Burkina: 59 milliards FCFA pour booster la finance inclusive

La Stratégie nationale de la finance inclusive (SNFI) du Burkina Faso pour la période 2019-2023 va coûter 59 milliards FCFA dont 7 milliards sont toujours à rechercher auprès des Partenaires techniques et financiers (PTF), a appris APA, mercredi auprès du gouvernement.Selon la ministre déléguée chargée de l’Aménagement du territoire, Pauline Zouré qui s’exprimait à l’issue de la table ronde des PTF pour le financement de la SNFI, environ sept milliards FCFA sont à mobiliser auprès de ces derniers.

Mme Zouré a rappelé qu’il s’agit d’un programme qui doit permettre d’amener à 75% d’ici à 2023, la proportion de la population adulte burkinabè ayant accès et utilisant des produits et services financiers.

La ministre a expliqué que c’est «une excellente politique au cœur de l’action gouvernementale qui vise à faire de l’inclusion financière, un instrument qui va permettre d’atteindre l’ensemble des populations vulnérables qui n’ont pas forcement la capacité d’entrer dans le circuit classique du financement de l’économie».

A son avis, la mise en œuvre de cette stratégie a été évaluée à près de 59 milliards de FCFA dont 80% du besoin est couvert grâce à la contribution du budget de l’Etat et des PTF.

La Stratégie nationale de la finance inclusive (SNFI) pour la période 2019-2023 a été adoptée par le gouvernement burkinabè, dans le cadre de la mise en œuvre de son référentiel de développement, à savoir le Plan national de développement économique et social (PNDES).

Arise, une réponse « made in Africa » au déficit d’infrastructures

L’ambassade de France au Gabon a annoncé le 30 octobre la vente à STOA Infra & Energy de 10% du capital de la société GSEZ Ports SA, filiale d’Arise Holding, un acteur logistique atypique qui gère le New Owendo International Port (NOIP) dédié au vrac et situé à 27km au Sud de la capitale gabonaise, Libreville, selon une note transmise lundi à APA.Cette prise de participation de la société d’investissement française créée en 2017 par la Caisse des dépôts française (CDG) et l’Agence française de développement (AFD) affiche un intérêt des institutions financières pour les activités logistiques de GSEZ (Gabon Special Economic Zone), filiale d’Arise Holding.

La structure Arise Holding a lancé en 2018 des chantiers de construction dans les ports de San-Pedro, deuxième port ivoirien en Côte d’Ivoire et le premier port exportateur mondial de cacao, ainsi que celui de Nouakchott, en Mauritanie.  

En dépit d’une méconnaissance du grand public, elle compte parmi ses partenaires, l’institution financière Africa Finance Corporation (AFC), le gestionnaire mondial d’actifs Meridiam ainsi que les gouvernements du Gabon, de la Côte d’Ivoire et de la Mauritanie.

En septembre dernier, l’institution gouvernementale américaine de développement financier OPIC (Overseas Private Investment Corporation) a annoncé qu’elle réassurerait le nouveau terminal d’Arise dans le Port de l’Amitié (PANPA) de Nouakchott à hauteur de 24,8 millions de dollars.

« Modèle économique de l’écosystème »

Née du besoin de trouver des solutions innovantes aux difficultés rencontrées par tous les acteurs industriels du continent en matière de transport et d’énergie, Arise est issue de la vision de Gagan Gupta, membre du comité exécutif et directeur régional pour l’Afrique centrale du groupe d’agrobusiness Olam International Ltd.

Opérant dans 70 pays, ce dernier est l’un des plus grands fournisseurs de denrées alimentaires et de matières premières industrielles au monde, avec des opérations importantes dans une vingtaine de pays africains.

Le concept d’Arise est né en 2010 au Gabon, un pays à fort potentiel mais qui n’était alors qu’un petit exportateur de matières premières. Le pays a en effet centré sa production pendant des décennies sur le secteur florissant du pétrole et du gaz.

C’est en réponse à ce besoin clair de diversification et de promotion d’industries alternatives qu’Arise a été amenée à fonder la Gabon Special Economic Zone, une zone industrielle au sein de laquelle opèrent 72 entités industrielles.

Centrée sur l’industrie du bois, alors quasiment inexistante, la GSEZ a été mise en place pour attirer les investisseurs industriels et établir une industrie locale. Ce double objectif requérant davantage que des incitations financières, Gagan Gupta et son équipe ont créé ce qu’ils appellent le « modèle économique de l’écosystème ».

Attirer des projets d’envergure

L’écosystème Arise au Gabon est très complet. Il inclut des voies de chemin de fer destinées à relier des zones d’exploitation forestière au Port Owendo, via la GSEZ et plusieurs gares de chargement ; des installations de stockage et de traitement du bois, ainsi que des services auxiliaires dans la zone industrielle.

Il se veut un guichet unique pour les services gouvernementaux disponibles dans la GSEZ, ainsi que des services logistiques ad hoc pour les clients (sociétés forestières, sociétés de transformation du bois installées dans la zone franche et / ou sociétés exportatrices).

Cela a permis au Gabon de passer du statut de pays exportateur de grumes (troncs entiers) à celui de plus grand exportateur d’Afrique et deuxième exportateur au monde de feuilles de placage (bois transformé). Le pays peut se targuer d’avoir fondé une industrie du bois dynamique et durable.

Le modèle économique de cet écosystème correspond fondamentalement à ce que les experts estiment nécessaire pour le développement de nombreux pays subsahariens : des investissements venus d’un secteur privé rentable dans une industrie locale à forte valeur ajoutée.

Cela a été rendus possible par la création d’infrastructures, de services logistiques intégrés pour accroître la compétitivité et de réglementations favorables aux investisseurs. Et dénote de ce qu’une entreprise née en Afrique peut attirer des investissements directs à une telle échelle, Toute chose qui a pour effet d’encourager les investissements étrangers non seulement dans l’entreprise Arise, mais aussi dans le pays.

Ce constat démontre par ailleurs qu’il est possible d’y mener des projets d’envergure. Les Etats-Unis, la Chine et, assez loin derrière, l’Union européenne continuent d’ailleurs à lutter pour débloquer leurs fonds afin de financer sur le continent africain les quelques projets qu’ils estiment mûrs et capables de contribuer au développement de l’Afrique. 

Ce modèle économique qui a convaincu l’OPIC et les institutions publiques françaises, mais aussi des investisseurs privés d’envergure, semble avoir visé juste. Alors que l’importance de l’Afrique dans l’économie mondiale est clairement établie et renforcée par les taux d’intérêt bas à l’Ouest ainsi que par la rivalité des dirigeants mondiaux sur le plan géopolitique, les entrepreneurs et dirigeants africains cherchent à exploiter ce contexte pour faire du profit et se développer.

Le modèle économique de l’écosystème développé par l’entreprise Arise est particulier car il sécurise les investissements étrangers et incite au développement, tout en contribuant fortement au « local content ». 

L’actualité économique au menu des quotidiens marocains

La mission de la délégation du FMI au Maroc, le développement local de la région du Souss Massa et le projet de TGV Marrakech-Agadir, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.Le Maroc est sur la bonne voie, s’exclame +Aujourd’hui le Maroc+, précisant que c’est le Fonds monétaire international (FMI) qui le dit.

Rappelant qu’une délégation du FMI vient d’achever une mission dans le Royaume, le journal estime que l’octroi par le FMI de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) est un gage important de sécurité.

L’une des conclusions importantes de la mission de la délégation du FMI a permis de savoir que globalement, la politique économique au Maroc est saine et les fondamentaux économiques solides, explique-t-il.

Abordant le développement local de la région du Souss Massa, +Al Bayane+ écrit que, ces tout derniers temps, les projets générateurs aussi bien de productivité que d’employabilité, sont en passe de se frayer des chemins salutaires.

Ces sursauts de si haut impact sur le cours des choses, ont pu revigorer le tissu économique régional et visiblement remettre la région sous les faisceaux lumineux de l’intérêt du centre de décision, note le quotidien, expliquant que pour canaliser ce regain de cause, il est dernièrement question de mettre sur pieds la Société de développement local, baptisée « Souss Amenagement ».

Cet espèce de « guichet unique » sera officiellement créé lors des sessions extraordinaires du conseil régional et des communes territoriales concernées, précise-t-il.

+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que l’Office National des Chemins de Fer (ONCF) s’apprête à révéler un nouveau projet qui consiste à relier par TGV Marrakech à Agadir.

L’Office a effectivement lancé l’étude de rentabilité du projet qui desservira à terme les provinces du sud. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre du « Plan Rail Maroc 2040 (PRM) ». Parallèlement, l’ONCF a lancé une étude relative au trajet Kénitra-Marrakech, via Casablanca, qui coûtera plus d’un million de dirhams, fait savoir la publication.

Transport lagunaire à Abidjan: des investisseurs expriment un «très fort intérêt» pour le projet Aqualine

Des investisseurs internationaux ont exprimé, mardi à Johannesburg, au deuxième jour de la deuxième édition du Forum Investir en Afrique ou African investment forum (AIF), un «très fort intérêt» pour le projet ivoirien de transport lagunaire Aqualine.Ce projet porté par la Compagnie ivoirienne de transports lagunaires (Citrans), « inclut la construction de gares ainsi que l’approvisionnement en bateaux de qualité qui permettent de proposer une alternative à la mobilité urbaine», a déclaré à APA, Marie-Laure Akin-Olugbadé, Directeur général du Bureau régional de développement et de prestations de services de la Banque africaine de développement (BAD) pour l’Afrique de l’Ouest.

Créée en mars 2014, la Citrans a obtenu de l’Etat ivoirien une concession en BOT (Build–operate–transfer) de 25 ans pour l’exploitation de transport lagunaire de personnes par bateaux bus dans le District d’Abidjan dans le cadre du transport public.

 «J’ai l’assurance que le montant recherché par cet entrepreneur ivoirien sera mobilisé. Nous avons au moins autour de la table cinq ou six investisseurs qui ont manifesté un très fort intérêt» a expliqué Mme Akin-Olugbadé qui a présidé la session.

« Le projet est particulièrement intéressant parce qu’il permet de répondre à un besoin social très fort qui est la mobilité urbaine. C’est un projet qui permet de résoudre le problème de pollution atmosphérique et surtout de capitaliser sur l’incroyable lagune Ebrié qui dessert pratiquement toutes les zones d’Abidjan», a-t-elle poursuivi.

Au cours de cette session, Zoumana Bakayoko, Président directeur général de Citrans et promoteur du projet  a fait une présentation sur laquelle les investisseurs ont eu l’occasion pendant 45 mn de poser toutes les questions pour leur permettre d’arriver à une décision d’investissement.

« Je suis heureuse de voir un entrepreneur du secteur privé, un projet qui répond également à un grand besoin de service public de qualité et surtout d’exploiter une ressource inexploitée de la Côte d’Ivoire qui est la lagune », a conclu la patronne de la BAD en Afrique de l’Ouest.

Interrogé également par APA, l’Ivoirien Zoumana Bakayoko a relevé trois dimensions de son projet.

« Nous avons présenté le projet Aqualine qui est un projet à trois dimensions: la construction des gares qui permette une proximité avec les populations, la construction des bateaux adaptés à notre plan d’eau lagunaire et le déploiement » a-t-il expliqué, indiquant que l’objectif est de résoudre « essentiellement des questions de réduction de temps, de parcours et de coût ». 

M. Bakayoko a présenté son projet devant des investisseurs canadiens, japonais, africains et européens. « Nous nous félicitons du fort intérêt qu’ils ont marqué pour notre projet surtout dans sa phase développement », a-t-il souligné, précisant que la première phase du projet a été déjà réalisée.

« C’est sûr que ça ne représente que 10% du potentiel. Pour aller plus loin, il faut parler avec ces genres d’investisseurs » a encore ajouté Zoumana Bakayoko « très heureux et optimiste » après cette «victoire» acquise grâce à la BAD.

Selon lui, cette première phase, « nous donne la capacité de déployer des moyens pour transporter 15 à 16 000 passagers par jour alors qu’aujourd’hui à Abidjan les besoins sont dix fois plus ».

 « Nous avons réalisé la première phase. C’est d’être accompagné sur la deuxième et troisième phase avec des moyens qui endossent mieux ce type d’investissement avec des taux bas. Dans la première phase, nous avons eu des taux de dette très élevés, nous avons eu des maturités aussi très courtes qui ne sont pas adaptées à ce genre de projet», a-t-il encore expliqué.

« Aujourd’hui, nous sommes en face des investisseurs capables d’aller sur des maturités plus longues, 15 ans, 20 ans et surtout sur des taux qui nous permettent de donner des coûts très accessibles aux populations », a conclu le Directeur général de Citrans.

Plus de 2000 délégués issus de 109 pays dont 49 pays africains prennent part depuis lundi à cette deuxième édition de African Investment Forum prévue les 11, 12 et 13 novembre 2019 et au cours de laquelle des projets d’un montant de près 67 milliards de dollars seront négociés.

Organisé par la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement sud-africain,  African Investment Forum vise à mobiliser des capitaux pour le financement de projets en direction des pays africains.

Au cours de ces assises, des rencontres transactionnelles sont organisées entre des promoteurs de projets à caractère privé ou des projets qui sont en partenariat public-privé avec des investisseurs du continent et du monde entier.

Ce forum a notamment  pour partenaires la Société financière africaine, la Banque d’exportation et d’importation pour l’Afrique, Africa 50, la Banque de commerce et de développement (TDB), la Banque islamique de développement (BID), la Banque de développement de l’Afrique australe et la Banque européenne d’investissement (BEI).

Cameroun: Wafa Assurance boucle le rachat de Pro Assur SA

La compagnie Wafa Assurance annonce avoir finalisé l’acquisition de 65% du capital de Pro Assur SA au Cameroun, indique un communiqué de la compagnie marocaine.Cette opération, réalisée à travers une acquisition d’actions et une augmentation de capital, après l’obtention des différentes approbations réglementaires au Maroc et au Cameroun, permet à la filiale du groupe Attijariwafa bank de renforcer sa présence au Cameroun où elle opérait déjà à travers Wafa Assurance Vie Cameroun.

Elle permet aussi à l’assureur de se renforcer dans les principaux marchés de la zone CIMA (Conférence interafricaine des marchés d’assurance) que sont la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Sénégal où il couvre 65% du marché estimé à environ 18 milliards de DH (1 euro = 10,7 DH).

Ainsi, l’ambition de Wafa assurance pour Pro Assur est de renforcer son offre dans l’automobile, la maladie et les risques techniques, de développer les liens avec les réseaux de distribution opérant au Cameroun et d’étudier des transferts de savoir-faire en faveur de la compagnie camerounaise, notamment dans la bancassurance ou dans l’inclusion financière.

2ème édition du « Village du Maroc » du 6 au 8 décembre à Abidjan

La deuxième édition de l’événement « Village du Maroc à Abidjan » se déroulera du 6 au 8 décembre 2019 dans la métropole ivoirienne, sous le slogan « la continuité d’une vision avant-gardiste et novatrice », annoncent les organisateurs.Initié par Musk Strater Geis, en partenariat avec l’Ambassade du Maroc en Côte d’Ivoire et l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE), cet événement se propose d’être dans la continuité de la vision et la stratégie royale de coopération Sud-sud, de créer des ponts et consolider les relations entre différents pays africains, faisant de ce continent une seule force.

Cette manifestation, organisée en collaboration avec la société Marchica Med, et l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) sera une occasion aux acteurs économique de créer des synergies et de collaborer directement et efficacement, souligne-t-on de même source.

Il s’agit d’une vision qui invite à l’ouverture sur l’Afrique, mais également le développement des relations économiques et sociales entre les pays du sud.

« Village du Maroc à Abidjan » a concocté un programme à l’image de l’Afrique, riche et multiculturel. Trois durant seront organisés des conférences et des panels portant sur l’histoire commune de l’Afrique, le présent, mais aussi sur l’avenir du continent.

« Village du Maroc » c’est aussi l’occasion de démontrer, à travers l’art et la culture, nos racines communes.

L’événement sera marqué par une soirée animée par le grand humoriste maroco-ivoirien Oualas avec à l’affiche un défilé inédit signé de deux des plus grands noms de la mode et de la création, dans nos deux pays, à savoir Albert Oiknine et Elie Kuame.

Le public aura l’occasion d’assister à un grand moment de magie musicale, réunissant la majestueuse Oum et le jeune chanteur à la renommée internationale, Serge Beynaud, selon les organisateurs.

Le Cameroun cherche 20 milliards FCfa sur le marché de la Cemac

Le Trésor public du Cameroun procèdera, mercredi à l’émission, par voie d’adjudication sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), de bons du Trésor assimilables (BTA) d’un montant total de 20 milliards FCfa destinés à financer des projets de développement.Cette opération à 26 semaines, dont la valeur nominale unitaire est de 1 million FCfa, s’effectuera auprès de 19 spécialistes en valeurs du trésor (SVT) établis dans le pays émetteur mais aussi au Congo, au Gabon, en Guinée Équatoriale, en République centrafricaine et au Tchad.

Le marché des titres du Cameroun bénéficie d’un confortable engouement depuis le début de l’année en cours, la dernière opération, datée du 6 novembre sur le même marché et pour le même montant, ayant recueilli un taux de souscriptions de l’ordre de 115%.

Pour l’année budgétaire 2019, l’État a prévu de lancer des émissions de titres publics pour un montant total de 350 milliards FCfa.

Sénégal : la transition énergétique prend forme à Taïba Ndiaye

Le premier parc éolien d’utilité publique au Sénégal situé à Taïba Ndiaye (90 km au nord de Dakar), va entrer en service décembre prochain, une échéance qui devrait être respectée vu que les seize éoliennes devant fournir les 50 premiers mégawatts, sont prêtes à 99% et que le gros du travail s’effectue actuellement à la sous station du parc, conçu pour être connecté au réseau de la Société nationale d’électricité (Senelec).Au loin, on aperçoit les turbines du champ éolien trônant majestueusement au-dessus de la savane arborée de Taïba Ndiaye. Encore quelques minutes de voiture et nous voilà devant la plus grande centrale d’énergie éolienne de l’Afrique de l’Ouest. « Chantier interdit aux étrangers » avertit de prime abord une plaque là où une autre, plus grande et placée juste à côté, invite les visiteurs à respecter les consignes de sécurité.

À l’entrée, quelques travailleurs devisent sous un arbre, histoire de s’abriter contre le chaud soleil de cette matinée de fin d’octobre. Une fois à l’intérieur du parc ouvert exceptionnellement à la presse, les caméramans se précipitent pour prendre quelques images, mais ils sont vite interrompus par le responsable de la sécurité du site. Un grassouillet personnage qui les somme de rejoindre leur bus, au motif qu’il n’est pas informé de la visite des journalistes. Consigne respectée par les confrères qui se tienne coi, en attendant l’arrivée du directeur du site et de son équipe.

Un coup de fil ponctué de quelques minutes d’attente et voilà Massaer Cissé et son équipe qui débarquent d’un pick-up blanc rempli de gilets de signalisation et de casques de protection. Une femme, Jacqueline Gomis, est chargée de nous faire un briefing de sécurité.

« Suivant la taille et la zone rurale où on est, les mesures sécuritaires sont draconiennes. Que ça soit en matière d’accès ou en matière de travail, ce sont des mesures de sécurité aux standards très élevés qui sont appliquées pour éviter des accidents potentiels », explique le directeur général de Lekela Sénégal, entreprise en charge de la construction du parc.

Après les précautions d’usage, en avant pour la visite. Bordée de fosses, une piste latéritique d’environ 300 mètres mène au pied de la première turbine du champ.

Le parc éolien de Taïba Ndiaye (PETN) impressionne par sa superficie. Il s’étend sur une quarantaine d’hectares et sera composé à terme de 46 éoliennes. Considérées comme les plus modernes au monde, elles ont, selon le premier responsable du parc, une capacité totale de 158,7 mégawatts d’énergie propre.

Grâce à ses éoliennes qui culminent à environ 180m, la centrale va permettre, à terme, une augmentation de 15% de la capacité de production électrique du pays et couvrir ainsi les besoins en énergie de quelque 2 millions de personnes, selon son directeur général.

« C’est un projet significatif pour plusieurs raisons, la première est purement énergétique. La taille et la capacité d’énergie que va produire cette centrale va satisfaire un besoin urgent pour le pays. Avec ce parc également, la Senelec va avoir un mix énergétique qui va approcher de 25% en énergie renouvelable », souligne Massaer Cissé, ajoutant que très peu de pays « peuvent se targuer » d’une telle performance.

D’un coût global d’environ 340 millions d’euros, soit près de 200 milliards de FCFA, la mise en service du parc éolien se fera en trois phases : 50 MW seront livrés à la Senelec en décembre, puis une deuxième tranche de même importance en avril 2020 et enfin une dernière tranche de 58,7 MW en juillet de la même année.

Confiant quant au respect du délai de livraison de la première phase de la centrale, M. Cissé, les yeux dissimulés derrière des lunettes noires, souligne que le plus grand défi après la mise en marche du parc sera l’absorption de la production énergétique par le réseau de transport de la Senelec.

« Injecter 150 MW d’énergie renouvelable dans le réseau est techniquement très difficile. On a un réseau qui n’est pas des plus modernes mais ça demande un travail que nous sommes en train de faire et qui va prendre des années encore », commente-t-il, tout en se disant « très serein » sur la capacité du réseau national de transport d’électricité à absorber la production qui sera issue du parc.

L’implantation du PETN a nécessité deux ans d’études et de recueillement de données sur le comportement du vent dans la zone. Et vu la taille du parc, plusieurs personnes de la localité ont été impactées, reconnait Massaer Cissé qui préfère cependant mettre en avant l’aspect positif de cet impact.

« Quand, indique-t-il, on développe ce genre de projet, il y a toujours un impact positif au niveau de la communauté notamment en termes de création d’emplois. En ce moment, nous employons 247 sénégalais sur une population totale de 600 et quelque, soit plus du tiers des travailleurs. Et ça, c’est pour la construction ».

À l’en croire, il en sera de même quand le parc entrera en phase d’exploitation. Le parc étant un projet innovant,  toutes les personnes, assure-t-il, qui vont travailler dans la partie exploitation vont être formées « car c’est de notre bénéfice d’avoir des équipes locales capables d’assurer la maintenance et l’exploitation de nos machines ».

« Notre travail à nous est d’avoir un impact positif dans la communauté et surtout dans la formation », insiste-t-il, avant d’ajouter que Lekela va développer au Sénégal une capacité technique et une expertise qui pourront être exportées.  

Plusieurs paysans de la localité ont été obligés de délaisser leurs champs pour faire place à ces gigantesques machines. Pour leur compensation, Lekela a pris sur lui l’engagement « de passer du simple au double », soutient Amadou Sow, Responsable Environnement & Social de l’entreprise.

 « Au niveau départemental, l’hectare est compensé à 1.005.000 FCFA, nous avons pris sur nous la responsabilité d’aller à 3 000 000 FCFA. Le pied de manguier est compensé au niveau départemental à 50 000 FCFA, nous avons pris sur nous la responsabilité, pour nous hisser au niveau des normes de la Société financière internationale (SFI), d’aller jusqu’à 118.000 FCFA », détaille-t-il.

De même, pour se conformer à la norme 5 de la SFI portant sur la restauration des moyens de subsistance des communautés, Lekela  est en train d’aménager une ferme pilote à l’intention de 14 personnes impactées par le projet. Ces dernières vont y suivre des formations portant sur des techniques d’agriculture moderne.

Toutes ces informations ont été confirmées par le responsable des populations impactées qui porte beaucoup d’espoir sur la réussite de ce projet pilote afin de pouvoir attirer d’autres bienfaiteurs pour les accompagner dans leurs projets de développement économique et social.

Au-delà de cette compensation financière, le PETN a formé 12 élèves du lycée technique de Thiès qui étaient en alternance en génie électrique au lycée et sur le chantier. Les bénéficiaires de ce partenariat constituent désormais un pool d’emplois pour Lekela et l’ensemble des entreprises actives au Sénégal.

L’entreprise dirigée par Massaer Cissé a également construit une salle informatique au lycée de Taïba Ndiaye. Saluant cette initiative, le proviseur, Cheikh Tidiane Keïta, y voit l’occasion d’amoindrir la fracture numérique, au grand profit de ses élèves et des professeurs.  

« Cette salle va nous servir à la fois d’outil de recherche mais également de bibliothèque et de laboratoire virtuel », s’est-il enthousiasmé, avant de rappeler, entre autres appuis de l’entreprise au lycée,  l’érection d’un mur de clôture de 2m pour parer contre les vols de matériels pédagogiques.

Autre bonne nouvelle annoncée par Massaer Cissé : la salle informatique du lycée de Taïba Ndiaye aura le débit internet du parc éolien, soit la plus grande vitesse de connexion internet au Sénégal. 

Plusieurs autres investissements allant du reboisement à la construction de routes ont été également effectués par l’exploitant du PETN afin de permettre aux populations, essentiellement rurales, d’acheminer leurs productions agricoles vers les marchés.

Côte d’Ivoire: COSMOS Yopougon désigné 2è meilleur Centre commercial d’Afrique

Le centre commercial COSMOS de Yopougon dans l’ouest d’Abidjan, l’un des plus grands de la capitale économique ivoirienne, a été désigné à Johannesburg en Afrique du sud, deuxième meilleur projet de développement de centre commercial du continent en 2019 au terme de la 3è édition des Africa Property Investment awards (API), rapporte une note d’information transmise mardi à APA.« Le jury a été séduit par sa construction respectueuse de l’environnement et ses installations techniques intégrées de dernière génération qui permettent une gestion intelligente et durable du bâtiment en matière de consommation énergétique, de sécurité incendie et de sûreté», explique la note soulignant que ce centre commercial a un taux de croissance potentiel de 90% et bénéficie d’une zone de chalandise évaluée à plus d’un million d’habitants.

Énumérant les atouts qui ont milité en faveur du choix de COSMOS par le jury, le texte indique entre autres que ce centre commercial permet dans un même espace d’assister à des conférences, de faire du shopping, d’avoir accès à un large choix de marques nationales et internationales et a des restaurants, le tout à des prix accessibles à un large public.

Africa Property Investment Summit & expo ( API) est l’événement immobilier le plus important d’Afrique. Treize catégories ont été primées au cours de cette compétition dont le prix de la meilleure technologie et celui de meilleur développement de bureaux commerciaux.

Banque Atlantique lance la carte World Elite de MasterCard

Banque Atlantique, filiale du Groupe banque centrale populaire (BCP) du Maroc renforce sa gamme de cartes haut de gamme avec le lancement de la World Elite, une carte offrant des services et garanties exclusifs, en partenariat avec MasterCard, une première en Afrique Subsaharienne.La cérémonie de lancement de la carte World Elite de MasterCard s’est tenue le vendredi 8 novembre 2019, à Abidjan, en présence de Raymonde Goudou, ministre ivoirien de la Modernisation de l’administration et de l’innovation du service public, et Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce et de l’industrie. 

De hauts responsables du groupe bancaire étaient présents à ce lancement notamment M. Kamal Mokdad, directeur général de la BCP et de l’International, M. Habib Koné, directeur général d’Atlantic Business International (ABI), M. Ahmed Benlafkih, directeur général adjoint en charge du Retail d’ABI.

Ils avaient à leur côté Arsène Coulibaly, le directeur général de Banque Atlantique Côte d’Ivoire et Arn Vogels, directeur régional pour l’Afrique Subsaharienne Francophone de MasterCard, une entreprise américaine de système de paiement et de retrait. 

La carte de prestige World Elite de Mastercard qui se distingue grâce à ses services haut de gamme et exclusifs, donne accès à des plafonds de retraits et de paiements élevés et personnalisables, utilisables dans le monde entier à travers le réseau international Mastercard, soit plus de 36 millions de points d’acceptation implantés dans plus de 210 pays et 2 millions de distributeurs de billets.

Selon une note de Banque Atlantique, le titulaire de cette carte premium bénéficie de services et privilèges à savoir, l’accès illimité avec un invité à plus de 1 000 salons d’aéroport Loungekey dans plus de 520 villes et 140 pays, l’assistance d’urgence partout dans le monde, en particulier, l’octroi d’une carte de dépannage en cas de perte ou la mise à disposition de fonds en devises.

En outre, des tarifs privilégiés sont accordés au porteur de la World Elite par des partenaires de MasterCard notamment voyagistes, acteurs de référence dans le domaine de location de véhicules, services de shopping et de Bien-être, assure la banque. 

Un service de conciergerie unique, inspiré des plus grands hôtels permet aux seuls titulaires de la carte de prestige World Elite, de vivre des expériences mémorables. De plus, World Elite de Mastercard offre des garanties d’Assurances et Assistance étendues. Un avantage unique dans le secteur bancaire.

De l’assurance, à l’assistance, Banque Atlantique offre des privilèges inédits et innovants en Afrique Subsaharienne. Et ce, pour garantir le confort du client, illustrant la volonté de la banque de proposer à sa clientèle des solutions qui répondent aux exigences les plus élevées en matière de paiement digital.

Banque Atlantique est le 3ème plus grand groupe bancaire de la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en termes de parts de marché. Représentée dans les huit pays de l’espace UEMOA, elle totalise plus de 40 ans de présence dans le paysage bancaire ivoirien et compte un vaste réseau de 73 agences.

La ZLECAF, une opportunité pour les pays du Maghreb d’accélérer leur transformation structurelle (ministre mauritanien)

La Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF) est une opportunité à saisir par les pays du Maghreb pour diversifier leurs économies, accélérer leur transformation structurelle et générer des emplois, a estimé, lundi à Rabat, le ministre mauritanien du Commerce et du tourisme, Sid’Ahmed Mahmoud.Le ministre mauritanien, qui s’exprimait à l’ouverture d’un séminaire régional sur l’impact potentiel de la ZLECAF sur les économies maghrébines, a mis en avant le rôle clé que joue les Communautés Économiques Régionales (CER) dans la mise en œuvre de la zone de libre échange continentale, soulignant l’importance de ratifier cet accord et en faire un pilier de la stratégie nationale de développement économique.

Il a, à cet égard, affirmé que l’Afrique du Nord jouit d’une position géostratégique clé qui lui impose de jouer le rôle de passerelle au sein des chaînes de valeurs industrielles mondiales.

L’Union du Maghreb Arabe (UMA) est plus que jamais appelée à mener les différentes phases de négociations nécessaires pour valoriser et catalyser les opportunités qui s’offrent aujourd’hui à l’Afrique du Nord, a relevé le ministre, notant que parmi les secteurs porteurs d’opportunités de synergies au Maghreb figurent l’agriculture, l’automobile, le textile, le matériel électrique, l’aéronautique, l’électrique, les services du marketing et de la vente, du transport et de la distribution.

Pour sa part, le Commissaire au commerce et à l’industrie de la Commission de l’Union Africaine, Albert Muchanga, a indiqué qu l’Afrique prend ses responsabilités pour son développement, faisant remarquer que l’UMA est bien positionnée pour devenir un hub commercial solide entre l’Afrique et le reste du monde.

De son côté, la directrice du Bureau pour l’Afrique du Nord de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Lilia Hachem Naas, a relevé que l’intégration maghrébine constitue un jalon essentiel du processus d’intégration continentale qui présente d’énormes opportunités en termes de croissance et d’emploi.

Elle a estimé que l’intégration maghrébine offre la possibilité de mieux tirer profit des atouts économiques et géostratégiques dont dispose la sous-région, au carrefour entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient.

« L’étude de la CEA (2017) portant sur l’industrialisation grâce au commerce en Afrique du Nord montre que la mise en place de mesures de facilitation des échanges, en plus de la ZLECAF, aurait un impact particulièrement positif sur le commerce intra-régional », a t-elle souligné, notant que l’augmentation des échanges commerciaux intra-nord-africains de produits industriels manufacturés, est évaluée autour de 70%.

Elle a affirmé à ce propos qu’une intégration maghrébine renforcée dans ses différentes dimensions (mobilité des facteurs, coordination des politiques sectorielles, harmonisation des cadres normatifs, programmes et projets conjoints), renforcerait les pouvoirs de négociation des Etats de la région, et permettrait le développement du commerce et des investissements, la réalisation d’économies d’échelle par l’accroissement de la taille des marchés.

La ZLECAF, a t-elle dit, constitue un processus central pour réaliser les sept aspirations de l’Agenda 2063 et la vision africaine de développement pour les cinq prochaines décennies, soulignant que ce séminaire se propose donc de donner un large écho à l’ensemble des efforts qui visent une accélération de l’intégration et augmenter le commerce entre les pays d’Afrique du Nord d’une part mais aussi et surtout entre l’Afrique du Nord et le reste du continent.

Quant au secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), Taïeb Baccouche, il a mis en avant l’impact positif majeur de la ZLECAF sur les économiques maghrébines, notant que celle-ci permettra de générer des emplois et contribuera ainsi à la croissance économique en Afrique.

Il a, dans ce sens, estimé que les avantages de la mise en application de l’accord portant création de la ZLECA sont très nombreux, faisant observer que celui-ci constituera « une source de richesse » pour l’ensemble des pays africains notamment aux niveaux économique et social.

Initiée conjointement par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et l’Union du Maghreb Arabe (UMA), cette rencontre vise à promouvoir l’intégration économique africaine au niveau régional et continental par une meilleure implication des acteurs clés d’Afrique du Nord, et à encourager les économies maghrébines à renforcer leur positionnement dans le processus de construction du marché unique africain.

Ce séminaire régional de deux jours offre l’occasion aux représentants des pays membres de l’UMA (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie), négociateurs en chef de la ZLECAF, représentants du secteur financier et du secteur privé, experts et observateurs de partager leurs analyses sur la ZLECA, leur compréhension des défis et des opportunités qu’elle renferme et ses implications pour le développement économique et la croissance. Ils procéderont par ailleurs à un examen approfondi de leurs politiques d’intégration régionale et continentale en vue de faciliter la formulation de nouvelles stratégies plus intégrées et mieux coordonnées.

Entrée formellement en vigueur le 30 mai 2019, la ZLECA vise à réduire les barrières tarifaires et non-tarifaires au commerce, à encourager l’ouverture des marchés et la facilitation du commerce, et à harmoniser les règles de commerce à travers le continent africain.

Selon les économistes, la ZLECAF constitue la plus grande zone de libre-échange au monde depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), couvrant un marché potentiel de 1,2 milliard de consommateurs pour un produit intérieur brut (PIB) cumulé de plus de 2.500 milliards de dollars.

Le commerce intra africain évoluera de 15 à 25% d’ici 2045, selon Cyril Ramaphosa

Le commerce intra africain évoluera de 15 à 25% d’ici 2045 avec la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), a annoncé, lundi à Johannesburg, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, estimant que l’économie africaine est devenue « mature ».M. Ramaphosa s’exprimait à l’ouverture de la deuxième édition du Forum Investir en Afrique ou African investment forum (AIF) en présence de ses homologues rwandais, Paul Kagamé et ghanéen, Nana Akufo-Addo.

 « African Investment Forum devient la plateforme, la plus importante pour les investissements en Afrique. L’économie de notre continent est devenue mature. Le commerce intra africain va évoluer de 15 à 25% d’ici 2045.», a-t-il expliqué, soulignant que «la stabilité dans la plus part des pays (africains) nous a permis de nous industrialiser ».

La zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est devenue la zone la plus importante depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce, a poursuivi le président sud-africain.

A ce propos, M. Ramaphosa a soutenu que « les investisseurs vont tirer profit dans la suppression des barrières » dans le cadre de la mise en œuvre de cette zone de libre-échange.

Pour lui, « nous devrons pouvoir produire sur place tout ce dont nous avons besoin sur notre beau continent ». Pour y arriver, il faut passer selon le président sud-africain par les investissements qui « sont les fondamentaux d’une économie durable ».

Poursuivant, il a invité ses pairs à adopter des « politiques novatrices pour attirer les investisseurs ». « Nous allons œuvrer pour que la ZLECA soit fonctionnelle. Notre continent est prêt pour des investissements et nous disposons d’opportunités », a-t-il insisté. 

Au cours de cette deuxième édition du forum, « nous devrons partir avec des investissements qui vont devenir des projets », a ajouté M. Ramaphosa, voyant en l’Afrique un « continent résilient avec des hommes et des femmes courageux ». 

Durant trois jours (11, 12 et 13 novembre 2019), des investisseurs, des fonds souverains, des banquiers, des hommes d’affaires proposeront des financements pour des projets sur le continent avec en ligne de mire l’autonomisation des femmes.

Plus de 2000 délégués issus de 109 pays dont 49 pays africains prennent part à cette deuxième édition au cours de laquelle des projets d’un montant de près 67 milliards de dollars seront négociés.

Organisé par la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement sud-africain,  African Investment Forum vise à mobiliser des capitaux pour le financement de projets en direction des pays africains.

Ce forum a notamment  pour partenaires la Société financière africaine, la Banque d’exportation et d’importation pour l’Afrique, Africa 50, la Banque de commerce et de développement (TDB), la Banque islamique de développement (BID), la Banque de développement de l’Afrique australe et la Banque européenne d’investissement (BEI).

Seulement 2% des entreprises africaines dirigées par des femmes sont financées

Seulement 2% des entreprises africaines dirigées par des femmes sont financées, a révélé lundi à Johannesburg, Mme Tokounboh Ishmael, directrice associée d’Alitheia IDF, un fonds de capital-investissement ciblant spécifiquement les entreprises dirigées par des femmes.Elle s’exprimait dans le premier panel de la deuxième édition du Forum Investir en Afrique ou African Investment Forum (AIF) en présence du président sud-africain Cyril Ramaphosa et de ses homologues rwandais  (Paul Kagamé) et ghanéen (Nana Akufo-Addo).

«En Afrique, 40% des entreprises sont dirigées par les femmes, mais c’est seulement 2% de ces entreprises qui sont financées », a déploré Tokounboh Ishmael, soulignant que « si tous les atouts des femmes sont utilisés en Afrique, cela fera augmenter le Produit intérieur brut (PIB) de 26% ».  

« Nous pouvons financer les femmes pour leur autonomie. Elles veulent un meilleur système de santé (…) », a ajouté la directrice associée de d’Alitheia IDF, relevant l’importance de cette édition de African Investment Forum consacrée notamment à l’autonomisation des femmes.

Alitheia investit dans des secteurs qui engagent un pourcentage important de femmes, qu’elles soient entrepreneures, productrices, distributrices ou consommatrices. Certains de ces secteurs comprennent l’agroalimentaire, les biens de consommation, la santé, l’éducation et les services financiers.

Avec des bureaux à Lagos et à Johannesburg, Alitheia investit dans six pays du continent que sont le Ghana, le Lesotho, le Nigeria, l’Afrique du Sud, la Zambie et le Zimbabwe.

Plus de 2000 délégués issus de 109 pays dont 49 pays africains prennent part à cette deuxième édition de African Investment Forum prévue les 11, 12 et 13 novembre 2019 et au cours de laquelle des projets d’un montant de près 67 milliards de dollars seront négociés.

Organisé par la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement sud-africain,  African Investment Forum vise à mobiliser des capitaux pour le financement de projets en direction des pays africains.

Ce forum a notamment  pour partenaires la Société financière africaine, la Banque d’exportation et d’importation pour l’Afrique, Africa 50, la Banque de commerce et de développement (TDB), la Banque islamique de développement (BID), la Banque de développement de l’Afrique australe et la Banque européenne d’investissement (BEI).

Sénégal : augmentation de 11 milliards FCFA des exportations

Les exportations de biens du Sénégal au terme du mois de septembre 2019 ont augmenté de 10,7 milliards de FCFA (environ 18,190 millions de dollars) comparées au mois précédent, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).

Ces exportations sont évaluées à 148,1 milliards de FCFA durant la période sous revue contre 137,4 milliards de FCFA au mois d’août 2019, soit une hausse de 7,8%. « Cette situation reflète le regain des ventes à l’extérieur d’or non monétaire (+13,6 milliards), de produits pétroliers (+7,0 milliards), de produits alimentaires (+2,2 milliards) et de ciment (+0,5 milliards) », explique la DPEE.

 

Par contre, les exportations de titane, d’acide phosphorique et de zircon se sont respectivement inscrites en baisse de 4,5 milliards de FCFA, 3,8 milliards de FCFA et 2,7 milliards de FCFA. S’agissant des exportations de produits alimentaires, la DPEE signale que leur hausse observée est essentiellement liée aux produits arachidiers (+2,6 milliards). Elle est, toutefois, atténuée par le repli de 2,4 milliards  de FCFA des ventes de produits halieutiques.

En glissement annuel, les exportations de biens se sont confortées de 33,1%  en septembre 2019, notamment portées par l’or brut (+38,0 milliards), les produits pétroliers (+2,5 milliards), le ciment (+1,0 milliard) et les produits alimentaires (+0,9 milliard). La légère hausse des exportations de produits alimentaires est essentiellement attribuable aux produits arachidiers (+1,6 milliard). Les ventes de produits halieutiques se sont, par contre, repliées (-2,4 milliards) sur la période. Par ailleurs, les exportations d’acide phosphorique, de titane et d’engrais minéraux et chimiques se sont respectivement repliées de 5,4 milliards, 2,6 milliards et 0,9 milliard. 

L’Afrique «offre des arguments pour convaincre» les investisseurs (Adesina)

Le continent africain «offre des arguments pour convaincre en matière d’investissements», a estimé lundi, le Président de la Banque africaine de développement (BAD) Akinwumi Adesina à Johannesburg où s’est ouverte la deuxième édition du Forum Investir en Afrique ou African investment forum (AIF) en présence du président sud-africain Cyril Ramaphosa et de ses homologues rwandais (Paul Kagamé) et ghanéen (Nana Akufo-Addo), a constaté APA sur place.«African investment forum traite des questions pratiques pour accélérer la conclusion de contrats.  L’Afrique offre des arguments pour convaincre en matière d’investissements (…) L’Afrique est sérieuse et veut sortir des sentiers battus», a déclaré M. Adesina devant plus de 2000 délégués venus de 109 pays du monde dont 49 de l’Afrique, prenant part à cette deuxième édition de African investment forum consacrée à l’autonomisation de la femme.

« L’Afrique est en train de monter, l’Afrique est confiante », a-t-il poursuivi en faisant référence au Prix Nobel de la Paix décerné cette année au Premier ministre éthiopien et au sacre de l’Afrique du Sud au championnat mondial 2019 de Rugby.

Au plan économique, le continent enregistre un fort taux de croissance avec six pays dont les économies font partie des plus performantes au monde, s’est félicité le président de la BAD pour qui « l’Afrique a beaucoup avancé, mais elle doit faire davantage d’efforts».

Auparavant, le Chef du gouvernement de la Provence de Gauteng (Johannesburg est la plus grande ville d’Afrique du Sud et la capitale de la province de Gauteng) David Matkhura a révélé la joie    de sa provence d’accueillir ce forum. 

«Cette année, le forum est encore plus important parce qu’il est consacré à l’investissement chez les femmes », a-t-il fait observer, ajoutant que « nous sommes très heureux d’accueillir cette importante plateforme d’investissements ».

Pour lui, « l’Afrique est dotée de nombreuses ressources agricoles et minières », c’est pourquoi, «investir dans sa population, son éducation, sa santé et ses entreprises est crucial». «African investment forum permet à l’Afrique de passer des discours à l’action », a conclu David Matkhura.

Durant trois jours (11, 12 et 13 novembre 2019), des investisseurs, des fonds souverains, des banquiers, des hommes d’affaires proposeront des financements pour des projets sur le continent avec en ligne de mire l’autonomisation des femmes.  Pour cette deuxième édition, près de 67 milliards de dollars d’accords d’investissements sont attendus.  

La première édition de African investment forum tenue du 07 au 09 novembre 2018 à Johannesburg a permis de mobiliser près de 38 milliards de dollars de transactions pour des investissements sur le continent. 

Organisé par la Banque africaine de développement et le gouvernement sud-africaine, Africa investment forul a pour partenaires la Société financière africaine, la Banque d’exportation et d’importation pour l’Afrique,  Africa 50, la Banque de commerce et de développement (TDB), la Banque islamique de développement (BID), la Banque de développement de l’Afrique australe, la Banque européenne d’investissement (BEI).

La Libye s’ouvre sur les investissements marocains et étrangers

Le gouvernement libyen de l’union nationale a exprimé sa ferme détermination à baliser la voie devant les investisseurs étrangers pour venir investir en Libye et s’inscrire dans la dynamique de développement enclenchée par le pays.Lors de cérémonie d’ouverture du premier forum international libyen sur l’économie et l’investissement, lundi à Rabat, le ministre libyen de la planification, Tahar Jouhaimi a indiqué que son pays offre d’énormes opportunités d’investissements aux étrangers notamment après l’identification de nombreuses priorités  dans le cadre du plan quinquennal nouvellement révisé.

Le programme quinquennal a fixé les priorités en identifiant 4000 projets qui seront réalisés en partenariat avec le secteur privé pour un coût de 100 milliards de dollars, a-t-il dit. Ces projets portent sur la reconstruction du pays, les énergies renouvelables, la sécurité alimentaire, les infrastructures de base outre le développement des secteurs de la santé, de l’éducation, de logements et des services de base.

Le ministre libyen a souligné que les hommes d’affaires désirant investir en Libye disposent de « toutes les garanties nécessaires pour mener à bien leurs investissements », citant à cet égard la loi libyenne n° 14 de 2014 qui accorde plusieurs motivations d’investissements aux investisseurs nationaux et étrangers.

 

Parmi les projets que le gouvernement envisage de réaliser figure le projet de construction de 4 centrales de désalement d’eau de mer et le développement de région du centre de la Libye et sa connexion avec l’Afrique, a fait savoir le responsable libyen.

De son côté, le président du Conseil d’administration de l’Union générale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture libyenne, Mohamed Rayed a appelé les investisseurs marocains à monter des projets en Libye. « Le pays est vierge et a besoin d’investissements dans les domaines des infrastructures, de bâtiment, de santé, d’éducation », a-t-il indiqué, assurant que les investisseurs disposent de toutes les garanties nécessaires dans le pays notamment les lois 14 et 9 reconnues mondialement.

Selon lui, ce forum constitue une plateforme pour relancer l’économie libyenne, ruinée par la guerre civile qui sévit dans le pays, soulignant qu la situation actuelle en Libye est « normale » et le pays « n’est pas dans le chaos comme cela est véhiculé par les médias étrangers ».

De son côté, le directeur exécutif de cet événement, Al-Mahdi Abdelaâti a indiqué que ce forum vient confirmer la solidité des relations de coopération et de partenariat entre les pays du Maghreb et leur profondeur stratégique pour la Libye.

Le choix du Maroc pour abriter cette manifestation économique de deux jours s’explique par le rôle prépondérant du Royaume dans l’appui et la réussite du dialogue inter-libyen qui s’est tenu à Skhirat et qui a débouché sur la signature de l’accord politique libyen en décembre 2015, a-t-il souligné.

La Libye entend à travers cet événement s’inspirer de l’expérience pionnière du Maroc en matière de développement de l’investissement, a-t-il ajouté, notant que le Royaume est un acteur majeur dans la région du Maghreb qui joue un rôle pionnier au niveau du continent africain et qui entretient d’excellentes relations avec plusieurs pays du monde notamment de l’Union européenne.

M. Abdelaâti a noté que l’expérience du Maroc dans le domaine du développement économique et de l’investissement pourrait ouvrir de nouvelles perspectives aux relations liant le Maroc et la Libye et contribuer à promouvoir davantage la coopération et les échanges économiques entre les deux pays.

Les travaux de ce forum s’articulent autour de plusieurs sessions de travail axées sur les principaux défis auxquels fait face l’économie libyenne ainsi que sur les moyens de tirer profit de l’expérience réussie du Maroc en matière de développement économique et de l’investissement.

Diverses thématiques seront examinées à cette occasion notamment les orientations futures des secteurs du pétrole et du gaz ainsi que des énergies renouvelables en Libyen et les opportunités d’investissement prometteuses offertes dans ce domaine.

Les participants devront également débattre des pistes à même de renforcer l’investissement et la confiance entre le secteur privé libyen et les opérateurs économiques internationaux notamment à travers la signature de conventions de coopération et de protocoles d’accords entre les entreprises libyennes et leurs homologues internationales.

Le forum prévoit dans ce sens des rencontres B2B pour permettre aux principaux opérateurs économiques libyens de nouer des contacts d’affaires avec les investisseurs internationaux.

Divers sujets au menu de la presse congolaise

Les journaux congolais parus ce lundi traitent de divers sujets portant sur l’environnement, l’économie, la santé et le sport.« Planter un arbre, c’est lutter contre l’aggravation des phénomènes d’érosions des sols », écrit La Semaine Africaine.

Ce bihebdomadaire ajoute qu’à l’occasion de la journée de l’arbre qui était célébrée le 6 novembre sur le thème « Verdir nos cités pour contre les érosions et les effets climatiques », des milliers d’arbres ont été plantés à travers le pays ».

Il rappelle en outre que « l’objectif de cette journée instituée depuis près de 33 ans est de sensibiliser les citoyens sur les enjeux de l’arbre et son importance dans la lutte contre les changements climatiques. »

La Semaine Africaine commente le devenir de l’accord conclu entre le Fonds Monétaire International et le gouvernement congolais le 11 juillet 2019.

Outre la mise en place d’une commission de suivi de l’exécution de l’accord du Congo, cette publication rapporte les propos du président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba qui lors du début des activités de cette commission demande au gouvernement « rigueur et pugnacité de l’exécution des 48 mesures ou clauses de cet accord. »

La Griffe, un hebdomadaire satirique souligne que « le Congo est dans la boue des critiques dans tous les domaines », insistant sur celui de la bonne gouvernance qui risque de mettre en péril le programme signé avec le FMI. »

Le quotidien Les Dépêches de Brazzaville revient quant à lui sur les conclusions d’une mission d’évaluation du FMI, après un séjour deux semaines au Congo. Selon le journal, le FMI qui exige au Congo plus d’effort en faveur des pauvres.

« L’institution financière internationale qui vient de séjourner au Congo invite le gouvernement a redoublé des efforts afin de renforcer l’efficacité dans la chaîne de dépenses, en privilégiant les couches sociales défavorisées. »

Sur le volet santé le quotidien pro -gouvernemental fait savoir que les Congolais ont participé massivement à la campagne de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus dénommée « Octobre rose » organisée par le ministère de la Santé.

Il en résulte, selon ce quotidien, que « sur mille femmes qui ont été dépisté au long du mois d’octobre, cent cinq d’entre elles ont présenté une anomalie bénigne, quarante-sept cas déclaré suspects contre six cas de cancer avérés. »

Afin La Semaine Africaine parle aussi de Coupe d’Afrique des nations(CAN) 2021 au Cameroun dont les éliminatoires démarrent cette semaine.

A cet effet, pour la première sortie des Diables Rouges, le coach du Congo Valdo Candido, a déclaré au cours d’une conférence de presse avant le départ pour Thiès au Sénégal pour le match avec les Lions de la Téranga qu’« il est optimiste quant à la qualification à la phase finale de cette CAN au Cameroun.

« Nous allons au Sénégal pour la bataille et non pour participer à la fête du Sénégal », a lancé le brésilien Valdo Candido dans les colonnes du bihebdomadaire.

Fort taux de cessation d’activité au sein des entreprises camerounaises (enquête)

Une enquête publiée lundi par l’Institut national de la statistique (INS) et dont APA a obtenu copie révèle un taux global de 36% de cessation d’activité chez les entreprises créées au Cameroun entre 2009 et 2016.Ainsi, sur 6458 entreprises ciblées, 2316 ont baissé rideau, la quasi-totalité (environ 95%) ayant arrêté leurs activités avant 2014. Les déterminants fondamentaux à ce phénomène sont, par ordre d’importance, la taille de l’entreprise, le diplôme du dirigeant (ou du principal promoteur) et la forme juridique de la société, souligne l’INS.

En effet, selon l’enquête, la taille de l’entreprise semble être la variable influençant le plus la mortalité desdites structures, le risque de disparition étant d’environ 20% pour la moyenne entreprise (ME), 31% pour une petite entreprise (PE) et 39% pour une très petite entreprise (TPE).

Les résultats obtenus par l’INS montrent également que, relativement à une entreprise dont le dirigeant est titulaire d’un Master ou d’un diplôme d’études approfondies, celles dirigées par un promoteur possédant un brevet de technicien supérieur (BTS) ou une licence, ont 7% de risques supplémentaires de cesser leurs activités. Le risque supplémentaire étant de 12% pour celles dont le dirigeant revendique le niveau du baccalauréat.

S’agissant de la forme juridique de l’entreprise, la même étude montre que relativement à une société anonyme à responsabilité limitée (SARL), une entreprise individuelle (EI) a 9% de chance de plus de cesser ses activités.

Rabat accueille le premier forum libyen international d’investissement les 11 et 12 novembre

Le premier forum libyen international économique et d’investissement se tiendra les 11 et 12 novembre à Rabat, sous le thème « Vers un partenariat économique solide ».Initié en coopération avec le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Économie verte et numérique, ce forum va accueillir plus de 400 participants de 12 pays relevant des secteurs public et privé ainsi que des acteurs économiques et des investisseurs dans divers domaines, selon les organisateurs.

Cet évènement économique, le premier du genre, « vient confirmer la solidité des relations entre les pays du Maghreb et la profondeur stratégique que représentent ces liens pour les Libyens », précise-t-on de même source.

Il se veut, selon les organisateurs, l’occasion de s’inspirer de l’expérience économique pionnière du Maroc qui a contribué de manière significative au soutien à la stabilité en Libye en ayant accueilli le dialogue politique à Skhirat qui a été couronné par la signature de l’accord politique libyen en décembre 2015.

Sénégal : hausse de 0,4% des prix à la consommation

Les prix à la consommation au Sénégal ont connu une augmentation de 0,4% au mois d’octobre2019 comparé au mois précédent, a appris APA auprès de l’agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).L’ANSD explique cette évolution principalement par l’accroissement des prix des services de l’enseignement (+1,0%), des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+0,6%) et des services de santé (+0,4%).
En variation annuelle, les prix à la consommation ont progressé de 1,3%.

Quant au taux d’inflation annuel moyen, il s’est établi à +1,0%.L’inflation sous-jacente s’est relevée de 0,2% en rythme mensuel et de 1,1% en variation annuelle.

Les données de l’ANSD révèlent une appréciation de 0,8% des prix des produits locaux et un recul de 0,5% de ceux des produits importé au mois d’octobre 2019 comparativement au mois précédent. En variation annuelle, ils ont augmenté respectivement de 1,3% et 1,1%.

La croissance du Cameroun en 2019 «légèrement moins que prévu» (FMI)

Le Fonds monétaire international (FMI) estime la croissance du Cameroun en 2019 à 3,9%, «soit légèrement moins que prévu» à savoir 4,2% contre 4,1% en 2018.Achevant, vendredi dernier, sa 5ème mission de revue de la mise en œuvre de la facilité de crédit élargie (FEC) débutée le 28 octobre, l’institution financière constate que les résultats financiers de l’année en cours sont confrontés à des difficultés croissantes consécutives à la sécurité, à la mise en œuvre tardive des nouvelles mesures fiscales ainsi qu’aux difficultés financières de la Société nationale de raffinage (Sonara), fortement endettée et victime, en fin mai dernier, d’un grave incendie ayant décimé l’essentiel de son plateau de production.

Les perspectives économiques du pays à moyen terme restent positives, note la mission de revue, la croissance hors secteur pétrolier devant s’accroître progressivement de 6,0% après trois ans de ralentissement, grâce à l’achèvement des investissements dans les projets d’infrastructures et d’énergie et à la résolution progressive de la crise sécuritaire.

L’activité non pétrolière du Cameroun devrait s’atténuer à 3,8% en 2019, contre 4,4% en 2018 alors que l’inflation reste faible, mais tend à passer de 1,1% en 2018 à 2,3% en septembre 2019, principalement du fait de la hausse des prix des denrées alimentaires.

Dans le même temps, l’assainissement budgétaire (2020-2021), associé à un rapatriement accru des devises, devrait permettre de continuer à reconstituer les réserves de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). De même, les réformes structurelles visant à accroître l’efficacité des investissements publics, à renforcer les entreprises publiques et à soutenir le développement du secteur privé, soutiendront les perspectives de croissance.

S’agissant desdites réformes, qui avancent «bien que lentement», le FMI indique que les autorités envisagent d’élargir l’assiette des recettes non pétrolières, de réduire les risques liés aux passifs éventuels, et de préserver la viabilité de la dette, notamment en continuant d’accroître la part des emprunts concessionnels dans les nouveaux emprunts.

L’équipe du FMI indique être parvenue à un accord avec les autorités camerounaises sur les mesures économiques et financières pouvant favoriser l’approbation de la 5ème revue de leur programme sur 3 ans au titre de la FEC. Son conseil d’administration pourrait, à mi-décembre prochain, procéder à un 6ème décaissement d’environ 76,5 millions de dollars en faveur du pays, sur un total d’environ 667,8 millions de dollars dans le programme triennal approuvé le 26 juin 2017.

La Beac veut sauvegarder sa stabilité monétaire

Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), face aux «facteurs de risques pesant sur la stabilité monétaire», a décidé de prendre des mesures de sauvegarde pour les mois à venir.Réuni en session ordinaire, vendredi dans la capitale camerounaise, Yaoundé, il a ainsi opté de maintenir inchangés le taux d’intérêt des appels d’offres (3,50%), le taux de la fiscalité de prêt marginal (6,00%), le taux de la facilité de dépôt (0,00%) ainsi que les coefficients des réserves obligataires à 7,00% et 4,50% sur les exigibilités à vue et à terme, respectivement.

En plus de ces décisions touchant à la politique monétaire, le CPM a, dans son communiqué reçu à APA, soutenu les mesures envisagées par l’Institut d’émission aux fins de résorption de la liquidité excédentaire des banques, laquelle BEAC s’active à renforcer le secteur financier et à améliorer le fonctionnement du marché interbancaire.

Dans le même sens, le Comité a dit son appui à la stratégie de centralisation des dépôts publics dans ses livres, au cadre réglementaire relatif au taux effectif global, à la répression de l’usure et à la publication des conditions de banque au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Selon le CPM, en 2019, l’activité économique sous-régional continuera à se relancer, «bien qu’à un rythme plus modéré qu’attendu» avec un taux de croissance de 2,27% contre 1,8% en 2018. En juillet dernier, note-t-on, la même institution tablait sur un taux de croissance sous-régional de 3% pendant l’année en cours, au lieu de 3,2% initialement prévu.

S’agissant des pressions inflationnistes, prévues à 2,5% contre 2,2%, elles devraient s’afficher sous le seuil communautaire de 3% alors que l’excédent du solde budgétaire base engagements remonterait à 0,8% du produit intérieur brut (PIB), contre 0,3% du PIB en 2018.

Dans l’autre sens, le déficit du compte courant devrait se creuser, passant de 2,7% du PIB l’an dernier à 3,6%. Et, alors que le taux de couverture extérieure de la monnaie se situerait à 68,5% à fin 2019, l’expansion de la masse monétaire, elle, est prévue pour s’afficher à 8,3% pendant l’année en cours.

Le FMI exhorte Congo à poursuivre les réformes pour retrouver la croissance

Le chef de la délégation du Fonds monétaire international (FMI), Alex Segura-Ubiergo a exhorté la République du Congo à poursuivre l’exécution des principales réformes retenues par les deux parties pour la réussite du programme économique conclu le 11 juillet 2019 visant le retour positif de la croissance économique du pays, a appris APA samedi de source officielle.Le chef de la délégation du FMI a fait cette exhortation aux autorités congolaises, mercredi dernier, après une séance de travail avec le ministre des Finances, Calixte Nganongo, rapporte un communiqué reçu à APA.

Ainsi, après avoir relevé des  progrès dans la mise en œuvre du programme économique entre le FMI et le Congo lié au retour de la croissance hors pétrole et à l’exécution des principales réformes, Alex Segura-Ubiergo a déploré le fait que « ce retour de la croissance hors pétrole demeure relativement faible », même s’il peut être qualifié « de positif, après trois ans de récession dans le pays ».

La dernière mission du FMI au Congo a loué « les efforts du régime pour réduire le poids de la dette, maîtriser les dépenses publiques », avant d’inviter les autorités à poursuivre les réformes sur la transparence, de la bonne gouvernance publique et de l’environnement des affaires.

Pour Alex Segura-Ubiergo, « ces efforts sont également à faire pour la dette commerciale extérieure qui a encore un poids très important sur l’économie congolaise ».

Plus de 32 millions USD du Koweït pour un projet routier en Mauritanie

Le Koweït a accordé à la Mauritanie un prêt de 10 millions de dinars koweitiens (32,8 millions de dollars US) pour la réalisation d’une route de 150 kilomètres, a constaté APA, vendredi soir à Nouakchott.La route en question reliera la ville de Nema à celle de Nbeiguet Lehwach, dans une zone enclavée de l’est mauritanien.

Elle sera construite dans une région fortement peuplée et regorgeant de ressources suivant des critères techniques modernes, avec la prise en charge totale des charges des services de consultation, de supervision et de suivi.

Le projet couvre également les exigences de la sécurité routière, l’approvisionnement en eau et l’appui institutionnel aux services concernés au niveau département chargé du transport.

La convention de prêt a été signée vendredi à Nouakchott par le ministre mauritanien de l’Economie et de l’Industrie, Cheikh El Kebir Moulaye Taher, et le directeur général adjoint des opérations au Fonds koweïtien de développement économique arabe, Marwane Abdallah Al-Ghanem.

Le but ultime de cette route est d’améliorer l’accès des populations les plus vulnérables aux services de base, le désenclavement des régions reculées et la mise en place d’infrastructures modernes, a expliqué le ministre mauritanien.

La coopération entre la Mauritanie et le Fonds koweitien remonte à 1975 et a couvert de nombreux domaines comme l’entretien routier, l’approvisionnement en eau et en électricité et le financement d’opérations de dépôt et de développement.

Côte d’Ivoire: 9 magistrats formés en mer pour conduire les poursuites judiciaires sur la criminalité maritime

Quelque neuf magistrats, un policier et un gendarme ivoiriens qui étaient en immersion en mer à bord du navire militaire français « La Somme» en vue de se familiariser avec la procédure de collecte de preuve en milieu marin et avoir une meilleure conduite des poursuites judiciaires liées à la criminalité maritime en Côte d’Ivoire, ont débarqué vendredi à la base navale de la marine nationale ivoirienne après 24h de de formation, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette immersion a notamment permis à ces « agents ivoiriens d’application de la loi» de vivre quelques réalités pratiques des lieux et scènes de crimes maritimes.

« L’objectif de cet exercice est de renforcer les capacités de toute notre chaîne pénale. A long terme, c’est d’arriver à mettre en place des juridictions spécialisées en matière de criminalité maritime », a expliqué Abroulaye Fofana, le secrétaire permanent du Comité interministériel de l’action de l’État en mer (SEPCIM-AEM).

Relevant l’opportunité de cet exercice,  M. Fofana a fait remarquer que l’impact économique de la piraterie maritime qui est entre 600 et 700 milliards de dollars dans le Golfe de Guinée est « très lourd ».  En Côte d’Ivoire, a-t-il rappelé, 90% des échanges avec l’extérieur se font par la mer.

« Mes impressions sont très bonnes. Nous avions déjà fait les cours théoriquement et il fallait nous mettre dans la situation réelle. En tant que magistrat, il fallait que nous sachions les différentes zones de la mer pour voir qu’elles sont les règles de droit qui s’y appliquent. Pour nous, c’est une très belle expérience», s’est satisfait devant la presse, Mamadou Diakité, avocat général au parquet général près la Cour d’appel d’Abidjan.

 « Cet exercice avait pour but de renforcer les capacités des magistrats principalement et ça consistait à les mettre à bord d’un navire français du Ghana jusqu’en Côte d’Ivoire afin qu’ils puissent vivre la réalité des marins», a expliqué à son tour, le Lieutenant-Colonel Kouadio Aké José Nicole du SEPCIM-AEM.

Poursuivant elle a ajouté que ces magistrats ont simulé au cours de cet exercice, une arrestation de pirates et ont été instruits sur les procédures pour appréhender et fouiller un suspect.

Cet exercice qui s’inscrit dans le cadre du programme de renforcement des capacités des agents d’application de la loi, a été co-organisé par le secrétariat permanent du Comité interministériel de l’action de l’État en mer ( SEPCIM-AEM) et l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et financé par l’Union européenne.

Le Sénégal lève avec succès 55 milliards FCFA sur le marché de l’UMOA

Le gouvernement du Sénégal a levé avec succès 55 milliards FCFA sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA), vendredi, à l’issue de son émission simultanée d’obligations assimilables du trésor (OAT) à 5 et 7ans, a appris APA auprès de l’Agence UMOA-Titres basée à Dakar.Les investisseurs opérant sur le marché financier régional ont massivement répondu aux sollicitations du trésor public sénégalais avec 197,306 milliards de FCFA de soumissions globales alors que le montant mis en adjudication était de seulement 50 milliards de FCFA. Ce qui donne un taux de souscription du montant mis en adjudication de 394,61%.

Surr le montant des soumissions, l’émetteur a retenu 55 milliards de FCFA et rejeté les 142,306 milliards de FCFA restants, soit un taux d’absorption de 27,88%.

Le prix moyen pondéré, le prix marginal ainsi que le rendement varient selon la maturité de l’OAT. Pour les OAT à 5 ans, ils se situent respectivement à 1001, 1000 et 5,95%.

En revanche, pour les OAT à 7ans, le prix moyen pondéré ainsi que le prix marginal s’établissent à 1000 alors que leur rendement moyen pondéré se situe à 6,15%.

Le trésor public sénégalais s’est engagé à rembourser en totalité les OAT à 5 ans le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 7 juin 2024. En revanche, le paiement des intérêts se fera annuellement dès la première année.

Quant aux OAT à 7 ans, leur remboursement sera aussi le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 16 septembre 2026. Le paiement des intérêts au taux de 6,15% l’an se fera dès la première année.

La levée des 55 milliards de FCFA auprès des investisseurs constitue une bouffée d’oxygène pour le gouvernement sénégalais acculé par des arriérés de sa dette intérieure et les revendications salariales du front social notamment les secteurs de l’enseignement et de la santé.

L’Ouganda interdit sept produits kenyans « cancérigènes »

Le Bureau national de normalisation de l’Ouganda (UNBS) a suspendu les importations, la vente et la distribution de sept produits à base de beurre de cacahuète fabriqués au Kenya « pour leurs composantes toxiques et cancérigènes ».L’interdiction fait suite à des tests de laboratoire effectués par le Bureau de normalisation du Kenya (KEBS), qui confirment la présence de niveaux élevés de contamination par l’aflatoxine dans les produits.

Les articles interdits sont les produits Nuteez, Nutty by Nature, True nuts, Supa Meal, Sue’s Naturals, Zesta et Fressy.

«Les importateurs, les distributeurs et les détaillants sont invités à cesser la vente et la distribution des produits susmentionnés et à s’assurer qu’ils ne sont pas autorisés dans les points de vente au détail, jusqu’à nouvel ordre », a souligné le Bureau ougandais dans un communiqué rendu public jeudi.

L’UNBS a également exhorté les consommateurs ougandais à éviter d’acheter les produits, à rester vigilants et à les signaler dès qu’ils les trouvent sur le marché.

L’autorité ougandaise de normalisation a également demandé à tous les inspecteurs des importations aux points frontaliers, de saisir tous les lots des produits en provenance du Kenya.

Regain de compétitivité de l’économie sénégalaise

Au mois de septembre 2019, l’économie sénégalaise a enregistré des gains de compétitivité évalués à 0,1% en variation mensuelle, après les pertes subies le mois précédent, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Selon la DPEE, cette situation résulte de la dépréciation de 0,3% du franc CFA (monnaie ayant cours légal au Sénégal) par rapport aux monnaies des principaux partenaires commerciaux, le différentiel d’inflation étant ressorti défavorable (+0,2%).

Face aux pays membres de la zone Euro et de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine), des pertes de compétitivité respectives de 0,5% et 0,2% sont notées, en liaison avec des différentiels d’inflation défavorables.

En glissement annuel, la compétitivité-prix de l’économie sénégalaise s’est consolidée de 4,2% au mois de septembre 2019, du fait de la dépréciation du franc CFA par rapport aux monnaies des pays partenaires (-2,1%) et du différentiel d’inflation favorable (-2,1%).

Sur les neuf premiers mois de 2019, l’économie sénégalaise a enregistré des gains de compétitivité de 3,8% par rapport à la même période de l’année précédente, en rapport avec les effets combinés de la dépréciation du franc CFA (-1,3%) par rapport aux monnaies des principaux partenaires commerciaux et du différentiel d’inflation favorable (-2,5%).

Fièvre aphteuse: Harare suspend ses importations de bétail sud-africain

Le gouvernement zimbabwéen a suspendu, vendredi, les importations de bovins vivants, de chèvres et d’autres animaux à sabots fendus en provenance d’Afrique du Sud, en réponse à l’épidémie de fièvre aphteuse dans ce pays voisin.Le chef des services vétérinaires du ministère de l’Agriculture, Josphat Nyika, a annoncé la suspension immédiate des importations d’animaux vivants à sabots fendus comme les bovins, les caprins, les ovins et les porcins, ainsi que de leurs produits venant d’Afrique du Sud.

Il a indiqué dans un communiqué que la mesure de suspension est une précaution prise suite à l’annonce par les autorités vétérinaires sud-africaines qu’une épidémie de fièvre aphteuse a été rapportée au début du mois de novembre dans une ferme de la province de Limpopo, à la frontière avec le Zimbabwe.

« La suspension des importations en provenance d’Afrique du Sud est une mesure de précaution visant à empêcher la propagation de l’infection au Zimbabwe par le biais de l’importation d’animaux vivants et de produits d’origine animale », a déclaré Nyika.

Le responsable a informé le public et les parties prenantes de l’interdiction d’importer des bovins vivants, des chèvres, des moutons et des porcs en provenance d’Afrique du Sud.

« Le Département continue de suivre la situation en vue de normaliser les échanges commerciaux avec la République sud-africaine dès que l’épidémie sera maîtrisée », a-t-il indiqué.

L’Afrique du Sud est actuellement en train d’identifier la souche virale, l’étendue de l’épidémie et de procéder à des recherches en amont et en aval pour déterminer l’origine possible du virus, ainsi que les lieux où la maladie se serait propagée.

Le Botswana et De Beers gardent secret le contenu de leurs négociations sur les diamants

Le gouvernement du Botswana et le groupe De Beers, l’acteur majeur du secteur des diamants, ont refusé de divulguer les détails des négociations en cours sur les accords de production et de vente entre les deux parties.Le patron de De Beers, Bruce Cleaver, a déclaré que les informations ne seront rendues publiques qu’après la signature des accords.

Selon Cleaver, les parties en négociations, composées de l’équipe de De Beers et de hauts fonctionnaires botswanais, travaillent à la recherche d’un compromis équitable à toutes.

La secrétaire général du ministère des Ressources minérales, des Technologies vertes et de la Sécurité énergétique, Mmetla Masire, a également refusé de donner des détails sur les négociations, insistant sur le fait qu’elles sont confidentielles.

« Permettez-moi de me hâter d’ajouter que, même si certains aspects de l’accord peuvent rester confidentiels, même après leur signature, ils seront structurés de manière à être ouverts et équitables pour toutes les parties », a-t-il déclaré.

Neo Moroka, le Directeur résident du groupe De Beers au Botswana, a repris les mêmes propos selon lesquels les détails des négociations ne concernent que les deux parties et n’attendent que leur approbation.

Les partis de l’opposition botswanaise ont décrié le secret autour des négociations et appelé le gouvernement et De Beers à livrer au public les détails des entretiens.