Cacao : la Banque mondiale annonce un appui de 174 milliards Fcfa à la Côte d’Ivoire

Le directeur des opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, Pierre Laporte, a annoncé jeudi un appui de 174,09 milliards de Fcfa au secteur du cacao, dans le cadre du financement BIRD-Enclave de l’institution, actuellement en « préparation ».« L’instrument BIRD-Enclave est aussi un instrument qu’on va  utiliser pour appuyer le secteur du cacao à la Côte d’Ivoire, on a  récemment lancé la préparation des projets qui devraient être environ  300 millions de dollars (174,09 milliards Fcfa) », a dit M. Laporte. 

Le  directeur des opérations de la Banque mondiale, Pierre Laporte,  s’exprimait à l’occasion du lancement d’un projet de Promotion de la  compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde (PPCA), d’un coût de  107 milliards de Fcfa, financé par la Banque mondiale. 

«  Je voudrais vous assurer de la disponibilité de la Banque mondiale à  accompagner le gouvernement ivoirien », a-t-il affirmé, avant d’ajouter  que ce financement au secteur cacao « pourrait être approuvé dans les  prochains 12 à 24 mois ».

Le gouvernement  ivoirien a autorisé en mars 2016 la structuration du financement  BIRD-Enclave en vue de promouvoir le développement de l’agro-industrie  en Côte d’Ivoire. Il s’agit notamment d’accélérer la transformation  locale de l’anacarde et du cacao.

La Côte  d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec près de 2  millions de tonnes enregistrées lors de la campagne de commercialisation  2018. 

Maroc: Eradication des 6 foyers de la fièvre aphteuse

Les services vétérinaires de l’Office marocain de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) ont réussi à éradiquer les six foyers de la fièvre aphteuse, qui ont été découverts depuis le 7 janvier.Ces cas de la fièvre aphteuse ont été découverts dans quatre exploitations dans les provinces de Fquih Ben Saleh et Khouribga (Centre), une exploitation à Sidi Bennour (Centre) ainsi qu’une exploitation isolée à Tanger (Nord), rappelle l’ONSSA dans un communiqué.

L’Office « veille de près au suivi de l’état sanitaire du cheptel national et met en œuvre toutes les mesures sanitaires préventives, en coordination avec les autorités locales ».

Ces mesures consistent notamment en l’abattage et la destruction de tous les bovins et ovins des exploitations infectés par l’épidémie par mesure de précaution, le nettoyage et la désinfection des exploitations et le respect des mesures de biosécurité par les personnes et le matériel entrant et sortant des exploitations.

Elles portent également sur le renforcement de la surveillance sanitaire dans les régions touchées et au niveau national et la vaccination de tous les bovins autour des foyers de l’épidémie.

Parallèlement, l’ONSSA a lancé, depuis le début de janvier 2019, une campagne de vaccination de rappel de l’ensemble du cheptel bovin national, dont la première phase a concerné les zones frontalières et les provinces touchés par l’épidémie, et actuellement généralisée pour vacciner l’ensemble du cheptel national de bovins.

Afin de protéger le cheptel national, l’Office réalise régulièrement depuis 2014 des campagnes annuelles de vaccination des bovins contre la fièvre aphteuse, ce qui confère au cheptel bovin national un matelas immunitaire satisfaisant, rappelle la même source.

L’accord agricole Maroc-UE, une nouvelle étape dans les relations entre les deux parties (Mogherini)

L’accord agricole entre l’Union européenne (UE) et le Maroc, adopté à une large majorité par le parlement européen, constitue une nouvelle étape dans les relations entre les deux parties, a indiqué la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini.S’exprimant lors d’un point de presse tenu, mercredi à Rabat, au terme de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération international, Nasser Bourita, la responsable européenne s’est dite convaincue qu’il est « possible de relancer le partenariat Maroc-UE sur de nouvelles bases et lui insuffler une nouvelle impulsion, afin d’écrire un nouveau chapitre, positif et intense, de la longue histoire qui lie l’Union européenne et le Royaume ».

L’accord, adopté à 444 voix pour, est un nouveau pas franchi dans les relations entre le Maroc et l’UE. Il intervient dans la suite des développements positifs récents qui ont vu les deux parties renforcer la sécurité juridique de leurs accords commerciaux et consolider leur partenariat stratégique multiforme.

Cet accord vise à étendre les préférences commerciales aux produits agricoles et de la pêche issus des provinces du sud du Royaume, rappelle-t-on.

Selon la Haute représentante européenne, le Maroc, en plus de son rôle clé au sein du voisinage méditerranéen, est un « partenaire stratégique de l’UE depuis 50 ans », notant que l’UE et le Maroc aspirent actuellement à réaliser un saut qualitatif dans leurs relations pour bâtir un partenariat à vocation régionale, notamment dans la Méditerranée, le Monde arabe et l’Afrique.

Ce nouveau partenariat renforcé permettra également un rapprochement encore plus important entre le Maroc et l’UE, qui s’inscrit dans le prolongement de la réforme entamée par le Maroc avec la Constitution de 2011, a-t-elle poursuivi, soulignant que l’UE est prête à soutenir le Royaume, notamment en termes de sécurité nationale.

S’agissant des questions de la sécurité et de la migration, Mme Mogherini a fait savoir que la nouvelle phase permettra d’en discuter encore mieux et davantage afin que l’UE puisse profiter du bon travail et de l’expertise marocaine et échanger les expériences dans ces domaines, pour obtenir ainsi, au Maroc et en Europe, de meilleurs résultats.

Mme Federica Mogherini a entamé, mercredi, une visite de deux jours au Maroc consacrée à consolider la dynamique de relance des relations entre le Royaume et l’UE.

Lors de sa visite, Mme Mogherini aura des entretiens avec plusieurs hauts responsables marocains et des rencontres avec des représentants de la société civile.

Rabat : Création de la Fondation pour l’adaptation de l’agriculture africaine aux changements climatiques

La Fondation pour l’adaptation de l’agriculture africaine aux changements climatiques, dite « Fondation Initiative AAA », a été créée, mercredi à Rabat, à l’issue d’une Assemblée générale constitutive tenue en présence de responsables marocains et africains.La fondation a pour but d’œuvrer en vue de réduire la vulnérabilité de l’agriculture africaine face aux changements climatiques, et de constituer une force de proposition auprès des pouvoirs publics africains en vue d’inscrire, de manière prioritaire, des projets relatifs à cette question dans leurs politiques publiques.

S’exprimant lors de l’assemblée générale constitutive, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch, a rappelé que l’Initiative AAA a été créée sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, et a été promue par le Souverain durant la COP22 à Marrakech (novembre 2016) et le 28ème Sommet de l’Union Africaine (UA) à Addis-Abeba (janvier 2017).

La fondation s’emploiera à promouvoir les projets agricoles sur le continent africain en leur assurant un accompagnement et un suivi grâce à un label triple A qui leur permettra d’accéder à des fonds internationaux et d’assurer leur réussite sur le continent, a-t-il souligné.

Pour sa part, le ministre délégué chargé de la Coopération africaine, Mohcine Jazouli, a relevé que cette initiative s’inscrit dans la lignée de la vision de SM le Roi pour l’Afrique et vise à rassembler les bailleurs de fonds pour le financement de projets en vue de développer l’agriculture en Afrique.

L’agriculture est fondamentale pour le continent dans la mesure où elle permet à plus d’un tiers de la population africaine de subvenir à leurs besoins, a-t-il fait observer, notant que 70% des terres arables dans le monde se situent en Afrique et que 70% des revenus africains proviennent de l’agriculture.

De son côté, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural de la Côte d’Ivoire et ex-Président de la Conférence régionale des ministres de l’Agriculture de la FAO, Mamadou Sangafowa Coulibaly, a salué cette initiative portée par le Maroc, qui revêt un intérêt majeur pour l’Afrique, tout en soulignant l’importance d’investir dans l’adaptation de l’agriculture africaine face aux effets du changement climatique.

Le ministre ivoirien a également mis en avant l’engagement de près d’une trentaine de pays africains et de partenaires multilatéraux dans l’initiative AAA, qui se veut un instrument pertinent de coopération Sud-Sud et contribue à un partage d’expériences réussi, notamment à travers la mobilisation de financements conséquents et la création de programmes pertinents.

La directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte, Marie Françoise Marie-Nelly, s’est également félicitée de cette initiative africaine qui représente un « moment fort » pour le continent, soulignant qu’une agriculture développée contribue à la création de l’emploi et de la richesse ainsi qu’à la réduction de la pauvreté en Afrique.

Cette initiative s’inscrit non seulement dans le cadre du partenariat Sud-Sud, mais elle renforce également le partenariat entre l’Afrique et d’autres continents, notamment l’Asie, ainsi qu’avec des instituts de recherche à l’échelle internationale, a-t-elle dit.

 Lancée par le Maroc durant la COP22 qui s’est tenue à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016, l’Initiative AAA a été saluée par le Sommet Africain de l’Action qui s’est tenu le 16 novembre 2016, en marge de la COP 22 sous la présidence de SM le Roi Mohammed VI.

Cette Initiative a pour ambition de réduire la vulnérabilité de l’agriculture africaine face aux changements climatiques. Elle se distingue par une démarche pragmatique orientée vers la promotion de projets à fort potentiel au bénéfice des peuples africains et le financement de projets prioritaires de nature à lutter contre les impacts des changements climatiques sur l’agriculture en Afrique tout en assurant la sécurité alimentaire de tous les Africains.

Maroc-UE : Le Parlement européen approuve à une très grande majorité l’accord agricole

Le Parlement européen a adopté, mercredi en séance plénière à Strasbourg à une très grande majorité, l’accord agricole entre le Maroc et l’Union européenne (UE).L’accord, adopté à 444 voix pour, est un nouveau pas franchi dans les relations entre le Maroc et l’UE. Il intervient dans la suite des développements positifs récents qui ont vu les deux parties renforcer la sécurité juridique de leurs accords commerciaux et consolider leur partenariat stratégique multiforme.

Cet accord vise à étendre les préférences commerciales aux produits agricoles et de la pêche issus des provinces du sud du Royaume, rappelle-t-on.

A cette occasion, le ministère marocain des Affaires étrangères marocain suite à ce vote s’est félicité de l’adoption par le Parlement Européen de cet accord, qui

souligne « explicitement que les produits agricoles et de pêche, issus des provinces du Sud bénéficient des mêmes préférences tarifaires que ceux couverts par l’Accord d’Association ».

Cet accord, confirme également que « tout accord couvrant le Sahara marocain ne peut être négocié et signé que par le Royaume du Maroc dans le cadre de l’exercice de sa souveraineté pleine et entière sur cette partie de son territoire », indique un communiqué du ministère.

Ce vote, à une majorité écrasante, vient couronner un long processus de négociations techniques, de concertations politiques et de validations juridiques, engagées entre le Maroc et l’UE, ajoute la même source, rappelant que tout au long de ce processus le Maroc a été animé par une triple logique à savoir la défense non-négociable de son intégrité territoriale et des fondamentaux de sa position à l’égard du Sahara marocain, la préservation de ses intérêts économiques dans un secteur important avec un partenaire commercial privilégié et l’attachement sincère au partenariat multidimensionnel et profond avec l’UE.

Le Maroc, poursuit le texte, tient à exprimer son « appréciation » à l’égard de l’action de toutes les institutions européennes et des Etats membres de l’UE, et de leur « engagement continu dans un esprit de responsabilité, en vue de faire face aux manœuvres et attaques menées par l’Algérie et le polisario pour torpiller ce partenariat séculaire ».

Et de conclure que le Royaume considère que l’adoption de cet Accord, constitue une « base solide pour une relance pleine et entière de son partenariat avec l’UE, afin de relever ensemble, les défis auxquels fait face la région, et saisir ses opportunités, dans un esprit de clarté, de responsabilité et d’ambition ».

Un chocolatier ivoirien condamne le fléau des « enfants esclaves » dans les champs de cacao

L’artisan chocolatier ivoirien, Axel Emmanuel Gbaou, a condamné lundi à Abidjan le fléau des « enfants esclaves » dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, à la suite d’un reportage-enquête sur cette pratique diffusé sur des chaînes de télévisions européennes.« Le travail des enfants dans la cacaoculture est un fléau qu’il  faut véritablement condamner parce que la place des enfants est à  l’école (obligatoire jusqu’à 16 ans) », a dit lors d’une conférence de  presse M. Gbaou, ajoutant que c’est un phénomène qui « jette du  discrédit sur le cacao de la Côte d’Ivoire ».  

Un  reportage-enquête diffusé sur des chaînes de télévisions européennes sur les « enfants esclaves » dans  les plantations de cacao dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire, une zone  cacaoyère, présentait des adolescents dans des champs, ceux-ci notamment  issus pour la plupart de pays de la sous-région.  

Selon  Axel Gbaou, « si les paysans sont payés de façon équitable » à travers  un prix rémunérateur, ils auront inéluctablement « le choix que de  mettre leurs enfants à l’école ». C’est pourquoi les acteurs des zones  rurales devraient sortir de la misère grâce à un relèvement des cours du  marché mondial. 

Dans cette optique,  dira-t-il, le secteur rural qui constitue « la vache à lait de la  filière et des grands industriels du chocolat » pourrait bénéficier des  retombées de ses labeurs. Et par, conséquent les paysans, nantis de  leurs efforts, pourraient employer une main d’œuvre. 

 « Tout le cacao de Côte d’Ivoire ( estimé à 40% de la production mondiale  soit 2 millions de tonnes de fèves) ne peut pas être produit par des  enfants », a fait observer Axel Gbaou, pour qui ce nombre « marginal »  de ces enfants dû aux « flux migratoires » ne peut cesser que par la  répression.   

Le cacao ivoirien aujourd’hui  indexé avec ce reportage, a « sali l’image du pays, ensuite, nous qui  transformons les fèves de cacao ; et qui essayons de trouver des  débouchés, cela crée un peu quelques inquiétudes au niveau des acheteurs  », a-t-il poursuivi.  

Depuis deux ans, Axel  Gbaou, dit travailler sur cette problématique pour adresser la question  de la traite des enfants. Il a formé 1.000 femmes de la filière,  capables d’apporter une valeur ajoutée primaire aux fèves de cacao,  qu’il achète entre 3.000 et 5.000 le Kg, contre 750 Fcfa le prix bord  champ.

Selon lui, ce projet qui vise à terme  25.000 femmes, a permis de valoriser les produits de ces femmes, qui  s’occupent de leurs enfants, car ayant les ressources financières  nécessaires pour assurer la scolarité de leurs progénitures, et mieux  faire face aux dépenses du foyer.  

Avec cette  initiative, le jeune artisan chocolatier ivoirien, Axel Emmanuel Gbaou,  veut rassurer les acteurs sur le circuit commercial et le secteur de la  cacaoculture sur la nécessité de promouvoir un cacao durable et la  traçabilité des fèves.  

« Aujourd’hui, si les  enfants sont exploités dans les plantations, c’est parce que le prix  n’est pas suffisant », a-t-il soutenu, soulignant avoir mis en place ce «  schéma » qui se veut une alternative en vue de la transformation des  fèves de cacao dans le pays, détenu par des firmes étrangères.  

Le  secteur du cacao fait vivre quelque 6 millions de personnes en Côte  d’Ivoire. Il représente près de 40% des recettes d’exportation du pays.  Un autre défi pour l’Etat ivoirien reste la déforestation liée à la  cacaoculture dans les aires protégées.   

Côte d’Ivoire: le prix du café bord champ fixé à 700 FCFA le kilogramme

Le prix du kilogramme du café bord champ en Côte d’Ivoire a été fixé à 700 FCFA pour la campagne commerciale 2018-2019, contre 750 FCFA/kg pour la période précédente 2017-2018, soit une baisse de 50 FCFA.L’annonce a été faite, mardi après-midi à Yamoussoukro (Centre), par le porte-parole du gouvernement  Sidi Tiémoko Touré, au terme d’un conseil des ministres présidé  par le Chef de l’Etat Alassane Ouattara.

L’an dernier, pour la campagne 2017-2018, le prix du kilogramme de café avait été maintenu par le gouvernement ivoirien à 750 FCFA comme lors de la période précédente, 2016-2017.

Au 09 décembre 2018, les réceptions de café  tout venant s’établissent à 123 924 tonnes, soit une hausse de 305, 28 % par rapport  à la campagne 2016 -2017.

Les autorisations d’exportations et de déclarations  douanières sont en hausse respectivement  de 73,63% et de 66,23%, a ajouté M. Touré, également ministre de la communication et des médias.

Avec une moyenne annuelle de 108 000 tonnes, il y a quelques années, la Côte d’Ivoire, troisième producteur africain de café entend produire 200 000 tonnes de café à l’horizon 2022.

Ouverture à Abidjan d’un forum des investisseurs dans les secteurs du cacao et du palmier à huile

Un forum des investisseurs dans les secteurs du cacao et du palmier à huile s’est ouvert jeudi à Abidjan autour du thème, « Les modèles de fourniture de services et les risques liés au financement des secteurs cacao et palmier à huile en Côte d’Ivoire », a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Organisé par l’Organisation non gouvernementale (ONG)   « Solidaridad»,  une organisation internationale de la société civile,  cette rencontre qui réunit les producteurs de ces deux filières (Cacao et palmier à huile) et les acteurs du secteur bancaire, a pour objectif de faciliter les échanges entre les petits producteurs ainsi que les porteurs de projets (exportateurs, coopératives) et les investisseurs composés de banques commerciales, fonds d’investissement et des micro-finances.

« Nous avons organisé ce forum pour mettre autour d’une table les acteurs des chaînes de valeurs du cacao et du palmier à huile avec les acteurs du monde bancaire. Les financements destinés au secteur agricole, notamment au cacao et au palmier à huile, sont assez faibles », a expliqué à APA, Amadou Cissé, le représentant de  l’ONG « Solidaridad» en Côte d’Ivoire.

Selon, lui, la particularité de cette conférence, « c’est que nous allons réaliser des business plans au niveau de certaines PME que nous allons présenter aux différents investisseurs ». Des projets concrets, a-t-il ajouté, « ont été modélisés par des équipes de notre organisation et des consultants pour que ces business plans répondent aux exigences du secteur financier ».

Poursuivant, M. Cissé a souligné que dans les deux filières, « ce sont les petits producteurs qu’on cible». Avant lui,  Zakaré Tonon, le directeur des programmes cacao de « Solidaridad Côte d’Ivoire», a dit l’ambition de son institution à créer des chaînes de valeurs durables en Afrique de l’Ouest.

« Ces deux programmes viennent pour résoudre dans les secteurs du cacao et du palmier à huile, les problèmes de la productivité et le manque d’accès au financement», a indiqué M. Tonon, ajoutant que « toute la zone cacaoyère en Côte d’Ivoire est concernée par ce projet ».

La Côte d’Ivoire est le plus grand producteur et exportateur mondial de cacao et est le 9è pays producteur d’huile de palme dans le monde. Malgré ces performances, le secteur agricole reste confronté à de nombreux défis en Côte d’Ivoire où seulement 5% du financement bancaire est destiné aux petits producteurs.

Deux banques mobilisent 79,2 milliards f cfa pour la filière coton au Cameroun

La Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et la Banque islamique de développement (BID) ont conjointement octroyé un crédit de 79,2 milliards de francs CFA au Cameroun pour l’acquisition d’intrants en vue de doper la production de la filière cotonnière, rapporte mercredi le Journal officiel (JO).Par voie de décret du chef de l’Etat camerounais Paul Biya, le ministre de l’Economie, de la Planification et l’Aménagement du territoire est habilité, avec faculté de délégation, à signer avec la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), organe spécialisé du groupe de la Banque islamique de développement, un Accord de prêt Mourabaha d’un montant de 64,2 milliards de francs CFA.

Ce financement est destiné pour l’acquisition d’intrants agricoles, en l’occurrence, les engrais, les pesticides et les herbicides, du coton graine et de graines de soja et leur vente à la République du Cameroun.

Un autre décret présidentiel publié dans le journal officiel précise que la BADEA a octroyé un prêt de 15 milliards de francs CFA au Cameroun pour le financement d’une opération d’importation d’engrais au profit de la Société de développement du coton (SODECOTON).

Des fonds qui permettront à cette agro-industrie, principal poumon économique dans la partie septentrionale du pays, de relancer ses activités, entre autres, l’encadrement de plus de 250 000 producteurs.

Le plan de restructuration de la SODECOTON prévoit, entre autres, l’introduction des OGM (Organisme génétiquement modifié) en vue de booster la production qui se situe actuellement autour de 260 000 tonnes par an.

A travers le programme de mécanisation et de fertilité en cours, cette entreprise publique projette de produire 600 000 tonnes de coton par an à l’horizon 2015.

Cameroun : chute des exportations de banane en novembre

Les exportations de banane ont dégringolé au mois de novembre où elles se sont élevées seulement à 17 137 tonnes contre 29 747 tonnes le mois précédent, selon un comptage obtenu mardi auprès de l’Association bananière du Cameroun (ASSOBACAM).Cette baisse des exportations de banane de plus de 12610 tonnes représente à peu près la production mensuelle de la Cameroon development coporation (CDC). Ce mastodonte du secteur dont les plantations se trouvent dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest a dû cesser, en septembre dernier, ses exportations à cause de la crise sécuritaire dans cette partie du pays.

La Cameroon development coporation emploie 22 000 personnes mais sa situation actuelle inquiète son top management dont Franklin Ndjié, le directeur général qui, dans une récente note adressée à son personnel, a souligné que la compagnie fonctionne seulement avec 20 % de ses potentialités.

Ainsi, ce sont les Plantations du Haut Penja (PHP), leader local de la filière, qui assurent à plus de 90 % les exportations. Cette entreprise a exporté 15 821 tonnes de banane en novembre dernier. De son côté, Boh Plantations (BP) a mis sur le marché international 1 316 tonnes.

Selon l’Association bananière du Cameroun, l’on ne devrait pas s’attendre à une embellie rapide des exportations tant que la CDC, le deuxième acteur du secteur, ne se serait pas redressée.

Le Mozambique et le Botswana vont coopérer contre la fièvre aphteuse

Le Mozambique peut commencer à produire un vaccin contre la fièvre aphteuse dans le cadre d’une initiative de partenariat entre le ministère de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire du pays et le gouvernement du Botswana, a déclaré lundi un responsable.Le Directeur adjoint du Fonds de développement agraire, Abdul César a déclaré à APA que cette initiative contribuera grandement à renforcer l’industrie bovine au Mozambique.

« C’est pourquoi le ministre tswana est accompagné d’hommes d’affaires pour nouer des partenariats au niveau national dans le domaine de la production animale et de la transformation des vaccins », a déclaré M. César à l’issue d’une réunion avec Patrick Ralotsi, ministre de l’Agriculture du Botswana et sa délégation.

Il a dit que le Mozambique a un vaste potentiel pour l’élevage de bétail dans des provinces comme Gaza.

Le fonctionnaire a ajouté qu’à l’heure actuelle, le Mozambique importe environ 250 000 doses de vaccin pour les bovins touchés, pour un coût de plus de 500.000 dollars américains.

La fièvre aphteuse est une maladie très contagieuse et souvent mortelle qui touche le bétail, comme les bovins, les porcs, les chèvres et les moutons, et peut être transmise par les buffles.

Après Abidjan, l’Australie accueille le CCIC 2019 autour du thème «les technologies de traçabilité du coton »

Les membres du Comité consultatif international du coton (CCIC) ont convenu jeudi à Abidjan de la tenue de la prochaine réunion plénière de l’organisation, en 2019 en Australie, autour du thème « Les technologies de traçabilité du coton », à la clôture de la 77è session.Le consensus autour du thème s’est dégagé après un houleux débat  entre pays autour de deux thématiques,  à savoir « l’échange  international de semences » et « les technologies de traçabilité du  coton ». Le premier proposé par l’Inde, un gros producteur mondial, et  le second par le Brésil.

Les États-Unis, la  Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Kenya, se sont entre  autres montrés favorables au thème sur technologie et traçabilité.  L’Australie qui abrite la prochaine plénière du Comité consultatif  international du coton a également opté pour cette thématique. 

Les  membres du CCIC ont en outre adopté un plan stratégique de  l’organisation sur la période 2019-2021. Ce plan de trois ans porte sur  la structure de gouvernance, la recherche scientifique, la technologie,  les finances, les partenariats et l’innovation.

Le  directeur exécutif du CCIC, Kai Hughues, a insisté sur la mise sur pied  d’un réseau de chercheurs, notamment en Afrique de l’Ouest. Et ce, afin  d’apporter des données objectives et la formation nécessaire aux  cotonculteurs.

Le directeur général du  Coton-anacarde de Côte d’Ivoire, Adama Coulibaly, président du Comité  d’organisation, s’est félicité des échanges qui ont gravité autour du  thème central « Défis du coton : solutions innovantes et durables » et  de l’apport remarquable des délégations estimées à près de 400. 

Les  séances thématiques ont permis d’examiner les problématiques  récurrentes du coton, notamment celles liées aux impacts potentiels du  changement climatique, aux technologies innovantes tout au long de la  chaîne des valeurs du coton. 

La 77è Réunion  plénière du Comité consultatif international du coton s’est tenue du 3  au 6 décembre 2018 à Abidjan, la capitale économique ivoirienne. La  prochaine session plénière, prévue en 2019, devrait se tenir en  Australie. 

Sénégal : 61,5 millions de dollars pour soutenir l’agriculture

C’est un don octroyé par le Fonds saoudien de développement (FSD) et la Société islamique pour le financement du commerce international (ITFC).

 

Le Fonds saoudien de développement (FSD) et la Société islamique pour le financement du commerce international (ITFC) ont accordé au Sénégal des financements d’un montant total de 61,5 millions de dollars (35,6 milliards de francs CFA) destinés à soutenir le secteur agricole national, a-t-on appris de source ministérielle. Le ministre sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou BA, « a procédé à la signature en début de semaine, de deux accords de financement d’un montant total de 61,5 millions de dollars US, soit 35,6 milliards de FCFA », selon un communiqué de son département.

Le premier accord, conclu avec le FSD pour un montant de 11,5 millions de dollars US, soit 6,6 milliards de francs CFA, est « destiné à la mise en œuvre du projet de réhabilitation et d’extension des casiers de la cuvette de Savoigne sur une superficie de 394 ha », dans la zone nord du Sénégal, indique le document, précisant que ledit projet s’inscrit dans le cadre du Programme national d’autosuffisance en riz (PNAR).

Le second accord a été paraphé avec la ITFC pour un montant de 50 millions de dollars US, soit 29 milliards de FCFA, au titre du financement par la Société nationale de commercialisation des semences (SONACOS) de son programme de collecte de graines d’arachide 2018/2019, indique la même source.

 

 

Côte d’Ivoire: baisse du taux de couverture en viande porcine de 16 à 11% en 2017 (Ministre)

Le taux de la couverture en viande porcine par la production nationale ivoirienne a baissé de 16 à 11% en 2017, a annoncé mercredi à Abidjan, le ministre ivoirien des ressources animales et halieutiques, Kobénan Kouassi Adjoumani.Il a fait cette annonce à la faveur  d’un Accord-Projet de coopération technique entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la FAO dénommé «Assistance d’urgence pour la lutte contre la Peste porcine africaine (PPA) dans les régions du Tchologo et du Poro ».

 « La filière porcine ivoirienne est confrontée, comme toute l’Afrique subsaharienne en général, à une contrainte sanitaire majeure. Il s’agit de la Peste porcine africaine qui menace cette filière prioritaire inscrite dans le Plan Stratégique de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture en Côte d’Ivoire », a fait remarquer le ministre.

Selon M. Adjoumani, « la peste porcine africaine, qui a été déclarée pour la première fois en Côte d’Ivoire en 1996, a occasionné une perte de plus de 100 000 porcs d’une valeur d’environ 17 milliards de FCFA, réduisant fortement de ce fait les capacités de développement et de modernisation de nos élevages. Ainsi, le taux de la couverture en viande porcine par la production nationale a baissé de 16% à 11% en 2017».

En dépit des mesures sanitaires mises en œuvre, la peste porcine africaine est réapparue, dix-huit ans après,  dans le département de San-Pedro (Sud-Ouest), précisément au mois de juin 2014, où 1991 porcs résiduels issus de 172 élevages ont été abattus, dénaturés et les exploitations ont été désinfectées. Le dernier foyer qu’a connu la Côte d’Ivoire date du mois de septembre 2017 dans le Tchologo et le Poro, deux régions du Nord ivoirien.

Poursuivant, le ministre  Adjoumani a rappelé que « les épisodes de 2014 et 2017 ont coûté plus de 500 millions de FCFA à l’Etat de Côte d’Ivoire ».

Dans l’Accord signé, la FAO apporte un appui de 467 000 USD (soit  270 085 161 FCFA) dont bénéficieront plus de 3000 éleveurs de porc du Nord de la Côte d’Ivoire. Cet appui contribuera à la relance de la filière porcine dans les régions du Poro et du Tchologo affectées par cette maladie et continuellement soumise à la pression sanitaire en provenance de pays voisin endémique.

La Peste porcine africaine (PPA) constitue une menace majeure pour le développement de l’industrie porcine africaine. Son potentiel destructeur a été pleinement évalué quand, en 1957, la maladie a fait sa première apparition en dehors du continent africain.

La malnutrition fait perdre par an 25 milliards de dollars à l’Afrique

La malnutrition fait perdre annuellement 25 milliards de dollars (environ 14 447 milliards FCFA) aux économies africaines, a annoncé mardi à Abidjan, Dr Omilola Babatunde, Chef de division santé publique, sécurité et nutrition de la Banque africaine de développement (BAD).«C’est la première fois qu’une banque continentale aborde les problèmes de la malnutrition. Nous devons accroître la productivité alimentaire», a expliqué Dr Omilola Babatundé, lors d’un panel sur la malnutrition, insistant sur  l’implication de son institution pour endiguer le mal.

« Chaque année la malnutrition coûte 25 milliards de dollars américains (environ 14 447 246 454 634 FCFA)  à l’Afrique», a-t-il poursuivi, ajoutant que «la BAD projette 50% des investissements rationnels sur le plan nutritionnel dans les domaines de la santé et de l’agriculture, 15 % au niveau de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, et 10%  pour la protection ».

A son tour, Dr Marie Brou-Tanoh, la  Coordinatrice du Secrétariat de l’initiative African Leaders for Nutrition (ALN) a soutenu que « la malnutrition est une barrière», invitant sur la nécessité pour les chefs de l’Etats de « prendre les décisions  qui puissent faire bouger les causes de la nutrition ».

La BAD a adopté le Plan d’action multisectoriel pour la nutrition, afin d’orienter et de coordonner la mise en œuvre de la dimension de nutrition intégrée dans ses documents de stratégie, en particulier la stratégie nourrir l’Afrique et la stratégie en matière de capital humain.

Grâce à ce plan d’action et à la mise en place d’une « infrastructure de la matière grise » à l’échelle du continent, la Banque servira de catalyseur aux investissements axés sur la nutrition dans différents secteurs qui permettront une réduction de 40 % du retard de croissance sur tout le continent d’ici 2025, en mettant l’accent sur l’investissement dans la promotion d’aliments sains, variés et nutritifs.

 En outre, le plan accordera la priorité aux groupes de populations vulnérables, notamment les femmes enceintes, les mères allaitantes, les femmes en âge de procréer et les nourrissons ainsi que les jeunes enfants, en mettant tout particulièrement l’accent sur les 1 000 premiers jours de vie.

Centrafrique : 16 milliards de la Bad pour le développement des activités agropastorales

Félix Moloua, ministre de l’Economie et Joël Tokindang Sibaye, le Représentant de la Banque africaine de développement (Bad) en Centrafrique ont signé, lundi à Bangui, un protocole d’accord de financement de plus de 16 milliards F CFA pour un projet d’appui au développement des chaînes de valeurs agricoles dans les savanes (Padecas).Ce projet, d’une durée d’exécution de cinq ans, concerne des activités de développement des filières végétales et animales et vise à développer les chaînes de valeurs pour les filières du manioc, du maïs, du riz, du haricot et du bovin. Le projet introduira également des technologies pour améliorer la productivité, la transformation et la commercialisation des produits agroalimentaires.

Ce financement va participer au renforcement des capacités des institutions agropastorales telles que l’Agence nationale de développement de l’Elevage (ANDE), la Fédération nationale des éleveurs centrafricains (Fnec) et l’Agence centrafricaine de développement agricole (Acda).

La République centrafricaine (RCA) dispose d’importants potentiels agro-écologiques et hydrologiques. Selon Joël Tokindang Sibaye, le représentant de la Bad, le secteur agricole en RCA emploie 66 % de la population active et représente environ 23 % du Produit intérieur brut (PIB) et l’élevage est pratiqué par plus de 80 % de la population rurale ».

Le secteur agricole emploie 63 % des ménages pauvres et joue un rôle majeur pour l’amélioration de la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté en Centrafrique.

Le Maroc au 4ème rang de la production oléicole dans le monde

Le Maroc occupe désormais à la 4e place mondiale de la production oléicole avec une récolte estimée à 2 millions de tonnes pour l’actuelle campagne, soit une hausse record de 28% en une année, souligne-t-on lors du salon de l’olivier qui vient de se dérouler à El Attaouia (province de Kelaa des Sraghna).L’oléiculture occupe une superficie de plus de 1,07 million d’hectares. La superficie de cette culture a donc presque doublé en quelques années.

La production au titre de la campagne agricole 2018-2019, est estimée à près de 2 millions de tonnes, soit une hausse de 28 % par rapport à la campagne précédente, a souligné le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch.

Depuis quelques années, le Maroc devient progressivement un acteur majeur de cette filière hautement rémunératrice et diététique. Plants, culture, process de fabrication, groupements de producteurs, coopératives, extension des superficies cultivées, labels: le Maroc produit désormais, sous plusieurs marques, une huile d’olive extra-vierge de très haute qualité, qui régale les papilles les plus exigeantes.

Organisée sous le thème « Consommation des produits de qualité, levier pour le développement de la filière oléicole », la 5è édition du Salon national de l’olivier avait pour objectif d’offrir une plateforme de débats et d’échanges autour de la filière oléicole pour en définir les enjeux, exploiter les potentialités et les meilleures pratiques et anticiper les défis futurs.

Cette manifestation vise aussi à présenter les potentialités oléicoles régionales et nationales, développer des relations partenariales entre les différents opérateurs, promouvoir les échanges commerciaux et assurer le transfert des technologies de la production et de la transformation oléicole.

Ouverture à Abidjan de la 77è Réunion plénière du Comité consultatif international du coton

La 77è Réunion plénière du Comité consultatif international du coton (CCIC) s’est ouverte lundi à Abidjan en présence de plus de 400 délégués issus d’une soixantaine de pays, autour du thème «Défis du coton : Solutions innovantes et durables ».Le choix de la Côte d’Ivoire, qui abrite pour la première fois  cette réunion, témoigne de ses performances enregistrées dans ce secteur  grâce à des réformes judicieuses, s’est félicité le ministre ivoirien  de l’Agriculture et du développement rural, Mamadou Sangafowa Coulibaly, qui a  procédé à l’ouverture des assises. 

Le coton  représente la cinquième spéculation agricole d’exportation en Côte  d’Ivoire en termes de valeurs après le cacao, la noix de cajou, le  caoutchouc et l’huile de palme. Le pays compte aujourd’hui  près de  120.000 cotonculteurs et environ 3,5 millions des personnes dans le  secteur.  

Pour la campagne 2017-2018, la  production du coton graine s’est établie à 413.000 tonnes, positionnant  la Côte d’Ivoire au 4e rang des pays africains producteurs de coton,  avec un rendement de 1,27 tonne par hectare, considéré comme le meilleur  ratio en Afrique de l’Ouest. 

Et ce, après les  réformes engagées par le gouvernement ivoirien dans la filière en 2013.  La Côte d’Ivoire partagera son expérience et les bonnes pratiques dans  le secteur avec les autres pays producteurs. Les débats devraient  tourner autour du changement climatique et la biotechnologie.

Les  participants aborderont également la question de la mécanisation dans  les petites exploitations agricoles, la production de coton biologique,  les politiques en matière de semences cotons. Des sujets d’actualité qui  touchent notamment aux préoccupations des petits producteurs de coton.  

Le  CCIC, la plus grande organisation mondiale du secteur coton, a été  créée en 1939 et est basée à Washington, aux États-Unis. Elle regroupe  29 pays et organisations internationales ayant un intérêt dans la  production, la consommation et le négoce.  

Cette  plateforme sert de forum de discussions, fournit des informations  techniques sur les pratiques agricoles et d’industrialisation, publie  des statistiques sur le marché du coton, et conseille les États membres  dans leur approche de promotion du secteur.

Son  secrétaire exécutif, Kai Hughes (en poste depuis 2017), présent aux  assises d’Abidjan qui se déroulent du 2 au 6 décembre 2018, a souhaité  dès l’année prochaine, le lancement de la Journée mondiale du coton. Ce  qui devrait permettre de mettre en valeur toute la chaîne de production.    

Le Cameroun transforme seulement 2% de sa production cotonnière

Le Cameroun transforme à peine 2% de sa production annuelle de coton estimée à 265.000 tonnes, rapporte une étude de la Banque mondiale (BM) et de la Coopération allemande (GIZ) reçue samedi à APA.Une telle situation, estime l’étude, est préjudiciable à l’économie nationale et est à l’origine de la décrépitude de la Cotonnière industrielle du Cameroun (CICAM), l’unité industrielle publique chargée de la transformation locale du coton.

Pendant ce temps, le Cameroun a au cours de ces cinq dernières années importé des vêtements pour près de 500 milliards francs CFA dont 252,4 milliards francs CFA représentés par la friperie.

La décision du gouvernement à travers l’adoption de la loi de finances 2019 de taxer la friperie à l’importation à partir du 1er janvier prochain relance le vieux débat du développement de la filière coton-textile locale.

Dans la balance des paiements et du commerce extérieur, les chiffres liés aux importations de la friperie sont énormes car depuis 2015, le Cameroun a importé 370.198.20 tonnes de vêtements usagés de l’Europe et principalement de la France et de la Belgique, pour un montant d’environ 190 milliards francs CFA.

Pour ce qui est des articles textiles confectionnés, 412 234,2 tonnes de produits sont entrés dans le pays sur la période sous-revue, pour un montant de près de 252,4 milliards de francs CFA faisant cumuler l’ensemble des importations de la filière textile à près de 500 milliards francs CFA.

Ces dernières années, avec plus de 70 % des parts de marché, la Chine domine largement la filière textile, très loin devant les pays européens et le Nigeria.

Vers un relèvement du taux d’équipement des exploitants agricoles guinéennes

La présidence de la République guinéenne, dans une note parvenue mercredi à APA, informe que le processus d’intensification agricole du pays sera soutenu par la mise en place d’un fonds de mécanisation agricole en vue de relever le taux d’équipement des exploitants agricoles de 30% actuellement à 75%.A travers cette politique, le gouvernement guinéen ambitionne de porter à  850 000 tonnes la production annuelle de riz dans le pays et couvrir ainsi les besoins du pays en la matière. Cette mécanisation devrait également permettre un renforcement substantiel des revenus des producteurs et faire disparaitre en même temps le spectre des massives importations.

Par ailleurs, il est prévu une utilisation plus accrue des semences améliorées par les producteurs, en faisant passer leur taux d’utilisation de 20% actuellement à 60% et la promotion de l’utilisation de la fumure organique et des engrais afin d’améliorer les rendements.

Les cultures de rentes et en particulier le coton qui fait vivre directement ou indirectement près de 10% de la population, ne seront pas exclues de cette nouvelle dynamique et bénéficieront de « de toute l’attention requise » afin de garantir son développement.

Le gouvernement guinéen prévoit également d’assainir la situation financière de la filière coton, approfondir le processus de sa restructuration pour consolider sa compétitivité et renforcer la promotion de la transformation du coton au plan local.

A côté de cette nouvelle politique agricole, le gouvernement guinéen compte mener des actions dans le domaine de la santé de proximité, l’alphabétisation de masse et la promotion de l’éducation pour sortir les campagnes de leur état d’arriération.

Burkina: le président Kaboré promet d’accroître le budget alloué à l’élevage

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a promis, mardi à Ouagadougou, d’accroître le budget d’un pourcent alloué au secteur de l’élevage.Ouvrant la première édition du Salon de l’élevage du Burkina Faso (SABEL), le président Kaboré a encouragé les acteurs de l’élevage à travailler davantage à la valorisation  de ce secteur important pour l’économie burkinabè.

Pour sa part, le ministre burkinabè en charge des Ressources animales et halieutiques, Soummanogo Koutou a indiqué que le SABEL vise «à capitaliser les avancées enregistrées par le Burkina Faso dans le sous-secteurs des productions animales et halieutiques».

 L’autre objectif, selon le ministre, est de «restaurer un espace international de concertation, d’échanges d’expérience et de savoir-faire entre acteurs des chaines de valeurs afin de booster davantage les productions et de rendre plus compétitifs les différents produits de ce sous-secteur porteur de croissance».

M. Koutou a expliqué que «les activités d’élevage sont sources d’emplois directs et indirects pour près de 86% de la population rurale, tandis que la transformation des produits animaux et halieutiques sont sources de plusieurs milliers d’emplois pour les populations urbaines».

Organisé par le gouvernement burkinabè à travers le ministère en charge des ressources animales et halieutiques, la première édition du Salon de l’élevage du Burkina Faso (SABEL) se  tient du 27 novembre au 1er décembre 2018 à Ouagadougou sous le thème : «Place des productions animales et halieutiques dans le développement des bases productives et de compétitivité  de l’économie nationale».

Des agriculteurs africains planchent à Dakar sur l’avenir des exploitations agricoles familiales

Le colloque international sur « L’avenir des exploitations agricoles familiales d’Afrique de l’Ouest dans une économie mondialisée » s’est ouvert, mardi à Dakar, en présence de plusieurs mouvements paysans venus de l’Afrique de l’ouest.La rencontre entre dans le cadre de la célébration des 10 ans de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et est dédiée à feu Dr Jacques Faye, l’un des fondateurs de l’Ipar et ancien Dg de l’Institut sénégalaise de recherches agricoles (Isra).

« Au cours de cette rencontre, les participants (150 selon les chiffres des organisateurs) vont identifier et analyser les évolutions en cours et les défis auxquels les exploitations familiales sont confrontées. Après, des réponses à ces défis seront proposées. Mais, les débats et analyses devront permettre d’approfondir la réflexion en mettant l’accent sur les transformations structurelles de l’agriculture et notamment les exploitations familiales », a expliqué Dr Cheikh Oumar Bâ, Directeur exécutif de l’Ipar.

Il s’adressait à la presse en marge de l’ouverture du colloque qui va prendre fin le 29 novembre.

Pour arriver à cette fin, quatre thèmes sont au programme, à savoir « les évolutions des exploitations familiales face aux contraintes et opportunités de l’environnement national et international »; « les dynamiques foncières en Afrique de l’Ouest dans le contexte de la décentralisation : les organisations paysannes à l’épreuve des réformes en cours » ; « le dialogue multi-acteurs favorise-t-il l’efficacité des politiques publiques de développement agricole et rural » ; « pour une recherche agricole et agroalimentaire au service d’un développement agricole et rural durable ».

Selon Dr Bâ, il est attendu de la rencontre un agenda de recherche élaboré de manière consensuelle entre les différentes parties prenantes, des Actes du colloque, l’institutionnalisation d’un prix international dénommé Prix Jacques Faye pour la recherche agricole, entre autres résultats.

Sénégal : un projet sur la sécurité alimentaire aligné aux besoins nationaux

Le projet pour le « renforcement des capacités de planification de l’adaptation pour la sécurité alimentaire et la nutrition » au Sénégal « s’aligne aux besoins exprimés » dans les communications nationales, a déclaré, mardi à Dakar, la ministre des Relations internationales et de la Francophonie du gouvernement du Québec, Christina Vigna.« Ce projet s’aligne aux besoins exprimés dans les communications nationales du Sénégal et d’Haïti dans leurs contributions déterminées au niveau national et dans les objectifs de leurs cadres de programmation pays développés avec la FAO liés à la résilience et à l’adaptation », a indiqué Mme Vigna, par ailleurs directrice générale aux Affaires francophones et multilatérales du Québec.

Elle s’exprimait à l’occasion de la consultation nationale multi-acteurs organisée conjointement par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le gouvernement du Québec dans le cadre de ce projet, élargi au Sénégal.

« Le projet cible deux pays vulnérables face aux impacts du changement climatique : Haïti et le Sénégal », a précisé Christina Vigna, ajoutant que ce programme s’appuie respectivement sur un partenariat entre deux universités québécoises (McGill et Laval), un consortium de recherches sur le climat québécois (Ouranos) et six organisations de coopérations internationales québécoises (OCI) ainsi que l’ensemble de leurs partenaires nationaux.

L’objectif principal de ce projet est de « renforcer la résilience au changement climatique pour la sécurité alimentaire et la nutrition, la gestion des ressources naturelles, le renforcement du pouvoir économique, social et politique des agricultures et l’insertion des jeunes en agriculture », a expliqué, pour sa part, le représentant de la FAO, le Sénégalais Dr Mame Ndioba Diène.

Par ailleurs, « les objectifs de la consultation sont de prévoir une phase de démarrage initiée par une consultation nationale, regroupant l’ensemble des acteurs mettant en œuvre le projet ainsi que les acteurs et institutions concernés par ce projet », a ajouté Dr Diène, rappelant que cette consultation, ouverte aujourd’hui à Dakar, va se poursuivre jusqu’au jeudi prochain.

Sénégal : la sécurité alimentaire au menu de la 13ème édition des « Fenêtres sur l’Agriculture »

La 13ème édition des « Fenêtres sur l’Agriculture », une rencontre organisée par l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar), en collaboration avec la Fao, a été tenue, lundi à Dakar, sous le thème : « La valorisation des produits agricoles : un levier pour l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ».Dans leur note conceptuelle reçue à APA, les initiateurs de la rencontre expliquent que l’objectif général est d’échanger sur les modèles de valorisation de produits agricoles pour l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sénégal.

« De manière spécifique, il s’agit d’identifier les défis et opportunités liés à la valorisation des produits agricoles; de partager des expériences sur des initiatives dans le domaine de la valorisation des produits agricoles; et d’identifier des solutions concrètes pouvant contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sénégal », explique l’Ipar.

Soulignant que la présente édition des « Fenêtres sur l’agriculture » est organisée en prélude au du colloque sur « L’avenir des exploitations familiales d’Afrique de l’Ouest dans une économie mondialisée » (27 au 29 novembre à Dakar), notre source indique que la rencontre permet à une diversité d’acteurs de se réunir pour débattre des thématiques de développement agricole et rural en vue de sensibiliser l’opinion publique et influencer les politiques et programmes.

« Il s’agit de représentants de l’Etat, des collectivités locales, du secteur privé, des partenaires techniques et financiers, des acteurs de la société civile et organisations de producteurs, du monde de la recherche et du secteur privé », précise le document de l’Ipar.

Justifiant le choix du thème, l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) explique que malgré les efforts considérables consentis par les gouvernements et les partenaires de développement, la situation de la sécurité alimentaire s’est dégradée ces dernières années en Afrique subsaharienne.

D’après l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le taux d’insécurité alimentaire sévère dans cette région est passé de 25% à 33.8% sur la période 2014-2017 (FAO, 2018).

Au Sénégal, près de 24% des ménages en zone rurale ont une consommation alimentaire pauvre ou limite et plus de la moitié de leurs dépenses est allouée à la consommation alimentaire (SECNSA, 2016).

Sur le plan nutritionnel, 9% des enfants de 6-5 mois souffrent d’émaciation et 17% de retard de croissance. Les carences en micronutriments sont également très répandues. Par exemple l’anémie souvent provoquée par la carence en fer affecte 71% des enfants de moins de 5 ans (EDS-continue, 2017).

Le président de la BAD en lice pour le Prix Sunhak de la paix 2019

Le Président du groupe de la Banque africaine de développement ( BAD), le Nigérian Akinwumi Adesina est en lice pour le Prix Sunhak de la paix 2019 prévu en février prochain à Séoul en Corée, a appris APA vendredi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.Selon un communiqué de la BAD transmis à APA, M. Adesina est en lice pour l’édition 2019 de ce prix aux côtés de Waris Dirie, une ancienne top modèle internationale de 53 ans et fervente activiste dans la lutte contre les mutilations sexuelles.

Le Prix Sunhak honore les personnes et les organisations qui apportent une contribution significative à la paix et au bien-être des générations à venir.

 « Le comité Sunhak prend acte des réalisations de M. Adesina en matière de bonne gouvernance dans les opérations de la banque en Afrique, qui visent à renforcer la capacité du continent à se nourrir et à transformer ses systèmes économiques afin de générer de la richesse pour les millions d’agriculteurs africains des zones rurales », explique le communiqué.

Selon le texte, le président de la BAD est depuis plus de trente ans, un chef de file en matière d’innovation dans le secteur de l’agriculture.

 «Il a considérablement œuvré à l’amélioration de la sécurité alimentaire sur tout le continent, contribuant ainsi à la croissance dynamique de l’Afrique et à l’éradication de la pauvreté », souligne le communiqué parlant des atouts du patron de l’institution financière panafricaine pour ce prix.

Poursuivant, l’énumération des actions posées par M. Adesina en faveur de la sécurité alimentaire sur le continent, le communiqué souligne que celui-ci a été le premier à lancer de grandes transformations dans le domaine agricole, notamment en développant la production du riz.

 « M. Adesina a travaillé avec diverses institutions bancaires et ONG internationales dans le but de mettre en place un système de financement novateur où des prêts sont octroyés aux petits exploitants agricoles pour leur donner les moyens de sortir de la pauvreté», conclut le texte.

Agé de 58 ans,  M. Akinwumi Adesina qui est économiste de formation,  dirige la BAD depuis 2015. Il a occupé pendant de nombreuses années auparavant, le poste de ministre de l’agriculture et du développement rural de son pays.

Un colloque sur les exploitations agricoles familiales s’ouvre mardi à Dakar

Un colloque international sur les exploitations agricoles d’Afrique de l’ouest s’ouvre le 27 novembre 2018 à Dakar, sous l’égide de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar), a appris APA jeudi auprès des organisateurs.« Dénommé colloque en hommage à Jacques Faye (l’un des fondateurs de l’Ipar et ancien Dg de l’Isra) », la rencontre qui a pour thème « L’avenir des exploitations agricoles familiales d’Afrique de l’Ouest dans une économie mondialisée » entre dans le cadre de la célébration des 10 ans de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar).

« Des représentants des producteurs de 13 pays ouest africains vont prendre part au colloque. Au total, nous attendons 150 participants qui vont réfléchir sur l’avenir des exploitations agricoles familiales qui sont aujourd’hui des sources d’emplois et contribuent à la gestion durable des ressources naturelles. Les exploitations agricoles familiales contribuent également au développement du secteur de la transformation et à l’industrialisation en ce sens qu’elles ont une grande part à la production agricole », a expliqué à la presse, Dr Oumar Bâ, Directeur exécutif de l’Ipar.

Selon lui, cette rencontre de trois sera ponctuée par un colloque scientifique (pour partager les résultats de recherche), la définition d’un agenda de recherche qui « doit être dicté par la demande », et une cérémonie d’hommage au Dr Jacques Faye.

Les organisateurs du colloque veulent également identifier et analyser les évolutions en cours et les défis auxquels sont confrontées les exploitations familiales et les sociétés rurales, les réponses apportées et les résultats obtenus et le positionnement et les stratégies développées par les différents acteurs.

Pour ce faire, quatre thèmes seront au menu, à savoir « les évolutions des exploitations familiales face aux contraintes et opportunités de l’environnement national et international »; « les dynamiques foncières en Afrique de l’Ouest dans le contexte de la décentralisation : les organisations paysannes à l’épreuve des réformes en cours » ; « le dialogue multi-acteurs favorise-t-il l’efficacité des politiques publiques de développement agricole et rural » ; « pour une recherche agricole et agroalimentaire au service d’un développement agricole et rural durable ».

Hausse du prix de l’oignon au Cameroun

L’oignon est devenu plus cher au Cameroun, surtout dans la partie méridionale du pays où le sac de 120 kilogrammes qui coûtait 25 000 FCFA se négocie maintenant à plus de 100 000 FCFA, a constaté APA sur place.Cette augmentation vertigineuse du prix de l’oignon serait due, à en croire certains spécialistes du produit,  à la rareté de la denrée du fait des aléas climatiques.  Par ailleurs, le peu qui existe prend souvent la direction du Nigeria voisin où la demande est trés forte.

« L’oignon est aujourd’hui l’un des aliments les plus chers dans nos marchés. Si à Douala, le sac se vend à 100 000 francs CFA, à Yaoundé, c’est autour de 150 000 francs CFA le sac de 120 kg », a expliqué Abdoulaye, grossiste au marché d’oignon à Douala.

Ainsi, la hausse du prix de gros se répercute sur la vente en détail, puisque le tas qui se vendait généralement à 200 FCFA varie désormais entre 500 et 600 FCFA, d’après Arlette Mengue, vendeuse au marché Sandaga, à Douala.

Pour beaucoup, la tendance haussière va aller crescendo avec l’approche des fêtes de fin d’année qui sont des périodes de forte consommation.

La culture du café cède le pas à l’exploitation minière et pétrolière (ministre gabonais)

La culture du café, en dépit de la demande dont ce produit continue de faire l’objet, recule fortement au profit des exploitations minières et pétrolières, a affirmé, mardi à Libreville le ministre gabonais de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Jean De Dieu Mouckagni Iwangou.« La croissance mondiale de la demande de café, qui résulte en grande partie de l’augmentation de la consommation intérieure des pays producteurs et des économies émergentes, offre des marchés supplémentaires à nos pays. Malheureusement, certains d’entre nous produisons encore moins que par le passé. Cela, lié à la marginalisation de la filière caféière au profit des activités forestière, minière et pétrolière plus lucratives », a dénoncé Mouckagni Iwangou, à l’ouverture de la 58ème assemblée générale de l’Organisation inter-africaine du café (OIAC).

A en croire le ministre, « Les villages se sont dépeuplés de leurs populations au profit des régions pétrolière et minière offrant des salaires beaucoup plus attrayants que ceux du café. Cette situation a engendré une paupérisation des actifs ruraux et par conséquent un exode rural massif des jeunes vers les principaux centres urbains ».

Axée sur le thème : « Production durable de café en Afrique dans le contexte du changement climatique : défis et opportunités pour la recherche et le développement », la 58ème assemblée générale de l’OIAC qui s’achève mardi prochain enregistre la participation des représentants de 25 pays du continent producteurs de café.

Des chercheurs africains dans le secteur de la production du café participent également aux travaux.

L’OIAC est une institution intergouvernementale qui a pour mission d’aider les pays membres, par le moyen de consultations à obtenir des rémunérations durables, équitables pour les petits exploitants du café et de positionner stratégiquement le continent dans une chaine de valeur mondiale du café.

Plus de 800.000 Mozambicains en situation d’insécurité alimentaire

Plus de 800.000 personnes ont besoin d’une aide alimentaire au Mozambique pour la période allant de décembre 2018 à mars 2019, en raison des mauvaises récoltes de la saison agricole 2017/18 et de la hausse des prix des denrées alimentaires dans ce pays d’Afrique australe.Le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Higino Marrule affirmé vendredi que le gouvernement est en train de mettre en œuvre des mesures pour que les personnes touchées aient les moyens de bien préparer la prochaine campagne agricole prévue vers mars 2019.

« Des mesures sont déjà prises pour protéger les populations susceptibles de se trouver dans une situation de besoin », a annoncé Marrule en marge du Conseil national sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle présidé par le Premier ministre, Carlos Agostinho do Rosário.

Selon les statistiques de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), la pluviométrie a été extrêmement mauvaise pendant la campagne agricole 2017/2018 dans de nombreuses régions du centre et du sud du Mozambique.

En raison des récoltes inférieures à la moyenne en 2018 dans les zones touchées, les prix des denrées alimentaires ont flambé, ce qui a considérablement réduit le pouvoir d’achat et l’accès des ménages au marché de la nourriture.

Bénin : ouverture d’une conférence régionale sur la transhumance transfrontalière

La 5ème édition de la rencontre régionale de haut niveau pour une transhumance transfrontalière apaisée s’est ouverte mercredi à Cotonou, avec la participation des acteurs du pastoralisme et de l’élevage, des experts de l’espace Cedeao et du Tchad ainsi que de partenaires techniques et financiers qui porteront notamment leurs débats sur les enjeux liés à cette problématique, a appris APA de source officielle.Les enjeux liés à la transhumance et à la mobilité du bétail deviennent, en effet, de plus en plus une préoccupation au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), a relevé le ministre béninois de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Cossi Dossouhoui.

Pour lui, ces enjeux méritent une attention collective en vue de trouver des solutions concertées et durables.

Par ailleurs, « la rencontre de Cotonou se tient à un moment où la recrudescence des conflits agriculteurs-éleveurs suscite une mobilisation accrue au niveau régional et international », a-t-il précisé, avant de saluer les initiatives régionales sur l’élevage et le pastoralisme qui imposent le renforcement de la coopération et la coordination au bénéfice de la cohérence et de l’efficacité des interventions.

Pour sa part, le secrétaire permanent du Réseau des Organisations d’éleveurs et pasteurs d’Afrique, Boureima Dodo, admet qu’il est important de mobiliser l’ensemble des acteurs de la transhumance transfrontalière pour réduire les risques de stigmatisation de la mobilité pastorale et de la transhumance transfrontalière.

En outre, d’autres questions comme l’insécurité autour des éleveurs craignant les vols répétés de leur bétail, la persistance du terrorisme dans la région, le trafic de drogue et la circulation des armes légères restent également des défis à relever pour permettre une transhumance apaisée et sécurisée ainsi qu’une sécurité alimentaire et nutritionnelle pour tous.