Sommet UA: la Libye, nouvelle priorité des Africains

A l’issue du 33e sommet de l’Union Africaine débuté dimanche 9 et qui s’est achevé tard dans la nuit du lundi 10 au mardi 11 février à Addis-Abeba, en Ethiopie, les chefs d’Etat et de gouvernement du continent ont décidé de s’impliquer dans le dossier libyen dont ils ont été jusqu’ici exclus. Récit.Il y a sept ans, lors du cinquantenaire de la fondation de l’organisation panafricaine, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine avaient promis de faire « taire les armes » d’ici 2020 sur le continent.

En se retrouvant dimanche 9 février à Addis-Abeba, en Éthiopie, ils avaient largement eu le temps de constater qu’ils étaient loin du compte, même si quelques petits progrès ont été enregistrés notamment au Soudan et en Centrafrique alors qu’au Cameroun et au Mozambique de nouveaux conflits ont entretemps éclaté.

Tout au long de ce sommet qui s’est achevé tard dans la nuit du lundi 10 au mardi 11 février, les leaders africains se sont employés à se montrer décidés pour en finir avec les guerres qui déchirent le continent.

Emblématique de l’impuissance africaine dans la résolution des conflits du continent, le cas de la Libye a été en tête des débats lors de ce 33e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement.

Dans ce pays naguère un des plus armés du continent, l’intervention militaire occidentale ayant provoqué la chute du colonel Mouammar Kadhafi en 2011 a transformé l’ancienne Jamahiriya en un vaste champ de bataille entre différentes factions dont chacune est soutenue par des puissances extérieures, tout en provoquant la déstabilisation des pays voisins, ceux du Sahel notamment.

Dans cette région du continent, grande comme six fois la France, des groupes djihadistes dont l’essentiel de l’armement a été puisé dans l’arsenal de l’ancien Guide libyen, font aujourd’hui peser un « risque d’effondrement » sur les États de la région, selon les propres mots du Tchadien Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission africaine, l’organe exécutif de l’Union.

A en croire les leaders africains, le long silence de l’organisation panafricaine sur un dossier comme celui de la Libye est terminé. « La guerre en Libye a été décidée contre l’avis de notre organisation. L’Union Africaine a tenté de trouver une solution qui pouvait empêcher la guerre en Libye. Mais ceux qui ont déclenché cette guerre ne nous ont pas entendus. Pis, ils ont tout fait pour nous tenir à l’écart de ce dossier », justifiait, lundi matin, un haut responsable de l’Union.

« Après tant d’années de marginalisation de notre organisation, la communauté internationale se rend compte enfin de son erreur. Et tant mieux », confiait-il avant que le Commissaire à la paix et la sécurité de l’Union vienne dénoncer, en milieu de journée devant la presse, une « attitude de déni » qui a trop duré.

« Cela fait plus de huit ans qu’ils sont sur le dossier. Donc dénier à l’Afrique sa propre participation est inexplicable. Nous avons haussé le ton et signalé que cela pouvait mettre à rude épreuve la collaboration que nous avons avec eux », a revendiqué l’Algérien Smail Chergui, en allusion à la communauté internationale incarnée par l’Organisation des Nations Unies (Onu).

Venu la veille assister à l’ouverture du sommet, comme cela est de coutume, le patron de l’organisation universelle a d’ailleurs dit comprendre cette indignation des responsables africains. « Je comprends parfaitement cette frustration, l’Afrique a été mise à l’écart concernant la Libye », a- t-il avoué.

En guise de preuve de leur volonté de s’impliquer en Libye, les chefs d’Etat et de gouvernement africains ont annoncé plusieurs initiatives dans ce dossier.

Un forum de réconciliation nationale réunissant les principaux acteurs de la crise libyenne, mais aussi les représentants de différentes communautés tribales, ethniques et religieuses doit être convoqué prochainement.

Parmi les pays qui pourraient accueillir cette rencontre, figure l’Algérie qui s’est d’ailleurs proposée pour cela. Le Maroc qui a déjà abrité une première conférence inter-libyenne à Skhirat, près de Rabat, la capitale du Royaume, aurait les faveurs d’un grand nombre de pays membres de l’Union Africaine, de certaines parties libyennes aussi.

Organisée en 2015, la rencontre de Skhirat avait débouché sur le seul accord politique jusqu’ici conclu entre les belligérants libyens et sur la base duquel a été installé à Tripoli, la capitale, le gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par le premier ministre Fayez al-Sarraj reconnu par la communauté internationale.

Un sommet spécial sur la Libye est aussi programmé au mois de mai en Afrique du Sud, dont le président, Cyril Ramaphosa a été désigné par ses pairs comme le nouveau président de l’Union pour les douze prochains mois en remplacement de l’Egyptien Abdel Fattah al-Sissi.

Avec les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite, ce dernier est un fervent soutien du maréchal Khalifa Haftar, chef de l’armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée qui conteste le pouvoir du GNA et dont l’offensive lancée en avril dernier a aggravé la situation en Libye.

Un émissaire français à Nouakchott pour discuter de la sécurité au Sahel

L’envoyé spécial français pour le Sahel, Christophe Bigot a indiqué, mardi à Nouakchott, avoir discuté de questions liées à la sécurité et au développement au Sahel avec le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.M. Bigot qui s’exprimait devant la presse, après s’être entretenu avec El Ghazouani, a précisé que les discussions ont porté sur le suivi du sommet de Pau (13 janvier dernier) et l’Assemblée générale de l’Alliance Sahel.

Il a souligné, concernant le premier point, que la Mauritanie va exercer très bientôt la présidence du G5-Sahel, signalant que « le sommet de Pau a été marqué par une mobilisation française, africaine et internationale » contre le terrorisme.

Pour lui, « cette mobilisation était nécessaire parce que la situation est difficile au Mali, au Niger et au Burkina Faso où des attentats très graves ont été commis et des centaines de milliers de personnes déplacées ».

Par rapport au second point, l’émissaire français a rappelé que l’Assemblée générale de l’Alliance Sahel qui se tient pour la première fois aura lieu à Nouakchott (le 25 février courant) sous l’autorité du ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian.

Il a indiqué que sa tenue en Mauritanie s’explique par le fait que ce pays préside le G5-Sahel et accueille son secrétariat permanent.

Selon M. Bigot, il s’agit d’ancrer cette Alliance-Sahel ici en Mauritanie et d’accueillir « nos amis » africains et européens pour ensemble combattre le terrorisme et le combattre aussi sur le terrain du développement.

« Car, a-t-il souligné, le terrorisme ne se combat pas seulement les armes à la main, on le combat aussi en construisant des hôpitaux, des routes et en offrant de l’emploi aux jeunes ».

Côte d’Ivoire: une microfinance annonce 15 milliards FCFA pour financer les femmes en 2020

L’institution de microfinance dénommée « Mimoye finance» dédiée au financement de la gente féminine en Côte d’Ivoire a pour ambition d’injecter plus de 15 milliards FCFA dans les activités dirigées par les femmes entrepreneures en cette année 2020, a annoncé mardi à Abidjan sa directrice Générale Kady Traoré.« Pour 2020, nous ambitionnons de doubler notre portefeuille client et de porter notre concours aux femmes, à plus de 15 milliards de FCFA », a dit mme Traoré dans un entretien avec APA en marge d’un panel du séminaire de haut niveau sur l’autonomisation des femmes en Afrique qui se déroule depuis lundi à Abidjan à l’initiative du Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement (CAFRAD).

Enumérant les difficultés rencontrées par son institution, Mme Traoré affirme que bien de femmes initient de beaux projets mais ont du mal à les développer faute de compétences techniques et managériales.

Aussi, a-t-elle souligné « pour répondre à notre vocation d’accompagnement et d’encadrement, nous disposons d’une plateforme de formation où la majorité de nos clientes montent en compétence tant sur la gestion que sur la gouvernance ; de la petite commerçante à la dirigeante de PME ».

Filiale du groupe COFINA, Mimoyé finance est une institution de micro et méso finance qui vise à promouvoir l’inclusion financière des femmes et l’entrepreneuriat féminin en Afrique.  

Mali: le dialogue avec les djihadistes peut aboutir à un «cessez-le-feu» (analyste)

L’ouverture d’un dialogue annoncée, hier lundi, par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta avec les chefs djihadistes de son pays devrait aboutir à « un cessez-le-feu », analyse pour APA le spécialiste sur les questions de sécurité, le Béninois, Maurice Mahounon.Ce dialogue pourrait aboutir à « un cessez-le-feu, un accord classique comme dans les guerres », estime le docteur en Sciences Politiques, par ailleurs spécialiste de défense et de sécurité en Afrique de l’ouest.

Pour lui, ce type de négociations « a marché en Algérie et ça peut marcher également au Mali ».

Présent au 33e sommet de l’Union Africaine (UA) à Addis-Abeba (Ethiopie) tenu les 9 et 10 février, le président IBK a annoncé officiellement dans des médias français l’ouverture d’un dialogue avec les chefs djihadistes Iyad Ag Ghaly et Amadou Koufa.

Quelques jours auparavant, son prédécesseur et Haut représentant pour le centre, Dioncounda Traoré, expliquait avoir mandaté des émissaires pour prendre contact avec les groupes terroristes.

L’initiative de Bamako, qui est « une bonne chose », s’inscrit ainsi « dans la logique des occidentaux, en l’occurrence la France et les Etats-Unis. Officiellement, c’est ça la doctrine », analyse Maurice Mahounon, soulignant que l’on « sait ce qui s’est passé en sourdine dans la libération des otages ».

Mais « si le numéro un malien opte pour cette solution, il faut toujours essayer pour voir si les leaders djihadistes sont prêts à saisir cette main tendue de Bamako », poursuit-il.

Même s’ils « sont des gens avec une idéologie que ne partage pas le commun des mortels », les djihadistes devraient exprimer par ce dialogue ce qu’ils demandent : « autonomie, développement de leurs localités, … ».

« Il y a beaucoup de choses à mettre sur la table pour savoir ce qu’ils veulent complètement », ajoute Dr Mahounon, notant néanmoins que Bamako « n’a pas la mainmise sur tous ces mouvements (qui) poussent comme des champignons. Mais c’est déjà un pas qui peut inciter les autres également à venir à la table de négociation ».

Au-delà du dialogue annoncé, le président Keita a également confié que l’armée malienne devrait arriver vendredi prochain à Kidal. Une ville du nord du pays qui échappe au contrôle de l’Etat central depuis six ans.

Dialogue avec les terroristes: lueur d’espoir à Bamako

La mise en route de l’armée malienne vers Kidal (nord-est) et le dialogue avec les terroristes annoncés par le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, en marge du 33e Sommet de l’Union Africaine (UA), suscitent beaucoup d’espoir.Le président malien a donné ces informations, hier lundi, au cours d’une interview accordée à France 24 et Radio France Internationale (RFI). Ibrahim Boubacar Keïta a affirmé sa volonté de discuter avec les chefs terroristes actifs au nord du Mali que sont Iyad Ag Ghaly et Amadou Koufa.

D’ailleurs, Dioncounda Traoré (ancien président par intérim), son représentant dans cette partie du pays, avait déjà donné le ton devant la société civile et le corps diplomatique accrédité au Mali : « S’ils n’y voient pas d’inconvénients, s’ils sont d’accord, je suis prêt à rencontrer Amadou Koufa et Iyad Ag Ghaly. Je suis même prêt à rencontrer leurs chefs, ceux qui tirent les ficelles ».

Les populations, plus particulièrement celles du centre, apprécient cette nouvelle. En 2019, les attaques terroristes y ont fait plus de 450 morts. « Si cela peut permettre d’arrêter les exactions, nous sommes très contents de l’apprendre. Nous espérons que ce dialogue, tant souhaité, prenne forme dans les plus brefs délais pour le bonheur des populations meurtries », a commenté Boureïma Soulo, porte-parole du collectif Sauvons la région de Mopti.

L’idée de nouer le dialogue avec les groupes terroristes est une demande du peuple malien émise lors de la Conférence d’entente nationale tenue en février 2017. Elle a été renouvelée au cours du Dialogue national inclusif qui vient de s’achever.

Quand Abdoulaye Idrissa Maïga était Premier ministre, une Commission de bons offices pilotée par l’imam Mahmoud Dicko, ancien président du Haut Conseil Islamique, avait entamé les démarches préalables aux discussions avec les djihadistes.

Toutefois, l’annonce d’Ibrahim Boubacar Keïta ne manque pas de soulever certaines questions. « Je ne peux pas comprendre que le ministre des Affaires étrangères (Tiébilé Dramé) dise qu’une négociation avec les terroristes n’est pas dans l’agenda du gouvernement et moins de deux semaines plus tard, le président de la République parle de dialogue avec ces mêmes personnes », s’est interrogé Aboubacar Berthé.

Pour ce journaliste, cela dénoterait « une cacophonie au sommet de l’État. Ce qui n’est pas bon signe au moment d’aller à ces négociations ». En tout cas, 300 soldats de l’armée malienne reconstituée ont quitté Gao pour se rendre à Kidal, une ville où ils sont absents depuis 2014.

« Si le retour de l’armée à Kidal peut favoriser celui du reste de l’administration dans cette ville, on ne peut que s’en réjouir », a souligné Aminata Traoré, militante des droits de l’Homme.

Pour enterrer la hache de guerre, le gouvernement malien et les rebelles de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) avaient signé, le 20 juin 2015 à Bamako, un accord de paix négocié à Alger, la capitale algérienne.

Cet accord prévoit, entre autres, le désarmement, la démobilisation et la réintégration des rebelles, le déploiement progressif de l’armée au nord et l’application de mesures de décentralisation avec notamment un fonds destiné au développement du nord dont le financement incombe aux bailleurs internationaux.

Mali : l’intégration d’ex-rebelles dans l’armée, « un couteau à double tranchant » (expert)

L’effectivité de la recomposition de l’armée malienne, un des points essentiels de l’accord d’Alger, constitue « un couteau à double tranchant », a décortiqué dans un entretien avec APA, Seydina Ousmane Zina, Professeur agrégé en Sciences politiques à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké (centre de la Côte d’Ivoire).

Comment analysez-vous le retour de l’armée malienne à Kidal ?

Cela correspond à une logique. Celle du retour de l’Etat central à Kidal qui, pendant longtemps, a été le siège de groupes armés terroristes. Et c’est toujours le cas. C’est un symbole fort de renvoyer l’armée malienne dans cette zone-là. Cela montre que le président Ibrahim Boubacar Keïta a envie de garantir l’intégralité territoriale du Mali.

C’est aussi pour renforcer la confiance au sein des troupes en ne montrant pas de signes de faiblesse. Parce que quitter Kidal, c’est donner carte blanche aux groupes armés qui se trouvent dans cette partie du pays. En dépit des défaites, l’armée se doit d’y être présente. Je pense que c’est la stratégie des forces armées burkinabè qui, malgré l’avancée des terroristes dans des localités comme Djibo, continuent de déployer des éléments. C’est un signal fort envoyé aux djihadistes.

Il s’agit d’une armée reconstituée avec notamment des ex-rebelles. Pensez-vous qu’elle soit en mesure de sécuriser le nord du Mali ?

La recomposition de l’armée avec des ex-rebelles est un couteau à double tranchant. Cela peut être une force. L’expérience montre que quand des ex-rebelles, intégrés dans l’armée, jouent franc-jeu et sont pour la République, c’est un gage de pacification. Par contre, lorsque des ex-rebelles, à l’intérieur de l’armée, ont des agendas cachés, cela peut se retourner contre l’armée.

On l’a vu durant la présidence d’Amadou Toumani Touré au Mali. Il a réussi à intégrer d’anciens rebelles touaregs. Mais après, on a constaté comment certains de ces ex-rebelles se sont retournés contre l’Etat. Dans le contexte ivoirien aussi, on a vu des mutineries d’ex-rebelles alors qu’ils avaient été intégrés dans l’armée.

C’est vraiment un couteau à double tranchant. Quand ça marche, c’est la garantie d’une paix durable. De plus, les renseignements, les réseaux… des anciens terroristes pourront être mis à la disposition de l’armée. Mais quand ça ne marche pas, ça peut fragiliser davantage l’Etat.

L’armée malienne est-elle suffisamment outillée pour faire face à la menace djihadiste ?

Elle ne l’est pas. C’est d’ailleurs toutes les armées du Sahel dont les Etats sont fragiles. Les questions de la formation, de l’éthique militaire et de l’engagement républicain se posent avec acuité. Le contexte socio-politique de ces Etats n’aide pas non plus ces armées. Celles des Etats du Sahel sont en train d’apprendre à contrer les nouvelles menaces.

En Côte d’Ivoire, c’est récemment qu’a été mise en place une académie de lutte contre le terrorisme, en collaboration avec la France. Celle-ci aura pour rôle d’étudier le fait terroriste et d’aider ce pays et les autres du Sahel à comprendre ce phénomène pour le combattre efficacement.

Les nouvelles formes de la menace obligent à repenser l’action militaire. Au regard de la complexité de ces mouvements armés, en constatant les défaites des armées des pays du Sahel depuis une période, on en déduit qu’elles ne sont pas suffisamment prêtes pour juguler le terrorisme. C’est ensemble qu’elles pourront réussir.

Quid de la force Barkhane ?

La recomposition de l’armée malienne ne signifie pas la disparition d’une force internationale. Le contexte sécuritaire actuel justifie la présence sur le terrain de la force Barkhane. C’est la raison pour laquelle, le président Emmanuel Macron a demandé une clarification de la part des chefs d’Etat du Sahel.

Ces derniers ont dit qu’il est important que les éléments de la force Barkhane restent sur place. Et le président nigérien (Mahamadou Issoufou) a soutenu qu’il faut une force internationale pour lutter contre le terrorisme. C’est aussi une menace aux portes de l’Europe.

Les forces internationales interviennent pendant un moment donné et dans le cadre d’un mandat bien défini. Il appartient aux forces nationales de reprendre progressivement les rênes de la question sécuritaire pour faciliter le départ des forces étrangères.

Dans le contexte ivoirien par exemple, le président Alassane Ouattara a rassuré l’Onuci (opération des Nations en Côte d’Ivoire) sur sa volonté de gérer l’armée. Il a ainsi permis le départ de cette force internationale même si elle a toujours une antenne dans ce pays.

C’est une volonté politique pour montrer que l’armée est de retour. Mais ce n’est pas une rupture totale avec les forces internationales. Parce qu’elles ont, dans ce contexte terroriste, leur utilité. Et on ne saurait précipiter leur départ dans des Etats fragilisés.

UEMOA: le marché des capitaux veut financer «durablement» les économies des pays membres

Le marché financier régional de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ( UEMOA) veut financer « durablement » les économies des huit pays-membres de cette institution, a appris APA mardi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.L’information a été donnée mardi par Mamadou N’Diaye, le président du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF).

«Pour résumer,  les conclusions de cette conférence vont permettre d’accélérer le processus de réforme et permettre au marché financier de jouer pleinement son rôle qui est d’accompagner le financement durable des économies des huit pays de l’UEMOA », a dit M. N’Diaye à la presse au terme de la conférence internationale sur le marché des capitaux en Afrique de l’ouest.

« Aujourd’hui nos pays sont engagés dans une dynamique de croissance depuis plusieurs années, a-t-il  ajouté, estimant que «  l’idée c’est de faire en sorte que les  marchés financiers puissent apporter une contribution significative au financement des économies ».

Par ailleurs, M. N’Diaye a fait savoir qu’au cours de ces assises, les acteurs du marché financier ouest-africain ont évoqué la nécessité du financement des PME.

 « La question des PME nous interpelle», a-t-il indiqué, soulignant que des résolutions ont été prises pour « opérationnaliser» le troisième compartiment de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) dédiée aux PME.

Ouverte lundi dans la capitale économique ivoirienne, la conférence internationale sur le marché des capitaux en Afrique de l’ouest dénommé J-CAP co-organisée par le groupe de la Banque mondiale et le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers ( CREPMF),  a refermé ses portes, mardi.

Ces assises qui ont réuni la plupart des acteurs du marché des capitaux en Afrique de l’ouest visent à mobiliser des investissements privés pour financer des secteurs essentiels de l’économie et rendre le marché régional plus attrayant pour des investissements à long terme.

Sénégal : Hausse de 4,8% du fret de marchandises dans les aéroports

Le total de fret de marchandises acheminées à travers l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) et les aérodromes secondaires du Sénégal a enregistré une hausse de 4,8% durant les 11 premiers mois de 2019 comparé à la même période de l’année 2018, selon les données établies par LAS (Limak Aibd Summa la société qui gère l’AIBD) et l’Agence des aéroports du Sénégal (ADS). Ce fret s’est établi à 32.952 tonnes contre 31.455 tonnes au terme des 11 premiers mois de 2018, soit une augmentation de 1497 tonnes.

Durant cette période, le fret enregistré en arrivées au niveau des aéroports est plus important que celui répertorié au départ. Il se situe ainsi à 19.724 tonnes en 2019 contre 18.966 tonnes en 2018. Quant au fret enregistré au départ, il est de l’ordre de 13.222 tonnes contre 12.489 tonnes en 2018.

En glissement mensuel, le tonnage de fret suit la même tendance mensuelle (+4,7%), se situant à 2662 tonnes en novembre 2019 contre 2542 tonnes en octobre 2019.

Concernant les mouvements d’aéronefs recensés au niveau de l’AIBD et des aérodromes du Sénégal, ils sont en hausse de 2,6% durant les 11 premiers mois de l’année 2019 à 29.884 contre 29.135 un an plus tôt. Ces avions ont transporté durant cette période 2.387.353 passagers contre 2.239.579 en 2018, soit une progression de 6,6%.

Selon LAS et les ADS, durant la période sous revue, l’AIBD et les aérodromes du Sénégal ont plus transporté des passagers au départ (1.134.960 contre 1.051.545 en 2018) qu’à l’arrivée (1.094.091 contre 1.017.514 en 2018). Quant aux passagers en transit, ils se situent à 158.302 contre 170.520 en 2018 (-7,2%).

Dernière inspection de la CAF au Cameroun avant le CHAN 2020

Une équipe d’experts de la Confédération africaine de football (CAF) est arrivée, mardi à Douala, en vue de s’enquérir des préparatifs du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) de la discipline prévu du 4 au 25 avril 2020 dans le pays.Ladite mission, en dehors des arènes successives de cette cité, mais également de Limbe, Buea (Sud-Ouest) et Yaoundé, la capitale, s’attèlera également à s’assurer du respect du cahier de charges dans les domaines de l’hébergement, de la santé, de la sécurité, des télécommunications ou encore du transport.

Les responsables confédéraux en profiteront pour procéder, le 17 février, au tirage au sort des poules de cette compétition qui, en dehors du pays-hôte, verra la participation du Burkina Faso, du Congo, de la Guinée, du Mali, du Maroc, de la Namibie, du Niger, de l’Ouganda, de la République démocratique du Congo, du Rwanda, de la Tanzanie, du Togo, de la Tunisie, de la Zambie et du Zimbabwe.

Burkina: 11 terroristes abattus et 2 passagers tués à l’est

Onze assaillants ont été abattus et deux passagers d’un car de transport en commun mortellement atteints, suite à l’attaque perpétrée par des individus armés non identifiés contre la brigade de gendarmerie de Tanwalbougou, dans la région de l’est du Burkina Faso, a APA mardi de sources basées dans la localité.Selon les mêmes sources, c’est la riposte des Forces de défense et de sécurité (FDS) qui a permis de tuer les 11 terroristes et de saisir des motos, de l’armement et un poste émetteur/récepteur.

L’attaque, précise-t-on, a eu lieu lundi matin, aux environs de  9 heures, lorsque le car qui  transportait les passagers est arrivé au niveau de la brigade de gendarmerie, visée par les assaillants.

Quatorze passagers auraient été blessés après que leur car, de passage devant la gendarmerie, a été atteint par les balles. Les blessés sont admis au Centre hospitalier régional de Fada N’Gourma (capitale de la région de l’est du Burkina).

Ces dernières semaines, des individus armés se signalent régulièrement sur l’axe Tanwalbougou-Kantchari qui est le prolongement de la Route nationale n°4 Ouagadougou-Fada N’Gourma-Frontière du Niger.

Demos, première athlète tchadienne qualifiée au JO de Tokyo

La jeune judoka tchadienne, Memneloum Demos est désormais qualifiée pour les jeux olympiques de Tokyo 2020. Elle vient de gagner 120 points exigés pour sa qualification lors de sa participation au Grand Slam de Paris 2020Memneloum Demos est aujourd’hui, la troisième meilleure judoka  africaine de la catégorie de moins de -70kg au classement mondial de qualification aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020.

Au comité sportif et olympique tchadien (COST), se réjouit et qualifie « de performance exceptionnelle à saluer dans l’histoire du Judo tchadien et africain ». La jeune judoka a été élue meilleure sportive de l’année 2019 au Cost Awards

« En attendant d’avoir les autres athlètes tchadiens sur la liste des qualifiés, une place est déjà assurée avec Demos, une conquête de la première médaille Olympique est lancée », se félicite le COST.

Rwanda : 47 juges révoqués pour corruption

Dans une grande opération de purge de la justice au Rwanda, 47 juges ont été révoqués entre 2005 et 2019 au Rwanda, a révélé le président de la Cour suprême du pays dans un document dont APA a pu obtenir copie mardi à Kigali.Le président de la Cour suprême, Faustin Nteziryayo, a déclaré que le pouvoir judiciaire avait pris sérieusement note des accusations de corruption contre les juges et enquêté sur leur « rôle » avant de décider de ces lourdes sanctions.

Le Rwanda a un système judiciaire à quatre niveaux qui comprend les cours de magistrat, les cours supérieures, les cours d’appel et la Cour suprême qui est la plus haute cour du pays.

Les décisions de la Cour suprême ne sont susceptibles d’aucun recours, sauf en ce qui concerne les requêtes pour l’exercice de la prérogative de clémence ou la révision d’une décision judiciaire.

La cour d’appel a été insérée entre la Haute Cour et la Cour suprême, à la suite d’une dernière réforme mise en œuvre en 2018 pour transformer l’ensemble du système pour le mieux.

La structure actuelle des tribunaux rwandais commence par le tribunal principal, le tribunal intermédiaire, le tribunal de grande instance et la Cour suprême, le plus haut niveau de justice.

Cependant, la corruption dans le système judiciaire rwandais reste un secret de polichinelle, car des allégations de corruption sont portées contre les juges et plusieurs juges sont licenciés ou sanctionnés chaque année pour ce délit.

AS World Group promeut l’Expo 2020 Dubaï au 33ème Sommet de l’UA à Addis-Abeba

La tournée mondiale organisée par le groupe dubaïote AS World Group a offert une occasion en or pour les pays africains de stimuler de manière considérable, le commerce intra-africain lors du 33e Sommet de l’UA à Addis-Abeba.Dubaï, Emirats arabes unis, 10 février 2020: AS World Group – en sa qualité de revendeur agréé des billets pour l’Expo 2020 Dubaï – a organisé une tournée mondiale lors de la 33ème session ordinaire du Sommet de l’Union africaine tenue à Addis-Abeba, en Ethiopie, pour promouvoir le prochain World Expo (Exposition mondiale) dans les 54 pays membres de l’Union africaine (UA).

Lors de cette exposition itinérant initiée lors du 33ème Sommet de l’UA, AS World Group a lancé des forfaits spéciaux Expo 2020 Dubaï et des services sur mesure pour les ministères, les chambres de commerce, les universités, les entreprises privées, etc. en Afrique.

Tenue du 9 au 10 février 2020 et à laquelle ont assisté les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, la 33ème session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA s’est déroulée au siège de l’UA à Addis-Abeba sous le thème  »Faire taire les armes à feu: Créer les conditions propices au développement de l’Afrique » et comprenait des réunions statutaires et des événements parallèles.

L’UA promeut la croissance et le développement économique de l’Afrique en défendant l’inclusion des citoyens, une coopération et une intégration accrues des Etats africains.

54 Etats africains apprennent comment ils peuvent bénéficier de la prochaine exposition universelle

Du 20 octobre 2020 au 10 avril 2021, sur un site spécialement conçu, Expo 2020 Dubaï est la première exposition mondiale à avoir lieu au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie du Sud, avec un nombre record de 192 pays participant au méga-événement d’une durée de six mois sous le thème  »Connecter les esprits, Créer l’avenir ».

S’exprimant en marge du 33ème Sommet de l’UA à Addis-Abeba, M. Sajid Barkat, Directeur général d’AS World Group, a déclaré :  »En tant que facilitateur officiel d’Expo 2020 Dubaï, nous avons organisé une tournée mondiale dédiée au 33ème Sommet de l’UA pour présenter à tous les 54 pays africains, ce qu’est Expo 2020 Dubaï et comment leur participation au prochain méga-événement, dont l’importance stratégique n’est plus à démontrer, peut profiter à leurs pays et à leurs économies respectifs dans tous les domaines.

 »Nous avons reçu un énorme intérêt pour l’Expo 2020 Dubaï de la part des délégués officiels et des missions lors du Sommet de l’UA et nous sommes sûrs que l’emplacement stratégique de Dubaï, qui est à la croisée des chemins entre l’Afrique et le reste du monde – ainsi que l’événement Expo 2020 – où chaque pays participant, aura son propre pavillon national et permettra de propulser l’Afrique vers de nouveaux sommets », a-t-il ajouté.

Et Sagid Barkat d’ajouter :  »Afin que les délégués africains, les missions commerciales et autres puissent utiliser de manière optimale l’Expo 2020 Dubaï, AS World Group a lancé des forfaits exclusifs et flexibles comprenant trois nuits/quatre journées et des services à 360 degrés qui couvrent tous les besoins logistiques à Dubaï, notamment les accords de visa, les billets d’avion, les réservations d’hôtel, le transport terrestre, les billets pour le site d’Expo 2020 Dubaï, les offres touristiques, etc. En tant que tels, nous pouvons répondre aux segments B2B, B2C et B2G.

Les délégués de l’UA manifestent un vif intérêt pour une tournée mondiale exclusive

« L’Expo 2020 Dubaï est une occasion en or pour les pays africains de stimuler considérablement le commerce intra-africain, qui ne s’élève actuellement qu’à 13%, contre 30 à 40% en Europe », a déclaré M. Barkat.

« L’Afrique, avec ses 1,3 milliard d’habitants, est d’une importance stratégique pour l’Expo 2020 Dubaï et c’est là qu’AS World entre en jeu, car en connectant les esprits et en bâtissant le futur, nous sommes le partenaire idéal entre le continent et ce méga-événement », a poursuivi M. Barkat.

Un conglomérat international diversifié – avec des opérations allant de la gestion d’événements au conseil stratégique et aux investissements – AS World Group, basé à Dubaï, est parfaitement équipé pour connecter l’Expo 2020 Dubaï avec des publics clés en Afrique, en tirant parti de ses connexions à long terme avec l’ensemble du continent.

La société a plus de 15 ans d’expérience dans le soutien aux départements du Protocole et aux chancelleries des Etats dans l’organisation et la gestion de toute la logistique des délégations officielles lors des conférences internationales, des sommets bilatéraux et internationaux, tels que l’Assemblée générale des Nations Unies, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, les Sommets de l’Union africaine, etc.

AS World dévoile des forfaits et des services spéciaux pour l’Expo 2020 Dubaï pour l’Afrique

L’Expo 2020 Dubaï, ‘La plus grande exposition au monde’ est sur la bonne voie pour recevoir 25 millions de visites du monde entier. Elle a trois sous-thèmes – ‘Opportunité’, ‘Mobilité’ et ‘Durabilité’ – et va proposer chaque jour, plus de 60 événements en direct, pour célébrer les arts, l’architecture, la culture, la musique, la gastronomie et bien plus encore.

En tant que première exposition mondiale à avoir lieu au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie du Sud depuis le début de la première exposition mondiale tenue à Londres en 1851, L’Expo 2020 Dubaï va sûrement renforcer la collaboration gouvernement-gouvernement en Afrique et le commerce interafricain, ainsi que les opportunités d’affaires, car cet événement d’une durée de six mois réunira 192 pays au même endroit à Dubaï, a fait remarquer Sagid Barkat.

Depuis décembre 2019, date à laquelle la société a été nommée revendeur agréé des billets de l’Expo 2020 Dubaï, AS World Group a mis à profit ses importants réseaux de vente, de services et de logistique en Afrique pour promouvoir l’Expo 2020 Dubaï sur le continent, aidant ainsi la prochaine exposition universelle à atteindre son objectif de 25 millions de visites au total, sur une période de six mois.

L’Ouganda envahi par des criquets venant du Kenya

L’Ouganda a confirmé l’arrivée de criquets pèlerins tant redoutés dans trois districts de la région de Karamoja au Kenya selon des sources gouvernementales.Selon le Premier ministre ougandais, Ruhakan Rugunda, les criquets pèlerins ont envahi l’Ouganda en passant par le district d’Amudat, depuis le nord-ouest de Pokot au Kenya et ont essaimé à travers les districts de Nabilatuk et Nakapiripirit dans la région de Karamoja.

Le gouvernement ougandais a dépêché lundi environ 30.000 litres de pesticides et d’autres pesticides pour lutter contre les criquets dans les zones touchées.

Ces insectes peuvent détruire environ 192 millions de kilogrammes de végétation en deux jours.

Une réunion d’urgence présidée par le Premier ministre a décidé que l’armée ougandaise devrait dépêcher des officiels pour assister le Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche pour les opérations de pulvérisation au sol.

Le Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche a également déployé des équipes de surveillance à Moroto et à Amudat.

Le Dr Rugunda a indiqué que le gouvernement avait déjà payé la somme de trois millions de dollars, comme contribution du pays à l’Organisation de lutte contre le criquet pèlerin pour l’Afrique de l’est (DLCO-EA).

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les criquets pèlerins ont détruit la végétation au Kenya et se dirigent maintenant vers l’Ouganda, ajoutant que les criquets peuvent vivre jusqu’à cinq mois, en fonction des conditions météorologiques dans la zone.

Ils peuvent pondre des œufs pouvant éclore au bout de deux semaines, les sautereaux arrivant à maturité au bout de deux à quatre mois en moyenne.

Lutte contre le blanchiment de capitaux : le Giaba implique les professionnels du droit

Le directeur général du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), Kimelabalou Aba invite les professionnels du droit des pays membres de sa structure à s’impliquer dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). « Le blanchiment de capitaux, tout comme le financement du et terrorisme, constituent des crimes transnationaux organisés qui sapent la paix, la stabilité et le développement économique de nos pays. La lutte contre ces phénomènes doit être l’apanage de tout au chacun de nous (…). C’est pourquoi, le GIABA veut s’assurer que les professionnels du droits en général, et les avocats inscrits au Barreaux en particulier, jouent effectivement leurs rôles dans la LBC/FT », a dit M. Kimelabalou à l’ouverture à Dakar d’un un forum régional consultatif (10-12 février 2020) sur la conformité en matière de LBC/FT à l’intention des barreaux des Etats membres.

 Dans son discours dont APA a obtenu copie, le Dg du GIABA a souligné que le Groupe d’action financière (GAFI) a en 2001, identifié « les avocats comme de potentielles sentinelles » dans les efforts de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, « en raison de la nature variée des services qu’ils fournissent à leurs clients.

 « Les prestations des professionnels du droit sont susceptibles d’être utilisées par les criminels afin de dissimuler l’origine et/ou la propriété effective de leurs produits illégaux, bien que les services qu’offrent les avocats peuvent varier d’un pays à l’autre », a poursuivi le directeur général du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), Kimelabalou Aba.

 De son côté, le ministre sénégalais de la Justice a indiqué que les activités de consultation juridique ou les activités se rattachant à une procédure juridictionnelle ne sont pas couvertes par le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux.

 « En tout état de cause, a dit Me Malick Sall, je relève (…) que les moyens de lutte contre le blanchiment de capitaux semblent imposer des injonctions dont la comptabilité avec le respect du secret dû au client est un véritable défi. La difficulté majeure semble résider dans l’opposition franche entre le caractère général et absolu du secret de l’avocat et les obligations de vigilance déclarative décrites dans les normes GAFI ».

 En 2001, le Groupe d’Action Financière (GAFI) avait identifié les avocats comme étant des « gardiens » potentiels des efforts de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Et en 2003, l’institution internationale a explicitement exigé des professionnels du droit qu’ils prennent des mesures de vigilance à l’égard de leur clientèle (CDD) et qu’ils soumettent des déclarations d’opérations suspectes (DOS).

 C’est pourquoi, à travers le forum de Dakar, le GIABA entend fournir aux participants une plate-forme commune pour discuter des questions relatives à la conformité des professionnels du droit dans la LBC/FT.

Plus spécifiquement, le forum cherche à examiner le cadre du Groupe d’action financière internationale (GAFI) pour la conformité des professionnels du droit dans la LBC/FT ; discuter des risques de LBC/FT associés à la pratique juridique dans la région et du rôle que les barreaux peuvent jouer pour les atténuer.

Paul Biya engage les jeunes à bénéficier des opportunités de la décentralisation

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a engagé ses jeunes compatriotes à bénéficier des opportunités qui vont se présenter à ceux qui voudront s’investir dans la gouvernance locale.S’exprimant lundi soir, dans une allocution radiotélévisée à la veille de la 54ème Fête nationale de la jeunesse, il a vanté la nouvelle armature juridique et administrative en la matière, présentant la décentralisation comme «une véritable révolution pacifique» qui répond aux aspirations des Camerounais à une meilleure participation à la gestion des affaires locales.

 Affirmant que l’objectif de son régime demeure l’établissement d’une société pacifique, démocratique, juste et prospère, il a indiqué que les pouvoirs publics mettaient l’accent sur le développement du système éducatif, qui «continuera de faire l’objet d’une attention particulière du gouvernement» et qui, tous types d’enseignement confondus, représentent environ le 7ème des dépenses de l’État en termes de dotations budgétaires en 2020.

 Reconnaissant que l’économie nationale, à cause des différentes crises qui se sont produites au cours des 20 dernières années, ne créait «pas suffisamment d’emplois», Paul Biya s’est néanmoins réjoui de ce qu’«un peu plus de 500.000 emplois ont été créés l’an dernier dans le secteur moderne» du pays.

 Invitant de nouveau le gouvernement à se mobiliser davantage pour lutter contre la consommation des drogues et de l’alcool, le président de la République a de nouveau lancé un appel à ses jeunes compatriotes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie à un conflit sécessionniste, à quitter le maquis : «Ceux qui se sont laissé enrôler dans des bandes armées et qui continuent d’entretenir un climat d’insécurité dans ces deux régions doivent déposer les armes, à l’exemple de ceux, nombreux, qui l’ont déjà fait et qui vivent tranquillement au sein de nos communautés. Je continue de les exhorter à sortir de la brousse et à retrouver leurs autres jeunes concitoyens qui mènent une vie normale au sein de la société.»

 Évoquant les violences dans les établissements scolaires, marquées notamment par le récent meurtre dans la capitale, Yaoundé, d’un jeune enseignant de mathématiques par un de ses élèves, il l’a qualifié d’«acte, à peine croyable, [qui] en dit long sur les dérives de nos sociétés modernes». Et d’en appeler aux parents, hommes de religion et enseignants afin que, grâce à l’éducation qu’ils dispensent, de tels faits ne puissent se reproduire. «Je vous demande également de réfléchir à ce qui s’est passé, d’en mesurer la gravité et de prendre l’engagement de ne jamais commettre de tels actes», a-t-il ajouté à l’intention de ses jeunes compatriotes.

Faits divers et société au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par les faits divers et les questions sociales. « Au cœur de la mafia du Djoloff Band », titre L’Observateur à propos d’un trafic présumé de migrants dont cet orchestre musical sénégalais est accusé.

Après un « impressionnant stock de passeports trouvé chez Petit Mbaye », le journal note deux nouvelles arrestations et le déferrement au parquet de cinq mis en cause, sans compter que la célèbre chanteuse et lead-vocal de ce groupe, Viviane Chidid, est « dans le collimateur des enquêteurs ».

Faisant focus sur la criminalité faunique, Vox Populi indique qu’un « Algérien qui convoyait 131 perroquets tombe à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) ». Dans « deux petites valises embarquées en soute pour Alger », les oiseaux étaient achetés 10.000 FCFA l’unité au Sénégal et sont revendus à 150.000 FCFA à l’étranger, explique le quotidien.

Dans la région de Fatick (centre-ouest), c’est une « affaire de drogue » qui vire au drame, d’après Le Quotidien, notant qu’un mort est survenu « dans une bavure policière » et que sa « famille réclame justice ».

EnQuête montre « le calvaire des travailleurs » du BTP qui vivent dans des « conditions précaires », « au-delà des licenciements tous azimuts au CDE ».

Sur la surveillance des épidémies, surtout le coronavirus, l’administrateur général de l’Institut Pasteur de Dakar, Pr Amadou Sall, note dans Le Soleil que « notre système est performant ».

Dans le même journal, à propos cette fois des rapports de la Cour des comptes, le directeur général de l’ASEPEX, Dr Malick Diop, affirme avoir « tout fait dans les règles de l’art ».

Dans L’AS, la présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE) « monte la garde » et trouve que « nous avons encore des progrès à faire en matière de bonne gouvernance ». Par ailleurs, souligne-t-elle, le président « demande l’application intégrale des recommandations des rapports de la Cour des comptes. Que chacun exerce par conséquent ses responsabilités ».

Sur les « élites disparues » telles Mamadou Dia et Cheikh Anta Diop, Walf Quotidien note que « le Sénégal (est) en mal de reconnaissance » vu que ces dernières sont « au rayon des oubliés ».

Lors de sa visite à Dubaï, le président Macky Sall « cède le port de Ndayane à DP World pour 1000 milliards FCFA », informe L’Observateur, soulignant que « l’accord a été signé vendredi dernier » dans la capitale émiratie : ce qui consacre « le retour en grâce du banni ».

A côté de cette infrastructure, Sud Quotidien revient sur la réalisation « à controverse » du Train express régional (TER) avec les polémiques sur le coût, la date de livraison, l’impact environnemental et l’utilité. Toutefois, « il n’y a aucune contradiction » selon Abdou Ndéné Sall de la Société nationale d’exploitation du TER (Senter).

En football, informe Record, le gardien international sénégalais Alfred Gomis, blessé au genou, va rester « sur le flanc deux à trois mois » là où le défenseur Lamine Sané, absent de la sélection depuis plusieurs années, déclare son « envie de revenir »

Festival National du Film: 15 courts métrages en lice pour la compétition

La commission de sélection des films de court métrage, candidats à la compétition officielle de la 21ème édition du Festival National du Film, qui aura lieu à Tanger du 28 février au 07 mars 2020, a retenu 15 courts métrages qui vont concourir pour les prix de ce festival.Ainsi, la commission a visionné 53 films de court métrage inscrits pour participer au festival et choisi, à l’unanimité, les films 15 courts métrages, indique un communiqué du Centre Cinématographique marocain, parvenu à APA.

Il s’agit des films : Qu’importe si les bêtes meurent, Un philosophe, Yoon, Encre ultime, Janna, Ghost of Spacetime, Prague, Notre combat, Exode, Muette, Icarus, Alopsy, les Akht Aziya.

Pour rappel, la 21ème édition du Festival national du Film (FNF) aura lieu du 28 février au 07 mars 2020 à Tanger.

Le programme de ce festival comporte une compétition pour les films de court métrage de fiction, une autre  pour les films de long métrage de fiction et de documentaire et des rencontres professionnelles outre la présentation du bilan cinématographique au titre de l’année 2019 et des activités parallèles.

Crée en 1982 mais annuel, sans connaître d’interruption à partir de sa 11ème édition en 2010, le Festival national du film au Maroc est organisé par le Centre cinématographique marocain.

En 2019, le grand prix de cette manifestation artistique a été remporté par le long-métrage « Lancer ce poids » de Hind Bensari. Pour la compétition des courts-métrages, le film « les enfants des sables » de El Ghali Graimiche s’est adjugé le titre.

UA: Présentation du rapport du Roi Mohammed VI sur le suivi de la mise en place de l’Observatoire africain des migrations au Maroc

Le rapport du Roi Mohammed VI sur le suivi de la mise en place de l’Observatoire africain des migrations au Maroc a été présenté ce lundi par le chef du gouvernement, Saad Eddine Otmani, devant le 33e Sommet Ordinaire de L’Union Africaine (UA), à Addis-Abeba.Ce rapport, qui met en avant la migration comme facteur important de développement, s’articule autour de trois axes fondamentaux. Il s’agit d’un diagnostic de la question de la migration en Afrique, de la  mise en valeur du rôle clé de l’Observatoire africain des migrations dans le cadre de la bonne gouvernance de la migration en Afrique  et de l’impératif de placer l’Afrique au cœur de la mise en œuvre du pacte de Marrakech sur les migrations.

Selon le chef de gouvernement, ce rapport souligne que l’Observatoire africain des migrations en tant que nouveau mécanisme de l’UA en charge de missions techniques et de terrain, contribuera, à la faveur de données fiables et précises sur la migration, à élaborer des politiques claires, efficaces et réalistes.

Selon la même source, l’Observatoire, qui sera basé à Rabat, veillera à la mise en œuvre du pacte de Marrakech sur la migration à travers la collecte de données et la promotion de la coopération continentale et internationale dans le domaine de la migration et le renforcement de la contribution de la migration au développement durable.

Ainsi, l’Observatoire offrira également l’occasion de mettre en valeur les aspects positifs de la migration à travers l’encouragement de la migration régulière, la protection des droits des migrants et la promotion d’un investissement nouveau au service du développement.

Il a, d’autre part, relevé que le Roi a souligné que le Maroc a mis à la disposition de l’organisation des locaux modernes respectant les normes et les standards internationaux pour abriter l’Observatoire, qui sera officiellement inauguré en coordination avec la commission de l’UA après l’adoption du statut de l’Observatoire lors de l’actuel sommet.

Concernant le pacte de Marrakech sur les migrations, le rapport propose une feuille de route fondée sur quatre axes. Il s’agit des politiques nationales africaines claires et efficaces, d’une coordination inter-régionale à travers les communautés économiques régionales, d’une vision continentale permettant de faire de la migration un levier de développement communautaire et d’un partenariat international responsable facilitant une migration et un mouvement pacifique et régulier des personnes.

Les Emirats arabes unis vont construire l’institut mauritanien des arts

Les Emirats arabes unis se sont engagés,lundi, à construire un institut mauritanien des arts à Nouakchott, le premier du genre dans le pays.Cet engagement s’est matérialisé par un mémorandum conclu entre les deux parties lundi à Nouakchott. Le mémorandum a été signé par le ministre mauritanien de la Culture, de l’Artisanat et des Relations avec le Parlement, Sidi Mohamed Ould Ghaber, et le président du conseil d’administration de la société émiratie « Essalam El Ghabidha », Mohamed Ben Nacer Ben Wezn El Ghahtani.

Les arts représentent un facteur principal d’impulsion de la créativité et du génie des sociétés, a expliqué Ould Ghaber dans un mot lors de la cérémonie de signature.

Ils contribuent à l’enracinement des valeurs de paix et de tolérance, a-t-il ajouté, soulignant qu’ils se trouvent en bonne position dans le programme du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.

Pour sa part, Abdel Kader Abderrahmane, expert membre du conseil d’administration de «Essalam El Ghabidha», a loué l’intérêt accordé par la partie mauritanienne à la culture de manière générale et particulièrement à la promotion des arts.

Sept pays réfléchissent à Abidjan sur la fiscalité pour l’autonomisation des femmes en milieu rural

Un séminaire régional de haut niveau s’est ouvert lundi à Abidjan pour renforcer l’autonomisation des femmes africaines dans le processus de développement politique, économique et social de leur pays respectif, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Pendant trois jours, ce séminaire organisé par le Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement (CAFRAD), planchera sur plusieurs thématiques dont la fiscalité pour une meilleure autonomisation des femmes en milieu rural.

Les pesanteurs institutionnelles, sociales et culturelles à l’autonomisation des femmes en milieu rural ainsi que les outils et mécanismes pertinents en vue de l’amélioration de l’autonomisation des femmes rurales dans le domaine du logement social sont également au menu de ces assises.

La modernisation de l’habitat rural comme moyen pour réduire l’exode rural et stimuler l’exode urbain, l’impact des programmes de logements sociaux en zones rurales sur l’autonomisation des femmes et les politiques publiques de l’habitat en Afrique seront également débattus.

Procédant à l’ouverture des travaux, Ramata Ly-Bakayoko, la ministre ivoirienne de la Femme, de la famille et de l’enfant, a souligné que ces assises offrent une opportunité de faire l’état des lieux de la place et du rôle de la femme dans la vie sociale, économique et politique en Afrique.

« L’autonomisation ne saurait être complète pour la femme, si elle n’a pas un toit pour elle et ses enfants. Sa productivité ne sera durable que lorsqu’elle se sentira en sécurité, chez elle», a estimé Mme Bakayoko pour qui ce séminaire permettra également d’identifier de « meilleures stratégies » en vue d’une autonomisation de la femme surtout en milieu rural.

 Réaffirmant l’engagement des autorités ivoiriennes pour la promotion et la protection des droits de la femme, elle a souhaité que les recommandations de ce séminaire puissent permettre de faire des « bonds qualitatifs vers une société africaine plus juste et plus en harmonie avec les principes de la gouvernance publique responsable (GPR) et les objectifs de développement durable (ODD)».

 Ces assises qui seront meublées d’ateliers et de panels, sont organisées sur le thème, «Renforcement de l’autonomisation politique, socio- économique et culturelle des femmes à la lumière des principes de la Gouvernance Publique Responsable (GPR) et des Objectifs de développement durable (ODD) ».

 Auparavant, Dr Stéphane Monney Mouandjo,  Directeur général du Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement (CAFRAD) qui est une organisation intergouvernementale panafricaine basée à Tanger au Maroc, a relevé les enjeux de l’autonomisation de la femme avant de revenir sur l’historique du CAFRAD.

Ce séminaire d’Abidjan qui réunit des participantes venues notamment du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Gambie, de la France, du Maroc et du Sénégal est coordonné par l’Ivoirienne Dr Fatoumata Traoré-Diop, membre du Comité consultatif international du CAFRAD.

Le GOHA déplore la fermeture des frontières terrestres au trafic commercial

Dans une déclaration rendue public ce lundi, le président du Groupe organisé des Hommes d’affaires (GOHA) exprime sa compassion et son regret suite à la récente décision du Gouvernement guinéen de fermer les frontières terrestres au trafic commercial.« C’est une première dans notre pays et une grande déception pour l’ensemble des opérateurs économiques », souligne d’entrée Cherif Abdallah. Cette mesure du gouvernement au motif « de risques terroriste et  introduction d’armes », prise la semaine dernière est « illégale au regard des Conventions de la CEDEAO », selon le président du GOHA. Ce dernier a même soutenu que « des pays qui sont directement confrontés à cette situation n’ont pas jugé nécessaire de procéder à cette fermeture. C’est le cas du Mali, du Niger, du Burkina, du Nigéria, de la Côte d’Ivoire, du Bénin etc…», souligne-t-il. Abdallah Cherif  martèle que « non seulement il n’y a pas péril en la demeure, mais encore une telle décision devait requérir l’avis préalable des organisations faîtière et institutions supervisant les activités commerciales ».

Parlant des conséquences de cette décision gouvernementale, Abdallah Cherif clarifie que « les pénuries qui vont s’en suivre, vont provoquer une hausse des prix, une baisse des activités économiques sans compter les pertes par détérioration et les pertes en chaîne de revenus ». Toute chose qui va entraîner accroissement de la pauvreté. Le GOHA ne trouve pas le bien-fondé de cette décision. C’est pourquoi, il condamne avec la dernière énergie cette mesure et appelle les opérateurs économiques à la vigilance et à l’unité sans oublier de recenser toutes les pertes subies accompagnées des documents légaux, a-t-il ajouté.

Le Trésor public ivoirien désigné meilleur émetteur obligataire de l’Uemoa

Sur le marché des capitaux de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), le Trésor public ivoirien se positionne comme le meilleur émetteur obligataire, depuis la création, en 1998, de ce marché primaire, jusqu’au terme de l’exercice 2019.Au regard de ses performances, le Trésor public de Côte d’Ivoire a été distingué, à l’occasion de la première édition des Awards de la Bourse régionale des valeurs mobilières dénommée « Brvm Awards 2020 », tenue le 8 février 2020 à Abidjan, rapporte une note d’information transmise à APA.

Depuis sa création en 1998, le marché primaire de l’Uemoa a donné lieu à une levée totale de 10 216 milliards de Fcfa dont 79% d’emprunt obligataire. Et la Côte d’Ivoire en a mobilisé 4 172 milliards de FCFA, au titre des emprunts obligataires, soit 52% du montant total des emprunts obligataires levés.  

Recevant le prix de meilleur émetteur obligataire, le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Jacques Konan Assahoré, l’a dédié à ses collaborateurs qui, dit-t-il « abattent au quotidien un énorme travail pour mobiliser les ressources nécessaires au financement du budget de l’Etat ».  

Sur le marché local, au titre de l’année 2020, M. Assahoré s’est voulu encore rassurant. Pour lui, «c’est un challenge » de toujours pouvoir maintenir le cap, tout en indiquant par ailleurs qu’autre titre de l’année 2020, le Trésor public a un objectif de mobilisation d’environ 1 500 milliards de Fcfa dont 1 000 milliards de Fcfa. 

Af’Sud : l’opposition défavorable à la désignation de Ramaphosa à la tête de l’UA

Un des partis de l’opposition sud-africaine a indiqué qu’elle n’avait aucune confiance dans la capacité du président Cyril Ramaphosa à diriger l’Union africaine (UA) dont il a hérité de la présidence ce week-end à Addis-Abeba, en Ethiopie, a appris APA lundi.Selon Julius Malema, leader des Combattants de la liberté économique, le continent va se rendre compte que Ramaphosa ne désirait que le pouvoir en tant que président de l’UA mais n’avait pas la capacité de diriger l’organisation continentale.

« Au moins, le continent va maintenant voir ce que nous voyons ici en Afrique du Sud – un homme qui veut être au sommet et qui ne fait rien. C’est Cyril Ramaphosa.

« Donc, cela donne au continent l’occasion de voir que nous ne sommes pas déraisonnables, que nous sommes dirigés par une personne qui n’a pas de vision, qui parle beaucoup mais ne fait rien », a déclaré Malema à Pretoria.

Ramaphosa a pris le flambeau de la présidence tournante de l’UA, samedi dans la capitale éthiopienne pour l’année 2020.

Pour rappel, la présidence de l’Union africaine est tournante pour un mandat d’un an. En 2021, la prochaine présidence sera assurée par Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo (RDC).

Sénégal : baisse de la production de phosphates

Le cumul de la production de phosphate du Sénégal durant les 11 premiers mois de 2019 a connu une légère baisse de 1,8% comparé à la même période de l’année 2018, a appris APA lundi auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).Cette production est passée de 1,644 million de tonnes en 2018 à 1,615 million de tonnes un an plus tard, soit un repli de 29.000 tonnes en valeur absolue. Cependant, en variation mensuelle, la production de phosphate a enregistré une hausse de 4,3% avec une réalisation qui se situe à 170.000 tonnes en novembre 2019 contre 163.000 tonnes au mois d’octobre 2019.

Concernant la production de phosphate de chaux, l’ANSD a relevé une forte chute de 31,3% en variation annuelle à 643.900 tonnes contre 917.200 tonnes à fin novembre 2018. Il faut souligner que depuis le mois de septembre 2019, aucune production de phosphate de chaux ni d’attapulgite n’a été enregistrée.

En variation annuelle, la production d’attapulgite a également chuté de 31,2% à 117.100 tonnes contre 170.200 tonnes un an auparavant.

Par contre concernant la production de sel marin iodé, la production a enregistré une hausse de 15,6% avec une réalisation se situant à 260.700 tonnes contre 225.400 tonnes à fin novembre 2018.

En revanche, en variation mensuelle, la production de sel marin iodé a chuté de 12,3% à 20.800 tonnes en novembre 2019 contre 23.700 tonnes en octobre 2019.

Côte d’Ivoire: hausse de la prime mensuelle de transport dans le secteur privé

Le ministère ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale a pris un arrêté revalorisant la prime mensuelle de transport dans le secteur privé, avec une augmentation de 5 000 Fcfa pour le District autonome d’Abidjan et 3 000 Fcfa pour les villes de l’intérieur du pays.L’article 4 de l’arrêté indique que « les primes de transport allouées antérieurement à la date de prise d’effet du présent arrêté et supérieures au minimum fixé sont augmentées de 5 000 Fcfa pour le District autonome d’Abidjan et 3 000 Fcfa pour les villes de l’intérieur du pays ». 

La mesure concerne « toutes les entreprises soumises à la loi No 2015-532 du 20 juillet 2015 portant Code du travail », souligne l’arrêté qui précise que cette mesure s’applique aux travailleurs dont le contrat est régi par la loi portant Code du travail.  

Le texte note que le terme « travailleur désigne toute personne de genre féminin ou masculin exerçant une activité dans le cadre de la relation professionnelle ». Ceux-ci sont bénéficiaires d’une revalorisation des primes mensuelles de transport précédemment allouées aux travailleurs du secteur privé. 

L’article 3, lui, fait état des anciennes et nouvelles primes minimum mensuelles de transport fixées : Pour le District d’Abidjan, la prime passe de 25 000 Fcfa à 30 000 Fcfa, pour la ville de Bouaké (centre) de 21 000 Fcfa à 24 000 Fcfa et les autres villes de l’intérieur du pays de 17 000 Fcfa à 20 000 Fcfa. 

Cet arrêté entré en vigueur après sa signature par le ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Pascal Abinan, le 30 janvier 2020, intervient à la suite d’un avis de la Commission consultative du Travail du 15 janvier 2020.           

Côte d’Ivoire : le taux d’épargne s’est établi à 20% du PIB en 2018 (Gon Coulibaly)

Le taux d’épargne s’est établi à 20% du Produit intérieur brut (PIB) en 2018 en Côte d’Ivoire malgré un taux de croissance économique annuel moyen de 8% enregistré par le pays entre 2012 et 2018, a indiqué lundi à Abidjan Amadou Gon Coulibaly, le premier ministre et chef du gouvernement ivoirien qui s’exprimait à l’ouverture d’une conférence internationale sur le marché des capitaux en Afrique de l’ouest.« Selon le Fonds monétaire international (FMI), en 2019, le taux d’épargne dans la zone Euro était de 13 % contre plus de 40 % pour les pays asiatiques, tandis que l’Afrique subsaharienne se situe autour de 16 %. Pour la Côte d’Ivoire, malgré un taux de croissance économique annuel moyen de 8 % sur la période 2012-2018, le taux d’épargne s’établit à 20 % du PIB en 2018», a dit M. Coulibaly dans une allocution d’ouverture de ces assises estimant qu’un niveau d’épargne national plus important aurait permis de renforcer davantage la dynamique de croissance économique.

 Poursuivant, le premier ministre ivoirien a révélé que depuis sa création en 1998 jusqu’au 31 décembre 2019, le marché financier régional aurait permis aux membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ( UEMOA) de lever environ 7500 milliards FCFA pour financer leurs programmes de développement.

 Quant au secteur privé, c’est environ 2 500 milliards FCFA qui ont été levés pour financer les investissements des entreprises, a-t-il poursuivi soulignant que la Bourse régionale des valeurs mobilières ( BRVM) se hisse désormais au rang de 7ème plus grande place financière d’Afrique avec une capitalisation boursière d’environ  dix  milliards d’Euros.

« La conférence qui nous réunit ce jour, permettra de jeter les bases d’un marché de capitaux à long terme, financé par l’épargne des ménages et permettant la distribution de la croissance de nos économies auprès des populations», a conclu M. Coulibaly. 

Avant lui, Adama Coulibaly, le ministre ivoirien de l’économie et des finances, a expliqué que les marchés africains devraient gagner en attractivité en 2020 malgré les prévisions du FMI qui sont «pessimistes» sur la croissance mondiale cette année.

«Dans ce contexte, une plus grande intégration régionale constituera pour notre zone un contrepoids bénéfique au nationalisme économique croissant dans le reste du monde», a soutenu M. Coulibaly.

Par ailleurs, il a énuméré des acquis du marché financier de l’UEMOA indiquant entre autres que le  montant des ressources levés en 2019 a atteint un nouveau cap de 1 620, 2 milliards FCFA.

Selon M. Coulibaly, la Côte d’Ivoire est un « acteur de référence » sur le marché financier régional avec une forte présence des entreprises ivoiriennes à la côte, soit 35 sur 46.

De son côté, Romuald Wadagni, le président du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a insisté sur l’urgence de faire des réformes  pour rendre «attractif et dynamique » le marché  financier de l’UEMOA.

« L’une des priorités aujourd’hui de notre écosystème financier demeure l’accroissement de l’attractivité du marché financier régional vis-à-vis des investisseurs internationaux», a fait savoir M. Wadagni.

Co-organisée par le groupe de la Banque mondiale et le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF), la conférence internationale sur le marché des capitaux en Afrique de l’ouest dénommée J-CAP 2020 a pour thème : « Marché des capitaux : Investir pour la croissance ».

Cette conférence vise à renforcer l’engagement du groupe de la Banque mondiale en faveur du développement des marchés financiers locaux. Plusieurs panels thématiques et des ateliers sont au menu de ce forum qui s’achèvera mardi.

Lancement à Abidjan des Journées africaines de l’écologie et des changements climatiques

Le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable Joseph Séka Séka, a procédé lundi à Abidjan au lancement de la 3è édition des Journées africaines de l’écologie et des changements climatiques (JFAC 2020), lors d’une cérémonie.Cette 3ème édition des JFAC est prévue dans la Région du Bélier, dans le Centre de la Côte d’Ivoire, du 16 au 21 mars 2020 à Yamoussoukro, afin d’étendre leurs impacts sur le pays profond, a indiqué le ministre l’Environnement et du développement durable, Joseph Séka Séka. 

« Le temps est venu de dynamiser et d’opérationnaliser l’Accord de Paris dans nos Régions et territoires pour le bien-être de nos populations de plus en plus affectées par les effets néfastes des changements climatiques », a déclaré M. Séka Séka. 

Selon M. Séka Séka, la mise en œuvre effective de cet accord est de l’intérêt de tous, pays développés comme pays en développements, et devrait permettra de limiter la hausse de température à 1,5 degré Celsius comme recommandé par le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Il a soutenu que la place des régions et territoires africains dans le combat climatique est aujourd’hui « incontournable du fait de leur grande vulnérabilité climatique ». Par conséquent, ils devraient être au cœur des réflexions pour trouver des solutions durables.

La transition écologique et énergétique dans laquelle les pays Africains sont fortement engagés « ne sera possible que si toutes les parties prenantes sont bien informées, formées et encadrées dans la mise en œuvre synergique des activités de terrain », a-t-il dit. 

«La déclination de tous les objectifs et la vulgarisation des bonnes pratiques dans nos territoires s’avère nécessaire et urgente pour atténuer significativement les effets néfastes des changements climatiques les populations et le développement local», a-t-il poursuivi.

Les JFAC se veulent une plateforme d’acteurs pertinents qui partagent leurs expériences et leurs expertises en vue de passer à l’échelle dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. Elles visent également à vulgariser les bonnes pratiques écologiques. 

En vue d’une résilience des communautés face aux variations climatiques extrêmes, les membres du Réseau des experts africains pour les forêts, l’agriculture, l’énergie et les changements climatiques (Refacc) ont initié en 2017 ces Journées dénommées JFAC.

Pour le directeur exécutif du Refacc, Germain Nzi, il s’agit d’assister activement, de manière durable les communautés affectées par un traumatisme lié aux extrêmes climatiques afin de les amener à se reconstruire d’une façon socialement acceptable.

Le Refacc est une organisation d’experts ouest-africains qui envisage de vulgariser les bonnes pratiques écologiques afin de toucher les couches les plus vulnérables avec des solutions et des alternatives, et accompagner les gouvernements africains à travers les collectivités territoriales dans leur élan de sensibilisation.  

Les activités phares de la 3e édition des JFAC dans la Région du Bélier et le District de Yamoussoukro incluent, entre autres, des formations dans toutes les sous-préfectures et une caravane écologique qui devrait sillonner la Région du Bélier et le District.

Il est en outre prévu des stands d’exposition de technologies écologiques, des panels de discussion, des awards écologiques, une marche sportive suivie d’action de planting dans la forêt de Félix Houphouët-Boigny (en célébration de la Journée internationale des forêts).

L’édition 2019 a enregistré en moyenne 2 000 visiteurs par jour des stands soit environ 8 000 sur la durée des JFAC, 41 exposants dont des start-up, ONG, Centres de recherche, structures étatiques, entreprises privées, centres de formation académique et syndicale. Avec la participation effective de 07 pays (Chine, Guinée, Bénin, Mali, France, Italie, Côte d’Ivoire).

Pour l’édition 2020, le Canada est le pays invité d’honneur. Ce pays regorge de nombreuses technologies en matière écologique. Ce qui devrait permettre aux Etats africains de s’assurer une transition écologiques : l’Afrique, le continent le moins pollueur avec un taux de 4% est très impacté par le changement climatique.   

La BM met en garde le Ghana contre l’accroissement de sa dette

Le Directeur national de la Banque mondiale au Ghana, Frank Laporte, a exhorté le gouvernement d’Accra à être attentif au taux auquel il s’endette au près de la communauté internationale, a rapporté APA lundi de sources locales.Selon la radio Joy FM, M. Laporte a qualifié de « risque de surendettement modéré à élevé », la situation de la dette du Ghana, exprimant sa confiance dans le ministre des Finances, Ken Ofori-Atta et son équipe, qui en ont été pleinement informés.

Frank Laporte a déclaré que l’emprunt n’est pas toujours une mauvaise chose mais qu’il doit se faire « aux bonnes conditions ; le plus favorablement possible et dans la bonne quantité et de la bonne manière. »

Il s’exprimait lors d’une visite de courtoisie au président du Parlement, le professeur Mike Oquaye, qui, de son côté, a mis en garde la Banque mondiale contre l’utilisation de l’aide pour faire pression sur les pays en développement afin qu’ils acceptent des tendances telles que l’homosexualité.

Joy News a rapporté lundi qu’en réponse, le Directeur pays de la Banque mondiale a déclaré que tant que les pays ne dépassera pas les limites (dans ses relations avec les homosexuels), il n’y aurait pas de problèmes ».

Le Seychellois, Frank Laporte est le Directeur national de la Banque mondiale pour le Ghana, le Liberia et la Sierra Leone depuis le 1er juillet 2019.

Cet ancien ministre des Finances a également été Directeur pays pour le Benin, le Burkina, la Côte d’Ivoire et le Togo.

Une attaque de braconniers contre un poste de police à la Une au Bénin

L’attaque meurtrière du poste de police de Kérémou, dans le nord du Bénin à la frontière avec le Burkina et les tractations pour les élections municipales et communales du 17 mai prochain sont les sujets les plus en vue dans les quotidiens béninois reçus lundi à APA.

 « Des braconniers sèment la terreur à Kérémou », titre Fraternité écrit, soulignant que des individus s’en sont pris au poste de police de Kérémou, bourgade de Kandi, dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 février 2020. Quand ils se sont rendu compte qu’ils ont été repérés par les policiers, ils ont ouvert le feu, précise le journal.

 Il s’agit de « Vandalisme d’un poste de police à kérémou », qualifie La Presse du Jour, informant qu’un policier y a perdu la vie sans compter les blessés et les nombreux dégâts matériels enregistrés.

 Faisant le bilan de l’attaque, Matin Libre fait savoir qu’il y a eu « un mort et 2 blessés ». Reprenant le communiqué de la police Républicaine,  Le Télégramme signale « 1 mort calciné et un blessé grave ».

 Un peu inquiet, Nord Sud quotidien se demande si cette attaque est le fait d’un acte terroriste.

 Mais pour l’instant, précise La Nation, on ignore les réels motifs de l’attaque ainsi que l’identité des assaillants et leur lieu de provenance. Le journal ajoute qu’il s’agit d’un incident qui a impliqué des braconniers qui ont toujours opéré dans cette zone de chasse.

 En politique, les partis continuent d’affûter leurs armes pour les municipales et communales prochaines. « La mobilisation monte au sein des partis », constate L’Evènement Précis, faisant remarquer que la Renaissance du Bénin (RB), aile-Soglo, s’est ralliée au parti FCBE de l’ancien président Boni Yayi.

 Pour sa part, le parti Restaurer l’Espoir de l’ancien ministre de Patrice Talon, Candide Azannai, a obtenu son récépissé définitif, précise le journal qui publie  en même temps  la liste des formations politiques en conformité vis-à-vis de la nouvelle charte des partis politiques.

 Le Progrès révèle que « Pour l’organisation et la supervision des élections communales, les Organisations de la Société Civile (OSC) sont appelées à déposer leurs dossiers à la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) du 17 Février au 2 Mars 2020.