République pour exprimer leur rejet d’une décision concernant leur transfert vers le nouveau port de Tanit, a-t-on constaté dans la capitale mauritanienne.Les manifestants dénoncent une telle décision qui porte, selon eux, un énorme préjudice à leur activité qui fait vivre leurs familles.

La mesure contestée consiste à rendre obligatoire le débarquement des captures de ces pêcheurs au port de Tanit, récemment construit à quelque 65 kilomètres au nord-ouest de Nouakchott.

Ce port qui a coûté aux caisses de l’Etat plus 70 millions de dollars US devra avoir, aux yeux du Gouvernement, un apport fort bénéfique allant du contrôle du sous-secteur de la pêche artisanale à la création d’emplois en passant par la surveillance de l’émigration illégale.

Mais les manifestants arguent que cette nouvelle infrastructure dont la capacité d’accueil ne dépasse guère 400 pirogues ne peut pas contenir leurs milliers d’embarcations.

Ils se sont dits pourtant ouverts à la négociation pour parvenir une solution concertée.

La pêche artisanale dans ce pays offre environ 46.600 emplois directs auxquels s’ajoutent plus que 250.000 emplois indirects dans les métiers en amont et en aval de la filière du poisson.

A qui profite la mode des sommets avec l’Afrique ?

Les nombreux sommets que tiennent les grandes puissances mondiales avec l’Afrique renseignent à suffisance sur l’attractivité du continent. Cependant, les pays africains y participent en ordre dispersé sans agenda commun : une attitude individualiste qui ne semble pas profiter au continent… pourtant confronté dans son ensemble par des défis énormes dans plusieurs domaines.C’est un chiffre révélateur : sur les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, seule la Grande-Bretagne n’a pas encore son Sommet périodique avec l’Afrique. Sous l’ancien président américain, Barak Obama, les Etats-Unis avaient organisé en 2014 leur premier Sommet avec l’Afrique. 

La France, quant à elle, tient depuis 1973 des sommets avec l’Afrique. D’abord, ce furent des rencontres entre Paris et les pays du pré-carré qui ont fini par être rejoints par tous les Etats du continent. Le 28ème Sommet Afrique-France est d’ailleurs prévu en juin 2020 à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. 

Lancé en 2001, le sommet Chine-Afrique, qui a tenu sa 7ème édition en septembre dernier, est devenu un événement important de l’agenda des rencontres internationales. Longtemps restée à l’écart depuis la dislocation de l’Union soviétique, la Russie a organisé en octobre 2019 à Sotchi son premier sommet Russie-Afrique. 

Sans être membres permanents du Conseil de sécurité, d’autres grandes nations du monde ont leur rendez-vous avec l’Afrique. Sous l’acronyme de Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD), le Japon tient depuis 1993 sa rencontre politique de haut niveau avec l’Afrique. La Turquie a tenu en novembre 2018 son deuxième Sommet avec l’Afrique à Istanbul.

Le Business contre l’aide

A la faveur du Sommet de G-20, l’Allemagne a lancé en 2017, son sommet avec l’Afrique sous le nom de « Compact with Africa ». Plutôt que de recevoir toute l’Afrique, Berlin a choisi une douzaine de pays du continent présentant des garanties de stabilité et des niches de progression en matière de développement et de commerce. 

Ici, le paradigme n’est pas d’annoncer de gros montants d’aide au développement, ni de procéder à une annulation de la dette, mais de créer des interactions entre entreprises africaines et allemandes qui seraient soutenues par des accompagnements financiers de l’Etat fédéral allemand. 

Quels que soient leur format et leur périodicité, ces Sommets avec l’Afrique révèlent un rapport de forces déséquilibré et une impréparation totale des Etats africains. Les pays d’en face ont leur agenda et savent ce qu’ils attendent des pays africains : le soutien diplomatique, les matières premières, de nouvelles destinations commerciales, de nouveaux clients pour les industries, y compris celles de l’armement, etc.

Les Africains en ordre dispersé !

En revanche, les pays africains arrivent à ces tête-à-tête en ordre dispersé et sans agenda commun. En effet, il n’y a aucune concertation préalable (pré-Sommet interafricain) pour arriver face à la Chine, la France, les Etats-Unis, la Russie, les Etats-Unis, le Japon ou la Turquie avec des propositions et des demandes transnationales. 

Chaque Etat y vient avec ses attentes spécifiques. L’Afrique arrive donc avec 54 attentes alors que le camp d’en face arrive avec sa seule attente. Finalement, alors que ces sommets auraient pu servir à faire avancer des grands projets continentaux tels le financement des routes transsahariennes, des liaisons ferroviaires continentales, de la Grande Muraille Verte, les dirigeants africains repartent satisfaits des annonces d’annulation d’une partie de la dette, du doublement voire du triplement des échanges commerciaux dont on ne sait pas à qui ils profitent surtout.  

Dans sa forme actuelle, le Sommet Afrique/reste du monde n’est qu’une grand-messe qui n’apportera aucune valeur ajoutée à la mobilisation pour améliorer le bien-être des populations.      

Plus de 88 milliards f cfa d’appui budgétaire de Paris à Brazzaville

La France va allouer un appui budgétaire de 88,5 milliards de francs CFA au Congo pour la période 2019-2021 afin de permettre au pays de restaurer son équilibre budgétaire après des années de crise occasionnées par la chute des cours de matières premières.Selon la radio  nationale du Congo, l’accord cadre relatif à cet appui budgétaire entre la France et le Congo a été signé le 18 novembre dernier à Brazzaville par la ministre congolaise du Plan, de la Statisque et de l’Intégration sous-régional, Ingrid Ebouka- Babakas  et l’ambassadeur de France au Congo, François Barateau qui était assisté par le directeur de l’Agence française de développement (AFD), Lionel Cafferin.

Citant le diplomate français, notre source indiqué que « la première tranche de cette aide estimée à 29,581 milliards FCFA sera disponible vers la fin de ce mois ou courant décembre 2019 ».

Cet appui financier intervient quatre mois après la signature d’un programme économique entre le Fonds Monétaire international(FMI) et le Congo. 

Ainsi, la France vient de concrétiser la promesse faite lors de la réunion de la zone franc en 2018 par son ministre des Finance Bruno Lemaire, qui à l’époque, conditionnait cette aide à la conclusion d’un accord du Congo avec le Fonds monétaire international(FMI).

Sénégal : baisse de 4,6% de la production industrielle

L’activité industrielle au Sénégal a enregistré une baisse de 4,6% au mois de septembre 2019 comparé au mois précédent, a appris APA jeudi Auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).Selon l’ANSD, cette chute est relativement imputable à une contreperformance notée dans les activités de production des industries des matériaux de construction (-20,1%), extractives (-12,2%), mécaniques (-5,8%), chimiques (-3,6%), du papier et du carton (-2,2%) et de production d’énergie (-1,7%).
 
Ce retrait est, cependant, atténué par un bon comportement de l’activité de production des industries alimentaires qui a enregistré une progression de 10,8% durant la période sous revue. Par ailleurs, l’arrêt de la production des industries textiles et du cuir amorcé en avril 2019 s’est poursuivi.

Congo : le permis d’exploration de la société nationale prolongé

Le gouvernement congolais a adopté lors de son conseil des ministres de mercredi cinq projets de décret portant attribution, renouvellement et prorogation du permis d’exploration d’hydrocarbures de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) et ses partenaires, a appris APA jeudi.Le premier de ces cinq projets est le projet de décret portant attribution à la SNPC d’un permis d’exploration d’hydrocarbures liquides et gazeux dit « permis Nsoko II ». Initialement attribué en 2003 à la société TotalFinaElf EP, ce permis a été prorogé en 2013 pour une période de cinq ans.

Le deuxième projet de décret porte attribution à la SNPC d’un permis d’exploration d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit « permis Nanga I ».

D’une superficie de 686,7 km2, la zone d’exploration dite « Nanga I » a fait l’objet d’un accord particulier signé le 6 décembre 2017 entre le Congo et la société Total E&P Congo.

Conformément aux dispositions de l’article 9 de la loi de 2016 portant Code des hydrocarbures, les parties proposent que ce permis d’exploration soit attribué à la SNPC pour quatre ans et trois années pour les deux périodes de renouvellement éventuel.

Le groupe « contracteur » sera composé de la SNPC (15%) et Total E&P Congo (85%), avec possibilité pour la SNPC d’associer d’autres sociétés au moment de la mise en production.

Le troisième projet attribue à la SNPC un permis d’exploration d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit « permis Marine XX ». Située en offshore très profond, cette zone d’exploration s’étend sur une superficie de 3285,8 km2 pour une profondeur d’eau estimée à 2000 m.

Conformément à l’article 9 du code des hydrocarbures précité, il est proposé d’attribuer le permis d’exploration « Marine XX » à la SNPC là où la conduite des opérations pétrolières serait confiée à Total E&P Congo.

Par ailleurs, le gouvernement a également adopté deux projets de décret portant respectivement deuxième renouvellement du permis d’exploration d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit « permis Marine III » pour le premier, et prorogation du permis d’exploration d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit « permis Haute Mer B » pour le second.

La BAD soutiendra le Programme social du gouvernement ivoirien avec 283 milliards FCFA

La Banque africaine de développement (BAD) va soutenir le Programme social du gouvernement (PSGouv) ivoirien avec 283 milliards FCFA, a indiqué son président Akinwimi Adesina dans un entretien avec APA en marge de l’édition 2019 du Forum pour l’investissement en Afrique ou Africa Investment Forum (AIF) qui s’est tenue du 11 au 13 novembre dernier à Johannesburg en Afrique du Sud.« Regardez aujourd’hui le niveau de la croissance de l’économie ivoirienne. C’est remarquable pas seulement au niveau de l’Afrique mais au niveau mondial. Je suis conscient de ce que le président Alassane Ouattara avait dit pour réduire l’inégalité d’accès aux services sociaux. C’est un excellent programme. C’est la raison pour laquelle la BAD va le soutenir très fort avec 283 milliards de FCFA», a annoncé M. Adesina estimant que « la Côte d’Ivoire est bancable».

Saluant les efforts du président ivoirien Alassane Ouattara pour sa politique sociale du gouvernement ( PSGouv) et la réalisation de plusieurs infrastructures dans le pays, le président de la BAD a souligné que « c’est toujours les pays qui ont un système d’infrastructures qui progressent ».

Dans un autre registre, M. Adesina  a souhaité que les pays africains aient des chaînes de valeur et des systèmes de transformation de leurs matières premières.  

« La Côte d’Ivoire et le Ghana contribuent tous les deux pour la production globale à 65% de fèves de cacao. Les présidents Alassane Ouattara et Nana Akufo-Addo ont décidé de transformer ça », a-t-il rappelé.

 « Il ne faut pas qu’on arrive à une situation dans laquelle l’Afrique produit aujourd’hui 75% de la fève de cacao et le marché de chocolat chaque année (rapporte) 120 milliards de dollars pendant que la part de l’Afrique est seulement 2% de cela. Ce n’est pas juste», s’est offusqué M. Adesina.

 Le montant alloué au Programme social du gouvernement ivoirien ( PS-Gouv 2019-2020) est  passé de 727,5 milliards FCFA à 1003,4 milliards FCFA afin « d’augmenter le volume des projets sociaux devant impacter le vécu quotidien des ivoiriens ».

Ce Programme social du gouvernement  2019-2020, a notamment,  pour objectif de  permettre aux populations ivoiriennes,  les plus vulnérables,  de voir leurs conditions de vie nettement améliorées.

L’édition inaugurale de l’Africa Investment Forum (AIF) a été lancée en 2018 par la Banque africaine de développement, en partenariat avec Africa50, la banque africaine d’import-export Afreximbank, la Banque de développement du commerce, la Banque de développement de l’Afrique du Sud, la Banque islamique de développement, la Société financière africaine et la Banque européenne d’investissement.

Ce forum vise à mobiliser des capitaux pour le financement de projets en direction des pays africains.

Les recommandations de la Suisse pour la protection des consommateurs de l’UEMOA

Dans le cadre du forum de haut niveau sur la promotion de la culture financière pour une protection accrue des consommateurs organisé, mardi à Dakar, par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), l’ambassadeur de la Suisse au Sénégal a avancé quelques bonnes pratiques en matière de protection des consommateurs des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).« Les bonnes pratiques en matière de protection exigent que les clients soient informés sur les modalités et conditions d’utilisation des produits », a laissé entendre Madame Weichelt Krupski Marion.

Dans la même mouvance, la diplomate Suisse est convaincue que la comparaison entre les offres doit être rendue plus facile afin que les consommateurs puissent prendre des décisions financières en connaissance de cause.

« Il convient en outre d’introduire une réglementation limitant les pratiques commerciales abusives et facilitant l’accès à des mécanismes de recours », a encore laissé entendre Madame Weichelt Krupski Marion.

Par ailleurs, elle est d’avis que la digitalisation des services financiers, à travers l’utilisation du smartphone notamment, pose aussi de nouveaux risques, tels que l’extorsion ou la fraude d’identité. Il est dès lors important, selon elle, de mieux protéger les consommateurs contre les abus mais aussi de s’assurer qu’ils soient traités de façon équitable par les prestataires de services financiers.

La Suisse est un partenaire privilégié de la BCEAO dans le cadre de son projet d’inclusion financière. Elle a ainsi signé au mois de mai 2019 un accord d’un montant de plus de 2,500 milliards de FCFA avec la BCEAO pour soutenir la mise en œuvre de la politique d’inclusion financière régionale.

Cet accord venait compléter un premier contrat signé avec la Swiss Capacity Building Facility (SCBF) pour 2,4 milliards de FCFA. Il a depuis été complété par un autre soutien à la Social Performance Task Force (SPTF) pour un montant de plus de 600 Millions de FCFA.

Le Sénégal rembourse près de 14 milliards FCFA aux investisseurs

L’Etat du Sénégal procédera le 27 novembre 2019 au paiement des intérêts semestriels et au remboursement partiel du capital de son emprunt obligataire dénommé « Etat du Sénégal 6,50% 2014-2021 » pour un montant de 13,833 milliards FCFA (environ 23,516 millions de dollars), a appris APA mercredi auprès du ministère des Finances et du Budget.Le gouvernement sénégalais avait émis en octobre 2014 sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) un emprunt obligataire par appel public à l’épargne pour un montant de 75 milliards FCFA.

A travers cet emprunt, il entendait financer un certain nombre de projets d’infrastructures. C’était le cas de la construction de la ligne du chemin de fer Dakar-Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) pour un coût de 20 milliards FCFA, de la construction de la voie de dégagement nord (VDN) pour 20 milliards FCFA, de la réhabilitation et la construction de pistes rurales de production pour une enveloppe chiffrée à 15 milliards FCFA.

Les fonds levés étaient également destinés au financement du prolongement de l’autoroute à péage Diamniadio-AIBD pour 10 milliards FCFA ou encore de celui d’un programme d’urgence d’électrification rurale pour 15 milliards FCFA.

Pour attirer les investisseurs, l’émetteur s’était engagé à leur verser un intérêt annuel au taux de 6,5% sur une durée de sept ans avec deux ans de différé. L’ensemble des engagements du gouvernement sénégalais vis-à-vis des souscripteurs à l’emprunt obligataire ont jusqu’ici été respectés.

La BCEAO plaide pour une éducation financière basée sur les NTIC

Les actions d’éducation financière dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) devraient capitaliser sur l’essor des nouvelles technologies, a affirmé, mardi à Dakar, Norbert TOE, vice-gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Il présidait un forum de haut niveau sur la promotion de la culture financière pour une protection accrue des consommateurs, entant dans le cadre de la deuxième semaine de l’inclusion financière dans l’l’UEMOA organisée par la BCEAO.
 
L’éducation financière est le processus qui consiste à informer, sensibiliser et former les populations sur les concepts financiers dans le but d’améliorer leurs connaissances en vue de faire un choix avisé en matière financière à chaque étape de leur vie.
 
Selon le vice-gouverneur de la BCEAO, grâce à la couverture des réseaux mobiles et à la pénétration d’Internet, les nouvelles technologies favorisent l’inclusion financière des populations et permettent l’insertion des couches vulnérables dans le tissu économique et social de l’UEMOA. 

« De ce fait, elles constituent un puissant levier de promotion de l’éducation financière », avance-t-il. A ses yeux, les outils digitaux (plateformes, applications mobiles, vidéos pédagogiques en ligne et simulateurs de prix, etc.) permettent de sensibiliser des populations de plus en plus connectées, sur les notions de base de l’éducation financière, même dans les zones les plus reculées. 

 

Certification des aéroports africains : le Sénégal pour la mutualisation des compétences

Le Directeur de l’Agence des aéroports du Sénégal (Ads), Pape Maël Diop a appelé, mardi à la Dakar, à la solidarité pour réussir le pari de la certification des aéroports africains, dont le dernier délai est fixé au 31 décembre 2022.« Chers collègues, permettez-moi cette invite à nous inscrire tous ensemble, dans une assistance mutuelle afin de réussir le pari de la certification de nos aéroports principaux. J’invite les aéroports déjà certifiés à soutenir leurs homologues dont le processus de certification est en cours à travers la mise à disposition d’experts afin d’assurer un transfert de compétences pour une meilleur prise en charge des besoins d’exploitation et d’expansion », a invité M. Diop.

Il s’exprimait à l’ouverture du premier Forum sur la certification des aérodromes des pays membres de l’Union des Gestionnaires des Aéroports d’Afrique du Centre et de l’Ouest (UGAACO) qui s’achève ce 21 novembre à Dakar.

Des experts de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) et plusieurs directeurs d’aéroports africains prennent part à cette rencontre.

Poursuivant, Pape Maël Diop a exhorté les gestionnaires d’aéroports à initier le programme Airport Carbon Accréditation (ACA) dans la gestion de l’environnement aéroportuaire pour être en phase avec l’OACI qui a mis en place le Plan de Compensation et de Réduction de la Carbone pour l’Aviation Internationale (CORSIA).

Pour François Xavier Salambanga, Expert régional en communication, navigation et surveillance de l’OACI, seuls 29% des aérodromes internationaux africains, dont 17% de ceux des pays membres de l’UGAACO sont certifiés.

« Cette situation, a-t-il dit, est préoccupante et exige que toutes les parties prenantes prennent des mesures tangibles. C’est pourquoi, ce forum doit permettre de trouver des solutions appropriées à la certification ».

De son côté, Simon Kaboré, Secrétaire exécutif de l’UCAAGO a souligné que sa structure s’est engagée à la certification d’un aérodrome par pays au moins au 31 décembre 2021. « Sur les 192 aéroports internationaux répartis dans 54 pays d’Afrique, seuls 54 sont certifiés et 138 non certifiés avec un taux de légalité d’environ 12%. Vingt-six pays sur 54 ont certifié au moins un aéroport international et 28 n’ont certifié aucun », a expliqué M. Kaboré.

Une cinquantaine de femmes entrepreneures formées à Abidjan sur la gestion des coûts de revient

Une cinquantaine de femmes entrepreneures ivoiriennes ont été instruites mardi à Abidjan lors d’une formation sur la gestion des coûts de revient en vue de leur permettre d’avoir des rudiments nécessaires à une gestion optimale de leurs business, a constaté APA sur place.Cette session de formation initiée par l’Agence Côte d’Ivoire PME, l’institution chargée d’accompagner les PME du pays, est ainsi destinée aux femmes entrepreneures ayant bénéficié du « fonds BACI» qui est un accompagnement financier  que l’État de Côte d’Ivoire a mis à la disposition  des « femmes battantes » du pays. 

« La mission de l’Agence Côte d’Ivoire PME s’inscrit dans la continuité des actions de l’Etat de Côte d’Ivoire. Ces femmes ont reçu des financement dans le cadre de la politique d’accompagnement des PME aux financements et aux marchés. Il était important qu’elles reçoivent les leviers qui leur permettront de bien gérer le financement qu’elle ont eu afin de pouvoir non seulement rembourser, mais également de pouvoir davantage améliorer leurs entreprises et contribuer à la création d’emplois », a expliqué à APA  Kla Wedeu Jules, le directeur de l’administration et du capital humain de l’Agence Côte d’Ivoire PME. 

Selon lui, la gestion des coûts de revient est très importante car elle permettra à ces femmes de minimiser les dépenses et d’accroître leur productivité. Quant à Yao Yao Georges du cabinet « Grant Thornon», expert-comptable et formateur pour la circonstance, il a souligné, « c’est de présenter ce qu’on appelle coût de revient et par la suite décliner des concepts un peu plus évolués comme le calcul du seuil de rentabilité de sorte à leur permettre de présenter un compte de résultat différentiel en vue de mieux optimiser les coûts et de dégager des bénéfices».  

Poursuivant, M. Yao a ajouté qu’il s’agit de faire en sorte que les femmes entrepreneures soient mieux outillées dans la gestion de leurs entreprises. Se réjouissant pour sa part cette de formation, Mme Schaub-Vincent Sophia, promotrice d’une PME spécialisée dans la fabrication de poupées et autres jouets pour enfants, a soutenu qu’avant cette formation, « on gérait nos entreprises comme nos ménages ». 

«  Avant on gérait nos entreprises  comme nos ménages. Et avec cette formation on se rend compte qu’il y a une manière de gérer qui est tout à fait différente de ce qu’on avait l’habitude de faire. On sait maintenant comment avoir une bonne gestion», a indiqué Mme Schaub. Environ 3,62 milliards FCFA ont été distribués sous forme de prêts dans le cadre de ce fonds dénommé BACI à 210 femmes entrepreneures  ivoiriennes sur la période de août 2017 à août 2018.  

L’Agence Côte d’Ivoire PME a pour mission de faire la promotion des PME ivoiriennes et de contribuer à la mise en oeuvre opérationnelle de la stratégie de développement de ces entités. Cette institution vise notamment le renforcement de la compétitivité des PME et la création d’emplois durables, en particulier en faveur des jeunes et des femmes.

Côte d’Ivoire: signature de la convention de création de l’école supérieure du pétrole et de l’énergie

Le gouvernement ivoirien a signé lundi à Abidjan, avec l’Institut français du pétrole (IFP-School), la convention de création de l’Ecole supérieure du pétrole et de l’énergie (ESPE), une institution à vocation sous-régionale au sein de l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INPHB) de Yamoussoukro qui formera des techniciens du secteur pétrolier et qui ouvrira ses portes à la rentrée prochaine en septembre 2020, a-t-on appris lundi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.Selon une note d’information transmise lundi à APA, cette convention a été signée pour la partie ivoirienne par les ministres Abdourahmane Cissé ( Pétrole, énergie et énergies renouvelables) et Albert Toikeusse Mabri (Enseignement supérieur) avec L’IFP-School à la Primature ivoirienne en présence du chef du gouvernement ivoirien Amadou Gon Coulibaly.

« L’étudiant aura un double diplôme INPHB-IFP-School. A savoir un de l’Institut français du pétrole et un autre de l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INPHB)», a fait savoir le ministre Abdourahmane Cissé.

 Pour lui, avec la création de cette école, il n’est plus besoin pour les étudiants ivoiriens de niveau BAC+5 d’aller nécessairement à l’étranger pour suivre une formation complémentaire de haut niveau.

Poursuivant, il a précisé que la formation d’une durée de 14 mois, se fera en anglais et débouchera sur deux Mastères spécialisées à savoir l’un dans l’Amont pétrolier (exploration-production des hydrocarbures) et l’autre dans l’Aval pétrolier (transformation des hydrocarbures et distribution des produits pétroliers).

De son côté, Christine Travers, la directrice de L’IFP-School a soutenu que « notre mission est depuis de longues années,  de former pour l’industrie de l’énergie, compagnies nationales et internationales, des talents dont elles ont besoin dans la domaines allant de l’exploration/production jusqu’à la distribution des produits en passant par le raffinage, la pétrochimie et l’économie ».

 C’est le 13 novembre dernier que le gouvernement ivoirien a annoncé au terme d’un Conseil des ministres,  la création d’une Ecole supérieure du pétrole et de l’énergie ( ESPE) au sein de l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny de Yamoussoukro ( INPHB) en partenariat avec l’Institut français du pétrole.

L’ouverture de cette école à vocation sous-régionale, s’inscrit dans la vision des autorités ivoiriennes de faire de la Côte d’Ivoire, le hub d’excellence de la sous-région en matière de formation dans le secteur des hydrocarbures.

L’UEMOA a les atouts pour réussir la digitalisation de son économie (ministre)

L’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a les atouts pour réussir la transformation numérique de son économie, a déclaré, lundi à Dakar, Abdoulaye Daouda Diallo, ministre sénégalais des Finances et du Budget.Il présidait, au nom de ses collègues du conseil des ministres de l’UEMOA, l’ouverture de la deuxième semaine de l’inclusion financière dans l’UEMOA qui se déroule jusqu’au 23 novembre 2019.

De l’avis de M. Diallo, ces atouts résident notamment dans la jeunesse de la population de cette zone, du cadre réglementaire propice et de l’adoption du téléphone comme moyen de paiement par une grande partie des populations. Le ministre en veut pour preuve, les progrès significatifs notés au cours de ces dernières années en matière d’inclusion financière.

Selon lui, le taux d’inclusion financière s’est accru de près de 20 points de pourcentage entre 2014 et 2018, pour s’établir à 57,1%. « Les services financiers via la téléphonie mobile ont contribué de manière significative à l’amélioration de ce taux, avec un apport substantiel de 34,0% en 2018 », ajoute Abdoulaye Daouda Diallo.

Il a par ailleurs souligné que l’impact de la digitalisation sur l’accès des entreprises et des populations aux services financiers n’est plus à démontrer. « Elle facilite l’ouverture de comptes et les paiements marchands et assure la traçabilité et la sécurisation des transactions », a laissé entendre le ministre.

De même, ajoute-t-il, elle contribue à la réduction des coûts des services, à l’optimisation des procédures, à la maîtrise des circuits de paiement et in fine à l’amélioration de la croissance économique.

Pour autant le ministre sénégalais est d’avis qu’en dépit des toutes les actions mises en œuvre dans l’UEMOA pour favoriser la digitalisation des paiements, des défis demeurent et méritent d’être relevés, « en vue de préserver la confiance des usagers dans le système financier et d’améliorer l’inclusion financière, à travers une utilisation accrue des produits et services financiers numériques.

Il a ainsi évoqué le renforcement de la supervision des activités et des acteurs, au regard notamment de la forte composante technologique des nouvelles solutions de paiements offerts aux populations, l’adaptation continue du cadre réglementaire aux évolutions constantes de l’environnement, la lutte contre la cybercriminalité, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme sans compter le renforcement de l’éducation financière de toutes les couches de la population.

La Côte d’Ivoire veut combattre les « stéréotypes » liés à l’entrepreneuriat féminin

Le gouvernement ivoirien veut combattre les « stéréotypes » liés à l’entrepreneuriat féminin, un frein qui continue d’entraver le potentiel des femmes, a indiqué lundi à Abidjan le ministre de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Mamadou Touré.« Aujourd’hui, aussi diplômées et inventives que les hommes, je crois que ce qui continue d’entraver le potentiel de ces femmes, ce sont les freins socio-culturels, les stéréotypes, il faut donc les combattre », a estimé M. Mamadou Touré, à l’occasion de la Journée de l’entrepreneuriat féminin.  

Face à plusieurs jeunes filles venues prendre part à cette journée de l’entrepreneuriat féminin, M. Mamadou Touré a déclaré que « ce combat contre les stéréotypes qui s’imposent aux femmes, le gouvernement avec à sa tête Amadou Gon Coulibaly a décidé donc de les combattre ».

Présente à la cérémonie, la secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Femme, de la famille et de l’enfant chargée de l’autonomisation des femmes, Myss Belmonde Dogo, a relevé qu’il faut infléchir cet écart afin de transformer le potentiel féminin en richesse au profit du Produit intérieur brut (PIB).

Citant un rapport de la Banque mondiale (BM), elle a fait observer que « les femmes ne reçoivent pas les mêmes outils que les hommes, n’ont pas les mêmes accès aux ressources et au capital ainsi qu’à la formation». 

L’étude met en garde les Etats Africains sur le fait que l’écart entre les sexes a un coût et un manque à gagner pour l’économie. Elle montre que l’Afrique est la région du monde où les femmes ont plus tendance à être entrepreneurs que les hommes, cependant elles gagnent 1/3 de moins que les hommes.

Quarante (40%) de la main d’œuvre en Afrique est composée de femmes, selon cette étude de la Banque mondiale qui souligne que les rendements des exportations des femmes sont un tiers moins que ceux des hommes.

M. Mamadou Touré a par ailleurs fait savoir que d’après une étude publiée par le Cabinet Rolland Berger pour Women in Africa, près de 24% des Africaines en âge d’exercer un emploi sont impliquées dans la création d’entreprises contre 11% en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique.

Grâce à l’appui des partenaires techniques et financiers, le ministère de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, a mis en place de nombreux projets dans le domaine de l’entrepreneuriat dont le Projet AGIR au profit de 19.500 jeunes pour 2019 qui devrait passer à 112.000 jeunes en 2020.

Le gouvernement ivoirien prévoit au total environ 131.000 jeunes et futurs entrepreneurs à accompagner pour la période 2019-2020. Les femmes bénéficiaires des projets estimées à environ 40%, selon M. Mamadou Touré, devrait passer à 50%.     

Le gouvernement ivoirien a adopté en 2012 une politique nationale pour l’emploi fondée sur trois piliers, à savoir le développement des entreprises, la formation pour accroître la productivité et la gouvernance efficiente des instruments en faveur de l’emploi.

L’emploi des jeunes est une priorité de cette politique gouvernementale qui vise à accroître sensiblement le nombre de bénéficiaires par des mesures d’accompagnement vers l’emploi et l’entrepreneuriat à travers plusieurs activités.

Plusieurs projets ont dans cet élan vu le jour notamment le Projet emploi jeunes et développement des compétences (PEJEDEC), financé avec l’appui de la Banque mondiale et le projet C2D Emploi des jeunes financé avec l’appui du gouvernement français à travers l’Agence française de développement (AFD).

A ce jour, ce sont environ 89.398 jeunes de tout niveau de qualification, âgés de 18 à 40 ans en situation de sans emploi ou sous-emploi qui ont bénéficié sur toute l’étendue du territoire national, des interventions de ces projets à travers divers programmes.

Malgré le succès de ces projets avec un taux d’insertion de 71%, le nombre de jeunes de filles bénéficiaires des projets reste en dessous de 50% plus précisément de 43%. En vue d’accroître le nombre de jeunes filles bénéficiaires, l’Etat veut susciter chez elles un intérêt pour l’entrepreneuriat.

La journée du 18 novembre dédiée à l’entrepreneuriat féminin qui se veut une rencontre d’échange est organisée pour partager les expériences et les acquis dans ce domaine. Le jeudi dernier la Côte d’Ivoire a célébré la femme rurale.

Concertation à Abidjan de la communauté statistique pour un meilleur suivi des ODD

La communauté statistique ivoirienne a entamé lundi à Abidjan, une concertation en vue de produire des données statistiques de qualité pour un meilleur suivi des Objectifs de développement durable ( ODD) dans le pays.Ces réflexions ouvertes à la faveur de la journée de suivi des objectifs de développement durable initiée par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, s’inscrivent dans le cadre du Projet d’appui au suivi des objectifs de développement durable en Afrique (SODDA).

L’objectif global de ce projet est d’encourager la communauté statistique d’Afrique francophone à développer une réflexion intégrée sur les indicateurs de suivi des ODD à valoriser dans un cadre continental.

Cette activité est organisée dans le cadre de la célébration de la Journée africaine de la statistique par l’Ecole nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (ENSEA) d’Abidjan, en collaboration avec Afristat  et Expertise-France, autour du thème, « des statistiques officielles de qualité pour une bonne prise en compte des ODD en Afrique ».

Selon Fassassi Raïmi, qui représentait le directeur général de l’ENSEA à l’ouverture de ces assises,  ces réflexions permettront aux pays africains  de renforcer leurs capacités institutionnelles de manière à produire des indicateurs qui vont leur permettre de voir  les avancées faits en matière d’ODD.

 « C’est pourquoi,  ils (les européens) ont choisi de venir dans les écoles africaines de statistiques pour sensibiliser les étudiants pour qu’ils s’intéressent à la chose parce que c’est nous qui devons mener la réflexion», a estimé M. Fassassi Raïmi qui est enseignant-chercheur au sein de cet établissement supérieur.

Selon lui, des « statistiques officielles de qualités sont fondamentales» parce qu’elles engagent la vie de toute une nation. « Quand on a des statistiques de qualité, on sait où on va, on sait ce qu’on a fait et ce qui nous reste à faire», a-t-il soutenu.

 Pour répondre à la demande croissante de données harmonisées et de qualité, la France dans le cadre de sa politique de développement, renforce les systèmes statistiques nationaux des pays partenaires avec l’appui d’organisations régionales.

 C’est dans cette optique que le ministère de l’Europe et des affaires étrangères finance SODDA, un projet d’appui au suivi des objectifs de développement durable (ODD) en Afrique.

 En 2015, les Nations-Unies ont adopté 17 Objectifs de développement durable (ODD) pour répondre aux défis environnementaux, sociaux et économiques auxquels sont confrontés tous les Etats de la planète.

Uemoa : l’inclusion financière boostée par les paiements numériques (BCEAO)

Les évolutions perceptibles de l’écosystème financier de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) indiquent que les progrès en matière d’inclusion financière seront tirés notamment par les paiements numériques, les politiques gouvernementales de digitalisation et le développement des services financiers de seconde génération via la téléphonie mobile, a déclaré, lundi à Dakar, le gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Tiémoko Meyliet Koné s’exprimait lors du lancement officiel de la deuxième édition de la Semaine de l’inclusion financière dans l’UEMOA placée sous le thème : « La digitalisation au service de l’inclusion financière : enjeux pour le secteur financier et les Etats membres de l’UEMOA ».

Selon lui, « ces projections sont corroborées par les résultats des récents travaux menés par la BCEAO pour la construction d’un indice synthétique d’inclusion financière pour les pays de l’UEMOA ».

Cet indice révèle que les perspectives d’amélioration de l’inclusion financière résident dans l’exploitation des opportunités offertes par les nouvelles technologies.

M. Koné a également évoqué une autre étude réalisée par la Banque Mondiale en 2019 sur le niveau de digitalisation des paiements des Etats de l’UEMOA. Celle-ci a aussi mis en exergue la contribution potentielle de la numérisation des paiements au renforcement de l’inclusion financière et à l’accroissement du Produit intérieur brut (PIB).

Aux yeux du gouverneur de la BCEAO, cela soulève toute l’importance du thème de la deuxième édition de la semaine de l’inclusion financière.

« Notre environnement se trouve dans une phase de mutation accélérée vers une économie ouverte et connectée, caractérisée par l’arrivée de nouveaux acteurs, tels que les FinTech, les géants d’Internet et du mobile dont les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazone et Microsoft) », a laissé entendre M. Koné.

Il a souligné que ces intervenants d’un genre nouveau ont bouleversé l’écosystème financier ainsi que le mode de fonctionnement habituel des institutions financières, des pouvoirs publics, des entreprises, des organisations et des populations. Ils interpellent aussi les régulateurs et les Gouvernements dans leurs missions fondamentales de battre monnaie et de veiller à la stabilité et à l’intégrité financière, tout en protégeant les déposants.

Quatre-vingt milliards f cfa de la BAD pour l’électrification rurale au Bénin

La Banque africaine de développement (BAD) a accordé, lundi, 80 milliards f cfa au Bénin pour l’électrification rurale et l’assainissement pluvial, a constaté APA au terme de la signature de deux accords de prêts avec le ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni.Le premier accord est relatif au Projet d’Appui au Programme d’Assainissement Pluvial de la ville de Cotonou (PAPC) pour un montant de 40 milliards f cfa et le second concerne le Projet d’Électrification Rural (PERU) pour un montant de 40 milliards f cfa.

Pour le représentant résident de la Banque Africaine de Développement (BAD) au Bénin, John Andrianrisata, ces appuis financiers confirment l’engagement de l’institution financière sous-régionale à accompagner la réalisation du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG).

Pour sa part, Romuald Wadagni, ministre de l’Economie et des Finances a rappelé que ces fonds sont destinés au Projet d’Appui au Programme d’Assainissement Pluvial de la ville de Cotonou (PAPC) dont l’objectif est de réduire la vulnérabilité des populations face aux inondations, de favoriser la réalisation des infrastructures socio-économiques et de lancer le développement économique et social du Bénin.

« L’accord de prêt signé permettra donc de financer essentiellement les infrastructures de drainage et connexes résilientes, ainsi que le pavage des rues », a expliqué le ministre, ajoutant que le second accord relatif au Projet d’Électrification Rural (PERU) va faciliter l’accroissement du taux d’accès à l’électricité en milieu rural, pour le porter à 9,74% en 2022, contre 8,11% en 2018.

AfSud : la persistance de la grève paralyse le secteur de l’aviation

Les passagers de South African Airways (SAA) devront encore faire face à des retards et des annulations de vols, après que les employés de la compagnie aérienne ont promis dimanche de poursuivre leur arrêt de travail et d’étendre le mouvement de protestation à d’autres employés du secteur de l’aviation.Les travailleurs, représentés par le Syndicat national des ouvriers métallurgistes sud-africains (NUMSA) et la South African Cabin Crew Association (SACCA), ont rencontré samedi dernier la direction de la SAA pour discuter de leurs divergences, mais la réunion s’est terminée en queue de poisson.

Le NUMSA a critiqué dimanche la direction de la SAA pour son manque de sincérité présumé au cours des pourparlers visant à sortir de l’impasse.

La compagnie aérienne a offert aux employés une augmentation de salaire de 5,9% contre les 8% qu’ils demandaient.

La question de la sous-traitance est également un autre argument, les travailleurs affirmant que la compagnie aérienne n’avait pas besoin de faire appel à des tiers si elle possédait une expertise suffisante au sein de l’organisation.

L’annonce par SAA de licencier 1.000 travailleurs est un autre sujet de discorde avec les travailleurs, de même que les procédures de passation de marchés de la compagnie aérienne qui, selon les employés, ont laissé la compagnie nationale à la merci de la surévaluation des prix par des fournisseurs peu scrupuleux, en collusion avec des dirigeants corrompus.

En raison de l’échec des négociations, le NUMSA a annoncé dimanche qu’il allait très prochainement entamer une autre grève urgente qui mettrait le secteur de l’aviation du pays dans une impasse.

Cette grève devrait concerner d’autres filiales de la compagnie, a déclaré le porte-parole du NUMSA, Phakamile Hlubi-Majola, dans un communiqué.

« Le NUMSA et la SACCA ont décidé que la grève devait être intensifiée… Le NUMSA est en train de consulter des travailleurs pour une grève secondaire dans l’aviation. Nous avons commencé cette consultation avec diverses entités », a déclaré Hlubi-Majola.

Il a ajouté que la grève élargie devrait inclure des employés de l’Autorité de l’aviation civile, de la société Airports Company South Africa et de compagnies aériennes, notamment Mango, Safair, SAA Express et Comair.

Deux entrepreneurs marocains scellent un accord sur l’achat de 20 avions pour 640 millions de dollars

Deux hommes d’affaires marocains ont signé ce lundi une lettre d’intention pour l’achat de 20 avions Dash 8-400 à la société canadienne « De Havilland Aircraft Co. Ltd. », pour une valeur de 640 millions de dollars.Cet accord, conclu en marge du Salon Dubai Air Show 2019, a été signé par Moulay Omar Alaoui et Anas Bennani, deux Marocains, installés à Dubaï depuis 10 ans, et qui dirigent la société « Palma Holdings Ltd », spécialisée dans l’affrètement d’avions et qui a passé des contrats avec plusieurs compagnies aériennes internationales.

De Havilland Canada et Palma sont en train de finaliser le contrat en vertu duquel la société Palma Holding sera « la première société de crédit-bail au monde à commander un Dash 8-400 avec un design à deux classes », a annoncé le président de la société, Moulay Omar Alaoui.

D’une valeur de 640 millions de dollars, ce contrat permettra à la société Palma de figurer parmi les plus gros affréteurs d’avions en Afrique et au Moyen-Orient.

Selon certaines sources, Palma aurait conclu un accord de coopération et de partenariat avec l’Agence canadienne de promotion des exportations, une agence relevant du gouvernement fédéral canadien, en vue de financer l’achat d’avions et de promouvoir l’exportation d’avions de type Dash 8-400 fabriqués au Canada.

L’accord est significatif pour Palma et pour le cheminement de carrière des entrepreneurs marocains Moulay Omar Alaoui et Anas Bennani, qui disposent d’une grande expérience en matière affrètement d’avions commerciaux et ont obtenu plusieurs contrats de location pour de nouveaux avions Airbus et Dash 8-400.

Les contrats conclus par les Marocains vivant à Dubaï comprenaient des compagnies aériennes internationales telles que Saudi Arabian Airlines et Kuwait Airways via un fonds d’investissement (ALIF), fonds spécialisé dans le crédit-bail d’aéronefs, d’un montant de 5 milliards de dollars.

Palma, qui a structuré et financé ses contrats conformément à la réglementation de la finance islamique, a passé des contrats avec les compagnies aériennes Ethiopian airlines, Rwandan, Falcon, Emirates et Kazak Airlines.

« Nous avions déjà loué de nouveaux appareils à Ethiopian Airlines, Rwandan Airlines et Falcon Aircraft Services, et nous pensons que cet avion polyvalent offre de nombreuses possibilités », a déclaré M. Alaoui.

Pour sa part, Anas Bennani, membre délégué de la compagnie Palma, a estimé que l’engagement de la compagnie canadienne « est un soutien fort et atout précieux pour l’avion », ajoutant que l’avion Dash 8-400 se caractérise par sa « flexibilité opérationnelle supérieure, le confort des passagers et son empreinte environnementale ». «Ils vont simplement inclure les équipes de vente et de support technique de De Havilland Canada dans le développement de ce modèle polyvalent.»

Il s’est dit confiant que l’expérience de a compagnie canadienne dans le domaine de l’industrie aéronautique « contribuera dans nul doute à la promotion r de ce modèle d’avion, alors que nous sommes impatients de développer nos relations avec les nouveaux clients des compagnies aériennes ».

« Ce protocole d’entente représente une position de départ pour De Havilland Canada, qui s’appuie sur les succès précédents en matière de placement d’aéronefs dans des compagnies aériennes avec le soutien de Export Developement Canada », a déclaré, pour sa part, Todd Young, chef d’exploitation de la société De Havilland Canada.

«Nous prévoyons d’exploiter diverses opportunités grâce à cette entente formalisée de la part de l’agence canadienne d’exportation et de crédit, en collaboration avec Palma Holding, en tant que locateur expérimenté du Dash 8-400 au Moyen-Orient, en Europe et en Afrique », a-t-il ajouté.

En ce qui concerne les caractéristiques techniques de l’avion, M. Young a fait savoir que sa capacité en passagers est la plus grande parmi les avions à turbopropulseurs et qu’elle est très polyvalente, comme en témoigne le large éventail de tâches exécutées avec succès par l’appareil.

Selon lui, cet avion pourrait être utilisé pour « des opérations simplifiées telles que la lutte contre les incendies et le transport de fret avec 50 avions, des services à deux classes et des opérations à bas coût pour 90 passagers ». Toutes ces applications peuvent être déployées dans divers environnements d’exploitation au Moyen-Orient et en Afrique.

Le Cameroun souscrit pour 60,12% à l’emprunt obligataire du Gabon (régulateur)

Le Cameroun compte 60,12% de souscripteurs à l’emprunt obligataire de l’État du Gabon, d’un montant de 100 milliards FCfa et qui s’est étendu du 20 septembre au 2 octobre 2019, a appris APA au terme des résultats à lui parvenus samedi, publiés par la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf).Dénommée «EOG 6,25% net 2019-2024», cette opération a connu, auprès du syndicat de placement, un taux de souscription de l’ordre de 126,34% du montant initialement sollicité par l’émetteur, toute chose qui «témoigne de la confiance des investisseurs dans la signature de cet État et de l’attractivité du taux d’intérêt offert».

 En terme de répartition, la souscription pour compte propre des agents placeurs a représenté 89,16% du montant total levé, celle des tiers se hissant pour sa part à 10,84%. Dans le même ordre d’idées, 29 personnes morales ont souscrit à hauteur de 98,2% des montants de l’opération, contre 1,8% pour les 58 personnes physiques.

CAN 2021, santé et économie au menu de la presse congolaise

Les journaux congolais ont traité ce samedi divers sujets portant sur les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021, la lutte contre le diabète et les assurances du gouvernement sur la mise en œuvre des recommandations du Fonds Monétaire International.Après leur défaite à l’extérieur (2-0) en match comptant pour la première journée des éliminatoires de la CAN 2021 face aux Lions de la Téranga le 13 novembre dernier au Sénégal, le onze national congolais aura l’occasion de se relancer ce dimanche à domicile.

Le quotidien Les Dépêches de Brazzaville annonce déjà la couleur : « Un autre résultat sera fatal » face aux Djurtus de la Guinée Bissau, actuels leaders du Groupe I à la suite de leur victoire (3-0) sur l’Eswatini.

« Les Diables- rouges déjà au pied du mur après leur défaite contre les Lions de la Téranga du Sénégal », avertit La Semaine Africaine.

Selon cette publication, cette défaite « sans surprise » des Diables Rouges qui ont déjà laissé trois points sur la route met la pression sur toute l’équipe.

« Le Congo n’a plus d’autres choix », estime La Semaine Africaine.

Par ailleurs, l’hebdomadaire revient dans sa rubrique santé sur la journée internationale de lutte contre le diabète qui a été célébrée le 14 novembre sous le thème « la famille et le diabète : protégez votre famille ».

« Le gouvernement congolais en partenariat avec l’association +Diabaction+ a organisé une campagne de dépistage de cette pandémie qui constitue aujourd’hui une un problème de santé publique dans le pays avec une prévalence estimée entre 3 à 7% », écrit la publication.

Quant à l’hebdomadaire L’Horizon Africain, il fait écho de l’indignation des députés de l’Assemblée nationale face à la précarité du plus grand établissement sanitaire du pays.

Les parlementaires se sont mobilisés pour que le budget du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHU-B) soit exécutoire et réalise son plan de redressement.

Enfin le quotidien Les Dépêches de Brazzaville revient sur le programme économique FMI –Congo du 11 juillet dernier et fait état de l’assurance donnée par le Premier ministre congolais, Clément Mouamba aux députés lors de son interpellation par ces derniers.

« Le chef de l’exécutif congolais a rassuré les députés que le gouvernement était à la manœuvre pour achever d’ici la fin de l’année l’exécution des 48 mesures relatives à la mise en œuvre de l’accord du programme économique entre le Congo et le FMI », écrit ce quotidien.

Cameroun : G-Stones Resources va investir 900 milliards FCfa dans le fer d’Akom II (exploitant)

L’entreprise de droit camerounais G-Stones Resources SA va investir quelque 900 milliards FCfa pour l’exploitation du gisement de fer d’Akom II, localité située à environ 350 kilomètres au sud de la capitale, Yaoundé, a appris APA samedi auprès de ladite société.La convention y relative, signée avec l’État, évoque une période d’exploitation de 40 ans devant générer 2 millions de tonnes de concentré de fer annuels, dont une unité d’enrichissement sera installée sur le site. Ledit complexe sidérurgique est appelé à produire 500.000 tonnes de billettes par an au départ, dont une bonne partie sera transformée en fer à béton.

 Avec des besoins en énergie de l’ordre de 60 mégawatts, l’unité d’Akom II sera dotée d’une unité intégrée de production de l’ordre de 85 mégawatts dont le reste sera destiné à l’électrification des localités environnantes.

 Selon des données relevées par une firme canadienne, le site à mettre en exploitation, d’un rayon de 3 kilomètres, contient une réserve de fer certifiée de 160 millions de tonnes alors que le potentiel global de la réserve, qui s’étale sur un prospect long de 47 kilomètres, est estimé à 1,2 milliard de tonnes.

 En dehors d’Akom II, le Cameroun compte plusieurs autres gisements de fer à forte teneur mis au jour, jusqu’ici inexploités, dans les régions du Sud et de l’Est.

Abuja, Cotonou et Niamey en patrouilles communes pour stopper la contrebande

Le Bénin, le Niger, le Nigéria ont annoncé la création de patrouilles communes pour contrer la contrebande au niveau des frontières du Nigéria, rapporte le communiqué final d’une rencontre tripartite tenue, jeudi 14 novembre 2019 à Abuja (Nigeria).Selon le texte dont APA a obtenu copie vendredi, deux décisions majeures ont été prises. Il s’agit, dans un premier temps, de la mise en place d’un comité de suivi et d’évaluation pour trouver des solutions en vue du renforcement de la répression des marchandises passées en contrebande et autres questions connexes.

Aussi, le Nigéria, le Bénin et le Niger se sont mis d’accord sur l’établissement d’un comité de facilitation du commerce afin de promouvoir le commerce inter-régional, ainsi que la mise en place de sanctions contre le trafic de marchandises.

La rencontre tripartite a également décidé de la création d’une équipe de patrouille frontalière mixte comprenant la police, les douanes et l’immigration des trois pays.

« Les forces de sécurité (police, armée, marine, douanes…) des trois pays patrouilleront ensemble sous une force conjointe », rapporte le communiqué qui précise que le comité de suivi et d’évaluation va se réunir les 25 et 26 novembre 2019 pour faire des recommandations sur une réouverture des frontières.

Les trois gouvernements ont convenu « de veiller à ce que les ressortissants des trois pays entrent et sortent des États avec des documents de voyage valides, reconnus par la CEDEAO, par le biais de postes contrôle reconnus », a conclu le communiqué.

Etaient présents à la rencontre, les ministres des Finances, des Affaires étrangères, du Commerce et de l’Intérieur du Niger, du Nigeria et du Bénin, ainsi que les autorités douanières des trois pays.

Hausse de 27 milliards FCFA des importations du Sénégal

Les importations de biens du Sénégal au mois de septembre 2019 ont connu une hausse de 26,9 milliards de FCFA (45,730 millions de dollars) comparées à leur niveau du mois précédent, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Ces importations sont passées de 321,1 milliards de FCFA au mois d’août 2019 à 348 milliards de FCFA en septembre 2019, soit une hausse de 8,4%. « Cette progression est attribuable aux produits pétroliers (+49,8 milliards) et aux machines, appareils et moteurs (+12,3 milliards) », explique la DPEE.

A l’inverse, les importations de produits alimentaires, de véhicules, matériels de transport et de pièces détachées automobiles et de produits pharmaceutiques ont respectivement baissé de 5,9 milliards, 13,1 milliards et 3,6 milliards.

Selon la DPEE, le repli des importations de produits alimentaires est principalement attribuable au froment et méteil (-7,8 milliards) et au maïs (-2,0 milliards). Il a été atténué par le renforcement des importations de fruits et légumes comestibles (+2,0 milliards) et de riz (+0,5 milliard).

Concernant la progression des importations de produits pétroliers, elle est, à la fois, liée aux huiles brutes de pétrole (+39,0 milliards) et aux produits pétroliers raffinés (+11,2 milliards).

En glissement annuel, les importations de biens du Sénégal ont augmenté de 9,3 milliards de FCFA en septembre 2019, notamment portées par les machines, appareils et moteurs (+30,4 milliards), les produits pétroliers (+11,9 milliards), les produits alimentaires (+1,0 milliard) et les produits pharmaceutiques (+0,3 milliard).

Les importations de produits pétroliers sont tirées par la composante raffinée (+19,2 milliards), les achats d’huiles brutes de pétrole ayant reculé (-7,2 milliards) sur la période. Au titre des produits alimentaires, la DPEE note que les achats de l’extérieur sont essentiellement liés au riz (+4,0 milliards) et aux huiles et graisses animales et végétales (+2,9 milliards).

Le budget de l’Etat ivoirien pour 2020 est «déficitaire» (Bédié)

Le budget de l’Etat ivoirien pour l’exercice 2020, qui sera bientôt soumis aux parlementaires, est « déficitaire de 1.428 milliards Fcfa », a affirmé le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, lors d’une réunion du Bureau politique.« Au titre de l’exercice budgétaire 2020, le gouvernement, dans l’incapacité de mobiliser des recettes fiscales conséquentes, a adopté un budget déficitaire de 1.428 milliards Fcfa qu’il vient de soumettre aux parlementaires », a M. Bédié aux membres du bureau politique de son parti, réunis jeudi.

M. Bédié qui a fait un exposé sur la situation socio-économique du pays, s’est attaqué à la gouvernance de la coalition au pouvoir, le parti unifié Rhdp (Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix).

« Chaque jour qui passe, l’on constate une paupérisation de plus en plus accrue dans les villes et campagnes de Côte d’Ivoire. Le gouvernement RHDP unifié est incapable de proposer des solutions face à la misère généralisée sur tout le territoire national (…) malgré un accroissement exponentiel de la dette », a-t-il martelé.

La dette publique, estimée à 2.214 milliards Fcfa en 2012 après une réduction d’environ 4.090 milliards Fcfa à fin 2012, serait à fin décembre 2018 à approximativement 11.607 milliards Fcfa, soit un accroissement de plus de cinq fois le stock de 2012, a-t-il ajouté.

« Ce triste tableau de l’endettement croissant et de l’incapacité de l’Etat à optimiser les recettes publiques indique que la qualité de la signature de l’Etat se dégrade significativement », a estimé le chef du PDCI.

Le PDCI, dit-il, veut « remporter haut les mains (l’élection présidentielle d’octobre 2020) pour faire triompher la démocratie ». Et, « cette mobilisation est une exigence impérative pour l’instauration d’un nouvel ordre économique et social » en Côte d’Ivoire.

« Nous devons nous inquiéter pour les mois et années à venir car le pouvoir RHDP a atteint ses limites en matière de gouvernance de la chose publique », a-t-il lancé, invitant « le groupe parlementaire du PDCI à exiger une présentation de l’Etat de la nation par le président de la République comme le prévoit la Constitution ».

Selon M. Bédié, «cet exercice démocratique s’impose comme une impérieuse nécessité d’informer les Ivoiriens sur l’utilisation faite des deniers publics vu la faiblesse du niveau des recettes publiques (…) et l’accroissement exponentiel du stock de la dette essentiellement alimenté par un recours continue aux Euros obligations pour des montants très élevés ».

L’année 2020 consacrera le basculement du budget ivoirien en mode budget-programme qui vise la recherche de l’efficacité. Le budget 2020 s’équilibre en ressources et en charges à 8.061 milliards FCFA et enregistre une progression de 9,9% par rapport au budget 2019 dont le montant était de 7334,3 milliards FCFA.

« Ce budget de 8.061 milliards FCFA devrait s’équilibrer à 8432,6 milliards FCFA pour 2021 et 9383,1 milliards FCFA pour 2022», avait annoncé Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil des ministres présidé par le président Alassane Ouattara.

Le budget-programme qui rentre en vigueur en 2020 est structuré autour de 35 dotations et 149 programmes budgétaires. Les recettes et les dépenses budgétaires prévues s’élèvent respectivement à 4379,5 milliards FCFA et 5807,2 milliards FCFA.

La Banque centrale populaire va conseiller la Côte d’Ivoire pour un emprunt obligataire de 300 millions d’euros

Le Groupe de la Banque centrale populaire (BCP) et l’État de Côte d’Ivoire ont signé un protocole d’accord portant sur une mission de conseil pour l’optimisation de la gestion de la dette publique et une levée d’un emprunt obligataire d’environ 300 millions d’euros, a-t-on appris de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.Selon une note d’information reçue à APA, cette levée de fonds qui s’inscrit dans le cadre de la vision stratégique 2025 du marché ivoirien de la dette publique, sera portée par le consortium Upline Corporate Finance et Atlantique Finance, banque d’affaires du groupe BCP respectivement au Maroc et en Côte d’Ivoire.  

« Nous sommes très heureux d’officialiser aujourd’hui un accord à portée stratégique pour la Côte d’Ivoire sur son marché de la dette. Ce mandat qui vient renforcer un partenariat historique et durable, bénéficiera de l’expertise internationale du Groupe Banque centrale populaire en matière de levée de fonds et notamment, à travers des mécanismes de captation de nouvelles catégories d’investisseurs» a assuré Kamal Mokdad le directeur général de la BCP et de l’international lors de la signature de cet accord où la partie ivoirienne était représentée par Adama Coulibaly, ministre de l’Economie et des Finances.

Le Groupe BCP est l’une des premières institutions bancaires du Maroc. Le groupe est présent dans 32 pays dans le monde dont 18 en Afrique.

Le Groupe marocain de la BCP lève 300 millions d’euros en faveur de la Côte d’Ivoire

Le groupe marocain de la Banque centrale populaire (BCP) a levé 300 millions d’euros en faveur de la Côte d’Ivoire, une enveloppe qui rentre dans le cadre de la vision stratégique 2025 du marché ivoirien de la dette publique.Cette levée de fonds fait partie de la vision stratégique 2025 du marché ivoirien de la dette publique. Elle sera portée par le consortium Upline Corporate Finance et Atlantique Finance, banques d’affaires du groupe BCP respectivement au Maroc et en Côte d’Ivoire.

Pour rappel, la BCP et l’État ivoirien ont signé, mercredi, un protocole d’accord portant sur une mission de conseil pour l’optimisation de la gestion de la dette publique et sur cet emprunt obligataire.

À cet égard, le Directeur général de la BCP et de l’International, Kamal Mokdad s’est félicité de cet accord à portée stratégique pour la Côte d’Ivoire sur son marché de la dette.*

Ce mandat, qui vient renforcer un partenariat historique et durable, bénéficiera de l’expertise internationale du Groupe Banque centrale populaire en matière de levée de fonds, et notamment à travers des mécanismes de captation de nouvelles catégories d’investisseurs», a-t-il déclaré.

Mise en service des grues du port de Brazzaville

Quatre grues dont deux de 40 tonnes et deux autres de 6 tonnes du port de Brazzaville, financées par le Fonds Européen de Développement (FED) à hauteur de 10 millions d’euros, ont été mises en service, jeudi, par le Premier ministre congolais, Clément Mouamba, en présence de l’Ambassadeur de l’UE au Congo, Raul Mateus Paula.« Une page se tourne aujourd’hui avec la mise en service de ces quatre grues au port de Brazzaville (…) C’est avec une subvention de 10 millions d’euros que l’Union européenne a décidé d’accompagner la réhabilitation du port autonome de Brazzaville en le dotant de ces infrastructures », a déclaré Raul Mateus Paula.

Pour le diplomate européen, « la mise en service de ces grues permet désormais d’améliorer l’attractivité du port, en réduisant les délais de passage portuaire. Cela répond ainsi de manière fiable et adéquate aux besoins des opérateurs économiques désireux de multiplier leurs échanges dans la sous-région ».

Poursuivant, le diplomate européen a pris l’engagement au nom de son institution d’appuyer le développement du Corridor 13 grâce à une subvention de 30 millions d’euros pour appuyer le programme d’extension et de mise à niveau environnementale des infrastructures du port autonome de Pointe-Noire.

Pour le ministre congolais des Transports, Fidèle Dimou, « ces nouvelles grues vont permettre au port de Brazzaville d’offrir un point de connexion entre le port autonome de Pointe-Noire (sud), la RCA et la République Démocratique du Congo (RDC).

Il a salué l’expertise des travaux de génies civil et électrique préfinancés par Bolloré Ports qui assure la gestion du port de Brazzaville à travers sa filiale Terminaux du Bassin du Congo (TBC), soulignant que pour opérer ces équipements, huit agents et techniciens de TBC et Congo Terminal ont été formés par Unit Export et le centre de formation panafricain d’Abidjan.

Pour les autorités du port de Brazzaville, la mise en service de ces grues va, entre autres, réduire le temps de passage de marchandise dans ce port, créer des emplois directs et indirects, développer les échanges dans la sous-région et réduire les prix des denrées pour soulager le panier de la ménagère.

Le port autonome de Brazzaville avait été construit en 1921 avec la vocation de regrouper les matières premières de l’Afrique Equatoriale Française (AEF) dont le coton du Tchad, le caoutchouc de l’Oubangui Chari et le bois du Congo afin de les acheminer vers l’Europe.

Initiative Desert to Power : Mustapha Bakkoury désigné président du Comité de pilotage

Le Président Directeur-Général de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen), Mustapha Bakkoury, a été désigné, mardi à Johannesburg, président du comité de pilotage de l’initiative «Desert to Power», qui ambitionne de développer l’usage de l’énergie renouvelable dans plusieurs pays africains.Cette désignation, qui a eu lieu en marge de la deuxième édition de l’Africa Investment Forum (AIF-2019) qui se tient actuellement à Sandton (quartier financier de Johannesburg), s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation de l’initiative, qui couvre cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Brukina Faso, Niger et Tchad) outre six autres pays à savoir le Sénégal, le Nigeria, le Soudan, Djibouti, l’Ethiopie et l’Erythrée.

En novembre 2018, Masen et la BAD ont scellé un partenariat stratégique pour déployer « Desert to Power ». Moins d’un an plus tard, en septembre à Ouagadougou, une première action a été franchie notamment avec la mise en œuvre de l’initiative auprès du G5 Sahel.

L’AIF 2019 obtient 52 intentions d’accords de plus de 2200 milliards FCFA

La deuxième édition du Forum Investir en Afrique ou African investment forum (AIF), s’est achevée mercredi à Johannesburg au terme de trois jours de travaux avec l’obtention de 52 intentions d’accords pour une valeur de 40,1 milliards de dollars, soit plus de 2200 milliards FCFA, a constaté l’envoyé spécial de APA sur place dans la capitale économique sud-africaine. Ce sont au total 56 projets qui ont été présentés aux investisseurs, selon le président de la Banque africaine de développement (BAD)  Akinwumi Adesina. Mais au final, ce sont « cinquante-deux transactions d’une valeur de 40,1 milliards de dollars» qui ont eu l’intérêt des investisseurs, contre 49 transactions d’une valeur de 37,8 milliards de dollars l’an dernier.

Se félicitant de ce résultat, M.  Adesina, a déclaré que l’esprit du Forum sur l’investissement en Afrique est de conclure des « transactions».  « L’Afrique est bancable », a insisté le président de la BAD.

Plus de 2 221 participants issus des gouvernements, du secteur privé, d’institutions financières de développement, de banques commerciales et d’investisseurs institutionnels ont assisté au Forum de cette année en provenance de 109 pays, 48 d’Afrique et 61 de l’extérieur.

« Le Forum est une plate-forme qui changera le paysage de l’investissement en Afrique », a renchéri Mme Chinelo Anohu, directrice principale du Forum, ajoutant que « l’Afrique est prête à s’engager selon ses propres conditions. »

Le Forum s’est concentré sur des projets et des contrats en cours dans plusieurs secteurs, notamment l’énergie, les infrastructures, les transports et les services publics, l’industrie, l’agriculture, les TIC et les télécommunications.

« Maintenant, le dur labeur commence pour accélérer la conclusion de ces accords. L’Afrique gagne… L’Afrique est une source de financement », a conclu le président de la Banque africaine de développement.

L’édition inaugurale de l’Africa Investment Forum (AIF) a été lancée en 2018 par la Banque africaine de développement, en partenariat avec Africa50, la banque africaine d’import-export Afreximbank, la Banque de développement du commerce, la Banque de développement de l’Afrique du Sud, la Banque islamique de développement, la Société financière africaine et la Banque européenne d’investissement.