Les acteurs du secteur privé s’imprègnent de la stratégie de développement de l’économie bleue en Côte d’Ivoire

Plusieurs acteurs du secteur privé s’imprègnent des actions de la mise en place définitive de la Stratégie nationale de développement de l’économie bleue, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon  le Secrétaire permanent du Comité Interministériel de l’Action de l’Etat en Mer, Abroulaye Fofana,  «  il s’agit d’impliquer ceux qui vont mettre en œuvre cette stratégie sur le terrain », ajoutant que « ce n’est pas l’Etat qui va mettre en œuvre la stratégie ». 

 « Nous nous fixons comme objectifs de soutenir cette stratégie (…) les attentes sont grandes »,  a pour sa part indiqué, Luc Grégoire,  le Représentant-Résidant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Côte d’Ivoire.  Le secteur privé attend plus d’actions concrètes pour la mise en place de cette stratégie. 

A cet effet, Claude Koutoua, de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), a souhaité que  ce séminaire sorte « des actions concrètes qui permettent d’élaborer des programmes afin d’atteindre les objectifs  notamment la réduction  des émissions de gaz à effet de serre qui passe par des actions pour  agir sur les ménages  et le transport ». 

Les menaces et risques de sécurité maritime ont des effets néfastes sur l’économie et le développement humain des Etats du Golfe de Guinée. La complexité de la question a amené les Etats de la zone à développer plusieurs initiatives, tant au niveau sous régional, régional que continental. 

Ainsi en Côte d’Ivoire,  le gouvernement ivoirien a adopté le 5 novembre 2014 une Stratégie nationale de l’Action de l’Etat en Mer qui énonce dans ses axes stratégiques et ses domaines d’application, la nécessité d’une gestion durable des ressources marines, donc le besoin de développement d’une économie bleue.

Abidjan est l’un des principaux ports de la façade maritime ouest-africaine. Il joue un rôle clé dans le système économique national auquel il procure 85% des recettes douanières.

L’épargne santé retraite, une initiative innovante dans l’assurance en Côte d’Ivoire

L’épargne santé retraite, une offre d’épargne visant à garantir aux souscripteurs, en fin d’activité professionnelle, une assurance santé à vie dès la retraite, s’illustre comme une initiative innovante dans le secteur de l’assurance en Côte d’Ivoire.Atlantique Assurance Vie, filiale du groupe Banque Centrale  Populaire (BCP), promoteur d’une offre dénommée « Épargne santé retraite  », a procédé le jeudi 04 juillet 2019 à Abidjan, au lancement de ce  produit permettant aux souscripteurs de bénéficier d’une assurance santé  à vie dès la retraite.

selon un constat, dès  la retraite, la plupart des personnes qui bouclent leur carrière  éprouvent de grandes difficultés pour se maintenir en bonne santé. Et  ce, du fait que la majorité des entreprises n’offrent pas de  complémentaire santé. 

Face à cette  problématique qui s’affiche comme une « exclusion » des retraités du  système de couverture, Atlantique Assurance Vie a mis en place « Épargne  santé retraite », une initiative révolutionnaire en matière d’assurance  vie en Côte d’Ivoire.

Cette offre se veut une  solution d’épargne dédiée aux personnes en activité, dont la protection  finale prévoit une couverture santé à vie, à partir de la retraite. Elle  est proposée aux salariés du privé, fonctionnaires ainsi qu’aux  personnes exerçant une profession libérale.

L’objectif  visé est d’accompagner les travailleurs à la retraite. En outre, un  cumul des primes atteignant 80% est versé au profit des bénéficiaires  désignés en cas de décès de l’assuré avant la fin de la période de  cotisation prévue au contrat.

ce système offre  également les performances d’une assurance santé, à souscription  simplifiée avec un ensemble de paramètres sur mesure, modifiables en  fonction des besoins et de la situation de l’adhérent. 

Ce  faisant, le souscripteur a la possibilité de choisir le capital de la  couverture santé, de même que la périodicité et la durée de paiement des  cotisations et le montant des cotisations. Et ce, selon sa capacité  financière.

Une couverture santé à vie, avec  des primes personnalisées, une prestation décès incluse constituent sur  le marché de l’assurance en Côte d’Ivoire une offre majeure en matière  d’assurance santé à vie.

Toujours précurseur en  innovation, le groupe marocain Banque Centrale Populaire, à travers ses  filiales subsahariennes, développe depuis plusieurs années, des offres  inédites après l’analyse des exigences et la spécification des besoins  des marchés clairement définis. 

Épargne santé  retraite constitue pour Atlantique Assurance vie, un puissant levier de  développement et de fidélisation, au-delà de l’offre et des attentes de  la cible visée, a affirmé M. Habib Koné, directeur général d’Atlantic  Business International, holding du groupe BCP.

Au   ours du lancement de ce produit, Mme Estelle Traoré, directeur général  d’Atlantique Assurance vie, a rassuré sur la parfaite adéquation de  cette nouvelle offre intégrant des facteurs induits des réalités de vie  de la population ivoirienne.

Selon les  Nations-Unies, le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus serait en  croissance dans le monde et en Afrique. Le nombre de personnes dans  cette tranche d’âge en Afrique avoisinerait les 102 millions en 2025  contre 23 millions en 1980. En Côte d’Ivoire, le nombre des personnes  âgées a été multiplié par 2,6 en 23 ans. 

Une  partie importante des personnes âgées et spécifiquement les retraités,  vivent dans « l’oubli social ». Ainsi, leurs vécus quotidiens riment  avec précarité et soucis de santé. Toutes choses qui fragilisent le  capital longévité. 

Plus de 10 000 personnes formées par la BRVM sur des notions de base des marchés boursiers

Plus de 10 000 personnes ont été formées par la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) sur les notions de base des marchés boursiers ces cinq dernières années, a annoncé vendredi à Abidjan, Dr Edoh Kossi Amenounve, le directeur général de cette institution.« Au cours des cinq dernières années, ce sont 13 789 personnes qui ont été formés dont 9377 sur les notions de base des marchés boursiers et 4412 en formation modulaire dans nos antennes nationales de bourse», a indiqué M. Edoh.

 Il s’exprimait à la faveur de la cérémonie de signature d’un mémorandum de coopération entre la BRVM et l’Ecole des sciences et de gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG-UQAM Canada).

« La présente signature intervient dans le cadre du projet visant à doter notre écosystème financier d’un outil de formation et de renforcement des capacités. Il s’agit d’apporter une réponse aux besoins d’éducation financière exprimés par le grand public et les professionnels du marché », a dit M. Edoh à cette occasion.

Selon lui, cet accord contribuera «sans aucun doute à la création d’un cadre d’échanges productifs entre nos deux institutions dans le domaine de la formation, mais aussi de la promotion de l’innovation technologique sur les marchés financiers, du développement des fintechs et de la finance digitale ».

« Nous sommes heureux d’accompagner la BRVM dans ce projet et sur les indispensables volets de développement du capital humain et innovation technologique et notamment sur la mise en place de la BRVM Academy, institut dédié à la formation, cadre indispensable pour le renforcement des capacités des professionnels de la finance dans une vision intégratrice et communautaire», a affirmé à son tour, Dr Komlan Sedzro, le doyen de l’ESG- UQAM  assurant de la « parfaite synergie » entre la BRVM et son institution.

La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), créée en 1996, est une institution financière spécialisée commune aux huit pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) : Bénin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal et Togo.  Elle est basée à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.

Légère progression des prix de production industrielle du Sénégal

Les prix de production industrielle ont légèrement progressé de 0,4% en rythme mensuel.au terme du mois de mai 2019 comparé au mois d’avril 2019, a appris APA vendredi auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).Selon l’ANSD, « cet accroissement fait suite à l’augmentation des prix dans les industries textiles et du cuir (plus 1,4%), de production d’énergie (plus 1,3%), des matériaux de construction (plus 0,8%), chimiques (plus 0,1%) et alimentaires (plus 0,1%) ».

Toutefois, cette structure a été noté un repli des prix de production dans les industries extractives (moins 0,5%) et mécaniques (moins 0,3%).

Quant aux prix de production dans les industries du papier et du carton, ainsi que ceux des autres industries manufacturières, ils n’ont pas connu de variations sensibles sur la période.

Par rapport à ceux du mois correspondant de l’année 2018, les prix de production industrielle ont augmenté de 1,8%.  Les prix moyens des cinq premiers mois de 2019 ont, de leur coté, crû de 1,3%, par rapport à ceux de la période correspondante de 2018.

L’Ivoirien Emmanuel Essis reconduit au Maroc à la tête du RIAFPI pour un mandat de 5 ans

La 4ème Conférence annuelle du Réseau International des Agences Francophones de Promotion des Investissements (RIAFPI) a reconduit, jeudi, Emmanuel Essis Esmel, Directeur général du Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), à la tête du réseau pour un mandat de cinq ans à l’issue d’une Assemblée générale élective à Rabat au Maroc.La Conférence qui s’est déroulée autour du thème « Promotion des investissements dans l’espace francophone : impact de l’attractivité territoriale » a été suivie d’une assemblée générale élective qui a reconduit « à l’unanimité le CEPICI à la tête du Réseau pour un mandat de cinq ans (2019-2024) », précise une note d’information transmise, vendredi,  à APA.

Au cours des travaux,  les pays membres du RIAFPI ont, dans un contexte d’une tendance baissière des Investissements Directs Etrangers mondiaux de 13% en 2018, observé en moyenne une hausse sur la même période avec de très bonnes performances en termes de ratio en particulier pour la République du Congo, le Maroc, le Liban, la République Démocratique du Congo (RDC) et la Côte d’Ivoire avec des intentions d’investissement, notamment, dans le secteur manufacturier en nette progression de 2005 à 2018.

Cependant, ils ont, particulièrement, insisté sur la nécessité de renforcer l’efficacité des structures d’appui à la promotion des investissements en mettant en lumière les territoires dans la stratégie d’attractivité nationale, le potentiel, les défis et les perspectives de compétitivité territoriale des économies de l’espace francophone.

« Cela passe inévitablement par le renforcement de la compétitivité régionale dans des nouveaux secteurs à fort potentiel d’innovation, le développement d’une politique d’installation des pôles économiques de compétitivité pour générer une nouvelle dynamique de croissance offrant au territoire une compétitivité aussi bien régionale qu’internationale », souligne la note.

Toutefois, des défis d’ordre infrastructurel, méthodologique, organisationnel, stratégique régionale et de bonne gouvernance, restent à relever pour aboutir à une meilleure compétitivité ainsi qu’une meilleure attractivité de chaque territoire de l’espace francophone.

Au total, la 4ème Conférence annuelle du RIAFPI a été « l’occasion pour le réseau, de confirmer sa place dans l’accélération de l’intégration économique de l’espace francophone pour un développement durable et inclusif de ses Etats membres. »

La Conférence Annuelle du réseau  a enregistré la participation de 14 délégations sur 19 Agences de Promotion des Investissements (API) membres venues de Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Comores, Côte d’Ivoire, France, Gabon, Guinée Bissau, Maroc, Niger, République Démocratique Du Congo, Tchad ainsi que des  représentants d’organismes internationaux dont  l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

Cameroun : baisse des cours des principaux produits exportés au 1er trimestre 2019 (rapport)

Les cours des principaux produits exportés par le Cameroun, en dehors des cours du cacao (+3,2%), se sont inscrits à la baisse en glissement annuel au 1er trimestre 2019, selon le rapport d’exécution budgétaire à fin mars publié vendredi par le ministère des Finances (Minfi).Ce contexte de marasme a fortement influencé l’exécution du budget de l’État, dont les ressources diminuent de -4,1% par rapport à la même période, en 2018, une contraction résultant des emprunts et dons, dont le taux de réalisation s’inscrit à 91,3%.

Si les recettes budgétaires internes recouvrées ont augmenté de +6%, les dépenses, elles, chutent de -8,4% comparativement au 1er trimestre 2018. Cette diminution, précise le Minfi, s’observe essentiellement au niveau des dépenses d’investissement, suite au retour à un rythme normal de décaissement, après l’accélération induite en 2018 par les chantiers de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football initialement prévue cette année, mais dont l’organisation a été renvoyée à 2021.

Au terme du 1er trimestre 2019, le total des dépenses budgétaires de l’État du Cameroun chute à -8,4% alors que le solde primaire non pétrolier s’établit à -73,1 milliards FCFA.

De nouveaux dirigeants à la tête de la BVMAC

Le président du conseil d’administration et le directeur général de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) ont été désignés, jeudi à Douala, au terme d’une Assemblée générale, a constaté APA.Il s’agit d’Henri Claude Obama, président général de la BGFIBANK élu président du Conseil d’administration et Jean Claude Ngwa, nommé Directeur général.

La désignation de ces responsables intervient à la veille du lancement des activités de la BVMAC, prévu vendredi le 05 juillet à Douala qui abrite son siège.

Désormais, le marché financier unique et unifié de l’Afrique centrale peut se déployer, conformément à la décision des Chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

La ZLECAF va propulser l’Afrique au niveau des acteurs majeurs de la mondialisation (ministre marocain)

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est synonyme d’un nouveau cycle économique africain et sera l’une des plus grandes zones de libre-échange dans le monde avec un marché commun de 1,2 milliards de consommateurs et une classe moyenne naissante de 300 millions de personnes et des besoins sans cesse croissants, a souligné, jeudi Niamey, le ministre délégué marocain chargé de la coopération africaine, Mohcine Jazouli.« Cela représente pour les entreprises africaines un nouveau défi et des gains économiques avec des centaines de milliers d’emplois à la clef dans tous les domaines. Cette Zone va propulser l’Afrique au niveau des acteurs majeurs de la mondialisation », a-t-il dit lors de la 35ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA, qui a ouvert ses travaux dans la capitale nigérienne.

Pour porter et soutenir cette dynamique, le Maroc s’est lancé dans un programme d’investissements sans précédent, a-t-il rappelé, ajoutant que le Maroc innove et renforce les liens de coopération avec tous les pays africains qui partagent ce désir de l’émergence de l’Afrique.

A l’ouverture de ce conclave, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a souligné l’impératif pour les Etats africains de tout mettre en œuvre en vue de mener à bon port les différents projets inscrits dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’UA.

Parmi les projets les plus emblématiques de cet agenda, a-t-il dit, figure incontestablement l’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) qui ambitionne d’intensifier les échanges commerciaux sur l’ensemble du continent et de constituer, à terme, un marché continental intégré.

Le président de la Commission de l’UA s’est, dans ce sens, félicité du travail technique d’envergure qui a été consenti en prélude à l’entrée en vigueur officielle de la ZLECAF qui sera actée lors de la 12ème session extraordinaire de l’UA, prévue dimanche prochain dans la capitale nigérienne.

A cet égard, il s’est réjoui de la diligence de ratification par plus d’une vingtaine de pays de l’Accord sur la ZLECAF, dans la continuité de la dynamique enclenchée à Kigali il y a presque une année.

« Aussi, devrions nous traiter avec l’urgence requise toutes les questions en suspens, qu’elles soient de nature technique ou politique », a-t-il plaidé, expliquant que sur le plan technique, nombre d’outils opérationnels sont encore à mettre au point.

Au plan politique, a-t-il enchainé, la ratification du protocole au Traité d’Abuja sur la libre circulation des personnes et des biens et de bien d’autres mécanismes à vocation d’intégration régionale reste une « urgence qui nous interpelle tous ».

Dans la foulée, le président de la commission de l’UA a appelé à ratifier le protocole sur la libre circulation des personnes qui est un complément, voire une condition indispensable à l’intégration économique et sociale à laquelle « nous aspirons » dans le continent.

Sur un autre registre, il a mis en avant l’importance du triptyque intégration-prospérité-paix dans la réalisation du développement en Afrique, comme le préconise clairement l’Agenda 2063 de l’UA.

Pour sa part, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, dont le pays assure la présidence actuelle de l’UA a mis l’accent sur l’impératif de conjuguer les efforts sur la base d’une approche fondée sur le consensus et la coopération entre tous les Etats Africains, le but étant de mieux servir les intérêts des peuples africains.

Pour lui, il est grand temps de renforcer la coopération entre l’UA et les autres groupements et blocs régionaux, oeuvrer à promouvoir l’intégration continentale stratégique, consolider davantage la paix et la sécurité et faire rayonner l’image du continent africain sur la scène internationale.

Revenant sur le lancement imminent de la phase opérationnelle de la ZLECAF, le chef de la diplomatie égyptienne a évoqué un événement historique majeur sur la voie de la réalisation et du parachèvement de l’intégration économique africaine, notant qu’une mise en œuvre littérale des dispositions de cet accord est de nature à garantir un climat propice pour le développement inclusif de toue l’Afrique.

Plusieurs questions sont à l’ordre du jour de la 35ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA qui se poursuit à huit clos. Il s’agit, entre autres, de l’examen du processus de réforme institutionnelle de l’UA, du projet de budget 2019 de l’UA, et de la gestion du « Fonds pour la paix de l’UA », entre autres.

Les réserves de change reviennent hanter la Cemac

Le conseil d’administration de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a pris note de l’engagement de l’Institut d’émission d’«appliquer une politique monétaire adéquatement calibrée, visant principalement à reconstituer un niveau satisfaisant de réserves de change».Dans un communiqué parvenu jeudi à APA, consécutif à sa session du 24 juin 2019, l’instance a exhorté la Banque centrale à poursuivre la mise en œuvre des mécanismes de gestion de la liquidité, avec le double objectif d’améliorer la transmission de la politique monétaire et de prévenir les tensions inflationnistes.

Dans le même temps, le conseil d’administration a encouragé l’organe de supervision bancaire à poursuivre l’œuvre de recherche et d’application des solutions pratiques pour l’accélération du processus de résolution des banques en difficulté.

Au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), la politique monétaire, jugée expansionniste par des spécialistes, s’est traduite voici quelques années par un choc économique couplé à un creusement des dépenses des États. Les réserves de change de la zone sont ainsi passées, selon des données concordantes, de 15,5 milliards de dollars en décembre 2014 à 4,9 milliards de dollars à fin 2016, couvrant à peine 2,3 mois d’importations.

Afin de juguler les déficits dont la chute, depuis 2014, des cours des matières premières est également l’une des causes, le Fonds monétaire international (Fmi) a conclu des programmes triennaux de réformes économiques avec le Cameroun, le Gabon et la République centrafricaine, pendant que le Congo et la Guinée Équatoriale semblent encore traîner les pieds.

Le sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cemac, tenu en décembre 2016 dans la capitale camerounaise, Yaoundé, avait déjà, entre autres, prescrit le relèvement du taux directeur de la Banque centrale, le renforcement de la supervision bancaire, la restriction du refinancement bancaire avec des titres d’État comme garantie, mais également la modernisation du dispositif de gestion des liquidités.

Les exportations du Burkina vers le Sénégal évaluées à 6,4 milliards f cfa en 2017 (Ambassadeur)

En 2017, les exportations du Burkina Faso vers le Sénégal sont évaluées à 6,4 milliards f cfa, a annoncé, jeudi à Dakar, Jacob Ouédraogo, ambassadeur du « pays des hommes intègres » au Sénégal.« Les exportations du Burkina vers le Sénégal sont passées de 3,862 milliards en 2015 à 6,496 milliards f cfa en 2017. C’est la preuve qu’il y a du potentiel et que celui-ci est loin d’avoir poussé ses limites, pour autant que des conditions soient réunies pour son optimisation », a dit le diplomate burkinabé, aussi accrédité au Capo Verde, en Gambie, en Guinée-Bissau et en Mauritanie.

Jacob Ouédraogo s’exprimait au cours d’un point de presse en prélude à la 3ème édition des Journées de Promotion Economique et Commerciale (JPEC) du Burkina Faso au Sénégal prévue du 8 au 14 juillet 2019 au Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal (CICES) de Dakar. Cette édition se tiendra après celles tenues au Bénin et en Côte d’Ivoire sous le thème : « Raffermissement des relations économiques et commerciales entre le Burkina Faso et le Sénégal ».

« Les JPEC procèdent du constat selon lequel des échanges économiques et commerciaux qui existent déjà entre le Sénégal et le Burkina Faso, tout en présentant de forte opportunité, ont été d’être galvanisés et raffermis », a poursuivi l’ambassadeur Jacob Ouédraogo.

Selon lui, l’organisation des Journées de Promotion Economique et Commerciale (JPEC) est donc une occasion qui devrait permettre de développer et de coordonner toutes les opportunités favorables au développement de notre partenariat économique et commercial avec le Sénégal »,.

La RCA reçoit 18,4 milliards FCFA du FMI

Le Fonds Monétaire International (FMI) a octroyé à la République Centrafricaine un financement de 18,4 milliards F CFA (31,7 millions de dollars) constituant la dernière tranche d’une Facilité élargie de crédit (FEC) dont a bénéficié ce pays en 2016, a annoncé ce jeudi sur la radio nationale Henri Marie Dondra, le ministre des Finances et du Budget.Selon l’argentier de la Centrafrique, ce financement vise à rétablir la stabilité économique du pays, à réduire la vulnérabilité budgétaire et à améliorer la gestion des finances publiques. A en croire M. Dondra, cet appui démontre la qualité des relations existant entre la RCA et les partenaires techniques et financiers.

En outre, le ministre des Finances et du Budget a souligné que c’est la première fois qu’un pays de la zone Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) remplit toutes les conditionnalités nécessaires à l’octroi de la Facilité élargie de crédit.

L’enveloppe initiale du FMI destinée à la Centrafrique était de 66 milliards F CFA (115,97 millions de dollars) mais elle a été revue à la hausse pour atteindre finalement 107 milliards F CFA (185,56 millions de dollars).

Maroc : Don de l’USAID pour le financement du programme de développement socio-économique inclusif

L’Agence américaine pour le développement international (USAID) a octroyé un accord de don d’une valeur de 94 millions de dollars pour le financement du programme de développement socio-économique inclusif.Ce programme est composé de trois volets. Le premier est relatif à un programme de développement local intégré qui englobera le secteur de la croissance économique et de la gouvernance dans les régions pilotes de Marrakech-Safi et Beni Mellal-Khénifra.

Le deuxième concerne la création de partenariats public-privé dont l’un porte sur la création d’un pôle technologique de réalisé virtuelle (RV) et de réalité augmentée (RA) au sein d’une institution universitaire.

Il s’agit enfin du soutien des activités qui raffermissent la résilience des communautés, en renforçant les capacités des institutions clés et des organisations de la société civile à fournir des services aux jeunes en situation de risque dans les communautés vulnérables.

Tanger abrite les 4 et 5 juillet le forum africain des ports

Le Forum africain des ports se tiendra les 4 et 5 juillet à Tanger, une occasion de débattre des enjeux et problématiques liés au secteur portuaire en Afrique.Initiées par i-conférence, en partenariat avec le programme de politiques de transport en Afrique, ces assises s’inscrivent dans le cadre des échanges autour des opportunités de coopération sud-sud et des solutions de renforcement des capacités des ports de la région.

Ce Forum se veut un événement stratégique qui vise à accompagner la nouvelle dynamique que connaissent les activités portuaires et maritimes en Afrique du nord, de l’Ouest et centrale.

Les organisateurs tablent sur une présence de 400 participants venant de 25 pays dont des opérateurs de transport, des cabinets d’études et d’ingénierie, des banques, des assurances et des investisseurs privés. Le forum permettra aux participants de renforcer leur notoriété dans la région, d’exposer  leur expertise et savoir-faire parmi les acteurs clés du secteur et d’élargir le réseau des futurs clients.

Par ailleurs, le secteur portuaire en Afrique est en pleine expansion et décisif pour le développement du continent. Malgré les 80 % du commerce extérieur africain qui transite par ses ports, l’Afrique subsaharienne ne représente toujours aujourd’hui que 2% du trafic conteneurisé mondial dans un contexte de forte concurrence mondialisée. Cet enjeu majeur des ports africains fera l’objet de débat au cours du forum de Maroc, organisé autour du thème « Cap sur la nouvelle dynamique portuaire ».

L’intervention du secteur privé, via la création de partenariats public-privé (PPP) et la multiplication des mises en concession, joue un rôle croissant pour surmonter les obstacles au développement et à la modernisation des ports africains, et accompagner le continent dans sa dynamique de développement.

Cacao: Abidjan et Accra obtiennent un prix plancher de 2600 dollars la tonne

La Côte d’Ivoire et le Ghana, qui cumulent 65% de la production mondiale de cacao, ont obtenu mercredi à Abidjan un prix plancher de 2600 dollars US la tonne (1,5 million Fcfa) auprès des négociants et des industriels du secteur, avec un montant de 400 dollars US/tonne (232.525 Fcfa) pour garantir ce prix plancher, en cas de baisse des cours.« Un montant de 400 dollars US (232.525 Fcfa) la tonne, différentiel de revenu de subsistance, a été institué pour garantir le prix plancher » de 2600 dollars US  (1,5 million Fcfa), a dit le directeur général du Conseil café-cacao, face à la presse, à la suite des échanges des parties prenantes. 

Selon lui, « le mécanisme qui a été introduit aux acteurs clés de l’industrie a été compris ». En outre, « ce système prend en compte un différentiel de revenu de subsistance fixe qui procurera aux producteurs un revenu décent ».

Cette mesure entre en vigueur pour la campagne 2020-2021, a confié à APA une source ayant pris part aux discussions, indiquant que la nouvelle donne est le mécanisme de mise en œuvre du principe du prix plancher de 2600 dollars US/tonne « accepté » par les industriels à Accra les 11 et 12 juin 2019. 

« A supposé que la tonne, au lieu d’être vendue à 2600 dollars, est par exemple à 2200 dollars, il y a un prix de 400 dollars qui est systématiquement imposé sur toutes les ventes » aux fins de soutenir le prix plancher, a expliqué cette source.

« Et ce, quel que soit le marché, les 400 dollars seront ajoutés », a-t-elle poursuivi. Ce montant, payable par les négociants, est considéré comme un soutien qui devrait apporter aux producteurs une garantie pour relever leur niveau de vie. 

Il a fait observer qu’à un certain seuil, si le prix plancher ne peut pas être respecté, alors « le contrat va être discuté par le client et le pays ». Toutefois, « le Ghana et la Côte d’Ivoire s’entendront toujours pour rester sur la même ligne ».  

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial avec près de 2 millions de tonnes, et le Ghana, deuxième producteur à l’échelle internationale, ont décidé de proposer un prix plancher de 2600 dollars US la tonne, en dessous duquel ils ne vendraient pas le cacao de leurs producteurs.

Un mécanisme garantissant le prix plancher a été proposé et expliqué, les 11 et 12 juin 2019 à Accra, aux industriels du chocolat au terme de deux jours de travaux, pendant lesquels « le principe du prix plancher de 2600 dollars US tonnes a été accepté ».  

Lors de la rencontre d’Abidjan, la délégation ivoirienne était conduite par Yves Brahima Koné, le directeur général du Conseil café-cacao, organe en charge de réguler la filière, et celle du Ghana par Hon Joseph Boahen Aidoo, directeur de Ghana Cocoa board (l’équivalent du Conseil café-cacao). 

Côte d’Ivoire: un prêt de 40 milliards FCFA aux très petites entreprises

L’Institut ivoirien de l’entreprise (INIE) et le bailleur Candy Group International ont signé, mercredi, un contrat de prêt par l’intermédiaire du cabinet African Investment group Fund (AIGF-SA), un prêt de 40 milliards FCFA destiné aux projets de Très petites entreprises (TPE) du modèle Clonix inscrit au programme social du gouvernement (PSGouv).Ce prêt permettra d’installer à terme 35 100 jeunes et femmes ivoiriens vivant dans la précarité sur toute l’étendue du territoire.

« C’est une grande première dans l’histoire de l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire, par le montant, la taille de la population cible et la nature même du financement, un prêt assorti de garanties purement privées », a salué Fofana Mouramane, Directeur général de l’INIE dont la structure était dans « l’incertitude et l’angoisse » depuis cinq ans.

Après l’adoption du modèle Clonix par le Conseil des ministres en janvier 2019, l’INIE a négocié avec des bailleurs de fonds internationaux afin d’obtenir un financement concessionnel permettant d’installer les entreprises.

Pour Touré Ben Stewart, Directeur général de l’AIGF et le bailleur, ce contrat traduit leur volonté d’apporter des financements pour stimuler la croissance économique du pays en finançant des projets dans divers secteurs d’activités.

Emmanuel Essis Emmanuel, Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Promotion de l’investissement privé dont le cabinet a abrité la cérémonie, s’est réjoui de l’intérêt accordé à la Côte d’Ivoire par ces partenaires privés.

« C’est un tournant décisif pour l’INIE, un geste mémorable pour propulser l’auto-emploi et garantir la stabilité sociale et économique des Ivoiriennes et des Ivoiriens », s’est félicité M. Essis.

Il a expliqué que le projet TPE/PS-Gouv est un projet de l’INIE dans le cadre des douze mesures prioritaires à impact social du gouvernement, invitant les initiateurs à « beaucoup de rigueur dans la gestion efficiente de ce fonds qui n’est pas un don mais un prêt pour permettre à d’autres bailleurs de soutenir le projet » qui généra au total 52 000 emplois.

« J’exhorte le comité de supervision qui sera en place d’assurer pleinement le suivi, le contrôle et l’évaluation de ce projet », a conseillé le Secrétaire d’Etat Emmanuel Essis Esmel.

Face à la problématique de l’entreprenariat et inspiré par le cas ivoirien, l’INIE a mis au point un Business Model de portée universelle baptisé Clonix qui vise à densifier et à fortifier les tissus de PME (Petites et moyennes entreprises).

Il s’agit d’un procédé permettant la création en réseau de PME pérennes et performantes à grande échelle à partir de modèles réussis.  Clonix est applicable à de nombreuses filières des secteurs primaire, secondaire et tertiaire pour créer des entreprises de toutes tailles : TPE, PME et méga-business.

Vers des guides simplifiés des rapports ITIE du Sénégal

L’ONG Enda Lead Afrique Francophone travaille, en collaboration avec Oxfam et la Coalition Publiez Ce Que Vous Payez, sur l’élaboration de guides simplifiés des rapports de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) et la divulgation des données obligatoires liées au paiement, a appris APA mercredi à Dakar.« (…) pour assurer une bonne gouvernance des ressources extractives et préserver le climat de paix entre les différentes parties prenantes à travers une meilleure formule de vulgarisation des informations afférentes au secteur extractif tant au niveau local que national, Enda Lead Afrique Francophone entend, dans le cadre de l’initiative portant contribution de la société civile dans la mise en œuvre de l’ITIE au Sénégal, réaliser un guide simplifié des rapports ITIE vue la technicité et le caractère volumineux desdits rapports », informe Moussa Mbaye Guèye, Directeur exécutif d’Enda Lead Afrique Francophone.

Cité par un communiqué de presse parvenu à APA, M. Guèye soutient que la version finale simplifiée et illustrée des rapports ITIE, dont la parution attendue fin juillet-début août 2019, permettra de faciliter non seulement la lecture et la compréhension des publications, mais aussi atteindre un large public surtout les communautés impactées par les exploitations minérales.

« Ce faisant, pour en assurer la vulgarisation, quatre foras locaux ont été organisés à Mboro, à Saint-Louis, à Kédougou et à Bargny. Ces rencontres ont vu la participation de toutes les parties prenantes concernées par la question, à savoir les antennes locales de la Coalition Publiez Ce Que Vous Payez ; les représentants de l’ITIE (à Mboro et à Kédougou);  les autorités administratives ; les services techniques déconcentrés ; les autorités religieuses et coutumières ; les collectivités locales ; et les organisations communautaires de base », poursuit Moussa Mbaye Guèye.

Il souligne que ces foras ont été l’occasion de partager avec les participants les guides simplifiés et de recueillir leurs impressions/recommandations par rapport au fond et à la forme. Ces éléments ont ensuite été pris en compte en vue de bonifier le document final.

Justifiant l’importance des guides simplifiés des rapports ITIE, le Directeur exécutif d’Enda Lead Afrique Francophone a indiqué que malgré les nombreux acquis et réalisations qui ont été enregistrés dans la mise en œuvre de l’ITIE, persistent encore certains défis à relever pour une gouvernance transparente et effective des ressources extractives. Parmi ces challenges, dit-il, figure le défi de l’accès à l’information. Ainsi, il est noté un manque de compréhension et d’appropriation des informations contenues dans les rapports de conciliation de l’ITIE par les citoyens notamment par certaines couches de la population.

« Ceci, conclut-il, conduit à une asymétrie d’information entre les différents acteurs concernés et directement impactés par l’exploitation des ressources minérales. Cette situation impacte négativement sur les relations et le climat de confiance qui lient les différentes parties prenantes ».

Sénégal : légère hausse du prix du maïs séché en mai

Le prix du kilogramme de maïs séché au Sénégal a enregistré une hausse de 0,5% à l’issue du mois de mai 2019 comparé au mois précédent, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Sur le marché local, cette denrée s’est échangée à 264 FCFA contre 263 FCFA au mois d’avril 2019, soit une hausse d’un FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

Sur le marché international, en raison des conditions météorologiques difficiles aux Etats-Unis, les cours du maïs ont enregistré une hausse mensuelle de 5,9%. Par contre, sur les cinq premiers mois de 2019, ils ont fléchi de 1,3% par rapport à la même période de 2018.

En perspectives, le Département américain de l’agriculture (USDA) a estimé, en juin 2019, la production mondiale de maïs à 1099,2 millions de tonnes pour la campagne 2019-2020, en baisses respectives de 3,1% et 1,9% par rapport aux prévisions du mois de mai 2019 et aux estimations de la campagne 2018-2019.

Quant à la consommation mondiale de maïs, attendue à 1134 millions de tonnes, elle devrait aussi baisser, respectivement, de 1% et 0,03% par rapport aux prévisions du mois de mai 2019 et aux estimations de la précédente campagne.

Le Pm éthiopien annonce une croissance de 9,2%

L’Ethiopie a une croissance économique de 9,2% au cours de l’exercice budgétaire qui expirera le 7 juillet 2019, a déclaré le Premier ministre, Abiy Ahmed.Abiy Ahmed s’exprimait lors de sa présentation du rapport annuel du pays à la Chambre des Représentants, devant laquelle il a évoqué les questions concernant le maintien de la paix et de la sécurité, la démocratie, le développement économique et la diplomatie.

Le Premier ministre a déclaré qu’avec le soutien apporté par les récentes politiques de réforme introduites par le gouvernement, la demande et l’offre intérieures ont été robustes.

Selon le Chef du gouvernement éthiopien, quelque 1,4 million de possibilités d’emploi a été créé au cours de l’exercice précédent.

Dans son rapport, le Premier ministre a indiqué que des efforts sont déployés pour élargir l’espace politique, réhabiliter les communautés déplacées à l’intérieur du pays et assurer la primauté du droit dans tout le pays.

Il a signalé qu’il y a 2,3 millions de déplacées internes dans le pays, dont environ 1,1 million déplacés pendant la période de réforme et 400.000 par les changements climatiques, mais depuis lors, plus de 2,1 millions de personnes ont été rapatriées et réhabilitées.

Cacao: échanges à Abidjan entre la Côte d’Ivoire et le Ghana sur le prix plancher

Des réflexions sur la mise en œuvre du mécanisme de fixation du prix plancher du cacao entre les négociants, les industriels et les chocolatiers d’une part et d’autre part, la Côte d’Ivoire et le Ghana, ont été engagées mercredi à Abidjan, au cours d’une réunion.Cette réunion intervient après celle de Accra tenue les 11 et 12  juin 2019, au cours de laquelle la Côte d’Ivoire et le Ghana, qui  cumulent 60% de la production mondiale de cacao, ont décidé de proposer  un prix plancher de 2600 dollars US la tonne (1,5 million Fcfa), en  dessous duquel ils ne vendraient pas le cacao de leurs producteurs.

Un  mécanisme garantissant le prix plancher avait été proposé et expliqué  aux industriels du chocolat au terme des deux jours de travaux,  pendant  lesquels « le principe du prix plancher de 2600 dollars US tonnes a été  accepté ».  

Pour approfondir les réflexions  de la mise en œuvre du mécanisme, les négociants, les industriels et les  chocolatiers, ont proposé la mise sur pied d’un groupe de travail  comprenant des techniciens, en vue d’entériner les propositions et  sceller un protocole d’accord.  

Le directeur  général du Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, Yves Brahima Koné, a  salué les experts qui sont venus apporter leurs expériences à la  résolution de la problématique de l’amélioration du prix au producteur  en vue d’accroître leurs revenus.

« Nous sommes  tous d’accord qu’il est nécessaire d’apporter des réponses à la  pauvreté de nos producteurs,  c’est une chose positive parce que nous  reconnaissons tous que ce sont des personnes qui vivent dans l’extrême  pauvreté », a ajouté M. Brahima Koné. 

Pour le  directeur général du Conseil café cacao, organe en charge de la  régulation de la filière, il faut toutefois inscrire cela dans le cadre  de la durabilité de la cacaoculture, évoquant ente autre la question de  la déforestation et la traite des enfants. 

Le  directeur général de Ghana « Cocoa board », Joseph Boahen Aidoo, s’est  félicité de ce qu’il y ai eu « un consensus parfait et claire»  d’améliorer le revenu du planteur. Car, dans la chaîne de valeur, le  planteur porte le tribu de la pérennité de la filière, par conséquent il  est impératif de renverser la donne.  

« La  situation du petit exploitant agricole devrait connaître un  changement  ». Et ce, dans un sens positif, a poursuivi le directeur général de  Ghana Cocoa board. Pour lui, « un consensus sur les meilleures modalités  pourrait améliorer le sort des paysans ». 

Cette  réunion est historique, car c’est la première fois  que la Côte  d’Ivoire et le Ghana, sous le leadership de leur deux chefs d’Etat,  décident de s’attaquer à la pauvreté des producteurs de cacao, d’où la  coopération bilatérale entre le Conseil du café-cacao et le Ghana Cocoa  Board. 

Inclusion financière: une solution de monnaie électronique lancée au Niger

Une solution de monnaie électronique portée par deux Groupes marocains a été lancée au Niger pour «favoriser l’accès des populations aux services financiers de base » dans le cadre des efforts pour l’inclusion financière en adéquation avec la stratégie établie par l’Etat.Selon une note d’information transmise, mardi à APA, cette solution dénommée «Flooz Wallet Bane» a été lancée le 27 juin dernier par Banque Atlantique, la filiale du Groupe Banque centrale populaire (BCP) et Atlantique Télécom.

La convention paraphée par le Directeur général de Banque Atlantique, N’Gan Coulibaly et son homologue de Atlantique Télécom à travers Moov Niger, Abdellah El Aider, stipule que cette solution de monnaie électronique est émise par Banque Atlantique afin de permettre à tout client de la banque, abonné chez l’opérateur de téléphonie  Moov et disposant d’un compte Flooz, d’avoir accès à un ensemble de services.

Elle «favorisera l’accès des populations aux services financiers de base», a expliqué M. N’Gan Coulibali, précisant que l’initiative vise à renforcer l’inclusion financière au Niger en phase avec la mission de Banque Atlantique et en adéquation avec la stratégie établie par l’Etat.

Côte d’Ivoire: un nouveau Code des investissements pour impulser l’industrialisation

La Commission en charge des Affaires économiques et financières de l’Assemblée nationale ivoirienne, a voté mardi à l’unanimité un projet de loi ratifiant une ordonnance instituant un nouveau Code des investissements visant à accompagner l’industrialisation. Ce Code des investissements vise « une mobilisation massive des investissements privés et la promotion des secteurs prioritaires du Programme national de développement (PND 2016-2020) »,  a dit le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre,  chargé de la Promotion des investissements privés, Essis Esmel.

En 2012, l’Etat de Côte d’Ivoire a révisé  le code des investissements au sortir de la grave crise postélectorale de 2010-2011. De 2013 à 2018, 1 196 entreprises ont été agréées avec un montant des investissements qui s’élève à 3 451 milliards Fcfa et 38 700 emplois créés, a indiqué M. Essis. 

L’une des motivations de ce nouveau code, dira-t-il, c’est d’avoir une optimisation de la dépense fiscale. L’ancien code comprenait des exonérations, de même  que le nouveau code qui créé deux régimes d’incitations fiscales : le régime de déclaration et d’agrément. 

Dans le nouveau code, les entreprises appartenant à des secteurs d’activités prioritaires, bénéficient au terme de la réalisation de leurs programmes d’investissements, des avantages comprenant des crédits d’impôt selon des zones d’activités et des seuils d’investissements. 

Au niveau de l’emploi local, un crédit d’impôt additionnel de deux pour cent est accordé à l’investisseur étranger dont l’effectif de cadres et agents d’encadrement de nationalité ivoirienne représente 80% de l’effectif total de ces deux catégories d’employés.

En outre, l’entrepreneur bénéficie d’un crédit d’impôt additionnel de deux pour cent quand il sous-traite avec des entreprises nationales pour la réalisation de travaux d’infrastructures, de logiciels, la fabrication de pièces détachées.

Cet avantage est également accordé pour tout autre bien incorporé dans un produit final en Côte d’Ivoire comme à l’étranger. Selon le code, la sous-traitante couvre par ailleurs les services et doit représenter au moins 25% des activités sous-traitées par l’entreprise.

Les investissements réalisés dans le domaine de l’hôtellerie ou des grands centres commerciaux qui nécessitent un partenariat entre l’entreprise qui crée l’infrastructure immobilière et celle qui l’exploite, bénéficient des avantages à condition que l’entreprise demande l’agrément.    

Côte d’Ivoire: Une re-immatriculation des entreprises existantes prévues d’ici à août

Une re-immatriculation des entreprises existantes en Côte d’Ivoire est prévues d’ici à août 2019, a annoncé mardi le secrétaire d’Etat chargé de la Promotion des investissements, Essis Esmel, face aux députes de la Commission des affaires économiques et financières.M. Essis exposait notamment sur les motifs d’un projet de loi portant ratification d’une ordonnance instituant un identifiant unique pour l’immatriculation des entreprises en Côte d’Ivoire, adopté à l’unanimité en commission, par des députés en charge des questions économiques et financières.

«Depuis le 4 octobre 2018, c’est exactement 11 200 certificats d’identification unique que nous avons émis pour les entreprises qui ont été créées depuis cette date », a fait savoir M. Essis, soulignant qu’un identifiant unique est attribué à toutes les entreprises à leur création. 

 Les nouvelles entreprises qui vont se créer vont continuer de bénéficier des identifiants uniques par contre «en ce qui concerne les entreprises existantes, nous allons engager une opération de re-immatriculation» d’ici au mois d’août, a indiqué M. Essis Esmel. 

Cette opération devrait permettre de passer à la phase d’attribution d’un identifiant unique à toutes les entreprises exerçant effectivement en Côte d’Ivoire depuis 1960 et de permettre l’extension de l’identifiant unique à tous les entrepreneurs sur le sol ivoirien.   

Selon le dispositif légal, l’immatriculation d’une entreprise au registre du commerce donne lieu à un identifiant unique, de même qu’au crédit mobilier, au fichier des contribuables de l’administration fiscale, au registre des employeurs de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS).

Un identifiant unique est également attribué aux entreprises au niveau des opérateurs du commerce extérieur et « à tout autre registre à caractère national prévu par la loi », poursuit le projet de loi qui mentionne que cet identifiant comprend 14 caractères.  

« Je pense que d’ici au mois d’août, nous allons lancer l’opération pour permettre à ceux qui existent d’obtenir leur identifiant unique et exercer leurs activités à partir de l’identifiant unique », a indiqué  le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Promotion des investissements.

Une plateforme commune à certaines entités, à la création d’entreprise, notamment la Direction générale des impôts (DGI), le tribunal de commerce, la CNPS et le commerce extérieur, permet de produire cet identifiant unique. Et ce, dès que l’entreprise fait sa demande de création en ligne.

Quand le formulaire est rempli, « le tribunal du commerce va valider, les impôts, la CNPS et c’est à l’issue de toutes ces validations que le système va donc prendre en compte les obligations et émettre un identifiant unique qui va être communiqué à l’entrepreneur », a expliqué M. Essis. 

L’attribution de l’identifiant unique va permettre de sortir des artisans,  entre autre, et des microentreprises de l’informel, un pari que l’Etat ivoirien veut réaliser aux fins de d’amener toutes les entreprises quelle que soit leur dimension à contribuer à la richesse nationale, a-t-il relevé. 

« Les textes de loi ont été pris en 2015, mais c’est en 2018 que nous avons commencé la mise en œuvre parce ce qu’il fallait construire le logiciel avec les différentes administrations intervenant dans de processus » afin que les métiers soient bien transcrits, a dit M. Essis.  

L’Etat ivoirien a mis en place, en 2015, un identifiant unique pour l’immatriculation des entreprises dans le cadre des réformes du Programme Doing Business de la Banque mondiale en vue d’améliorer l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire.

 

UEMOA : hausse des taux d’intérêt des banques

Les taux d’intérêt débiteurs appliqués par les banques de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont enregistré une hausse de 0,15 point de pourcentage au mois de mai 2019 comparé au mois précédent, a appris APA mardi auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Hors charges et taxes, le taux moyen calculé à l’échelle de l’Union est passé de 6,68% en avril 2019 à 6,83% en mai 2019.

Quant au taux moyen de rémunération des dépôts de la clientèle, il est ressorti à 5,37% durant la période sous revue contre 5,45% relevé au mois d’avril 2019, soit un repli de 0,08 point de pourcentage.

Cafetier ambulant à Abidjan, Mohamed prend en charge sa famille à Conakry

Mohamed Diallo, un jeune Guinéen qui s’est installé en Côte d’Ivoire, il y a cinq ans, prend en charge «décemment» sa famille restée à Conakry grâce à son activité de cafetier ambulant qu’il exerce depuis deux ans à Abobo, l’une des communes les plus peuplées de Côte d’Ivoire située dans le Nord d’Abidjan.C’est au rond-point de la mythique gare de cette commune que Mohamed rencontre la majorité de ses clients tôt la matinée (entre 6h et 8h) à qui il sert, soit un petit pot de café ou de thé à 100 FCFA avant de pousser sa charette vers d’autres endroits chauds de ce quartier  populaire à la recherche d’éventuels clients. Une activité qu’il exerce quasiment tous les jours entre 6h et 17h.

 « J’exerce ce travail de marchand ambulant de café et de thé il y a presque deux ans et c’est à la gare ici que je rencontre le plus d’acheteurs tous les matins. Au départ, je pouvais gagner quotidiennement entre 10 000 FCFA et 15 000 FCFA, mais maintenant, à cause du nombre croissant de jeunes qui exercent ce commerce, je gagne entre 4000 FCFA et 5000 FCFA par jour. Mais j’arrive tout de même à m’occuper décemment de mon épouse, ma fille et ma mère qui sont à Conakry »,  explique le jeune marchand de café dans un entretien avec APA.

 « J’ai quitté la Guinée en 2014 pour la Côte d’Ivoire. Je suis d’abord aller à San-Pedro ( Sud-ouest ivoirien) où je vendais dans une boutique avant de venir m’installer à Abidjan il y a deux ans. A mon arrivée, j’avais le choix de faire un autre métier, mais j’ai opté pour la vente ambulante de café car mon insertion était plus facile à cause de mes compatriotes qui exerçaient déjà le même travail »,  ajoute Mohamed, soulignant que le secteur de la vente ambulante de café dans les charrettes à Abidjan est dominée à plus de 50% par des jeunes guinéens.

 Malgré cette relative indépendance financière qui lui permet de s’occuper des siens au pays, le jeune guinéen, la trentaine révolue, envisage dans un avenir proche, de se lancer dans un autre business plus rentable dans la capitale économique ivoirienne, déplorant de nombreuses entraves à la vente ambulante de café.

 « Je paye une patente qui coûte 23 500 FCFA et valable pour six mois. Malgré cela, nous sommes souvent traqués par des agents municipaux qui nous empêchent d’exercer correctement notre activité. Pire, des syndicats du transport nous imposent eux-aussi une taxe quotidienne de 300 FCFA», a-t-il regretté.

« Sans tous ces obstacles, c’est un investissement qui est rentable. Mon revenu mensuel avoisine les 150 000 FCFA sinon plus grâce à cette activité», s’est félicité le jeune marchand ambulant.

Selon un rapport du Fonds monétaire international ( FMI) publié en juillet 2017, l’économie informelle en Côte d’Ivoire oscille entre 30 et 40% du Produit intérieur brut (PIB). A en croire les résultats de l’enquête nationale sur la situation de l’emploi et le secteur informel de 2016, l’emploi en Côte d’Ivoire est presque exclusivement informel (93,6%) quelle que soit la caractéristique socio-démographique.

Sénégal : Macky veut éviter les «convulsions» nées de l’exploitation du pétrole et du gaz

Le président Macky Sall a donné l’assurance, mardi à Dakar, qu’il veillera en tant que « responsable suprême » du Sénégal à ce que son pays qui s’apprête à exploiter en 2022 le pétrole et le gaz contenus dans ses mers, soit épargné « des convulsions » qu’occasionne dans « certains » Etats la mise en valeur de ces ressources énergétiques.«Ma volonté, non pas par la parole mais par des actes déjà posés et d’autres à venir, est de mettre notre pays à l’abri de convulsions symptomatiques de l’exploitation du pétrole et du gaz dans certains pays développés ou en développement », a notamment dit Macky Sall qui présidait à Diamniadio (26 km de Dakar) l’ouverture d’un atelier sur la mise en œuvre de la loi sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures.

Rappelant les différents outils que le Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cospetrogaz) a mis en place, à travers le gouvernement, pour garantir une bonne gestion des ressources en hydrocarbures du pays, Macky Sall a soutenu avoir toujours tenu à ce que le gouvernement soit assisté d’avocats et juristes consuls spécialisés dans ce domaine lors des négociations des contrats avec les partenaires investisseurs.

« Je suis trop conscient de l’importance de ces actes qui engagent le présent et l’avenir de notre nation pour laisser le moindre hasard porter atteinte à ces intérêts vitaux. Ce n’est pas seulement une question de patriotisme que chaque citoyen peut réclamer à juste titre, mais c’est aussi pour moi une obligation unique en tant que responsable suprême de l’Etat du Sénégal », a souligné le président Macky Sall.

« Je veux un Sénégal prospère où les ressources naturelles, propriétés du peuple en vertu de la Constitution, profitent à toutes les composantes de la nation. Je veux un Sénégal pour tous », a martelé le chef de l’Etat sénégalais.

Macky Sall a par ailleurs invité les personnes qui se prononcent sur la question pétrolière et gazière à faire « preuve d’humilité +et+ de prudence » parce que dit-il, «il n’y a pas un spécialiste qui peut dans ce domaine de façon sérieuse et honnête réclamer la maitrise de toute la chaine de valeur et des corps de métiers émanant de ce secteur si stratégique. Ça serait de la pure prétention ».

Revenant sur l’objet de la rencontre du jour, Macky Sall a indiqué que cette réunion, « prévue et préparée de longue date », n’est pas un acte isolé mais « la poursuite d’une politique constante de mise en place depuis plusieurs années d’une gouvernance publique, saine, transparente et durable des ressources naturelles, pétrolières et gazières en particulier ».

Le Sénégal a adopté, janvier dernier, le projet de loi sur le nouveau code pétrolier et sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures.

Il se veut un instrument législatif plus adapté à la sauvegarde des intérêts nationaux dans les domaines de la chaîne pétrolière, « tout en maintenant l’attractivité du bassin aux investissements étrangers », selon le ministère du Pétrole et des Energies.

Des investisseurs arabes promettent 500 milliards f cfa au Tchad

Des investisseurs de huit pays arabes (Algérie, Arabie Saoudite, Egypte, Emirats Arabe uni, Maroc, Oman, Qatar et Soudan), réunis à N’Djaména du 26 au 29 juin 2019, ont promis 500 milliards f cfa au Tchad.Ces promesses ont été faites lors du forum international « Tchad-monde arabe », qui fait suite à celui tenu à Paris (France) en 2017 pour le financement du plan national de développement (PND) 2017-2021.

Pour l’édition 2019, le comité d’organisation a reçu plusieurs promesses d’investissements de 815 millions dollars US, soit près de 500 milliards de franc cfa.

Ces fonds seront injectés dans 12 projets relatifs aux infrastructures, l’énergie, l’urbanisme, l’assainissement et l’habitat, l’agriculture, l’élevage, la pêche, les mines et les carrières, les hydrocarbures et le tourisme.

Le ministre tchadien de l’Economie et de la Planification du Développement, Issa Doubragne a expliqué que si le Tchad s’est tourné vers le monde arabe, c’est pour concrétiser certains investissements dont les promesses ont été faites à Paris en 2017.

« Les résultats ont été concluants, s’est réjoui un membre du comité d’organisation ». En effet, un accord de financement d’un montant de 216 millions de dollars US, pour un projet de modernisation des infrastructures de télécommunication a été signé avec le gouvernement chinois.

Pour la construction du nouvel aéroport de Djermaya, des négociations assez approfondies ont été menées avec le groupe turc SUMMA et ont permis de définir les principaux aspects techniques et financiers de cette infrastructure.

Pour sa part, le Maroc a promis d’apporter son assistance technique et financière dans le développement des secteurs de l’urbanisme, de l’eau et de l’assainissement, des transports urbain et ferroviaire, de l’énergie et des mines.

La Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (BADEA), présente au forum de N’Djaména, désignera un expert international pour assurer une meilleure coordination des projets, des actions des partenaires arabes et la diligence du décaissement des fonds.

Face aux bailleurs du monde arabe, le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby, les a rassurés que le Tchad est une terre d’opportunités, citant les ressources nationales, notamment dans les secteurs de l’élevage, de l’agriculture, de la pêche…

Le président Déby a dit « s’engager personnellement à veiller à la mise en œuvre des projets ».

Le président de la BADEA, le Mauritanien Sidi Ould Tah a fait savoir que son institution mettra en place un conseil présidentiel pour l’amélioration du climat des affaires au Tchad, insistant, par ailleurs, sur l’engagement de sa banque en faveur d’un rôle accru du secteur privé, mais aussi pour trouver des solutions idoines face aux difficultés auxquelles feraient face les investisseurs au Tchad.

Le FMI reporte un financement de 50 milliards f cfa pour le Cameroun

Le Fonds monétaire international (FMI) a différé un décaissement de 50 milliards de FCFA en faveur du Cameroun, représentant la cinquième tranche d’appui budgétaire qui devrait intervenir en juin dernier dans le cadre de la Facilité élégie du crédit (FEC).Cette décision du conseil d’administration du FMI serait liée à « une anomalie » constatée dans le pilotage du dossier camerounais, a confié sous anonymat une source proche du ministère des Finances qui pilote le dossier.

Conséquence : l’institution de Brettons Woods a décidé de reporter la réunion « pour le mois de juillet, le Cameroun devant d’abord mentionner cette contreperformance dans sa lettre d’intention ».

Selon d’autres sources, cette situation est tributaire à « une omission d’une dette due à l’Espagne qui fait obligation au Cameroun d’adresser une nouvelle lettre d’intention au FMI ».

Une équipe du FMI a séjourné à Yaoundé du 23 avril au 3 mai 2019 afin de mener des entretiens concernant la quatrième revue du programme appuyé par l’accord dans le cadre de la FEC qui a été approuvé en juin 2017.

A l’issue de la mission, « l’équipe du FMI est parvenue à un accord avec les autorités en ce qui concerne les mesures économiques et financières qui pourraient favoriser l’approbation de la quatrième revue de leur programme sur trois ans au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) ».

Dans cette perspective, « le conseil d’administration du FMI pourrait procéder à cette quatrième revue fin juin 2019. L’achèvement de la quatrième revue permettrait de procéder à un cinquième décaissement de 55,2 millions de DTS (environ 76.5 millions de dollars) », déclarait, dans un communiqué, le chef de mission de FMI, Corinne Deléchat.

Dans le cadre de ce programme triennal, le Cameroun a déjà bénéficié d’un décaissement cumulé de 245 milliards de FCFA sur un montant attendu de 396 milliards de FCFA.

En raison d’une contraction inférieure aux attentes de l’activité dans le secteur du pétrole et du gaz, la croissance économique a atteint 4% en 2018 contre 3,5 % en 2017, a noté le FMI pour qui « les perspectives à moyen terme demeurent favorables ».

En effet, note le FMI, la croissance devrait progressivement augmenter à 4,2 % en 2019 en raison de l’accroissement prévu de la production de pétrole, l’achèvement des projets liés à la Coupe d’Afrique des Nations de 2021 et la mise en exploitation de grands projets d’infrastructures dans les secteurs de l’énergie et du transport.

Un réseau international de chefs d’entreprises à Abidjan pour accompagner les jeunes entrepreneurs

Le « Réseau Entreprendre International », une organisation composée de près de 15 000 chefs d’entreprises issus d’une dizaine de pays au monde dont la Côte d’Ivoire, a officiellement lancé ses activités à Abidjan en présence de l’Ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon une note d’information transmise lundi à APA, ce réseau met un accent particulier sur la question de l’accompagnement des jeunes qu’il assure sur une période de 36 mois post financement.

« Dans 80% des cas, ce qui manque à ces jeunes entrepreneurs, c’est l’accompagnement, le réseautage, les outils et les conseils», a expliqué,  lors de cette cérémonie de lancement,  Medhi Laraki, le président du « Réseau Entreprendre Maroc».

« Cette année au Maroc, c’est une centaine de sociétés qui ont été accompagnées et dans le monde, ce sont 10 000 lauréats qui ont été accompagnés par 15 000 chefs d’entreprise», a poursuivi M. Laraki, justifiant que la Côte d’Ivoire a été choisie pour abriter un bureau de ce réseau en raison des nombreuses difficultés rencontrées par les jeunes porteurs de projets dans le pays.

  Le « Réseau Entreprendre International »  a permis de  « sauvegarder 30 000 emplois avec 92% de jeunes créateurs d’entreprises toujours en activité trois ans après le démarrage de leur projet.  Chaque année, ce sont 1000 lauréats qui bénéficient de l’accompagnement de ce réseau », conclut la note.

L’Etat de Côte d’Ivoire qui encourage les jeunes à l’entrepreneuriat, a dégagé un fonds de garantie de 20 milliards FCFA pour financer les jeunes porteurs de projets dans le pays.

Sénégal : poursuite de la hausse des prix de riz parfumé et ordinaire

La tendance haussière des prix respectifs du kg de riz parfumé et de celui du riz brisé ordinaire au Sénégal observée au mois d’avril 2019, s’est poursuivie au mois de mai 2019, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Sur le marché local, les prix respectifs de ces deux denrées alimentaires ont augmenté de 0,7% et 0,8%, en rythme mensuel, durant la période sous revue pour s’échanger à 428 FCFA et 300 FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

En avril 2019, les prix du kg de riz parfumé et celui du riz brisé ordinaire avaient également respectivement augmenté de 3,2% et 1,6%, s’échangeant à 425 FCFA et 298 FCFA.

Sur le marché international, les prix de riz des variétés indienne et thaïlandaise (25% brisure) ont connu des orientations différentes en mai 2019. En rythme mensuel, le riz indien s’est renchéri de 0,3% alors que le cours de la variété thaïlandaise a enregistré une baisse de 0,7%.

Sur les cinq premiers mois de 2019, les prix respectifs des riz indien et thaïlandais ont respectivement reculé de 6,4% et 5,5% par rapport à la même période de 2018.

Selon le Département américain de l’agriculture (USDA) l’offre mondiale de riz en juin 2019 se situerait à 667,8 millions de tonnes pour la campagne 2019-2020, soit un recul de 0,1% par rapport aux prévisions du mois précèdent et une augmentation de 1% comparativement aux estimations de la campagne 2018-2019.

Concernant les prévisions de juin 2019 de la demande mondiale de riz, elles sont établies à 496 millions de tonnes pour la campagne actuelle, en léger recul de 0,04% par rapport à celles de mai 2019. En comparaison aux estimations de 2018-2019, une hausse de 1% de la demande mondiale de riz est anticipée.

Le patronat camerounais alerte sur une «situation d’extrême gravité de pénurie des devises»

Le groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) a exprimé, par voie de communiqué parvenu lundi à APA, ses vives préoccupations face à la «situation d’extrême gravité de pénurie des devises» dans le pays.Évoquant un phénomène d’une ampleur sans précédent, l’institution déplore le ralentissement considérable des opérations d’importation d’intrants, produits et équipements de production ainsi que de maintenance de l’outil de production des entreprises.

À plus ou moins brève échéance, alerte le patronat, cette pénurie pourrait contraindre lesdites entreprises à suspendre, voire cesser leurs activités du fait d’une perte de confiance dans des relations distendues avec leurs fournisseurs et partenaires extérieurs. Certains prestataires ont déjà suspendu leurs opérations avec le Cameroun au moment où aucune visibilité n’est perceptible à l’horizon, pour rassurer les partenaires.

Mi-juin dernier, signale le Gicam, les demandes de transfert totalisaient plusieurs dizaines de milliards de francs. Les délais d’exécution n’étant plus respectés, variant de plusieurs semaines à plusieurs mois en même temps que les commissions de transfert et d’achat des devises, divers frais bancaires sont à la hausse.

De même, les procédures de transfert sont devenues plus longues et plus complexes avec, au total, des conséquences désastreuses pour les entreprises et pour l’économie nationale, en général.

Le patronat, en liaison avec l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam), rappelle avoir attiré l’attention des autorités monétaires, depuis des mois, sur les risques grandissants pesant sur l’économie du pays, du fait de cette pénurie des devises.

«De fait, les entreprises sont exposées à la perte de protection de leurs actifs en lien avec le non-paiement effectif des primes dues aux compagnies de réassurance internationales. Le risque-pays se dégrade et tend à détourner les assureurs-crédit de nos entreprises. Nos efforts sont restés vains malgré la nouvelle règlementation de change qui, pour l’heure, n’a guère permis d’apporter des solutions concrètes aux problèmes des entreprises ni à rassurer les opérateurs économiques, mais s’est caractérisée par des contrôles administratifs accrus préjudiciables aux opérations d’importation », se désole le patronat camerounais.

Face aux menaces réelles de paralysie de l’économie, le Gicam propose des mesures conservatoires d’urgence visant à limiter les effets néfastes de cette situation. Ces mesures vont de la suspension temporaire de l’importation de certains produits au contingentement de l’importation de produits plus ou moins essentiels, en passant par la priorité au paiement des importations de produits et services essentiels, ainsi que des secteurs stratégiques.

En mai dernier, les milieux d’affaires camerounais s’étaient déjà émus du rationnement de fait imposé aux entreprises pour le règlement de leurs transactions internationales, se traduisant par des délais d’exécution des transferts beaucoup plus longs, le relèvement desdits coûts de transactions ainsi que la complexification des procédures..

Trois mois avant, le président de l’Union des patronats d’Afrique centrale (Unipace) et président du Gicam, Célestin Tawamba, avait attiré l’attention de l’opinion sur l’inquiétude des chefs d’entreprises face à cet épineux problème qui, selon lui, « met à mal la crédibilité des entreprises auprès des fournisseurs ».

Estimant que cette situation n’est pas de bon augure quant à la réforme structurelle portant sur l’amélioration du climat des affaires et la compétitivité des entreprises, amenant à la conclusion que la sous-région « est une zone économique malade, sous perfusion du FMI », il avait alors insisté pour dire que cette pénurie « est une piqûre de rappel quant à la nécessité de revisiter le modèle économique de notre sous-région, qui est précisément à l’origine de l’effondrement des réserves de changes ».

À la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), le gouverneur, Abbas Mahamat Tolli, avait qualifié d’«infondées et totalement inexactes» les informations faisant état d’une rareté des devises au sein de la Communauté économique et monétaire sous-régionale (Cemac).