Célébration du cinquantenaire de l’ICCO à Abidjan en avril

Cette festivité sera également marquée par la célébration du 10e anniversaire de la Déclaration d’Abidjan relative à un Agenda global pour une économie cacaoyère durable.Le Conseil des ministres, en Côte d’Ivoire, a approuvé ce mercredi 18 janvier 2023 l’organisation de la célébration du cinquantenaire de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO).  

En accord avec la décision de l’ICCO, prise lors de la 105e session ordinaire de l’institution tenue en avril 2022, le Conseil a approuvé l’organisation de la célébration du cinquantenaire de l’ICCO, qui aura lieu le 17 avril 2023, à Abidjan.

Placé sous l’égide du président de la République, il sera marqué par la célébration du 10e anniversaire de la Déclaration d’Abidjan relative à un Agenda Global pour une Économie Cacaoyère Durable, adopté en novembre 2012.

Le siège de l’Icco délocalisé à Abidjan, a été inauguré le 25 avril 2017, quittant définitivement Londres, après 44 ans. Et ce, à la suite de 16 ans d’offensive diplomatique des autorités ivoiriennes, qui ont introduit en 2001 une requête auprès de l’organisation en vue d’accueillir le siège statutaire.

La Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial de cacao avec 2,2 millions de tonnes, veut afficher son leadership en matière de gouvernance de la cacao culture. Cet espace sera l’occasion de dérouler sa vision sur une cacao culture durable et protectrice de l’environnement.

La Brvm, résiliente, affiche une évolution positive en 2022

Les indicateurs de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) de l’Uemoa sont dans le vert dans un contexte international d’inflation, de resserrement massif des politiques monétaires et de la guerre en Ukraine, où les principales bourses mondiales se sont affichées dans le rouge.Le directeur général de la Brvm de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Dr Edoh Kossi Amenounve, a présenté ce mercredi 18 janvier 2023, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’institution, à Abidjan, les évolutions en 2022 et les perspectives pour 2023.

En dépit d’un environnement macroéconomique particulièrement difficile, caractérisé par des hausses sans précédent des taux directeurs de la plupart des banques centrales de la planète pour lutter contre la poussée inflationniste, la Brvm a enregistré une croissance positive.

Selon Dr Edoh Kossi Amenounve, « 2022 a été une excellente année pour la Brvm » qui a enregistré en fin d’année une admission à la cote qui a permis à la capitalisation boursière de la bourse de « progresser d’environ 25% ».

« Nous sommes aujourd’hui à 7.560 milliards Fcfa de capitalisation actions au 31 décembre 2022, ce qui est extraordinaire », dit Edoh Amenounve, rappelant que la Brvm avait « commencé beaucoup beaucoup moins que ça », mais ce chiffre a été quasiment multiplié par six depuis le démarrage.

La Brvm a enregistré un marché obligataire qui a progressé avec 19 nouvelles introductions à la cote du pour environ 2.400 milliards de Fcfa de ressources levées.

Ces données permettent à la Brvm de renforcer sa position sur le continent en tant que 6e Bourse africaine. Les volumes de transactions ont progressé affichant « presque 255 millions de titres échangés » et en valeur de transactions environ 492 milliards de Fcfa échangés sur le marché.

Le marché, en 2022, était dominé par les émetteurs souverains (79% des admissions), une baisse des taux souverains, 5,88% en moyenne contre 6,05% en 2021 (toutes les maturités confondues). L’on enregistre une introduction de trois emprunts du secteur privé contre zéro en 2021.

Au cours de l’année 2022, l’on note « 5 IPO sur les bourses africaines » : Macro Group (The Egyptian Exchange), Société tunisienne d’automobile (STA), Miwa Sugar Ltd (Mauritius stock exchange), Akdital (Bourse de Casablanca) et Orange Côte d’Ivoire (Brvm).

Les données de la Brvm indiquent pour l’exercice précédent une capitalisation boursière du marché des actions portées à 7 560,177 milliards de FCFA (+24,23 %) avec 46 sociétés cotées ; l’admission de 19 lignes obligataires pour un montant de 2 469,06 milliards de FCFA.

Cela a porté, précisément la capitalisation du marché obligataire à 8 926,897 milliards de FCFA (+23,18 %). En outre, les indicateurs indiquent un volume de transaction qui a progressé de 3,02 % avec 255,22 millions de titres échangés en 2022 contre 247,73 millions de titres en 2021, pour une valeur de 469,637 milliards de FCFA.

Pour l’année 2023, le directeur général de la Brvm espère une « détente au niveau de la politique monétaire mondiale ». Les bourses mondiales ont, en 2022, perdu 18.000 milliards de dollars en raison de la conjoncture économique internationale.

La Brvm envisage de créer un marché de la Fintech, outre le marché des matières premières. Elle enregistre aujourd’hui 46 sociétés cotées, 107 lignes obligataires, trois sukuks cotés, 1.020.883 titres échangés en moyenne journalière et 1,88 milliard de Fcfa transigés en moyenne journalière.

Le Burkina relève son ambassadeur à l’ONU

La décision a été prise en Conseil des ministres.Le Burkina Faso a mis fon aux fonctions de son représentant permanent auprès des Nations unies (ONU), mercredi 18 janvier 2023. 

« Monsieur Seydou Sinka, Ambassadeur, est relevé de ses fonctions d’Ambassadeur représentant permanent du Burkina Faso auprès de l’Organisation des Nations unies à New York », a rapporté le compte rendu du Conseil des ministres, tenu en l’absence du président de la Transition, Ibrahim Traoré. 

Les raisons de son éviction ne sont pas encore connues. Le gouvernement n’a pas justifié sa décision. 

Il y a un mois, le gouvernement avait expulsé la Coordinatrice résidente du Système des Nations unies à Ouagadougou, Barbara Manzi, après qu’elle a avoir voulu retirer le personnel non essentiel des agences onusiennes au Burkina. 

Seydou Sinka, 53 ans, avait été nommé à ce poste en septembre 2021. Auparavant, M. Sinka a été Chargé d’Affaires par intérim à l’Ambassade du Burkina Faso à Washington, entre novembre 2014 et mars 2018, après avoir été Premier conseiller de la Mission, d’août 2013 à octobre 2014.  

Bayt Mal Al-Qods Acharif: Près de 65 millions USD de dons reçus lors des 25 dernières années

L’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif a reçu environ 64,9 millions de dollars américains de dons au cours des 25 dernières années, a indiqué, mercredi à Rabat, le directeur chargé de la gestion de l’Agence, Mohamed Salem Cherkaoui.Lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan de l’Agence au cours des 25 dernières années (1998-2022) et du programme de célébration de son jubilé d’argent, M. Cherkaoui a précisé que ce montant comprend 22,3 millions de dollars de dons d’États dont la contribution du Maroc s’élève à 75%, 27,1 millions de dollars de dons institutionnels et 15,5 millions de dollars de dons de particuliers.

Grâce à ces fonds, l’Agence, qui relève du Comité Al-Qods que préside le Roi Mohammed VI, a réalisé 200 projets qui ont bénéficié à toutes les catégories de la société maqdessie.

Le coût des projets sociaux s’élève à 64 millions de dollars, répartis entre les secteurs de la construction, de la restauration, de l’acquisition immobilière, de la santé et de l’enseignement, outre des projets agricoles, commerciaux et de soutien à l’économie locale, médiatiques, culturels et d’édition, de jeunesse, de sports et d’enfance, d’autonomisation, de développement humain et d’aide sociale (orphelins, veuves, personnes âgées et en situation de handicap), a-t-il précisé.

Par ailleurs, a-t-il fait observer, l’Agence n’a reçu aucune contribution de la part des États depuis 2011, faisant ainsi du Royaume du Maroc le seul bailleur de fonds de cette institution à hauteur de 100% en termes de dons d’États et d’environ 70% en termes de dons provenant d’institutions et de particuliers.

L’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif organise sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, président du Comité Al-Qods, tout au long de l’année 2023 une panoplie d’activités en célébration de son 25è anniversaire sous le signe « un nouveau départ pour consolider la position d’Al-Qods et son statut religieux et civilisationnel ».

Maroc: La Banque centrale dément tout dépréciation du dirham

La Banque centrale marocaine a démenti toute dépréciation de la monnaie locale, le dirham, face à l’euro et du dollars. Une information circulant sur certains sites et les réseaux sociaux faisant état d’une dévaluation vertigineuse du dirham, dans la mesure où l’euro vaut actuellement 18 dirhams.Dans un communiqué publié ce mercredi 18 janvier, la banque centrale du Maroc dément formellement toute dépréciation du dirham et assure que le cours de change pour cette journée s’est établi à près de 11 dirhams pour un euro.

«Il a été porté à la connaissance de Bank Al-Maghrib (Banque du Maroc) que certains sites d’information affichent que l’euro vaut actuellement 18 dirhams. Bank Al-Maghrib tient à démentir catégoriquement cette information et assure que le cours de change de référence pour la journée du 18 janvier s’est établi à près de 11 DH pour un euro», lit-on dans le communiqué de la banque centrale.

Pour l’institution monétaire, la seule source fiable pour les cours de change du dirham est son propre portail, ainsi que Bloomberg et Refinitiv pendant les heures d’ouverture du marché de change marocain.

«Vous pouvez vérifier le niveau du cours de change de l’euro face au dirham à travers le lien  suivant: 
https://www.bkam.ma/Marches/Principaux-indicateurs/Marche-des-changes/Cours-de-change/Cours-de-reference», indique le communiqué.

Uemoa : le taux de l’épargne estimé à 20% du PIB

L’Autorité des marchés financiers en Afrique de l’Ouest de l’Union monétaire ouest-africaine (Amf-Uemoa), veut assurer une éducation financière des populations et leur permettre d’avoir une culture boursière.Le président de l’Autorité des marchés financiers en Afrique de l’Ouest de l’Union monétaire ouest-africaine (Amf-Uemoa), Badanam Patoki, a animé ce mercredi 18 janvier 2023 une conférence de presse à Abidjan, au cours de laquelle il a fait un bref bilan sur la mobilisation de fonds au sein de l’espace Uemoa ces trois dernières années.

Cette conférence de presse qui a regroupé des médias locaux et internationaux, a eu lieu en prélude à la célébration des 25 ans de l’Amf-Uemoa, un évènement qui devrait être marqué par un colloque et un Dîner Gala ce 19 janvier 2023 sur les bords de la lagune Ebrié.

Le président Badanam Patoki, est revenu dans son exposé sur les activités de l’Autorité de régulation des marchés financiers, auparavant Crempf (Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers). Et ce, aux fins de montrer l’enjeu de la mission de l’institution financière. 

Selon le président de l’Amf-Uemoa, de 2020 à 2022, les flux financiers mobilisés dans l’espace Uemoa s’élèvent à environ 8.000 milliards de Fcfa, soit 2.018 milliards de Fcfa pour l’année 2020, 1.950 milliards pour l’an 2021 et 3.727 milliards de Fcfa en 2022.

Concernant la croissance du taux de l’épargne dans la contribution du Produit intérieur brut (PIB), M. Badanam Patoki a déclaré : « nous avons pu noter que le taux d’épargne qui était en 1998 de 14,4% du PIB, est estimé aujourd’hui à 20% du PIB ».  

Pour lui, ces avancées s’accompagnent de défis importants, entre autres, « assurer une éducation financière des populations et leur permettre d’avoir une culture boursière ». Il défendra que c’est lorsque les populations ont de l’épargne qu’elles peuvent l’utiliser pour investir sur le marché.

Il a, par ailleurs, évoqué la problématique de l’adressage des coûts des transactions, estimant qu’« il faut qu’on travaille à les réduire. Parce qu’aujourd’hui, les acteurs veulent opérer des actions sur le marché, mais la dette doit être à un coût raisonnable ».

Un autre enjeu majeur, fera-t-il observer, est de travailler à ce que tous les acteurs comprennent la nécessité d’appliquer les textes, avant d’ajouter que « notre rôle n’est pas de sanctionner, mais plutôt d’accompagner, de rédiger la réglementation et de veiller à son application ».  

Le président de l’Amf-Uemoa a expliqué que « lorsque l’application n’est pas faite, nous avons cet attribut de sanctionner. Pour justement éduquer ceux qui ne le sont pas à la nécessité de respecter les règles du marché ».  

M. Badanam Patoki a annoncé qu’au cours du colloque qui se tiendra ce 19 janvier 2023 dans la capitale économique ivoirienne, il sera officiellement dévoilé la toute nouvelle dénomination de l’Autorité qui a été choisie pour donner plus de visibilité à l’organe relativement à ses missions.

À N’Djaména, le G5 Sahel veut se « redynamiser »

Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’alliance militaire ont été reçus ce mercredi par Mahamat Idriss Déby Itno, le président du Tchad.Depuis le retrait du Mali, le 15 mai 2022, à cause du refus qui lui était opposé d’assurer la présidence, le G5 Sahel « bat de l’aile », souligne un communiqué de la Présidence de la République du Tchad.

Réunis autour du chef de l’État Général Mahamat Idriss Déby Itno, les chefs de la diplomatie de la Mauritanie, du Tchad, du Burkina et du Niger entendent « apporter un appui politique » afin de « donner un nouveau souffle » à l’institution communautaire.

En compagnie notamment de Mohamed Salem Ould Merzoug, le Secrétaire exécutif du G5 Sahel et de l’ambassadeur Mahamat Saleh Annadif, ministre coordonnateur, ils « sont venus rendre compte de l’état d’avancement de leurs travaux et recueillir les orientations du président en exercice du G5 Sahel », indique le document.

Le texte rappelle qu’ « en marge du Sommet extraordinaire de l’Union Africaine (UA), le 25 novembre 2022 en terre nigérienne, le chef de l’État tchadien et président en exercice du G5 Sahel, Général Mahamat Idriss Déby Itno, avait présidé une réunion de concertation des chefs d’État des pays membres » avec pour objectif d’impulser un nouvel élan qui permettra de lutter efficacement contre les groupes jihadistes présents au Sahel.

Sénégal : la visite de Marine Le Pen fait grincer des dents

Le séjour de la cheffe de l’extrême droite française au pays de la Teranga ne laisse pas indifférent ceux qui se revendiquent du panafricanisme.Personnes anonymes ou personnalités de premier plan, ils sont nombreux à fustiger la visite de Marine Le Pen au Sénégal. La cheffe de l’extrême droite française séjourne au pays de la Teranga depuis lundi 16 janvier 2023. La candidate malheureuse aux deux dernières élections présidentielles (2017-2022) est venue exposer aux acteurs politiques, économiques et à la société civile ce qu’elle présente comme un nouveau projet de partenariat entre l’Afrique et l’Europe. Comme attendue, sa venue a suscité un tollé notamment sur les réseaux sociaux.

« Que vient faire au Sénégal Marine Le Pen qui incarne en France le racisme et la xénophobie depuis des décennies ? », s’interroge sur Twitter l’ancienne Première ministre, Aminata Touré, avant d’affirmer que « comme militante antiraciste, je ne lui souhaite absolument pas la bienvenue au Sénégal ! »

Pour l’ancienne collaboratrice du président Macky Sall, devenue récemment l’une de ses plus virulents détracteurs, « la politicienne la plus raciste de France depuis des décennies Marine le Pen n’aurait jamais dû être autorisée à fouler le sol sénégalais ».

Le Franco-béninois Kemi Seba, auteur grand pourfendeur de Paris sur le continent noir, fustige également ce déplacement. « Marine Le Pen autorisée à entrer au Sénégal, pendant que je suis interdit d’y fouler le sol…Tellement d’amour pour ce pays, mais tant de blessures… », peste-t-il sur Twitter.

Il est consolé sur le même réseau social par Nathalie Yamb, autre dénonciatrice de la politique française en Afrique et grande défenseuse de la cause de la Russie. « Je te comprends, le sang. Je ressens tellement ta douleur. Un jour, cela changera. Nous nous en assurerons », promet-elle. Elle est rejointe par Cheikh Tidiane Niasse qui déclare : « Nous avons la douloureuse peine de vivre cette ignoble contradiction. Mais résigne-toi frère. Tu seras pour bientôt rétablis dans tes droits : sous peu l’Afrique sera aux Africains ».

« Marine Le Pen persona non grata au Sénégal ? Au contraire, déployons en sa faveur la légendaire Teranga. Servons-lui de l’eau du canari sacré, du jus de madd (Saba senegalensis) glacé, du ceebu jen (riz au poisson) estampillé Unesco ! A convertir en ambassadrice de la Teranga en France ! », recommande le journaliste Mademba Ndiaye.

Mardi 17 janvier, Marine Le Pen a effectué son premier déplacement à la Compagnie sucrière sénégalaise située au Nord du pays. De retour dans la capitale mercredi, elle a visité le centre hospitalier universitaire de Fann et échangé avec la direction autour des enjeux de la coopération entre la France et le Sénégal en matière de santé.

Par la suite, elle s’est entretenue avec le général Étienne du Peyroux, qui commande les Éléments français au Sénégal. Leurs discussions ont porté essentiellement sur la présence française dans la région et sur l’importance de la relation bilatérale entre Paris et Dakar, informe-t-elle sur Twitter.

Côte d’Ivoire : révision de la norme sur le ciment

Cette révision devrait permettre, avec l’intégration d’une matière première de substitution dans la fabrication du ciment, une « baisse du prix du ciment entre 5% et 10% ».Une communication relative à la révision de la norme sur le ciment en vue de l’intégration de la dolomite comme matière première de substitution au calcaire, entrant dans la fabrication du ciment, a été adoptée ce mercredi 18 janvier 2023, en Conseil des ministres.

La dolomite est un minéral cristallin se présentant sous la forme de marbre blanc, disponible en quantité abondante dans les pays de la sous-région ouest-africaine notamment au Ghana. Des recherches sont en cours pour trouver l’existence de gisements de dolomite en Côte d’Ivoire.

Des recherches, selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, ont d’ailleurs montré que le ciment à base de dolomite est aussi performant que les autres types de ciment utilisant le calcaire dans leur fabrication.

Le calcaire, utilisé dans la production du ciment en Côte d’Ivoire, est importé d’Europe et d’Asie. Le nouveau dispositif ivoirien tient également compte des spécifications et critères de conformité de façon à permettre aux industriels d’inscrire la dolomite dans leur production de ciment.

Cela devrait permettre, en outre, de « valoriser cette ressource naturelle locale, abondante et accessible » et de « faire baisser le prix du ciment », a dit M. Amadou Coulibaly, indiquant qu’ « on estime à une baisse de prix du ciment entre 5% et 10% » avec l’introduction de cette matière.

Déjà, un décret pris en Conseil des ministres en 2022, autorise la recherche de la matière première de la dolomite à travers le pays. Cette communication, en Conseil des ministres, donne le feu vert aux industriels en vue de l’utilisation de la dolomite selon les normes requises.

Le secteur du ciment en Côte d’Ivoire a connu une évolution spectaculaire ces dernières années avec une capacité nominale de production qui est passée de 2,4 millions de tonnes en 2011 à environ 12,5 millions de tonnes en 2019 puis 17 millions de tonnes en octobre 2022, soit une hausse de 608% de 2011-2022.

Cette capacité nominale de production portée par environ 13 unités industrielles opérationnelles était au regard de la dynamique du secteur, projetées à près de 20 millions de tonnes à fin 2022 avec l’entrée en production d’une nouvelle unité de production.

L’Ouganda va produire des vaccins anti-tiques

L’Ouganda va produire son propre vaccin anti-tiques pour lutter contre fièvre aphteuse qui menace son agriculture.Le ministère de l’Agriculture, de l’Industrie animale et de la Pêche, par l’intermédiaire de l’Organisation nationale de recherche agricole (NARO), indique qu’il est à un stade avancé de la mise en place d’une infrastructure locale de fabrication de vaccins à Nakyesasa, dans le district de Wakiso, afin de produire des vaccins contre les tiques et la fièvre aphteuse.

Selon le ministère, l’Ouganda devrait commencer à fabriquer les vaccins dans environ deux ans. Cette information a été révélée mercredi lorsque l’équipe technique du ministère, dirigée par Ronald Ssegawa Gyagenda, sous-secrétaire et commissaire en charge des finances et de l’administration, s’est présentée devant le Comité des comptes publics pour répondre aux questions de l’Auditeur général concernant l’exercice financier 2020/2021.

« Nous prévoyons de faire fabriquer en Ouganda, par l’intermédiaire de la NARO, des vaccins contre les poux et contre la fièvre aphteuse, et l’installation de Nakyesasa a été mise en place. Nous allons produire une souche de vaccin qui peut être multipliée, mais nous avons accéléré la production de celui contre les tiques, qui est devenu si grave, et il est maintenant testé sur le terrain avant que nous lancions la fabrication complète », a déclaré Fred Mayanja, commissaire à la planification et au développement agricoles.

Mali : Des centaines de Burkinabè « en détresse » à Gao

Les exactions des groupes jihadistes ont poussé plusieurs burkinabè à s’exiler dans les pays voisins.Des Burkinabè qui avaient trouvé refuge dans le village de N’Tillit, dans le cercle de Gao, au Mali, ont reçu un ultimatum de présumés jihadistes d’abandonner ces lieux, a annoncé le représentant HCR à Bamako, Mohamed Askia Touré.

Il a ajouté que plusieurs centaines de déplacés et réfugiés burkinabé se sont rendus dans la ville de Gao, suite aux menaces des membres de ces groupes armés non étatiques.

« Des centaines de déplacées internes et réfugiés burkinabés en provenance de N’Tillit sommés par les groupes terroristes de quitter leur localité se retrouvent en détresse à Gao », a expliqué M. Touré, dans un Tweet, ce mercredi 18 janvier 2023.

Il a soutenu qu’ils ont bénéficié de « l’assistance d’urgence » de la part des acteurs humanitaires incluant le HCR.

Les exactions des groupes jihadistes ont poussé plusieurs burkinabè à se réfugier dans les pays voisins.

 Dans un rapport publié le 03 janvier dernier, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a alerté sur les « vagues croissantes de déplacement vers les pays [voisins], d’où l’apparition de besoins urgents et l’aggravation des vulnérabilités sous-jacentes ».

A la fin d’octobre 2022, 943 réfugiés burkinabè étaient recensés au Bénin, 4 958 au Togo, 4 042 en Côte d’Ivoire, 2 000 au Ghana et 2 458 au Mali, peut-on lire dans le même rapport.

Le pays vit une crise humanitaire sans précédent, avec près de deux millions de personnes déplacées internes du fait du terrorisme.

Décès du vice-présidence gambien: Qui était Badara Alieu Joof ?

Le vice-président gambien Badara Alieu Joof est décédé en Inde, où il suivait un traitement médical, a confirmé la Présidence dans un communiqué publié mercredi à Banjul.La cause de son décès n’est pas encore rendue publique, mais des sources indiquent qu’il était diabétique depuis de nombreuses années et qu’il avait été transporté par avion en Inde à la fin du mois dernier.

Le président Adama Barrow a confirmé la nouvelle du décès de M. Joof avec « un cœur lourd » et a regretté avec les Gambiens, la perte d’un fonctionnaire compétent et dévoué dont l’honnêteté professionnelle était irréprochable.

Dans l’administration, M. Joof avait la réputation d’être un fonctionnaire honnête et sérieux. Il était également connu pour son éloquence et était loué pour sa volonté inébranlable de servir son pays avec distinction et honneur.

M. Joof a été nommé vice-président peu de temps après la réélection du président Adama Barrow en décembre 2021 et a mené ce qui a été décrit comme de solides initiatives de réforme visant à restructurer la fonction publique et à promouvoir la bonne gouvernance.

M. Joof, ancien professeur au Gambia College, puis secrétaire général du ministère de l’Education, a été ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche, des sciences et de la technologie dans le premier cabinet du président Barrow, peu après que ce dernier a pris le pouvoir après sa victoire électorale surprise contre Yahya Jammeh en 2017.

Ce haut fonctionnaire a survécu à plusieurs remaniements ministériels sous Barrow et est finalement devenu un choix populaire pour la vice-présidence en 2022.

Peu de temps après, la cote de popularité nationale de Joof a grimpé en flèche grâce à son discours puissamment persuasif exhortant les hauts fonctionnaires de l’Etat à lutter contre la facilité et la corruption, tout en faisant cause commune avec les citoyens ordinaires pour que le gouvernement soit non seulement conscient des difficultés économiques cuisantes qui gâchent leur vie, mais qu’il agisse de manière décisive pour soulager cette détresse.

Titulaire d’une licence en éducation de l’université de Bristol, Joof a également obtenu une maîtrise en littérature anglaise de l’université d’East London et un diplôme similaire en économie du développement de l’université de Bath, toujours au Royaume-Uni.

Il a également occupé plusieurs fonctions au sein de la Banque mondiale, notamment en tant qu’agent de liaison pour la Gambie et en tant que spécialiste de l’éducation basé à Dakar, au Sénégal.

Burkina : L’armée sollicite du matériel pour ravitailler les zones sous joug jihadiste

Le gouvernement de Transition a suspendu, la semaine dernière, la rotation des vols d’avions humanitaires du Programme Alimentaire Mondial (PAM), à cause d’un « manque de coordination ».L’armée Burkinabè a sollicité, mardi 17 janvier 2023, des moyens logistiques pouvant lui permettre d’approvisionner les localités sous blocus des groupes jihadistes, selon un communiqué du Chef d’Etat-major général des armées, parvenu à APA.

Le commandement militaire demande « à toutes les bonnes volontés de mettre à la disposition des Forces armées nationales, des camions avec conducteurs pour le transport des vivres et des denrées de première nécessité au profit de nos concitoyens en difficulté ».

L’armée sollicite ces moyens logistiques « à titre gratuit ou à prix social », dans l’optique de continuer à assurer le ravitaillement des populations vivant dans les zones à fort défi sécuritaire.

L’appel à mobilisation des camions intervient moins d’une semaine après la suspension des vols d’avions humanitaires du Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour « manque de coordination ».

Le mercredi 11 janvier dernier, le gouvernement avait suspendu la rotation de trois nouveaux cargos Chinook, acquis par l’agence onusienne pour, selon elle, augmenter sa capacité de ravitaillement en vivres des villes sous blocus des groupes jihadistes. Les autorités ont pris cette mesure pour s’assurer que ces Chinook se limitent à leur rôle de cargo humanitaire, avaient rapporté des sources concordantes à APA.

Le pays est confronté à une crise humanitaire sans précédent. L’armée organise des convois humanitaires pour ravitailler les localités sous blocus jihadiste. Ces convois sont régulièrement la cible d’attaques terroristes.

Toutefois, le CEMGA espère pouvoir compter sur le patriotisme et l’esprit de solidarité des Burkinabè pour la réussite de cette opération.

Sénégal : vers 10 % de croissance en 2023 grâce aux hydrocarbures

Le budget de l’année en cours, arrêté à 6411,5 milliards F CFA, repose sur l’espoir d’une reprise progressive de l’activité économique et au début de l’exploitation du gaz et du pétrole.

Le Sénégal s’apprête à basculer dans une nouvelle ère. La perspective heureu se de l’exploitation des hydrocarbures devrait faire bondir son taux de croissance économique à 10,1 % en 2023, contre 4,8 en 2022 et 6,5 en 2021.

Durant l’année écoulée, des évènements ont fortement affecté les grandes orientations budgétaires retenues dans la loi de finances initiale. « Il s’agit notamment de la crise russo-ukrainienne, avec comme conséquences un renchérissement des prix des hydrocarbures et des produits alimentaires, des tensions inflationnistes affectant tous les secteurs économiques, des effets latents de la crise sécuritaire au Mali, partenaire stratégique du Sénégal, sans oublier ceux de la Covid-19 », a énuméré Mamadou Moustapha Ba, ministre des Finances et du Budget.

Après l’adoption d’une loi de finances rectificative en mai 2022, « le budget a été exécuté dans de bonnes conditions avec un taux d’engagement de 95,7 % et d’ordonnancement de 95,4 %, grâce à une bonne maîtrise des procédures sur toute la chaîne de dépenses. Ce n’est pas moins de 88.000 bons d’engagement qui ont été émis et pris en charge à 97,8 % », a-t-il déclaré, mardi à Dakar, lors de l’atelier de lancement de la gestion budgétaire 2023.

Les évènements exogènes de 2022, a poursuivi M. Ba, ont conduit le gouvernement à procéder à des réorientations et ajustements, indispensables pour atténuer l’impact des chocs sur les populations.

Cette dynamique, a-t-il promis, sera maintenue avec « la revalorisation des salaires dans la Fonction publique (+236 milliards F CFA), la lutte contre la vie chère grâce à la poursuite des subventions (550 milliards F CFA dont 450 pour l’énergie et 100 pour les denrées de première nécessité, non compris les renonciations de recettes fiscales) et le soutien accru aux ménages les plus vulnérables (bourses de sécurité familiale qui passent de 25 à 35.000 FCFA par trimestre, et des effectifs qui passeront à terme à 500.000 ménages contre 316.000 actuellement) ».

En outre, d’après le ministre, le budget 2023 du Sénégal chiffré à 6411,5 milliards F CFA « s’attachera à la mise en place de conditions pour la souveraineté alimentaire, pour des marqueurs sociaux (Délégation à l’entreprenariat rapide, Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers, Programme d’Urgence de Développement Communautaire, Programme de modernisation des villes, Couverture Maladie Universelle, pour le renforcement des infrastructures de désenclavement et d’amélioration de la mobilité et pour le renforcement de l’accès aux services essentiels ».

Tout cela suppose « des moyens financiers importants au moment où il faut concilier le renoncement de recettes fiscales et le resserrement des crédits », a fait noter Mamadou Moustapha Ba, avant d’affirmer que  « les régies financières, les services des Impôts et Domaines, des Douanes et du Trésor public sont tous mobilisées pour l’atteinte des objectifs en matière de mobilisation de recettes et de ressources financières pour assurer une couverture harmonieuse des charges publiques ».

À l’en croire, la gestion 2023 verra l’accélération de la mise en œuvre de la Stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme, qui se traduira par l’élargissement de la base fiscale et l’amélioration du recouvrement dans un pays qui « continuera d’adopter une stratégie d’endettement modérée et prudente et de poursuite de la politique d’optimisation et de rationalisation de la dépense publique ».

« Ma grande peur, c’est de trahir le peuple » (Capitaine Traoré)

Le Président de la Transition, Ibrahim Traoré, a fait le tour d’horizon de la situation sécuritaire et partagé sa vision du pays, avec des étudiants de l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, mardi 17 janvier 2023.Si ce n’est la tenue militaire, l’on aurait confondu Ibrahim Traoré à un enseignant d’université devant des étudiants au sein du campus de Ouagadougou. Avec un ton, tantôt rigoureux, tantôt pédagogue. Il a d’abord exprimé sa joie de revenir sur ce campus où il a étudié la géologie, il y a quelques années. C’est pourquoi il a dit être conscient de la situation des universités publiques du pays. Mais le président Traoré s’est voulu prudent. « Nous ne pouvons pas vous dire qu’on va résoudre tous les problèmes du campus. Si je vous dis cela, c’est que j’ai menti. Mais nous allons faire le nécessaire. Nous allons apporter notre réponse à la situation…», a indiqué le capitaine de 34 ans.

Ensuite, Ibrahim Traoré s’est étalé sur la situation sécuritaire qu’il a attribuée à la mauvaise gouvernance du pays, ces dernières décennies. « Cette guerre nous ne l’avons pas choisie. Le Burkina n’a attaqué personne. Le fond du problème du Burkina c’est la gouvernance. C’est ce qu’il faut changer », a soutenu le Chef de l’Etat.

Le capitaine Ibrahim Traoré a reconnu que les attaques terroristes se sont multipliées depuis son avènement au pouvoir en octobre 2022. Il a souligné que les groupes jihadistes n’ont pas laissé de répit aux nouvelles autorités et s’en prennent de plus en plus aux populations civiles. « Ce qui se passe, c’est que nous nous sommes résolus à résoudre cette situation (…). Mais sachez que nous les combattons. Les attaques se sont multipliées mais nous apportons notre réponse. Ils essaient de nous décourager », a-t-il admis.

Le président en a voulu pour preuve les actions offensives de l’armée et le recrutement de plus de 90.000 volontaires pour la défense de la patrie, dont la formation militaire s’achève en fin janvier et qui seront déployés sur le théâtre des opérations courant février 2023.

Dès lors, le capitaine Ibrahim Traoré a promis que la lutte contre le terrorisme va s’intensifier en vue de libérer le pays de l’hydre terroriste qui a fini par tendre ses tentacules dans toutes les régions du pays. « L’objectif de cette lutte, pour nous, c’est de montrer une certaine force parce que l’utilisation de la force dépendra de l’adversaire (…) S’il comprend, nous n’utiliserons pas cette force mais s’il continue de tuer nos populations, nous nous verrons dans l’obligation…», a insisté le président du Faso.

L’autre point qui a fait l’objet d’échanges entre le président Traoré et les étudiants, c’est la quête de souveraineté du pays. Ibrahim Traoré a annoncé la relecture de certains textes régissant la coopération entre le Burkina et des partenaires. « Mes préoccupations majeures sont que la jeunesse reste en veille. Le combat pour la souveraineté est un combat de longue haleine. Nous révisons un certain nombre de textes. Nous avons déjà commencé hier (lundi 16 janvier). Notre souveraineté, nous allons la prendre (…). Ma grande peur, c’est de trahir le peuple Burkinabè », a-t-il affirmé.

Selon nos informations, le gouvernement de transition a commencé la relecture de certaines conventions avec la France, la Russie, et les pays investisseurs miniers au Burkina Faso.

Education et politique au menu des quotidiens marocains

La réforme de l’école publique, la participation du Maroc au Forum économique de Davos et les enjeux du transfert du siège permanent de l’Institut panafricain pour le développement de Genève à Dakhla sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.

+L’Economiste+, qui s’attarde sur la réforme de l’école publique, écrit que sur le papier, tout le monde est d’accord sur ce qu’il faut faire, mais sur le terrain, c’est une autre réalité.

Quelques éclaircies apparaissent cependant, comme c’est le cas de l’accord sur le nouveau statut unifié de l’Education nationale qui vient d’être signé entre le gouvernement et les centrales syndicales, avec comme objectif de baliser le terrain pour la mise en œuvre de la fameuse feuille de route pour une école publique de qualité, relève l’éditorialiste.

Au même titre que les investissements et la création de richesse, l’éducation et la formation sont des ingrédients incontournables de la relance, mais l’école marocaine continue à enfiler des contre-performances accablantes à tous les étages, constate l’éditorialiste.

Aujourd’hui, c’est un projet de rupture nette dont a besoin l’école et non de pansements et de plâtre, soutient-il, notant que le travail sera très long, car « il faudra tout reprendre » et “arrêter de réformer, encore une fois, les réformes”, sinon, “on se retrouvera à la case départ pour une autre tentative dans 10 ans, peut-être”.

+L’Opinion+, qui aborde la participation du Maroc au 53e Forum économique de Davos, qui se tient 16 au 20 janvier, note que l’objectif affiché de cette grande messe de la globalisation est de définir l’agenda de l’année sur la manière dont les grands détenteurs de fonds et les gouvernements peuvent améliorer l’état du monde, sur fond d’une ère turbulente de faible croissance et de conflits géopolitiques.

Mais, touché de plein fouet par les goulots d’étranglement persistants dus à la pandémie et à la guerre économique, au point d’atteindre des niveaux historiquement élevés de dette publique, le Maroc n’attend pas grand-chose de cet évènement, tant que les dirigeants réunis dans la neige des Grisons ne s’engagent pas dans de nouvelles options de soutien à vocation structurelle en faveur des pays à faible revenu, estime le journal.

Si les défis majeurs des Etats africains, dont le Maroc, sont la dette et la cherté de la vie, comme en témoigne d’ailleurs le dernier rapport du WEF, les organismes financiers qui font partie des “guest-stars” de Davos devraient proposer des solutions techniques et des formules de financement appropriées à ces pays, qui, à leur tour, devraient engager des réformes structurantes ayant vocation à améliorer leur performance économique, estime-t-il.

Après tout, l’Afrique mérite bien un traitement spécial, vu son potentiel de devenir grenier du monde, mais, sous condition de soutenir et libérer son potentiel économique et agricole, ajoute-t-il.

Abordant les enjeux du transfert par l’Institut panafricain pour le développement de son siège permanent de Genève à Dakhla, +Assahra+ écrit que ce transfert est d’une grande importance, étant donné que le nouveau siège deviendra la plateforme institutionnelle centrale de la prise de décision dans la conduite des actions de l’Institut dans le continent africain et la mise en œuvre de ses stratégies de développement socio-économique en faveur des populations africaines.

Selon le secrétaire général de cet Institut, cette démarche revêt une double importance, puisqu’il s’agit de transférer le siège d’une organisation panafricaine de l’Europe vers l’Afrique et que l’établissement de ce siège permanent se fait à Dakhla, car “le Maroc joue un rôle très important dans la coopération Sud-Sud”, écrit le quotidien.

Ces déclarations qui expliquent l’importance de ce transfert sont « réjouissantes », car elles apprécient la philosophie royale et l’orientation du Maroc vers sa dimension africaine, ainsi que les progrès que le Royaume réalise au troisième millénaire, ajoute-t-il.

Dakhla est une ville marocaine et africaine qui a acquis un caractère mondial, estime-t-il, ajoutant que cette ville poursuivra son ascension pour devenir un véritable trait d’union entre le continent africain et les autres pays du monde.

Port d’Abidjan : les travaux du terminal céréalier exécutés à 95%

Le directeur général du port autonome d’Abidjan, Hien Sié Yacouba, assure de la poursuite des travaux qui à terme devraient, en 2023, permettre de doubler la capacité d’accueil du terminal céréalier.M. Hien Sié Yacouba, exprimant les vœux du secteur portuaire et maritime au ministre des Transports, M. Amadou Koné, a annoncé ce mardi 17 janvier 2023 « la poursuite en cours du terminal céréalier, dont les travaux sont avancés à 95% ».  

« A partir de mars 2023, le port d’Abidjan pourra accueillir des navires céréaliers avec 60.000 tonnes contre 30.000 tonnes anciennement », a ajouté le directeur général du port d’Abidjan. Cette infrastructure vient accroitre le trafic de cette plateforme portuaire.  

Le vice-président ivoirien, Meyliet Koné, a procédé en décembre 2022 à l’inauguration du deuxième terminal à conteneurs (TC2). Ce terminal ultramoderne et écologique permettra au port d’Abidjan d’accueillir désormais des navires avec 14.000 EVP contre 3.500 auparavant.

Il permettra aussi au port d’Abidjan de traiter annuellement 2,5 millions de conteneurs contre 1 million auparavant. La plateforme portuaire d’Abidjan, avec ces réalisations, se positionne comme un hub de transbordement.

Selon M. Yacouba Sié, au plan commercial, le port d’Abidjan devrait atteindre un trafic de 20,3 millions de tonnes, en progression de 0,1% par rapport à 2021. En outre, il enregistre « une bonne tenue du trafic de conteneurs » avec une croissance de 2,2%, établie à 804.000 EVP.

Avec la mise en service du deuxième terminal à conteneurs, cette tendance à la hausse du trafic conteneurs devrait « continuer avec une croissance fortement attendue pour le trafic de transbordement », a-t-il poursuivi.  

Le port d’Abidjan a réalisé en 2022 un chiffre d’Affaires de 127 milliards de Fcfa, en croissance de 6% par rapport à 2021.  M. Hien Sié Yacouba s’est félicité de ce que « les ports d’Abidjan et de San-Pedro ont été retirés de la liste noire des ports dits non fréquentables par les garde-côtes américains ».  

Le port de San-Pedro, le deuxième du pays et le premier port exportateur mondial de cacao, a atteint un trafic de 6,1 millions de tonnes en 2022, en progression de 0,5% par rapport à 2021. Le trafic conteneurs, lui, a connu une progression de 5% pour s’établir à 228.000 EVP.

La direction générale du port de San-Pedro envisage, en 2023, le démarrage des travaux de construction du nouveau terminal à conteneurs, d’aménager et d’exploiter un terminal polyvalent commercial. Elle projette également de créer une zone industrielle de 330 hectares. 

Côte d’Ivoire : entrée en vigueur du permis à points en mars

Le ministre des Transports, Amadou Koné, a décliné ce mardi 17 janvier 2023 sa vision pour l’ensemble du secteur et les perspectives pour l’année 2023.Le secteur des transports terrestres connaît particulièrement une profonde mutation depuis une dizaine d’années. L’une des innovations majeures au niveau de la gouvernance est la réforme du permis de conduire.

Recevant les vœux des acteurs du secteur des transports dans le hall de l’Immeuble de la Caistab, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, M. Amadou Koné a annoncé « l’entrée en vigueur dès le 1er mars (2023) du permis à points ». Et ce, après des ateliers de réflexion avec les opérateurs du secteur routier.

Selon le process, il sera alloué à chaque permis de conduire un capital de points qui fera l’objet de diminution en cas d’infraction par son détenteur, par rapport aux dispositions d’un décret et à celles prises pour son application.

Ce capital de points peut être reconstitué en partie ou en totalité suivant des conditions déterminées. Le conducteur dont le permis de conduire a été retiré ne peut en obtenir un nouveau qu’après avoir satisfait aux épreuves pour son obtention telles que prévues par le décret.

Le retrait de points sur les permis de conduire ne concerne pas les infractions routières liées à l’état du véhicule, et les infractions non directement liées à la conduite ou aux agissements du conducteur sur les voies ouvertes à la circulation publique.

Le permis à points est conçu comme un appel à la vigilance permanente des conducteurs et a pour objectif d’éviter l’infraction et la récidive. Il vise également à réduire de 50% les accidents et le nombre de personnes tuées sur les routes.

Pour l’année 2023, le ministre des Transports compte faciliter la mobilité à Abidjan avec, entre autre, l’extension du Système de Transport Intelligent (STI) sur les axes accidentogènes identifiés. Ce système permettra d’améliorer significativement la sécurité routière.

Il a relevé que dans le Grand Abidjan, au cours du 1er semestre 2022, il y a eu une baisse de 9,79 % pour les accidents, 64 % pour les tués et 10,39 % pour les blessés par rapport à la même période en 2021. Son département ministériel va renforcer la généralisation de la vidéo verbalisation.

M. Amadou Koné a annoncé la construction du centre moderne de permis de conduire d’Abidjan dans la zone de l’AEROCITE, dont le taux d’exécution à fin octobre 2022 était de 40% et devrait être livré en 2023.

L’indemnisation des personnes affectées par le projet et la libération des emprises du projet dans le cadre de la construction de la ligne 1 du métro est bien avancée et les indemnisations payées s’élèvent à plus de 26,9 milliards FCFA, a-t-il fait savoir.

Les travaux de construction des infrastructures du métro d’Abidjan démarreront en 2023, a-t-il assuré, mentionnant que le projet sera à 20 % à fin 2023 et portera sur l’installation de chantier, mais également sur les travaux de déplacement de réseaux et sur le démarrage des travaux de construction de la ligne du métro. Le projet est prévu s’achever en 2026.

Le ministre des Transports, Amadou Koné, a annoncé aux acteurs du secteur l’organisation en février d’un « dialogue social sectoriel au niveau du transport ». Cela devrait permettre d’améliorer les conditions de vie et de travail des employés.

Côte d’Ivoire : les arriérés de la rente viagère de Gbagbo payés

Le président de la République, Alassane Ouattara, et l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo, se sont entretenus par téléphone et fixé une période de rencontre.Dans un article de son édition du 17 janvier 2023, le média panafricain Africa Intelligence, indique que « les deux hommes se sont entretenus le 12 janvier par téléphone et ont convenu de se rencontrer en février » prochain.  

« Lors de leur échange téléphonique du 12 janvier, MM. Gbagbo et Ouattara ont ainsi acté le principe d’une rencontre. Cette dernière devrait intervenir au retour de France du président ivoirien, qui doit séjourner dans l’Hexagone jusqu’à la fin du mois de janvier », souligne Africa Intelligence.

M. Ouattara « a ordonné le 10 janvier (2023) le paiement des arriérés de la rente viagère que réclamait Laurent Gbagbo », en tant qu’ancien chef de l’Etat, révèle le média panafricain. Cette question était devenue un « point de tension » entre les deux personnalités.

La somme des arriérés de la rente viagère, « estimée à un peu plus de deux milliards de francs CFA (environ 3 millions d’euros), a été transférée sur le compte bancaire ivoirien de M. Laurent Gbagbo », affirme le média.

Le compte bancaire de M. Gbagbo, gelé à la suite de la grave crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 ayant fait plus de 3.000 morts, a été débloqué en août 2022 après plusieurs demandes répétées de l’ancien président.

Dans un discours à la Nation, le 6 août 2022, à la veille de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance du pays, le président Alassane Ouattara a demandé le dégel des avoirs de Laurent Gbagbo, assurant le paiement de sa rente viagère.

M. Ouattara a également accordé une grâce présidentielle à l’ancien chef d’Etat ivoirien dans le cadre de l’affaire de « braquage » de l’agence nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Dans cette affaire, l’ex-président ivoirien avait été condamné en 2018 à une peine de 20 ans de prison pour avoir fait ouvrir les caisses de l’agence ivoirienne de la banque centrale, lors de la crise post-électorale de 2010-2011.  

Depuis son retour en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021, M. Gbagbo réclamait la rétroactivité de sa rente viagère d’ancien chef d’Etat depuis 2011. Incarcéré pendant un peu moins de dix ans au sein du quartier pénitentiaire de la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, il a été définitivement acquitté le 31 mars 2021.

Le président Alassane Ouattara a reçu le jeudi 14 juillet 2022 ses deux prédécesseurs, MM. Gbagbo et Henri Konan Bédié, dans un élan de « réconciliation » et « d’apaisement ». Les deux hommes n’avaient pas échangé directement depuis cette rencontre.

La Côte d’Ivoire se dote d’une plateforme éducative numérique

Cette plateforme digitale dénommée « Mon école à la maison », a été officiellement lancée dans les locaux de la Direction des examens et concours, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan.Le lancement de cette plateforme électronique a eu lieu ce mardi 17 janvier 2023, en présence de la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mme Mariatou Koné, et du représentant résident de l’Unicef en Côte d’Ivoire, M. Marc Vincent.

La ministre Mariatou Koné s’est réjouie de cet instrument qui viendra contribuer à l’amélioration de la qualité de l’enseignement, lequel répond aussi aux besoins et priorités indexés lors des Etats généraux de l’éducation nationale, tenus l’année dernière.

« Ce travail est le résultat de plusieurs ateliers et renforcements des capacités afin d’outiller nos agents techno-pédagogues, enseignants et encadreurs pédagogiques, y compris ceux des directions régionales pour l’implémentation progressive de l’usage du numérique sur le territoire national », a-t-elle dit.

Elle a par la suite salué l’ensemble des acteurs du système éducatif qui se sont impliqués à la réalisation de ce projet, soutenu par l’Unicef en termes d’appui matériel et logistique. Ce lancement montre l’engagement de l’Etat ivoirien à développer l’offre éducative numérique.

La ministre a exhorté les apprenants à consulter la plateforme afin de s’exercer, seuls, à plusieurs, ou avec les enseignants, les parents, tuteurs, en temps libre ou pendant les congés. L’interface est accessible via l’adresse : www.monecole-ci.online.

Le représentant résident de l’Unicef, Marc Vincent, s’est pour sa part félicité de ce partenariat avec l’Etat de Côte d’Ivoire qui a permis d’aboutir à la mise en œuvre de cette plateforme digitale aux fins de toucher tous les élèves du pays.

« Avoir la possibilité de garantir et de renforcer l’éducation de qualité pour chaque enfant et adolescent de ce pays est une grande fierté pour nous », a déclaré M. Marc Vincent qui a réitéré la disponibilité de son institution à accompagner les programmes du gouvernement en matière d’éducation.

La plateforme « Mon école à la maison » a été présentée par l’inspecteur général Lazare Golly. Elle se veut un répertoire de l’ensemble des ressources de l’éducation nationale ; en ce sens qu’elle dispose de près de 4.000 fiches de leçons, 5.000 exercices, 624 capsules pédagogiques, 150 fiches de travaux pratiques.  

Elle est adaptée de l’enseignement préscolaire jusqu’au secondaire.  Ce projet est, par ailleurs, le fruit du programme Mon école à la maison, initié lors de la survenue de la pandémie à Coronavirus et diffusé sur les chaînes de télévision et radios.

Au Sénégal, Marine Le Pen cherche à polir son image de présidentiable (Expert)

La candidate malheureuse aux deux dernières élections présidentielles françaises a entamé lundi soir une visite de trois jours dans la capitale sénégalaise.Près de six ans après sa dernière visite au Tchad où elle avait été reçue par le défunt président Idriss Déby Itno à l’occasion de la campagne présidentielle de 2017, Marine Le Pen est de retour sur le continent africain. La cheffe de fil de l’opposition française est au Sénégal depuis hier soir, lundi, pour une visite de trois jours.

Si l’agenda spécifique de ce voyage est inconnu du grand public, nous savons au moins que le leader de l’extrême droite française compte rencontrer plusieurs acteurs politiques et de la Société civile. Un tête-à-tête avec le président Macky Sall semble toutefois peu probable au vue des relations intrinsèques qu’entretient ce dernier avec son homologue français.

Que peut-on donc s’attendre de cette visite de Mme Le Pen dont la famille politique a longtemps été hostile aux relations entre Paris et le continent noir ? La réponse à cette interrogation figure en partie dans une tribune qu’elle a publiée, lundi 16 janvier, dans le quotidien français l’Opinion. Elle y détaille sa vision des relations entre l’Europe et l’Afrique avec le Sénégal comme fer de lance de cette future coopération.

« J’ai défendu à plusieurs reprises un élargissement raisonnable des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. C’est le seul moyen pour l’ONU de retrouver les voies de l’universel et donc sa légitimité à dire le droit. Par esprit de justice et parce que rien ne serait pire aussi qu’un système onusien donnant le sentiment d’une nomenklatura de puissants, il m’apparaît évident qu’un représentant de l’Afrique doit siéger comme membre permanent du Conseil de sécurité », déclare-t-elle.

Le Sénégal membre permanent du Conseil de Sécurité de l’Onu ?

Le pays de la Teranga dispose d’une très longue tradition diplomatique « où se mêlent l’intransigeance et la nuance, la fermeté et la souplesse ». Forte de cette expérience, Dakar a tous les atouts, selon Mme Le Pen, pour représenter l’Afrique au cercle très restreint des pays ayant le droit de véto sur les questions internationales.

« Etat de droit respectueux des alternances politiques, pays à majorité musulmane où les chrétiens vivent en fraternité et en parfaite citoyenneté dans une société unie autour de ses cultures séculaires, doté d’une diplomatie rayonnante, je pense que le Sénégal pourrait assumer cette charge si particulière. Cette proposition pourrait devenir celle de la France auprès des quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité », affirme-t-elle.

Comme tout acte posé par les politiques, l’appel de Marine Le Pen n’a cependant rien d’anodin. Pour Mouhamadou Lamine Bara Lo, Expert en Politique étrangère, Défense et Sécurité et Président du mouvement politique Farlu (Détermination en langue wolof), celui-ci peut s’apprécier sous plusieurs angles.

« Cet appel rentre fondamentalement dans une démarche de toilettage de l’image de Mme Marine Le Pen. En le faisant, elle manifeste un intérêt pour les pays africains d’abord, et particulièrement pour ceux qui ont été ou sont dans la zone d’influence française, et qui comptent une diaspora importante en France et pour la plupart naturalisée. Il y a une dynamique électorale qu’il faut d’ores et déjà comprendre », analyse-t-il.

La question de la réforme de la gouvernance mondiale pour plus de justice et d’équité entre les pays est de plus en plus brandie. En s’invitant sur ce débat, Mme Le Pen « veut aussi prouver au public français et international, son intérêt pour les enjeux géopolitiques. Et de fait, elle renforce son image de présidentiable », poursuit M. Lo.

A l’en croire, les questions de politiques internationales sont importantes pour tout […] et les candidats, pour renforcer leur image, ont tendance à mettre en avant leur capacité à les comprendre et à pouvoir se positionner. Et la question de la réforme du Conseil de Sécurité de l’Onu est une question internationale plus qu’actuelle, relève-t-il.

L’écrivain sénégalais, Khalifa Touré n’en dit pas moins quand il assure que « la visite de Marine Le Pen au Sénégal, au-delà des apparences, entre dans le cadre d’un plan d’offensive politique du Rassemblement National sur un territoire considéré peu ou prou comme un pré-carré français ».

Et en se déplaçant à Dakar, la cheffe de fil de l’opposition française « a trois cibles : essentiellement, l’élite française qui pèse et décide politiquement ; l’électorat de l’extrême droite qui s’est sensiblement étendu et l’élite africaine qui cherche le pouvoir international à travers un siège permanent au Conseil de Sécurité », note M. Touré.

Quid de la position de l’Union africaine ?

Depuis quelques années, les pays du continent noir, à travers l’organisation régionale qu’est l’Union africaine, tentent de parler d’une même voix sur les questions internationales. Qu’il s’agisse de l’élargissement des membres permanent du Conseil de Sécurité ou de l’obtention d’un siège au sein du G20, les Etats africains portent leurs choix sur l’organisation panafricaine. Son président en exercice, le Sénégalais, Macky Sall, a ainsi obtenu des promesses de soutien pour l’adhésion de l’UA au G20.

L’appel de Mme Le Pen concernant le Conseil de sécurité « peut ainsi paraitre un peu pertinent parce qu’il se démarque de la position africaine […] qui, dans son ensemble, veut au moins un siège pour l’UA afin que les 55 Etats du continent soient représentés », souligne Mouhamadou Lamine Bara Lo.

Ce dernier va même jusqu’à soulever « l’impertinence » d’individualiser le Sénégal dans ce besoin de réforme. Car, soutient-il, même les Africains ont compris que la réforme voulue du Conseil de Sécurité doit être une réforme globale qui devrait intéresser plusieurs pays dont les puissances émergentes qui ont besoin de nouer des alliances avec le continent noir pour que ce vœu se concrétise.

« C’est une démarche qui ne peut être que globale. Et au-delà du Sénégal, c’est une démarche africaine, d’où l’impertinence d’évoquer le seul cas du Sénégal pour avoir un siège. Ce qui nous ramène à la dimension politique de cette annonce », note l’expert en en Politique étrangère, Défense et Sécurité.

S’il ignore sous quelle forme l’Afrique entrera au Conseil de Sécurité de l’Onu, Khalifa Touré est convaincu que cela finira par arriver. « Il vaut mieux donc que le Titulaire du siège ait des liens historiques solides avec la France. Ce calcul à la fois politique et diplomatique est très complexe et renvoie à 2 choses : Marine Le Pen croit à un destin présidentiel et l’Afrique, surtout le Sénégal, est un immense marché diplomatique », fait remarquer l’auteur de : Les archives de la Vie – Un regard littéraire sur le monde.

M. Touré est convaincu que « la visite de Marine Le Pen et son choix du Sénégal est une sorte de fuite en avant que seuls les initiés peuvent comprendre. Car la France travaille pour que le choix soit porté sur un pays francophone, le Sénégal en l’occurrence ».

Il reconnait toutefois qu’il sera « extrêmement difficile » pour Dakar de rafler ce poste face à des géants comme l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Nigéria contre qui, le Sénégal « pèse diplomatiquement, mais ne fait pas forcement le poids ».

Guinée : la avocats Kassory Fofana montent au créneau

L’ancien Premier ministre d’Alpha Condé est emprisonné depuis le 26 avril 2022 pour « détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, corruption d’argent publics et enrichissement illicite ».Figure historique du régime de l’ancien président de la République de Guinée Alpha Condé en séjour médical en Turquie, Ibrahima Kassory Fofana est toujours en prison. Pourtant, le 10 janvier 2023, sa défense attendait un arrêt définitif de la Cour Suprême qui devait élargir leur client. Mais c’était sans compter sur le juge Mangadouba Sow, qui a décidé de renvoyer l’affaire au 24 janvier 2023.

Un nouveau renvoi qui agace les avocats de Kassory Fofana. « Puisque le dossier est vide, les juges d’instructions sont fatigués de la procédure, ils ont ordonné sa libération. Nous invitons la Cour Suprême à s’assumer et dire le droit. Quand on est en fin de carrière on a peur de quoi maintenant ? C’est la maturité à la Cour Suprême, il n’y pas de magistrat à la Cour Suprême qui a moins de 30 ans. Les jeunes magistrats de la CRIEF se sont assumés pour faire bénéficier à Dr Kassory quatre ordonnances de mise en liberté » a déclaré Me Sidiki Bérété, un des avocats de la défense de Kassory Fofana.

Neuf mois après sa mise sous mandat de dépôt, cet ancien dignitaire du régime déchu de Condé, a bénéficié de quatre ordonnances de mise liberté. Mais à chaque fois, le juge du parquet spécial de la CRIEF se pourvoit en cassation. En conférence de presse ce mardi 17 janvier, la défense de Kassory Fofana a qualifié cela de séquestration. « Ce n’est plus une détention mais de la séquestration. Quand quelqu’un est détenu illégalement, c’est une infraction à la loi pénale ».

En Guinée, depuis la création de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) en décembre 2021 par la junte militaire, plusieurs anciens dignitaires du régime d’Alpha Condé sont incarcérés pour des faits présumés de détournement des deniers publics. Après la chute de Condé  en septembre 2021, Ibrahima Kassory Fofana a été élu à la Présidence du Conseil National Exécutif Provisoire du RPG arc-en-ciel au mois de mars 2022 à travers une convention nationale de l’ex parti au pouvoir.

Burkina : indignation après le rapt d’une cinquantaine de femmes

Plusieurs organisations internationales et chancelleries ont appelé à la libération des femmes, enlevées au Burkina Faso dans la localité d’Arbinda (nord), dans le Soum.Vague de réactions de la communauté internationale, trois jours après l’annonce de la disparition d’une cinquantaine de femmes au Burkina Faso. Elles étaient parties de chercher des vivres aux encablures d’Arbinda, au nord du pays dans cette région du Sahel sous blocus jihadiste. C’est le premier enlèvement de cette ampleur dans ce pays du Sahel en proie au jihadisme depuis 2017.

Depuis l’annonce de cette terrible nouvelle, le pays est le choc. La communauté internationale multiplie les réactions appelant à la libération de ces femmes. La France, les Etats-Unis, l’Union européenne et surtout l’Organisation des Nations unies (Onu) ont « condamné l’enlèvement de plus de 50 femmes » par des jihadistes présumés, les 12 et 13 janvier 2023. Des recherches sont entreprises par les autorités locales en vue de les retrouver « saines et sauves », a précisé le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho, le gouverneur de la région du Sahel, dans un communiqué.

Malgré les relations froides avec le Burkina Faso, la France rejette « avec la plus grande fermeté » l’enlèvement de ces dames. L’Union européenne (UE) indique ce rapt vient confirmer encore, « les souffrances auxquelles les populations de nombreuses régions du pays sont régulièrement confrontées ces dernières années. Exposés aux violences terroristes qui les font vivre dans la peur, de nombreux citoyens, souvent des femmes, risquent leur vie quotidiennement dans des actes aussi basiques que la recherche de nourriture ».

Sous blocus jihadiste

Le Haut-commissaire de l’Onu aux droits de l’homme, Volkr Turk, s’est dit « alarmé » par ces enlèvements « ciblant délibérément des femmes ». Tous ces partenaires ont exprimé leur solidarité aux autorités de la transition et les ont appelé à tout mettre en œuvre pour retrouver les femmes enlevées. L’UE et ses Etats membres ont renouvelé aux autorités burkinabè leur « soutien indéfectible » dans la lutte contre le terrorisme et la crise humanitaire, ainsi que l’assurance de leur « engagement pour la stabilisation du pays au profit du peuple burkinabè. » « Ces femmes doivent être rendues à leurs proches immédiatement et sans condition et les responsables doivent être tenus pour responsables », ont insisté les Etats-Unis comme la France qui a appelé à leur « libération immédiate ».

Les 12 et 13 janvier dernier, des hommes armés ont enlevé une cinquantaine de femmes, à la recherche de feuilles et de bois de chauffe à la périphérie d’Arbinda. La commune d’Arbinda située dans la région du Sahel est sous blocus de groupes djihadistes depuis plusieurs mois. La zone est difficilement ravitaillée en vivres par les autorités de la transition alors qu’un million de personnes y vivent selon les Nations unies.

RDC: la CAE condamne l’attentat terroriste contre une église

Le Secrétariat de la Communauté d’Afrique de l’Est (CEA) a condamné mardi l’attentat à la bombe perpétré dimanche dernier contre une église dans l’est de la République démocratique du Congo et qui a fait plusieurs morts parmi les fidèles.L’attentat, imputé aux rebelles ADF (Forces démocratiques alliées) liés à l’Etat islamique, a fait 17 morts et 39 blessés dans une église pentecôtiste de Kasindi, dans la province du Nord-Kivu. L’armée congolaise a qualifié l’attaque d’acte terroriste.

Dans une déclaration, le secrétaire général de la CAE, Peter Mathuki, a condamné « dans les termes les plus forts l’attaque horrible contre des fidèles dans une église de la ville de Kasindi ».

Mathuki a qualifié cette attaque de « crime lâche et odieux » et a présenté ses condoléances aux familles des victimes, au peuple congolais et au gouvernement. Il a également souhaité un « prompt rétablissement aux blessés ».

« La CEA s’engage à rétablir la paix dans l’est de la RDC et apporte son plein soutien dans la recherche d’une solution durable à la situation sécuritaire prolongée », indique la déclaration.

En outre, l’Organisation continue d’appeler toutes les parties à établir « un cessez-le-feu immédiat, à respecter le droit international et à assurer la sécurité des civils, afin de permettre une solution pacifique au conflit en cours. » Le secrétaire général a réitéré l’appel lancé par les dirigeants régionaux à tous les groupes armés de l’est de la RD Congo pour qu’ils déposent les armes.

L’est de la RD Congo abrite plus de 120 groupes armés locaux et étrangers accusés de diverses violations des droits de l’homme. Les rebelles ADF, originaires d’Ouganda, sont l’une des trois milices étrangères qui doivent retourner dans leur pays après leur désarmement décidé lors du mini-sommet de Luanda en novembre 2022.

Egypte : décès du premier ministre de l’Intérieur de l’après-Moubarak

Le premier ministre de l’Intérieur après la chute du président égyptien Hosni Moubarak, est décédé à l’âge de 85 ans après une longue bataille contre une maladie non révélée, a appris APA mardi.Le Général de division Mansour Essawy n’est plus. Le premier ministre de l’Intérieur de l’après Hosni Moubarak est mort mardi des suites d’une maladie. Les funérailles auront lieu mardi 18 janvier à la mosquée El-Sayida Nafissa et un service commémoratif sera organisé pour lui au Caire mercredi.

Ce diplômé de l’académie de police de 1959 est né à Esna, dans le gouvernorat de Louxor, à 500 kilomètres du Caire, le 18 septembre 1937.

Il a commencé sa carrière au bureau de la sécurité du Caire, qu’il a dirigé par la suite, avant de prendre la tête de la direction de la sécurité à Gizeh, près de la capitale et d’occuper le poste de vice-ministre de l’Intérieur pour la Haute-Egypte.

En mars 2011, suite à la chute de Moubarak (1981-2011), Essawy devient ministre de l’Intérieur dans l’administration de transition dirigée par le Premier ministre de l’époque, Essam Sharaf. Il quittera ce poste dix mois après avoir pris fonction.

Décès de l’ancien ministre ivoirien Paul Akoto Yao

L’ancien ministre de l’Education nationale (1971-1983), Paul Akoto Yao, âgé de 84 ans, a tiré sa révérence dans un centre hospitalier, où « il était en cardio depuis deux semaines », selon son entourage.M. Paul Yao Akoto, premier Ivoirien agrégé de biologie, fut écrivain, vice-président de l’Assemblée nationale, et membre du Conseil exécutif de l’UNESCO. Ce natif de Sakassou (centre) a marqué la scène politique en Côte d’Ivoire.

Compagnon de feu Félix Houphouët-Boigny, premier président de la République et le « père » de l’indépendance, il est nommé sous l’ère de l’ancien président Henri Konan Bédié, ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Afrique du Sud, de 1994 à 1998.

Il basculera ensuite dans le parti de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), créé par les partisans du général Robert Guéï, ancien président de la République, assassiné le 19 septembre 2002. Cette formation politique est aujourd’hui alliée au RHDP, le parti de Alassane Ouattara.

Homme de culture, il a écrit plusieurs ouvrages, dont l’œuvre littéraire la plus connue reste « L’envol des tisserins (1986) », un roman qui propose « un microcosme qui reflète le monde tel qu’il fonctionne partout, avec ses contradictions au niveau social et politique ».

Nigeria : 25 millions de personnes menacées par la faim (Rapport)

Près de 25 millions de Nigérians risquent de souffrir de la faim pendant la période de soudure, entre juin et août 2023, si des mesures urgentes ne sont pas prises, a indiqué la dernière édition de Cadre Harmonisé, une analyse alimentaire et nutritionnelle menée par le gouvernement et soutenue par l’Organisation des Nations-Unies (ONU).Cette année risque d’être difficile pour moins de 10% de la population du Nigeria. Selon le Cadre harmonisé, un outil d’analyse sur la situation alimentaire et nutritionnelle, cette frange de la population de ce pays d’Afrique de l’Ouest est exposée à une insécurité alimentaire.

Les Nations unies ont appelé le gouvernement nigérian, la communauté des donateurs et les parties prenantes publiques et privées à engager de toute urgence des ressources et à mettre en œuvre des mesures d’atténuation afin de sauver des vies et d’éviter une situation potentiellement catastrophique en matière de sécurité alimentaire et de nutrition dans la nation la plus peuplée d’Afrique (250 millions).

La poursuite des conflits, le changement climatique, l’inflation et la hausse des prix des denrées alimentaires sont les principaux moteurs de cette tendance alarmante, indique l’analyse.

« L’accès à la nourriture a été affecté par la violence persistante dans les Etats du nord-est de Borno, Adamawa et Yobe (BAY) et par le banditisme armé et les enlèvements dans des Etats tels que Katsina, Sokoto, Kaduna, Benue et Niger (diffèrent de l’Etat du Niger) », ajoute-t-elle.

Selon l’Agence nationale de gestion des urgences, les inondations généralisées de la saison des pluies de 2022 ont endommagé plus de 676.000 hectares de terres agricoles, diminuant les récoltes et augmenté le risque d’insécurité alimentaire pour les familles dans le pays.

Ces inondations constituent l’un des effets du changement et de la variabilité climatiques sur le Nigeria, où sont attendus des phénomènes météorologiques plus extrêmes susceptibles d’être une réelle menace pour la sécurité alimentaire.

Sur les 17 millions de personnes qui sont actuellement en situation d’insécurité alimentaire, trois millions se trouvent dans les États de la zone BAY du nord-est.

Sans action immédiate, ce chiffre pourrait passer à 4,4 millions pendant la période de soudure.

Ce chiffre inclut les populations déplacées et les rapatriés très vulnérables qui luttent déjà pour survivre à une crise humanitaire de grande ampleur dans laquelle 8,3 millions de personnes ont besoin d’aide.

« La sécurité alimentaire et la situation nutritionnelle à travers le Nigeria sont profondément préoccupantes », a déclaré M. Matthias Schmale, le coordinateur résident et humanitaire pour le Nigeria. « J’ai visité des centres de stabilisation nutritionnelle remplis d’enfants qui se battent pour rester en vie. Nous devons agir maintenant pour garantir qu’ils reçoivent, ainsi que d’autres, l’aide vitale dont ils ont besoin », a-t-il insisté.

En effet, les enfants sont les plus vulnérables face à l’insécurité alimentaire. Environ 6 des 17 millions de Nigérians en situation d’insécurité alimentaire aujourd’hui sont des enfants de moins de cinq ans vivant dans les Etats de Borno, Adamawa, Yobe, Sokoto, Katsina et Zamfara. Ces enfants présentent un risque réel de mortalité, attribué à la malnutrition aiguë.

Dans les seuls Etats de BAY, le nombre d’enfants souffrant de malnutrition aiguë devrait passer de 1,74 million en 2022 à 2 millions en 2023.

Le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF, sigle anglais), en collaboration avec le gouvernement et des partenaires tels que Médecins sans frontières (MSF) et l’Alliance internationale pour l’action médicale (ALIMA, sigle anglais), investit dans l’intensification des interventions nutritionnelles préventives, tout en veillant à ce que les enfants vulnérables aient accès à des services nutritionnels vitaux.

En 2022, l’UNICEF et ses partenaires ont pu offrir à environ 650.000 enfants des services nutritionnels vitaux dans les six Etats susmentionnés.

La région du nord-ouest, autour des Etats de Katsina, Zamfara et Sokoto, est un point chaud croissant en matière d’insécurité alimentaire et de malnutrition.

On estime que 2,9 millions de personnes sont actuellement en situation d’insécurité alimentaire critique (Cadre Harmonisé Phase 3 ou pire).

Si aucune mesure urgente n’est prise, ce chiffre devrait passer à 4,3 millions pendant la période de soudure, met en garde l’UNICEF.

Avec ses partenaires, l’Organisation Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais) a aidé le gouvernement à rétablir les moyens de subsistance dans les régions du nord-est et du nord-ouest.

Il s’agit notamment de l’élevage, la production agricole, le micro-jardinage à domicile, le développement de la chaîne de valeur et l’aquaculture.

Politique, énergie et social au menu des quotidiens marocains

Les implications de l’hostilité exprimée à l’égard du Maroc lors du CHAN, les enjeux de la valorisation énergétique de la biomasse et la stratégie nationale de développement social, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.Evoquant les implications de l’hostilité exprimée à l’égard du Maroc lors Championnat d’Afrique des nations (CHAN), qui se déroule en Algérie, +L’Économiste+écrit que face aux multiples tentatives d’apaisement, et à la main tendue par le Royaume, les dirigeants algériens campent sur leurs positions anti-marocaines, en montrant de nouveau leur obsession maladive à l’égard du Royaume.

Et après des années d’endoctrinement, une partie de la population semble avoir été « formatée », comme en témoignent les slogans racistes scandés par les supporters présents à la cérémonie d’ouverture du CHAN, relève le quotidien.

Au-delà des considérations sportives, relevant des attributions de la CAF, ce nouvel épisode confirme, si besoin est, que le rêve de l’Union maghrébine est définitivement enterré, d’autant que la Tunisie sous son président actuel a choisi de jouer le jeu d’Alger et que la Libye n’arrive toujours pas à en finir avec ses divisions internes, explique-t-il.

Dans cette configuration, le Maroc est appelé à se concentrer sur des chantiers de regroupements régionaux aux perspectives plus prometteuses, notamment avec les Etats de l’Afrique de l’Ouest ou les Etats africains atlantiques, autour de projets mobilisateurs comme le gazoduc Nigeria-Maroc, le marché de libre-échange, suggère-t-il

Les Etats européens sont aussi appelés à prendre leurs responsabilités, en rompant avec l’ambiguïté des positions, surtout que ce jeu d’équilibriste face au conflit artificiel autour du Sahara marocain alimente les risques contre la stabilité de toute la région et pourrait aussi menacer la sécurité de l’Europe, ajoute-t-il.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur la valorisation énergétique de la biomasse, écrit qu’au Maroc, le potentiel de cette dernière demeure considérable, comme en témoignent les chiffres récents du ministère de la tutelle, qui l’estiment à 11,5 millions MWh/an, estimant que la mauvaise exploitation de ce créneau constitue donc un manque à gagner énorme.

Mais la réussite de cette entreprise requiert une mobilisation générale et les initiatives ne devraient pas se limiter au volet institutionnel.

En d’autres termes, en plus des stratégies nationales, les agriculteurs et les exploitants dans les communautés rurales devraient également apporter leur pierre à l’édifice et miser sur cette option comme solution de rechange économique, peu coûteuse, par rapport au chauffage au propane ou au fioul.

Car la biomasse est un vecteur de croissance, puisque non seulement elle permet aux entreprises de gagner en compétitivité, mais elle contribue aussi à la création d’emplois, estime la publication.

+Le Matin+ rapporte que la ministre de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille a dévoilé, ce lundi à Rabat, les grands axes de sa stratégie nationale de développement social. Intégrée et durable. Selon la ministre, la nouvelle stratégie baptisée «Gissr» sera basée notamment sur la mise en place d’un écosystème innovant et inclusif, sur l’égalité, l’autonomisation et le leadership et enfin sur la famille et le système de valeurs et la durabilité.

L’Institut panafricain pour le développement transfère son siège permanent de Genève à Dakhla

L’Institut panafricain pour le développement (IPD) a transféré son siège permanent de Genève à Dakhla (sud du Maroc), lequel deviendra la plateforme institutionnelle centrale de la prise de décision dans la conduite des actions de l’Institut dans le continent africain et la mise en œuvre de ses stratégies de développement socio-économique en faveur des populations africaines.L’accord de siège relatif au transfert de cette organisation internationale à Dakhla a été signé lundi à Rabat par l’ambassadeur directeur général des relations bilatérales au ministère marocain des Affaires étrangères, Fouad Yazough, et le secrétaire général de l’IPD, Emmanuel Kamdem.

L’Institut vise à aider au développement économique, social et culturel des pays africains à travers la recherche, l’appui-conseil et la recherche formation des responsables africains capables de prendre en charge, à différents niveaux, l’action à mener avec les populations en vue de leur promotion et de l’amélioration de leurs conditions de vie.

Dans une déclaration à la presse, M. Kamdem a affirmé que cette signature revêt une double importance, puisqu’il s’agit de transférer le siège d’une organisation panafricaine de l’Europe vers l’Afrique et que l’établissement de ce siège permanent se fait à Dakhla, car « le Maroc joue un rôle très important dans la coopération Sud-Sud ».

« Le Maroc est un exemple de développement en Afrique et se trouve parmi les pays les plus avancés du continent africain », s’est-il réjoui, ajoutant que cette signature et cette coopération permettront à « l’IPD de remplir sa mission qui est d’aider les populations africaines à se prendre en charge et s’entraider pour développer leurs pays ».

De son côté, M. Yazough a mis en avant l’importance de cet accord qui correspond à « la vision de SM le Roi et ses instructions, qui sont le développement, l’implication des jeunes et la recherche académique ».

« Le Maroc a toujours conçu son développement, sa sécurité et sa stabilité dans son continent d’appartenance et ne le conçoit pas en dehors », a-t-il déclaré à la presse, soulignant que « la ville de Dakhla constitue aujourd’hui un pont naturel vers l’Afrique, choisie par les Africains eux-mêmes et par d’autres pays de par le monde qui voient en cette ville une plateforme non seulement de passage mais aussi de production ».

Les activités de l’IPD constituent un levier pour le développement et le bien-être de l’Homme africain, notamment en matière de recherche, de formation académique et professionnelle, et le Maroc se réjouit d’y apporter tous les moyens nécessaires dont il dispose pour atteindre ces objectifs nobles, en tant qu’acteur international engagé pour défendre les intérêts et les bonnes causes de ses frères et amis des pays africains.

Coupe du monde des clubs : quatre arbitres africains choisis par la Fifa

Les villes marocaines de Tanger et Rabat accueilleront, du 1er au 11 février 2023, la compétition intercontinentale.Ce lundi, la Fédération internationale de football association (Fifa) a publié la liste des arbitres qui officieront lors de la Coupe du monde des clubs, Maroc 2022. « Celle-ci, dressée en étroite collaboration avec les confédérations, comprend 26 arbitres, dont 6 centraux, 12 assistants et 8 arbitres vidéo », indique un communiqué de l’instance faîtière du foot mondial.

L’Afrique sera représentée par l’Algérien Mustapha Ghorbal (arbitre central), son compatriote Mokrane Gourari (assistant), le Tunisien Khalil Hassani (assistant) et le Marocain Redouane Jiyed (assistance vidéo à l’arbitrage).

Avant le démarrage du tournoi, dont le tirage au sort a été effectué vendredi dernier à Salé, au Maroc, « tous les arbitres participeront à un séminaire de préparation organisé le 27 janvier à Rabat », ajoute le document.

Wydad Athletic Club (Maroc, Afrique), Al-Hilal SFC (Arabie saoudite, Asie), Seattle Sounders (États-Unis, Amérique du Nord), CR Flamengo (Brésil, Amérique du Sud), Auckland City FC (Nouvelle Zélande, Océanie), Real Madrid (Espagne, Europe) et Al Ahly (Égypte, Afrique) sont les clubs en lice.