Côte d’Ivoire : la filière hévéa enregistre près de 330 000 emplois directs

Dans l’optique d’accompagner la dynamique du secteur de l’hévéa, l’Etat ivoirien mène avec les acteurs de la filière des réflexions pour lever toutes les contraintes en vue de sa compétitivité.Premier pays producteur de caoutchouc en Afrique et 4ème mondial, la Côte d’Ivoire est un important producteur de caoutchouc naturel. Entre 2018 et 2020, la production n’a cessé de croître, passant de près de 602.000 tonnes à 955.570 tonnes équivalent caoutchouc sec.

Pour booster les filières agricoles, l’Etat ivoirien a initié le Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET). Le projet a conduit une mission élargie d’échanges sur le terrain avec les acteurs du secteur dans les régions de l’Agnéby Tiassa, de la Mé, de l’Indénié Djuablin, du Tonkpi, du Cavally, du Loh-Djiboua, de la Nawa et de San-Pedro.

Les résultats de cette mission menée dans le cadre d’un dialogue public- privé entre le 01 juillet et le 19 août 2022 seront présentés lors d’un atelier les 11 et 12 octobre 2022 à San-Pedro, dans le Sud-ouest du pays.  

M. Arthur Coulibaly, coordonnateur du PCCET et ses équipes, à cette occasion, analyseront de manière participative les contraintes majeures de la chaîne de valeur hévéa afin d’établir une matrice d’actions pour sa compétitivité.   

Les participants vont également analyser les causes profondes associées aux contraintes majeures identifiées, proposer des solutions opérationnelles et le plan d’actions de la mise en œuvre desdites solutions.

Au plan national, le secteur de l’hévéa fournit près de 330 000 emplois directs. Par ailleurs, la production de l’hévéa est caractérisée par la présence de plus de 27 usines cumulant une capacité nominale de traitement d’environ 853 000 tonnes de caoutchouc sec par an.

Le Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique est un projet financé par la Banque mondiale et mis en exécution par une Unité de Coordination rattachée au Cabinet du Premier ministre.

Il vise à améliorer l’accès au financement et la compétitivité des chaînes de valeur de l’hévéa, du palmier à huile, de l’ananas, de la mangue du karité, du plastique et du textile l’habillement en vue de la commercialisation de produits à forte valeur ajoutée.

Maroc: Le gouvernement se dirige vers l’augmentation de l’âge de la retraite à 65 ans

L’exécutif marocain se dirige vers l’augmentation de l’âge de la retraite à 65 ans, y compris dans le secteur privé, rapporte lundi la presse locale.Le quotidien +Al Akhbar+ rapporte que la commission chargée de la réforme de retraite, dont la création s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions de l’accord social et de la charte nationale du Dialogue social, vient de tenir sa première réunion sous la présidence de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui.

Lors de cette réunion, la ministre a présenté les conclusions d’une étude menée par un bureau d’études sur le système des retraites au Maroc dans les secteurs public et privé, croit savoir la publication dans sa livraison de mardi.

La principale recommandation de cette étude, indiquent les sources du quotidien, est « d’assurer la pérennité du système des retraites, d’instaurer la justice et de préserver les droits acquis ». Pour ce faire, il a été recommandé de «relever progressivement l’âge de la retraite à 65 ans, y compris dans le secteur privé, tout en augmentant le pourcentage des cotisations».

Dans ce cadre, elle a proposé « l’adoption d’un plafond unifié pour le régime de base égal à deux fois le salaire minimum tant pour le secteur public que pour le privé, afin de faciliter le passage à l’avenir vers un régime de base unifié, et réduire les taux de remplacement des hauts salaires du secteur public ». Dans son diagnostic, la ministre, qui a souligné que la réforme de la retraite constitue un chantier stratégique qui aspire à faire aboutir un long processus de réformes, a fait savoir qu’après la mise en œuvre de la réforme paramétrique de 2016, le système de retraite civile épuisera ses réserves (68 milliards de dirhams) d’ici 2028.

Pour faire face à ses obligations par la suite, la Caisse de retraite marocaine aura besoin d’environ 14 milliards de dirhams annuels pour financer le déficit du système, précise l’analyse présentée par la ministre sur l’état actuel des systèmes de retraite au Maroc.

Cela étant, la ministre a annoncé qu’un accord avait été conclu pour présenter des orientations stratégiques entre janvier et mars 2023, en plus de l’élaboration d’une vision et d’une feuille de route pour la réforme des systèmes de retraite. En avril 2023, ajoute la même source, des scénarios de réforme et une feuille de route seront approuvés pour une mise en œuvre à partir de mai 2023.

Un festival de la diaspora afro-américaine présenté à Abidjan

Le Festival « Brasser les Afro-américains et les Africains de la diaspora dans l’unité » (BAAADU) prévu du 28 au 30 octobre 2022 à Los Angeles, aux Etats-Unis, offre une opportunité d’affaires aux Africains et une plate-forme d’expression aux artistes.Selon l’ambassadrice du BAAADU en Côte d’Ivoire, Grâce Florentine Amenan Koffi, « BAAADU festival est un événement initié pour promouvoir la création de lien entre la communauté afro-américaine et la Côte d’Ivoire en vue d’un meilleur rayonnement du continent africain ».

La mission de BAAADU est de commémorer les racines historiques et la riche diversité de l’Afrique et de sa diaspora. A ce rendez-vous, Florentine Koffi dira que la diaspora ivoirienne qui a été extrêmement dynamique au cours de ces 20 dernières années, en travaillant activement à surmonter les conflits et à promouvoir l’unification, pour leur pays, apportera cet esprit d’unification au festival. 

« Nous offrons notre engagement à unifier la diaspora avec les États-Unis et d’autres pays », a-t-elle relevé, ajoutant que ce festival sert de « plate-forme pour soutenir et promouvoir les artistes indépendants et ceux qui ont le courage d’être créatifs et d’investir dans leurs propres rêves ».

Pour les promoteurs de ce festival, la diaspora Afro-américaine est à la recherche de ses racines, mais elle est intrinsèquement mal informée sur le potentiel de l’Afrique à cause de son éducation, ses habitudes culturelles et sa mentalité. 

Ce festival, dont le concept a été élaboré en mai 2022 se veut une initiative qui vient susciter un besoin de mieux organiser les volontés de la diaspora Afro-américaine à contribuer au développement des Etats africains.

Ils ambitionnent de rétablir les bonnes informations, valoriser l’Afrique, ses richesses, ses cultures diverses, ses peuples et ses nations. Des conférences thématiques, des défilés de créateur de mode, des espaces culturels, des salons d’exposition et des produits artisanaux meubleront ces journées.

L’objectif de ce festival est de créer cette unité afin de dépasser les incompréhensions interculturelles et de favoriser un lien entre les Afro descendants américains et les Africains du continent pour lutter vers l’unité. Cette plate-forme sera le canal pour unifier les valeurs. 

Par ailleurs, un forum international des cultures et du potentiel africain et afro-descendants est prévu à ce rendez-vous qui réunira les États à travers leurs ministères de la Culture, du Tourisme, du Commerce de l’industrie, des systèmes de promotion à investissement, de développement et de la destination.

Le secteur privé, les entrepreneurs, les artistes et les créateurs (mode et design) dans des compartiments (culture, économie, institution, tourisme, innovation et projet issu des acteurs et états africains) seront de la partie. 

Pour atteindre ses objectifs, BAAADU s’est implanté à travers des représentations et la nomination d’ambassadeurs. Elle est représentée en Côte d’Ivoire, au Liberia, au Cameroun, au Zimbabwe, en RDC, en République du Congo, en Ouganda, en Angola, au Nigeria, au Maroc, en France et au Canada.

Le Maroc restitue au Mali des copies des manuscrits historiques du savant Ahmed Baba de Tombouctou

Le Maroc a restitué au Mali les copies des manuscrits du savant émérite malien Ahmed Baba de Tombouctou (1556-1627), sauvegardés par le Royaume.Lors d’une cérémonie officielle de réception organisée au Musée national du Mali, l’ambassadeur marocain à Bamako, Driss Isbayene, a remis au ministre malien de la Culture Andogoly Guindo, les copies des manuscrits du savant émérite malien Ahmed Baba de Tombouctou (1556-1627), regroupés dans trois disques compacts et huit microfilms.

Dans une allocution, l’ambassadeur du Maroc, a saisi cette occasion pour rendre hommage au savant Ahmed Baba, « un des érudits les plus éclairés de son époque et un symbole des relations ancestrales entre le Maroc et le Mali », rappelant que « sa sagesse et sa philosophie ont fait de lui une institution qui a influencé les penseurs ».

De son côté le ministre malien a réitéré ses remerciements au Maroc, pour « ce geste de haute portée qui renforce davantage la coopération culturelle entre les deux pays ».

Mettant l’accent sur la place de ces manuscrits dans le patrimoine documentaire du Mali, le ministre a exhorté le Maroc à continuer à soutenir davantage les actions de conservation, de gestion et de promotion du patrimoine culturel au Mali et à promouvoir la coopération culturelle bilatérale.

De son côté, le représentant des tribus de Tombouctou, Moulay Ali Khalil Ascofare, s’est dit « honoré de voir les œuvres d’Ahmed Baba retourner à Tombouctou, sa ville natale ».

Le savant et auteur pluridisciplinaire, Ahmed Baba, né le 26 octobre 1556 et décédé à Tombouctou le 22 Avril 1627, était propriétaire d’une bibliothèque particulièrement riche qui comptait plus de 1.500 ouvrages.

Côte d’Ivoire : une brigade de contrôle contre la vie chère instaurée

Cette entité, dénommée Brigade de contrôle rapide (BCR), a été équipée lundi de 400 motos, 300 smartphones, 7 véhicules de type 4X4 et 15 ordinateurs pour un investissement total de 475 millions de Fcfa.La brigade a été officiellement mise en mission par le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, M. Souleymane Diarrassouba, au siège de l’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers (OCPV), à Abobo, dans le nord d’Abidjan.

M. Souleymane Diarrassouba qui représentait le Premier ministre Patrick Achi, a relevé que la brigade est chargée de traquer les contrevenants aux mesures édictées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la vie chère, matérialisée par l’envolée des prix des produits de première nécessité.

 « Les actions de nos agents sur le terrain ne sont dirigés contre personne. Elles rentrent tout simplement dans le cadre des missions de surveillance du marché assignées au ministère en charge du Commerce et qui a pour but de s’assurer que les produits qui sont vendus sur tout le territoire national le sont selon les textes en vigueur en Côte d’Ivoire », a-t-il précisé.

Il a souligné que « dès lors que les prix font l’objet de réglementation et sont administrés en négociation avec les acteurs concernés et que le gouvernement prend des actes à travers des décrets, il revient au ministère en charge du Commerce de s’assurer sur le terrain de l’application effective de ces décisions ».

Cette brigade devrait quadriller le territoire national avec en supplément l’appui en matériels techniques afin d’assurer la protection du pouvoir d’achat des populations. Selon le ministre du Commerce, elle vient répondre aux préoccupations des citoyens qui dénoncent une lenteur dans la prise en charge de leurs plaintes et qui souhaitent une réaction plus diligente des gouvernants.

M. Souleymane Diarrassouba a exhorté les agents de la brigade à avoir « sur le terrain un comportement responsable, irréprochable vis-à-vis des acteurs du commerce et vis-à-vis des populations. Sinon conformément (aux textes en vigueur) tout manquement sera sanctionné ».

Cette action de contrôle devrait être renforcée par la mise en place d’une application de contrôle dénommée « contrôle citoyen », afin d’impliquer les populations dans le dispositif de veille. Cette plateforme se veut un instrument additionnel au service des consommateurs en plus des outils de consommation existants.

Lusaka, pôle économique de la Zambie (étude)

La capitale zambienne, Lusaka, représente environ un quart du Produit intérieur brut (PIB) du pays et possède un secteur informel dynamique qui stimule l’activité économique, selon une nouvelle étude publiée lundi.L’étude, réalisée par l’Agence zambienne des statistiques, montre que la contribution de Lusaka au PIB a atteint en moyenne 24,2 % entre 2016 et 2020.

« La ville a maintenu un taux de croissance annuel moyen de 3,1% au cours de la même période », indique l’étude, soulignant l’importance du secteur informel, qui « a contribué à la plus grande part du PIB, avec une moyenne de 40% du PIB de la ville depuis 2016 ».

En outre, l’étude a montré que la production économique de Lusaka par personne s’élevait à 2.200 dollars, ce qui était nettement supérieur à la moyenne nationale de 1.400 dollars.

Selon le document, le gouvernement doit donner la priorité aux interventions politiques pour attirer les investisseurs dans les secteurs à forte valeur, améliorer la compétitivité de la ville et stimuler la productivité économique en facilitant la formalisation de nombreuses activités informelles.

L’étude a été financée par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), dont la responsable pour la région d’Afrique australe, Eunice Kamwendo, a reconnu l’importance des capitales pour les économies nationales et appelé à la collecte de données désagrégées au niveau des villes afin d’informer la planification et la gestion urbaines.

« Nous espérons que cette étude sera d’une grande utilité pour le paysage des données de la Zambie, afin de soutenir les décisions en matière de politique et de planification urbaines et d’investissement fondées sur des preuves », a déclaré Mme Kamwendo.

L’étude fait partie d’une initiative plus large de la CEA qui cherche à promouvoir une pratique standardisée de mesure des statistiques désagrégées au niveau des villes africaines.

Le Bénin tient son premier congrès sur les soins palliatifs

Le pays d’Afrique occidentale ambitionne de devenir un pionnier des soins palliatifs dans la sous-région en mettant en place une série de mécanismes.Le ministre de la Santé, le professeur Benjamin Hounkpatin a procédé, le 7 octobre,  au lancement des travaux marquant le premier congrès des soins palliatifs au Benin.

Ce pays s’illustre comme pionnier des soins palliatifs dans la sous-région en mettant en place une série de mécanismes qui favorisent son effectivité. À travers ce premier congrès, le gouvernement béninois entend booster la mise en œuvre du plan quinquennal 2022-2026 des soins palliatifs. 

Au cours de cette assise qui a réuni toutes les composantes de la société, les congressistes ont manifesté leur engagement à œuvrer aux côtés du gouvernement pour la promotion des soins palliatifs au Bénin. Selon les statistiques, plus de 62.000 personnes sont dans le besoin des soins palliatifs au Bénin chaque année du fait du cancer, du Vih-Sida et d’autres maladies chroniques. 

Au cours de son intervention, le ministre de la Santé a souligné l’évidence de la menace au regard de la prévalence de plus en plus élevée des cancers, des affections cardiovasculaires, des maladies respiratoires chroniques et des anomalies génétiques ou congénitales. Pour contrer cette menace, le chef du département de la santé a fait part d’une série de mesures mises en œuvre par le gouvernement et qui tendent à relever le défi des soins palliatifs à tous les niveaux. 

Le thème retenu pour ce premier congrès est : « Soins palliatifs, couverture sanitaire universelle et développement ».

Lutte contre la pêche illicite : la Côte d’Ivoire aménage son plan d’action

La viabilité du secteur de la pêche est mise à mal aujourd’hui par le développement multiforme d’activités de pêche illicite, non déclarée et non réglementée, notamment dans le Golfe de Guinée.Depuis 2015, le pays a mis en place un Plan d’action national de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée (PAN-INN). Avec l’évolution des choses, l’Etat veut mener des innovations, notamment au niveau de la réglementation.   

Dans ce contexte, la Côte d’Ivoire veut adopter une réglementation qui puisse s’appliquer aux données actuelles sur le terrain. Avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), un atelier est organisé à Abidjan en vue du toilettage de ce plan.   

M. Gouromenan Kouakou Assoumany, directeur de Cabinet, représentant le ministre des Ressources animales et halieutiques, a ouvert lundi à Abidjan un atelier de réflexion sur l’actualisation du Plan d’action national de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée (PAN-INN).

Durant cinq jours, des experts de la FAO et les acteurs de la pêche définiront certaines normes dans le cadre des stratégies de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée qui constitue un véritable fléau.

La pêche illicite crée des dommages économiques et environnementaux aux Etats. Selon M. Gouromenan Kouakou Assoumany, la Côte d’Ivoire est « victime » de ce fléau parce que ses moyens sont limités.

« En dépit des efforts consentis par l’Etat, notre pays est de plus en plus une cible privilégiée des braconniers de la pêche en raison de sa situation géographique centrale par rapport aux zones de pêche dans le Golfe de Guinée », a-t-il fait observer.

« L’un des plus grands fléaux qui pille les ressources halieutiques des pays est la pêche illicite, non déclarée, non règlementée (pêche INN) pratiquée », c’est pourquoi pour faire face à ce fléau, il est important de mettre en place, un plan de suivi, de contrôle et de surveillance afin de protéger les ressources halieutiques et préserver l’économie bleue, a dit le représentant de la FAO, M. Samy Gaiji.

C’est fort de ce constat que la FAO a initié un Accord des mesures de ressort de l’Etat du Port (AMREP) pour harmoniser et améliorer la réglementation au niveau des ports des pays qui ont ratifiés l’accord, a-t-il ajouté.

La FAO et l’Union européenne, dans le cadre du projet « GCP/INT/413/EC », apportent leur appui à la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre effective et efficace des dispositions de l’Accord des mesures de ressort de l’Etat du Port (AMREP).  

La Côte d’Ivoire s’est dotée d’un centre de surveillance des pêches d’une valeur de 827 millions Fcfa avec l’appui de l’Union européenne afin de renforcer le suivi, le contrôle et la surveillance des activités de pêche dans sa zone économique exclusive (ZEE).  

Depuis le premier trimestre 2021, plusieurs rencontres virtuelles qu’en présentiel se sont déroulées avec l’ensemble des administrations en charge de la pêche. Elles ont permis aux acteurs de relever les actions à mettre en œuvre pour une gestion durable des ressources halieutiques.

Sénégal : l’explosion d’une chaudière tue sept personnes

Le bilan de l’accident dans une société spécialisée dans l’agroalimentaire, au Centre du Sénégal, est passé à sept morts.L’explosion de la chaudière de la Société de transformation agroalimentaire raffinée (Star) a eu lieu en début de semaine dernière. À l’arrivée des sapeurs-pompiers, une personne morte sur le coup a été trouvée dans les décombres en plus de neuf blessés. Ces derniers ont d’abord été pris en charge dans les structures sanitaires locales avant d’être transférés dans la capitale Dakar.

Mais six d’entre eux ont succombé à leurs blessures en l’espace d’une semaine, avec un nouveau décès enregistré dimanche 9 octobre à l’Hôpital Principal de Dakar.

La Star, une usine inaugurée en juin 2021 dans le village de Nébé, dans le département de Diourbel (Centre), est spécialisée dans le raffinage d’huile d’arachide. Mardi dernier, le lieutenant Modou Tine, commandant de la 22ème compagnie d’incendie et de secours de Diourbel, a expliqué que le feu serait parti de l’explosion d’une chaudière à huile. M. Tine souligne qu’ils ont mobilisé une lance à mousse pour refroidir la chaudière en métal en proie aux flammes.

Ce lundi, les familles des victimes ont réclamé « l’assistance » de l’État qui a promis, à son tour, « l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités et élucider les causes de cet accident ». En visite mercredi à Nébé, le ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, Samba Ndiobène Kâ, a assuré aussi aux promoteurs de l’usine l’appui du gouvernement.

Sirop contre la toux en Gambie : l’État suspend les licences des distributeurs

Des sirops pour la toux produits en Inde sont incriminés dans le décès de 66 enfants des suites d’une insuffisance rénale aiguë en Gambie.Le bilan est lourd. Ces trois derniers mois, l’utilisation de sirops contre la toux et le rhume a entraîné en Gambie la mort d’au moins 66 enfants ayant développé une insuffisance rénale aiguë.

Dans ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest, enclavé dans le Sénégal, les soupçons se dirigent vers le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals Limited qui produit les médicaments en question. Il s’agit du Promethazine Oral Solution, Kofexmalin Baby Cough Syrup, Makoff Baby Cough Syrup et Magrip N Cold Syrup.

Le président Adama Barrow, dans l’urgence, a ordonné la suspension des licences des fournisseurs desdits sirops. Un décret, pris samedi, permet à l’Agence gambienne de contrôle des médicaments d’exécuter la décision. Du côté de la police, une enquête est déjà ouverte pour établir les responsabilités.

Le ministère gambien des Affaires étrangères a également reçu l’ordre de consulter l’ambassadeur de l’Inde. La colère des familles éplorées gronde. Dans l’opinion publique gambienne, la négligence des autorités sanitaires est pointée du doigt.

Mercredi dernier, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait recommandé le retrait des quatre sirops qui « pourraient avoir un lien » avec les morts enregistrées en Gambie. À en croire l’organisme spécialisé des Nations Unies, les médicaments en solution buvable « contiennent des quantités inacceptables de diéthylène glycol et d’éthylène glycol » pouvant provoquer des vomissements, des douleurs abdominales, des diarrhées, une incapacité à uriner, des maux de tête, des complications rénales aiguës et la mort.

Ce scandale a poussé le gouvernement gambien à annoncer la révision des conditions d’octroi de licences médicales. Jusque-là, Maiden Pharmaceuticals Limited se mure dans le silence.  Le gouvernement indien, pour sa part, a indiqué qu’il enquête sur la dangerosité des sirops fabriqués dans l’État de l’Haryana, dans le Nord du pays. En attendant, les bureaux Maiden Pharmaceutical Limited à New Delhi, la capitale de l’Inde, ont été fermés.

Conflit au Tigré : report sine die des pourparlers de paix

Le gouvernement éthiopien et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) devaient se rencontrer dimanche 9 octobre à Pretoria, en Afrique du Sud, pour arrondir les angles.« En raison de conflits dans (son) emploi du temps », l’ancien président Uhuru Kenyatta, un des acteurs de la médiation entreprise par l’Union Africaine (UA), a annulé sa participation aux pourparlers de paix au pays de Nelson Mandela.

En outre, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) a tardivement confirmé sa présence. Au préalable, il demande notamment des précisions sur la logistique du voyage pour ses représentants et la garantie de leur sécurité.

Toutes choses qui font que la rencontre de Pretoria (Afrique du Sud) a été reportée indéfiniment. C’est en début de semaine que le gouvernement éthiopien a accepté l’invitation de l’UA à prendre part aux discussions avec les rebelles du Tigré. Parallèlement, Addis Abeba poursuit son action militaire sur le théâtre des opérations.

Jeudi, l’organisation panafricaine avait pourtant félicité le gouvernement éthiopien et les forces rebelles du Tigré pour leur « engagement » en faveur de la paix.

Tchad : Mahamat Idriss Deby Itno investi président de la transition

Le Général Mahamat Idriss Deby Itno a prêté serment lundi 10 octobre comme chef de l’État du Tchad pour les deux années à venir.Conformément aux conclusions du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) clôturé samedi 8 octobre à N’Djamena, le Général Mahamat Idriss Deby Itno a été investi lundi 10 octobre président de la transition pour les 24 prochains mois.

Il a prêté serment en présence du président nigérian, Muhammadu Buhari et de représentants de quelques pays voisins du Tchad.

Suite au décès de son père, le maréchal Idriss Déby Itno lors d’une contre-offensive contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT) dans le nord du pays, Mahamat Idriss Deby a été porté à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT) par quinze généraux, après que le président de l’Assemblée nationale a renoncé à assurer l’intérim comme le prévoyaient les lois en vigueur dans ce pays d’Afrique centrale.

Le président trentenaire avait promis une transition de 18 mois renouvelable une fois. Mais il semble avoir changé d’avis depuis juin dernier en confiant son destin présidentiel…à Dieu.

Finalement, le DNIS auquel le FACT et une partie de l’opposition n’ont pas pris part, lui permet non seulement de prolonger la durée de la transition mais aussi de se présenter à la prochaine présidentielle.

Le président de la transition a annoncé dans son discours d’investiture, la formation imminente d’un gouvernement d’union nationale.

Il a réaffirmé son attachement aux textes internationaux, mais a rappelé que son pays est jaloux de sa « souveraineté ».

L’Union africaine (UA) a demandé à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». Elle a aussi rappelé « sans équivoque qu’aucun membre du Conseil militaire de transition ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après la décision adoptée samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et d’autoriser le général Mahamat Idriss Deby à briguer la présidence lors des élections prochaines.

Législatives au Lesotho : un nouveau parti en tête du scrutin

La Révolution pour la Prospérité (RFP), parti nouvellement formé, est très en avance sur ses concurrents selon les résultats préliminaires des élections législatives publiés lundi par la Commission électorale du Lesotho.C’est un coup d’essai qui se transforme en un coup de maître. La Révolution pour la Prospérité (RFP), formation née en mars dernier, est partie pour ne laisser que des miettes à la concurrence lors des élections législatives tenues la semaine dernière au Lesotho.

D’après la Commission électorale indépendante, la RFP de Sam Matekane (64 ans), un magnat de l’industrie minière, a raflé pour le moment 47 des 80 sièges en jeu au parlement alors que le dépouillement est toujours en cours dans les circonscriptions.

Le Congrès démocratique, dirigé par le vice-Premier ministre sortant Mathibeli Mokhothu, s’est quant à lui adjugé 14 sièges. La Convention All Basotho, au pouvoir depuis 2017, est la grande perdante du scrutin. Au Lesotho, le parti ayant obtenu 50+1 % des suffrages valablement exprimés aux législatives élit un Premier ministre et forme le gouvernement. Les résultats définitifs sont attendus demain mardi.

Mawlid 2022 : la « spiritualité » pour soigner les maux du Sénégal

Les quotidiens sénégalais, parvenus lundi à APA, titrent principalement sur l’appel des guides confrériques à un changement de comportements de tous pour une « société sénégalaise meilleure ».Le Soleil revient sur la célébration au Sénégal du Maouloud (ou Mawlid), la naissance du prophète de l’islam, et note qu’elle fut une « nuit de spiritualité à travers le pays ». A Tivaouane, lieu d’attraction de plusieurs fidèles soufis tidianes, le Khalife général Serigne Babacar Sy Mansour, « appelle à un retour à Dieu et à s’inspirer des enseignements d’El Hadji Malick Sy afin de construire une société sénégalaise meilleure ».

Selon le quotidien national, le guide religieux a aussi réprouvé les « dérives verbales, la dépravation des mœurs, les insultes, les calomnies et les bagarres politiques ». Pour WalfQuotidien, ce sont « pouvoir et opposition (qui ont été) sermonnés » à Kaolack (Centre) et Tivaouane (Ouest) lors de la célébration du Gamou, autre appellation du Maouloud au Sénégal.

« 60 ans de polémique, ça suffit », martèle dans L’Observateur Serigne Babacar Sy Mansour à la cérémonie officielle du Gamou célébré ce week-end. Le journal retient dans « le discours magistral » du  chef religieux ses interventions sur la « gestion du pays et de l’espace public » ainsi que les « relations entre marabout et disciple ».

En politique, EnQuête souligne que l’éventuelle « déchéance parlementaire » de l’ex-Premier ministre Aminata Touré se heurte « à l’épreuve des jurisprudences ». Hier, le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall « a menacé de ses foudres » son prédécesseur, devenu députée, mais en rupture de ban avec la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Unis pour un même espoir, en langue wolof) depuis quelques temps. « Si Aminata Touré se dresse contre la majorité, elle sera démise de son mandat de député », prévient M. Fall.

Toutefois, « élue sur la base d’une coalition, même si elle démissionne de l’APR (parti présidentiel), elle ne perd pas son mandat », précise l’ancien député Alioune Souaré. De son côté, L’Observateur se fait l’écho de la « réponse cinglante »  de l’ex-Premier ministre qualifiant la sortie du Garde des Sceaux de « menaces de tigres en papier ».

Earthtalent by Bolloré : plus de 50 000 bénéficiaires en 2021

Depuis de nombreuses années, le Groupe Bolloré soutient l’autonomisation de la jeunesse à travers son programme de mécénat Earthtalent by Bolloré. En 2021, 366 projets à fort impact sociétal ont été soutenus dans les pays d’implantation du Groupe. 70 % d’entre eux étaient sur le continent africain. Au total, ils ont permis de toucher plus de 50 000 personnes*.La philosophie du Groupe, fondée sur l’engagement éthique et solidaire, a pour vocation d’accompagner la jeunesse sur le long terme afin d’aider au plus près les communautés locales. Aussi depuis la création de ce programme de solidarité internationale, le Groupe Bolloré présent dans 130 pays, développe une politique unique de mécénat de proximité. En 2021, les dons aux associations ont principalement soutenu le secteur de l’éducation et de la santé. 

Au Congo par exemple, grâce au programme Bibliobus, un accès à la lecture a été mis en place pour les jeunes défavorisés dans plusieurs quartiers de Pointe-Noire. Un partenariat de quatre ans a été signé avec l’Institut Français du Congo. Il permet actuellement à 1 000 enfants de bénéficier du dispositif. 

À New Delhi, en Inde, ce sont 180 jeunes en situation de handicap qui ont pu être accompagnés à travers la prise en charge de leur formation professionnelle et le financement de la rénovation d’un centre adapté. 

Si la jeunesse est l’axe prioritaire du programme de solidarité Earthtalent by Bolloré, elle n’en est pas l’unique destinataire. Le Groupe se mobilise aussi en cas d’urgence humanitaire, comme cela a été le cas en 2021 après les pluies diluviennes au Timor-Leste et plus récemment en Haïti. 

« L’an dernier, le Groupe Bolloré a mené une politique de mécénat ambitieuse à destination des communautés locales, des personnes en situation de handicap, des femmes et bien évidemment de la jeunesse. Au sein de toutes les divisions du Groupe Bolloré, les collaborateurs se sont également mobilisés à travers des missions de bénévolat effectuées sur leur temps de travail. Nous continuons en 2022 à nous mobiliser pour maintenir nos engagements et mettre en place de nouveaux projets », a déclaré Dorothée Van der Cruyssen, Directrice de l’Engagement Solidaire International et Mécénat du Groupe Bolloré.

À propos du Groupe Bolloré

Créé́ en 1822, le Groupe Bolloré figure parmi les 500 plus grandes compagnies mondiales, avec plus de 79 000 collaborateurs, répartis dans 130 pays et sur les 5 continents. Grâce à sa stratégie de diversification basée sur l’innovation et sur le développement à l’international, il occupe aujourd’hui des positions fortes dans trois secteurs d’activité : le transport et la logistique, la communication, le stockage d’électricité et les systèmes. Implanté dans de nombreux pays en transition, notamment en Afrique, le Groupe Bolloré participe à la croissance économique et au développement social des territoires sur lesquels il est présent.

À propos d’Earthtalent By Bolloré

C’est le programme de solidarité du Groupe Bolloré en faveur de l’autonomisation de la jeunesse. Crée en 2010, il s’appuie sur son ancrage territorial développé à travers ses différentes activités pour soutenir les projets d’associations de proximité principalement dans les domaines de l’éducation, la formation professionnelle et l’entrepreneuriat. Répondant aux enjeux sociétaux, ce programme constitue une priorité tant pour les jeunes générations que pour les communautés locales. 

Contact presse : 

Cindy Patan, Responsable Relations Médias T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 cindy.patan@bollore.com *Toutes les filiales du 

Groupe Bolloré n’ont pas pu recenser le nombre de bénéficiaires de leurs actions de solidarité.

Congo : Le groupe Bolloré au chevet des étudiants congolais à Pointe-Noire

Le 29 septembre 2022, les filiales du Groupe Bolloré ont conclu un accord avec l’institut Ucac-Icam pour accompagner les étudiants congolais issus des familles défavorisées.L’accord prévoit la participation de Bolloré Transport & Logistics, GVA Congo, Congo Terminal, Canal Olympia et les Terminaux du Bassin du Congo (TBC) au fond de solidarité de l’institut en vue prendre en charge une partie des frais académiques des étudiants majors au titre de l’année académique 2022-2023. 

D’une valeur de quatre millions de francs CFA, cet accord a été conclu en marge du Marathon day. Une course solidaire du Groupe Bolloré lancée à l’initiative de son Président Directeur Général Cyrille Bolloré. 

« Notre participation au fond de solidarité de l’institut Ucac-Icam traduit une valeur qui nous habite depuis 200 ans : savoir redonner une part de ce que nous avons eu la chance de recevoir. Nous sommes d’autant plus heureux puis qu’il s’agit d’accompagner les majors en difficulté en vue de garantir leur réussite » soutient Christophe PUJALTE, Directeur Régional de Bolloré Transport & Logistics Congo / RD Congo. 

« Nous avons beaucoup d’étudiants majors qui peinent à terminer leurs études faute de financement. La participation des filiales congolaises du Groupe Bolloré au fond de solidarité est un soulagement pour cette année » déclare Martial ADIANG, Directeur Institut Ucac-Icam. 

L’Institut Ucac-Icam forme des ingénieurs et des techniciens supérieurs sur les campus de Pointe-Noire au Congo et de Douala au Cameroun. Elle offre également des formations généralistes pour les hommes et les femmes au service des entreprises.

À propos du Groupe Bolloré au Congo 

Présent au Congo dans le transport et la logistique, la communication et le divertissement, le Groupe Bolloré participe à la transition énergétique grâce à ses solutions d’alimentation à base de l’énergie solaire. Avec plus de 1 500 collaborateurs congolais à travers ses agences de Pointe Noire, Brazzaville et Dolisie, le Groupe Bolloré s’investit dans l’amélioration des compétences de ses collaborateurs et participe activement au développement socio-économique du pays au moyen d’actions de responsabilité sociétale dans les secteurs de l’éducation, l’environnement et la réinsertion sociale.

 Contact presse : 

Ghislain Maginot, Chef section Médias – Bolloré Transport & Logistics

 T +242 05 775 02 10 – ghislain.maginot@bollore.com

Tchad: Padaré, au nom du père et du fils…Déby

Cet ancien ministre fait partie de la poignée d’hommes qui ont farouchement lutté pour obtenir le droit de se présenter à la prochaine présidentielle pour le général Mahamat Idriss Deby; investi ce lundi comme président de la transition au Tchad.Il dit qu’il va pouvoir « enfin » se « reposer un peu », tellement il n’a « pas arrêté ces derniers temps ».

Depuis la mort surprise du président Idriss Deby Itno, touché mortellement en avril 2021 alors qu’il était au front pour diriger une contre-offensive militaire contre une énième rébellion qui visait à le déloger du pouvoir, Jean-Bernard Padaré ne cesse de courir de réunion en réunion, parfois publiques, parfois secrètes, de voyager aussi, avec comme seul soucis que la succession de son ex patron ne se fasse au détriment de son camp, celui du Mouvement patriotique du Salut (MPS), la formation fondée par le chef de l’Etat disparu qui a régné durant plus de trente ans en maître absolu du Tchad.

Samedi 8 octobre, après plus de cinq mois de laborieuses discussions au Qatar avant d’être finalement poursuivies durant quarante-cinq jours sous le format d’un Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) organisé à N’Djaména, les 1500 délégués, dont d’anciens rebelles importants, ont adopté l’essentiel de ce que voulait cet avocat de 55 ans, plusieurs fois ministre, actuellement numéro 2 et porte-parole du MPS: la prolongation de deux ans de la période de transition censée conduire au retour à l’ordre constitutionnel au Tchad et le droit de se présenter à la future élection présidentielle pour le général Mahamat Idriss Deby Itno, fils du président disparu qu’un Conseil militaire de transition (CNT) avait installé à la place de son père et que le DNIS vient d’introniser samedi comme « président de la transition ». Un titre plus confortable pour celui de chef de junte et auquel ce jeune général de 38 ans, s’apprête à être investi ce lundi 10 octobre en présence de plusieurs chefs d’État africains.

« Prophètes de l’hécatombe…»

« Les prophètes de l’hécatombe ont échoué. Ils avaient promis la catastrophe pour le Tchad, alors que tout s’est bien passé lors de ce dialogue. Les échanges étaient parfois virulents. Mais au final, l’intérêt du pays a prévalu et chaque camp a vu ses revendications principales prises en compte, la déchirure promise entre le Nord musulman et le Sud chrétien n’a pas eu lieu. Les affrontements entre clans et tribus non plus », se félicite l’homme politique originaire du sud majoritairement chrétien, passé par plusieurs ministères dont celui très sensible de la Justice. Cependant, il avoue qu’il aurait « été beaucoup plus heureux, si tout le monde avait accepté d’être présent à ce dialogue », en allusion au boycott de la rencontre par une partie de l’opposition dite radicale et le Fact (Front pour l’alternance et la concorde au Tchad), le groupe rebelle à l’origine de la mort du président disparu,  auxquels il promet que la porte du dialogue leur reste ouverte », reprenant à quelques mots près les propos tenus samedi par le général Mahamat Idriss Deby lui-même dans son discours de clôture du DNIS.

« Je voudrais ici réitérer, mon appel incessant à la paix, aux frères qui s’accrochent toujours à la logique des armes et de la violence sans lendemain. J’invite par la même occasion, les forces politiques et sociales qui n’ont pas participé à ce dialogue, à s’en approprier les résultats, car l’idéal recherché, n’est rien d’autre que le progrès du pays. Je voudrais leur rappeler que nous sommes dans un dialogue continu, permanent, pour bâtir une Nation qui nous ressemble et qui nous rassemble », avait notamment déclaré Deby fils devant les délégués du DNIS.

Au lendemain de sa prise du pouvoir, Le général Mahamat Idriss Deby Itno avait pourtant promis de ne pas briguer la présidence une fois terminés les 18 mois de transition initialement promis, « renouvelable une seule fois », selon ses propres mots.

Mais celui qui était du vivant de son père, le discret patron de la garde présidentielle, cette unité d’élite que le monde entier avait découvert pour la première fois quand elle s’était courageusement battue dans le Nord du Mali lors de l’intervention militaire internationale conduite par la France en janvier 2013 pour chasser les jihadistes qui occupaient la région, semble avoir changé d’avis depuis juin dernier. Si les Tchadiens n’étaient finalement « pas capable de s’entendre », déclarait-il alors, il remettrait « à Dieu » son destin personnel pour la future présidentielle.

« On a très vite interprété cette déclaration comme une volonté de se présenter à la prochaine présidentielle. Pourtant à aucun moment, il ne le dit clairement. Mais supposons qu’il y pense. Quelle est la règle de droit qui pourrait lui être opposée. En droit tchadien, il n’y en a aucune. Et en droit communautaire ou international non plus », plaide le dirigeant de l’ex parti au pouvoir. Selon lui, « contrairement à ce qui a pu se passer au Mali, en Guinée ou au Burkina-Faso où les militaires actuellement au pouvoir avaient commis de véritables coups d’Etat que les textes de l’Union africaine interdisent de manière claire et nette, au Tchad ce n’est pas par la force que le Conseil militaire de la transition a installé le général Mahamat Idriss Deby à la tête du pays ».

Padaré, avocat de Déby fils

L’ancien Garde des Sceaux jure que c’est  le président de l’Assemblée nationale, légalement chargé d’assurer la présidence par intérim en cas de vacance du pouvoir au sommet de l’Etat, qui a lui-même demandé aux chefs de l’armée de désigner l’un d’entre eux pour assurer la transition à la tête du pays en raison du contexte particulier dans lequel le président Deby a disparu. « Il est mort au combat, au milieu de son armée. Pour maintenir la cohésion au sein des troupes et leur moral, le président de l’Assemblée nationale a jugé que seuls les militaires étaient en mesure de gérer le pays dans ces circonstances particulières », défend le porte-parole du MPS.

L’Union africaine et les partenaires internationaux de ce vaste pays enclavé et à moitié désertique, considéré comme un acteur-clé pour la sécurité et la stabilité au Sahel où depuis plus de dix ans des insurrections islamistes sévissent un peu partout, avaient initialement fermé les yeux sur la prise du pouvoir par la junte du CMT que le DNiS a désormais dissous au profit d’un Conseil national de transition (CNT) élargi censé jouer le rôle de parlement durant la nouvelle période de transition.

Mais samedi 19 septembre, l’organisation panafricaine a publié un communiqué demandant  à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». Elle a aussi rappelé « sans équivoque qu’aucun membre du Conseil militaire de transition ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après la décision adoptée samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et d’autoriser le général Mahamat Idriss Deby à briguer la présidence lors des élections prochaines.

« il ne faut pas être surpris si nous nous trouvons contraints de nouer de nouvelles alliances…»

En Afrique, ce genre de sortie des deux organisations internationales, est souvent annonciateur de tout sauf de bonnes nouvelles. Dans les rues de N’Djamena, comme dans les couloirs du palais du 15 août où s’est achevé samedi le DNIS et où le jeune général cinq étoiles doit être officiellement investi lundi de ses nouvelles fonctions de « Président de la transition » et de Chef de l’Etat, l’hypothèse de sanctions politiques et économiques contre le pays font peur à beaucoup de monde. .

 « Ce serait une grande injustice qui pourrait avoir de graves conséquences sur les relations entre le Tchad et ses partenaires traditionnels. La nature ayant horreur du vide, il ne faut pas être surpris si nous nous trouvons contraints de nouer de nouvelles alliances comme l’ont fait récemment certains pays africains », avertit l’ancien ministre, en allusion au rapprochement opéré ces dernières années par certains États africains comme la Centrafrique et le Soudan voisins ou encore le Mali avec la Russie, dont les paramilitaires de la compagnie privée controversée Wagner ont remplacé les coopérants militaires historiques comme la France dont les milliers de soldats engagés depuis plus de dix ans contre les groupes jihadistes ont été contraint de quitter le territoire malien pour s’installer dans certains pays voisins.

Côte d’Ivoire : des « opportunités pétrolières » dans la zone de San-Pedro

Des opportunités d’investissement dans le bassin sédimentaire ivoirien ont été présentées aux investisseurs lors de l’édition 2022 d’Africa Oil Week à Cape Town, en Afrique du Sud, notamment dans la marge ouest de la zone de San-Pedro.Au cours de cette semaine africaine du pétrole (Africa Oil Week), un ‘‘National Showcase », organisé le 05 octobre et dédié à la Côte d’Ivoire, a permis de présenter aux compagnies pétrolières, les opportunités d’investissements dans le bassin sédimentaire ivoirien, notamment dans la marge ouest de la zone de San-Pedro (Sud-ouest).  

Une délégation ivoirienne conduite par le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a participé du 04 au 07 octobre 2022 à Cape Town, en Afrique du Sud, à la semaine africaine du pétrole dénommée Africa Oil Week.

Cet évènement mondial qui se veut un espace de prise de décisions sur l’avenir du continent africain dans le secteur pétrolier, a regroupé des gouvernements, des compagnies pétrolières, des indépendants, des investisseurs à l’effet de stimuler l’industrie pétrolière et gazière africaine.

A la faveur de plusieurs rencontres bilatérales avec les potentiels investisseurs, M. Mamadou Sangafowa-Coulibaly a révélé que la Côte d’Ivoire, avec sa façade maritime, dispose d’opportunités pétrolières importantes et d’un environnement des affaires attractif.

Le gouvernement ivoirien, dira-t-il, a engagé depuis plusieurs années des actions fortes visant à mettre en valeur le potentiel pétrolier et gazier dudit bassin sédimentaire dans le cadre de partenariats gagnant-gagnant, afin de faire de ce secteur, une véritable mamelle de l’économie ivoirienne.

« Dans cette perspective, nous sommes prêts à vous faciliter l’accès aux données des dix blocs de la partie occidentale du bassin sédimentaire ivoirien que nous vous avons présentés », a lancé à l’endroit des investisseurs le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’énergie. 

Le ministre Mamadou Sangafowa-Coulibaly a annoncé, au niveau du bassin sédimentaire ivoirien, quatre blocs en production et dix en exploration/développement, 11 blocs pétroliers en cours de négociation et 10 blocs dans le bassin sédimentaire occidental avec des perspectives intéressantes de promotion.

Une découverte majeure de pétrole et de gaz a été opérée en Côte d’Ivoire dans le champ « Baleine » en 2021 et 2022. Une découverte offshore faite par ENI et son partenaire Petroci Holding dans le bloc CI-802 et estimée au total à 2,5 milliards de barils de pétrole et 3 300 milliards de pieds cubes de gaz associé.

Côte d’Ivoire : les priorités de la chaîne de valeur du palmier à huile définies

Les acteurs du secteur ont soulevé lors d’un atelier à Divo, dans l’Ouest ivoirien, des questions liées au financement, à la mécanisation, à la vulgarisation des résultats de la recherche, à l’encadrement et à la formation.Durant deux jours d’échanges, les 6 et 7 octobre 2022, les responsables du Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) et les acteurs de la chaîne de valeur du palmier à huile ont établi une matrice en vue de la compétitivité de la filière.

Ces échanges interviennent dans le cadre du partenariat public-privé. Les acteurs de la chaîne de valeur et les équipes du PCCET ont réfléchi sur les problèmes de la filière et ont dégagé les actions pour son développement.

Des questions telles que le financement, la productivité agricole, la mécanisation, la vulgarisation des résultats de la recherche, l’encadrement, la formation, la valorisation des produits depuis le bord champ, la logistique pour la commercialisation ou encore le partenariat avec les autres pays producteurs ont été abordées.

« Nous avons parcouru avec les acteurs de la chaîne des valeurs les principales contraintes, les causes profondes de ces contraintes, les solutions envisageables et un plan d’actions », a déclaré M. Arthur Coulibaly, conseiller du Premier ministre et coordonnateur du PCCET.

L’atelier a ressorti que d’importants progrès ont été faits par la Côte d’Ivoire en termes de production. Aujourd’hui, le pays se hisse à la place du deuxième plus grand producteur de palmier à huile sur le continent africain.

 « Aujourd’hui, tous ces acteurs s’inscrivent parfaitement dans la vision du président de la République pour une création de valeur ajoutée dans le but d’augmenter les revenus pour les producteurs et pour les autres acteurs de la chaine de valeur et aussi de créer des emplois pour les jeunes et les femmes », a-t-il dit.  

L’atelier a été l’occasion pour le PCCET de partager avec les acteurs de la filière les résultats de la mission initiée par le Projet dans le bassin de production du palmier à huile entre le 1er juillet et le 19 août 2022.

Un document final contenant les recommandations devrait être vulgarisé auprès des acteurs de la chaîne de valeur selon M. Arthur Coulibaly qui a assuré de l’engagement des acteurs de la chaîne de valeur à accompagner les initiatives de l’Etat pour un secteur du palmier à huile ivoirien davantage compétitif.

Financé par la Banque mondiale et mis en exécution par une Unité de coordination rattachée au Cabinet du Premier ministre ivoirien, le PCCET vise à améliorer l’accès au financement et la compétitivité des chaînes de valeur de l’hévéa, du palmier à huile, de l’ananas, de la mangue, du karité, du textile et de l’habillement en vue de la commercialisation de produits à forte valeur ajoutée.

Finale de « Ma These en 180 secondes » : l’Afrique sur le toit du monde

Les représentants du continent africain à la finale internationale de « Ma Thèse en 180 secondes » se sont bien illustrés.Jeudi 6 octobre, Montréal a accueilli la finale internationale de « Ma Thèse en 180 secondes », organisée par l’Association canadienne française pour l’avancement des sciences (ACFAS). L’édition de cette année a enregistré la participation de candidats venus de 20 pays francophones et francophiles.

A l’issue de cette compétition dont la première édition s’est tenue en 2014 à Montréal, l’Afrique qui a été représentée par 13 candidats s’en est bien sortie en gagnant trois prix. 

Le premier prix du jury a été décerné à la Sénégalaise Mané Seck. L’étudiante, doctorante à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a présenté en trois minutes sa thèse intitulée « élaboration et caractérisation de nanomatériaux à base de gommes arabiques et amandier : orientation vers la green electronics ».

« Je félicite Mané Seck sacrée au concours « Ma thèse en 180 secondes » organisée au Québec. Je suis fier de cette belle consécration et félicite l’Université Gaston Berger de Saint-Louis dont la lauréate est pensionnaire », a réagi sur Twitter le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall.

La Malgache, Mamy Henintsoa Randrianjatovonarivo de l’Université d’Antananarivo Ambohitsaina a reçu le 3e prix en arrivant derrière Sophie Rivara de l’école polytechnique fédérale de Lausanne.

Le prix du public a été remis à la Marocaine Kenfaoui de l’Université Sidi Mohamed ben Abdellah de Fès pour sa thèse « « Prospection et diagnostic de l’état phytosanitaire de la vigne au Maroc et élaboration de méthodes de lutte alternatives ».

Burkina : le GSIM diffuse la vidéo de l’attaque de Gaskindé

Des images de l’attaque meurtrière de Gaskindé, dans le nord du Burkina sont publiées par un groupe jihadiste.Ce samedi 8 octobre, les autorités burkinabè ont enterré les 27 militaires tombés le 26 septembre dans l’attaque d’un convoi d’approvisionnement à destination de la ville de Djibo, dans la province du Soum (Nord). Le même jour, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) a diffusé, via des canaux non officiels, une vidéo de l’embuscade meurtrière.

Mardi 4 octobre, la franchise sahélienne  d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué l’attaque, affirmant avoir tué 65 soldats et 11 supplétifs, connus sous le nom de Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

D’une denrée de 10 minutes, la vidéo à laquelle APAnews a eu accès, semble avoir été enregistrée avec un téléphone. Elle montre des hommes armés à bord de motos. Sortis de la forêt, ils prennent d’assaut le convoi de ravitaillement qui, s’est soudain immobilisé. Le doigt sur la gâchette, les jihadistes n’hésitent pas à tirer au moindre soupçon de mouvement dans les véhicules qu’ils prennent le temps de fouiller l’un après l’autre. Dans la revendication de mardi dernier, ils prétendent en avoir incendié 90 sur 119 qui composeraient le convoi attaqué.

Pour constater les dégâts, les insurgés sont revenus sur les lieux du crime le 28 septembre, d’après la même vidéo qui ne fait, à aucun moment, allusion aux victimes civiles qui, selon l’armée sont au nombre de 10.

L’Union des conducteurs du Burkina Faso ( UCBF), a dans un communiqué, fait part de la disparition de 70 de ses membres lors de cet incident sécuritaire qui est le deuxième enregistré dans la même localité en moins d’un mois. Le 5 septembre, un convoi sous escorte militaire en partance pour Ouagadougou avait sauté sur un engin explosif improvisé (EEI), occasionnant la mort de 37 civils.

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Burkina : les jihadistes, « faiseurs » de putschistes ?

Depuis plusieurs mois, des localités du nord du Burkina Faso sont assiégées par les groupes jihadistes qui entendent ainsi accentuer la pression sur les populations locales pour les dissuader de collaborer avec les autorités. 

Dans la revendication de l’attaque de Gaskindé, le GSIM rappelle à la population que son salut se trouve dans l’application de la loi islamique.

L’attaque de Gaskindé a provoqué la chute du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, renversé vendredi 30 septembre par le capitaine Ibrahim Traoré pour ses insuffisances dans la lutte contre les jihadistes.  

Côte d’Ivoire : le cacao Mercedes amélioré produit des fèves entre 1,5 et 2 g

Les derniers résultats sur le cacao dit Mercedes mettent en évidence des variétés qui présentent des propriétés aromatiques et sensorielles avec de grosses fèves oscillant entre 1,5 g et 2 g contre une norme recherchée de 1 g.Dans un entretien à APA, Dr Mathias Tahi, directeur de la station de recherche du Centre national de recherche agronomique (CNRA) de Divo (Ouest ivoirien) et chef du Programme d’amélioration génétique du cacao, expose les caractéristiques du cacao Mercedes amélioré.

Selon Dr Mathias Tahi, les dernières recherches sur le cacao Mercedes indiquent qu’« il existe des groupes qui présentent des qualités physiques aromatiques, technologiques et sensorielles vraiment recherchées par les chocolatiers ».

Deux variétés de ces cacaoyers, indexera-t-il, ont un rendement à l’hectare de 2 tonnes et se caractérisent par de grosses fèves dont le grammage se situe entre 1,5 g et 2 g, alors que la norme recherchée est 1 g. Ces nouvelles variétés présentent des saveurs riches prisées par les chocolatiers.

Le cacao Mercedes se distingue par son entrée en production rapide et précoce. Dix-huit mois après plantation les premiers fruits apparaissent avec un rendement élevé de 2 à 3 tonnes de cacao marchand à l’hectare, là où le matériel végétal donne dans les meilleurs des cas 500 Kg de cacao marchand à l’ha.

Dr Patricia N’Goran, chercheur au CNRA et chef du Programme conservation et transformation des produits agricoles à Bingerville, une cité située à l’Est d’Abidjan, soutient également que les fèves issues de la variété Mercédès, nom donné par les paysans, ont « un profil sensuel très spécial ».

Toutefois, le producteur qui fait usage des clones de fèves déjà éprouvées devra appliquer les bonnes pratiques agricoles, au niveau du cabossage, de la fermentation, du séchage pour tendre vers le profil sensoriel recherché par les firmes internationales, note Dr Patricia N’Goran.

Les chocolatiers recherchent notamment « une forte intensité cacao, une belle amertume, un faible taux d’astringence et d’acidité », rapporte-t-elle. Ces deux chercheurs du CNRA, Mme Patricia N’Goran et Dr Mathias Tahi ont présenté aux paysans ces résultats lors de l’édition 2022 des Journées nationales du cacao et du chocolat (JNCC).

Le cacao, avec une contribution à hauteur de 14% au PIB, est l’un des secteurs clés de la Côte d’Ivoire pour lequel le gouvernement s’est fixé de bien grandes ambitions. Cet or brun représente 40% des recettes d’exportation du pays qui produit 40% du marché mondial.     

La Côte d’Ivoire est le premier pays producteur mondial de cacao avec 2,2 millions de tonnes. Pour la campagne principale 2022-2023, qui a débuté le 1er octobre 2022, le gouvernement ivoirien a fixé le prix bord champ à 900 Fcfa le kilogramme, en hausse de 75 Fcfa.  

Côte d’Ivoire : les communautés au cœur du développement des villes vertes

Le pays, particulièrement vulnérable aux impacts des changements climatiques, veut impliquer les populations, les collectivités et les acteurs économiques dans la protection de l’environnement.La localité de Memni, un village de la région d’Alépé, dans le Sud ivoirien, a accueilli la célébration de la 4e édition des Journées africaines de l’écologie et des changements climatiques (JFAC 2022) autour du thème « Quelles stratégies pour le développement des villes vertes en Côte d’Ivoire ? ».

A cette occasion, le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, M. Jean-Luc Assi, a invité les populations à changer de paradigme face à la forte dégradation des ressources naturelles.

Les JFAC ont servi de soupape au ministre de l’Environnement pour présenter aux collectivités les opportunités afin de capter des revenus additionnels liés à la biodiversité et de créer de multiples emplois verts dans divers secteurs d’activités (déchets, tourisme, construction, agriculture, transport).

Ces journées s’inscrivent dans la vision de l’Etat de Côte d’Ivoire qui tient compte des enjeux environnementaux, a soutenu le ministre de l’Environnement et du développement durable, M. Jean-Luc Assi qui a souligné l’engagement du gouvernement à repenser son modèle de développement face au changement climatique. 

Pour atteindre un tel but, de nombreux défis restent à relever, parmi lesquels la sensibilisation, le renforcement des capacités sur les opportunités et modèles de développement durable ainsi que la dissémination de bonnes pratiques environnementales et la gestion des matrices.

Pour M. Jean-Luc Assi, aborder les thématiques de la ville verte et du développement durable des collectivités territoriales n’est pas fortuit. Les JFAC ont permis notamment aux participants de partager les technologies et les expériences sur les questions écologiques.  

L’évènement qui a réuni des opérateurs économiques, des acteurs de collectivités territoriales, des membres de la société civile et les populations, a permis d’ouvrir une lucarne sur le rôle socio-économique de l’écologie dans les systèmes de développement.   

Les participants ont été par ailleurs invités à adhérer aux solutions et alternatives écologiques et à les vulgariser. M. Jean-Luc Assi a assuré qu’il n’avait aucun doute quant au soutien et à l’accompagnement des citoyens aux cotés des experts du ministère pour les questions liées à l’environnement et aux changements climatiques.

A Memni, tout comme à Alépé, la mobilisation a été importante et diversifiée. Les cadres et élus locaux, le corps préfectoral, la chefferie, les partenaires techniques et financiers sont venus massivement prendre part à cet instant de partage d’expériences.

L’étape du village de Memni a vu la distribution de foyers écologiques à plusieurs femmes et un planting d’arbres. La prochaine étape est prévue à Bocanda, dans le centre de la Côte d’Ivoire, le 28 octobre 2022.

Burkina : Obsèques des soldats tombés à Gaskindé

Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a assisté, samedi, à la levée de corps de 21 militaires tombés dans l’attaque terroriste de Gaskindé, a constaté un journaliste de APAnews.Les obsèques de 27 militaires tombés le 26 septembre 2022 dans l’attaque de Gaskindé dans la province du Soum, région du Sahel, ont été organisées samedi 8 octobre 2022.

En présence du président du Faso, un hommage national leur est rendue à la morgue du camp militaire Général Aboubacar Sangoulé Lamizana (GASL).

Le capitaine Ibrahim Traoré s’est ensuite incliné sur les dépouilles de ses frères d’armes, tombés au cours d’une attaque contre un convoi humanitaire sur l’axe Bourzanga-Djibo.

Les 27 militaires ont été décorés à titre posthume de la médaille militaire.

Était également présente, la hiérarchie militaire proche du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

Il s’agit du Lieutenant-colonel Evrard Somda, Chef d’Etat-major de la Gendarmerie, du Lieutenant-colonel Daba Naon, Commandant de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP), le Colonel Major David Kabré, Chef d’Etat-major Général des Armées et du lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, Commandant des opérations du théâtre national.

Plusieurs parents, amis et connaissances, beaucoup vêtus de noir et d’autres en larmes, ont aussi rendu un dernier hommage aux soldats tombés pour la Nation.

Le 26 septembre, un convoi de ravitaillement destiné à la ville de Djibo, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou a fait l’objet d’une attaque jihadiste. L’embuscade qui s’est produite à hauteur de Gaskindé a fait selon un premier bilan de l’armée, 11 décès militaires et une cinquantaine de disparus. L’Etat-major a communiqué un deuxième bilan, reconnaissant la mort de 27 militaires et de 10 civils.

De son coté, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance des organisations sahéliennes proches d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué cet assaut meurtrier et affirme avoir tué au moins une soixantaine de soldats et une dizaine de Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

Dans sa revendication relayée par son organe de propagande Az Zallaqa, le groupe jihadiste s’est aussi réjoui d’un « coup économique ayant provoqué un coup d’Etat » avant de demander aux autorités nouvelles de privilégier la voie de la discussion pour sortir de l’impasse sécuritaire.

Guinée : l’appui de la France sollicité pour sécuriser la frontière avec le Mali

Soucieuse de la sécurité de sa frontière avec le Mali, la Guinée a fait appel à la France.Les autorités de la transition guinéenne craignent une infiltration jihadiste à partir du Mali avec lequel leur pays partagent 885 kilomètres de frontières. Pour éviter un tel scenario difficile à gérer, Conakry a demandé au printemps 2022 l’appui de Paris pour sécuriser cette partie de son territoire qui pourrait servir de base arrière à des groupes qui se propagent de façon inquiétante dans la sous-région ouest-africaine.

Selon l’hebdomadaire Africa Intelligence, les autorités françaises ont accédé à la requête de leurs homologues guinéennes en envoyant depuis cet été des personnels de façon ponctuelle afin de former les unités locales. Cette formation est assurée par les Éléments français au Sénégal (EFS).

Les EFS sont présents au Sénégal depuis 2011 et ont pour vocation d’assurer les intérêts de la France, de protéger des ressortissants français, d’appuyer les déploiements des opérations dans la sous-région et de contribuer à la coopération opérationnelle régionale.

Depuis le 5 septembre, la Guinée est gouvernée par une junte militaire dirigée par le Colonel Mamadi Doumbouya après un coup d’Etat contre Alpha Condé. Cet ancien légionnaire de l’armée française est en conflit avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en raison de son inflexibilité sur la durée de la transition fixée à 36 mois alors que pour l’organisation sous-régionale, celle-ci ne peut excéder 24 mois.

N’ayant pas réussi sur le terrain de la médiation, la Cédéao a décidé de passer à la vitesse supérieure jeudi 22 septembre, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations-Unis à New-York, infligeant à la Guinée des  « sanctions graduelles au niveau diplomatique, économique et financier ». 

Burkina : Les assises nationales convoquées pour les 14 et 15 octobre 2022

Au lendemain du putsch du capitaine Ibrahim Traoré, les nouvelles autorités ont dit travailler à la mise en place des organes de la Transition.Le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré a convoqué les Assises nationales les 14 et 15 octobre 2022 pour l’adoption de la Charte de la Transition, selon un décret lu samedi 8 octobre à la télévision nationale du Burkina.

Ce décret est signé par le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré.

Les assises visent à permettre l’adoption d’une nouvelle Charte de la Transition, après le coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Jeudi 6 octobre, le capitaine Traoré a assuré aux manifestants acquis à sa cause que les militaires travaillent « à la mise en place des organes de la Transition » tout en les invitant à « vaquer librement à leurs occupations ».

Le président du Faso, Ibrahim Traoré a par ailleurs, demandé aux Secrétaires généraux, chargés de l’expédition des affaires courantes, de l’exécution de ce décret.

Le Capitaine Ibrahim Traoré avait, à l’issue du coup d’État du 30 septembre dernier, annoncé des assises nationales pour rédiger un nouvelle Charte de la Transition afin de designer un nouveau président de la République, civil ou militaire.

Burkina : requisition d’une quarantaine de «Pickups» du ministère de l’Environnement

Arrivé au pouvoir le 30 septembre dernier suite à un coup d’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré veut gagner la guerre contre les groupes jihadistes au Burkina Faso.Le Capitaine Ibrahim Traoré est un homme pressé. Le jeune officier subalterne avait demandé dès le 2 octobre aux secrétaires généraux des ministères, chargés d’expédier les affaires courantes d’appuyer sur l’accélérateur. Selon lui, « on doit faire en trois mois ce qui devrait être fait ces douze derniers mois ». Un rendez-vous avec les burkinabé et l’histoire que le tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba ne veut pas rater. A cet effet, il a décidé de mobiliser tous les moyens logistiques pour la réussite des opérations de sécurisation du Burkina Faso.

Vendredi 7 octobre, le secrétaire général du ministère de l’économie, des Finances et de la Prospectives a adressé à son collègue du département de l’Environnement de l’Energie, de l’Eau et de l’Assainissement une note consultée par APAnews, pour l’inviter à reverser dans le Parc automobile de l’Etat 42 véhicules de type Toyota Land Cruiser modèle Pickup qui étaient mis à sa disposition. Il a jusqu’au 11 octobre pour s’exécuter.

Auteur d’un coup d’Etat le 24 janvier dernier contre Roch Marc Christian Kaboré, le lieutenant-colonel Damiba a été à son tour renversé vendredi 30 septembre, apres huit mois de transition par une partie de l’armée, dirigée par le capitaine Traoré. Ses anciens camarades du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) lui en veulent pour ses choix hasardeux dans la lutte contre les groupes jihadistes qui déstabilisent ce pays sahélien depuis près d’une décennie.

La chute du lieutenant-colonel Damiba a été accélérée par l’attaque, le 26 septembre, d’un convoi d’approvisionnement à destination de la ville de Djibo, située à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou. L’embuscade qui a fait selon l’armée 37 morts dont 27 militaires et 10 civils, a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Alors qu’il n’avait pas enregistré d’incidents sécuritaires liés à l’activité de groupes armés non étatiques avant 2015, le Burkina Faso est sur le point d’être l’épicentre de l’insurrection jihadiste au Sahel central, devant le Mali. 

Divers sujets à la Une des quotidies et hebdomadaires marocains

L’action du gouvernement, les enjeux de la réglementation des activités relatives au cannabis et la promotion du secteur touristique sont les principaux sujets traités par les hebdomadaires et quotidiens marocains parus ce samedi.+Finances News Hebdo+, qui s’attarde sur l’action du gouvernement, écrit que dans cette conjoncture économique très délicate, le gouvernement a essayé d’envoyer des signaux rassurants à la collectivité, histoire de lui prouver qu’il est bien là et qu’il se soucie de son porte-monnaie.

Doublement du plafond de la Caisse de compensation, hausse de 5% du SMIG dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des professions libérales et de 10% du SMAG (secteur agricole), suppression des droits de douane sur le blé tendre, plan de relance du tourisme, subventions aux professionnels du transport pour faire face à la hausse des prix des carburants… sont autant de mesures qu’il a initiées, relève le journal.

Auxquelles devraient s’ajouter d’autres prévues dans le projet de Loi de Finances 2023, comme notamment la baisse de l’impôt sur le revenu pour casser la diffusion des pressions inflationnistes, ajoute-t-il.

Pourtant, les citoyens ont quand même l’impression que l’Exécutif n’en fait pas suffisamment, du fait de leur ressenti par rapport à l’inflation, car leur pouvoir d’achat reste toujours laminé par des niveaux de prix élevés, notamment des carburants, fait-il remarquer.

+La Vie éco+, qui s’attarde sur les enjeux de la légalisation du cannabis, écrit que le premier directeur général par intérim de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis, Mohammed El Guerrouj, a signé cette semaine les premières autorisations d’exercice des activités de transformation et de fabrication du cannabis pour la commercialisation et l’exportation à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles.

Pas moins de dix licences d’exploitation ont été délivrées dans le cadre de cette première vague d’autorisations, un chiffre qui en dit long sur le potentiel d’attractivité du Royaume concernant cette filière dans laquelle il a des atouts à faire valoir, précise l’éditorialiste.

La filière du cannabis, qui évoluait dans la clandestinité, disposera progressivement d’un environnement légal protecteur pour s’épanouir. Certes, les 100.000 familles qui y votent actuellement grâce à cette culture (étendue sur 55.000 hectares) ne pourraient toutes être servies dans un premier temps, étant donné que les agriculteurs seront autorisés au fur et à mesure sur la base des besoins exprimés par les industriels récemment autorisés, annonce-t-il.

Jusque-là rien n’a encore filtré sur les volumes à commander, ni sur les superficies à mobiliser et encore moins sur l’identité des opérateurs ayant décroché leur sésame, mais gageons que le pactole ne sera pas anodin quand on sait que le marché mondial du cannabis devrait atteindre, selon les prévisions des experts, plus de 90 milliards de dollars d’ici 2026, souligne-t-il.

Une échéance où l’on verra des agriculteurs aujourd’hui stigmatisés gagner leur vie dignement, et surtout protégés des réseaux de trafic de drogue qui jusque-là s’enrichissaient sur la sueur de leur front, relève-t-il.

Une révolution qui permettra de panser davantage les plaies d’une région du Rif qui a encore besoin de rattraper un retard de développement dû à des décennies d’enclavement, estime-t-il.

+Le Matin+ rapportee que la Société Marocaine d’Ingénierie Touristique (SMIT) a lancé un appel à manifestation d’intérêt destiné aux propriétaires des Kasbahs. Ces derniers peuvent candidater, entre le 15 octobre et le 15 novembre 2022, afin de bénéficier de la contribution financière de l’Etat pour la réhabilitation et la reconversion des Kasbahs en établissements d’hébergement touristique, et la création d’activités génératrices de revenus aux alentours de ces Kasbahs. L’aide octroyée est fixée à 40% du montant total de l’investissement, avec un plafond de 16 millions de DH par projet.

Une initiative qui vient donner un nouvel élan au secteur touristique. Les propriétaires de kasbahs éligibles bénéficieront d’une contribution financière du Fonds Hassan II pour le développement économique et social égale à un maximum de 40% du montant total de l’investissement, avec un plafond de 16 millions de DH par projet de reconversion en établissement d’hébergement touristique.

Sénégal : le Gamou reprend ses droits à Tivaouane

Après deux ans de suspension, la cité religieuse de Tivaouane (à environ 80 kilomètres de Dakar) renoue avec sa tradition de célébrer l’anniversaire de la naissance du prophète de l’Islam, communément appelé Gamou au Sénégal.Ce samedi 8 octobre 2022, la communauté musulmane (les soufis essentiellement) commémore la naissance de son prophète. Au Sénégal, Tivaouane se distingue particulièrement dans cette pratique. Instauré en 1902, sous la férule du marabout pionnier El Hadj Malick Sy (1855-1922), le Mawlid ou Maoulid (naissance, en arabe) rassemble des centaines de milliers de fidèles dans la cité religieuse.

Mais en 2020 et 2021, le Gamou n’avait pas eu lieu pour contrer la propagation du nouveau coronavirus. Ainsi en avait décidé Serigne Babacar Sy Mansour, l’actuel Khalife général de la confrérie soufie des Tidianes. Deux ans après, tout laisse croire que Tivaouane sera prise d’assaut.

À Dakar, la capitale sénégalaise distante d’environ 80 kilomètres, des bus sont stationnés un peu partout pour convoyer les fidèles. Cette année, ils sont très nombreux à vouloir partir.

C’est le cas notamment d’Aly Sow qui a très mal vécu l’interruption de l’évènement phare de la Tijâniyya au pays de la téranga (hospitalité, en wolof). « C’était compliqué pour moi. Depuis tout petit, j’avais l’habitude d’y aller. Les retrouvailles me manquaient énormément », explique ce cuisinier de profession.

« Un sentiment de manque » également ressenti par Yacine Ndoye, habitante de la commune Yoff pour qui « ce retour (du Gamou) est une très bonne nouvelle ». Même son de cloche du côté d’Aly Sow dont le souhait est que le rendez-vous de cette année soit juste « exceptionnel parce que ça nous avait trop manqué ».

Pour un croyant, il y a des évènements qui permettent de raffermir la foi. Chez les Tidianes, le Gamou en est un. « L’arrêt a été très dur spirituellement », reconnaît Baye Ousseynou Diop. C’est pourquoi « nous sommes dans l’obligation de préparer cette édition comme nous ne l’avons jamais fait auparavant. Rester deux ans sans célébrer le Gamou à Tivaouane a été une épreuve. Cette année, nous avons hâte d’y être. Nous nous sommes bien préparés et nous savons que ce Gamou sera une grande réussite sur tous les plans », soutient le trentenaire.

Face à un tel engouement, plusieurs mesures ont été prises pour parer à toute éventualité. Des secouristes de la Croix-Rouge sénégalaise ont été déployés dès le début de la « Burda » (récital de cantiques à la gloire du prophète), en prélude au Gamou. En outre, il a été procédé à la mise en place de postes médicaux afin d’éviter d’encombrer l’Hôpital Mame Abdoul Aziz Sy de Tivaouane.

Le Gamou constitue également un moment de très grande consommation. Des agents du Service national de l’hygiène sont donc chargés de surveiller les grandes cuisines et de contrôler les denrées alimentaires dans la cité religieuse où s’est rendu, jeudi 6 octobre, le président Macky Sall avec une très forte délégation. Les forces de défense et de sécurité y sont déjà pour assurer la sécurité des personnes et des biens.

Lancement de la 5e édition du Festival Abidjan pagne

Cet évènement qui vise la valorisation de la chaîne de valeur du coton en Côte d’Ivoire, deuxième producteur africain, est dédié à la promotion du pagne et à la créativité artistique. 

Lors d’une conférence de presse vendredi, consacrant le lancement de la 5e édition du Festival Abidjan pagne, Aïssata Kane « Cha Kane », la promotrice de cet évènement, a indiqué que cette édition sera marquée, entre autres, d’un concours du meilleur accessoiriste et d’un défilé de modes.

Depuis quelques années, fera-t-elle observer, le pagne a refait surface dans le domaine de la mode. Or, autrefois c’était juste une tranche d’âge et une catégorie de personnes qui s’y intéressaient ; mais actuellement le constat est unanime que le pagne a été adopté comme habitude vestimentaire.

Le pagne est considéré comme la rencontre de plusieurs cultures et savoir-faire, car derrière chaque tissu de pagne se trouve un génie créateur qui est soit celui d’un pays, d’un peuple ou d’une civilisation. Et cela, ‘Cha Kane » veut les mettre en exergue sous les feux des projecteurs.

Sur le continent africain, le pagne est fréquemment utilisé pour renforcer les liens qui unissent les membres d’une famille ou d’un groupe socio-professionnel lors des cérémonies marquant la vie de la communauté.

Ce faisant, le pagne n’est plus un vêtement, mais une valeur de référence, un signe de reconnaissance social, un symbole reconnu et admis par tous. Il fait partie de l’héritage culturel des peuples et le Festival Abidjan pagne veut faire connaître les produits innovants dérivés de cet or blanc.

« A travers le Festival Abidjan pagne, notre ambition est de proposer qu’une réflexion soit menée pour qu’autour du pagne, une véritable intégration économique soit consolidée par des projets de création des industries textiles communes », a-t-elle poursuivi.

La production du coton représente pour nombre d’Etats africains un secteur économique vital. En Côte d’Ivoire, le gouvernement a créé le Conseil du coton et de l’anacarde, organe de régulation, pour un développement durable de la filière.

Représentant le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, M. Franck Anderson Kouassi, a déclaré que « depuis sa création, ce festival est suivi est accompagné par le Conseil du coton et de l’anacarde ». 

« Nous sommes préoccupés de savoir ce que devient le coton sur le marché national et international, et nous nous réjouissons que des dames puissent s’approprier cette fierté nationale » et valoriser cette matière première dont la transformation rentre dans l’ordre des défis du gouvernement, a-t-il souligné.    

M. Olivier Yapi, a au nom de la ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, félicité les organisateurs et promoteurs de cet évènement qui sera marqué cette année par la Nuit du pagne prévue le 15 octobre 2022.

La présidente de l’Association des créateurs de modes de Côte d’Ivoire, Nadia Druide, s’est réjouie de la célébration du pagne à travers les cultures et les traditions, socles de l’inspiration des créateurs de modes qui utilisent cette matière comme instrument d’expression pour matérialiser leur génie créatif.

Ce festival qui existe depuis 2018 est devenu un rendez-vous incontournable pour les créateurs de modes en Côte d’Ivoire. Il se veut une découverte culturelle du patrimoine vestimentaire du pays et du continent africain.