Afrique-du-Sud: Cyril Ramaphosa face à une motion de défiance

Si la motion visant à démettre le gouvernement aboutit, le président pourrait rester en fonction, mais le reste de l’exécutif serait contraint de démissionner.L’Assemblée nationale sud-africaine débattra de deux motions de défiance impliquant le président Cyril Ramaphosa et son gouvernement lorsqu’elle se réunira au Cap mercredi, a annoncé la présidente de l’Assemblée nationale, Mme Nosiviwe Mapisa-Nqakula.

Alors que l’Alliance démocratique (DA), principal parti d’opposition, a déposé la motion contre le gouvernement, à l’exclusion du président, un autre parti d’opposition, le Mouvement pour la transformation de l’Afrique (ATM), a déposé sa motion de défiance contre le dirigeant sud-africain.

L’ATM a toutefois annoncé à la dernière minute qu’il ne prendrait pas part à sa propre motion après que le président de la Chambre a refusé la demande du parti de la reporter.

Mais le parti ne retirera pas la motion, comme le lui a conseillé le Président, afin de pouvoir la présenter à nouveau à un stade ultérieur, a ajouté le porte-parole de l’ATM, Sibusiso Mncwabe.

Toutefois, si la motion de l’ATM était acceptée, le président et l’ensemble de son gouvernement devraient démissionner avec effet immédiat, a déclaré la présidente de l’Assemblée nationale.

Et si la motion de la DA visant à démettre le gouvernement aboutit, le président resterait en fonction, mais le reste de l’exécutif serait contraint de démissionner, selon Mme Mapisa-Nqakula.

Ce serait la première fois qu’une motion de défiance serait déposée contre Ramaphosa, alors que son prédécesseur, l’ancien président Jacob Zuma, a survécu à six motions de ce type pendant ses huit années au pouvoir.

Ce serait également la toute première fois qu’une motion de défiance serait déposée contre le gouvernement, précise la présidente de l’Assemblée nationale.

 

Accord entre la chambre africaine de l’énergie et IHS Markit

Les organisateurs de la Semaine africaine de l’énergie s’associent à un groupe de renseignements commerciaux.Les organisateurs de la Semaine africaine de l’énergie (AEW) ont conclu un accord avec le groupe mondial de renseignements commerciaux IHS Markit, en vertu duquel ce dernier soutiendra et renforcera le dialogue sur l’énergie lors du sommet annuel de l’énergie.

La Chambre africaine de l’énergie (CAE) a annoncé mercredi dans un communiqué que, dans le cadre de cet accord pluriannuel, IHS Markit jouera « un rôle proactif pour mener d’importantes discussions sur l’énergie en Afrique, en collaboration avec la CAE, lors des éditions 2022, 2023 et 2024 de la Semaine africaine de l’énergie ».  

« Plus précisément, le fournisseur d’informations modérera des panels sur des sujets clés, soutenus par des recherches fondamentales de premier ordre, et présentera des sessions techniques lors de la Semaine africaine de l’énergie », ont indiqué les organisateurs. 

Les sessions seront basées sur des questions clés concernant l’énergie au niveau mondial, telles que les récentes découvertes de pétrole et de gaz et ce qu’elles pourraient signifier pour le développement des pays en question ; les avantages et les limites de l’exploration par les infrastructures ; et les efforts actuels pour décarboniser la production de pétrole en Afrique.

En plus des sessions techniques, IHS Markit devrait proposer des ateliers d’analyse de formation sur la formulation des prix.

L’édition 2022 de la Semaine africaine de l’énergie devrait se dérouler du 18 au 21 octobre au Cap.

L’AEW 2022 est une exposition interactive et un événement de réseautage qui vise à unir les parties prenantes africaines de l’énergie, à stimuler la croissance et le développement de l’industrie et à promouvoir le continent comme destination pour les investissements dans le secteur de l’énergie.

La conférence de haut niveau de quatre jours, qui comprend des sessions de mise en réseau, des expositions innovantes et des réunions privées individuelles, devrait attirer des délégués de l’industrie, des personnes influentes et des leaders de l’industrie africaine et mondiale ainsi que des intervenants du secteur de l’énergie, du pétrole et du gaz.

 

Afrique-du-Sud: le public bientôt de retour dans les stades

Les événements publics extérieurs sont désormais autorisés à avoir jusqu’à 50% de la capacité d’accueil.

 Les amateurs de football pourront assister en direct aux matchs de leurs équipes favorites lorsque les stades seront ouverts au public la semaine prochaine, ont annoncé mardi les administrateurs du football local.

Selon le président de la Premier Soccer League (PSL), Irvin Khoza, les supporters seront autorisés à rentrer dans les stades pour la première fois en deux ans, pendant le week-end du 8 au 10 avril, à l’occasion des quarts de finale de la Nedbank Cup.

Pour être autorisés à entrer dans les stades, les supporters devront présenter leur carte d’identité et une preuve de vaccination ou d’un test de Covid-19 négatif de moins de 72 heures avant les matchs, a-t-il précisé. 

Le premier quart de finale de la Nedbank Cup est prévu le 8 avril et opposera Tshakhuma Tsha Madzivhandila à SuperSport United.

La réouverture des stades au grand public fait suite à l’annonce la semaine dernière du président Cyril Ramaphosa d’assouplir les mesures de restrictions liées au Covid-19.

Les événements publics extérieurs sont désormais autorisés à avoir jusqu’à 50% de la capacité d’accueil.

 

Guerre Russie-Ukraine : l’Afrique et les raisons d’un non alignement

Si l’Union africaine (UA) a condamné l’invasion russe en Ukraine, beaucoup de ses pays membres affichent une position de « neutralité » après qu’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies a demandé à la « la Russie de cesser immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine ».Le 2 mars 2022, l’Organisation des Nations unies (Onu), a voté une résolution condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cent quarante et un (141) pays ont approuvé le texte contre cinq oppositions et 35 abstentions. Parmi les abstentionnistes, dix-sept étaient africains sans compter huit autres pays qui n’ont pas voté.

Face à cette situation, plusieurs observateurs ont divergé sur la posture de l’Afrique, à la question de savoir si le continent doit prendre position. Pour l’ambassadeur américain aux Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, les États africains ne peuvent pas rester neutres sur la guerre en Ukraine.

Toutefois, cette position de non aligné peut trouver son explication dans l’ancrage des relations entre Moscou et plusieurs pays africains. La Russie entretient en effet des relations économiques et commerciales de premier plan avec plusieurs pays du continent.

 L’Afrique du Nord, premier client

 Par le passé, la Russie vendait des armes et des céréales à l’Afrique. Mais ces dernières années, Moscou a étendu sa sphère d’influence à d’autres secteurs.

Dans le secteur gazier, le géant russe Gazprom s’est implanté en Algérie où le pays a signé un important contrat d’armement en échange du gaz algérien. La même méthode est utilisée en Libye où Gazprom a décroché des contrats gaziers et pétroliers après la mort de Mouammar Kadhafi en 2011. Le géant russe du gaz travaille même sur un projet pour relier les réserves gazières nigérianes à l’Europe via l’Algérie pendant que Lukoil, premier producteur russe du pétrole, continue d’explorer de nouveaux champs au Nigéria ou encore au Ghana.

En Egypte, l’arrivée d’Abdel Fattah Al Sissi a redynamisé les relations entre les deux pays. Moscou a profité du désengagement américain en 2014 consécutif aux printemps arabes pour se rapprocher de son allié égyptien avec qui les relations étaient tièdes depuis la rupture diplomatique de 1972 prononcée par l’ancien président égyptien Anouar el-Sadate. 

La Russie, premier importateur de blé au monde, ravitaille également l’Égypte en céréales pendant que sa compagnie pétrolière Rosneft, spécialisée dans l’extraction, la transformation et la distribution, finance le projet gazier offshore géant de Zohr.

Sur le plan commercial, Moscou compte sur des partenaires solides en Afrique. Ainsi, depuis 2014, le Maroc est devenu l’un des premiers partenaires de la Russie. Une coopération bilatérale impulsée par deux visites royales effectuées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2002 et 2016 à Moscou ainsi qu’une visite d’Etat du Président Vladimir Poutine à Rabat en 2006. 

En 2014, le Maroc a pu bénéficier de l’embargo décrété par Moscou sur les produits agroalimentaires européens pour augmenter sensiblement ses exportations de fruits et légumes vers la Russie.

Au-delà du Maghreb, la Russie a signé en 2018 plusieurs accords de coopération avec l’Angola, la Namibie, le Mozambique, le Zimbabwe et l’Éthiopie, pour renforcer ses relations économiques pour marquer son ancrage sur le continent.

Désormais, c’est au niveau sécuritaire que l’ancienne puissance soviétique mise le plus pour asseoir son influence en Afrique. Entre 2010 et 2020, la Russie a signé vingt-sept accords de défense avec des pays du continent.

 Les armes russes en Afrique

La lutte contre le terrorisme, les conflits, et l’instabilité de régimes politiques ont permis au Kremlin de décrocher d’importants contrats de vente d’armes. L’Afrique représente aujourd’hui 15 % des ventes d’armes militaires de la Russie, deuxième exportateur mondial d’armement. Un partenariat qui s’accompagne d’un service après-vente avec l’arrivée des formateurs militaires ou même des privés.

 Au Nigeria par exemple, la Russie s’est engagée à aider le pays à combattre le groupe terroriste Boko Haram par le biais de formations à l’armée nigériane. Au Mali, elle est présente à travers de nouveaux accords de défense signés par les nouvelles autorités de la transition. Il est fait état de la présence jusque-là démentie par le régime de transition de la société militaire privée russe Wagner sur le sol malien.

Le groupe Wagner soupçonné d’être un outil de politique étrangère du Kremlin serait présent aujourd’hui dans 23 pays africains selon le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.

Face aux mutations géopolitiques dans le monde, le prochain sommet Russie-Afrique prévu en principe en novembre dans une capitale africaine est plus que jamais menacé à cause de la guerre en Ukraine. Dakar (Sénégal), Le Caire (Egypte) et Addis Abeba (Ethiopie) étaient ciblées par Moscou pour abriter l’événement.

Afrique du Sud : un réseau de faussaires de passeports démantelé

Aaron Motsoaledi, le ministre sud-africain de l’Intérieur, a déclaré que l’opération de démantèlement a eu lieu dans la nuit du jeudi au vendredi à Krugersdorp, un township de Johannesburg.Fabriquer de faux passeports et les vendre à 2700 dollars américains, c’est l’activité à laquelle s’adonnait un groupe de Sud-Africains et d’étrangers. Au cours d’une descente des forces de l’ordre, près de trente personnes, dont le cerveau de la bande et deux fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, ont été arrêtées en flagrant délit.

Le ministre sud-africain de l’Intérieur, Aaron Motsoaledi, a expliqué le mode opératoire de la confection de ces faux documents de voyage : « Ils recrutaient des Sud-Africains non détenteurs de passeports pour entamer la procédure d’enrôlement avant d’entrer dans le système pour insérer les photos de leurs clients étrangers
pour la plupart des Pakistanais ».

Profitant de la misère d’une bonne partie de la population, les trafiquants versaient entre 333 et 667 dollars aux citoyens sud-africains pour leur coopération et promettaient des emplois à l’étranger.

Afrique-du-Sud : Ramaphosa rassure les investisseurs

Tous les investissements locaux et étrangers seront « sécurisés en Afrique du Sud », a promis le président Cyril Ramaphosa.Cyril Ramaphosa qui s’exprimait, ce jeudi à Johannesburg lors d’une journée de la 4ème Conférence sud-africaine sur les investissements (SAIC), a fixé un objectif de 80 milliards de dollars US de fonds d’investissement d’ici à la fin de 2023. Une enveloppe à ajouter aux 51,33 milliards de dollars US collectés depuis la conférence inaugurale de 2018.

Le président sud-africain a souligné qu’il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les investisseurs devraient placer de l’argent dans le pays.

« Ils voient une société ouverte qui nous a permis de surmonter de nombreuses tempêtes. Ils voient une démocratie forte et dynamique, des médias diversifiés et une société civile active », a déclaré le président.

Il a ajouté : « Les investisseurs voient des institutions durables, un système judiciaire indépendant et l’Etat de droit ».

Ukraine: L’Afrique du sud propose une résolution à l’ONU

L’initiative sud-africaine vise à présenter un texte entièrement axé sur les besoins humanitaires de la population.L’Afrique du Sud a rédigé une résolution humanitaire sur la guerre Russie-Ukraine, qui sera présentée à l’Assemblée générale des Nations unies jeudi soir, a annoncé l’ambassadeur sud-africain Mathu Joyini.

Le projet de Pretoria intervient quelques heures seulement après que l’Ukraine a présenté au Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution rédigé par la France et le Mexique, qui a échoué et qui désignait la Russie comme la cause du désastre humanitaire qui se déroule en Ukraine, a déclaré Mme Joyini.

Selon elle, l’initiative sud-africaine visait à présenter un texte entièrement axé sur les besoins humanitaires de la population, par opposition au projet concurrent qui déplorait la Russie pour les terribles conditions humaines résultant de son invasion de l’Ukraine et de ses effets.

Joyini a plaidé en faveur d’un texte dépourvu de tout élément susceptible d’affaiblir l’unité et le consensus de l’Assemblée générale avant le vote sur les deux projets plus tard dans la journée de jeudi.

L’Afrique du Sud tente de présenter une résolution qui ne traite que de la situation humanitaire, arguant qu’un échec de l’Assemblée générale à obtenir un consensus ne serait pas de bon augure pour l’action humanitaire et les secours en Ukraine, a déclaré Joyini.

L’ambassadeur a déclaré que les questions politiques et stratégiques relatives au conflit devraient être discutées ailleurs, garantissant ainsi l’unité du projet de résolution de jeudi lorsqu’il sera présenté à l’Assemblée générale.

Af’Sud : le patron de la BAD en visite officielle

Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, effectue une visite officielle de trois jours en Afrique du Sud au cours de laquelle il doit rencontrer le président Cyril Ramaphosa et présider deux événements internationaux.Monsieur Adesina, qui est accompagné de plusieurs hauts fonctionnaires de la BAD, devrait rencontrer M. Ramaphosa, des représentants du gouvernement et des chefs d’entreprise mercredi pour discuter « d’importantes préoccupations mondiales et régionales, du programme de développement du Groupe de la Banque africaine de développement et du potentiel de l’Afrique du Sud pour accroître le commerce et les investissements avec le reste de l’Afrique ».

Il devrait prononcer un discours lors de la cérémonie d’ouverture du Forum d’investissement sud-africain, qui réunit des délégués d’Afrique du Sud et du reste du monde et présente les opportunités d’investissement disponibles dans le pays.

Vendredi, M. Adesina sera l’orateur principal d’une table ronde organisée par la section africaine de la Communauté des PDG Ambrosetti, selon la BAD.

A Johannesburg, Adesina rencontrera également les ambassadeurs du G7 accrédités en Afrique du Sud.

« L’un des principaux sujets de leur discussion sera le programme de transition énergétique juste pour l’Afrique du Sud, une stratégie qui vise à rendre l’évolution vers un avenir énergétique plus propre et plus vert pour le pays, aussi équitable que possible », a déclaré la banque.

La BAD a investi près de sept milliards de dollars en Afrique du Sud dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures depuis 1997.

Af’Sud : vers l’introduction du réseau 5G

Le numérique est « essentiel » pour la croissance de l’économie sud-africaine qui se remet des effets de la pandémie de Covid-19, selon Cyril Ramaphosa.L’Afrique du Sud a conclu une vente aux enchères de spectre à forte demande pour les télécommunications mobiles, rapportant au gouvernement près d’un milliard de dollars de revenu, a annoncé ce mardi le président Cyril Ramaphosa.

Le spectre de 960 millions de dollars US pour les télécommunications mobiles ouvrira la voie à un Internet plus rapide et à une connectivité moins chère avec le déploiement de l’Internet 5G dans le pays, a poursuivi le chef de l’État sud-africain.

« Nous sommes déterminés à ce que l’Afrique du Sud ne soit pas laissée pour compte par l’économie numérique, tout comme nous sommes déterminés à ce qu’aucune communauté et aucune personne ne soit laissées pour compte dans l’expérience des vastes avantages d’être numériquement connecté au monde », a-t-il indiqué.

Il a ajouté : « L’octroi de licences pour le spectre est l’une des principales réformes que nous mettons en œuvre pour moderniser et transformer les industries de réseau clés comme l’énergie, les télécommunications, les transports et l’approvisionnement en eau ».

Le président a déclaré que la vente aux enchères de vendredi dernier a déjà créé de nouvelles « opportunités d’investissement dans la production d’électricité, le transport ferroviaire de marchandises et les ports ».

Selon lui, « l’octroi de licences pour ce nouveau spectre sera accompagné d’obligations sociales convenues pour connecter les écoles publiques, les établissements de santé et les postes de police au cours des trois prochaines années ».

« Comme la richesse minérale qui se trouve sous notre sol, le spectre radioélectrique est une ressource nationale précieuse qui doit être utilisée au profit de tous les Sud-Africains », a déclaré Cyril Ramaphosa.

Les Sud-Africains invités à promouvoir la cohésion sociale

La nation arc-en-ciel est minée depuis l’apartheid par des dissensions raciales.Les Sud-Africains devraient profiter de la commémoration de la Journée des droits de l’homme « pour favoriser une plus grande cohésion sociale, la construction de la nation et une identité nationale partagée » dans tout le pays, a déclaré le gouvernement ce lundi dans un communiqué. 

« Il est de notre devoir, en tant que nation, de nous efforcer à parvenir à un développement socio-économique inclusif, tout en veillant à combattre le racisme, la discrimination raciale et toute intolérance connexe dans le pays », ajoute notre source. 

La Journée des droits de l’homme est célébrée chaque année le 21 mars pour commémorer l’assassinat de 69 hommes et femmes non armés en 1960 au poste de police de Sharpeville pour avoir protesté pacifiquement contre les lois sur les laissez-passer (passeports internes). 

Cet événement est désormais connu sous le nom de « massacre de Sharpeville », et le mois de mars a été désigné comme le mois des droits de l’homme afin de rendre hommage à ceux qui ont permis à la nation arc-en-ciel d’accéder à la liberté et à la démocratie.

 « Il s’agit notamment des hommes et des femmes courageux qui ont défilé à Sharpeville le 21 mars 1960 pour l’abolition des lois sur les laissez-passer », poursuit le gouvernement sud-africain. 

Outre les 69 personnes qui ont perdu la vie ce jour-là, quelque 180 autres ont été blessées lors de cet événement sanglant qui a laissé le pays complètement choqué par les pires tueries du régime d’apartheid.

Ramaphosa reconnaît officiellement le nouveau roi zoulou

Le couronnement de Misuzulu a été annulé l’année dernière à cause d’une affaire de « faux testament » laissé par son prédécesseur.Le président Cyril Ramaphosa a officiellement reconnu le prince Misuzulu Sinqobile Zulu comme le nouveau roi zoulou, quelques semaines après qu’un tribunal a autorisé le report de son couronnement.

La Présidence de la République sud-africaine a expliqué que la reconnaissance du roi élu par Ramaphosa fait suite à des consultations avec la ministre de la Gouvernance coopérative et des Affaires traditionnelles, Nkosazana Dlamini-Zuma, et le Premier Ministre de la province du KwaZulu-Natal, Sihle Zikalala.

« Ramaphosa a, aujourd’hui… en vertu de la section 8(3) (a) et (b) de la loi sur le leadership traditionnel et khoi-san de 2019, reconnu le roi élu prince Misuzulu Sinqobile Zulu comme chef de la royauté amaZulu », a annoncé ce jeudi le cabinet présidentiel.

Cela fait suite au décès du roi Goodwill Zwelithini en mars 2021 et au décès subséquent de la régente, la reine Mantfombi Dlamini, le mois suivant.

M. Ramaphosa a décrit l’accession au trône du roi élu Misuzulu comme « un moment de grande importance dans la fière et distinguée histoire d’AmaZulu ».

« Sa Majesté est le successeur d’une longue lignée de monarques vénérés, qui ont lutté avec beaucoup de courage et de détermination pour le bien-être et la sécurité de leur peuple. Je me joins à tous les habitants de l’Afrique du Sud pour souhaiter à Sa Majesté le roi Misuzulu Zulu un règne long et prospère », a-t-il déclaré.

Le couronnement du roi élu Misuzulu a été reporté l’année dernière après que certains membres de la famille royale ont demandé à la Haute Cour d’arrêter le processus jusqu’à ce que la question d’un testament prétendument falsifié du défunt roi Zwelithini soit réglée.

La Haute Cour a toutefois jugé que l’affaire de succession en cours n’avait rien à voir avec le couronnement du nouveau roi, puisque la candidature du roi élu Misuzulu en tant qu’héritier du trône n’était pas en cause.

La diplomatie, solution à la guerre en Ukraine (officiel)

Candith Mashego-Dlamini, vice-ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, est convaincue qu’une issue heureuse peut être trouvée autour d’une table.L’Afrique du Sud, en tant que nation arc-en-ciel, est le fruit du dialogue. Fort de cette expérience, le pays de Nelson Mandela, à travers sa vice-ministre des Relations internationales et de la Coopération, a invité la Russie et l’Ukraine à explorer les voies d’« une résolution pacifique » de leur conflit.

Candith Mashego-Dlamini s’exprimait, mardi au Cap, dans le cadre d’un débat parlementaire sur l’invasion russe en Ukraine. Pour elle, même si les combats se poursuivent, les discussions ne doivent pas pour autant être interrompues.

L’Afrique du Sud regrette les pertes en vies humaines et les déplacements forcés de populations découlant de la violation de la Charte des Nations Unies et du droit international. Elle constate que les conséquences de cette guerre dépassent déjà les frontières européennes, mais refuse de s’aligner et préfère sauvegarder de « bonnes relations » avec les belligérants.

Covid-19 : prolongation de l’état de catastrophe en Afrique du Sud

Les Sud-Africains continueront d’observer l’état de catastrophe nationale dû à la Covid-19 jusqu’au 15 avril.Cette décision s’explique par la prolongation de l’urgence d’un mois supplémentaire par la ministre de la Gouvernance coopérative et des Affaires traditionnelles, Nkosazana Dlamini Zuma, mardi.

Mme Dlamini-Zuma a déclaré que le gouvernement avait décidé de prolonger l’état de catastrophe du 15 mars à la mi-avril, date à laquelle la situation sera ré-examinée.

Le pays est sous le régime de l’état de catastrophe nationale sur le Covid-19 depuis mars 2020, date à laquelle l’Afrique du Sud a enregistré ses premiers cas du virus, a précisé la ministre.

La prolongation a pris en compte la « nécessité de continuer à augmenter la législation existante et les dispositions d’urgence prises par les organes de l’Etat pour faire face à l’impact de la catastrophe », a-t-elle déclaré.

Les experts de la santé ont déclaré que les restrictions et réglementations restantes ne servaient plus à rien – et que le pays devait passer à une phase d’apprentissage de la vie avec le virus.

Shabir Madhi, professeur de vaccinologie à l’Université de Wits, a déclaré que les restrictions et réglementations restantes ne servaient plus à rien et devaient être levées.

Lors de son discours sur l’état de la nation au Parlement en février, le président Cyril Ramaphosa déclarait que le gouvernement prévoyait de supprimer l’état de catastrophe nationale alors que le pays entrait dans une nouvelle phase de gestion de la pandémie de Covid-19.

Le ministre de la Santé, Joe Phaahla, a ensuite déclaré que divers ministères « travaillaient sur des mesures alternatives » pour remplacer les réglementations liées à l’état de catastrophe nationale, qui pourraient être présentées au Conseil national de commandement du coronavirus (NCCC, signe en anglais) pour discussion.

Le NCCC est l’organe qui réglemente les mesures nécessaires pour maintenir sous haute surveillance l’état de catastrophe nationale sur le Covid-19.

Af’Sud : vote de défiance contre Ramaphosa le 30 mars

Le Parlement sud-africain se prononcera sur une motion de censure à l’égard du gouvernement.C’est un grand test pour le président Cyril Ramaphosa et de son gouvernement. Le 30 mars prochain, le Parlement sud-africain est convoqué pour un vote de deux motions de défiance suite à des requêtes de deux partis d’opposition.

Les motions de censure ont été déposées par l’African transformation movement (ATM) et l’Alliance démocratique (DA).

« En ce qui concerne la programmation des deux motions de censure à l’encontre du président et de son Cabinet, nous proposons la date du 30 mars pour le débat et le vote », a annoncé, ce vendredi 11 mars, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, présidente du Parlement, précisant que le vote ne sera pas secret.

Pour que les motions de défiance soient adoptées, elles devront recueillir plus de 200 voix, soit au moins 51% des membres du parlement dominé par le Congrès national africain (ANC, au pouvoir).

Russie-Ukraine : l’Onu invitée à organiser le dialogue

L’appel lancé par Pretoria et Maputo doit permettre de connaître les causes profondes du conflit entre les deux pays d’Europe de l’Est.L’Afrique du Sud et le Mozambique ont demandé aux Nations Unies de donner mandat à son Secrétaire général, Antonio Guterres, pour soutenir les efforts diplomatiques visant à résoudre le conflit russo-ukrainien dans le cadre d’une tentative de démêler les « causes sous-jacentes du conflit ».

Dans un communiqué publié à l’issue de la 3e session de leur Commission binationale tenue ce vendredi 11 mars, le président Cyril Ramaphosa et son homologue mozambicain Filipe Nyusi ont réitéré leur décision de s’abstenir lors du vote par l’Assemblée générale de l’Onu d’une résolution sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 2 mars dernier.

Ils ont appelé à « une approche équilibrée du conflit par le biais d’un dialogue qui répondra aux angoisses de sécurité des deux parties ».

Les deux dirigeants ont également exprimé leur inquiétude face à la crise humanitaire croissante en Ukraine, où plus de deux millions de personnes ont fui vers les pays voisins.

Parallèlement, l’Afrique du Sud s’est engagée à soutenir la candidature du Mozambique au Conseil de sécurité des Nations Unies en tant que membre non permanent pour l’année 2022/23.

Af’Sud: nomination d’un nouveau président de la Cour suprême

Le Juge en chef adjoint, Raymond Zondo, devient Juge en chef d’Afrique du Sud à compter du 1er avril prochain.Le président Cyril Ramaphosa a nommé un nouveau président de la Cour suprême sud-africaine. Ainsi, Raymond Zondo hérite du poste en remplacement de Mogoeng Mogoeng, qui a pris sa retraite à la fin de l’année dernière.

« J’ai toute confiance dans le fait que le juge Zondo s’acquittera avec distinction de cette fonction », a déclaré M. Ramaphosa, notant que « la fonction de Juge en chef comporte une grande responsabilité dans notre démocratie ».

Selon M. Ramaphosa, « en tant que chef du pouvoir judiciaire, le Juge en chef est le gardien de notre constitution et des lois adoptées par les représentants librement élus du peuple ».

Le président a opté pour M. Zondo au lieu de la présidente de la Cour suprême d’appel, Mandisa Maya, dont la nomination a été approuvée par la Commission des services judiciaires (JSC) après de longs entretiens avec les quatre candidats présélectionnés le mois dernier.

Cyril Ramaphosa a pris sa décision après avoir consulté la Commission des services judiciaires et les dirigeants des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale à propos des quatre candidats au poste suprême de la magistrature.

M. Zondo est né en mai 1960 et a rejoint la magistrature en 1997 en tant que juge du tribunal du travail.

Af’Sud : la police en alerte après des violences xénophobes

La police sud-africaine surveille la situation créée mardi dans le township d’Alexandra, à Johannesburg, où de violents affrontements ont opposé des habitants et des ressortissants étrangers au sujet de la propriété d’entreprises.Une forte présence policière a été observée dans le township, des membres de la police sud-africaine aident le service de police du métro de Johannesburg (JMPD) à calmer la situation après les échauffourées de lundi au cours desquelles des membres de la communauté, qui se sont identifiés comme faisant partie du mouvement Dudula, ont forcé des entreprises gérées par des étrangers à fermer leurs portes.

Le porte-parole du JMPD, Xolani Fihla, a déclaré que « la situation est calme pour le moment et il n’y a pas de foule sur le site ». Comme c’est devenu la norme en Afrique du Sud ces dernières années, les attaques visent principalement les entreprises gérées par des Noirs originaires de pays africains voisins, tandis que celles gérées par des Blancs ont été épargnées.

Les habitants ont affirmé qu’ils étaient prétendument à la recherche de travailleurs migrants et de propriétaires de magasins qui n’avaient pas de papiers valides pour exploiter des entreprises à Alexandra, une commune qui fait partie de Soweto.

Mozambique : l’Af’Sud prolonge le mandat de ses soldats

Ces militaires font partie du contingent de la SADC au Mozambique.L’Afrique du Sud a prolongé jusqu’à la fin du mois d’avril 2022 le séjour de ses troupes dans le nord du Mozambique, où elles participent à la lutte contre l’Etat islamique.

La décision devrait coûter près de 1 milliard de rands (environ 65 millions de dollars américains) au trésor sud-africain, selon le président Cyril Ramaphosa.

« (…) j’ai prolongé la mission de 1495 membres de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) pour un service en exécution d’une obligation internationale de la République d’Afrique du Sud envers la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) », a déclaré M. Ramaphosa dans une lettre adressée à l’Assemblée nationale.

Les soldats sud-africains ont été déployés au Mozambique en juillet dernier initialement pour trois mois. Le président Ramaphosa a prolongé leur mission de trois mois en octobre et celui-ci a pris fin en janvier dernier.

La force militaire de la SADC aide l’armée mozambicaine à lutter contre une insurrection dans la province septentrionale de Cabo Delgado en proie à des insurrections terroristes et où des multinationales de l’énergie ont mis en place une exploitation gazière de plusieurs milliards de dollars dans l’océan Indien.

Inflation en Afrique, un lien avec la guerre en Ukraine ?

Sur les marchés traditionnels comme dans les supermarchés du continent, les prix des denrées de première nécessité ne cessent de flamber alors que certains experts font un rapprochement entre cette situation et l’invasion russe en Ukraine.Le monde retient encore son souffle au huitième jour des bombardements russes chez son voisin ukrainien. Si les Africains n’ont pas encore fini de dénoncer les « mauvais traitements » de leurs compatriotes dans ce théâtre de guerre, ils sont confrontés chez eux par une hausse démesurée des prix des produits alimentaires de base. Une situation qui met les États, les consommateurs et le secteur privé sous pression.

Dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Mali ou en Mauritanie, le sac de farine de blé de 50 kg a sensiblement augmenté de même que le litre d’huile et le kilo de pommes de terre. Un alourdissement de la facture des courses alimentaires qui entraîne des protestations contre la vie chère.

Plusieurs Etats ont pris une batterie de mesures, allant de l’instauration de prix plafond à la suspension des taxes à l’importation ou douanières en passant par la baisse de TVA et le renforcement des contrôles des tarifs réglementés, dans le but de protéger le pouvoir d’achat.

Au Sénégal, le président Macky Sall a annoncé notamment une baisse des prix la semaine dernière. Il s’agit de l’huile qui passe de 1200 FCFA à 1100 FCFA le litre, du riz brisé non parfumé de 15.000 FCFA le sac de 50 kg à 13.750 FCFA et du kilogramme de sucre de 625 FCFA à 600 FCFA. « Ces importantes mesures, au bénéfice des populations, auront un impact aussi bien au niveau de la mobilisation des recettes qu’au niveau budgétaire pour un montant global annuel de près de 50 milliards FCFA », avait assuré le chef de l’Etat sénégalais.

 Un «choc majeur» sur l’économie

Cependant, tous les commerçants, à l’image de Unacois/Jappo, ne sont pas d’accord avec ces mesures. Ils fondent leur raisonnement sur l’inflation sur les importations, consécutive au contexte de tensions entre la puissance russe et les occidentaux. « Le ministre du Commerce ne nous a pas consultés, alors que les prix de certains de ces produits sont homologués par les cours mondiaux. Pis, les prix indiqués ne peuvent pas être appliqués », a fait savoir Moustapha Lô, membre de cette association.

« Il n’y a que les importateurs qui sont en face des traders. (…) Ils importent en même temps que l’inflation qui s’est accentuée avec la guerre en Ukraine, mais aussi le rétrécissement et le recentrage des produits d’exportation de certains pays avec les effets de la pandémie de Covid », explique-t-il dans le journal Vox Populi.

L’économiste algérien Rabah Arezki semble appuyer cette thèse, en relevant dans une tribune publiée par Le Monde que « l’Afrique est très vulnérable à la hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires ».  Il met en garde contre un « choc majeur » pour les ménages du continent, du fait des répercussions de l’offensive russe sur les marchés.

« L’invasion de l’Ukraine par la Russie a accentué la tendance à la hausse, déjà bien prononcée, des prix de l’énergie et des produits alimentaires. En plus d’être producteurs de gaz naturel et de pétrole, la Russie et l’Ukraine comptent ensemble pour à peu près 30 % de la production globale de blé et 80 % de l’huile de tournesol », a expliqué l’ancien économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Alors que le cessez-le-feu réclamé par l’Ukraine et la communauté internationale n’est pas encore obtenu, les sanctions des occidentaux continuent de se durcir contre la Russie, maintenant l’avenir économique du monde, notamment des Africains, dans une posture floue.

Af’Sud : sanctions américaines contre des financiers présumés de l’EI

Les Etats-Unis ont imposé des sanctions à quatre bailleurs de fonds présumés de l’Etat islamique d’Irak et de Syrie (ISIS) en Mozambique basés en Afrique du Sud.Cette sanction vise à démanteler les réseaux de soutien financier aux groupes terroristes sur le continent. Le porte-parole du Département américain du Trésor, Ned Price, a déclaré jeudi dans un communiqué que Washington avait désigné Farhad Hoomer, Siraaj Miller, Abdella Abadigga et Peter Mbaga pour avoir prétendument facilité le financement des branches et des réseaux de l’Etat islamique en Irak et en Syrie (ISIS) à travers l’Afrique, y compris l’Etat islamique pour la province d’Afrique de l’Ouest qui commet des méfaits dans le nord du Nigeria.

« Les membres et les associés d’ISIS en Afrique du Sud jouent un rôle dans la facilitation du transfert de fonds depuis le sommet de la hiérarchie d’ISIS vers des branches en Afrique », a déclaré M. Price.

Il a ajouté que cette dernière action visait à « perturber et exposer davantage les principaux partisans d’ISIS et d’ISIS-Mozambique qui collectent des revenus pour ISIS et exploitent le système financier sud-africain pour faciliter le financement des branches et des réseaux d’ISIS en Afrique ».

« Tous les biens et intérêts dans les biens des individus nommés ci-dessus, et de toutes les entités qui sont détenues, directement ou indirectement, à 50% ou plus par eux, individuellement, ou avec d’autres personnes bloquées, qui sont aux Etats-Unis ou en possession ou sous le contrôle de personnes américaines, doivent être bloqués ».

Les militants liés à ISIS mènent une insurrection dans le nord du Mozambique, où ils ont tué plus de 3.500 personnes et fait près d’un million de déplacés depuis octobre 2017.

Guerre en Ukraine: l’UA exige un bon traitement des réfugiés africains

Au sixième jour de l’invasion russe, de nombreuses personnes dont des Africains continuent d’affluer aux frontières pour quitter l’Ukraine même si l’Union africaine (UA) déplore les « mauvais traitements » dont ces derniers sont victimes.C’est une attitude « inacceptable » à l’égard des ressortissants africains, selon Macky Sall et Moussa Faki Mahamat, respectivement Président en exercice de l’UA et Président de la Commission de cette organisation continentale.

Suivant de près l’évolution de la situation en Ukraine, ils se disent « particulièrement préoccupés par les informations rapportées selon lesquelles les citoyens Africains, se trouvant du côté Ukrainien de la frontière, se verraient refuser le droit de traverser la frontière pour se mettre en sécurité ».

Selon le quotidien burkinabè Wakatsera, des milliers d’Africains, ressortissants essentiellement de l’Afrique du sud, du Nigeria ou de la Côte d’Ivoire, pour ne citer que ces pays, sont « pris non seulement au piège » de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais également de la « discrimination dans la tentative de traversée » vers les pays frontaliers pour échapper aux roquettes, obus et autres artillerie lourde. S’ils réussissent à traverser l’Ukraine sous la pluie des bombes, c’est la « désillusion » qui les attend aux frontières qu’ils doivent traverser pour s’éloigner du théâtre du conflit.

Face à ces rapports sur le « traitement différent inacceptable » des Africains, le chef de l’Etat sénégalais et le diplomate tchadien estiment qu’ils « seraient choquants et racistes et violeraient le droit international ».

Ce mardi, le journal rwandais The New Times  livre un témoignage fort sur la situation infernale des Africains en Ukraine. Il raconte « la triste histoire de deux sœurs rwandaises », Emmanuella Kanyana et Aline Uwamahoro. Les deux étudiantes sont « coincées » dans la ville de Soumy, dans le Nord-Est de l’Ukraine, à moins de 50 kilomètres de la frontière russe, non loin de Kharkiv, la deuxième plus grande ville du pays et théâtre d’intenses combats.

« Lorsque vous essayez de sortir de la ville, vous rencontrez des forces ukrainiennes ou russes et ils vous disent simplement de rentrer chez vous », dit Uwamahoro. En plus de cela, elle craint justement « que certaines personnes racistes en Ukraine ne profitent d’une telle période de chaos pour maltraiter les Noirs ». « Nous avons des gens racistes ici. Et le plus drôle, c’est que beaucoup de gens ont reçu des armes pour combattre les Russes. Il y a donc aussi un risque de se faire tirer dessus par des racistes », affirme-t-elle.

De ce fait, Macky Sall et Moussa Faki Mahamat exhortent « tous les pays à respecter le droit international et à faire preuve de la même empathie et du même soutien envers toutes les personnes qui fuient la guerre, nonobstant leur identité raciale ».

Par ailleurs, « les deux Présidents rappellent que toute personne a le droit de franchir les frontières internationales pendant un conflit et, à ce titre, devrait bénéficier des mêmes droits de traverser la frontière pour se mettre à l’abri du conflit en Ukraine, quelle que soit sa nationalité ou son identité raciale ».

Guerre Russie-Ukraine: des ressortissants africains inquiets de leur sort

Au cinquième jour de l’invasion russe en Ukraine, faisant déjà plusieurs morts, des ressortissants africains cherchent par tous les moyens à fuir le pays, miné par des combats qui encerclent désormais la capitale Kiev.Leur angoisse ne cesse de monter aussi longtemps que dure leur présence sur le sol ukrainien. Plusieurs ressortissants du continent sont pris au piège dans ce pays de l’Europe de l’est après que le président Vladimir Poutine a décidé de lancer ses foudres pour étouffer les velléités de son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, d’inscrire son pays dans la ligne de l’Union Européenne (UE) et celle de l’OTAN, une puissance militaire occidentale créée depuis la Guerre froide.

Après cinq jours d’affrontements, le bilan provisoire de l’ONU répertorie 102 civils tués et 304 blessés alors que plus de 500 000 réfugiés ont déjà fui les combats, se retrouvant pour la plupart en Pologne, pays frontalier de l’Ukraine.

Des personnes de nationalités africaines figurent parmi ces réfugiés même si elles ont laissé derrière elles des compatriotes. La question de leur évacuation se pose donc avec acuité, mais peu de gouvernements africains ont évoqué le sujet en public pour le moment.

En Afrique du Sud, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Thandi Modise, indique qu’il n’y a pas de projet d’évacuation mis en place car aucune demande officielle n’aurait été formulée pour évacuer d’Ukraine ou de Russie, rapporte le journal The Citizen. Or vendredi, le département des Relations internationales et de la Coopération a tout de même « appelé les Sud-Africains bloqués en Ukraine à tenter de partir vers les pays voisins ». Ils seraient quelque 250 sur place, selon les chiffres officiels.

Des dizaines de milliers de ressortissants

Avec ses « 10.000 ressortissants », le Maroc représente la « deuxième communauté estudiantine » en Ukraine. Selon Jeune Afrique, les services consulaires du Royaume chérifien ont mis en place trois numéros de téléphone à destination des ressortissants ayant besoin d’assistance, « sans toutefois prévoir d’opération d’évacuation spécifique ».

Si de nombreux étudiants ont manifesté leur volonté de rentrer dans leur pays face à l’éventualité d’une attaque russe, l’ambassade du Maroc à Kiev leur avait rétorqué que leur rapatriement était tributaire de la réouverture des frontières marocaines, effective depuis le 7 février.  Malgré la mise en place des vols spéciaux par le Royal Air Maroc, dès le 15 février, pour pallier l’absence de vols commerciaux directs entre le Maroc et l’Ukraine, « la fermeture de l’espace aérien ukrainien compromet aujourd’hui ces opérations », note le journal.

En revanche, dans le quotidien L’Observateur, le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Moïse Sarr, « a magnifié la mutualisation des moyens du groupe des Ambassadeurs africains présidés par le Maroc qui se relaient sur le terrain pour aider indistinctement +tous les ressortissants africains, quelle que soit la nationalité+, à accéder en Pologne ».

L’Observateur renseigne que le Sénégal compte une « centaine » de ressortissants sénégalais en Ukraine. Pour le moment, une « quinzaine » sur une « trentaine » de Sénégalais ont réussi à traverser la frontière avec la Pologne, informe le journal sénégalais.

Mais à défaut de pouvoir regagner ce pays frontalier, les ressortissants africains en Ukraine peuvent espérer que les négociations russo-ukrainiennes, qui ont démarré ce lundi 28 février en Biélorussie, aboutissent à un cessez-le-feu immédiat, comme le réclame Volodymyr Zelensky.

L’Af’Sud veut repenser sa politique à l’égard d’Israël

L’Afrique du Sud avait rappelé en 2018 son ambassadeur en Israël à la suite d’une répression sanglante de manifestants palestiniens.Les « pratiques racistes continues » de l’Etat d’Israël à l’encontre des Palestiniens dans la Palestine occupée ont obligé Pretoria à repenser sa politique envers Tel Aviv.

S’exprimant ce mercredi 23 février au Cap, la ministre des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a déclaré que le Congrès national africain (ANC au pouvoir), a donné l’ordre de réduire le niveau d’activité de l’ambassade sud-africaine en Israël en signe de protestation contre la poursuite du traitement dégradant des Palestiniens.

« Nous étudions les derniers rapports sur les droits de l’homme liés aux autorités d’occupation israéliennes », a déclaré Mme Pandor.

Elle a dit s’attendre à ce que le conseil ministériel de l’Afrique du Sud prenne « des mesures directes supplémentaires contre les pratiques racistes documentées dans les territoires palestiniens occupés ».

« C’est un fait que nous avons des relations diplomatiques avec Israël, mais cela ne signifie pas que nous allons permettre son intégration dans l’Union africaine », a dit Naledi Pandor, rappelant que son pays s’est fermement opposé à l’octroi à l’Etat hébreu du statut d’observateur au sein de l’organisation panafricaine.

Les chefs d’Etat et de gouvernement africain réunis lors du sommet de l’UA à Addis-Abeba, en Ethiopie, début février dernier, ont révoqué le statut d’observateur accordé à Israël au sein du bloc continental.

OMS: six pays d’Afrique vont produire des vaccins à ARNm

L’Organisation Nations unies pour la santé (OMS) a choisi l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Kenya, le Nigeria, le Sénégal et la Tunisie pour recevoir la technologie nécessaire à la production de vaccins à l’acide ribonucléique messager, ARN messager, ou ARNm.L’annonce a été faite lors d’une cérémonie organisée par le Conseil européen, la France, l’Afrique du Sud et l’OMS lors du sommet UA-UE à Bruxelles le 17 et 18 février 2022.

Le Centre mondial de transfert de technologie ARNm a été créé en 2021 pour soutenir les fabricants des pays à revenu faible ou intermédiaire ; il va maintenant aider les six pays africains à produire leurs propres vaccins selon les normes internationales.

Essentiellement mis en place pour répondre à l’urgence Covid-19, le hub a le potentiel d’étendre la capacité de fabrication d’autres produits, notamment des médicaments. « C’est une initiative qui nous permettra de fabriquer nos propres vaccins et cela, pour nous, est très important », a déclaré Cyril Ramaphosa, le président sud-africain.

« Cela signifie le respect mutuel, la reconnaissance mutuelle de ce que nous pouvons tous apporter à la fête, l’investissement dans nos économies, l’investissement dans les infrastructures et, à bien des égards, le fait de renvoyer l’ascenseur au continent », a-t-il ajouté.

L’OMS et ses partenaires vont travailler avec les pays bénéficiaires pour élaborer une feuille de route et mettre en place la formation et le soutien nécessaires pour qu’ils puissent commencer à produire des vaccins dès que possible, a indiqué l’Agence onusienne.

Le sommet UE-UA soulève de « grands espoirs », selon Faki Mahamat

Le sixième sommet euro-africain suscite de « réelles » attentes au sein des gouvernements, des élites et des peuples des deux continents, a soutenu jeudi le président de la Commission de l’Union africaine.Le changement s’impose désormais dans les relations entre l’Afrique et l’Europe. S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre qui se tient à Bruxelles, la capitale de l’UE, Moussa Faki Mahamat a fait savoir que « de grands espoirs sont soulevés aujourd’hui par notre sommet. Les attentes qu’il suscite au sein des gouvernements, des élites et des peuples des deux continents sont réelles ».

Quarante chefs d’Etat et de gouvernements africains et vingt-sept dirigeants européens sont réunis dans la capitale belge pour un sommet de refonte de la relation Afrique-Europe. Les dirigeants se retrouvent deux jours autour de tables rondes thématiques pour élaborer une série de projets concrets dans tous les domaines.

C’est ainsi que le président de la Commission de l’Union Africaine a mis hier sur la table une série de questions à propos de l’avenir des relations des deux continents. « Sera-t-il par ses décisions innovantes et courageuses ce sommet d’un partenariat rénové, revitalisé, nourri d’une âme nouvelle de pragmatisme créateur de projets concrets, structurants et transformateurs dont l’espérance a marqué ses travaux préparatoires ? Saura-t-il refonder les relations Afrique-Europe, dont le solide socle invite instamment à une adaptation à l’évolution mondiale vertigineuse où les exigences de rationalité, de technicité, de transparence, de redevabilité, d’égalité, sont les vrais paramètres de performance et de modernité de la gouvernance ? », s’est interrogé le Tchadien.

D’après M. Mahamat, il se dégage du parcours jusqu’ici accompli par le partenariat UA-UE « une préoccupation sur le comment de la mise en œuvre efficace et efficiente des différentes activités figurant dans les plans d’action. La lisibilité du partenariat ne pouvant être reflétée que dans des résultats tangibles. Ce souci du comment interpelle notre commune réflexion ».

Selon le président de la CUA, « deux paramètres » pourraient être conjointement pris en compte, à savoir, d’une part les mécanismes de financement et d’autre part les mécanismes de suivi et d’évaluation des projets et programmes.

Moussa Faki Mahamat souligne que les mécanismes classiques ont « clairement affiché leurs limites », invitant les deux Unions à « en inventer de nouveaux plus souples, plus efficaces, plus producteurs de résultats ». Pour lui, ces dernières devront surtout « coopérer plus efficacement dans la lutte contre les flux financiers illicites et rapatrier les fonds issus de tels flux vers l’Afrique ».

Par conséquent, « la bonne pratique d’évaluation périodique et régulière mérite d’être rapidement prise en compte, car elle offre le bénéfice de faciliter les ajustements conjoncturels requis et d’envisager l’avenir avec plus d’assurance et de maîtrise », suggère le Tchadien.

La Banque de l’UE soutient le secteur privé africain

L’institution financière va débloquer 62 millions d’euros pour accompagner les entreprises privées touchées par la crise sanitaire de la Covid-19.L’investissement dans le secteur privé en Afrique, comme partout ailleurs dans le monde, est indispensable pour remédier aux conséquences de la crise sanitaire et enclencher une croissance durable. Les fonds de la Banque européenne d’investissement (BEI) promis en marge du Sommet Union européenne-Union africaine (17-18 février à Bruxelles) permettront de financer six initiatives d’investissement à fort impact en faveur du secteur privé.

Il s’agit entre autres de l’accélération de l’investissement dans les jeunes pousses du secteur technologique d’Afrique, la garantie de l’accès au financement des populations éloignées et fragiles et le soutien au financement du secteur privé avec les principales banques africaines locales.

Af’Sud : Zuma débouté de son appel contre le procureur

Le juge de la Haute Cour Piet Koen a rejeté mercredi l’appel de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma demandant à la Cour de retirer au procureur Billy Downer, le traitement d’une affaire dans laquelle il est accusé d’avoir bénéficié d’un contrat d’armement de plusieurs milliards de dollars dans les années 1990.Zuma a déposé cet appel en janvier, accusant Downer d’être personnellement partial à son égard dans l’affaire du scandale présumé des armes. Il a déclaré qu’il voulait que Downer soit révoqué et remplacé par un autre procureur.

En rendant son jugement, Koen a déclaré à la cour que le recours à un appel alors que l’affaire était en cours de jugement n’était pas dans le meilleur intérêt de la justice. Le procès pénal débutera donc le 11 avril, comme initialement prévu en 2021, a-t-il déclaré.

M. Zuma et le marchand d’armes français Thales doivent répondre de multiples accusations de corruption, de fraude, de blanchiment d’argent et de racket, dans le cadre d’un contrat d’armement de deux milliards de dollars conclu en 1999.

Son conseiller financier, Schabir Shaik, a été condamné pour son implication dans la même affaire avant que Zuma ne lui accorde une libération conditionnelle médicale pour recouvrer sa liberté en 2011.

Lancement d’un projet africain pour une justice climatique

Le projet vise à amplifier les voix des femmes, jeunes et communautés locales et autochtones qui réclament la justice climatique.Des activistes africains engagent le combat pour la justice climatique. Ils seront aidés dans leur combat par le projet « African Activists for Climate Justice » (ACCJ, sigle anglais) dont la composante sénégalaise a été lancée officiellement le 14 février 2022 à Dakar.

Ses initiateurs expliquent que d’une durée de 56 mois (mai 2021-31 décembre 2025), le projet entend améliorer la démocratisation du débat climatique et le développement d’une justice climatique en Afrique.

« Le projet AACJ vise à amplifier les voix des femmes, jeunes et communautés locales et autochtones qui réclament la justice climatique et à renforcer les capacités des groupes les plus touchés par le changement climatique afin de faire progresser l’équité, la dignité et la justice pour les communautés les plus vulnérables et les plus réprimées en Afrique », selon Sokhna Dié Kâ, Program Manager de l’ONG Natural Justice qui fait partie du consortium qui met en œuvre le projet au Sénégal.

L’intervention du projet se fera de manière holistique et vise les jeunes et les femmes des communautés impactées et/ou vulnérables face au changement climatique et ciblera globalement des zones côtières avec une incidence sur les politiques et réglementations au niveau national, régional et international.

Il est financé par le ministère néerlandais des Affaires étrangères à hauteur de plus de 43 millions d’euros. Le projet AACJ est aussi mis en œuvre dans sept autres pays africains : Burkina Faso, Nigeria, Ethiopie, Kenya, Somalie, Mozambique et Afrique du Sud.

Covid en Afrique du Sud : vers la levée de l’état d’urgence sanitaire

Grâce à la vaccination de plus de 50 millions de personnes, le gouvernement peut maintenant desserrer la vis.L’Afrique du Sud, pays le plus touché par le nouveau coronavirus sur le continent noir, a vacciné 40 % de sa population. Selon les autorités, près de 42 % des adultes et 16 % des personnes de plus de 50 ans sont entièrement vaccinés.

« C’est une grande réussite. De nombreux pays de notre continent ne peuvent pas en dire autant », s’est félicité Cyril Ramaphosa. Le président sud-africain a exhorté ses compatriotes, qui ne l’ont pas encore fait, à aller se faire injecter le liquide précieux.

Pour convaincre les récalcitrants, le successeur de Jacob Zuma a souligné que le vaccin lui a sauvé la vie quand il contracté le virus. « Si je ne l’avais pas pris, je ne serais probablement pas ici devant vous », a-t-il soutenu lors de son discours sur l’état de la nation prononcé jeudi soir.

Décrété le 15 mars 2020, l’état d’urgence sanitaire sera bientôt levé puisque la maladie est désormais sous contrôle. « Nous y mettrons fin dès que nous aurons finalisé certains textes », a indiqué M. Ramaphosa.

Afrique du Sud : le processus de demande de visas assoupli

Le gouvernement sud-africain ambitionne de booster les entrées dans son territoire.Jeudi soir, Cyril Ramaphosa, le président de l’Afrique du Sud, a promis l’amélioration du système de délivrance de visas lors du discours annuel sur l’état de la nation. Cette mesure concerne les demandes de visas pour le tourisme, les affaires et le travail.

À en croire M. Ramaphosa, il est temps de « moderniser » davantage ladite procédure. Depuis l’année dernière, des visas électroniques ont été lancés par l’Afrique du Sud dans 14 pays du monde entier dont la Chine, l’Inde, le Kenya et le Nigeria.

Cette dynamique va se poursuivre selon le successeur de Jacob Zuma. La nation arc-en-ciel espère attirer de bons profils pour son économie et accélérer la reprise du secteur touristique.