Barrage du Nil : L’Ethiopie rejette la proposition de la Tunisie

Les autorités d’Addis-Abeba ont appelé jeudi les Etats membres de l’Organisation des Nations unies (Onu) à rejeter la proposition de la Tunisie, appelant le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie à conclure un accord contraignant sur le remplissage et l’exploitation du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).L’appel a été lancé par le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères éthiopien, Demeke Mekonnen, et le ministre de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie, Sileshi Bekele, lors d’entretiens avec les ambassadeurs des Etats membres du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le gouvernement éthiopien a qualifié le projet de résolution tunisien de « peu utile » soulignant que que le Conseil de sécurité de l’Onu qui a été saisi de l’affaire en juillet 2021, a adopté une résolution pour que les trois pays poursuivent les pourparlers tripartites organisés par l’Union africaine et parviennent à une solution, a déclaré M. Mekonnen.

Bekele a indiqué qu’il est inapproprié pour la Tunisie de renvoyer la résolution au Conseil car elle viole le droit de l’Ethiopie à utiliser ses ressources naturelles et tente malicieusement de faire avancer les intérêts injustes des autres pays protagonistes.

Il a appelé le Soudan et l’Egypte à abandonner le statu quo et le prétendu « droit historique » sur le bassin du Nil tout en évitant de politiser inutilement le dossier au plan international.

Le ministre a exhorté la communauté internationale à inciter les pays en aval à participer aux négociations menées par l’UA et à signer l’Accord-cadre global.

Le 7 juillet, l’Organe des Nations unies composé de 15 membres s’est réuni pour discuter des négociations bloquées sur le GERD, mais a refusé d’adopter un projet de résolution diffusé par la Tunisie, pays non permanent du Conseil de sécurité.

L’Ivoirien Isaac Gnamba-Yao nouveau PCA de l’Union postale universelle

L’Ivoirien Isaac Gnamba-Yao, a été désigné jeudi Président du Conseil d’administration de l’Union postale universelle (UPU), à l’occasion du 27e Congrès de l’organisation à Abidjan.

M. Isaac Gnamba-Yao est l’actuel directeur général de La Poste de Côte d’Ivoire. Il a été désigné lors d’une plénière, au cours de laquelle les membres du Conseil d’administration de l’UPU ont été retenus. 

Le nouveau PCA de l’UPU a témoigné sa gratitude aux autorités ivoiriennes qui lui ont fait confiance et salué l’ensemble des postiers de Côte d’Ivoire, qui sans eux le regard ne serait pas porté sur sa personne.

« C’est maintenant que le travail commence et nous devons retrousser les manches parce que la responsabilité est très grande », a déclaré à la presse M. Isaac Gnamba-Yao, ajoutant que le défi, c’est de travailler avec l’ensemble des membres du Conseil.

Il aura pour challenge d’œuvrer à la réalisation optimale de la stratégie postale d’Abidjan dessinée lors de ce 27e Congrès de l’UPU et qui devrait courir pendant les quatre prochaines années. 

S’adressant à l’auditoire, M. Isaac Gnamba-Yao a demandé aux congressistes de « garder durant ces quatre ans l’esprit d’Abidjan », notamment le succès de la rencontre qui a resserré les liens de confraternité.

Le développement de l’e-commerce a constitué un enjeu central du 27e Congrès postal universel qui s’achève à Abidjan ce 27 août 2021. Durant les 4 années à venir, le Conseil d’administration devrait soutenir cet objectif.

Confrontée depuis des années à la baisse des volumes de courriers, l’UPU a en revanche anticipé la hausse des flux de colis. Le nouveau directeur général de l’UPU, le Japonais Masahiko Metoki veut faire du digital une clé de réussite des projets du secteur postal. 

L’UPU est une institution dépendante de l’ONU, même si sa création, bien plus ancienne, date de 1874, elle constitue l’une des plus anciennes organisations internationales; et veut permettre aux différentes couches sociales de bénéficier des services postaux. 

Côte d’Ivoire: Al Moustapha mis sous mandat de dépôt pour usage de faux

L’homme d’affaires ivoirien Touré Aladji Moussa Moustapha dit Al Moustapha, impliqué dans un usage frauduleux des droits d’exonération des Sénateurs, a été mis sous mandat de dépôt.

« Déféré à mon parquet, j’ai requis à l’encontre du sieur Touré Al Moustapha et autres, l’ouverture d’une information judiciaire au Pôle Pénal Économique et Financier (PPEF) avec mandat de dépôt pour les faits de faux et usage de faux », indique une note du procureur de la République, Christophe Richard Adou. 

Selon la note du Parquet, il lui est reproché d’avoir fait usage de faux de documents administratifs. Il est également accusé d' »escroquerie portant sur du numéraire, corruption et blanchiments de capitaux ». 

Les investigations menées ont démontré qu’il avait mis en place un « réseau de faussaires, qui produit et commercialise de fausses attestations d’exonération de sénateurs auprès de particuliers, lesquels s’en servent pour contourner la procédure douanière en matière d’importation de véhicules », soutient le procureur.  

Par ailleurs, « l’enquête a  démontré l’implication de certains sénateurs, qui, en violation de l’incessibilité  du droit à l’exonération, ont cédé à de tierces personnes  moyennant rémunération, des documents,   occasionnant ainsi un préjudice financier important à l’administration douanière », poursuit le texte. 

Le 22 janvier 2020, le Parquet d’Abidjan était saisi par le secrétaire général du Sénat, d’une plainte contre inconnu pour des faits de faux et usage de faux commis dans des documents administratifs, usurpation de titre ou de fonction et escroquerie portant sur du numéraire.

Il expliquait que selon la réglementation en vigueur, les sénateurs bénéficient d’une exonération des droits et taxes douaniers sur l’achat d’un véhicule neuf à l’importation durant la législature en cours.

 A la date du 28 novembre 2019, le secrétariat général du Sénat était saisi par un courrier de la direction générale des douanes indiquant que des attestations reçues comportaient plusieurs irrégularités, découlant notamment du fait, souligne la note. 

Il ressort que certains véhicules ne correspondaient pas aux caractéristiques techniques de ceux figurant sur les attestations d’exonération signées par ses soins au profit des Sénateurs concernés. 

En outre, il y avait de fausses pièces nationales d’identité et cartes professionnelles au nom de Sénateurs qui avaient été produites à la douane en vue de bénéficier des droits d’exonération. 

Des personnes figurant sur la liste des Sénateurs comme ayant bénéficié d’exonération, produite par la douane, n’avaient pas la qualité de Sénateur, révèle l’enquête qui mentionne que la signature du secrétaire général du Sénat avait été falsifiée sur certaines attestations d’exonération. 

« Les bénéficiaires des attestations frauduleuses de même que toutes les personnes impliquées dans cette  fraude font l’objet de recherches en vue de leur faire subir toute la rigueur de la loi pénale », prévient le procureur de la République. 

 Le procureur annonce que « s’agissant des sénateurs impliqués dans ces faits, qu’une demande aux fins d’autorisation de poursuite sera adressée au Sénat, conformément à l’article 145 alinéa 1 du Règlement du Sénat en date du 26 juin 2018 ».

28e congrès UPU: les Émirats Arabes unis promettent une « aventure inoubliable »

Les Émirats et Arabes unis, pays hôte du 28e Congrès de l’Union postale universelle (UPU), en 2025, offriront une « aventure inoubliable », a assuré jeudi à Abidjan le PDG de Émirates post Group, Abdulla Alashram.

« Le gouvernement a promis de faire du 28e congrès de l’UPU une aventure inoubliable », a dit M. Abdulla Alashram, indiquant qu' »il y aura beaucoup de travail à faire au niveau de la logistique, mais il y aura aussi beaucoup de divertissements ». 

« Nous sommes vraiment content de savoir que nous allons abriter à Dubaï la prochaine édition de ce congrès », a-t-il ajouté, faisant remarquer que le travail de préparation a commencé dès la désignation du pays. 

Pour lui, le 27e congrès postal de l’organisation qui se déroule à Abidjan du 9 au 27 août 2021 a été « un succès » dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19 qui a été vraiment un défi pour tous les pays du monde entier. 

Dans les Émirats Arabes unis, le secteur de la poste joue un rôle important dans la croissance du pays. Les études montrent qu’en 2022, la valeur issue de la logistique s’établira à environ 6 milliards de dollars. 

La poste des Émirats Arabes unis, dira-t-il, s’assure de mettre à disposition, des services pour toutes les classes sociales. Le pays  compte plus de 90 bureaux de vote.

Selon le PDG de Émirates post Group, Abdulla Alashram, sa structure compte 3.000 employés. L’institution envisage de développer 500 points électroniques pour dynamiser les services postaux au plan local.  

Les Émirats Arabes unis ont remporté le 24 août 2021 le vote des membres de l’UPU, devant la Russie, lors d’un scrutin qui a eu lieu à une plénière, à l’occasion du 27e Congrès de l’Union à Abidjan. 

Sur 132 pays membres de l’Union postale universelle ayant pris part au suffrage, les Émirats Arabes Unis, ont été crédités de 63 voix contre 56 voix pour la Russie. Treize abstentions ont été enregistrées. 

Après la Côte d’Ivoire qui accueille le 27e Congrès de l’UPU du 9 au 27 août 2021, pour la deuxième fois sur le continent africain après l’Égypte en 1934, l’Asie accueillera le 28e congrès en 2025.    

La Sierra Leone va ouvrir lundi un consulat général à Dakhla

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale de la Sierra Leone, David Francis, a annoncé, jeudi à Rabat, que son pays va ouvrir lundi prochain un consulat général à Dakhla, dans les provinces du sud du Maroc. »Au regard des relations distinguées liant nos deux pays, la Sierra Leone va procéder à l’ouverture officielle d’une ambassade à Rabat et d’un consulat général à Dakhla », a-t-il dit lors d’un point de presse conjoint avec son homologue marocain, Nasser Bourita, à l’issue de leurs entretiens.

Pour la Sierra Leone, « le Sahara est un territoire sous la souveraineté du Maroc », a affirmé le diplomate sierra-léonais.

De son côté, M. Bourita s’est félicité de l’annonce de la Sierra Leone d’ouvrir un consulat général à Dakhla, soulignant qu’à travers cette décision, les relations entre les deux pays connaissent aujourd’hui un « saut qualitatif ».

« Il s’agit de la 25 représentation consulaire à être ouverte dans les provinces du sud du Maroc ces derniers mois », a noté le ministre, relevant que « cela atteste du soutien continu au niveau international, notamment sur le plan africain, à la marocanité du Sahara ».

A l’issue de leur entrevue, les deux parties ont signé une feuille de route de la coopération entre le Maroc et la Sierra-Leone dans le but de consolider les relations bilatérales dans plusieurs domaines.

Le document signé a trait aux domaines de l’éducation et formation, la Coopération technique, la promotion économique et les investissements et la coopération dans le domaine de la sécurité. La feuille de route porte également sur les échanges de visites officielles.

Edouard Mendy, meilleur gardien de la Ligue européenne des champions

L’international sénégalais récolte les fruits de sa brillante première participation à la plus grande compétition interclubs.Dans la confrérie des gardiens de but, Edouard Mendy s’est construit une solide réputation à une vitesse éclair. Au chômage en 2014, l’imposant portier a gagné sa place au soleil en Premier League, le championnat anglais où rien ne se donne.

Avec Chelsea FC, club de Londres, Edouard Mendy a marché sur l’Europe en s’adjugeant la Coupe aux grandes oreilles au détriment de Manchester City. Dans les cages des Blues, l’athlète de 29 ans a bouclé neuf matchs sur douze sans encaisser le moindre but.

Une campagne de haute volée que l’Union des associations européennes de football (Uefa) a sanctionné ce jeudi par le titre de meilleur gardien de la C1 pour la saison 2020/2021.

Opposé à Villareal, en finale de la Supercoupe d’Europe, Chelsea s’est également imposé aux tirs au but. Un autre triomphe d’Edouard Mendy plus que jamais favori pour le trophée de meilleur joueur africain de l’année.

Macky Sall à Berlin pour la Conférence « Compact avec l’Afrique »

Le président sénégalais, invité par la chancelière allemande Angela Merkel, quitte Dakar ce 26 août.Lancée en 2017 sous la présidence allemande du G20, la Conférence « Compact avec l’Afrique » du 27 août est une initiative visant à « stimuler l’investissement en Afrique par différents mécanismes de soutien, y compris les réformes nécessaires à l’amélioration de l’environnement des affaires ».

Le Sénégal et onze autres pays africains sont « bénéficiaires » de ce programme. En marge de la Conférence, indique le Pôle communication de la Présidence de la République du Sénégal, le chef de l’Etat « aura plusieurs entretiens les 27 et 28 août avec des officiels et représentants du secteur privé ». Le retour de Macky Sall au Sénégal est prévu le 29 août.

La CUA appelle le Maroc et l’Algérie à s’abstenir de tout acte de nature à inciter à l’escalade

Le Président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, a exprimé son profond regret la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc, pays piliers de l’UA.Dans un communiqué publié ce jeudi, M. Moussa Faki, déplore « toute détérioration des relations fraternelles, historiques, multidimensionnelles des deux États et des deux peuples maghrébins frères ».

Le Président de la Commission appelle les dirigeants des deux pays à « s’abstenir de tout acte de nature à inciter à l’escalade », les appelant à s’engager « résolument » dans une logique de « paix et de coopération fructueuse dans les intérêts bien compris des deux peoples ».

Il réitère l’entière disponibilité de l’UA à « promouvoir toute initiative en vue de la reprise de leurs relations fraternelles au service de la paix et la prospérité au Maghreb et en Afrique », conclut le communiqué.

L’Algérie a décidé mardi de rompre ses relations diplomatiques avec Rabat avec effet immédiat. « L’Algérie a décidé de rompre les relations diplomatiques avec le royaume du Maroc à partir de ce jour » en raison d’ « actions hostiles » du Royaume à l’égard de son pays, a annoncé le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a lu une déclaration au nom du président algérien.

Dans sa réaction, Rabat a « pris note de la décision unilatérale des autorités algériennes, de rompre, à partir de ce jour, les relations diplomatiques avec le Maroc », a indiqué le ministère marocain des Affaires étrangères.

« Le Maroc regrette cette décision complétement injustifiée mais attendue – au regard de la logique d’escalade constatée ces dernières semaines – ainsi que son impact sur le peuple algérien », a souligné le ministère.

Le Royaume rejette « catégoriquement les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent », ajoute-t-on.

« Quant à lui, le Royaume du Maroc restera un partenaire crédible et loyal pour le peuple algérien et continuera d’agir, avec sagesse et responsabilité, pour le développement de relations intermaghrébines saines et fructueuses », a conclu la même source.

Ethiopie: 4,5 millions de civils affectés par la crise au Tigré

Le conflit qui secoue le nord de l’Ethiopie depuis novembre 2020 a également poussé 500.000 personnes à déserter leurs foyers dans les Etats régionaux d’Amhara et d’Afar.La ministre éthiopienne de la Paix, Muferihat Kamil, a expliqué que ces habitants fuient les incursions des rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

Pourtant, a-t-elle poursuivi, « le cessez-le-feu unilatéral décrété par le gouvernement visait à créer une atmosphère permettant aux agriculteurs de la région du Tigré de poursuivre leurs activités et à autoriser les opérations humanitaires dans cette région troublée ».

Elle a accusé les rebelles du Tigré de mener une guerre directe contre les civils et de bloquer l’accès humanitaire, ce qui rend des millions de personnes vulnérables à la crise.

« Il y a maintenant plus de 1,2 million de personnes déplacées qui sont accueillies dans divers camps dans la région d’Amhara », a fait remarquer Mme Muferihat Kamil devant des représentants d’agences humanitaires.

Selon elle, l’aide humanitaire aux personnes déplacées dans les régions d’Amhara et d’Afar est celle fournie principalement par le gouvernement éthiopien, avant d’appeler les partenaires à s’engager pour relever les défis.

Les combattants du TPLF sont accusés du meurtre de plus de 200 civils dans la région d’Afar, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées.

Ils sont également cités dans des atrocités commises dans plusieurs parties de la région d’Amhara, où des biens publics et privés, notamment des établissements de santé et du bétail, ont été vandalisés.

Malgré ces actes de sabotage, la ministre de la Paix, Muferihat Kamil, a indiqué qu’au moins 321 camions chargés d’aide humanitaire étaient arrivés dans le Tigré, tandis que 112 autres étaient encore en transit vers d’autres régions troublées du nord de l’Ethiopie.

L’Afrique s’engage à éradiquer toutes les formes de polio

Près de 100 millions d’enfants africains ont été vaccinés contre la poliomyélite depuis juillet 2020.L’Afrique a été certifiée exempte de poliovirus sauvage il y a un an, après quatre années consécutives sans nouveau cas. Mais des flambées de poliovirus circulants dérivés d’une souche vaccinale (PVDVc) continuent de se propager, notamment au sein des communautés où peu d’enfants ont été vaccinés contre ce virus.

Le nombre de cas a augmenté l’année dernière, en partie à cause des perturbations des campagnes de vaccination contre la poliomyélite causée par la Covid-19. Depuis 2018, 23 pays africains ont été touchés par des flambées et plus de la moitié des 1071 cas de PVDVc dans le monde ont été enregistrés en Afrique.

C’est pourquoi, les gouvernements de la Région africaine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se sont engagés à éliminer toutes les formes de poliomyélite qui subsistent. Pour ce faire, ils ont présenté un tableau de bord conçu pour suivre les progrès accomplis en vue de l’éradication du virus. Ces engagements ont été pris lors d’une réunion consacrée à la lutte contre la poliomyélite organisée dans le cadre de la 71ème session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique tenue du 24 au 26 août en mode virtuel.

« En tant que Président de l’Union africaine, je suis résolu à travailler de concert avec les autres pays dans le but de préserver les acquis obtenus grâce à nos efforts multiples dans la lutte contre la poliomyélite et d’éradiquer toutes les autres formes de cette maladie en Afrique. Une fois cette ambition réalisée, nous serons en mesure de dire que nous avons tenu notre promesse », a déclaré Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo.

Lors du Comité régional, les pays ont discuté de la manière d’amorcer la mise en œuvre de la nouvelle Stratégie d’éradication de la poliomyélite 2022-2026 lancée en juin pour stopper de toute urgence la propagation des poliovirus circulants dérivés d’une souche vaccinale. La stratégie décrit divers outils et tactiques visant à endiguer les épidémies.

Ainsi, il a été décidé d’accélérer et d’améliorer la qualité de la riposte aux flambées épidémiques ; d’intégrer davantage les campagnes de lutte contre la poliomyélite à la prestation des services de santé essentiels et à la vaccination systématique ; et d’accélérer le déploiement du nouveau vaccin antipoliomyélitique oral de type 2 (nOPV2).

« La poliomyélite ignore et méprise les frontières. Sa présence dans n’importe quel coin ou recoin de notre région constitue une menace pour tous les pays. Le Togo s’engage à travailler avec nos partenaires régionaux et à agir de toute urgence pour mettre en œuvre des meilleures campagnes de lutte contre la polio et protéger les enfants dans toute l’Afrique. Avec une action collective, nous vaincrons toutes les formes de polio », a déclaré le professeur Moustafa Mijiyawa, ministre de la santé du Togo.

Le tableau de bord lancé par le Comité régional permettra de suivre les indicateurs de la mise en œuvre d’une riposte rapide et de qualité aux flambées de poliomyélite, de la préparation à l’introduction du nOPV2 lorsque le nouveau vaccin pourra être utilisé à plus grande échelle, du renforcement de la vaccination systématique pour combler les lacunes en matière de vaccination, et de la transition des actifs consacrés à la poliomyélite vers les systèmes de santé nationaux selon une approche stratégique et progressive.

Les ministres se sont engagés à examiner régulièrement les progrès réalisés sur chacun de ces indicateurs afin d’assurer une réussite collective dans la clôture en toute urgence du processus d’éradication de la poliomyélite et dans la garantie d’un avenir sans poliomyélite pour chaque enfant de la Région.

« Notre succès dans l’éradication du poliovirus sauvage dans la Région témoigne de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous œuvrons de concert en ayant pleinement conscience de l’urgence. La Covid-19 a menacé cette victoire, dans la mesure où les gouvernements ont travaillé d’arrache-pied pour limiter la propagation de la pandémie en suspendant certaines campagnes de vaccination », a dit Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Néanmoins, nous ne pouvons pas hésiter, et grâce à une détermination renouvelée, nous pouvons surmonter les derniers obstacles qui compromettent nos chances de succès. Nous disposons du savoir-faire, mais il doit être adossé à des ressources humaines dévouées pour atteindre toutes les communautés sous-vaccinées et faire en sorte que tous les enfants s’épanouissent dans un monde exempt de poliomyélite. Ensemble, nous pouvons aider le monde à venir à bout de la poliomyélite ».

Affaire nouveau parti: Gbagbo « travaille » à mettre en place un think tank

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, qui avait annoncé sa rupture avec le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), parti qu’il a fondé, « travaille » à mettre en place un think tank, un comité de réflexion, sur son nouveau parti.

Dans une note, Assoa Adou, un très proche collaborateur de M. Gbagbo, et secrétaire général d’une frange du FPI, dément la mise en place d’un organe dans le cadre des préparatifs du Congrès constitutif du nouveau Parti annoncé par l’ancien président ivoirien.  

« Il n’en est rien. M. Laurent Gbagbo, entouré de ses collaborateurs, travaille actuellement à la mise en place d’un comité qui sera chargé de lui faire des propositions en vue de l’organisation pratique dudit Congrès », mentionne-t-il.  

Selon M. Assoa Adou, « les conclusions de ces travaux seront communiquées, le moment venu, par le président Laurent Gbagbo lui-même ». L’annonce de la formation d’un nouveau parti par M. Gbagbo, est une invitation entre des militants à choisir les deux factions. 

Le camp du FPI, conduit par Affi Nguessan, le président statutaire, a entériné « la rupture » avec Laurent Gbagbo, à la suite de sa décision de créer une autre formation politique, à l’issue d’une session du Comité central du parti.  

M. Affi, ancien Premier ministre ivoirien, a déclaré ne pas être d’accord avec la vision de M. Gbagbo concernant son « modèle de leadership » au sujet de la crise que connaît le Front populaire ivoirien, ironisant qu' »on fait croire que j’ai un deal avec le pouvoir ». 

« Ma ligne et ma démarche sont celles de la renaissance de notre parti au service de l’alternance pour une nouvelle espérance. De ce point de vue, même si une rupture peut s’apparenter à une forme de deuil, elle comporte aussi une dimension libératrice », a-t-il martelé. 

Depuis mardi, M. Affi a entamé, dans la Région de Moronou, dans le centre-est ivoirien, des rencontres d’informations auprès des chefs de village et leaders d’opinion ainsi que des militants du FPI. Ses rencontres s’achèvent dimanche.

De son côté, M. Gbagbo échange samedi prochain avec les populations Wê des Régions du Guemon et du Cavally (Ouest ivoirien), à Mama, dans son village natal. Cette rencontre se veut une entrevue avec ses militants depuis son retour en Côte d’Ivoire, le 17 juin 2021. 

Mondial Beach Soccer : le Sénégal en demi-finale

L’équipe nationale du Sénégal de Beach Soccer a battu (5-4) jeudi en quart de finale de la Coupe du monde devant le Brésil, se qualifiant pour la première fois de son histoire en demi-finale de cette compétition qui se déroule en Russie.Dans un match plein de suspense joué jusqu’aux prolongations, les Lions du Sénégal sont arrivés à bout des Auriverde, candidat au titre. Menés deux fois au score (1-0 et 3-1), les poulains du coach Ngalla Sylla ont à chaque fois pu trouver les arguments pour revenir dans la partie.

Mandione Diagne et Raoul Mendy, auteurs de doublés, ainsi que Mamour Diagne ont inscrit les buts du Sénégal.

En dépit de la tension apparente sanctionnée parfois par des cartons jaunes, les Lions ont rivalisé au plan technique, mental et physique avec l’armada brésilienne, cinq fois championne du monde de cette discipline dans le format actuel organisé par la FIFA depuis 2005.

Le Brésil était donc le principal favori de ce tournoi qui se déroule en Russie. Parce que le tenant du titre, le Portugal, a été éliminé dans la poule du Sénégal (D) où il a terminé troisième.

Avec leur exploit en quart de finale, les partenaires du capitaine Alsény Ndiaye ont vaincu le signe indien. Ils rencontreront en demi-finale le vainqueur du quart de finale Tahiti-Japon.

Le Nigeria signe un accord militaire avec la Russie

Le Nigeria a signé ce qui a été salué comme un accord militaire historique avec la Russie et qui devra faciliter la fourniture d’équipements et la formation des troupes, a appris APA jeudi.L’ambassade du Nigeria à Moscou a déclaré dans un communiqué que « l’accord de coopération militaro-technique entre les deux pays crée un cadre juridique pour la fourniture d’équipements militaires, la prestation de services après-vente, la formation du personnel dans les établissements d’enseignement respectifs et le transfert de technologie, entre autres ».

Notre source décrit l’accord comme un tournant décisif qui a élevé les relations entre Abuja et Moscou à un niveau sans précédent.

Cet accord intervient deux ans après la rencontre du président nigérian, Muhammadu Buhari, avec son homologue russe, Vladimir Poutine, lors du sommet Russie-Afrique.

Buhari avait demandé à la Russie de conclure un pacte militaire global avec la nation la plus peuplée d’Afrique pour lutter contre l’insurrection de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria.

L’armée nigériane dispose de plusieurs avions de chasse et hélicoptères acquis auprès de la Russie qu’elle a déployés dans la lutte contre les insurgés.

Le Nigeria se tourne vers la Russie pour obtenir des équipements et des services militaires après que le Sénat américain a bloqué le mois dernier, une offre d’Abuja visant à acheter à Washington des armes, dont 12 hélicoptères d’attaque, pour un montant d’un milliard de dollars.

Les législateurs américains avaient invoqué des préoccupations relatives aux violations des droits de l’homme imputées au gouvernement nigérian.

Mali : Soumeylou Boubeye Maïga placé sous mandat de dépôt

L’ancien Premier ministre a été écroué ce jeudi par la chambre d’accusation de la Cour suprême du Mali, dans l’affaire de l’achat d’un avion présidentiel pendant la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta.Le feuilleton de l’achat de l’avion de commandement par l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta n’est pas prêt à se terminer. Et c’est son ministre de la Défense d’alors, Soumeylou Boubeye Maïga, de répondre sur les procédures d’achat de cet appareil.

Ce dernier est placé sous mandat de dépôt par la chambre d’accusation de la Cour suprême du Mali suite à un audit commandité par le gouvernement. Selon les résultats du rapport d’audit, il y a eu « une indiscipline budgétaire dans l’acquisition de l’avion ». Officiellement, l’appareil a coûté 30 millions d’euros, mais toutes les règles de décaissement n’ont pas été respectées selon ce document.

L’autre affaire qui vaut des ennuis à l’ancien Premier ministre est l’achat d’équipements militaires. Cette affaire avait toutefois été classée sans suite par une décision de justice. Mais des personnes sont toujours entendues sur ce dossier par la Cour suprême selon son procureur cité par certains médias.

Cette réactivation de ces dossiers suscite des interrogations. Certains observateurs y voient une volonté de la junte militaire de mettre à l’écart certains dignitaires des régimes précédents à six mois de la présidentielle programmée le 27 février 2022.  

Mondial 2022 : la Caf demande une « dérogation » au gouvernement britannique

L’instance dirigeante du football africain a lancé un appel aux autorités britanniques pour qu’elles autorisent les joueurs africains évoluant en Premier League (1ère division anglaise) à participer aux éliminatoires de la Coupe du monde 2022.Plusieurs nations africaines risquent d’être privées de leurs joueurs pour les dates Fifa de septembre 2021 qui coïncideront avec le début des éliminatoires de la coupe du monde 2022 au Qatar.

Face au refus des clubs de la Premier League de libérer les joueurs africains, et aussi sud-américains pour des raisons sanitaires, la Confédération africaine de football (Caf) a adressé un courrier au gouvernement britannique.

Dans cette lettre consultée jeudi à APA, la Confédération africaine de football (Caf) a demandé au gouvernement britannique d’accorder des dérogations aux internationaux africains évoluant en Premier League afin qu’ils puissent participer aux éliminatoires. « La Caf, au nom de toutes les associations africaines, des joueurs et des supporters africains, a exhorté le gouvernement britannique à fournir de toute urgence les exemptions requises pour permettre aux joueurs africains de concourir pour leur pays lors des prochains éliminatoires de la Coupe du monde, écrit la Caf dans un communiqué.

Cette demande intervient à un moment où les clubs de la Premier League anglaise interdisent à leurs joueurs de se rendre dans les pays figurant sur la « liste rouge du coronavirus ».

Les joueurs de ces pays sont soumis à une quarantaine prolongée à leur retour au Royaume-Uni, une situation que les clubs de la Premier League jugent indésirable.

Cependant, lors de l’Euro 2020 qui s’est terminé le mois dernier, le gouvernement britannique avait fait preuve de souplesse en allégeant son dispositif sanitaire pour pouvoir accueillir la demi-finale et la finale de la compétition.

Un système de deux poids deux mesures décrié par la Caf. « La Caf note que des dérogations similaires ont été accordées par le gouvernement britannique pour permettre la participation de délégations et d’officiels, entre autres, à la finale du Championnat d’Europe qui s’est tenue il y a moins de deux mois. »

La Caf a déclaré que le même traitement devrait être accordé aux joueurs africains appelés par leurs équipes nationales pour jouer les qualifications en Afrique. Les autorités britanniques n’ont pas réagi à cette demande de la Caf.

Tchad : Hissène Habré finalement inhumé au Sénégal

L’ancien président tchadien reposera finalement au cimetière musulman de Dakar.Deux jours après son décès de la Covid-19 à l’âge de 79 ans, Hissène Habré sera enterré ce jeudi 26 août à Yoff, dans la capitale sénégalaise.

La polémique demeure toujours mais le corps de Hissène Habré va reposer au cimetière musulman Dakar dans la commune de Yoff. Le gouvernement tchadien ne s’est pas opposé à son rapatriement, mais l’une de ses veuves, Fatimé Raymonne Habré, a indiqué que son époux sera enterré « en terre sénégalaise, une terre d’islam ».

La levée du corps d’Hissène Habré est d’abord prévue en début d’après-midi à la mosquée omarienne de Dakar, distante de quelques kilomètres du cimetière de Yoff où repose également l’ex-président camerounais Ahmadou Ahidjo depuis 1989 et son épouse Germaine Ahidjo décédée en avril dernier.

Hissène Habré a dirigé le Tchad de 1982 à 1990 avant d’être renversé par son ex-lieutenant Idriss Déby Itno. Pendant plus de deux décennies, l’ancien chef de guerre va mener une vie calme et paisible à Ouakam, une zone résidentielle à l’ouest de la capitale sénégalaise. Mais en mai 2016, son exil se transforme en cauchemar après son jugement et sa condamnation à perpétuité par les Chambres Africaines Extraordinaires de l’Union Africaine (UA) pour crimes contre l’humanité durant son règne. Un verdict confirmé en appel par la chambre d’assises présidée par le magistrat malien Wafi Ougadèye le 27 avril 2017

Jusqu’à son décès, Hissène Habré purgeait sa peine à la prison du Cap Manuel de Dakar. Il avait bénéficié le 7 mars 2020 d’une assignation en résidence surveillée pour une durée de 60 jours à cause de la pandémie du coronavirus.

Cette mesure du ministère sénégalais de la Justice visait à le protéger du coronavirus qui l’emportera finalement. Son épouse et des organisations de droits de l’homme continuaient de plaider pour sa remise en liberté vu sa santé chancelante et son âge avancé particulièrement vulnérable.

Dans la presse locale, le ministre de la Justice Me Malick Sall a affirmé en revanche que Hissène Habré n’a pas été contaminé en prison mais « au niveau de la clinique » où il a été interné. Du reste, « le Sénégal a tout fait pour mettre Habré et sa famille à l’aise », a-t-il ajouté.

Ayant mené une « vie à Sahel ouvert », ce « farouche combattant emporté par le Covid-19 n’en a pas fini outre-mesure avec les batailles d’après Le Quotidien. « L’indemnisation de ses victimes » demeure « l’autre combat » qu’il laisse derrière lui, souligne le journal. Il devait verser un montant de plus de 82 milliards FCFA aux 7396 victimes officiellement recensées.

En outre, le Sénégalais Assane Dioma Ndiaye, un des avocats des victimes, a déclaré jeudi dans le quotidien national Le Soleil que « la disparition de Habré n’aura aucun impact sur l’effectivité des réparations ».

« Si la réparation n’est pas faite, ce procès aurait un goût d’inachevé. Cela prouverait que l’Afrique n’est pas capable d’organiser elle-même des procès pour juger ses fils. Donc, il y a un autre enjeu dans ce procès », a indiqué Me Ndiaye.

La presse marocaine commente la décision de l’Algérie de rompre ses relations avec le Maroc

La presse nationale consacre de larges commentaires à la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc.+Al Massae+ écrit que le régime algérien n’aurait sans doute pas trouvé d’autre moyen de sortir de la crise, dans laquelle il s’est mis lui-même, si ce n’est celui de la carte de la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc. Un jeu grossier qui ne dupe personne, note le quotidien.

Après avoir vainement tenté d’exporter sa crise interne en accusant le Maroc de tous les maux les plus invraisemblables, au point d’en devenir la risée du public, le régime algérien en est arrivé à prendre cette décision aussi absurde qu’inconséquente. 

En fait, poursuit le journal, le régime algérien ne cesse, depuis des années, de contrer les intérêts du Royaume en usant de tous les moyens. En décidant de rappeler son ambassadeur, puis de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc, le régime au pouvoir à Alger ne fait que laisser tomber ses masques. Car, en définitive, les rapports et les liens entre les deux peuples sont si forts et si solides qu’une telle décision ne saurait les affecter. D’autant qu’elle intervient après la main tendue du Maroc et son appel sincère à l’ouverture des frontières et d’une nouvelle page dans les relations entre les deux pays.

+Al Ahdath Al Maghribia+ relève que la décision de la junte militaire au pouvoir à El Mouradia était attendue. Absurde et complètement injustifiée, mais attendue. Selon la publication, c’est une décision qui a d’ailleurs été prise quelques jours plus tôt, lors de la réunion du Conseil national de sécurité, mais dont l’annonce a été retardée en attendant, sans doute, le moment propice.

Une décision déplorable, non seulement parce que les deux pays n’entretenaient plus une quelconque forme de relations durant plus d’un demi-siècle, mais parce que cette escalade inédite présage quelque chose de grave qui se trame en secret.

+Bayane Al Yaoum+ souligne que le Maroc regrette cette décision complètement injustifiée, bien qu’attendue -au regard de la logique d’escalade constatée ces dernières semaines- ainsi que son impact sur le peuple algérien.

+L’Opinion+ écrit que la décision d’Alger de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc représente un exemple éloquent de la faiblesse du régime algérien qui semble ne plus avoir d’autre choix que de recourir au stratagème de « l’ennemi extérieur » pour calmer le mécontentement de ses concitoyens.

Preuve en est l’argumentaire de Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères algérien, qui regorge de théories complotistes. Le Royaume serait ainsi responsable des feux de forêts qui ont ravagé la Kabylie comme du lynchage du jeune Djamel Bensmaïl, alors que le régime avait lui-même encouragé cette folie meurtrière pour masquer son incompétence dans la gestion de diverses crises, dont les récents incendies de forêts. Alger tente également de convaincre ses concitoyens de l’existence d’un axe maroco-israélien qui multiplierait les complots et cabales à l’encontre de l’Algérie, une approche qui rappelle grossièrement le protocole des sages de Sion et les ravages que ce fake document avant l’heure avait suscité en Europe, puis partout dans le monde.

Ce qui est sûr, c’est que cette décision prouve que le régime des généraux continue d’utiliser une grille d’analyse datant de la guerre froide, en témoigne la mention au conflit de 1963, sans prendre en compte l’évolution de la géopolitique mondiale comme régionale, estime le journal.

De l’autre côté, loin d’entrer dans le jeu d’Alger, Rabat a jusqu’au bout maintenu sa politique de main tendue et s’est contenté d’acter la décision algérienne, tout en soulignant l’absurdité des prétextes avancés. « Reste à savoir quel sera le prochain mouvement de ce régime algérien aux abois, dont la fébrilité évidente laisse la porte ouverte à toutes les éventualités », s’interroge la publication.

Af’Sud : Manuel Chang extradé vers le Mozambique ou les Etats-Unis ?

Un tribunal sud-africain a ordonné la suspension de l’extradition de l’ancien ministre mozambicain des Finances, Manuel Chang vers le Mozambique.Le scandale de la « dette cachée » va-t-il connaître son épilogue au Mozambique ou aux États-Unis ? Un énième rebondissement vient bloquer l’extradition de Manuel Chang vers le Mozambique. Selon la justice sud-africaine, un recours a été introduit par des militants de la société civile pour demander son extradition vers les Etats-Unis, où il est également accusé de blanchiment d’argent et de détournement de fonds.

La Haute Cour de Johannesburg a ordonné mercredi au ministre sud-africain de la Justice, Ronald Lamola, de ne pas extrader Manuel Chang vers son pays d’origine en attendant que le tribunal se prononce sur le recours du Forum de contrôle budgétaire du Mozambique (FMO), un groupe d’organisations de la société civile, qui demande son extradition vers les Etats-Unis.

Un préjudice à 2,2 milliards de dollars

Chang a été arrêté en vertu d’un mandat d’arrêt américain dans un aéroport sud-africain alors qu’il était en transit vers Maputo pour rallier Dubaï en décembre 2018. Les Etats-Unis ont demandé son extradition à l’Afrique du Sud, tandis que le Mozambique souhaitait également qu’il soit transporté à Maputo pour y être jugé, pour avoir prétendument reçu des pots-de-vin pour autoriser des prêts internationaux de 2,2 milliards de dollars destinés à l’achat de chalutiers de pêche et de patrouilleurs militaires.

L’ancien ministre des Finances du Mozambique de 2005 à 2015 sous le régime du président Armando Guebuza, Chang avait obtenu « frauduleusement » des prêts d’une valeur de plus de 2,2 milliards de dollars auprès d’institutions financières internationales pour des entreprises privées, en utilisant le gouvernement comme garant.

M. Chang est appelé à témoigner devant un tribunal de Maputo où 19 autres accusés – dont le fils de l’ancien président mozambicain Armando Guebuza sont déjà jugés dans le cadre du scandale de corruption de la « dette cachée ».

Le FMO souhaite toutefois que l’ancien ministre soit extradé vers les Etats-Unis, où il est également recherché pour des motifs similaires. Les militants de la société civile craignent des ingérences dans le dossier car ils estiment que Mozambique n’a pas la volonté politique ou la capacité de garantir un procès libre et équitable.

Sénégal: Politique, société, fait divers et sport au menu de la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent d’une diversité de sujets allant des interrogations autour des élections locales et ses acteurs aux problèmes d’inondations, en passant par les faits divers et la première victoire du Sénégal à l’Afrobasket 2021.Sud Quotidien titre sur « l’impossible entente » au sein de l’opposition sénégalaise. Pour le journaliste et analyste politique Momar Diongue, « toute l’opposition ne peut pas se retrouver dans un seul cadre ».

Mais pendant que « l’opposition (est) minée par la zizanie », Vox Populi note que la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar « lisse son unité ». En effet, Macky Sall a rassemblé hier mercredi « l’état-major politique de la coalition présidentielle pour préparer les échéances de 2022 ».

Pour ces élections locales, Walf Quotidien désigne les candidatures indépendantes comme « là où le bat blesse ». Le journal cite notamment « le gros obstacle de la caution ».

L’AS analyse de son côté la médiatisation et l’ancrage territorial des hommes politiques et souligne qu’il y a « mille interrogations sur le poids des acteurs ».

Sur un autre sujet, Le Quotidien note que « la contestation enfle » sur les 30 milliards FCFA pour les tenues scolaires. Cheikh Bamba Dièye, député de l’opposition, a déjà adressé une question écrite au ministre de l’Education nationale pour s’interroger sur l’opportunité d’une telle initiative.

Sous le feu de projecteurs suite aux inondations enregistrées dernièrement à Dakar, le ministre des Collectivités territoriales Oumar Guèye est qualifié de « Monsieur inondations » par EnQuête. Le journal note qu’il « a du pain sur la planche », étant « sur tous les fronts pour régler » cette lancinante question.

Le Soleil se courrouce contre l’obstruction des canalisations qu’il dénonce comme « un incivisme persistant ». Le quotidien national explique que ces canalisations qui devaient servir à l’évacuation des eaux de pluies et eaux usées sont « aujourd’hui transformées en dépotoirs d’ordures à ciel ouvert ».

En fait divers, L’Observateur titre sur la nouvelle affaire de mœurs, « plus grave qu’il n’y parait », de la jeune chanteuse Dieyna Baldé. Elle a été extraite hier et conduite devant le canal derrière la gendarmerie de la Foire, informe le journal.

Sous le titre « une +opération+ de destruction », Libération souligne que « Dieyna Baldé a mis en œuvre un plan machiavélique pour faire payer à son petit ami son infidélité présumée ». « Des vidéos et photos compromettantes retrouvées dans le téléphone de son copain, elle décide de le +couler et commence à supprimer ses cinq vidéos les plus vues sur sa chaine YouTube », note encore le journal.

En sport, Le Quotidien rapporte que « les Lions démarrent +90+ à l’heure », étant larges vainqueurs (93-55) de l’Ouganda pour leur match d’ouverture de l’Afrobasket qui se déroule au Rwanda.

« Un carton d’entrée pour les Lions », salue EnQuête là où Le Soleil s’extasie pour cette « belle entrée en manière ». Dans L’Observateur, la star Gorgui Sy Dieng déclare que cette première victoire du Sénégal est « la meilleure façon d’aller loin dans cette Afrobasket ».

La Côte d’Ivoire veut accueillir la Rencontre des entrepreneurs francophones en 2022

Le premier ministre ivoirien, Patrick Achi a exprimé à Paris la volonté de la Côte d’Ivoire d’accueillir la prochaine Rencontre des entrepreneurs francophones (REF) en 2022.

Le chef du gouvernement ivoirien a exprimé cette volonté lors de la première rencontre des entrepreneurs francophones tenue les 24 et 25 août 2021 dans la capitale française où des dirigeants et entrepreneurs étaient rassemblés.

« Je voudrais vous proposer que cette rencontre qui en appelle forcément d’autres, puisse désormais se tenir alternativement sur les deux rives de notre monde francophone », a-t-il déclaré.

La Côte d’Ivoire « vous convie ainsi, toutes et tous, en 2022 à Abidjan pour, à l’air libre de cette Afrique nouvelle qui a soif d’ambitions et de progrès, voir grandir ces projets d’une Francophonie économique toujours plus conquérante et rayonnante », a ajouté M. Achi, accompagné par plusieurs entrepreneurs ivoiriens.

Poursuivant, il a invité les  gouvernants à tout mettre en œuvre pour que cette rencontre ne soit pas un simple sommet de plus, et de toujours favoriser cette communauté économique francophone.

Selon lui, il faudra doter à terme cette Rencontre d’un cadre institutionnel novateur, paritaire entre secteur privé et pouvoirs publics, « pour amplifier nos succès ».

 « A vous, entrepreneurs francophones, de faire vivre cette nouvelle Francophonie économique pour en faire un espace de prospérité et d’inclusivité», a conclu le premier ministre ivoirien.

Cette Rencontre a constitué l’occasion d’engager avec des décideurs politiques, organisations patronales, structures d’appui aux entreprises et entrepreneurs francophones un débat interactif et contradictoire sur les enjeux du développement des affaires au sein et entre les pays francophones, ainsi que les pistes d’action mobilisatrices et novatrices à mener à cet effet.

Les membres de la délégation ivoirienne ont participé à plusieurs panels et tables rondes inscrits au menu de ces assises. Jean-Marie Ackah, président de la Société ivoirienne de production animale (SIPRA), également président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, patronat ivoirien) a participé au débat sur la souveraineté alimentaire entre les pays francophones.

Le polytechnicien Ahmadou Bakayoko, directeur général de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), a participé à la table ronde sectorielle autour du thème, « hydrogène : énergie d’aujourd’hui et de demain ? », quand Alassane Doumbia, président du Groupe SIFCA a pris part au débat sur « l’industrie au cœur de la relance ».

La digitalisation et la cybersécurité des opérations de transit maritime, les enjeux et les perspectives de la logistique internationale ainsi que les atouts de la francophonie et les synergies dans les relations portuaires et logistiques ont également meublé une autre table ronde à laquelle a participé Hien Yacouba Sié, directeur général du Port d’Abidjan.

La REF 2021 a mis à l’honneur la Francophonie économique en présence d’une vingtaine d’associations patronales francophones (Algérie, Wallonie-Bruxelles, Cambodge, Cameroun, Congo RDC, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Liban, Madagascar, Maroc, Maurice, Monaco, Québec, G-5 Sahel patronal, République du Congo, Sénégal, Suisse, Togo, Tunisie), composées chacune d’une délégation d’une quinzaine d’entreprises.

Côte d’Ivoire: 3.843 fraudeurs d’électricité interpellés à fin juillet 2021

En Côte d’Ivoire, 3.736 fraudeurs d’électricité s’étant acquittés de leur facture fraude ont été relaxés, tandis que 107 autres ont été déférés sur la période de janvier à juillet 2021, soit un total de 3.843 fraudeurs, confie M. Sékongo Tannignigui, directeur adjoint de la lutte contre la fraude à la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), dans un entretien à APA.

Certains citoyens se disent victimes de fraudes faites par d’anciens locataires qu’on leur impute à la suite de contrôle, alors comment s’assurer que son compteur n’est pas truqué et éviter de tomber sous le coup d’une poursuite judiciaire ?

A ce propos, je voudrais évoquer la responsabilisation. Quand vous prenez un nouvel appartement, il est de bon aloi que vous demandiez une action de contrôle avant d’y entrer, pour savoir si le précédent locataire était connecté de façon illicite ou non.

De ce fait, notre équipe technique vous permet d’avoir un état des lieux qui est gratuit. D’ailleurs, nous recevons chaque jour des sollicitations de personnes qui souhaitent qu’on vienne avant qu’ils ne paient leur caution.

Sinon, si vous êtes dans la maison après des jours ou des mois et qu’une opération de contrôle arrive et que vous n’avez pas fait l’état des lieux, et qu’on constate une fraude, c’est Dieu seul qui peut témoigner si c’est vous ou pas.

Si on a fait l’état des lieux et qu’on découvre une fraude, cette fraude a engagé un manque à gagner, donc il y a quelque chose que l’actuel locataire doit payer sur cette période où il a consommé sur la fraude, du fait que cette fraude était là, et il a bénéficié de cette réduction de consommation.   

Cependant, il n’y aura pas de poursuite judiciaire contre le locataire qui a sollicité l’opération de contrôle. Mais par contre, nous allons prendre les éléments du précédent locataire et ouvrir des enquêtes pour le rechercher. 

Il faut, néanmoins, des documents attestant de la date d’entrée dans la maison, sinon quand on ne connaît pas la date de début, la réglementation requiert de prendre un délai d’un an pour évaluer la facture de fraude.

Des particuliers tout comme des entreprises ou des industriels sont impliqués dans la fraude sur l’électricité, peut-on avoir des statistiques sur ces différentes catégories ?

Pour la fraude sur l’électricité, de janvier à fin juillet 2021, nous sommes à 3.843 fraudeurs en Côte d’Ivoire qui ont été interpellés. Et sur Abidjan, nous sommes à 2.266 fraudeurs et l’intérieur du pays, 1.577 fraudeurs.

Il y a des usines qui sont aussi impliquées dans la fraude. Concernant les arrestations, le taux dans les quartiers péri-urbains est légèrement supérieur à celui des quartiers structurés. Par contre, les consommations de fraudes qui sont faites dans les quartiers structurés sont élevées.

La fraude touche donc toutes les couches sociales. Aujourd’hui, on a des usines, des directeurs généraux, des commissaires, de hauts cadres de l’administration publique comme privée. Toute l’année 2020, il y a eu 5.141 fraudeurs qui avaient été interpellés sur Abidjan comme à l’intérieur du pays.

Il y a trois grands groupes de fraudeurs, les revendeurs illicites d’électricité qui se raccordent sur le réseau électrique et distribuent l’électricité. Eux, quand ils sont pris, ils sont déférés pour être jugés, mais leurs clients, les receleurs, quand ils sont pris en fraude, ont la possibilité de solder leur facture fraude et de recouvrer la liberté. Également, les clients de la CIE ont la possibilité de solder et de recouvrer la liberté.

Combien de fraudeurs, selon les statistiques, ont été interpellés, jugés et condamnés, dans le cadre de la lutte contre la fraude sur l’électricité en Côte d’Ivoire depuis le début de l’année 2021 et en 2020 ? 

Du 1er janvier au 31 juillet 2021, 107 personnes ont été déférées dont trois agents CIE, 28 clients CIE, 07 revendeurs, 45 receleurs et 24 autres personnes. Au cours de l’année 2020, 103 individus ont été déférés parmi lesquels 97 ont été condamnés. A ces forfaits, étaient impliqués 1 agent CIE, 11 clients CIE, 11 revendeurs, 68 receleurs et six autres personnes.

Il faut comprendre de ces chiffes, que la majorité des interpellés optent librement pour le règlement à l’amiable en payant à la CIE la facture fraude, interrompant ainsi la procédure judiciaire qui est entamée dès leur interpellation. En somme pour l’année 2020 sur les 5.141 fraudeurs interpellés, 5.038 ont opté pour le paiement de la facture fraude et 103 sont restés dans la procédure judiciaire.

Plusieurs compteurs étant électroniques, quelles garanties donnez-vous aux consommateurs qu’il n’y a pas de manipulations sur vos terminaux de tiers à distance ?

Aujourd’hui, si quelqu’un manipule des compteurs, nous avons des alertes que nous exploitons. Nous faisons l’analyse des données. Donc, nous sommes informés grâce à une traçabilité digitale que tel compteur a subi tel type d’action.

Si l’alerte que nous recevons va dans le sens d’une fraude, c’est sûr que l’exploitation des données sera engagée vers une action de contrôle qui va permettre d’interpeller cette personne. Aujourd’hui, aucun client ne peut échapper au contrôle.

Plusieurs ménages et opérateurs économiques disent que le coût de l’électricité est élevé en Côte d’Ivoire. N’est-ce pas ce qui provoque de plus en plus de fraudes ? Et que fait votre compagnie pour réduire la fraude sur l’électricité ?

Je ne veux pas rentrer dans cette polémique du coût de l’électricité. Mais, frauder c’est voler. Il n’y a pas de justification face au vol. Donc, on ne peut pas prendre le coût de l’électricité pour justifier cette action. 

L’Etat engage des ressources financières pour produire l’électricité. Ce qu’ils disent ne tient pas. Il est mis en place un projet puissant appelé le Programme électricité pour tous (PEPT) qui permet pour ceux qui ont des revenus faibles d’obtenir un compteur à zéro franc à l’acquisition.

C’est donc un moyen pour sortir de la fraude les populations qui n’ont pas assez de moyens financiers, d’avoir un compteur d’électricité. Ce programme offre un accès facile à l’électricité. Donc, ce projet est une solution alternative à la fraude.

Ceux qui continuent de frauder, il y a une volonté. Par ailleurs, les populations ont la possibilité de solder leur facture, dans les exploitations, de façon échelonnée. Il y a beaucoup d’espoirs que la fraude va disparaître.

Avant, on travaillait avec des moyens beaucoup mécaniques, mais aujourd’hui, tous ces moyens mécaniques sont transformés avec la digitalisation. Donc, le taux de détection s’est beaucoup amélioré et de plus de 100%.

La 3e vague de la Covid-19 fait 11 décès en Côte d’Ivoire, mercredi

Onze décès liés à la Covid-19 ont été enregistrés, mercredi, par le ministère ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle.

La Côte d’Ivoire connait sa troisième vague de la pandémie à Covid-19 depuis quelques mois.  Selon un communiqué transmis à APA, le ministère « a enregistré ce mercredi 25 août 2021, 251 nouveaux cas de Covid-19 sur 3 914 échantillons prélevés soit 6,4 % de cas positifs, 133 guéris et 11 décès ».

A la date du 25 août 2021, la Côte d’Ivoire compte donc 54 038 cas confirmés dont 52 834 personnes guéries, 413 décès et 791 cas actifs. Le nombre total d’échantillons est de 875 540.

Le 24 août 2021, 5 415 doses de vaccin ont été administrées soit un total de 1 293 296 doses du 1er mars au 24 août 2021.

Le ministère de la Santé, de l’hygiène pet de la couverture maladie universelle invite par ailleurs, toutes les personnes de plus de 18 ans à se faire vacciner dans les centres de vaccination sur l’ensemble du territoire national où la vaccination contre la Covid-19 est gratuite et volontaire.

UPU: Metoki, nouveau DG, promet un « avenir radieux » de l’organisation

Le nouveau directeur général du Bureau international de l’Union postale universelle (UPU), le Japonais Masahiko Metoki, a promis mercredi un « avenir radieux » de l’organisation, après son élection, lors du 27e Congrès de l’Union à Abidjan.

M. Metoki s’est dit conscient que « le volume de courriers baisse dans le monde ». Il envisage de mettre en place un think tank, un groupe de réflexions qui générera des idées pour apporter des solutions spécifiques que connaît chaque pays.

Le secteur postal a beaucoup d’opportunités pour se développer en dépit des problématiques, a fait observer le nouveau directeur général de l’UPU, qui compte apporter des solutions aux fins de donner à cette entité un « avenir radieux ». 

Il est le premier directeur général du Bureau international de l’UPU issu de l’Asie pacifique. Le Japonais souhaite écouter les voix de toutes les régions et porter leurs besoins autant que possible.

« Chaque pays a ses problèmes » et ses défis, a-t-il insisté, promettant étudier avec son staff leurs différentes problématiques. Il a soutenu que les aspects financiers sont à la charge des gouvernants, l’UPU apporte son expertise. 

M. Metoki a admis que « très peu de gouvernements accordent une aide financière » à la poste. Pour ce faire, il appelle les patrons des Postes locales à saisir les opportunités post-Covid-19 pour relancer leurs activités et améliorer la qualité de leurs services.

Pour lui, la digitalisation est une clé des réponses au développement du secteur postal universel.  Il envisage également impulser la formation du personnel et surtout créer une relation dans ce sens entre les pays industrialisés et ceux en voie de développement.

Le vice-directeur général du Bureau international de l’UPU élu est M. Osvald Marjan de la Slovénie. Il a été élu au second tour du vote avec 86 voix devant le Camerounais Younouss Djibrine, crédité de 47 voix et Marcela Maron  (argentine), qui a obtenu 21 voix.

Au premier tour pour le poste de vice-directeur général, M. Marjan est arrivé en tête avec 74 voix devant le Camerounais Younouss Djibrine, 46 voix, et Marcela Maron, 28 voix. L’Ukrainien Vladyslav Dubenko qui a obtenu 5 voix a été éliminé pour le second tour. 

Pour sa part, M. Marjan compte contribuer à « faire grandir l’e-commerce », une niche où il y a beaucoup d’opportunités, tout en mettant l’accent sur les infrastructures publiques qui peuvent être gérées de manière plus efficace. 

La Côte d’Ivoire abrite le 27e Congrès de l’Union postale universelle qui s’est ouvert le 9 août et qui s’achève le 27 août prochain. 

Maroc: Le digital, nouvel arme des candidats aux élections du 8 septembre

Propos recueillis par Hicham Alaoui — La campagne électorale démarre ce jeudi 26 août.
Crise sanitaire oblige, l’ambiance s’annonce plutôt feutrée pour la majorité des formations politiques qui ont misé sur le digital pour mener à bien leur campagne.Khadija Sensar, spécialiste en communication d’influence considère que la pandémie de la Covid-19 a sonné la fin du « porte à porte », l’une des méthodes les plus anciennes et les plus privilégiées des candidats aux élections.

Pour cette ex-conseillère de plusieurs ministres marocains, le digital est une « aubaine à saisir », surtout que les « candidats n’auront pas à mobiliser d’énormes budgets pour leurs compagnes ». Au contraire, dit-elle « un budget de communication bien étudié et réfléchi peut permettre au candidat de faire une grande économie et d’être plus efficace en termes de retombées ».

En tout cas, à moins de deux jours du coup d’envoi de la campagne, l’engouement pour le digital se fait déjà sentir.  « YouTube, Facebook, Twitter, Instagram et même Tik tok sont entrés en jeu et en compétition. Des community managers ont été recrutés et des spécialistes en « e-reputation sont désormais aux cotés de la plupart des top management des partis », a souligné Mme Khadija Sensar.

Selon elle, « quatre formations politiques se sont lancées dans une communication digitale agressive et assez bien orchestrée, tandis qu’une autre se positionne à part par une maîtrise et des choix bien ciblés ».

L’enjeu est de taille, comme l’affirme cette experte en communication. « Les messages passeront rapidement et d’une manière plus fluide voir concise. Fini les discours interminables qui prenaient des heures. Aujourd’hui, chaque électeur constitue une cible à part qui, une fois installée devant son smartphone ou son ordinateur portable, peut voir défiler à longueur de journée des émissions, des stories ou encore des reels. A lui seul revient le choix de suivre tel parti ou tel candidat, mais au parti aussi de s’appuyer sur « l’inboud marketing » qui politiquement parlant consiste à séduire l’électeur par un contenu et à influencer ses choix au lieu d’aller vers lui physiquement.

Le digital offre aussi la possibilité d’une communication à double sens.  « S’ils arrivent à saisir l’opportunité d’une communication orientée influence digitale, les partis politiques auront gagné, avec une approche respectueuse, l’électeur qui sera considéré et valorisé en tant que citoyen d’abords avant d’être une voix. Un citoyen pour qui on fournit l’effort d’expliquer et de convaincre au lieu de passer comme un coup de vent dans les meetings. Qu’on le veuille ou non, la communication digitale personnalise le contact ». Mais encore faut-il que le message soit sain et vrai, insiste Khadija Sensar.

Cependant, la digitalisation de la campagne électorale devrait répondre à certaines normes. Parmi celles-ci, la mise en place en place d’une ligne éditoriale. « La mise en place d’une ligne éditoriale est cruciale et son respect l’est encore plus. Cela est nécessaire pour renforcer le capital confiance du parti/candidat », a-t-elle ajouté.

Surtout que « les électeurs aujourd’hui sont devenus plus exigeants, particulièrement les jeunes et tous ceux qui comprennent les enjeux de la politique et des politiciens, rappelle Mme Sensar, tout en rappelant qu’il est du devoir de chacun de voter le 8 septembre prochain.

Relance post-Covid : 23 milliards de DTS du FMI à l’Afrique

Le Fonds monétaire international (FMI) va verser aux pays africains 23,73 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS), soit 33,66 milliards de dollars US, pour financer notamment leurs achats de vaccins contre la Covid-19.Sans surprise, les deux géants du continent que sont l’Afrique du Sud et le Nigéria, sont les plus gros bénéficiaires de l’assistance du Fonds monétaire international. Pretoria et Abuja vont respectivement recevoir 2,92 milliards de DTS (4,15 milliards de dollars) et 2,35 milliards de DTS (3,34 milliards de dollars).

Ils sont suivis par l’Egypte, l’Algérie et la Libye avec des avoirs estimés respectivement à 1,95 milliard de DTS (2,77 milliards de dollars), 1,88 milliard de DTS (2,66 milliards de dollars) et 1,51 milliards de DTS (2,14 milliards de dollars).

Le top 10 des plus importants bénéficiaires de cette allocation en DTS sur le continent est complété par la République démocratique du Congo (1449 millions de dollars), la Zambie (937,6 millions de DTS/1330 millions de dollars), le Maroc (857,2 millions de DTS/1216 millions de dollars), l’Angola (709,4 millions de DTS/1006 millions de dollars) et le Ghana (707,3 millions de DTS/1003 millions de dollars).

Dans la zone Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine), la Côte d’Ivoire, grâce à son poids économique, reçoit la part la plus importante avec une allocation équivalente à 884,3 millions de dollars, soit près de 496 milliards FCFA.

Elle est suivie par le Sénégal qui pourra renforcer ses réserves de change à hauteur de 440 millions de dollars. Dans le même sillage, on retrouve successivement le Mali avec 254 millions de dollars, le Togo pour 200 millions de dollars, le Niger doté de 179 millions de dollars, le Bénin avec 168 millions de dollars et le Burkina Faso qui bénéficie de 164 millions de dollars.

Le Fonds monétaire international a procédé depuis ce 23 août 2021 à l’injection record d’une liquidité de 456,5 milliards de Droits de tirage spéciaux (DTS) estimés à 650 milliards de dollars dans l’économie mondiale.

A travers ces fonds, le FMI espère renforcer la stabilité du système monétaire international face aux dégâts économiques et sociaux sans précédent causés par la pandémie de la Covid19. Cette injection historique, qui est la réponse de l’institution de Bretton Woods à la grave crise sanitaire que connaît actuellement le monde, vise à compléter les réserves de change des pays membres du FMI.

Cette manne financière constitue donc une véritable bouffée d’oxygène pour les pays dont le compte des transactions courantes est structurellement déficitaire comme la plupart des pays en développement.

Nigeria : attaque contre l’Académie de défense

L’Académie de défense nigériane (NDA) a précisé que des hommes armés inconnus ont eu accès à sa zone résidentielle située à Afaka, dans l’Etat de Kaduna.Le Major Bachir Muhd Jajira, responsable des relations publiques de l’Académie, a déploré que lors de ce malheureux incident survenu, hier mardi, « nous avons perdu deux membres du personnel et un a été enlevé ».

Il a souligné que l’Académie a, en collaboration avec la 1ère division de l’Armée nigériane et le Commandement de l’entraînement aérien, ainsi que d’autres agences de sécurité de l’Etat de Kaduna, lancé la traque des assaillants sur l’ensemble de la zone, afin de les arrêter et de sauver la vie de l’agents enlevé.

« La communauté et les cadets de la NDA sont en sécurité dans l’Académie. Nous assurons le grand public que ces hommes armés inconnus seront bientôt appréhendés et le personnel enlevé secouru », a rassuré le Major Bachir Muhd Jajira.

L’enlèvement contre rançon est devenu une pratique très lucrative au Nigeria. Il est l’œuvre de jeunes révoltés, de bergers armés et de bandits du nord du pays.

Soudan: les Casques bleus éthiopiens vont se retirer d’Abiyé

La mesure sera effective dans les prochains jours, a annoncé le gouvernement soudanais, sans donner de date exacte.Dans un communiqué publié ce mercredi, le ministère soudanais des Affaires étrangères a souligné que les Nations Unies ont accepté de remplacer la force de maintien de la paix éthiopienne déployée à Abiyé par des troupes d’autres pays contribuant aux opérations onusiennes de maintien de la paix.

En avril dernier, Khartoum avait demandé à l’ONU de retirer la force éthiopienne de la ville frontalière, au motif qu’Addis-Abeba n’était plus une partie neutre.

En début de semaine, la ministre soudanaise des affaires étrangères, Maryam Al-Sadiq, a tenu une réunion virtuelle avec l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Corne de l’Afrique, Parfait Onanga-Anyanga, avec la participation du chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, et du chef du département de l’Appui opérationnel des Nations Unies, Atul Khare.

A l’issue de la réunion, le ministère a annoncé que la réunion avait discuté de la situation à Abiyé, une contrôlé par le Soudan mais dont la propriété est revendiquée par le Soudan du Sud.

Le Japonais Masahiko Metoki élu à Abidjan DG du Bureau de l’UPU

Le Japonais Masahiko Metoki a été élu mercredi directeur général du Bureau international de l’Union postale universelle (UPU), à l’occasion du 27e Congrès de l’organisation à Abidjan.M. Metoki a été avec 102 voix, devant le Suisse Pascal Clivaz, vice-directeur général, qui a été crédité de 40 voix. Il est suivi par le Belge Jack Hamande qui a obtenu 14 voix des suffrages exprimés, au cours d’une plénière. 

Le nouveau directeur général du Bureau international de l’UPU est fort d’une carrière dans le service public, en particulier dans le secteur postal. Il a d’abord travaillé au ministère japonais des Postes et des télécommunications en 1983. 

Il exercera ensuite le rôle de postmaster au bureau de poste de Nihonmatsu, dans la préfecture de Fukushima, avant de venir au bureau d’épargne du ministère en tant que directeur du Bureau du service international.

En 2003, il réintègre la poste japonaise où il a participé à la privatisation de la structure. Depuis la privatisation de la poste, M. Metoki a exercé des rôles de direction relatif à l’introduction en bourse de la poste.

Outre son expérience dans le milieu postal, M. Metoki a travaillé auprès du ministère japonais des Affaires étrangères et de l’ambassade du Japon en Thaïlande. Il représentait son pays au sein de l’UPU en tant que président du Conseil d’exploitation postale (CEP) depuis 2012.

Le Japonais a présidé la Commission du 22e Congrès en charge des services financiers postaux et le groupe « Services financiers postaux » du CEP. II a été à la tête de la première révision de la Convention postale universelle, permettant l’expédition par la poste d’équipements munis de piles ou de batteries. 

M. Metoki succède au kényan Hussein Bishar qui a fait deux mandats à la tête de l’Union. Le DG sortant, élu le 10 octobre 2012 lors du 25e congrès à Doha (Qatar), a été reconduit à l’occasion du 26e congrès tenu à Istanbul, en Turquie. 

RCA : le Cameroun et le Gabon continuent à soutenir le processus de paix

Les deux pays ont récemment renouvelé les équipements majeurs de leurs contingents au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).Le Cameroun et le Gabon ont consenti à « des efforts financiers conséquents » selon la Minusca. Les contingents camerounais et gabonais sont respectivement déployés à Bossangoa (Ouest) et Alindao (Centre).

Les autorités militaires des deux pays contributeurs de troupe ont rencontré le Général Sidiki Daniel Traoré, Commandant de la Force de la Minusca. Celle-ci  a noté du 17 au 23 août « une hausse des abus et violations par rapport à la semaine antérieure ». Les localités les plus touchés sont Mbomou (Sud-Est), Mambéré-Kadéï (Ouest) et Bamingui-Bangoran (Nord-Est) ainsi que Bangui.

A en croire la mission onusienne, « les auteurs présumés sont les groupes armés et les forces de l’Etat et autres personnels de sécurité ». Dans la période du 13 au 18 août, la Minusca a également remarqué des violations graves des droits des enfants : sept cas de recrutement et utilisation d’enfants, l’attaque contre une école et un déni d’accès humanitaire.

Af’Sud : Manuel Chang sera extradé vers le Mozambique

L’Afrique du Sud va extrader l’ex-ministre mozambicain des Finances Manuel Chang, éclaboussé dans le scandale de la « dette cachée ».Ancien ministre des Finances du Mozambique de 2005 à 2015 sous le régime du président Armando Guebuza, Chang avait obtenu « frauduleusement » des prêts d’une valeur de plus de 2,2 milliards de dollars auprès d’institutions financières internationales pour des entreprises privées, en utilisant le gouvernement comme garant.

A l’époque, il n’avait pas demandé l’aval du Parlement mozambicain pour une telle opération. C’est vers la fin du mandat d’Armando Guebuza, que ces prêts avaient été « secrètement négociés et signés» selon le gouvernement mozambicain. Ce scandale surnommé l’affaire de la « dette cachée », continue de plonger le Mozambique dans sa pire crise financière depuis son accession à l’indépendance en 1975.

Manuel Chang (65 ans) a été arrêté dans un aéroport sud-africain le 29 décembre 2018 alors qu’il s’apprêtait à rallier Dubaï. Selon les lois mozambicaines, l’ancien argentier du gouvernement, devenu député après son départ des Finances, ne bénéficie plus d’une immunité parlementaire depuis 2019, date à laquelle a expiré son mandat.

En conséquence, le ministre de la Justice sud-africaine a soutenu avoir reçu une demande du gouvernement mozambicain pour que Chang soit extradé afin qu’il puisse faire face à la justice de son pays. Une demande à laquelle a répondu favorablement les autorités sud-africaines. « L’accusé sera remis aux autorités mozambicaines afin d’être jugé pour les chefs d’accusation suivants en droit mozambicain : abus de position et de fonction ; violation des lois budgétaires ; fraude par tromperie ; détournement de fonds ; et blanchiment d’argent, entre autres », a déclaré Chrispin Phiri, porte-parole du ministère de la Justice sud-africaine.

Les Etats-Unis ont accentué la pression sur le gouvernement sud-africain pour obtenir l’extradition de Manuel Chang. En mai, un ancien banquier du Crédit Suisse, jugé aux Etats-Unis, a plaidé coupable d’avoir comploté pour blanchir des fonds dans cette affaire. Trois autres personnes ont été arrêtées, deux en Grande-Bretagne et une à New York. Au Mozambique, vingt personnalités politiques, dont le fils de l’ancien président Armando Guebuza, sont actuellement jugés dans le même dossier par le régime du président Filipe Nyusi.